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Les établissements de factoring affichent un bénéfice net de 11 MDT en 2024

Le résultat net global des sociétés de factoring s’est élevé à 11 millions de dinars (MDT) en 2024, ce qui correspond à une croissance de 9 % par rapport à l’année précédente. Cette performance positive, révélée par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) dans son Rapport annuel sur la supervision bancaire, s’explique principalement par la dynamique de leur produit net.

Le produit net de factoring a en effet progressé de 12,4 %, soit une hausse de 2,9 MDT, pour s’établir à 27 MDT. Sa composition est majoritairement tirée par la marge d’intérêts, qui contribue à hauteur de 61 %. Les commissions nettes représentent 32 % de ce produit, tandis que les gains nets sur le portefeuille-titres en constituent 7 %.

L’utilisation de ce produit net de 27 MDT est allée principalement à la couverture des charges opératoires, qui ont absorbé 34,3 % du total. Le risque de crédit a représenté 7,4 % de l’affectation et l’impôt sur les bénéfices 12,7 %.

Une activité en contraction

Cette amélioration de la rentabilité contraste avec un net repli de l’activité elle-même. L’encours des financements accordés par le secteur a chuté de 28 % en 2024 pour se fixer à 233 MDT, une tendance inverse à la hausse de 11,8% enregistrée en 2023.

Une baisse des ressources et une structure renouvelée

Du côté des ressources, l’année 2024 a été marquée par une baisse significative de 35 % des emprunts, soit 57 MDT de moins, mobilisés principalement auprès des banques. La structure des ressources fait apparaître la prédominance des certificats de dépôt, qui constituent désormais 61,9 % du total. Viennent ensuite les ressources bancaires, avec une part de 26,7 %, et les emprunts obligataires, qui représentent 11,4 %.

Avec TAP

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Bons du Trésor : les émissions sur le marché primaire en baisse de 11,8%

Le volume des émissions de bons du Trésor sur le marché primaire a chuté de 11,8% en 2024 pour s’établir à 14 327 millions de dinars (MD), selon le rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’Exercice 2024 publié par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Parallèlement, l’emprunt obligataire national a permis de mobiliser 5 100 MD.

Les émissions privées par appel public à l’épargne ont également reculé, atteignant 365 MD en 2024 contre 522 MD en 2023, enregistrant ainsi une deuxième baisse annuelle consécutive. Ces émissions ont été réalisées exclusivement par des institutions financières sur le compartiment obligataire.

La part de l’investissement étranger en portefeuille dans la capitalisation boursière a diminué, passant de 21,2% fin 2023 à 19,6% fin 2024. Le solde net des transactions des investisseurs étrangers à la Bourse de Tunis a affiché un déficit de 96 MD.

Quatre sociétés ont été radiées de la cote en 2024 : « SERVICOM », « MIP », « ELECTROSTAR » et « Gif-Filter », ramenant le nombre total de sociétés cotées à 74 à la fin de l’année.

À l’inverse, les Bons du Trésor Assimilables (BTA) ont connu un regain, représentant 32% des émissions après une quasi-absence en 2023.

L’activité des Organismes de placement Collectif en valeurs mobilières (OPCVM) a poursuivi sa dynamique positive, avec un rendement annuel de 6,5% en 2024 contre 6,1% en 2023. Leurs actifs nets ont augmenté de 1 217 MD, soit 21%, pour atteindre 7 005 MD, les unités obligataires représentant 86% de ces actifs.

Avec TAP

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Croissance en marche, crédit en retrait : le décalage se creuse (BCT)

L’écart entre le ratio crédit par rapport au PIB et sa tendance de long terme s’est davantage creusé en 2024, faisant suite à un accroissement du crédit bancaire à un rythme moins important que celui de la croissance de l’activité économique. C’est ce que révèle le Rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’exercice 2024, publié samedi 8 novembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette situation reflète un ralentissement continu de la demande de financement en rapport avec la persistance de la conjoncture économique difficile et ses répercussions sur les entreprises et les particuliers, explique la même source.

La dynamique du crédit par type de bénéficiaire, explique l’Institution d’émission, montre une poursuite de l’accroissement des crédits accordés aux entreprises publiques, contre un ralentissement des crédits destinés au secteur privé, ce qui a ramené la contribution des crédits au secteur privé à 38 % de l’accroissement des crédits professionnels contre 54,5 % en 2023.

Pour leur part, les crédits aux ménages ont connu une décélération en 2024 avec une baisse de la part des crédits logement à 14,9 % de l’évolution des crédits aux particuliers contre 48,1 % en 2023.

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Troisième année de recul pour la qualité des actifs dans le secteur bancaire, selon la BCT

L’exercice 2024 a été marqué par la poursuite de la dégradation de la qualité des actifs du secteur bancaire pour la troisième année consécutive, et ce en lien avec le contexte économique difficile, indique une analyse des risques liés à la qualité des actifs publiée par la Banque centrale dans son Rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’Exercice 2024, publié samedi 8 novembre 2025.

 

Lire aussi: Les établissements de paiement franchissent le cap des 4 millions de transactions en 2024 (Rapport BCT)

 

La répartition des créances classées par type d’agent économique a été marquée par la poursuite de la détérioration du taux des créances classées des entreprises privées pour atteindre 19,9 % à fin 2024, tirée principalement par la hausse du taux des créances non performantes sur les petites et moyennes entreprises.

Aussi, la part des créances classées dans les engagements des particuliers a-t-elle connu une légère augmentation pour s’élever à 8 % à fin 2024.

