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La victoire du président Milei ouvrira-t-elle la voie aux réformes en Argentine ?

Le président argentin Javier Milei a récemment fait la une des médias internationaux après une victoire électorale surprise et décisive à mi-mandat, consolidant le mouvement politique le plus disruptif qu’ait connu le pays depuis des décennies. Apparue sur la scène nationale il y a à peine quelques années, cette figure libertarienne s’est fait connaître en brandissant une tronçonneuse — symbole de sa volonté de réduire drastiquement les dépenses publiques. Ses campagnes ont mis l’accent sur l’austérité, la dérégulation et la réduction du rôle de l’État dans l’économie. Cette orientation marque une rupture profonde dans un pays longtemps dominé par le péronisme, d’inspiration interventionniste et sociale. En s’alliant au parti « Pro », sa coalition pourrait désormais réunir le soutien nécessaire pour mener des réformes plus ambitieuses en faveur du marché.

Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2023, Javier Milei s’est attaché à inverser les tendances économiques héritées de son prédécesseur, dans un contexte de quasi-hyperinflation, alors que les prix grimpaient à près de 300 % par an. Fin 2025, l’inflation est retombée autour de 30 %, un niveau encore douloureux mais représentant un redressement spectaculaire selon les standards de stabilisation. Le gouvernement a en outre enregistré le premier excédent budgétaire depuis plus de dix ans — un symbole de discipline fiscale retrouvée que peu jugeaient possible sans forte résistance politique.

L’ajustement budgétaire n’a cependant pas été indolore. Après un rebond marqué en 2024, la croissance s’est essoufflée. Cette stagnation a ravivé les doutes quant au soutien électoral du président avant les législatives de mi-mandat. La tension politique s’est accrue lorsque les péronistes ont remporté les élections locales de Buenos Aires en septembre, provoquant la chute du peso et une forte hausse des spreads sur les obligations souveraines. En pleine tourmente, Milei s’est tourné vers son allié, le président américain Donald Trump : un accord de swap de devises de 20 milliards USD a alors permis de stabiliser la monnaie et de freiner les sorties de capitaux.

Désormais, le chef de l’État affronte l’épreuve décisive de son mandat : transformer la stabilisation initiale en croissance durable. Le récent scrutin a renforcé sa position, donnant à sa coalition une présence suffisante au Congrès pour relancer les réformes structurelles et les privatisations longtemps repoussées. Reste à savoir si l’Argentine peut passer d’une phase d’ajustement d’urgence à un cycle de croissance soutenue.

Des réformes structurelles à haut risque politique

L’administration Milei place les réformes économiques au cœur de son agenda, mais se heurtera inévitablement à de fortes résistances. Deux chantiers dominent : la flexibilisation du marché du travail et la refonte d’un système fiscal excessivement complexe. L’Argentine affiche une législation protectrice de l’emploi plus rigide que ses voisins, avec des coûts d’embauche élevés et des règles de licenciement contraignantes. Résultat : un secteur informel estimé à près de 50 % de l’emploi total, qui pèse sur la productivité. Le système fiscal compte 155 impôts, dont 10 seulement génèrent 94 % des recettes — un fardeau considérable pour les entreprises. L’économie a ainsi stagné ces quinze dernières années, avec une croissance moyenne du PIB réel inférieure à 1 % par an.

Ces réformes se heurteront sans doute à l’opposition péroniste et syndicale, mais leur adoption marquerait une étape décisive pour rompre avec une trajectoire de stagnation prolongée.

Relancer l’investissement et la confiance

Autre défi : restaurer la confiance des investisseurs et attirer les capitaux nécessaires à une croissance forte et durable. Sur les vingt dernières années, l’investissement a représenté en moyenne 17,5 % du PIB, loin des 25 à 30 % observés dans les économies émergentes à forte croissance. Pour atteindre ce niveau, l’Argentine devrait combler un déficit annuel de plus de 60 milliards USD d’investissements. Le gouvernement a lancé un dispositif phare, le RIGI (Régime d’incitations pour les grands investissements), offrant des avantages fiscaux, douaniers et de change sur trente ans pour des projets supérieurs à 200 millions USD. Jusqu’ici, les engagements pris dans ce cadre restent modestes, concentrés sur les infrastructures, les mines et l’énergie, soulignant la nécessité d’un environnement plus stable pour attirer les grands investisseurs.

Stabiliser durablement l’économie

Enfin, Milei devra consolider la stabilité macroéconomique et juguler définitivement l’inflation. Si la « phase tronçonneuse » semble révolue, maintenir la discipline budgétaire et résister aux pressions pour relancer les dépenses publiques sera crucial pour éviter tout retour aux déficits chroniques. Le peso s’est déjà déprécié de plus de 50 % cette année, signe d’une confiance encore fragile. Les obligations souveraines argentines se négocient avec un écart de plus de 6 points de pourcentage par rapport aux bons du Trésor américain, illustrant le risque élevé exigé par les marchés.

Restaurer la stabilité macroéconomique exigera une cohérence sans faille des politiques publiques afin de reconstruire la crédibilité financière du pays.

Perspectives

La croissance devrait atteindre environ 3,5 % en 2026 et 2027 — une amélioration notable, mais encore modeste pour une économie émergente. Plus fondamentalement, Javier Milei devra réussir à poser les bases d’un développement de long terme.

(Source: QNB Economics)

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ESET Research alerte sur les méthodes du groupe DeceptiveDevelopment, du faux entretien d’embauche au vol crypto.

  • ESET Research publie une analyse détaillée des relations entre le groupe DeceptiveDevelopment et des travailleurs IT présumés nord-coréens, révélant des liens étroits entre leurs activités.
  • Les campagnes reposent sur des techniques d’ingénierie sociale avancées, comme les faux entretiens d’embauche et la méthode ClickFix, pour propager des malwares et voler des crypto-actifs.
  • ESET estime qu’un objectif secondaire est possible, l’espionnage.
  • L’étude s’appuie aussi sur des données OSINT, mettant en évidence les stratégies frauduleuses d’emploi utilisées par des informaticiens présumés nord-coréens pour infiltrer des entreprises.

ESET Research publie une analyse approfondie sur DeceptiveDevelopment, aussi connu sous le nom de Contagious Interview ; un groupe APT aligné sur la Corée du Nord et actif depuis au moins 2023. Ce groupe cible principalement les développeurs indépendants impliqués dans des projets crypto et Web3, sur Windows, Linux et macOS, dans le but de dérober des crypto-actifs. L’étude retrace l’évolution du groupe depuis ses premiers malwares jusqu’aux outils actuels sophistiqués, révélant des campagnes fondées sur l’ingénierie sociale avancée : faux entretiens d’embauche et technique ClickFix. L’étude, présentée à la conférence Virus Bulletin, inclue une analyse OSINT sur les opérations frauduleuses liée à l’emploi et menées par des informaticiens affiliés à la Corée du Nord.

