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Sonia Dahmani comparaît devant le juge sans en avoir été informée

Sonia Dahmani a été emmenée, aujourd’hui, vendredi 7 novembre 2025, devant la chambre 17 auprès de la Cour d’appel de Tunis, sans en avoir été préalablement informée elle-même ni ses avocats.

C’est ce qu’a annoncé sa sœur Ramla Dahmani Accent, qui réside en France, dans un post Facebook, ajoutant que Sonia a demandé le renvoi de l’affaire et l’audience a été reportée au 21 novembre courant.

Sonia Dahmani a comparu dans le cadre d’une affaire pour laquelle elle avait été condamnée, le 24 octobre 2024, à deux ans de prison, en vertu du décret présidentiel 54 sur la «diffusion de fausses nouvelles».

En réalité, il s’agit de déclarations médiatiques sur le racisme en Tunisie en lien avec les migrants subsahariens, que l’avocate et chroniqueuse avait tenu sur les ondes d’une radio locale.

I.B.

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Green Forward pour accélérer la transition verte en Tunisie

Un événement national de networking réunit à l’Hôtel Alhambra Thalasso Hammamet ce vendredi 7 novembre 2025 plus d’une centaine d’acteurs de l’écosystème vert tunisien, dans le but d’encourager les échanges, de stimuler les partenariats et de valoriser les meilleures pratiques en matière d’économie verte et circulaire, et d’accélérer la transition vers une économie verte et circulaire.

Organisé dans le cadre du programme Green Forward, implémenté au niveau méso et mis en œuvre à l’échelle nationale par le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (Citet), en collaboration avec Spark et financé par l’Union européenne (UE), cet événement inédit va œuvrer pour catalyser les synergies afin d’accélérer la transition verte en Tunisie.

Le programme Green Forward vise à renforcer les capacités des organisations de soutien aux entreprises (OSE) afin qu’elles jouent un rôle de catalyseur clé au sein de l’écosystème économique tunisien — en particulier dans les domaines de l’économie verte et circulaire — en assurant le lien entre les politiques publiques et les PME.

Espace de dialogue, de coopération, et de co-construction

Cet événement a pour objectif de créer un espace unique de dialogue, de coopération et de co-construction entre les acteurs publics, privés, associatifs et académiques engagés dans la transition écologique, verte et circulaire en Tunisie.

Le Networking Event destiné aux OSE ambitionne de renforcer l’écosystème d’appui à la transition écologique en Tunisie tout en favorisant  la création de synergies et de partenariats concrets, la mobilisation des financements verts, la promotion de l’innovation technologique et l’éco-conception et l’accompagnement des entreprises dans leurs démarches de durabilité.

Un écosystème diversifié et engagé

Plus d’une centaine de participants sont attendus, représentant un large éventail d’acteurs de l’écosystème vert tunisien. Seront présents des institutions nationales et internationales, notamment les ministères, l’UE et diverses agences de coopération.

Les OSE, qu’elles soient publiques, privées ou associatives, prennent également part à cette rencontre. Les banques, fonds d’investissement, bailleurs de fonds, structures fédératrices et chambres professionnelles sont eux aussi représentés.

L’événement accueille par ailleurs des PME, des startups et des entrepreneurs verts, ainsi que des centres techniques, des instituts de recherche et des structures d’innovation. Enfin, des incubateurs, accélérateurs et clusters sectoriels viendront compléter ce panorama de participants engagés.

Un programme collaboratif et inspirant

Le programme du Networking Event s’articule autour de plusieurs temps forts. Un panel de discussion est consacré aux mécanismes d’appui à la transition verte et présente les leviers, instruments et programmes disponibles pour les acteurs de l’écosystème. Ce panel réunit notamment la Berd, la CDC, Amen Bank, Kickoff.tn, Expertise France, MedWaves, l’ANPR et Impact Partner.

L’événement sera également marqué par l’annonce officielle des OSE sélectionnés, suivie de la signature des protocoles d’accord (MoU) avec les organisations concernées.

Les sessions interactives dédiées à l’éco-conception et à l’innovation sont animées par des experts de renom.

Enfin, une présentation des perspectives de collaboration et des opportunités de coopération futures clôturera la rencontre.

Une plateforme stratégique à forte valeur ajoutée

Le Networking Event – Green Forward se positionne comme une véritable plateforme stratégique, réunissant l’ensemble des acteurs de l’écosystème vert tunisien. Il offre une occasion unique de nouer des partenariats concrets à travers la signature de protocoles d’accord (MoU), tout en mettant en lumière les initiatives, programmes et instruments de soutien déjà existants.

Au-delà des échanges, l’événement contribuera à renforcer le dialogue entre le secteur public et privé, ainsi qu’entre la recherche scientifique et l’industrie. Cette dynamique permettra d’accélérer le déploiement d’actions communes au service d’une Tunisie plus durable et circulaire.

Communiqué.

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Grand Musée Égyptien | Enseignements et défis de l’avenir

Le Grand Egyptian Museum (GEM), qui a été inauguré le 1er de ce mois, n’est pas seulement un gigantesque complexe culturel réalisé patiemment, dans les règles de l’art et à grand frais en vue de dynamiser un tourisme culturel déjà florissant. Cette réalisation remarquable à plus d’un titre, la cérémonie grandiose de son inauguration et les grandes festivités organisées, à cette occasion, à travers tout le pays en disent long sur les rapports singuliers de l’Égypte d’aujourd’hui avec son patrimoine antique. Elle traduit une ambition tenace de s’approprier davantage un héritage précieux et de le servir non seulement au niveau de l’exposition mais aussi aux plans scientifique et technique. Mais les nombreux enseignements qui peuvent être tirés de la concrétisation du projet ne doivent pas faire passer sous silence les grands défis qui sont à relever.

Houcine Jaïdi *

En évoquant le GEM, les officiels égyptiens, les médias et les particuliers parlent presque tout le temps de la «Civilisation égyptienne», en y ajoutant rarement le qualificatif «antique». Ce faisant, la civilisation pharaonique, à laquelle le nouveau musée est dédié, semble résumer à elle seule toute l’histoire de l’Égypte ou, à tout le moins, en représenter la séquence la plus glorieuse.

Dans la formulation égyptienne, il y a beaucoup de vérités : ne parle-t-on pas d’égyptologie pour désigner la branche de l’histoire et de l’archéologie qui étudie l’héritage de l’époque pharaonique ? La précocité de la civilisation pharaonique, sa longévité proverbiale et ses réalisations matérielles, scientifiques et techniques ne sont-elles pas d’une envergure exceptionnelle ? Cette civilisation n’a-t-elle pas laissé dans le pays, après la fin du pouvoir des Pharaons, de fortes empreintes durant la dizaine de siècles (fin du IVe siècle av. J.-C. – début du VIIe siècle ap. J.-C.) pendant laquelle se sont développées successivement les civilisations hellénistique, romaine et byzantine ?

Glorification de la civilisation pharaonique

Dès les premières années de la République égyptienne, la glorification de la civilisation pharaonique par l’État a été remarquable. La statue colossale de Ramsès II, que les visiteurs découvrent avec fascination dans l’immense hall d’accueil du GEM, avait été installée sur ordre de Jamel Abdennasser, en 1955, au centre du Caire où elle a rappelé, jusqu’à il y a quelques années, aux Cairotes et aux touristes nationaux et étrangers, la grandeur de la haute Antiquité égyptienne.

Cette glorification, exprimée à nouveau, il y a quelques jours, avec toutes les ressources de la grandiloquence orientale, est sans équivalent dans le monde arabe où la civilisation arabo-musulmane prime, sans discussion, sur toutes les époques. De ce fait, l’Antiquité, malgré ses traces exceptionnelles dans certains pays, est reléguée dans une position mineure. Sa prise en charge par l’État donne souvent l’impression d’être «un mal nécessaire». En témoignent, les négligences au niveau de la sauvegarde et de la mise en valeur des sites et des monuments antiques ; en témoigne aussi la manière d’enseigner l’histoire ancienne aux jeunes et l’inefficience de la vulgarisation auprès du grand public.

L’assimilation des vestiges antiques à la Jahilya (période antéislamique) peut atteindre des limites dramatiques. Les grands criminels de l’État islamique n’ont-ils pas, il y a dix ans, détruit les ruines de Palmyre, joyau du monde gréco-romain ? N’y ont-ils pas décapité de manière théâtralisée l’archéologue Khaled Al-Asaad, l’emblématique directeur du site, âgé de 81 ans ?

Pour revenir à l’Égypte, rappelons qu’un «savant musulman», nommé récemment Mufti d’un pays du Golfe, a, il y a quelques années, émis une fatwa interdisant la visite des vestiges de la civilisation pharaonique si le but n’est pas de méditer sur la grandeur de Dieu mais d’admirer les chefs-d‘œuvre antiques.

D’une manière générale, les situations exceptionnelles, où dans quelques pays arabes, les vestiges antiques bénéficient du minimum de soins qu’ils méritent, sont des arbres qui ne sauraient cacher la forêt. La très large négligence dont souffre le patrimoine antique un peu partout dans le monde arabe, d’abord à cause des choix politiques fondés sur l’ignorance, fait que ce secteur est resté un domaine réservé à des spécialistes parfois plus connus et plus considérés à l’étranger que dans leurs propres pays. Ce constat affligeant fait ressortir l’exception égyptienne dans son environnement arabe.

On a souvent dit et écrit qu’en Égypte, la glorification de la civilisation pharaonique n’est qu’une affaire d’argent et de calcul politique : l’argent est celui que rapporte le tourisme archéologique ; le calcul politique est celui des pouvoirs publics qui ont choisi, depuis longtemps, l’époque des Pharaons comme un précieux «terrain neutre», réducteur de la tension chronique qui caractérise les rapports entre les communautés musulmane et copte.

Il est vrai que le tourisme tout comme d’autres sources de revenus importants tel que le Canal de Suez est, pour l’Egypte, une question vitale. C’est pour cette raison que les antiquités, qui avaient été jusqu’en 2011 gérées par le Conseil Suprême des Antiquités relevant du ministère de la Culture, ont eu, de cette date à 2016, un ministère propre à elles avant d’être rattachées au ministère du Tourisme. Ces tâtonnements institutionnels traduisent la recherche continue de la meilleure efficience possible.