La ventilation des créances classées par secteur montre le maintien de la concentration sur les secteurs de l’industrie, des constructions et du commerce qui ont accaparé 64,5 % de l’encours des créances classées en 2024 contre 62,8 % en 2023. Ensemble, ces trois secteurs représentent 54,7 % des engagements du secteur bancaire.

Par ailleurs, les taux des créances classées des différents secteurs ont connu des évolutions défavorables en 2024 à l’exception du secteur agricole, dont le taux des créances classées est revenu à 21,5 % en 2024 contre 22,3 % en 2023.

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Les établissements de paiement franchissent le cap des 4 millions de transactions en 2024 (Rapport BCT)

Les établissements de paiement ont effectué, en 2024, environ 4,2 millions de transactions pour un montant total de l’ordre de 1,632 milliard de dinars, contre respectivement 1 million de transactions et 495 millions de dinars (MDT) en 2023.

C’est ce qui ressort de la 14e édition du rapport annuel sur la supervision bancaire, au titre de l’exercice 2024, publié samedi 8 novembre par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

En termes de nombre, 65,2 % des transactions proviennent des opérations de paiement (paiement des échéances de micro-crédits, recharge téléphonique et paiement des factures), 32,4 % proviennent des opérations de transferts de fonds (réception de fonds de l’étranger et transferts nationaux) et 2,4 % proviennent des opérations de cash-in et cash out.

En termes de montant, 57,6 % des transactions proviennent des opérations de transferts de fonds, 31,3 % proviennent des opérations de paiement sous forme principalement d’opérations de paiement des échéances de micro-crédits et 11 % proviennent des opérations de cash-in et cash out.

Le produit net du paiement consolidé des établissements de paiement en activité s’est établi à 9,7 MDT, au titre de 2024, enregistrant une croissance d’environ 8,4 MDT par rapport à 2023, selon l’institut d’émission.

Cependant, la BCT indique que le niveau de ce produit demeure insuffisant et ne permet pas de couvrir les importantes charges d’exploitation, ce qui explique les pertes affichées par ces établissements, qui se sont élevées à 17,3 MDT au titre de l’exercice 2024, contre 12,4 MDT au titre de l’exercice 2023.

A noter qu’à la fin 2024, les établissements de paiement en activité ont totalisé un actif de 94,3 MDT. Ils offrent leurs services à travers un réseau composé de 51 agences propres et de 3 463 agents mandatés. Ces derniers sont localisés essentiellement sur le Grand Tunis (28,6 % du total) suivi du gouvernorat de Sfax (7,4 %) et de Sousse (7 %), précise la Banque centrale.

Le nombre total des comptes de paiement ouverts auprès des établissements de paiement s’élève à 78 930 à fin 2024, mais seulement 30 % sont actifs.

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Libertés et négociations : les priorités de l’UGTT, selon Sami Tahri

Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il a qualifié de « déséquilibre et affaiblissement » de son organisation.

Lors d’une conférence qui se tenait samedi 8 novembre à Tozeur, il a imputé cette situation à un « blackout médiatique » et à de « fausses accusations » ayant suscité « l’hostilité de l’opinion publique ».

Face à cette crise, Tahri lance un appel pressant aux cadres syndicaux réunis au siège de l’Union régionale du travail (URT) de Tozeur. Il les a exhortés à « faire preuve de courage, d’unité et à rejeter les conflits internes ». Le syndicaliste a insisté sur la nécessité pour l’organisation de « relancer les initiatives en matière de négociations et dans les différents aspects de la vie publique ».

Le secrétaire général adjoint a précisé que les problèmes actuels de l’UGTT découlaient en partie de l’absence des médias pour contrer les accusations de corruption visant ses dirigeants, réaffirmant du reste que « les syndicalistes ne sont pas au-dessus de la loi ».

Au-delà de la crise interne, Tahri a évoqué plusieurs préoccupations nationales, touchant les affaires publiques, le droit syndical, les négociations sociales et ce qu’il a présenté comme des « restrictions des libertés ».

Son intervention souligne la volonté de l’UGTT de retrouver son rôle central dans le débat public tunisien.

Avec TAP

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La Tunisie rayonne à la Foire internationale du livre de Sharjah

La 44e Foire internationale du livre de Sharjah, ouverte du 5 au 16 novembre 2025, rassemble plus de 2 500 éditeurs et exposants de 118 pays, dont la Tunisie. Les professionnels tunisiens du livre occupent dix pavillons répartis dans les halls du Parc des expositions de Sharjah et y présentent un large éventail d’ouvrages, allant des classiques aux traductions, en passant par les dernières parutions dans divers genres littéraires et scientifiques tels que le roman, la nouvelle, la poésie, les études, les articles de recherche et les livres spécialisés.

Les publications tunisiennes sont visibles à travers plusieurs stands, notamment ceux des Éditions Masciliana, de la Maison d’édition et de distribution Samed, de Dar Al-Kitab Tunis, de la maison d’édition spécialisée Latrach, de Dar almalikiya, de la Maison d’édition Méditerranéenne, de Sotumedias, de la Maison d’édition et de distribution Zayneb, de l’Union des éditeurs tunisiens et de Dar Al-Tanweer. Des livres tunisiens sont également présents dans d’autres pavillons, qu’il s’agisse de distributeurs ou de maisons d’édition arabes proposant des œuvres originales ou des traductions signées par des auteurs, chercheurs et traducteurs tunisiens.

Comme les années précédentes, la Foire a été précédée par la 15e Conférence des éditeurs, tenue du 2 au 4 novembre, qui a réuni 1 599 professionnels de 116 pays, y compris des éditeurs tunisiens. Les organisateurs ont qualifié cet événement de rassemblement mondial unique, soulignant la plus forte participation d’éditeurs africains hors d’Afrique et la plus importante présence européenne hors d’Europe, ainsi qu’une participation asiatique record, notamment de l’Inde et de l’Afrique de l’Est. De nombreux éditeurs tunisiens y voient une opportunité précieuse pour échanger sur les droits d’édition, la distribution et la traduction.