Actif depuis 2023, DeceptiveDevelopment se concentre sur le gain financier en ciblant prioritairement les développeurs des écosystèmes crypto et Web3. Le groupe privilégie l’ingénierie sociale pour l’accès initial : technique ClickFix et faux profils de recruteurs similaires à l’opération DreamJob de Lazarus. Le but est de fournir du code trojanisées lors d’entretiens d’embauche mis en scène. Leur arsenal comprend les infostealers BeaverTail, OtterCookie et WeaselStore, ainsi que le RAT modulaire InvisibleFerret.

« Les attaquants créent de faux profils de recruteurs sur les réseaux sociaux. Ensuite, ils contactent spécifiquement des développeurs de projets crypto pour leur fournir du code trojanisé lors de processus d’entretien fictifs », explique Peter Kálnai, co-auteur de la recherche. « Ces attaquants compensent une sophistication technique modérée par des opérations à grande échelle et une ingénierie sociale créative, parvenant à compromettre même des cibles techniquement averties. », ajoute Kálnai.

Ils exploitent des comptes légitimes compromis et des profils factices sur LinkedIn, Upwork, Freelancer.com et Crypto Jobs List, proposant de fausses opportunités lucratives. Les victimes doivent réaliser des défis de code ou des tâches préparatoires à l’entretien. Le groupe a personnalisé la méthode ClickFix : les victimes sont dirigées vers un faux site d’entretien nécessitant un formulaire détaillé chronophage. À l’étape finale d’enregistrement vidéo, une erreur factice de caméra s’affiche avec un lien “résoudre le problème”. Ce dernier invite l’utilisateur à exécuter une commande terminal censée corriger le dysfonctionnement, mais qui télécharge et lance le malware.

L’étude révèle des connexions avec les campagnes de travailleurs informatiques nord-coréens. Selon l’affiche « Most Wanted » du FBI, cette opération existe depuis avril 2017 et vise l’emploi frauduleux dans des entreprises pour financer le régime. Les travailleurs volent également des données internes à des fins d’extorsion. L’analyse OSINT d’ESET montre un glissement des cibles américaines vers l’Europe (France, Pologne, Ukraine, Albanie).

Les attaquants exploitent massivement l’IA : ils génèrent des contenus professionnels notamment des CV, manipulent des photos de profil, créent des deepfakes en temps réel lors d’entretiens vidéo sur Zoom, MiroTalk, FreeConference ou Teams. Cette menace hybride combine criminalité traditionnelle (usurpation d’identité) et cybercriminalité, exposant les entreprises à des risques de sécurité majeurs, notamment en cas d’embauche de personnel issu de pays sous sanctions. Ils se concentrent principalement sur l’emploi et le travail contractuel en occident, en donnant la priorité aux États-Unis.

« Les activités de DeceptiveDevelopment illustrent une menace hybride, mêlant fraude à l’identité et cyberattaques. Leur approche combine des techniques classiques avec des outils numériques modernes, ce qui les rend particulièrement difficiles à détecter. » conclut Kálnai.

Pour une analyse détaillée des opérations et des outils de DeceptiveDevelopment, consultez le livre blanc d’ESET Research « DeceptiveDevelopment : From primitive crypto theft to sophisticated AI-based deception ». Il détaille l’évolution des outils InvisibleFerret et BeaverTail, tout en révélant des liens avec le RAT PostNapTea du groupe Lazarus. Il analyse également les nouvelles boîtes à outils TsunamiKit et WeaselStore, ainsi que les fonctionnalités de leur serveur C&C et API.

À propos d’ESET

ESET® entreprise européenne de cybersécurité reconnue mondialement, se positionne comme un acteur majeur dans la protection numérique grâce à une approche technologique innovante et complète. Fondée en Europe et disposant de bureaux internationaux, ESET combine la puissance de l’intelligence artificielle et l’expertise humaine pour développer des solutions de sécurité avancées, capables de prévenir et contrer efficacement les cybermenaces émergentes, connues et inconnues. Ses technologies, entièrement conçues dans l’UE, couvrent la protection des terminaux, du cloud et des systèmes mobiles, et se distinguent par leur robustesse, leur efficacité et leur facilité d’utilisation, offrant ainsi une défense en temps réel 24/7 aux entreprises, infrastructures critiques et utilisateurs individuels. Grâce à ses centres de recherche et développement et son réseau mondial de partenaires, ESET propose des solutions de cybersécurité intégrant un chiffrement ultra-sécurisé, une authentification multifactorielle et des renseignements approfondis sur les menaces, s’adaptant constamment à l’évolution rapide du paysage numérique.  

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Tunisie 2026 : dette, FMI et budget à haut risque

Caricature DetteAlors que le budget 2026 se dessine, le discours officiel sur le recours prudent au FMI se veut rassurant. Mais derrière les formules diplomatiques, c’est une réalité économique alarmante qui se profile : celle d’un État en quête de financement, pris entre des choix politiques risqués, des contraintes financières de plus en plus étouffantes et une réalité économique qu’on préfère ignorer plutôt que confronter.

En Tunisie : l’endettement public représente une dérive à haut risque, la montée rapide du taux d’endettement depuis une décennie suscite une inquiétude croissante, tant chez les économistes que dans la société civile. Le ratio dette/PIB, qui dépassait les 80% en 2023 selon les estimations, reflète une trajectoire préoccupante, alimentée par des déficits budgétaires chroniques, une croissance molle et une dépendance accrue aux financements extérieurs.

Quels indicateurs pour juger de la soutenabilité de la dette tunisienne ?

Certes, l’histoire économique mondiale montre que certains États ont pu supporter des niveaux d’endettement très élevés sans sombrer dans l’insolvabilité. Mais la comparaison a ses limites. Contrairement au Japon ou à l’Allemagne, la Tunisie ne dispose ni d’une monnaie forte, ni d’une base industrielle robuste, ni d’un accès illimité aux marchés financiers internationaux.

Dans le contexte national, l’endettement excessif peut rapidement se traduire par une perte de souveraineté budgétaire, avec des marges de manœuvre de plus en plus réduites pour financer les services publics, une pression accrue sur la monnaie nationale, alimentant l’inflation et la dépréciation du dinar et ce malgré les déclarations rassurantes du gouverneur de la BCT qui, à chaque fois, assure que tout va bien dans le meilleur des mondes !

La dérive actuelle, osons le dire, appelle à une prise de conscience collective car sans réforme structurelle, sans transparence budgétaire, et sans vision stratégique, la dette risque de devenir un piège, compromettant les générations futures et la souveraineté nationale.