Par ailleurs, la communion des coptes et des musulmans autour de la civilisation pharaonique, même aiguillonnée par les pouvoirs publics, serait-elle un mauvais objectif ? Si elle n’était que le produit de l’action politique et même si elle n’a jamais éradiqué les tensions communautaires, n’est-elle pas à saluer comme une réponse politique habile et largement fructueuse ?

En tout état de cause, les considérations d’ordre économique et politique ne doivent pas occulter les efforts de l’État égyptien en faveur du patrimoine culturel pour lui-même.

L’éducation au patrimoine et la maîtrise scientifique

Depuis plusieurs décennies, l’éducation au patrimoine est, en Égypte, une réalité bien palpable. En témoignent les nombreux groupes scolaires qu’on croise très fréquemment dans les différents musées du pays alors qu’ils effectuent des visites guidées.

L’importance accordée au patrimoine archéologique et monumental se voit aussi à travers l’attention apportée par les représentants de l’autorité centrale et régionale à la bonne tenue des lieux et à la qualité de l’accueil des visiteurs.

Par ailleurs, l’État égyptien a manifesté, depuis plusieurs décennies, sa volonté de dépasser l’héritage colonial en mettant en place une vraie politique de tourisme culturel de haut niveau, pourvoyeur de revenus conséquents.

La décision prise, en 2022, de créer le GEM est venue près de trois quarts de siècle après la création, en 1902, du Musée Égyptien du Caire sous le Protectorat britannique. Elle a été précédée, au cours des deux dernières décennies, par d’importants chantiers muséaux conduits au pas de charge. Citons, entre autres, la rénovation du Musée islamique du Caire, qui a été achevée en 2010 et l’inauguration du Musée National de la Civilisation égyptienne en 2021.  

Dans l’appellation du GEM, le qualificatif «Grand» peut être compris comme étant un surpassement du «Musée Égyptien» créé par la puissance coloniale, il y plus d’un siècle.

Le Conseil Suprême des Antiquités est un organisme bien plus structuré que son très lointain prédécesseur, le Service des Antiquités mis en place au milieu du XIXe siècle dans un contexte de rivalités coloniales entre la France et la Grande Bretagne, parties à l’assaut d’une Égypte affaiblie.

Parmi les signes du renouveau de la gouvernance des antiquités, citons la forte association des universités aux fouilles comme à la gouvernance de toutes affaires intéressant le Patrimoine.

Au-delà du tourisme, si important soit-il, les antiquités (sites, monuments et musées) sont pleinement perçues en Égypte comme un véritable levier de développement, générateur de nombreux emplois variés et structurant pour l’espace comme pour plusieurs pans de l’économie.

Le vaste centre de restauration des antiquités hébergé dans le complexe du GEM

Parmi les aménagements importants réalisés dans la foulée de la construction du GEM, l’aéroport International de Sphinx, situé à proximité du musée et la station de métro qui dessert l’établissement ne sont pas des moindres. Le vaste centre de restauration des antiquités hébergé dans le complexe du GEM et inauguré il y a dix ans est doté d’une vingtaine de laboratoires spécialisés, employant des dizaines de techniciens capables de prendre en charge tous types de travaux. Leur savoir-faire, qui a permis de restaurer une grande partie des objets actuellement exposés au GEM, traduit une maîtrise très avancée des techniques nécessaires à la préservation des vestiges antiques de tous genres. Le travail accompli dans le centre de restauration peut être admiré par les visiteurs à travers une baie vitrée.

Ainsi, par l’importance des objets exposés au GEM, le savoir-faire qui a permis de les restaurer et de les exposer, l’Égypte joue désormais dans la cour des grands. C’est au GEM et non plus au Musée du Louvre ou au British Museum que les férus d’égyptologie du monde entier se rendront à l’avenir pour vivre une expérience unique en son genre dans un cadre insolite. Quel grand saut dans le postcolonial !     

Une affaire d’État mais aussi une question sociétale

Toute emphase mise à part, l’État égyptien était dans son rôle en prenant en charge une vaste opération de communication qui a précédé et accompagné l’inauguration du GEM. Ainsi le musée a été présenté par les représentants du pouvoir et leurs relais dans les médias comme une grande affaire d’État, à la croisée de l’identité, de l’économie et de l’image du pays à l’étranger. On est même allé jusqu’à présenter l’œuvre comme «le cadeau de l’Égypte au monde». Creusant ce sillon, les ambassades égyptiennes ont coordonné la transmission en direct de la cérémonie d’inauguration dans les sièges de deux organismes situés dans deux pays arabes (le Maroc et le Qatar) et six grands musées de pays occidentaux (le British Museum, le Musée de l’Acropole d’Athènes, le Musée archéologique de Francfort et le Musée archéologique Johns Hopkins).

En réalité, la grande mobilisation de l’appareil de l’État date de la genèse du projet en 2002. Cela se remarquait déjà à travers la qualité et la diversité des partenariats internationaux. Le soutien financier et technique du Japon, aussi important fût-il n’a pas été exclusif. A titre d’exemple, le savoir-faire belge a été mis à contribution pour la construction de l’établissement et pour le transfert de la statue colossale de Ramsès II au nouveau musée ainsi que pour le très remarquable mapping de l’inauguration. Les partenariats internationaux et les préparatifs de l’inauguration ont été supervisés par les plus hautes autorités du pays ; le conseil d’administration du musée est présidé par le ministre du Tourisme et des Antiquités. 

Mais l’affaire n’a pas été seulement étatique. En témoignent les plateaux de télévision, les colonnes des journaux et les réseaux sociaux envahis par les commentateurs élogieux qui, à travers le prisme du GEM, partaient du passé pour faire le lien avec le présent et l’avenir du pays. Les intervenants appartenaient à toutes les catégories sociales : citoyens lambda, stars du show business, personnalités politiques, scientifiques et experts de tous genres. A l’occasion de l’inauguration, l’Université du Caire, qui a beaucoup contribué à la conception et l’agencement de l’établissement, a été illuminée comme plusieurs autres bâtiments officiels prestigieux.

Cet attachement au passé antique n’a pas surgi à l’occasion de l’inauguration du GEM. Il est fortement ancré dans la société égyptienne depuis longtemps. Comme preuve significative, on peut citer la pétition déjà signée par près d’un demi-million d’Egyptiens et qui demande à la France et à la Grande Bretagne la restitution de pièces archéologiques égyptiennes de très grande valeur, exposées au Musée du Louvre et au British Museum.

On pourrait dire que tout régime a, dans tous les milieux, ses partisans dont certains sont mêmes de vrais thuriféraires manipulables et manipulateurs. On pourrait aussi dire que l’inauguration du GEM a réveillé chez beaucoup d’Égyptiens un égo civilisationnel éclipsé, au cours des dernières décennies, par le rôle croissant des richissimes monarchies du Golfe y compris dans les domaines du patrimoine et du marché de l’art.  Mais il est difficile de croire que la fierté et l’émerveillement exprimés par d’innombrables Égyptiens, entre autres, à travers les réseaux sociaux, ne sont dus qu’à une simple orchestration de la part des pouvoirs publics.   

Les grands défis de l’avenir

Un Musée de l’envergure du GEM ne pourra pas garantir son avenir grâce à la seule richesse de ses collections si fabuleuses soient-elles. Pour atteindre les 5 à 7 millions de touristes étrangers supplémentaires escomptés, annuellement, par le GEM et les importantes recettes qui en découleront, l’Égypte doit d’abord garantir la sécurité des touristes, sans quoi «la quatrième pyramide» risque de tourner à vide ou presque. À elle seule, la sécurité est un défi de taille tant le tourisme balnéaire et le tourisme culturel ont souffert, en Égypte, au cours des dernières décennies, des retombées désastreuses des attentats terroristes. A terme, la paix chantée à répétition, à l’occasion de l’inauguration du GEM, n’est pas seulement une affaire égyptienne ; elle dépend largement de l’évolution générale du Proche-Orient et du Moyen-Orient.

Comme toute grande réalisation sophistiquée, le GEM aura besoin d’une maintenance préventive coûteuse sans laquelle l’avenir de l’établissement risque d’être hypothéqué. Les Égyptiens ont certainement beaucoup appris au contact des nombreux intervenants étrangers qui ont œuvré pour la réalisation du projet. Mais le savoir-faire ne servira à rien s’il ne peut pas compter sur des ressources financières garanties de manière suffisante et régulière. Cette exigence dépend à son tour des recettes du musée qui doivent profiter d’abord à l’établissement pour assurer sa pérennité.

Les musées modernes ne vivent pas seulement des recettes rapportées par l’exposition de leurs collections permanentes si fabuleuses soient-elles. D’importantes expositions temporaires, programmées régulièrement, peuvent faire revenir des visiteurs qui ont déjà fréquenté le musée et en attirer d’autres, intéressés par telle ou telle thématique particulière. Les expositions temporaires, pour lesquelles un espace de 5000 m2 a été aménagé au GEM, nécessitent une mobilisation de longue durée où interfèrent la diplomatie, la logistique, les assurances et bien évidemment le travail des experts. Les congrès pour lesquels un centre de 3000 M2 a été intégré au GEM doivent, par leur qualité et leur fréquence, être à la hauteur des investissement consentis.

Imaginons ce que demanderait une grande exposition temporaire de mosaïques tunisiennes d’époque romaine ! L’évènement, préparé comme il le faut, serait lourd de significations et défrayerait la chronique : des pièces archéologiques de très grande valeur, provenant d’un pays arabe et dont certaines ont été exposées, depuis, plusieurs décennies, dans de nombreux pays occidentaux seraient offerts aux yeux des Égyptiens et des étrangers venus du monde entier pour visiter le GEM!

Poussons encore plus loin la rêverie et imaginons l’Alecso associé au Centre Régional Arabe pour le Patrimoine Mondial afin de faire profiter les étudiants en histoire, archéologie et métiers du patrimoine ainsi que leurs enseignants tunisiens, d’excursions d’étude ayant pour objet de faire connaître un musée qui compte désormais parmi les plus importants au monde et qui est le plus grand établissement dédié à une seule civilisation. D’une telle découverte pourraient découler, entre autres, des projets de stages dans le centre de restauration du GEM. Nul doute que l’Alecso, dont l’une des directions centrales est dédiée au Patrimoine, s’honorerait à initier des telles collaborations entres les pays arabes.