Cette édition a pour invitée d’honneur la Grèce et s’articule autour du thème « Entre vous et le livre ». Au programme figurent de nombreuses manifestations culturelles, telles que des soirées poétiques, des séminaires, des conférences, ainsi que diverses activités pour les enfants, incluant ateliers, pièces de théâtre et animations.

Avec TAP

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Santé numérique : la Tunisie s’allie à Huawei pour moderniser son système de santé

Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a reçu, le vendredi 7 novembre 2025, une délégation de la société Huawei, en présence de plusieurs hauts responsables de son département.

Cette rencontre a été consacrée à l’examen des perspectives de coopération technologique entre la Tunisie et le géant chinois des télécommunications (Huawei), notamment dans les domaines de la transformation numérique, de l’intelligence artificielle et du développement de l’hôpital numérique, selon une source médiatique.

Il s’agit, de façon concrète, de soutenir le Forum tunisien pour le développement de la médecine sino-africaine (21 et 22 novembre 2025), d’échanger les expertises dans le domaine de la santé numérique et de mettre en place une unité connectée permettant de réaliser des consultations médicales à distance grâce à des technologies de pointe.

Le ministre a saisi cette rencontre pour souligner que ce partenariat stratégique marque une étape clé vers un système de santé plus intelligent, connecté et efficient, reposant sur l’innovation technologique et visant à améliorer la qualité des services offerts aux citoyens.

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La BCT donne un coup de pouce aux sociétés communautaires grâce à un taux préférentiel

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé, vendredi 7 novembre 2025, la publication d’une circulaire fixant les taux d’intérêt applicables aux crédits accordés par les banques aux sociétés communautaires.

En effet, conformément à la circulaire n°2025-14, parue au Journal officiel (Jort), les établissements bancaires devront appliquer, pour les prêts octroyés sur leurs fonds propres, un taux d’intérêt équivalent au taux du marché monétaire (TMM), augmenté d’une marge maximale d’un point de pourcentage.

Cette décision s’inscrit dans le cadre du décret-loi de 2022 relatif aux sociétés communautaires, amendé en octobre 2025. Elle vise à encourager le financement de ces structures locales à vocation participative et à soutenir leur rôle dans le développement économique et social des régions.

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Des mesures concrètes en faveur des agriculteurs

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Eau, Hamadi Habib, a annoncé, vendredi 7 novembre 2025, l’entrée en vigueur dès la semaine du 10 courant de mesures concrètes visant à soutenir les agriculteurs et à faciliter la commercialisation de leurs produits.

C’était à l’issue d’une réunion interministérielle dédiée à la simplification des procédures agricoles et à la lutte contre la spéculation.

Cette séance de travail, qui s’inscrit dans le droit fil des directives présidentielles visant à lever les obstacles qui pèsent sur les agriculteurs, a regroupé des représentants des ministères de l’Agriculture, du Commerce, de l’Intérieur et des Finances.

Parmi les mesures adoptées figure notamment la simplification des démarches administratives liées au transport et à la vente de produits agricoles tels que les agrumes, les dattes, les olives, les grenades et les pommes. Il est également prévu de réviser certaines dispositions administratives, de faciliter le stockage afin de préserver la qualité des récoltes, d’améliorer la fluidité des circuits logistiques et d’assurer la stabilité des prix sur le marché intérieur.

La sécurité alimentaire nationale et la gestion rationnelle des campagnes agricoles passent impérativement par le soutien aux agriculteurs et la facilitation de leurs activités, a-t-il insisté.

Lire également: Hamadi Lahbib : soutenir l’agriculteur, clé de la sécurité alimentaire

Le secrétaire d’État a aussi souligné la nécessité d’une coordination rigoureuse entre les organes de contrôle pour sécuriser les circuits de distribution et empêcher toute forme de monopole ou de spéculation.

Les participants ont également examiné les pistes pour simplifier les procédures fiscales et renforcer la lutte contre l’évasion fiscale, tout en maintenant un équilibre entre l’incitation à la production et le respect des obligations.

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Le budget du Cnrd pour 2026 fixé à près de 25 MDT

Le budget alloué à la mission spéciale du Conseil national des régions et des districts (Cnrd), dans le cadre du budget de l’État pour l’année 2026, s’élève à 24,880 millions de dinars.

Selon le rapport de la Commission des finances relevant du Cnrd présenté, vendredi 7 novembre, lors de la séance plénière commune entre les deux chambres parlementaires, ce budget est ventilé comme suit :

– 13,574 millions de dinars pour les dépenses salariales,

– 3,180 millions de dinars pour les dépenses de gestion,

– 1,426 million de dinars pour les dépenses d’intervention,

– 6,700 millions de dinars pour les dépenses d’investissement.

Ces financements concernent la poursuite des travaux d’aménagement du bâtiment du Cnrd, la transformation digitale des outils de travail des députés et le renforcement de la flotte du transport.

À l’ouverture de la plénière, le président du Cnrd, Imed Derbali, a souligné l’importance de la coopération entre les deux chambres parlementaires conformément au principe de complémentarité institutionnelle consacré dans le texte de la Constitution de 2022.

Il a indiqué que le Cnrd œuvre à rompre avec la centralisation excessive et à défendre les droits économiques et sociaux des régions, ajoutant que ces orientations stratégiques sont inscrites dans le plan de développement quinquennal 2026-2030.