« Avec un ratio dette/PIB dépassant les 80 %, la Tunisie s’enfonce dans une dépendance financière qui limite ses marges de manœuvre et fragilise sa souveraineté. »

Emprunts intérieurs : une solution à bout de souffle

Le gouvernement affirme pouvoir compter sur le financement interne. En théorie, cela semble patriotique. En pratique, les banques tunisiennes sont à saturation. La Banque centrale, elle, ne peut pas indéfiniment servir de guichet automatique. Et surtout, les conséquences de cette fuite en avant ne seront pas immédiates — elles pèseront sur les générations futures.

Une forme de dette silencieuse, politiquement confortable aujourd’hui, mais économiquement explosive demain, soit le report des crises à ceux qui hériteront dans 5 ou dix ans du pouvoir et c’est le peuple qui paiera la facture.

 Emprunts extérieurs : des portes fermées, des taux délirants

À l’international, la Tunisie n’a plus la cote. Les bailleurs de fonds se méfient, les marchés se ferment. Un seul fonds accepte de prêter — à des taux usuraires de 10 à 11 %, assortis de conditions humiliantes comme des dépôts obligatoires. Il s’agit de l’Afreximbank qui prête à la Tunisie à des conditions incompatibles avec les priorités sociales et à des taux d’intérêt presqu’usuriers.  C’est une spirale de dépendance qui s’installe, où chaque emprunt coûte plus cher que le précédent.

Présenté comme un acte de souveraineté, le recours au financement interne dissimule une réalité : le système bancaire tunisien ne peut absorber indéfiniment la dette de l’État.

 Le FMI : un retour maquillé en souveraineté

La ministre des Finances annonce un retour au FMI “à nos conditions”. Une formule creuse, car le FMI ne négocie pas à la carte. Ce retour, préparé en coulisses depuis des mois, se fait sans transparence, sans débat public, et surtout sans alignement avec les objectifs fixés par le Fonds.

Le cadrage économique tunisien prévoit une sortie sur les marchés internationaux, mais sans l’aval du FMI, cette sortie ressemble plus à un saut dans le vide qu’à une stratégie.

 Une masse salariale hors de contrôle

Le gouvernement multiplie les recrutements et augmente les salaires par décret, sans tenir compte des limites budgétaires.

Résultat : on prévoit une hausse de 1,1 milliard de dinars en 2026, alors que le cadrage économique n’en prévoit que 878 millions. Cette dérive budgétaire est symptomatique d’un État qui dépense sans compter, pour des raisons politiques, au mépris de la soutenabilité financière.

La méfiance des bailleurs étrangers oblige la Tunisie à accepter des prêts à 10–11 %, notamment auprès de l’Afreximbank, des conditions jugées socialement intenables.

Une fiscalité punitive et désordonnée

Face à l’impasse budgétaire, le ministère des Finances se tourne vers la fiscalité comme arme de récupération. Mais au lieu d’une réforme cohérente, c’est une avalanche de mesures arbitraires qui pourrait bien s’abattre sur les citoyens si les mesures proposées par le gouvernement dans le cadre de la loi des Finances 2026, viennent à être adoptées : impôt sur la fortune incluant biens, actions, comptes bancaires, véhicules… Une fiscalité qui ignore la psychologie économique, pousse à la fuite des capitaux, et détruit la confiance.

Une gouvernance déconnectée de la réalité

La préparation d’une loi des Finances exige une démarche concertée avec l’ensemble des acteurs économiques, afin de garantir sa justesse, son efficience et sa légitimité démocratique.

Dialogue et discussions enrichissent les projets en intégrant les réalités du terrain, permettant une meilleure articulation entre les ambitions économiques et les attentes sociales, et contribuant à une appropriation plus large de la part des différents acteurs économiques ainsi qu’à une mise en œuvre plus efficace du budget de l’État.

En agissant sans dialogue ni transparence, le gouvernement s’expose à un rejet croissant de ses politiques économiques et à une perte de confiance durable.

 

Aujourd’hui, les mesures fiscales sont prises sans concertation, sans tenir compte de la nature humaine ou encore de la capacité des citoyens à absorber ces chocs. Le Conseil national de la fiscalité n’a même pas été convoqué.

Serait-ce le symptôme d’un pouvoir qui agit en vase clos, dans l’urgence et sans vision à long terme ?

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Le budget 2026 révèle une dette publique tunisienne devenue critique.
  • Le gouvernement mise sur les emprunts internes et externes malgré les risques.
  • Le retour au FMI se fait discrètement, sans transparence ni débat public.
  • La masse salariale explose, la fiscalité se durcit, la confiance s’effrite.
  • Sans réforme structurelle, la Tunisie s’enfonce dans un piège budgétaire et politique.

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Tunisie : de la servitude à la citoyenneté, le sursaut nécessaire

Tunisie EconomiePar Adnene Ben SalahL’histoire semble s’être arrêtée, comme figée, suspendue à la pendule du temps. La majeure partie des Tunisiens, ces enfants de Carthage, comme pétrifiés et résignés, semblent regarder leur propre avenir se désagréger, incapables de briser le silence assourdissant qui empoisonne leur quotidien. La flamme de l’espoir, naguère vive et ardente en eux, s’est éteinte, laissant place aux ténèbres.

Passifs, Les Tunisiens observent leur paradis s’écrouler, ses propres enfants le brûler, comme si cette réalité s’imposait à eux comme une fatalité. Leur maison, ce pays paradisiaque, s’enflamme, se consume, livrée à une horde haineuse, sans foi ni loi, rancunière et sanguinaire, qui semble avoir pris le contrôle de leurs âmes, comme naguère, les Hilaliens firent en brûlant tout derrière eux.

Étrangers dans leur propre pays

Aujourd’hui, les Tunisiens errent dans un pays qu’ils ne reconnaissent plus. Ils y croisent des concitoyens devenus étrangers, et font face à une élite prétendument éclairée, mais irrémédiablement prisonnière d’un passé révolu, incapable de comprendre que le monde qu’elle pense pouvoir encore diriger n’existe déjà plus.

La résilience à bout de souffle

Les Tunisiens naturellement, voire génétiquement, non-violents sauf lorsqu’acculés et non belliqueux sauf pour se défendre, ont développé une capacité de résilience exceptionnelle, qui leur a permis au fil de leur histoire séculaire, de surmonter toutes les crises existentielles.

Les héritiers des citoyens de la République de Carthage, en ce moment fatidique de l’histoire, sont épuisés ; leur résilience semble s’éteindre irrémédiablement au fil d’un ruisseau qui s’assèche inexorablement.