* Historien universitaire.

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FIX’N’GO lance une application mobile innovante pour les automobilistes

FIX’N’GO, leader de l’entretien automobile rapide en Tunisie, annonce le lancement officiel de sa nouvelle application mobile MYFIXNGO.

Cette application se présente comme un véritable carnet d’entretien digital pour les propriétaires de véhicules particuliers et les flottes et comprend un ensemble de fonctionnalités permettant aux conducteurs de gérer l’entretien de leur véhicule en toute simplicité générant un gain de temps appréciable.

«A travers cette nouvelle application, FIX’N’GO innove et se rapproche encore plus de ses clients pour leur offrir de nouveaux services connectés et modernes dans le cadre de sa stratégie d’amélioration continue de ses prestations», a déclaré à cette occasion Wissem Ammar, directeur d’exploitation de FIX’N’GO.

L’application MYFIXNGO permet par ailleurs de bénéficier d’une large panoplie de services allant de l’établissement du planning d’entretien constructeur (selon la marque, le modèle et le kilométrage du véhicule) à la possibilité de demander un devis en ligne tout en prenant un rendez-vous pour son véhicule. Ceci outre la possibilité de mémoriser et suivre l’historique des interventions.

Les clients et automobilistes y trouveront par ailleurs les offres et les promotions régulièrement proposées.

L’application inclut de même la géolocalisation des différents centres FIX’N’GO situés à Jbel Jloud, Boumhel, Mnihla, la Soukra, le Kram et depuis peu la station Agil sur la GP9 Tunis-La Marsa.

FIX’N’GO confirme à travers ce nouveau service son adaptation aux nouvelles attentes de ses clients et partenaires et sa stratégie de développement continu.
S’appuyant sur plus de 20 ans d’expérience et sur un engagement qualité reconnu, FIX’N’GO a bâti une solide réputation grâce à sa capacité à allier rapidité, qualité et accessibilité.

Certifiée ISO 9001 depuis 2005, l’entreprise place la satisfaction client au cœur de sa stratégie, une approche qui lui a valu la confiance de milliers de particuliers et d’entreprises, tous secteurs confondus.

Avec chaque intervention, FIX’N’GO propose un contrôle préventif gratuit comprenant plus de 59 points de vérification couvrant les principaux organes du véhicule. Cette démarche vise à garantir la sécurité, la fiabilité et la longévité de chaque voiture qui passe dans ses ateliers. Grâce à ce diagnostic complet, les techniciens peuvent anticiper d’éventuelles anomalies et conseiller le client sur les entretiens préventifs à prévoir, évitant ainsi des pannes coûteuses à long terme.

De grandes flottes professionnelles, incluant véhicules de tourisme et utilitaires, choisissent chaque jour l’enseigne FIX’N’GO pour leur entretien régulier et leurs interventions techniques.

Vidange, pneumatique, électricité, freinage, changement de batterie ainsi que climatisation et diagnostic électronique constituent les principaux services offerts en concordance avec les besoins des véhicules modernes et garantissent une prise en charge rapide, transparente et fiable.

Il est à rappeler que la facture pour chaque intervention réalisée est une garantie des pièces et main d’œuvre offerte aux clients.

Le personnel qualifié est formé pour accueillir et conseiller chaque client avec professionnalisme et attention.

Télécharger l’application.

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KIKO Milano inaugure une nouvelle boutique à Tunis-Lafayette

Dans le cadre de sa stratégie de développement en Tunisie, KIKO Milano, la marque N°1 de maquillage en Italie, annonce l’ouverture d’un nouveau point de vente à Tunis, au cœur du quartier animé de Lafayette. Cette ouverture vient renforcer la présence de la marque sur le territoire et confirme son succès grandissant auprès des consommatrices tunisiennes.

Avec cette nouvelle adresse, le huitième point de vente de son réseau en Tunisie, KIKO Milano réaffirme sa volonté d’être toujours plus proche des femmes désireuses d’exprimer leur personnalité à travers la couleur, la créativité et l’innovation.

Depuis son implantation en Tunisie, la marque ne cesse de séduire une clientèle variée, fidèle et passionnée. Le lancement du site de vente en ligne a marqué une nouvelle étape dans cette croissance, confirmant un engouement constant tant en boutique que sur le digital.

Le nouveau magasin KIKO Milano Lafayette s’inscrit pleinement dans cette dynamique : un espace moderne, lumineux et immersif, pensé pour offrir une expérience beauté unique fidèle à l’univers de la marque.

Les clientes y retrouveront l’ensemble des gammes de maquillage, soins, accessoires, parfums et produits capillaires, ainsi que les collections en édition limitée qui font le succès international de KIKO Milano.

Comme dans tous les points de vente de la marque, des conseillères beauté expertes accompagnent les clientes dans le choix de leurs produits, en leur proposant des conseils personnalisés selon leurs besoins et leur style.

Conçus à Milan, capitale mondiale de la mode et du design, 99 % des produits KIKO Milano sont fabriqués en Europe, selon les standards les plus exigeants de qualité et de sécurité.

Avec plus de 1 200 références, KIKO Milano propose des produits performants, accessibles et inspirés de l’élégance italienne.

KIKO Milano et l’art du maquillage

Fondée en 1997, KIKO Milano a pour mission d’encourager l’expression de soi à travers la couleur, la créativité et l’art du maquillage. Présente dans plus de 65 pays, la marque capte les tendances mondiales et y insuffle son style unique, inspiré de ses racines italiennes.

En Tunisie, KIKO Milano est représentée par le groupe UTIC et dispose désormais de huit boutiques : Carrefour La Marsa, Manar City, Mall of Sousse, Mall of Sfax, Azur City, Tunis City, Le Bardo et, désormais, Tunis-Lafayette, en plus de sa boutique en ligne.

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Des Tunisiens à l’étranger dénoncent «la dégradation des libertés et des droits» en Tunisie

Dans un appel ci-dessous reçu ce vendredi 7 novembre 2025 et intitulé «Sauver Jawher Ben Mbarek, défendre les libertés», un groupe de Tunisiennes et Tunisiens résidant en France, dont plusieurs activistes politiques et de la société civile expriment leur «profonde inquiétude face à la dégradation continue des libertés et des droits humains en Tunisie» et appellent à «la libération immédiate de l’ensemble des prisonnières et prisonniers politiques».

Parmi les signataires de l’appel, lancé à l’issue d’une réunion qui s’est tenue le 6 novembre 2025 au siège de la Fédération tunisienne des citoyens des deux rives (FTCR) à Paris, on citera les anciens membres de gouvernement Mabrouk Korchid, Mohsen Marzouk, Noureddine Ben Ticha et Kamel Jendoubi et la constituante Nadia Chaabane.

Tout en dénonçant avec fermeté «les actes de répression, d’intimidation et les violations systématiques des droits fondamentaux dont sont victimes les militantes et militants engagé·es pour la liberté, la démocratie et la justice sociale», les auteurs de l’appel se disent «particulièrement préoccupé·es par la dégradation alarmante de l’état de santé du prisonnier politique Jawher Ben Mbarek en grève de la faim sauvage depuis le 29 octobre 2025, dont la vie est aujourd’hui gravement menacée, comme le confirment des témoignages et rapports concordants issus du lieu de détention.»

Ils alertent également sur «la situation dramatique des prisonnières et prisonniers politiques ainsi que des détenu·e·s d’opinion, exposé·e·s à des formes répétées de harcèlement, de mauvais traitements et d’humiliations.» Et ajoutent : «Ces personnes subissent des condamnations arbitraires et vindicatives, à l’issue de procès à distance dépourvus de toute garantie d’équité, boycottés par les accusés et leurs avocats et fermés aux journalistes, observateurs indépendants et familles des détenus; une pratique sans précédent dans l’histoire judiciaire tunisienne.» Enfin, ils exigent «la libération immédiate de l’ensemble des prisonnières et prisonniers politiques, des militant·e·s associatifs, des détenu·e·s d’opinion et de toutes les personnes arrêtées pour leur participation à des mouvements sociaux, syndicaux ou environnementaux».

Rappelons qu’un rassemblement de solidarité avec Jawher Ben Mbarek se tiendra à Paris ce vendredi 7 novembre à 18h à la Fontaine des Innocents (Place Joachim-du-Bellay, Paris 1er – M° Châtelet-Les Halles).

I. B.

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Globale Prévoyance | La force d’une protection complète

Pour Hayett Assurances, la protection ne s’improvise pas : elle se prépare. À travers le produit Globale Prévoyance, la compagnie renforce son engagement envers les familles et les entreprises tunisiennes. Rencontre avec un responsable de Hayett Assurances, qui nous éclaire sur la vision et les objectifs de cette offre.

«L’un des piliers de l’assurance vie, c’est la prévention. Chez Hayett Assurances, nous croyons que prévoir, c’est déjà protéger. La vie est faite d’imprévus : un accident, une maladie ou un départ prématuré peuvent tout remettre en question. Avec Globale Prévoyance, nous voulons offrir à nos clients une sécurité réelle, immédiate et adaptée à chaque situation», explique le responsable.

«Conçue comme une solution complète, Globale Prévoyance repose sur trois plans essentiels, répondant aux besoins des particuliers comme des entreprises. Nous avons voulu proposer une offre modulable qui s’adapte à chaque profil», poursuit le responsable de Hayett Assurances.

Les trois plans sont :

  • Plan Vie Entière : dédié aux familles, il protège les proches tout au long de la vie en leur garantissant le versement d’un capital en cas de décès, assurant ainsi leur stabilité financière et leur sérénité.
  • Plan Homme Clé : conçu pour les entreprises, il protège leur activité contre la perte d’un collaborateur indispensable, assurant la continuité de l’entreprise.
  • Plan Bedil : destiné au chef de famille, il permet de préserver l’équilibre du foyer et de maintenir les conditions de vie des proches en cas de disparition prématurée.