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Appel à une stratégie maghrébine commune contre la sécheresse 

Face à l’aggravation de la sécheresse dans la région, des experts maghrébins ont souligné l’urgence de mettre en place un cadre d’intervention concerté entre les pays du Maghreb, afin de mieux anticiper et atténuer les impacts de ce phénomène sur les ressources hydriques et agricoles.

Réunis récemment à Tunis dans le cadre d’un atelier régional sur la gouvernance de la sécheresse, organisé par le Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord en partenariat avec l’Union du Maghreb arabe (UMA), les participants ont plaidé pour un diagnostic régional consolidé et une stratégie commune de gestion intégrée de la sécheresse.

L’événement a rassemblé des délégations des cinq pays du Maghreb, composées des représentants du Comité maghrébin de lutte contre la désertification, du groupe de travail sur la rationalisation de l’eau, ainsi que d’experts en irrigation, planification hydrique et financement durable.

Les débats ont permis d’identifier des priorités partagées et des orientations stratégiques concertées pour renforcer la résilience régionale. Les experts ont notamment recommandé la création d’un programme maghrébin pour la résilience et la mise en place d’un réseau d’experts dédié à la coopération scientifique et technique sur la sécheresse.

Ils ont également réaffirmé leur engagement à contribuer à la stratégie régionale pour la gestion de la sécheresse au Proche-Orient et en Afrique du Nord, actuellement en cours d’élaboration sous la coordination de la FAO. Cette stratégie prévoit, entre autres, la création d’une plateforme régionale de prévision et d’alerte précoce, ainsi que d’un réseau maghrébin d’experts et de praticiens spécialisés dans la gestion durable de l’eau et des terres.

Le chef de cabinet du ministre tunisien de l’Agriculture, Haikel Hechlef, a rappelé à cette occasion l’engagement de la Tunisie à renforcer la coopération régionale, à travers des politiques communes adaptées aux nouvelles réalités climatiques et socioéconomiques.

De son côté, Abdourahman Maki, chargé des terres et de l’eau au Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord, a alerté sur la multiplication des épisodes climatiques extrêmes, qui met à rude épreuve les systèmes agricoles et les ressources naturelles. Il a insisté sur la nécessité d’une action collective pour anticiper les crises, renforcer l’adaptation et protéger les moyens de subsistance des populations rurales.

La FAO a réaffirmé, enfin, son engagement à accompagner les pays du Maghreb dans la mise en œuvre de politiques durables et solidaires, fondées sur la gestion intégrée des ressources naturelles et la coopération régionale.

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De Barcelone à Tunis : Comment Glovo bâtit un modèle de croissance durable

De Barcelone à Tunis, Glovo s’impose comme un acteur clé du e-commerce. Son directeur général en Tunisie, Adrián Mayans, revient sur une année intense, marquée par la croissance fulgurante de l’entreprise, ses défis structurels et ses ambitions : rendre la livraison accessible et bâtir un futur numérique inclusif.

 

Pouvez-vous nous parler de votre modèle économique et de la manière dont vous vous êtes développés à l’international et en Tunisie ?

Le cœur de notre activité repose sur un principe simple mais exigeant : l’effet réseau. Plus nous avons de livreurs et de restaurants partenaires, plus nous pouvons rapprocher ces derniers des clients. Cela réduit les distances parcourues, accélère les délais de livraison, diminue les coûts et garantit une meilleure expérience pour le consommateur, qui reçoit son repas chaud et rapidement. Mais pour créer ce volume, il faut investir massivement, d’abord dans l’acquisition de clients, puis dans la technologie et les talents capables de la développer.

C’est sur cette logique que Glovo, né à Barcelone il y a dix ans, a bâti sa croissance avant d’être acquis en 2022 par le groupe allemand Delivery Hero, un géant mondial présent dans 79 marchés à travers différentes marques. Aujourd’hui, nous bénéficions d’une stratégie de plus en plus intégrée entre Glovo et les autres enseignes du groupe, comme Talabat au Moyen-Orient ou en Égypte.

 

« … Glovo, né à Barcelone il y a dix ans, a bâti sa croissance avant d’être acquis en 2022 par le groupe allemand Delivery Hero, un géant mondial présent dans 79 marchés à travers différentes marques »

 

En Tunisie, nous avons connu une croissance particulièrement rapide. L’une des clés de ce succès est l’accessibilité : nous avons choisi d’appliquer dès le départ les frais de service les plus bas du marché, aussi bien pour les restaurants que pour les utilisateurs. Alors que, dans d’autres pays, le coût pour le client représente en moyenne entre 8 et 12% de la valeur du repas, en Tunisie, nous avons maintenu ce ratio autour de 7 à 8%. Cette politique tarifaire, alliée à notre volonté de rendre la livraison abordable, explique pourquoi la Tunisie est devenue l’un des marchés à la plus forte croissance pour Glovo.   

En un an de mandat en Tunisie, quels sont les résultats dont vous êtes, le plus, fiers ?

Mon passage en Tunisie est encore relativement court – à peine une année -, ce qui limite naturellement l’ampleur de l’impact que l’on peut revendiquer. J’aurais aimé poursuivre plus longtemps cette mission. Mais je retiens plusieurs réalisations majeures.

D’abord, le développement de l’équipe. Nous avons réussi à attirer et fidéliser des talents, en leur offrant non seulement des perspectives de croissance, mais aussi un cadre de travail amélioré, avec des avantages et des conditions adaptées. Ensuite, sur le plan business, la Tunisie s’est distinguée comme le marché à la plus forte croissance de Glovo dans le monde en 2024, un résultat dont je suis particulièrement fier.