Quand l’individualisme ronge le lien communautaire

Encore une fois, les Tunisiens semblent pris dans une tourmente dont ils ne voient pas l’issue, perdus, incapables de s’unir, car par ces temps sombres, la survie et l’intérêt individuel priment même sur ceux de la famille et de la communauté. C’est en ces moments noirs et tortueux que le côté le plus sombre de nos êtres se manifeste.

Les fruits amers d’une vile gouvernance

L’individualisme forcené, l’égocentrisme étroit, l’envie corrosive, la tentation, la revanche et la désagrégation du lien communautaire, jusqu’au sein même de la cellule familiale, autant de caractéristiques qui ne sauraient être tenus pour des traits originels de l’âme tunisienne ; ils ne sont que les fruits amers, les séquelles inévitables et les stigmates d’une gouvernance infâme, d’une voyoucratie installée et pérennisée plus de trois décennies durant.

Une citoyenneté confisquée

Cet endoctrinement pernicieux a enfanté trois générations d’hommes et de femmes, dépossédés de leur sentiment de citoyenneté, se tournant, non vers la vertu du bien commun, mais vers l’opportunisme sordide et l’isolement égoïste.

L’élite en chute libre

Lorsque les gouvernants et leur organe de pouvoir de prédilection – l’administration publique – deviennent les premiers à broyer des pieds les lois qu’ils prétendent incarner, à user du pouvoir, non comme d’un instrument de justice et d’équité, mais comme d’un levier d’asservissement ; il n’est nullement surprenant que la communauté, ainsi trahie, se détache, peu à peu, de toute idée d’unité nationale ou d’identité partagée ou de compassion et de solidarité.

Le théâtre grotesque du pouvoir

L’élite privilégiée et celle au pouvoir, aveuglées par la volonté de se maintenir en place à tout prix, en viennent à sacrifier les fondements mêmes de la nation. En vérité, ils ignorent qu’ils creusaient eux-mêmes le tombeau de leurs privilèges. C’est ainsi que naît une génération désenchantée, sans repères communs, orpheline de toute appartenance réelle, sans âme et sans conscience.

Un appel à la solidarité plus opportuniste qu’engagé

Et face à l’effritement de ses assises, la caste dirigeante, naguère omnipotente, vacille. Elle pressent que l’édifice chancelle, que ses alliés d’hier — ces privilégiés qu’elle avait nourris de ses largesses — se dérobent, n’offrant plus ni secours ni loyauté. Alors, gagnée par la panique, elle se débat avec frénésie dans un théâtre burlesque, grotesque et absurde, exposant au peuple le spectacle navrant de sa propre décadence.

Incapables de concevoir la moindre issue, décideurs et faux leaders, prisonniers de leur propre impuissance, s’agitent dans une farce crépusculaire, mimant la grandeur au rythme funèbre d’une symphonie mortuaire. Au détour d’une crise, d’une impasse, d’un obstacle, cette élite, concentrant la mainmise sur la nation (pouvoir et opposition) et cette même administration, appellent à l’aide et à l’adhésion citoyenne. Soit un appel à la solidarité plus opportuniste qu’engagé.

L’espoir d’un avenir républicain

Les palabres et autres discours invoquant le nécessaire secours à la nation, ne sont plus audibles et quand bien même ces appels pourraient être entendus, d’aucuns ne souhaitent plus se sacrifier pour cette chimère qu’est devenue la nation. Les Tunisiens ne manquent pas de courage, et même s’ils l’ont oublié, leurs gènes sont républicains…

Toucher le fond pour renaître

…il suffit de leur montrer une voie de salut et d’espoir, la vision d’un avenir où l’équité, le bien-être et le bien vivre sont accessibles à tous, où la république est au service de tous les citoyens sans distinction et où règne l’ordre juste pour tous les citoyens.

Rompre avec la servilité, reconstruire la République

En réalité, les Tunisiens nourrissent au plus profond de leurs êtres l’espoir d’une nouvelle élite projetée vers le futur, avec un ancrage historique républicain et citoyen fort. Les Tunisiens ne voient peut-être pas.

En ces moments marqués par la violence et l’incertitude, le coût à assumer pour rompre avec les héritages du passé s’avère élevé. Effacer les traces de l’errance et déconstruire les fondations obsolètes implique, pour une majorité, de traverser une phase critique.

Il est parfois nécessaire d’approcher les limites — celles du vide, de la peur, de la perte — pour prendre pleinement conscience de la nécessité du changement et amorcer une reconstruction durable…Il faut ainsi espérer rompre avec la pensée de la rancœur, de la ‘’revanchardise’’ et de l’égoïsme.

Les temps sont peut-être venus pour les Tunisiens, pour espérer enterrer définitivement la soumission à la pensée unique, à la servilité des idées reçues et à la dictature des philosophies dominantes…

Traverser la douleur pour se relever

Les temps sont venus pour tourner ainsi définitivement et irrémédiablement la page des erreurs du passé et d’une oligarchie dirigeante depuis plus de quatre décennies.

Reconstruire la république du futur, celle de l’espoir et de l’équité et du bien-être peut paraître de prime abord une utopie mais les citoyens de la première république qui ont marqué l’histoire de l’humanité, ceux qui ont marqué l’histoire, ont toujours été, à l’origine, ou ont du moins figuré parmi les instigateurs des grandes étapes de changements philosophiques de l’humanité !

Notre peuple est capable de faire des miracles. Se projeter, imaginer un avenir, un futur où la citoyenneté est le fondement de l’organisation sociale, où la république est au service de la communauté, où le bien-être est accessible à tous…Le monde est à l’orée d’une ère nouvelle…

Il est peut-être temps de se lever pour la république, pour la citoyenneté dans l’espoir d’un meilleur avenir, malgré l’adversité. “Carthago ex cineribus oritur”.

Par Adnen Ben Salah

EN BREF

  • Les Tunisiens vivent une crise de sens et de citoyenneté.
  • L’individualisme et la résignation ont remplacé la solidarité.
  • Une gouvernance de plusieurs décennies a sapé les valeurs républicaines.
  • L’élite, déconnectée, perd sa légitimité face à un peuple désenchanté.
  • Un sursaut est possible : reconstruire une République juste et citoyenne.

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DOSSIER | Secteur Financier : Crédits, dépôts et portefeuille-titres, évolutions 2024 des banques résidentes

Le Produit Net Bancaire (PNB) global des banques résidentes en Tunisie a progressé de 5,5 % en 2024, pour atteindre 8 022 millions de dinars (MD), contre une hausse de 8,7 % l’année précédente, selon le Rapport annuel sur la supervision bancaire de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Cette évolution résulte principalement de l’amélioration des revenus du portefeuille d’investissement, des commissions nettes et de la gestion des charges d’intérêt.