Mais l’offre ne s’arrête pas là. Hayett Assurances y a intégré plusieurs garanties complémentaires pour renforcer la couverture.

«Nous avons voulu aller plus loin qu’une simple protection : nous avons ajouté la Garantie Accident, qui prévoit le doublement du capital en cas de décès ou d’invalidité absolue et définitive», explique notre source. Qui ajoute : «Nous proposons également la Garantie Hospitalisation Chirurgicale, qui offre une indemnité journalière pouvant aller jusqu’à trente jours en cas de perte de revenus suite à une hospitalisation chirurgicale. »

«Parmi les garanties les plus innovantes, il y a la Garantie Cancer Protect. Elle ne se limite pas à un soutien financier, mais reflète notre engagement à être un partenaire humain à vos côtés. Nous savons tous que l’annonce d’un cancer bouleverse profondément la vie familiale et pèse lourdement sur le budget du foyer. La Garantie Cancer Protect prévoit le versement immédiat d’un capital pour accompagner la famille, ainsi qu’un accès gratuit à un deuxième avis médical auprès de spécialistes internationaux», enchaîne le responsable de Hayett Assurances.  

Interrogé sur le bon moment pour souscrire, il répond : «Le bon moment, c’est toujours maintenant. Chaque jour compte. Souscrire à Globale Prévoyance, c’est un acte de responsabilité envers sa famille ou son entreprise, pour avancer dans la vie en toute sérénité.»

Pour Hayett Assurances, cette approche s’inscrit dans une vision durable et humaine de la protection. «Notre rôle est d’accompagner nos clients dans les moments difficiles, mais aussi de les aider à les anticiper», conclut notre interlocuteur.

Pour en savoir plus ou souscrire, rendez-vous sur ce lien.

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Drogue | Sauvons nos jeunes avant qu’il ne soit trop tard

Chaque fois qu’un jeune Tunisien s’enfonce dans la drogue — et j’y inclus l’alcool, qui à mes yeux fait autant de ravages, sinon plus — c’est comme si la société perdait une bataille de plus. Ce n’est pas seulement l’histoire d’un individu : c’est un bout d’avenir qui s’effrite, une promesse qui s’éteint.

Tarek Kaouache *

Le président Kaïs Saïed a récemment haussé le ton. Il a demandé à ses ministres, aux gouverneurs et aux autorités locales d’agir vite et fort contre la diffusion des drogues dans nos écoles, nos quartiers et nos maisons de jeunes. Il a parlé d’une «politique d’État permanente», de «zéro tolérance» envers les trafiquants et les réseaux qui ciblent la jeunesse tunisienne.

Ces mots forts étaient attendus. Ils traduisent une prise de conscience au sommet de l’État. Mais après les discours, il faut des actes. De vrais actes.

Sécurité, oui… mais aussi écoute et espoir

Qu’on soit clair : la répression est indispensable. On ne peut pas laisser prospérer les trafiquants tandis que des adolescents détruisent leur santé et leur avenir. Mais si la réponse se limite à des descentes de police, le problème restera entier. Car le véritable mal, c’est le vide : vide d’horizon, vide de sens, vide d’espoir.

Un jeune ne tombe pas dans la drogue par hasard. Il s’y réfugie faute d’alternatives, par ennui, par colère ou simplement pour fuir un quotidien sans perspective. C’est là que l’État doit jouer pleinement son rôle : investir dans l’éducation, la culture, le sport et les loisirs.

Il faut redonner vie aux maisons de jeunes, en faire des lieux de créativité et non d’errance. Former les enseignants, soutenir les familles, créer des espaces d’écoute et d’accompagnement psychologique. Et surtout, parler vrai : l’alcool est une drogue. On ne peut pas prétendre combattre les dépendances en ignorant celle que la société tolère le plus.

L’alcool, le mal qu’on banalise

Dans notre pays, l’alcool reste un sujet presque interdit. On n’en parle que lorsque survient un drame. Pourtant, il détruit des vies, des familles, des esprits. Il est souvent le premier pas vers d’autres addictions.

Si nous voulons vraiment protéger nos jeunes, il faut intégrer l’alcool à la stratégie nationale de prévention. Non pour juger ou culpabiliser, mais pour comprendre, informer et prévenir. Un jeune qui boit pour combler un vide a besoin d’écoute, pas de réprobation.

Une responsabilité collective

Le président a placé le débat sur la table ; à nous de le prolonger. Car la lutte contre la drogue ne se gagne pas seulement dans les commissariats : elle se joue aussi à l’école, à la maison, dans la rue et sur les terrains de sport.

Chacun a un rôle à jouer : les enseignants, en détectant la détresse ; les parents, en dialoguant ; les élus, en agissant localement ; et les associations, en créant des alternatives.

C’est une affaire de société, de valeurs, de solidarité et d’amour pour notre jeunesse.
Kaïs Saïed a rappelé récemment : «Ceux qui s’attaquent à la sécurité de l’État visent aujourd’hui celle de la société.» Il a raison. La drogue, sous toutes ses formes, est une attaque directe contre notre cohésion nationale. Mais la cohésion n’est pas un slogan ; c’est un travail quotidien, fait de confiance, de respect et de dignité retrouvée.

Alors oui, disons-le sans détour : non à la drogue, non à l’alcool destructeur, oui à la jeunesse tunisienne — sobre, lucide, créatrice et innovante. Une jeunesse qui refuse l’oubli facile et choisit la clarté. Une jeunesse qui croit encore à la force du travail, à la beauté du savoir et à la dignité de vivre libre et debout.

Ce combat doit être celui de tout un pays.

* Ingénieur en industries agroalimentaire et formateur et consultant sénior indépendant 

** Tribune libre rédigée avec le recours à l’IA. 

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Avec Kia, roulez plus, dépensez moins  

Kia s’associe à CiL Leasing pour lancer une offre exceptionnelle destinée à rendre l’acquisition de ses SUV encore plus accessible et attractive. Cette campagne met en avant deux modèles emblématiques de la marque — le Kia Seltos et le Kia Sonet — reconnus pour leur design moderne, leur performance et leur polyvalence au quotidien.

Sous le slogan «Avec Kia, roulez plus, dépensez moins», cette initiative illustre la volonté de Kia d’offrir à ses clients des solutions de mobilité avantageuses. Grâce à cette offre, les acquéreurs peuvent désormais bénéficier d’avantages exclusifs* :

• Jusqu’à 750 DT de carburant offerts*

• 20 000 km d’entretien gratuit

• Et un financement avantageux pour faciliter leur achat ;  

Kia Seltos : la puissance maîtrisée

Avec son moteur 1.4 T-GDi et son design affirmé, le Kia Seltos incarne parfaitement l’équilibre entre robustesse et raffinement. Son intérieur spacieux et ses finitions haut de gamme en font un SUV compact à la fois confortable, connecté et élégant. C’est le compagnon idéal pour les conducteurs qui veulent conjuguer polyvalence et plaisir de conduite au quotidien.

Disponible à 120 980 DT.

Kia Sonet : l’esprit urbain, sans compromis

Plus compact mais tout aussi séduisant, le Kia Sonet mise sur un design moderne et audacieux, parfait pour la ville comme pour vos escapades du weekend. Pratique, bien équipé et économique, il représente le SUV urbain par excellence : agile, stylé et intelligent.

Disponible à partir de 89 480 DT.

Avec cette campagne, Kia et CiL Leasing réaffirment leur volonté d’offrir aux conducteurs tunisiens plus de liberté, plus d’avantages et plus de confiance dans leur choix automobile.

Cette offre s’inscrit dans la vision globale de Kia : faire de chaque trajet une expérience inspirante.

*Offre soumise à conditions, sur acceptation du dossier auprès de CiL Leasing et dans la limite du stock disponible.

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Rassemblement à Paris pour la libération de Jaouhar Ben Mbarek

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) appelle à un rassemblement à Paris, vendredi 7 novembre 2025 à 18h, à la Fontaine des Innocents (Place Joachim-du-Bellay, Paris 1er – M° Châtelet-Les Halles), pour alerter l’opinion publique internationale, soutenir Jaouhar Ben Mbarek et refuser la criminalisation de la liberté d’expression.

Jaouhar Ben Mbarek est en grève de la faim sauvage à la prison de Belli (Nabeul) depuis le 30 octobre. Sa famille et ses avocat·es alertent sur la gravité de son état de santé.

«Selon le témoignage bouleversant de sa sœur, Dalila Ben Mbarek Msaddek, son visage est pâle, ses pas sont lents, il s’appuie sur un garde pour marcher, sa température est basse et ses mains sont glacées — mais son regard demeure ferme et résolu», note l’association tunisienne basée en France dans un communiqué de solidarité.

Dans une lettre transmise depuis sa cellule, Jaouhar Ben Mbarek écrit : «Je veux vivre libre, ou mourir libre. Que ce message parvienne à chaque âme libre de ce pays, et à tous les prisonniers et prisonnières du despotisme», rapporte également le CRLDHT, qui appelle à une mobilisation urgente pour sauver Jaouhar Ben Mbarek et la société civile qui serait, selon elle, dans le viseur du régime après la suspension de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Enfin, l’Ong exige «la libération immédiate de tous les détenu·es politiques et d’opinion, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, le retour à l’État de droit et une véritable justice sociale en Tunisie.»

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Les relations intimes à l’ère des interfaces numériques

Autrefois, l’intimité commençait par des contacts physiques fortuits et des regards échangés. Aujourd’hui, elle commence de plus en plus souvent par un banal message sur Internet : «Salut!». Nous vivons à une époque où un simple glissement du doigt peut changer votre destin. La technologie nous offre la possibilité d’être proches les uns des autres, même si nous sommes séparés par des milliers de kilomètres. Mais tout est-il aussi idyllique qu’il n’y paraît ? Et qu’advient-il réellement de nos sentiments lorsqu’un écran de smartphone ou d’ordinateur portable nous sépare ? Réfléchissons-y ensemble.