 

« Nous avons réussi à attirer et fidéliser des talents, en leur offrant non seulement des perspectives de croissance, mais aussi un cadre de travail amélioré, avec des avantages et des conditions adaptées ».

 

Nous préparons également l’intégration de nouveaux moyens de paiement, notamment des solutions par carte bancaire plus simples et plus fluides. En parallèle, nous avons enrichi notre offre avec des catégories très prisées par les consommateurs tunisiens, comme la grande distribution avec Monoprix, Carrefour et Aziza, mais aussi les boucheries, les fleuristes, ou encore la parapharmacie. Ces partenariats nous permettent d’élargir considérablement la gamme de produits disponibles.

En l’espace d’un an, nous avons ainsi consolidé la position de Glovo comme principale plateforme d’e-commerce en Tunisie. Certes, il est difficile de donner un chiffre précis de part de marché – nous n’avons pas de données consolidées -, mais nous savons que la marque bénéficie d’une notoriété très forte. Pour une grande majorité des Tunisiens, quand on parle de livraison de repas, c’est spontanément Glovo qui vient à l’esprit.

Cela dit, ce secteur reste très localisé. Être leader au niveau national ne signifie pas dominer au niveau local, où d’autres acteurs existent. C’est ce qui fait la complexité et, en même temps, la richesse du marché de la livraison : une compétition qui se joue ville par ville, quartier par quartier.

Quels sont, selon vous, les principaux obstacles au développement à grande échelle des services de livraison en Tunisie ?

Le premier frein tient au pouvoir d’achat. Notre ambition est que la livraison ne soit plus perçue comme un luxe, mais comme une solution pratique, rapide et parfois même plus économique que cuisiner chez soi. Mais la réalité tunisienne montre des marges très étroites pour les restaurants : entre le coût des matières premières et le prix de vente final, il reste peu d’espace pour absorber les coûts liés à la livraison.

De notre côté, nous devons couvrir nos frais de service : rémunération des livreurs, service client, gestion des risques… Cela implique l’application de frais d’accès à la plate-forme qui, en retour, peuvent générer une augmentation de chiffres d’affaires atteignant plus de 30%.

 

« De notre côté, nous devons couvrir nos frais de service : rémunération des livreurs, service client, gestion des risques… Cela implique l’application de frais d’accès à la plate-forme qui, en retour, peuvent générer une augmentation de chiffres d’affaires atteignant plus de 30% ».

 

C’est un équilibre fragile, mais c’est aussi là que se situe l’opportunité : si le marché parvient à mieux valoriser le service en intégrant les vrais coûts et en améliorant la perception de la livraison, alors le potentiel de croissance est énorme. Derrière la technologie, il y a surtout de l’humain : des livreurs, des restaurateurs, des commerçants et des clients. Notre rôle est de leur offrir une expérience fiable, rapide et sécurisée, tout en intégrant progressivement le e-commerce informel qui domine encore en Tunisie.

Nous sommes convaincus qu’avec une meilleure structuration du marché, la livraison peut devenir non seulement accessible à une plus grande partie de la population, mais aussi un moteur de formalisation et de croissance pour l’ensemble du commerce local.

 Quels sont vos projets pour Glovo en Tunisie ?

Nous restons avant tout une entreprise technologique, même si la livraison de repas en soi est un secteur relativement simple et qui n’attend pas de révolution majeure à court terme – sauf peut-être l’arrivée des drones, mais pas avant dix ou quinze ans. Cela dit, plusieurs chantiers importants s’ouvrent à nous.

D’abord, le lancement de Glovo Primeun service d’abonnement qui permettra à nos clients de bénéficier de livraisons gratuites tout au long du mois ainsi que de réductions dans certains restaurants partenaires. Ensuite, et c’est mon projet préféré, le développement des paiements digitaux. Aujourd’hui, un Tunisien ne peut pas souscrire à des services comme YouTube Premium, Spotify ou Netflix, faute d’infrastructures adaptées aux paiements récurrents par carte bancaire. Nous travaillons avec la SMT et la Banque centrale pour faire évoluer ce cadre et ouvrir la voie à ce type d’offres.

Notre ambition va au-delà : permettre aux Tunisiens de régler directement via Glovo leurs factures d’électricité, d’abonnement téléphonique, ou même leur salle de sport. Si vous avez déjà enregistré votre carte bancaire sur l’application, pourquoi ne pas payer aussi votre facture STEG ou Orange en un clic ? C’est ce type d’innovation, très concrète et utile, que nous voulons apporter en Tunisie.  

 

« Aujourd’hui, un Tunisien ne peut pas souscrire à des services comme YouTube Premium, Spotify ou Netflix, faute d’infrastructures adaptées aux paiements récurrents par carte bancaire. Nous travaillons avec la SMT et la Banque centrale pour faire évoluer ce cadre et ouvrir la voie à ce type d’offres ». 

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Protectionnisme économique : l’IACE plaide pour une approche sélective et ciblée en Tunisie

Alors que le protectionnisme retrouve du terrain sur la scène internationale et semble produire des effets positifs ailleurs, l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) estime que la Tunisie pourrait en tirer parti – à condition d’adopter une démarche sélective, ciblée et maîtrisée, afin d’éviter les dérives que ce type de politique peut engendrer.

Dans une note d’analyse publiée vendredi sous le titre « Quand le protectionnisme paye », l’IACE observe que les performances économiques récentes des États-Unis ont ravivé le débat sur le retour du protectionnisme.

Outre-Atlantique, la relocalisation de la production et le soutien aux entreprises nationales semblent porter leurs fruits : la croissance du PIB a atteint 3,8% au deuxième trimestre, contre 3,3% estimés initialement, après un recul de 0,6% au premier trimestre. Cette reprise s’accompagne d’une hausse des achats de biens d’équipement, d’une baisse des demandes d’allocations chômage et d’un raffermissement du dollar, malgré les incertitudes économiques et la baisse récente des taux d’intérêt.