Revenus et allocation du PNB

Les revenus du portefeuille d’investissement ont augmenté de 31,1 %, portés essentiellement par les intérêts sur les bons du Trésor. Les commissions nettes ont progressé de 4,5 %, tandis que la marge d’intérêts globale a diminué de 1,8 %. La BCT souligne que le PNB a été majoritairement affecté à la couverture des charges opératoires et des amortissements (49,1 %) et du risque de crédit (19,1 %), tandis que 19,6 % ont été alloués aux bénéfices et 12 % aux impôts sur les sociétés.

Rentabilité et indicateurs financiers

Le secteur a affiché un bénéfice net global de 1,6 milliard de dinars, en hausse de 8,6 % (contre 20,2 % en 2023). Les indicateurs de rentabilité restent stables : le rendement des actifs (ROA) est de 1 % et le rendement des fonds propres (ROE) de 10,3 %. Parmi les 22 banques résidentes, 17 ont réalisé un résultat bénéficiaire cumulant 1 753,9 MD, contre 16 banques et 1 664,8 MD en 2023. Cinq banques ont enregistré un déficit total de 179,5 MD, contre six banques et 214 MD en 2023.

Structure bilancielle et crédits

La part des crédits dans le total des actifs a diminué de 2,3 points pour représenter 65 %, tandis que le portefeuille-titres a augmenté de 3,4 points pour atteindre 20,1 %. La part des dépôts en dinars s’est consolidée à 57,8 % du passif, et le recours au refinancement auprès de la BCT reste autour de 4,9 %, en lien avec le ralentissement des emprunts à moyen et long terme. L’encours des crédits a légèrement accéléré (+3,2 %), porté par la croissance des financements aux entreprises publiques. Le portefeuille-titres a progressé de 28,1 %, principalement grâce aux souscriptions aux bons du Trésor et autres titres de l’État.

Ressources et dividendes

Les ressources d’exploitation ont augmenté de 9,2 % pour atteindre 122,8 MD, soutenues par la hausse des dépôts en dinars. Le recours au marché monétaire a progressé de 13,2 % pour s’établir à 8 MD. Dans le cadre de politiques prudentes de distribution, 48,4 % des bénéfices ont été distribués en dividendes (850 MD), le reste (51,6 %) étant affecté aux réserves.

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DOSSIER | Secteur Financier : Quelles tendances pour le PNB et la marge d’intérêts des banques non-résidentes ?

Le résultat net global des banques non-résidentes en Tunisie a enregistré une baisse de 15,2 % en 2024, s’établissant à 32 millions de dollars américains (MUSD), selon le Rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’exercice 2024 publié par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Cette diminution survient malgré une amélioration de certains indicateurs financiers de ces établissements.

Marge d’intérêts et PNB

La marge d’intérêts des banques non-résidentes a progressé de 4,4 % pour atteindre 66,8 MUSD, portée principalement par les revenus nets des opérations avec les établissements bancaires et financiers. Cependant, le produit net bancaire (PNB) global a reculé de 3,5 % pour se situer à 103,9 MUSD, affecté par une baisse de 58,3 % des revenus issus du portefeuille d’investissements. La part de la marge d’intérêts dans le PNB a ainsi consolidé sa position à 65 %, contre 59 % en 2023.

Charges et coefficient d’exploitation

Les charges opératoires ont légèrement diminué de 1,2 %, mais le coefficient d’exploitation a augmenté de 0,8 % pour atteindre 33,4 % à fin 2024, reflétant l’effet combiné de la baisse du PNB et de l’évolution des charges fixes. Cette hausse traduit une légère détérioration de l’efficacité opérationnelle des banques non-résidentes.

Emplois et ressources d’exploitation

Les emplois d’exploitation ont progressé de 1 % en 2024, notamment grâce à la reprise des crédits (+11 %), compensée par la réduction des opérations de placement sur le marché monétaire en devises auprès de la BCT (-26,2 %). Du côté des ressources, celles-ci ont enregistré une hausse de 1,9 %, supérieure à celle de 2023 (+0,3 %), principalement grâce à l’augmentation des dépôts de la clientèle de 3,9 %, alors que les emprunts bancaires ont reculé de 2,8 %. La structure des ressources montre une part accrue des dépôts (74,6 % contre 73,1 % en 2023) et une baisse de la part des emprunts bancaires à 25,4 %.

Perspectives et conclusion

Malgré la baisse du résultat net, les banques non-résidentes affichent une marge d’intérêts renforcée et une croissance modeste de leurs emplois et ressources. La stabilité relative de leur structure financière suggère une résilience face aux variations du PNB et des revenus de portefeuille, mais souligne la dépendance de ces établissements aux crédits et aux dépôts de clientèle.

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Leasing en Tunisie : quelles évolutions financières et solvabilité ?

Le secteur du leasing en Tunisie a maintenu sa dynamique positive en 2024, selon le rapport annuel de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Les mises en force (contrats effectifs) ont progressé de 10,4 %, pour atteindre 2 387 MD, poursuivant la tendance à la hausse observée en 2022 et 2023, mais à un rythme moindre (17 % en 2022 et 13,8 % en 2023).

L’encours du crédit-bail a augmenté de 9,3 %, s’établissant à 4 447 MD à la fin de l’exercice.

Financement majoritairement bancaire

L’activité a été financée à 74 % par des ressources d’emprunt, dominées par les emprunts bancaires (58,5 % contre 53,6 % en 2023). Les emprunts obligataires représentent 28 %, tandis que les ressources extérieures ont reculé à 11 % (contre 16,4 % en 2023).

Cette structure expose les sociétés de leasing à des risques de refinancement et de taux, plus de la moitié (54 %) des ressources étant à taux variables alors que les emplois sont majoritairement à taux fixes.

Risque de crédit et provisions

Le profil de risque s’est légèrement détérioré en 2024 : les créances classées ont augmenté de 5,7 %, pour atteindre 418 MD. Grâce à l’augmentation du total des engagements (+7,6 %) et aux radiations de 25 MD, la part des créances classées s’est légèrement améliorée, passant de 9,1 % à 8,9 %. Le taux de couverture par provisions s’établit à 66,9 %, jugé satisfaisant.

Résultats financiers et rentabilité

La marge d’intérêt a progressé de 4,1 %, tandis que le produit net de leasing a augmenté de 5,7 % pour atteindre 311 MD, soutenu par la hausse des revenus sur portefeuille-titres (+22,4 %). Le résultat net global s’est établi à 106,2 MD, en hausse de 3 %, malgré l’augmentation du coefficient d’exploitation et de l’impôt sur les bénéfices (+29 %).