Latif Belhedi

Le rapprochement entre personnes est un processus complexe et souvent long. Dans la vie réelle, tout commence par les canaux sensoriels de base, à savoir la vue, l’odorat et le toucher. Lorsque nous communiquons avec quelqu’un que nous apprécions, notre cerveau fonctionne comme un radar vivant. Il analyse la façon dont l’autre personne nous traite, en analysant ses expressions faciales, ses gestes et le timbre de sa voix. À ce moment-là, des neurotransmetteurs sont activés dans le corps:

  • l’ocytocine, qui est responsable de l’attachement ;
  • la dopamine, qui est associée aux sentiments de récompense et de plaisir;
  • la sérotonine, un régulateur de l’humeur.

Lorsque nous communiquons avec quelqu’un en ligne, notre cerveau continue à rechercher des «signaux de proximité». Il les trouve dans les textes, les emojis, les messages vocaux. Même l’envoi de SMS peut déclencher une poussée de dopamine, en particulier lorsque nous attendons une réponse. Après tout, notre cerveau perçoit cela comme un pari : «Va-t-il ou va-t-elle répondre ?»

Cependant, nous devons comprendre que l’intimité en ligne est souvent le résultat d’algorithmes. Par exemple, les applications de rencontre nous proposent des candidats idéaux en fonction de ce que nous souhaitons obtenir. Les algorithmes étudient attentivement notre comportement, «observent» les profils sur lesquels nous nous arrêtons et ceux que nous faisons défiler immédiatement. Ils nous proposent ainsi une sélection de personnes qui correspondent à nos préférences. Et bien souvent, les partenaires potentiels comprennent des personnes auxquelles nous ne prêterions pas attention dans la vie réelle.

L’hyperconnectivité et ses effets secondaires

On pourrait penser qu’il n’y a rien de mieux que la possibilité d’avoir une communication constante. Grâce à Internet, nous pouvons envoyer un message à notre partenaire à tout moment, que ce soit un message vocal, une photo ou une vidéo. Cependant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’hyper-connectivité augmente l’anxiété.

Lorsque l’on est toujours « en ligne », on s’attend à une réponse instantanée. Et si une personne ne nous répond pas immédiatement, on commence à penser qu’elle ne s’intéresse pas à nous. Elle a lu le message mais n’a pas répondu ? Cela signifie qu’elle est en colère contre nous.

Par conséquent, l’hyper-connectivité prive souvent les relations d’espace. Nous nous habituons à l’idée que nous devons toujours être « en contact ». Et le fait de vérifier constamment notre statut en ligne et notre emplacement déclenche des mécanismes d’anxiété et de jalousie. Les psychologues appellent ce phénomène «digital suffocating intimacy» (intimité numérique étouffante). Nous voulons être en contact avec notre partenaire à tout moment, et lorsqu’il ou elle n’est pas en ligne, même pour une courte période, le cerveau réagit à cela comme à une menace potentielle. Il s’agit là d’un nouveau type de dépendance émotionnelle, dont beaucoup de personnes souffrent déjà aujourd’hui.

Les chatroulettes et l’effet «miroir» : augmentent-ils l’empathie ?

Les roulettes de chat vidéo réintroduisent dans nos vies un élément important pour des interactions de qualité : les signaux non verbaux. Le regard, le timbre de la voix, les expressions faciales : tout cela redevient perceptible, même si c’est à travers un écran. En communiquant par chat roulette, nous pouvons nous voir et nous entendre presque comme dans la vie réelle. Cela a un effet positif sur la qualité de la communication.

De plus, l’effet dit «miroir» apparaît dans les conversations vidéo en ligne. Les psychologues entendent par ce terme la reproduction inconsciente par une personne des gestes, de l’intonation et des expressions faciales de son interlocuteur. Lors d’une communication vidéo, cet effet est encore renforcé par le fait que nous voyons non seulement l’autre personne, mais aussi notre propre visage à l’écran.

 Nous commençons à contrôler nos expressions faciales, nos mouvements et notre intonation. Nous commençons même à nous imiter nous-mêmes, c’est-à-dire à imiter l’image idéale que nous avons créée dans notre esprit. L’effet «miroir» se manifeste également par le fait que nous pouvons nous voir dans les autres. Imaginons que vous soyez irrité par votre interlocuteur qui vous interrompt constamment. Peut-être faites-vous souvent la même chose, mais sans vous en rendre compte. Ainsi, le cerveau réagit inconsciemment aux traits de caractère que nous n’acceptons pas chez nous-mêmes.

De plus, l’effet «miroir» concerne également la résonance émotionnelle. Les chats type chatroulette nous aident à lire instantanément l’humeur de notre interlocuteur et à nous « charger » de son énergie. Un sourire provoquera un sourire, une expression renfrognée provoquera une tension interne. Même au niveau subconscient, les émotions peuvent nous rapprocher ou, au contraire, créer une distance.

De l’écran à la réalité : la dissonance cognitive d’un premier rendez-vous

Lorsque nous communiquons en ligne pendant longtemps, il semble qu’il y ait non seulement une «alchimie» entre nous, mais aussi une réelle proximité. Cependant, lorsque nous nous rencontrons en personne, ce sentiment peut soudainement disparaître. Pourquoi cela se produit-il ? En réalité, il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, lorsque nous communiquons en ligne, nous n’obtenons qu’une partie des informations sur une personne. Notre cerveau «complète» tout le reste en se basant sur le style des messages, la voix et les photos. Une image idéalisée apparaît alors dans notre tête. Plus nous communiquons uniquement en ligne, plus notre cerveau «fantasme». Puis, lorsque nous rencontrons la personne réelle, nos attentes ne correspondent pas à la réalité. Après tout, la personne n’est plus tout à fait telle que nous l’avions imaginée.

Et ce n’est peut-être même pas une question d’apparence, mais de rythme de communication. Après tout, lorsque nous envoyons un message, nous avons le temps de réfléchir avant de répondre, de modifier ce que nous avons écrit, voire de demander conseil à chat GPT. Dans la vie réelle, tout est différent. Tout le monde ne trouve pas facile de passer immédiatement à la communication réelle et de s’ouvrir. Même l’anxiété peut jouer un mauvais tour et gâcher la première impression. Par conséquent, lorsque vous vous rendez à un rendez-vous, n’oubliez pas qu’une personne réelle vous y attend, avec ses propres craintes et inquiétudes.

Est-il possible de construire des relations durables à l’ère numérique ?

Vous avez probablement déjà entendu dire qu’Internet, et la technologie en général, nous empêchent d’être vraiment proches les uns des autres. Mais en réalité, le progrès a simplement transformé le processus de rapprochement. Par exemple, les chatroulettes nous aident à établir plus rapidement le contact avec une personne. Après tout, lorsque nous voyons notre interlocuteur ou interlocutrice en personne, même à travers un écran, il nous est plus facile de comprendre si nous sommes faits l’un pour l’autre et s’il y a une «alchimie» entre nous.

De plus, ces plateformes vous permettent de ne pas perdre de temps en communications futiles. Par exemple, dans le 1v1 chat roulette CooMeet, le système connecte les utilisateurs uniquement avec des personnes du sexe opposé. Et grâce à la vérification obligatoire, vous pouvez être sûr que de l’autre côté de l’écran se trouve une personne réelle, et non un faux profil ou un robot.

Cependant, il est important de comprendre que la communication en ligne n’est qu’un début et ne remplace pas complètement la communication réelle. Pour construire des relations solides, les SMS et la communication vidéo ne suffisent pas. Il faut de vraies émotions, des expériences partagées, non seulement des conversations superficielles, mais aussi des conversations sur des sujets complexes. Et cela n’est possible que dans la vie réelle.

Il est donc tout à fait possible de construire une relation fructueuse à l’ère numérique. L’essentiel est de se rappeler que la communication en ligne n’est que la première étape vers quelque chose de plus grand.

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Ce que l’élection d’un musulman maire de New York dit de nous autres Tunisiens   

Les Tunisiens s’extasient, depuis hier, mercredi 5 novembre 2025, sur la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York et se réjouissent de la déception de Trump qu’ils qualifient volontiers de «raciste» et qu’ils affublent de tous les noms d’oiseaux. En revanche, ça ne les dérange pas outre mesure de vivre dans un pays qui, à l’aide de sa nouvelle loi électorale, déchoit ses binationaux et ses citoyens non-musulmans d’une partie de leurs droits civiques en leur interdisant de se présenter aux élections législatives et présidentielles.

Mohamed Sadok Lejri

Le fait de vivre dans un pays où l’on estime que les hautes responsabilités de l’Etat et les fonctions dont la nature est sensible doivent être interdites aux binationaux et aux non-musulmans ne les dérange pas plus que ça.

Tâchons de rappeler que l’article 19 de la nouvelle loi électorale stipule que le candidat aux élections législatives doit jouir de la nationalité tunisienne et être Tunisien de père et de mère. Ainsi, si l’on est titulaire d’une autre nationalité ou si l’on est fils d’un étranger ou d’une étrangère, on doit abandonner l’idée de se présenter aux élections nationales. Tâchons également de rappeler que, pour briguer la magistrature suprême, il faut être musulman et né de parents et grands-parents tunisiens.

Balayer devant sa porte

Ce choix établi sur la base de considérations ethniques et religieuses relègue de facto une partie de la population tunisienne, en l’occurrence les binationaux et les non-musulmans, au rang de citoyens de seconde zone.

En d’autres termes, les Tunisiens non-musulmans et les binationaux, sans parler de ceux qui sont devenus Tunisiens par naturalisation, sont condamnés à suivre les élections en tant que spectateurs.

Sous nos cieux cléments, sur cette terre de tolérance, dans ce pays qui revendique une histoire trois fois millénaire, au lieu de valoriser cette diversité sociale et culturelle, cette richesse, on préfère la stigmatiser et l’exclure du champ politique et de la vie publique. Comme si être musulman et mono-national était la garantie d’un patriotisme pur et désintéressé.

Ainsi, les Tunisiens qui voient en Trump un méchant raciste gagneraient à balayer devant leur porte et à s’interdire certaines accusations et imprécations. Ils gagneraient à s’intéresser un peu moins à la paille qui est dans l’œil de Trump et des trumpistes et à se concentrer sur la poutre qui se trouve dans le leur.

Diabolisation médiatique

En outre, dès l’annonce de la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York, la machine de diabolisation médiatique qui tourne à plein régime pour le compte d’Israël et du lobby sioniste s’est mise en branle, notamment en France.