Une politique industrielle proactive pour la Tunisie

Pour l’IACE, la Tunisie pourrait s’inspirer de cette dynamique à travers une politique de substitution aux importations dans certains secteurs industriels accessibles – notamment les industries mécaniques, électriques ou de matériaux de construction -, déjà expérimentés dans le passé ou désormais technologiquement réalisables.

Cette orientation nécessite une politique industrielle volontariste, avec un encadrement étatique, un appui ciblé et des subventions temporaires, à l’image du programme de mise à niveau mené au siècle dernier. Des mesures douanières sélectives pourraient également être envisagées, dans le respect des engagements bilatéraux et multilatéraux de la Tunisie.

Ces dispositifs devraient toutefois être limités dans le temps et accompagnés de réformes structurelles visant à réduire les surcoûts de production – financement onéreux, logistique coûteuse, lenteurs administratives – qui freinent la compétitivité locale.

Vers une relance de la compensation commerciale

L’IACE suggère également de réintroduire la politique de compensation commerciale pratiquée dans les années 1990, imposant aux fournisseurs étrangers, notamment dans le secteur automobile, d’acheter localement une partie équivalente à leurs ventes en Tunisie.

De telles mesures pourraient aujourd’hui s’appliquer aux importations de véhicules, mais aussi aux textiles, cuirs et articles d’habillement, contribuant à stimuler les exportations et l’emploi.

Si cette stratégie peut entraîner une hausse des prix sans garantie de qualité immédiate, elle présente des avantages en termes de production, de création d’emplois et de croissance. L’expérience des années 1970 le démontre : la combinaison entre protection des industries naissantes et promotion des exportations offshore avait permis une croissance annuelle moyenne de 7%.

Un protectionnisme mesuré pour éviter les tensions commerciales

L’IACE met toutefois en garde : une politique protectionniste généralisée serait risquée pour une économie ouverte et de taille modeste comme la Tunisie. Des réactions de la part de ses partenaires, notamment européens, sont à prévoir.

Ainsi, toute mesure de protection doit rester ciblée, progressive et qualitative, privilégiant les normes et conditions de financement plutôt que les simples taxes.

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Le budget du ministère des Affaires culturelles en hausse de 8% en 2026

Le budget du ministère des Affaires culturelles connaîtra une augmentation de 8% en 2026, pour atteindre 460,97 millions de dinars (MDT) contre 425,49 MDT en 2025. Ce montant représente 0,73% du budget général de l’État, a annoncé la ministre Amina Srarfi lors d’une séance parlementaire conjointe tenue vendredi entre la Commission du tourisme, de la culture, des services et de l’artisanat de l’ARP et celle de l’investissement et de la coopération internationale du CNRD.

Cette hausse budgétaire vise à renforcer le rôle de la culture comme levier de développement économique et de cohésion sociale, dans le cadre d’une stratégie articulée autour de cinq axes majeurs : valorisation économique, protection du patrimoine, création et participation communautaire, rayonnement culturel et gouvernance modernisée.

Vers une économie culturelle intégrée

La ministre a indiqué que son département œuvre à intégrer l’économie culturelle et créative dans le tissu productif national, avec l’objectif de porter la contribution du secteur à 3% du PIB.

Parmi les mesures annoncées figure la hausse du plafond de garantie du Fonds de garantie des industries culturelles (FGIC), qui passe de 90 000 à 300 000 dinars, afin de favoriser la création d’environ 200 start-up culturelles.

Protection du patrimoine et numérisation

En matière de préservation du patrimoine, plusieurs projets se poursuivront en 2026 :

  • le projet d’auto-assurance des monuments, sites et musées,

  • la numérisation des archives nationales des arts plastiques, regroupant plus de 14 000 œuvres,

  • ainsi que la restauration et l’entretien des instruments de musique du Centre des musiques arabes et méditerranéennes Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd.

Soutien à la création, rayonnement culturel et modernisation

Le ministère compte aussi réformer le système de subventions publiques pour plus de transparence et d’efficacité, tout en soutenant les projets culturels des jeunes et des publics vulnérables. La création de centres locaux de créativité pour enfants fait également partie des priorités de 2026.

Pour renforcer la présence de la culture tunisienne à l’international, le ministère misera sur des plateformes numériques dédiées et un soutien accru aux productions artistiques remarquables.
Côté gouvernance, plusieurs réformes structurelles sont prévues, dont :

  • la création d’un Observatoire national du patrimoine, chargé de la gestion du patrimoine matériel et immatériel,

  • la restructuration de la Cité de la Culture pour en améliorer la gestion,

  • la numérisation du système de subventions publiques,

  • et la modernisation du réseau des bibliothèques publiques, dont l’informatisation complète est attendue en 2026.

En conclusion, Amina Srarfi a affirmé que le budget 2026 du ministère des Affaires culturelles s’inscrit dans une démarche de soutien à l’économie culturelle nationale et de consolidation de la place de la culture comme pilier du développement durable et inclusif de la Tunisie.

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Tunisie – Les 7 commandements de l’ITES pour freiner l’économie de rente

L’économie tunisienne pâtit depuis des décennies de la prédominance d’une économie de rente, qui bloque la concurrence, freine l’innovation et limite la création d’emplois. C’est ce qu’indique une note de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) sur la politique de lutte contre ce phénomène.

D’après l’Institut, plus de 50% des secteurs économiques sont soumis à des restrictions d’accès, empêchant les nouveaux entrants de concurrencer les acteurs établis. Cette situation entraîne un manque à gagner estimé à 5% de la productivité et 50 000 emplois non créés chaque année.