La rentabilité a légèrement reculé : le ROE est passé de 13,6 % à 13 %, et le ROA de 2,3 % à 2,2 %. Les fonds propres nets ont augmenté de 2,4 % pour atteindre 858 MD, incluant la distribution de 54 MD de dividendes (51 % du résultat net).

Solidité et solvabilité

Les sociétés de leasing ont constitué 63 MD de provisions collectives, représentant 1,5 % de l’engagement courant, et la qualité des fonds propres s’est renforcée (Tier 1 : 13,6 %, ratio global : 16,1 %). La majorité des établissements affichent des ratios de solvabilité supérieurs à 15 %, confirmant la résilience et la solidité structurelle du secteur.

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🚨 Gabès en danger : la Méditerranée peut-elle encore être sauvée ?

L’affaire de la pollution du golfe de Gabès par l’effet du rejet, depuis un demi-siècle,  du phosphogypse, matière extrêmement polluante n’et pas une affaire qui concerne uniquement la Tunisie. Elle interpelle tous les pays du bassin méditerranéen dans la mesure où le golfe de Gabès n’est pas un simple écosystème local. Il est réputé pour être une frayère pour plusieurs organismes aquatiques de la méditerranée et pour abriter la seule oasis maritime de Mare nostrum.

Toute la communauté internationale en charge de l’économie verte (Organisation mondiale du développement industriel (ONUDI, Fonds pour l’environnement mondial, l’Union européenne (UE), COP (convention cadre sur les changement climatiques …) est concernée sur un pied d’égalité.

Le mécanisme « Green Forward Industrie » peut être d’un grand apport

L’UE particulièrement  avec laquelle la Tunisie est liée par un accord de partenariat privilégié dispose d’une expertise moderne en matière de traitement chimique du phosphate, notamment dans des pays comme l’Italie, la Belgique…, peut apporter, à cette fin, une aide significative à la Tunisie, plus exactement à la transition écologique du Groupe chimique de Tunisie (GCT).

Lancé, ces derniers jours par l’UE et l’ONUDI en partenariat avec les ministères de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines et l’Environnement, le mécanisme «Green Forward Industrie », dédié à la contribution de la promotion  de l’économie circulaire en Tunisie peut être d’un précieux apport pour la restructuration des industries chimiques à Gabès.

« Cette initiative illustre l’engagement stratégique de l’ONUDI dans la région et son soutien à la transition verte de la Tunisie. » – Lassaad Ben Hassine (ONUDI)

De quoi s’agit il ?

Green Forward Industrie » est « une initiative qui vient marquer une étape décisive dans la transformation industrielle verte de la Tunisie. Elle vise à démontrer des modèles économiques innovants, économes en ressources et circulaires, au sein des filières clés pour l’économie d’exportation tunisienne (phosphate, agroalimentaire…), petites et moyennes entreprises (PME) des secteurs de l’automobile, de l’électricité et de l’électronique…

Le lancement de ce mécanisme est accompagné par l’élaboration d’une cartographie sectorielle visant à identifier les chaînes de valeur présentant le plus fort potentiel de circularité.

Réalisée par Beyond Solutions, cette étude permettra de sélectionner des projets pilotes qui seront mis en œuvre début 2026 (espérons que la pollution des unités du GCT en feront partie). Ces projets démontreront des modèles d’affaires circulaires favorisant la création d’emplois verts et le renforcement de la compétitivité internationale.

« Parce que le golfe de Gabès abrite une biodiversité essentielle à la Méditerranée, sa dépollution est une responsabilité collective régionale. »

Le point de vue des initiateurs du GFI

Pour Lassaad Ben Hassine, représentant de l’ONUDI en Tunisie. «Cette initiative, qui s’appuie sur l’expertise technique de l’ONUDI,  illustre l’engagement stratégique de l’ONUDI dans la région et notre soutien à la transition verte de la Tunisie et au renforcement de leur position dans les chaînes de valeur mondiales».

Quant à Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, cette initiative vise «à réduire l’empreinte environnementale tout en renforçant la compétitivité et en créant des emplois verts pour les jeunes et les femmes».

Et pour ne rien oublier, le projet GFI s’inscrit dans le cadre de l’Initiative régionale Green Forward, financée par l’Union européenne et mise en œuvre dans huit pays du sud de la Méditerranée. Il soutient la transition vers l’économie circulaire à travers des réformes politiques, le renforcement des capacités institutionnelles et une assistance technique ciblée pour les PME.

ABOU SARRA

EN BREF

  • Le golfe de Gabès subit depuis 50 ans la pollution au phosphogypse.
  • Le mécanisme Green Forward Industrie, lancé par l’UE et l’ONUDI, cible la transition écologique de l’industrie tunisienne.
  • Une cartographie sectorielle identifie les filières à potentiel circulaire.
  • Des projets pilotes seront mis en œuvre dès 2026, notamment à Gabès.
  • L’initiative s’inscrit dans un programme régional couvrant huit pays méditerranéens.

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DOSSIER | Secteur Financier : Part de marché et crédits, état des banques islamiques en Tunisie

Le résultat net global des banques islamiques a chuté de 10,6 %, pour atteindre 125 millions de dinars à fin 2024, contre une hausse de 11,1 % en 2023. Cette baisse s’explique principalement par un effort net de provisionnement de 94 MD, selon le Rapport annuel de supervision bancaire 2024 publié par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Malgré ce recul, le Produit Net Bancaire (PNB) a progressé de 12 % contre 10,1 % en 2023. Plus de 70 % du PNB provient de la marge de profit, soulignant la dépendance des banques islamiques à cette source de revenus.

Charges et coefficient d’exploitation

Les charges opératoires ont augmenté de 11,2 %, mais le coefficient d’exploitation s’améliore légèrement, passant de 53,7 % à 53,4 % à fin 2024.

Consolidation de la part de marché

Les banques islamiques ont consolidé leur part de marché en crédits à 8,2 %, en progression de 0,8 %. Les parts de marché en total actif et en dépôts ont augmenté de 0,2 %, atteignant respectivement 7,1 % et 8,2 %.

Emplois et portefeuille de crédits

Les emplois d’exploitation se sont élevés à 9 766 MD, en hausse de 14,6 %. Le portefeuille de crédits est de 9 068 MD, dominé par les opérations de Mourabaha (65,1 %) et les opérations Ijara (16,1 %).

Ressources et structure des dépôts

Les ressources d’exploitation ont augmenté de 13 % pour atteindre 9 507 MD, dont 99 % sous forme de dépôts. La structure des dépôts reste stable : 45,4 % de comptes d’épargne, 34,2 % de comptes à vue et 20,4 % de dépôts participatifs.