En effet, certains médias essayent de faire croire aux imbéciles qui veulent bien les écouter que le nouveau maire de New York est un islamiste chiite et antisémite. En fait, la victoire du candidat qui refuse de prêter allégeance à la communauté toute-puissante leur donne de l’urticaire.

Ce que les médias sionistes omettent de dire, c’est qu’outre sa formation en sciences humaines et sociales, outre son soutien aux homosexuels et aux transgenres (chose, par ailleurs, pas très recommandée par les mollahs chiites), Zohran Mamdani est avant toutes choses un enfant de la balle : c’est le fils de Mira Nair. Cette dernière est une réalisatrice très talentueuse qui a lancé la carrière de beaucoup d’acteurs indiens ou anglais d’origine indienne.

Son cinéma est d’une grande liberté et traite des sujets les plus durs tels que la drogue et la prostitution dans Salaam Bombay ! Mira Nair est également la réalisatrice d’un film que j’aime beaucoup et que je considère comme étant le plus beau film érotique de ces quatre dernières décennies. Il s’agit, en l’occurrence, de Kama Sutra, une histoire d’amour.

Donc, à mon avis, ceux qui essayent de faire passer le nouveau maire de New York pour un chiite fanatique et obsédé par la destruction d’Israël sont d’une mauvaise foi évidente et pourris jusqu’à la moelle.

* Universitaire.

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Salon du livre d’Alger | Les cagoulards de la censure

Ils avancent masqués, mais leurs méthodes sont bien visibles. À l’ombre des institutions, les nouveaux inquisiteurs de la culture ont troqué la cagoule du dogme contre le costume de fonction. Ils décident de ce qu’il faut lire, penser, publier — et de qui mérite d’exister dans l’espace public.

Latif Belhedi

Le dernier Salon international du livre d’Alger, dont la 28ᵉ édition se tient du 29 octobre au 8 novembre 2025 au Palais des expositions des Pins maritimes, a révélé l’ampleur de cette dérive. Des dizaines d’auteurs algériens — professeurs, médecins, journalistes, anciens officiers de l’ALN — ont été exclus sans explication, réduits au silence dans leur propre pays.

Pendant ce temps, les stands officiels étalaient sans gêne ‘‘Mein Kampf’’, ‘‘Les Mémoires de Mussolini’’, ‘‘le Manuel du parfait salafiste’’ ou encore le dernier brûlot d’Éric Zemmour. Le paradoxe est violent : la pensée libre bannie, les idéologies de la haine tolérées.

Ironie du calendrier : au même moment, le leader de l’extrême droite française paradait à Tel-Aviv pour encourager l’armée israélienne dans son entreprise de destruction. Pour un pays qui fait de la cause palestinienne un principe sacré, cela frôle la trahison morale.

Mais le plus grave est ailleurs. Dans un procès-verbal du juge d’instruction, le président de la Commission de censure reconnaît que les sanctions contre Koukou Éditions ont été «ordonnées par la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji», sur la base d’un «rapport secret des services de sécurité». Ce rapport accuse la maison d’édition de publier des livres «destructeurs» et «nuisibles à l’image de l’Algérie».

Drôle d’Algérie que celle qui redoute ses propres penseurs, mais déroule le tapis rouge aux marchands d’obscurantisme. Drôle d’État qui se protège de ses intellectuels, mais s’ouvre à ceux qui ont bâti leur gloire sur le mépris des autres.

Les vrais destructeurs ne sont pas ceux qui publient des idées, mais ceux qui confondent la critique avec la trahison, le débat avec le danger. Ceux-là ne protègent pas l’Algérie : ils l’étouffent.

Pour juger de ce que ces censeurs appellent des «publications destructrices», il suffit de visiter le site de Koukou Éditions pour se faire une idée soi-même.  

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Trump – Mamdani | Deux visions de l’Amérique se font face !

À 34 ans, Zohran Mamdani a été élu maire de New York. Il a réussi la prouesse de devenir l’édile de l’une des villes les plus importantes du monde malgré les guerres que lui ont livrées à la fois le lobby sioniste qui ne veut pas d’un musulman pro-palestinien à la tête de la ville qu’il considère comme sa chasse gardée mais aussi les forces de l’argent qui ne veulent pas d’un socialiste à la tête de la première place financière mondiale. Mieux encore, il a remporté 57% des voix à Brooklyn, le fief historique de la communauté juive. Il entrera en fonction le 1er janvier. En même temps, il ne faut pas s’exciter car New York, ville cosmopolite, progressiste et très ouverte sur le monde, n’est pas le miroir des États-Unis. L’Amérique profonde et le sud demeurent profondément trumpistes. Il serait précipité et complètement biaisé d’enterrer l’Amérique Maga.

Imed Bahri

Katy Balls, spécialiste des affaires américaines au sein du journal britannique The Times, a analysé la polarisation politique croissante aux États-Unis suite à l’élection de Zahran Mamdani à la mairie de New York, affirmant que le pays est au bord d’une confrontation politique majeure entre le président Donald Trump et le jeune leader démocrate surtout en l’absence d’un leadership officiel à la tête de l’opposition démocrate.  

M. Mamdani, socialiste revendiqué et qui se présente comme tel, s’est imposé comme une figure montante du Parti démocrate et est en passe de devenir l’un de ses membres les plus influents, ce qui est une aubaine car actuellement le parti continue de panser ses plaies et ne s’est pas encore remis de la cuisante défaite infligée par Donald Trump en novembre 2024. Cette victoire renforce également l’aile gauche du parti en l’occurrence le mouvement Socialistes démocrates d’Amérique (Democratic Socialists of America) auquel appartient Mamdani et dont la principale figure de proue jusque-là était le sénateur du Vermont Bernie Sanders qui n’a d’ailleurs épargné aucun effort aussi bien par ses conseils que par l’assistance logistique lors de la campagne électorale new-yorkaise.

Deux hommes aux antipodes

Les origines modestes de Mamdani et son expérience antérieure de consultant en logement lui confèrent une image proche des citoyens ordinaires, estime Balls. Elle ajoute que le contraste entre les deux hommes est saisissant. Trump est un homme d’affaires new-yorkais chevronné qui a toujours vécu dans l’opulence, tandis que Mamdani représente un modèle progressiste promettant de geler les loyers, de soutenir le logement social et d’imposer les plus riches et les entreprises à New York.

Le Times expliquait que Mamdani avait exploité le conflit, se présentant comme l’ennemi public numéro un de Trump et attaquant son rival, Andrew Cuomo, qu’il accusait de fréquenter le même réseau de donateurs que Trump.

Le journal note que Trump, à son tour, avait attaqué Mamdani, le qualifiant de «communiste» et d’«antisémite», tandis que les médias de droite lançaient des campagnes similaires, présentant l’arrivée au pouvoir du premier maire musulman d’origine sud-asiatique comme une menace pour les valeurs américaines mais aussi une occasion de mobiliser la base Maga.

Le journal a noté que les démocrates s’attendent à ce que Mamdani devienne la figure de proue de l’opposition, au moment même où l’équipe Trump tente de de présenter la confrontation comme une défense de New York, ville natale du président et symbole de sa gloire passée.

Le Times indique que les premiers points de désaccord ont porté sur les dépenses, l’immigration et la sécurité, domaines dans lesquels Mamdani défend des politiques progressistes, notamment l’augmentation des impôts pour les New-Yorkais les plus riches et les entreprises, l’expansion du logement social et le gel des loyers.

Mamdani s’oppose également aux campagnes de l’administration contre les migrants et a promis de renforcer la protection des «villes sanctuaires» (ce sont les villes avec une municipalité qui limite sa coopération avec les autorités fédérales de l’immigration pour protéger les immigrés en situation irrégulière en leur donnant accès aux services municipaux sans crainte de dénonciation) et de mettre fin à la coopération avec l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). En réponse, Trump a menacé de couper les fonds fédéraux alloués à la ville.

En même temps, Mamdani s’est dit prêt à coopérer sous certaines conditions. Il s’est même adressé directement à Trump sur Fox News, insistant sur son engagement à réduire le coût de la vie et à nouer des partenariats à Washington. Cependant, le président a répliqué depuis sa tribune en menaçant de nouveau de retirer son soutien, déclarant que «la ville ne peut pas prospérer sous une direction communiste»

Balls explique que New York reçoit environ 8 milliards de dollars par an du gouvernement fédéral, ce qui confère un poids considérable aux menaces de Trump et pourrait engendrer de longues batailles juridiques, compte tenu des divergences d’opinions quant à l’étendue des pouvoirs du président sur le financement de la ville.

Polarisation politique sans précédent

Le scénario le plus dangereux, selon le Times, serait le déploiement de forces militaires par Trump à New York, comme il l’a fait dans d’autres villes telles que Chicago et Los Angeles, un défi auquel Mamdani devrait être prêt à faire face.

Toutes ces pressions mèneraient à une bataille politique et juridique autour des priorités financières et sociales de la ville de New York, avec des répercussions potentielles sur l’ensemble du paysage politique américain.

Aujourd’hui et plus que jamais, le Parti démocrate connaît un virage très à gauche et le Parti républicain connaît un virage très marqué à droite. Les États-Unis vivent une polarisation politique sans précédent qui n’est pas saine pour le débat public et qui rend la situation très tendue. De plus, Donald Trump, en dépit de son âge et des marques de sénilité apparentes, demeure très en forme pour la castagne politicienne, les joutes verbales et surtout les écarts de langage et les menaces. La démocratie américaine souffre de moult pathologies mais le spectacle promet car avec Trump, the show must go on

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Profil | Borhène Dhaouadi, figure majeure de la modernité urbaine africaine  

De Bizerte à Dakar, du Lac de Tunis à Port-Gentil, Borhène Dhaouadi, 45 ans, fait émerger un réseau de villes connectées par la vision d’un continent en pleine mutation. À travers ses multiples projets, le Bizertin s’impose comme une figure majeure de la modernité urbaine africaine. Son approche conjugue innovation technologique, inclusion sociale et valorisation du patrimoine méditerranéen. Il conçoit la ville comme un écosystème vivant où la technologie sert d’outil d’émancipation collective.