L’économie de rente se manifeste par la captation de richesses par des groupes bénéficiant de monopoles, licences d’importation, subventions ciblées ou crédits à taux préférentiels, ainsi que par des barrières administratives complexes. Elle entraîne des distorsions de marché, accentue les inégalités sociales et ralentit l’investissement productif.

Selon l’ITES, si rien n’est fait, la Tunisie risque une polarisation accrue du marché du travail, une désaffection des investisseurs privés et une croissance faible, la richesse nationale étant détournée vers une minorité au détriment de la majorité.

Pour remédier à ce problème, l’ITES propose une série de réformes ambitieuses visant à renforcer la concurrence, stimuler l’innovation, améliorer la gouvernance économique et favoriser une croissance inclusive.

Parmi les mesures recommandées :

  • Renforcer la concurrence : indépendance du Conseil de la concurrence, révision des régulations sectorielles, interdiction des exemptions aux lois anticartels.

  • Garantir la contestabilité des marchés : simplification des procédures pour l’attribution des licences et concessions, lutte contre le clientélisme, facilitation de l’accès aux financements pour PME et start-ups.

  • Réformer le système fiscal : suppression progressive des niches fiscales injustifiées, renforcement de la progressivité de l’impôt, centralisation et numérisation des données fiscales pour réduire l’évasion.

  • Réorienter la politique d’investissement vers la valeur ajoutée et les secteurs technologiques à fort potentiel, avec un guichet unique pour simplifier les démarches.

  • Améliorer la gouvernance et la transparence : portail d’open data, publication des bénéficiaires des concessions et marchés publics, suivi multi-parties des réformes.

  • Réformes sectorielles : transparence bancaire, simplification administrative, réforme foncière et lutte contre les rentes dans le marché du travail.

L’ITES insiste sur le fait que la lutte contre l’économie de rente est un chantier complexe, nécessitant la coordination de l’État, du secteur privé, de la société civile et des partenaires internationaux, et qu’elle dépend d’une volonté politique constante et partagée.

Placé sous la tutelle de la présidence de la République, l’ITES est un établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière.

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Kaïs Saïed exige la fin de la bureaucratie qui « affecte les agriculteurs »

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, jeudi au palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi.

Au cours de cette rencontre, le chef de l’État, K. Saïed, a appelé à une réduction de la bureaucratie affectant les agriculteurs. Tout en insistant sur la nécessité de simplifier les procédures de transport, de commercialisation et de stockage de leurs produits.

Il a déploré la persistance d’une nomenclature de procédures obsolètes, souvent établies par voie de circulaires, qui constituent un obstacle pour les petits agriculteurs. Il a cité, à titre d’exemple, l’obligation de produire des documents administratifs datant de dix ans ou le paiement de taxes injustifiées.

Le Président Saïed a souligné la nécessité de prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces pratiques, rappelant que la Tunisie est un État de droit. Il a indiqué que l’instauration d’un climat de confiance entre l’administration et les usagers représentait un défi majeur pour la période à venir.

Le chef de l’État a également pointé du doigt des lobbies et des forces qu’il a qualifiées de rétrogrades, accusés de chercher à éroder la confiance des citoyens envers l’appareil administratif. Il a exhorté les autorités, tant centrales que régionales, à assumer leurs responsabilités. Affirmant que l’État mobiliserait tous les moyens nécessaires pour protéger les agriculteurs contre les pratiques de spéculation et de monopole.

Ainsi, le Président affirme que certaines pratiques orchestrées par des parties qu’il n’a pas nommées auraient pour finalité d’exacerber la situation dans le pays. Il a contesté les allégations selon lesquelles ces agissements résulteraient de consignes émanant des autorités, qualifiant ces affirmations de « leurre d’esprit ».

La politique de l’État, a-t-il rappelé, consiste à accompagner les petits agriculteurs tout au long des étapes de production, de stockage et de vente de leurs produits.

Le Président Saïed a salué la disposition de jeunes patriotes à prendre la relève. Tout en pressant les responsables ayant commis des erreurs à l’encontre du peuple tunisien à se rétracter. Il a estimé que ces jeunes « valent mille fois mieux que ceux qui se targuent d’être compétents alors qu’ils ne font que saboter le fonctionnement des services publics ».

Avec TAP

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Samir Abdelhafidh – Budget de l’Etat : « Recourir à la Banque centrale, c’est préserver notre souveraineté »

Le gouvernement a privilégié le recours à la Banque centrale afin de mobiliser davantage les ressources nationales et préserver l’indépendance de la décision souveraine du pays. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.

Intervenant lors de la poursuite de la séance plénière consacrée à la discussion des projets de budget de l’État et économique pour 2026, mardi 4 novembre, Samir Abdelhafidh a précisé que le financement du budget national repose sur trois sources principales : la dette intérieure, la dette extérieure et les avances de la Banque centrale de Tunisie. « Chacune de ces options présente ses avantages et ses limites; mais le choix demeure avant tout d’ordre politique », a-t-il souligné, dans sa réponse aux interventions des députés.

Évoquant la conjoncture économique nationale, le ministre de l’Economie a affirmé que les indicateurs sont globalement positifs. Tout en notant une hausse de plus de 20 % des investissements étrangers et une accélération du rythme de réalisation des projets programmés.

Il a également fait état d’une baisse du taux de chômage à 15,3 %, d’une maîtrise du déficit budgétaire et d’une réduction du taux d’inflation à 4,9 %. « Tous ces indicateurs ont permis à la Tunisie d’améliorer sa notation souveraine ».