Risque de crédit en hausse

Le risque de crédit s’est détérioré en 2024 : le risque additionnel a augmenté de 131 MD, le taux de migration est passé de 1,6 % à 2,9 %, et l’encours des créances classées a bondi de 30,8 % pour atteindre 754 MD. La part des créances classées dans les engagements est désormais de 6,7 %, contre 5,8 % à fin 2023.

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BCT : forte concentration du secteur bancaire, les 8 premières banques contrôlent plus des trois-quarts de l’activité

L’activité du secteur bancaire demeure concentrée sur les banques résidentes qui accaparent 93% du total actif, 95% des crédits et 97% des dépôts, selon la 14e édition du rapport annuel sur la supervision bancaire, au titre de l’exercice 2024, publié, samedi, par la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

Au niveau des banques résidentes, les ratios de concentration des quatre premières banques et des huit premières banques montrent un niveau de concentration élevé, dans la mesure, où les 4 et 8 premières banques contrôlent respectivement près de la moitié et plus des trois-quarts de l’activité bancaire.

La contribution des banques publiques demeure la plus importante avec une part de marché en termes d’actifs de 35,7%, de crédits de 37,9% et à un degré moindre au niveau des dépôts de 28,4%.

Les banques à capitaux privés tunisiens détiennent 32,6% du total actif, 30,3% des crédits et 35,5% des dépôts. Pour ce qui est des banques à capitaux étrangers, elles détiennent 28,5% des actifs, 28,9% des crédits et 33,1% des dépôts. Les banques mixtes détiennent des parts de marché de 3,2% en termes d’actifs, 2,9% des crédits et de 3% en termes de dépôts.

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BCT : plus d’une agence bancaire pour 5 800 habitants en Tunisie à fin 2024

Le réseau d’agences bancaires s’est consolidé, en progressant de 2 041 agences à fin 2023, à 2 064 à fin 2024, soit une agence pour 5 800 habitants, contre une agence pour 5 806 habitants une année auparavant, selon le Rapport annuel sur la supervision bancaire/Exercice 2024, publié samedi, par la Banque centrale de Tunisie (BCT) .

Les deux tiers des agences (67%) sont situées dans le Grand Tunis et au Centre-Est. Le réseau de deux banques privées s’étend à plus de 200 agences.

L’analyse de la bancarisation en termes de comptes montre que le nombre de comptes bancaires a évolué, sur les 5 dernières années, de 1,6% en moyenne par an, pour dépasser les 10,6 millions de comptes à fin 2024.

Le nombre de cartes bancaires émises à fin 2024 s’élève à 5,5 millions de cartes, soit une baisse de 21,4% par rapport à 2023 expliquée par une opération d’assainissement des cartes non actives. En revanche, le nombre de DABs/GABs a poursuivi son augmentation avec une moyenne annuelle de 3% sur les 5 dernières années pour s’établir à 3 305 unités à fin 2024.

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BCT: les crédits à l’économie atteignent 118,6 milliards de dinars en 2024, selon la BCT

L’encours des crédits à l’économie a atteint 118,6 milliards de dinars en 2024, enregistrant, ainsi, le même rythme d’accroissement observé au cours de l’année 2023, soit 2,8%, indique le Rapport annuel sur la supervision bancaire/Exercice 2024, publié samedi, par la Banque centrale de Tunisie.

L’analyse de l’évolution des crédits par catégorie de bénéficiaire fait apparaître une forte augmentation de l’encours des crédits accordés aux entreprises publiques, passant de 8,3% en 2023 a 9,5% en 2024, alors que l’évolution de l’encours des crédits accordés aux entreprises privées s’est maintenue à 1,5% au même titre qu’en 2023.

Par ailleurs, la répartition sectorielle des crédits aux professionnels fait apparaître une hausse de la part des crédits consentis aux secteurs des services et de l’agriculture et au détriment du secteur de l’industrie.

S’agissant des crédits aux particuliers, l’endettement des particuliers auprès du secteur bancaire a totalisé 29 407 MD en 2024 contre 28 754 MD l’année précédente, soit une progression de 2,3% (contre 3,1% en 2023 et 4,8% en 2022). Cette décélération s’explique principalement par le fort ralentissement des crédits à l’habitat dont le taux de croissance s’est limité à 0,8% en 2024.

Par ailleurs, la part des crédits aux particuliers dans le total des crédits à l’économie s’est stabilisée au cours des trois dernières années, atteignant 24,8% à fin 2024. Leur part dans le PIB est passée de 19,3% en 2023 à 18,5% en 2024.

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ATP Athènes : Djokovic retrouve la finale, Musetti joue gros pour le Masters

L’Italien Lorenzo Musetti (9e mondial), tête de série n°2, s’est qualifié vendredi pour la finale du tournoi ATP 250 d’Athènes en battant l’Américain Sebastian Korda 6-0, 5-7, 7-5.
Une victoire cruciale pour le joueur italien, qui doit remporter le titre afin d’assurer sa qualification pour le Masters de Turin (9–16 novembre), dernière grande échéance de la saison.

Un ultime défi : battre Djokovic

En finale, Musetti retrouvera Novak Djokovic (5e mondial), tête de série n°1 et ancien numéro un mondial, vainqueur plus tôt de l’Allemand Yannick Hanfmann (117e) 6-3, 6-4.
Pour espérer s’imposer, l’Italien devra renverser les statistiques : Djokovic a remporté huit de leurs neuf précédentes confrontations.

En cas de titre à Athènes, Musetti doublerait le Canadien Félix Auger-Aliassime à la huitième et dernière place qualificative pour le Masters.

Djokovic vise un 101e trophée

Le joueur serbe, né à Belgrade, tentera samedi de décrocher le 101e titre de sa carrière sur le circuit principal. Cette saison, il a déjà disputé deux finales :

  • défaite en mars à Miami (Masters 1000) contre le Tchèque Jakub Mensik (19e),

  • victoire en mai à Genève (ATP 250) face au Polonais Hubert Hurkacz (ex-6e mondial, aujourd’hui 78e).

Une victoire en Grèce rapprocherait Djokovic de deux longueurs de Roger Federer (103 titres) et à huit du record historique détenu par Jimmy Connors (109 titres).

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FC Barcelone : retour au Spotify Camp Nou prévu le 22 novembre face à Bilbao

Le FC Barcelone pourrait retrouver son légendaire stade, le Spotify Camp Nou, dès le 22 novembre prochain, à l’occasion de la 13e journée de La Liga face à l’Athletic Club de Bilbao. L’annonce a été faite vendredi par Joan Sentelles, directeur des opérations de l’Espai Barça, sur la chaîne Esport3.