Lotfi Sahli

Lapose du câble en fibre optique Medusa reliant douze pays méditerranéens, évoquée (Kapitalis du novembre 2025), a ravivé le souvenir d’une visite marquante effectuée en 2019au hub numérique Interxion de Marseille. Véritable nœud stratégique des communications internationales, ce centre constitue une passerelle essentielle entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. À cette occasion, un groupe de professionnels tunisiens réunis sous la bannière du programme Tunisian Smart Cities, dirigé par Dhaouadi, avait découvert cette infrastructure symbolique du monde numérique globalisé. Le défi porté par Dhaouadi consistait à faire de Bizerte un hub numérique africain, capable à son tour de servir de pont entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Dans cette optique, il a œuvré à différents niveaux pour concrétiser cette vision, notamment lors de son passage à l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), où il a contribué à réfléchir sur la place de la Tunisie dans la nouvelle géographie numérique méditerranéenne et africaine.

Borhène Dhaouadi est un architecte urbaniste et expert international avec plus de 20 ans d’expérience en planification intégrée des territoires, mobilité multimodale, et stratégies Smart Resilient Cities. Diplômé de l’École d’Architecture de Luminy à Marseille et titulaire d’un Master en Immobilier et Politiques urbaines de Kedge Business School, il combine des compétences en architecture, urbanisme, ingénierie de la mobilité, et économie territoriale.

Partageant sa vie entre Marseille et Bizerte, Dhaouadi relie deux mondes : celui des pratiques avancées de la «smart city» et celui des besoins concrets des villes tunisiennes. Cette double appartenance nourrit son ambition : bâtir des cités connectées mais profondément humaines. Son engagement se concrétise avec le concept de Bizerte Smart City et la fondation du programme Tunisian Smart Cities, destiné à faire émerger des villes inclusives, numériques et durables à l’échelle nationale.

Le programme Tunisian Smart Cities

Lancé en 2019 avec plusieurs partenaires et le soutien de quatre ministères tunisiens, ce programme a pour objectif de transformer la Tunisie en laboratoire africain de la ville intelligente. Il prévoit la création d’un écosystème d’entreprises nationales intervenant dans une trentaine de communes tunisiennes, chacune développant son propre périmètre «Smart City».

Toujours en 2019, il cofonde le programme «African Digital Hub», présenté d’abord au Forum de Bizerte, puis à Marseille lors de l’acte III de «La Méditerranée du Futur». Cette initiative vise à structurer un réseau panafricain de compétences numériques et à renforcer la coopération technologique entre l’Afrique et l’Europe.

Durant la crise du Covid-19, Dhaouadi a insisté sur la nécessité de repenser la conception urbaine et architecturale. Dans ses interventions en ligne, il soulignait que l’interface entre les bâtiments, la santé publique et la data territoriale devait être au cœur de la planification. Pour lui, le numérique n’est pas seulement un outil de connectivité, mais un vecteur de résilience et d’inclusion sociale.

Groupement DTA : une ambition africaine

À la tête du Groupement DTA, une société d’architecture fondée en 2008 à Zarzouna (près de Bizerte), Dhaouadi mène des projets d’envergure à travers l’Afrique. Son cabinet, composé d’une vingtaine de collaborateurs, s’est illustré par la conception de grandes infrastructures : l’Autoroute de l’Avenir à Dakar, en partenariat avec Eiffage; le Train express régional de Dakar, avec une équipe locale de dix personnes; l’aéroport de Port-Gentil au Gabon, incluant un pavillon présidentiel.

Héritier d’une culture entrepreneuriale – son père étant un modèle de travail et de persévérance –, Dhaouadi adopte une approche à la fois pragmatique et passionnée. Ses proches le décrivent comme un «fonceur» : rigoureux, ambitieux, toujours prêt à relever de nouveaux défis. Son objectif : atteindre 5 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années tout en consolidant la place du Groupement DTA parmi les acteurs incontournables de la ville africaine du futur.

Bizerte 2050, ville du XXIᵉ siècle

En parallèle de ses engagements continentaux, Dhaouadi reste profondément attaché à sa région natale. À travers l’association Bizerte 2050, il porte un projet emblématique : transformer Bizerte en première Smart City tunisienne. Cette initiative citoyenne vise à impliquer la société civile dans la transformation de la ville, autour de dix grands chantiers structurants, dont la création d’un techno-parc dédié à la recherche urbaine et à la qualité de vie.

L’ambition est de faire de Bizerte une vitrine de l’innovation tunisienne et un modèle d’intégration des nouvelles technologies dans la planification urbaine. L’association a déjà fédéré de nombreux partenaires : chercheurs, architectes, ingénieurs et investisseurs. En 2019, la conférence “Bizerte 2050” a réuni plus de 12 000 participants, dont 2 000 entreprises, témoignant de l’intérêt du secteur privé pour cette dynamique territoriale.

Des projets structurants pour la Tunisie

Parallèlement, le cabinet dirigé par Dhaouadi pilote la conception d’un écoquartier connecté autour du Lac de Tunis, un vaste programme d’un million de mètres carrés estimé à près d’un milliard d’euros. Porté par la Société de Promotion du Lac de Tunis, ce chantier emblématique incarne la transition du pays vers un urbanisme durable, intelligent et ouvert sur les technologies numériques. Véritable laboratoire d’innovation urbaine, il ambitionne de devenir une vitrine exportable du savoir-faire tunisien sur la scène internationale.

Dans le même esprit de modernisation, Dhaouadi, également directeur associé au sein de Marseille Architecture Partners, collabore avec Arlynk pour accompagner les autorités tunisiennes dans le suivi de l’aménagement de la zone de Sebkha Ben Ghayadha à Mahdia. Ce projet d’envergure, s’étendant sur 140 hectares dont 40 hectares de plan d’eau, illustre la volonté d’intégrer les dimensions écologiques et paysagères au cœur de la planification urbaine. Ensemble, ces initiatives traduisent la vision d’un architecte qui fait de la Tunisie un terrain d’expérimentation pour la ville du futur.

Une figure de la modernité africaine

À travers ses multiples projets, Dhaouadi s’impose comme une figure majeure de la modernité urbaine africaine. Son approche conjugue innovation technologique, inclusion sociale et valorisation du patrimoine méditerranéen. Il conçoit la ville comme un écosystème vivant où la technologie sert d’outil d’émancipation collective.

De Bizerte à Dakar, du Lac de Tunis à Port-Gentil, il fait émerger un réseau de villes connectées par la vision d’un continent en pleine mutation. À 45 ans, il représente cette génération d’architectes africains capables de penser globalement tout en agissant localement. Entre la France et la Tunisie, Dhaouadi trace le sillon d’un urbanisme résolument tourné vers l’avenir : durable, collaboratif et africain.

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La France continue de réprimer les voix palestiniennes

La France se rend, une fois de plus, complice du régime colonial sioniste en place en Israël en arrêtant ce matin, mercredi 5 novembre 2025, à 6h, Omar Alsoumi, Palestinien en exil et un des porte-paroles de l’association française Urgence Palestine. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Meaux pour apologie du terrorisme (sic !).

Dans un communiqué intitulé «Stop au harcèlement répressif contre les voix palestiniennes», Urgence Palestine rapporte que  Omar Alsoumi a été arrêté à l’aube devant sa femme et ses enfants et son domicile familial perquisitionnée.

«Cette arrestation s’ajoute à plus de 6 mois de gel des avoirs, une décision administrative arbitraire qui met sa famille en situation de précarité», a précisé Urgence Palestine, ajoutant que «cette attaque intervient alors que le génocide et la colonisation se poursuivent à Gaza et en Cisjordanie, avec l’armement de la France et des puissances occidentales.»

Omar Alsoumi n’est pas un terroriste. C’est un activiste civil et pacifique qui défend la libération de sa terre et la fin de l’oppression de son peuple.

L’association dénonce, également, «une offensive répressive globale pour faire taire la résistance palestinienne» et exprime sa «solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour sa libération.»

«Cet acharnement survient alors que des soldats franco-israéliens de l’armée génocidaire sont de retour en France sans être inquiétés par les autorités», souligne encore Urgence Palestine, en précisant que les autorités françaises ont échoué à dissoudre l’association «grâce à la solidarité massive et populaire».

Le génocide là-bas tout comme la répression et l’impunité ici doivent être stoppés. Enfin, la liberté d’expression et d’organisation doivent être défendus.

Par ailleurs, un rassemblement de soutien à Omar Alsoumi se tiendra ce mercredi 5  novembre à 18 heures, devant le commissariat de Meaux (46 Av. du Président Salvador Allende, 77100 Meaux).

I. B.

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Affaire Tomer-Yerushalmi | Israël face à ses crimes macabres de Sde Teiman

En pleine guerre de Gaza en 2024, des soldats israéliens ont été accusés d’avoir torturé et violé un prisonnier palestinien. L’extrême-droite israélienne est vent debout et reproche à la procureure générale militaire Yifat Tomer-Yerushalmi d’accuser à tort les soldats et de salir l’armée. Durant la même période, la chaîne américaine CNN diffuse une vidéo de violences sexuelles commises sur un détenu palestinien et révèle l’existence d’un camp de détention sordide appelé Sde Teiman dans le désert du Néguev où les faits se sont déroulés. Coup de théâtre la fin de la semaine dernière ! Les choses ont pris la tournure d’un thriller. (Photo: La base militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël, où des soldats israéliens ont été accusés de graves sévices infligés à un détenu palestinien. Ph : Avishag Shaar-Yashuv pour le New York Times).

Imed Bahri

La procureure générale militaire acculée de démissionner par le nouveau chef d’état-major Eyal Zamir révèle vendredi dernier dans sa lettre de démission que c’est elle qui a communiqué aux médias des vidéos dont celle de CNN révélant les sévices et le viol. Elle dit avoir agi ainsi pour contrer la propagande de l’extrême-droite qui l’accusait d’entacher la réputation des militaires en temps de guerre.

Durant le week-end, Yifat laisse une lettre d’adieu destinée à ses enfants et disparaît. Des recherches sont lancées après la découverte de sa voiture abandonnée près d’une plage au nord de Tel-Aviv. Des consignes émanant du plus haut sommet de l’armée et de l’État exigent de la retrouver avant qu’elle ne passe à l’acte, ce qui fut fait. L’objectif n’était pas de protéger sa vie mais de la punir. Aussitôt retrouvée, elle a été écrouée. 