Concernant le secteur touristique, Samir Abdelhafidh a indiqué que le gouvernement œuvre à renforcer cette filière, en particulier dans le sud du pays. Et ce, à travers la diversification des activités touristiques et le soutien aux manifestations valorisant les spécificités régionales et les produits locaux.

Il a, par ailleurs, souligné que l’amélioration du climat des affaires constitue « un travail continu, dont les résultats ne sont pas toujours immédiatement perceptibles ». Cependant, a-t-il précisé, de nombreux projets bloqués ont pu être relancés, notamment dans les régions.

Abordant ensuite la situation des entreprises publiques, le ministre a insisté sur la nécessité urgente de leur réforme. Et ce, en estimant qu’elles sont devenues « un lourd fardeau pour l’État ». Il a cité, notamment, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), ainsi que l’Office des céréales, parmi d’autres établissements publics confrontés à des difficultés structurelles.

Pour ce qui est de l’emploi, il a annoncé l’adoption de mesures incitatives destinées aux entreprises privées afin d’encourager le recrutement de diplômés de l’enseignement supérieur.

S’agissant enfin des réformes législatives, le ministre a indiqué que plusieurs textes sont en cours d’élaboration dans différents ministères. Et notamment les codes des changes, des forêts et de l’investissement, ainsi que d’autres projets de loi susceptibles d’apporter des avancées significatives sur le plan juridique.

« Le gouvernement comprend le mécontentement des députés face aux retards enregistrés dans la transmission de ces projets. Tout en saluant leur disponibilité à les examiner dès qu’ils seront soumis au Parlement », a t-il conclu.

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Environnement : catalyser les synergies pour accélérer la transition verte en Tunisie

Un événement national de networking réunira, à Hammamet le 7 novembre 2025, plus d’une centaine d’acteurs de l’écosystème vert tunisien. Cette rencontre a pour objectif d’encourager les échanges, de stimuler les partenariats, de valoriser les meilleures pratiques en matière d’économie verte et circulaire, et d’accélérer la transition vers une économie verte et circulaire.

 

Organisé dans le cadre du programme « Green Forward », implémenté au niveau méso et mis en œuvre à l’échelle nationale par le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (CITET), en collaboration avec SPARK et financé par l’Union européenne, cet événement inédit va œuvrer à catalyser les synergies afin d’accélérer la transition verte en Tunisie.

 

Le programme Green Forward vise à renforcer les capacités des organisations de soutien aux entreprises (OSE) afin qu’elles jouent un rôle de catalyseur clé au sein de l’écosystème économique tunisien — en particulier dans les domaines de l’économie verte et circulaire — en assurant le lien entre les politiques publiques et les PME. 

 

Un espace de dialogue, de coopération, et de co-construction

 

Cet événement a pour objectif de créer un espace unique de dialogue, de coopération et de co-construction entre les acteurs publics, privés, associatifs et académiques engagés dans la transition écologique, verte et circulaire en Tunisie.

 

Le Networking Event – Green Forward destiné aux organisations de soutien aux entreprises (OSE) ambitionne de renforcer l’écosystème d’appui à la transition écologique en Tunisie tout en  favorisant la création de synergies et de partenariats concrets, la mobilisation des financements verts, la promotion de l’innovation technologique et l’éco-conception et l’accompagnement des entreprises dans leurs démarches de durabilité.

 

Un écosystème diversifié et engagé

 

Plus d’une centaine de participants est attendue, représentant un large éventail d’acteurs de l’écosystème vert tunisien. Seront également présentes des institutions nationales et internationales. Avec notamment les ministères, l’Union européenne et diverses agences de coopération. Les Organisations de soutien aux entreprises (OSE), qu’elles soient publiques, privées ou associatives, prendront également part à cette rencontre. Les banques, fonds d’investissement, bailleurs de fonds, structures fédératrices et chambres professionnelles seront eux aussi représentés.

 

L’événement accueillera par ailleurs des PME, des startups et des entrepreneurs verts, ainsi que des centres techniques, des instituts de recherche et des structures d’innovation.

 

Enfin, des incubateurs, accélérateurs et clusters sectoriels viendront compléter ce panorama de participants engagés.

 

Un programme collaboratif et inspirant

Le programme du Networking Event s’articule autour de plusieurs temps forts. Un panel de discussion sera consacré aux mécanismes d’appui à la transition verte et présentera les leviers, instruments et programmes disponibles pour les acteurs de l’écosystème. Ce panel réunira notamment la BERD, la CDC, AMEN Bank, kickoff.tn, Expertise France, MedWaves, l’ANPR et Impact Partner.

 

L’événement sera également marqué par l’annonce officielle des OSE sélectionnés, suivie de la signature des protocoles d’accord (MoU) avec les organisations concernées. Des sessions interactives dédiées à l’éco-conception et à l’innovation seront animées par des experts de renom. Enfin, une présentation des perspectives de collaboration et des opportunités de coopération futures viendra clôturer la rencontre.

 

Une plateforme stratégique à forte valeur ajoutée

 

Le Networking Event – Green Forward se positionne comme une véritable plateforme stratégique, réunissant l’ensemble des acteurs de l’écosystème vert tunisien. Il offrira une occasion unique de nouer des partenariats concrets à travers la signature de protocoles d’accord (MoU), tout en mettant en lumière les initiatives, programmes et instruments de soutien déjà existants.

 

Au-delà des échanges, l’événement contribuera à renforcer le dialogue entre le secteur public et privé, ainsi qu’entre la recherche scientifique et l’industrie. Cette dynamique permettra d’accélérer le déploiement d’actions communes au service d’une Tunisie plus durable et circulaire.

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