Une première capacité de 45 400 spectateurs

Selon Sentelles, la première phase des travaux permettra d’accueillir jusqu’à 45 400 spectateurs. « L’objectif est d’être prêts pour la rencontre face à l’Athletic. Dès que la licence 1B sera délivrée, nous ouvrirons la tribune latérale, ce qui offrira une capacité équivalente à celle de l’Estadi Olímpic », a-t-il indiqué.

Depuis le début des travaux de rénovation, le Barça évolue à l’Estadi Olímpic Lluís Companys, dont la capacité avoisine les 50 000 places.

Un projet d’envergure : Espai Barça

Ce retour au Camp Nou marque une étape majeure du vaste programme Espai Barça, dédié à la modernisation des infrastructures du club catalan. Dans une seconde phase, la capacité du stade sera portée à 62 000 places avant la fin de l’année.

À terme, une fois les travaux achevés, le nouveau Camp Nou pourra accueillir jusqu’à 105 000 supporters, consolidant son statut de plus grand stade d’Europe.

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Championnat d’Italie : la Juventus et l’AC Milan à la poursuite de l’Inter

La 11e journée du Championnat d’Italie de football s’est ouverte vendredi 7 novembre avec la victoire de Pise face à la Cremonese (1-0). Ce succès permet à Pise de prendre un léger avantage au classement, tandis que la Cremonese reste en difficulté après une série de résultats irréguliers.

Des affiches attendues samedi

Le programme de samedi 8 novembre comprend plusieurs rencontres clés : Lecce affronte Vérone, Côme reçoit Cagliari, la Juventus Turin dispute le derby face au Torino, et Parme accueille l’AC Milan. Ces affiches pourraient influencer le haut du classement, notamment pour la Juventus et Milan, en quête de points pour rester au contact de l’Inter.

Dimanche sous tension pour les grandes équipes

La 11e journée se poursuivra dimanche 9 novembre avec cinq rencontres. L’Atalanta Bergame sera opposée à Sassuolo, tandis que Naples se déplacera à Bologne. Genoa accueillera la Fiorentina, l’AS Rome recevra Udinese, et l’Inter Milan affrontera la Lazio Rome dans un choc attendu entre prétendants au titre.
Ces rencontres devraient peser sur la hiérarchie du championnat avant la trêve internationale.

Classement:     Pts  J
1. Naples          22 10
2. Inter Milan    21 10
3. AC Milan       21 10
4. AS Rome      21 10
5. Bologne        18 10
6. Juventus      18 10
7. Côme           17 10
8. Lazio Rome  15 10
9. Udinese        15 10
10. Cremonese  14 11

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Bundesliga : un week-end décisif avec Bayern, Dortmund et Leipzig en lice

Un succès précieux pour le Werder

La 10e journée du Championnat d’Allemagne de football a débuté vendredi 7 novembre avec la victoire du Werder Brême face à Wolfsburg (2-1). Ce succès permet au Werder de remonter au classement après une série de résultats mitigés, tandis que Wolfsburg concède une nouvelle défaite à l’extérieur.

Des confrontations décisives au programme samedi

Ce samedi 8 novembre, plusieurs affiches sont au programme. Le Bayern Munich se déplace sur le terrain de l’Union Berlin, alors que le RB Leipzig affronte Hoffenheim. Hambourg reçoit le Borussia Dortmund dans une rencontre à fort enjeu pour les deux clubs.
Le Bayer Leverkusen accueille Heidenheim, tandis que Mönchengladbach dispute un derby rhénan face au FC Cologne.

Trois rencontres clôtureront la journée dimanche

La 10e journée se poursuivra dimanche avec trois matchs : Fribourg–St. Pauli, Stuttgart–Augsbourg et Eintracht Francfort–Mayence. Ces affiches devraient consolider la hiérarchie du milieu de tableau et pourraient permettre à certaines équipes de se rapprocher des places européennes.

 Classement:            Pts   J
1. Bayern Munich      27   9
2. RB Leipzig              22   9
3. Dortmund              20   9
4. Stuttgart              18   9
5. Bayer Leverkusen  17   9

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Liga : le Real Madrid conserve la tête avant la suite de la 12e journée

La 12e journée du Championnat d’Espagne de football a débuté vendredi 7 novembre par un match nul entre Elche et la Real Sociedad (1-1). Ce résultat maintient la Real Sociedad dans le milieu du tableau, tandis qu’Elche reste sous pression, à la recherche de points pour s’éloigner de la zone rouge.

Des affiches décisives au programme du week-end

Ce samedi, plusieurs rencontres sont attendues, dont Gérone–Alavés, Séville FC–Osasuna, Atlético Madrid–Levante et Espanyol Barcelone–Villarreal. Ces duels pourraient remodeler le haut du classement, notamment avec Villarreal et l’Atlético Madrid à la poursuite du podium.

Un dimanche riche en enjeux

La journée de dimanche promet également un spectacle intense. Le Real Madrid se déplace sur le terrain du Rayo Vallecano pour défendre sa première place, tandis que le FC Barcelone affronte le Celta Vigo dans un duel important pour rester au contact du leader.
Valence recevra le Betis Séville, et Majorque tentera de prendre l’avantage face à Getafe. L’Athletic Bilbao affrontera le Real Oviedo pour tenter de se relancer après un début de saison irrégulier.

Classement:           Pts   J
1. Real Madrid          30 11
2. FC Barcelone       25 11
3. Villarreal              23 11
4. Atlético Madrid    22 11
5. Betis Séville        19 11

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Ministère des affaires culturelles : appel à projets chorégraphiques 2025 ouvert

Le ministère des affaires culturelles a annoncé l’ouverture de l’appel à candidatures pour l’obtention de subventions destinées à la production d’œuvres chorégraphiques au titre de l’année 2025.

Les artistes professionnels de la danse ainsi que les structures privées actives dans la production et la diffusion de créations liées à la musique et à la danse sont invités à soumettre leurs dossiers via la plateforme électronique https://subventions.culture.tn.gov.mac, au plus tard le 5 décembre 2025.

Outre le dossier artistique, les candidatures doivent être accompagnées d’un engagement écrit du candidat attestant de sa participation à la réalisation du projet. En cas d’utilisation d’œuvres littéraires ou artistiques, une autorisation écrite de l’auteur est requise. De même, pour toute exploitation d’un élément du patrimoine, une autorisation préalable du ministère est obligatoire.

Toutes les informations relatives aux modalités de participation sont disponibles sur le lien suivant :https://candidat.mac-subventions.gov.tn/72670d33-3bcc-4676-bc01-c48b99c8558a.

Le ministère rappelle que chaque candidat ne peut présenter qu’un seul projet par session annuelle. Le montant de la subvention attribuée à un projet chorégraphique ne peut excéder 70 % du coût total, tel qu’il sera fixé par les services du ministère (Direction de la musique et de la danse), après étude du dossier par la commission consultative.

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