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La pièce de théâtre « JACARANDA » : un portrait cru d’une révolution désenchantée

La pièce de théâtre « JACARANDA », texte d’Abdelhalim Massoudi et mise en scène de Nizar Saidi vient de remporter trois prix. Et ce, lors de la troisième édition du Festival National du Théâtre Tunisien « Les Saisons de la Création », qui s’est tenu du 24 octobre au 8 novembre 2025. A savoir : Prix de la meilleure scénographie, Prix du meilleur texte et Prix de la meilleure mise en scène.

Récompense bien méritée pour JACARANDA qui revient sur la décennie de transition démocratique en Tunisie, en essayant de la décortiquer, de la questionner et d’en faire un diagnostic critique. Pour ce faire, le duo Abdelhalim Massoudi et Nizar Saidi a choisi un huis clos, sous forme d’un centre d’appel au nom très suggestif (Tanit). Une allégorie d’une société tunisienne en déchéance, mise à terre par l’échec d’une révolution avortée et dévorée par ses maux et son désespoir.

Une mise en scène minimaliste et sombre, à l’image du destin triste et incertain des personnages de la pièce, qui n’arrêtent pas de se disputer entre aux à force de ne trouver aucune issue à leur situation dramatique.

Une réalité obscure d’une société malade

Au début de la pièce et dans le centre d’appel, tout le monde s’agite. On y assiste à un moment de transition, avec la mort du propriétaire et l’arrivée à la tête de l’entreprise d’une nouvelle direction, à savoir la femme de ce dernier et son frère. Dans la hâte, les employés se préparent à ce changement majeur, enlèvent le portrait de l’ancien directeur pour se préparer à la phase nouvelle. Mais voilà que le fils de ce dernier, Haroun, débarque pour gâcher la fête, exigeant des clarifications sur le sort obscur de son père et demandant des comptes à sa mère et à son oncle, qu’il accuse de l’avoir assassiné, eux, qui entretiennent depuis longtemps une relation adultérine.

C’est alors l’occasion de déballer toute l’histoire familiale et d’en dévoiler les secrets.
On y découvre une relation mère/fils compliquée, marquée par l’incompréhension et la rancune, où l’amour maternel n’est qu’autoritarisme et manipulation et l’amour filial n’est que peur et haine.
Ce rapport maladif a des incidences sur la relation amoureuse qu’entretient, ensuite, le fils Haroun, avec Olfa, une des employés du Call center. D’un côté, on trouve l’archétype de l’homme, Haroun, qui n’arrive pas à se libérer du complexe d’Œdipe; de l’autre, celui de la femme, désespérée de ne pas trouver en lui, un partenaire fiable capable de lui apporter amour, sécurité et respect, qui finit par le quitter. Une parfaite représentation du profond malaise qui existe aujourd’hui dans les couples tunisiens.

A cette image des rapports familiaux et amoureux ratés, s’ajoute une réalité des relations professionnelles conflictuelles et envenimées, marquées par le mensonge, le complotisme et la malveillance qui ne débouchent que sur des querelles infinies.

Le tout réuni pour dépeindre une réalité obscure, d’une société où tout respire la haine, la traîtrise et la corruption. Une société où ses membres, incapables de s’aimer ou de construire quelque chose de positif, s’entredéchirent et s’entretuent dans une boucle sans fin.

Retour sur les moments noirs de la décennie écoulée

La pièce rappelle les moments noirs de la décennie écoulée, post révolution : les événements terroristes; les assassinats politiques; la montée au pouvoir des corrompus et des contrebandiers qui ont réussi à occuper des sièges au parlement; l’enveniment de la scène politique; les tentatives de changer le modèle sociétal tunisien… Bref, la confiscation du rêve révolutionnaire.

Résultat : un pays plongé dans la haine et le désespoir, incapable de se remettre en pied, dévoré par les remords. Un pays sale, au sens propre et au sens figuré. D’où, la très forte scène, Ô combien significative d’Olfa, l’employée, qui traine avec son seau d’eau à la main, à l’intérieur du centre, dans une tentative désespérée de le nettoyer. Olfa, semble être la voix de la vérité, qui dénonce l’état de décadence qui règne dans les lieux. Pour cela, on l’accuse de folie et personne ne veut entendre ses paroles.

Seul espoir dans tout cela, c’est le journalisme d’investigation qui se bat pour dévoiler les vérités cachées. Un bel hommage lui a été rendu par le dramaturge dans une sorte de reconnaissance de son rôle dans la lutte contre la corruption.

La pièce finit sur une note de désespoir avec une tentative de suicide d’Olfa, désabusée et résolue à en finir avec ce monde désenchanté. Un aveu d’échec de pouvoir y apporter n’importe quel changement.
La mise en scène augmentait ce sentiment de noirceur et de désespoir par des lumières fades, des décors gris foncé et la couleur rouge sang qui était omniprésente sur les visages des comédiens.

On sort de cette pièce malade, avec un sentiment de dégout intérieur. Comme si quelqu’un nous a tendu un miroir dans lequel nous avons vu notre visage défiguré. Elle nous sort du déni, en nous confrontant à notre propre réalité. Celle d’une société qui a échoué à réaliser ses rêves de changement. Celle d’un pays qui a été incapable de se libérer, lorsque l’occasion s’est présentée. Car la vraie libération vient de l’intérieur, Or lui, est habitué au mensonge et à la fuite en avant.

Par Hanène Zbiss

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Souhir Ben Amara se retire officiellement de la pièce “Chute Libre”

L’actrice Souhir Ben Amara a annoncé, ce samedi 8 novembre 2025, son retrait de la pièce de théâtre « Chute Libre », production de l’entreprise artistique Entracte.

Via un communiqué publié sue les réseaux sociaux, Souhir Ben Amara a indiqué qu’elle préfère ne pas entrer dans les détails, soulignant toutefois que « les principes que l’on défend sur scène ne sont plus respectés en coulisses» :

« J’ai rejoint ce projet avec la conviction qu’il portait une parole importante sur la réalité de l’artiste en Tunisie : le respect du travail, la reconnaissance, l’éthique, et la dignité professionnelle. J’y ai donné le meilleur de moi-même, avec sincérité et engagement. Mais lorsque les principes que l’on défend sur scène ne sont plus respectés en coulisses, il devient nécessaire de faire un choix », a-t-elle écrit.

Et d’ajouter : « Par respect pour moi-même, pour mon métier et pour le public, j’ai décidé de me retirer. Je ne rentrerai pas dans les détails. Ceux qui connaissent ce milieu comprendront…. Et le public, lui, sait reconnaître quand quelque chose n’est plus en accord avec son message.
Je pars en restant fidèle à mes valeurs, à ma parole et à ce que je crois juste
».

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Souhir Ben Amara annonce son retrait de la pièce “Chute Libre”

Souhir Ben Amara annonce son retrait de la pièce “Chute Libre”

L’actrice tunisienne Souhir Ben Amara a annoncé, à travers un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, son retrait de la pièce de théâtre « Chute Libre ». Elle explique avoir rejoint ce projet avec conviction, estimant qu’il mettait en lumière la réalité des artistes en Tunisie et la valeur de leur travail. Toutefois, l’actrice affirme […]

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