Divisions politiques en Israël

Benjamin Netanyahu qui lui en veut à mort l’a accusée d’avoir gravement nui à l’image d’Israël et de son armée car au-delà des crimes commis par des soldats qui furent révélés, elle a permis aussi la révélation de l’existence de Sde Teiman et enfin, elle montre qu’au cœur des institutions de l’État et de l’armée en particulier, il y a des personnes qui se rebellent contre les crimes et la torture alors que jusqu’ici l’attitude de l’État hébreu était de tout nier et d’accuser de mensonges toute partie qui lui lançait de telles accusations. 

Le New York Times a rapporté ce lundi que les avocats des soldats israéliens accusés de torture sur le prisonnier palestinien ont exigé l’abandon des poursuites après la démission de la procureure générale de l’armée, qui a reconnu avoir divulgué une vidéo documentant les sévices. Le journal explique que cette fuite a déclenché une grave crise politique et juridique, révélant les divisions au sein d’Israël quant à la responsabilité des soldats pour leurs exactions contre les Palestiniens, dans un contexte de pressions nationales et internationales croissantes.

Le NYT indique que la démission a envenimé la situation politique. Les avocats représentant le groupe de soldats israéliens accusés de mauvais traitements envers un prisonnier palestinien ont exigé dimanche le classement sans suite de l’affaire prétendant que  la procédure judiciaire est contestable à la suite d’une série d’événements controversés qui ont ébranlé l’establishment militaire israélien.

Leurs déclarations ont été faites lors d’une conférence de presse suivant les aveux de la procureure générale de l’armée, la générale de division Yifat Tomer-Yerushalmi, qui a reconnu avoir autorisé la diffusion des images de vidéosurveillance documentant les allégations de mauvais traitements, dans le but –comme elle l’a affirmé– de contrer la propagande mensongère visant les autorités militaires chargées de l’application de la loi. 

Vague de critiques internationales

Cependant, au lieu d’apaiser la controverse, la fuite a exacerbé les divisions politiques en Israël et suscité une nouvelle vague de critiques internationales concernant le traitement des détenus palestiniens.

En février dernier, le parquet militaire a inculpé cinq soldats de réserve pour avoir agressé et grièvement blessé un détenu palestinien à la prison militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël, en 2024. Le viol bien qu’il ait eu lieu n’a pas été retenu comme charge. 

Selon l’acte d’accusation, les soldats ont fracturé les côtes du détenu, perforé son poumon gauche et déchiré son rectum à l’aide d’un instrument tranchant.

L’identité du détenu et les noms des cinq soldats n’ont pas été divulgués, conformément à une ordonnance de non-divulgation.

Cette affaire, qualifiée de «l’un des cas de torture les plus graves au sein de l’armée israélienne», a révélé de profondes divisions au sein de la société israélienne quant à la responsabilité des soldats pour les mauvais traitements infligés aux Palestiniens, notamment dans le contexte de la guerre en cours à Gaza et des accusations internationales de crimes de guerre qui en ont découlé, accusations que le gouvernement israélien réfute catégoriquement.

Des allégations de viol à la fuite de documents

L’affaire a éclaté l’année dernière lorsque le parquet a annoncé la détention d’un groupe de soldats soupçonnés d’avoir violé un prisonnier palestinien dans une prison militaire, selon des documents judiciaires.

Cependant, l’acte d’accusation final ne comportait aucune accusation relative à des infractions sexuelles. Il indiquait seulement que l’un des soldats avait utilisé un instrument tranchant pour poignarder le détenu, lui causant une grave lacération interne.

La vidéo divulguée ne montrait pas clairement les détails de l’agression, qui a duré environ 15 minutes, car les soldats et le détenu dissimulaient leurs visages à la caméra. Cependant, des images diffusées par des chaînes israéliennes montraient un groupe de soldats encerclant le détenu et le plaquant contre un mur, avant de le voir gisant immobile au sol.

A gauche, les soldats criminels de Sde Teiman cagoulés avec leur avocat. A droite : la procureure militaire Yifat Tomer-Yerushalmi.

Crise politique et juridique en cours

La démission de Tomer-Yerushalmi a déclenché une vague de réactions politiques et juridiques. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réclamé une enquête indépendante et impartiale sur la fuite, déclarant: «L’incident de Sde Teiman a gravement nui à l’image de l’État d’Israël et de son armée»

Toutefois, les avocats de la défense ont profité de la situation pour exiger l’arrêt immédiat du procès, arguant que la fuite constituait une entrave flagrante à la justice.

«Nous avons assisté à un processus judiciaire corrompu et partial. Aujourd’hui, nous exigeons justice: l’annulation immédiate du procès», a déclaré l’avocat Adi Kedar, de l’organisation de droite Honenu –qui représente plusieurs accusés– lors d’une conférence de presse devant la Cour suprême à Jérusalem. Derrière lui se tenaient quatre hommes cagoulés qu’il a identifiés comme étant quatre des cinq soldats accusés. L’un d’entre a déclaré sans aucune gêne: «Je me tiens ici aujourd’hui parce que je suis fatigué du silence. Au lieu de la reconnaissance, nous avons reçu des accusations au lieu de remerciements, il y a eu le silence»

Cette affaire survient alors que le système judiciaire israélien est la cible d’attaques massives de la part de la droite au pouvoir, qui cherche à restreindre ses pouvoirs et à renforcer l’autorité du gouvernement. Une initiative qui inquiète ses opposants, y voyant une menace pour les fondements de la démocratie israélienne.

Les partisans des soldats affirment qu’ils ne devraient pas être jugés compte tenu des «atrocités» commises par le Hamas lors de l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2013. Certains avocats vont jusqu’à mentir et prétendre sans aucune preuve que le détenu appartient à une unité d’élite du Hamas, allégation qui n’a pas été confirmée par le parquet militaire.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, s’en est pris à la procureure générale sortante, l’accusant de «diffamation rituelle à l’encontre des soldat».

Sde Teiman, le camp de la mort 

La base de Sde Teiman est devenue un symbole de la controverse entourant les exactions commises par l’armée israélienne contre les détenus palestiniens. L’année dernière, des manifestations ont éclaté en Israël après un raid de la police militaire sur la base de Sde Teiman, visant à arrêter des soldats impliqués dans des mauvais traitements infligés aux prisonniers. Des parlementaires d’extrême droite se sont rassemblés devant la base pour soutenir les soldats et des dizaines d’entre eux ont même pris d’assaut le site, une scène sans précédent.

Les témoignages de centaines de détenus palestiniens font état de tortures graves et de mauvais traitements systématiques au sein de la prison. Une enquête du New York Times, menée l’année dernière et publiée e. juin 2024 soit un mois seulement les révélations de CNN, a révélé que des milliers de détenus originaires de Gaza y avaient été maintenus en détention pendant des mois dans des conditions dégradantes et en dehors de toute procédure légale.

Aujourd’hui, c’est l’ancienne procureure générale qui a révélé les crimes qui dort en prison et les auteurs de ces crimes continuent de vivre librement. Ainsi va ce que les Occidentaux appellent «la démocratie israélienne, la seule du Moyen-Orient»

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Au Collectif La Ruche | Redécouvrir la mode tunisienne

Du 14 au 16 novembre 2025, le Collectif La Ruche, à Bhar Lazreg, accueille Osmose, un pop-up mode de trois jours pour rencontrer les fondateurs des marques et découvrir leurs collections.

Installation artistique commune, pièces en vente et ateliers exclusifs (sur inscription) rythmeront cette expérience collective.

Les quatre marques présentes incarnent l’esprit d’Osmose à travers leurs univers singuliers. Il s’agit de :

Leîyou, marque tunisienne qui propose un wardrobe contemporain modulable et durable, ainsi que des bijoux faits main alliant élégance et audace ;

Sara Jomaa, native de Mahdia, qui crée des bijoux comme on tisse une histoire et puise dans une culture artisanale vivante les gestes transmis par sa mère. Formée au filigrane dans la médina de Tunis, elle cultive, avec son équipe, un savoir-faire exigeant, transmis et réinventé. Chaque pièce est pensée comme un bijou d’auteur : unique, sculptural, traversé par la lumière et la mémoire.

Eye.K, marque tunisienne de prêt-à-porter qui met en valeur l’élégance contemporaine à travers des pièces travaillées, minimalistes et un mélange de style tendance et vintage.

Awa, marque tunisienne dont les créations s’inspirent de l’architecture et du riche patrimoine culturel méditerranéen. Chacune de nos pièces est réalisée de manière éthique et responsable, en collaboration avec des ateliers locaux.

I. B.

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Publicité sur les réseaux sociaux | Les médecins tunisiens rappelés à l’ordre

Le Conseil national de l’Ordre des médecins de Tunisie a fait part de son inquiétude face au nombre croissant de publications à visée publicitaire faites par des médecins sur les réseaux sociaux, rappelant que toute forme de publicité, directe ou indirecte, est strictement interdite par le Code de déontologie médicale.

Dans un communiqué publié le 4 novembre 2025 sur sa page Facebook, le conseil a appelé tous les médecins à se conformer strictement aux dispositions du Code de déontologie médicale, ainsi qu’à celles de la Charte de déontologie médicale relative à l’usage du web, des médias et des supports numériques, exigeant que les médecins concernés retirent immédiatement toute publication publicitaire en ligne, quelle qu’en soit la forme : texte, image, vidéo, témoignage, sponsoring ou recours à des influenceurs.

Le Conseil a indiqué que des procédures disciplinaires avaient été engagées et que d’autres actions étaient en cours contre les médecins ayant contrevenu aux règles déontologiques relatives à l’interdiction de la publicité, prévenant que toute nouvelle infraction constatée entraînerait des poursuites judiciaires pouvant aller jusqu’à la radiation du tableau de l’Ordre.

Le Conseil a également souligné la nécessité de garantir le respect de l’éthique médicale, de préserver la dignité de la profession et de protéger au mieux les intérêts des patients et de la société.

I. B.

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