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📉 Et si la Cour suprême annulait les droits de douane de Trump ? Les investisseurs jubilent

Trump
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Les marchés américains ont progressé mercredi, stimulés par le scepticisme exprimé par la Cour suprême à l’égard des droits de douane imposés par Donald Trump. Les investisseurs y voient la possibilité d’une décision qui allégerait les coûts des entreprises et soutiendrait la croissance économique.

Un signal fort pour les investisseurs

Le Dow Jones a gagné environ 300 points et le S&P 500 près de 1 %. Les titres des sociétés les plus exposées aux importations, comme General Motors, Ford ou Stanley Black & Decker, ont fortement réagi. Cette dynamique marque un tournant, sept mois après le krach déclenché par l’annonce de ces mêmes taxes.

Le pouvoir présidentiel au cœur du débat

Le différend juridique porte sur l’usage par Trump de la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationaux, qui lui a permis d’imposer unilatéralement des droits de douane. Plusieurs juges ont exprimé leurs doutes quant à la légitimité de cette approche. Une remise en cause de ce pouvoir serait perçue comme un signe de stabilisation économique.

Des analystes optimistes mais prudents

Pour Cory Johnson, stratège chez Epistrophy Capital Research, la fin des surtaxes renforcerait la compétitivité des entreprises américaines. Daniel Bustamante, directeur des investissements de Bustamante Capital Management, estime qu’une telle décision constituerait « un facteur haussier » pour les marchés.

Une question clé : le remboursement des droits perçus

Selon Michael Reynolds, vice-président de Glenmede, les droits déjà collectés pourraient dépasser 100 milliards de dollars d’ici 2026. Si la Cour suprême en ordonnait la restitution, cela s’apparenterait à une mesure de relance pour les entreprises. Sur la plateforme Polymarket, la probabilité d’une validation des tarifs douaniers est tombée à 27 %, contre 45 % fin octobre.

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Election de Zohran Mamdani à New York : Trump fait volte-face

Dans une déclaration surprise, mercredi 5 novembre, Donald Trump a indiqué qu’il pourrait aider Zohran Mamdani, le maire démocrate élu de New York.

« Nous voulons que New York réussisse », a déclaré Trump, lors d’un discours prononcé à Miami, le lendemain de l’élection qui a vu Zohran Mamdani l’emporter à la surprise générale. « Nous allons l’aider, peut-être un peu », a-t-il ajouter.

Il a également déclaré que si Mamdani remportait l’élection, « il est fort peu probable que je continue à verser des fonds fédéraux » à la ville, « au-delà du minimum requis ».

Lire aussi : De Kampala à New York : Zohran Mamdani incarne un nouvel espoir politique

Pourtant, Trump avait, mardi, menacé de retenir les fonds fédéraux destinés à New York si Mamdani était élu maire. Le qualifiant de « communiste » et affirmant que s’il prenait les rênes de la métropole américaine, New York n’aurait « aucune chance de succès », voire de « survie ».

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La victoire de Zohran Mamdani à New York, un revers cinglant pour Donald Trump

L’élection de Zohran Mamdani à la tête de la ville de New York a eu un retentissement planétaire. Car, l’enjeu, qui dépasse largement le cadre d’un simple scrutin municipal, révèle en vérité les lignes de fracture idéologiques, identitaires et médiatiques qui traversent en profondeur la société américaine. Ce qui s’est passé mardi 4 novembre à New York illustre la fracture sociale qui divise l’Amérique de Donald Trump.

D’un côté, le président américain, l’homme le plus puissant de la planète, qui aura tout fait pour empêcher Zohran Mamdani, sa bête noire, de trôner à la mairie de la ville la plus peuplée des Etats-Unis: 8 millions d’habitants, 112 milliards de dollars de budget, le cœur de la finance mondiale.

Or, il n’est pas le seul qui déteste cet homme situé à la gauche de l’échiquier politique. Puisque Wall Street et ses 26 milliardaires ont investi au moins 100 000 dollars chacun pour soutenir son rival démocrate Andrew Cuomo ou l’un des autres candidats opposés à Zohran Mamdani. Au total, ces milliardaires ont donné plus de 22 millions de dollars pour soutenir les campagnes de l’opposition. Et ce, en inondant les ondes et les boîtes aux lettres des habitants de New York de messages anti Mamdani.

Enfin, le lobby juif est résolument hostile à ce fils d’immigré que Trump traite de « communiste » et qui est  connu pour ses positions virulentes contre Israël. D’ailleurs, le président républicain appelait les électeurs juifs new-yorkais à soutenir l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, qu’il considère comme un candidat « plus fiable et modéré » face à Mamdani. Tut en déclarant mardi sur sa plateforme Truth Social que « Tout Juif qui vote pour Zohran Mamdani, un antisémite avéré et déclaré, est une personne stupide !!! ».

« Je crois que Zohran Mamdani représente un danger pour la communauté juive de New York », déclarait pour sa part dans un sermon le rabbin Elliot Cosgrove, de la synagogue conservatrice de Park Avenue. Près de 1 200 rabbins ont cosigné un appel soutenant sa position.

L’anti Trump

De l’autre côté, celui qui vient de remporter l’élection municipale deNew York, représente l’antithèse de Trump par excellence.

Zohran Mamdani, 34 ans, est né et a grandi à Kampala (Ouganda) dans une famille de confession musulmane. Il est le fils de la réalisatrice indienne Mira Nair, Caméra d’or au Festival de Cannes en 1998. Ses parents s’installent à New York quand il est encore âgé de 7 ans, après que son père Mahmood Mamdani a été nommé professeur à l’université de Columbia. Mira Nair et Mahmood Mamadani ont tous deux étudié à Harvard et fréquentent de nombreux intellectuels.

Au terme de son cursus universitaire, le jeune homme décroche un diplôme en études africaines, dans un établissement supérieur de l’Etat du Maine. Il obtient la nationalité américaine en 2018. Le trentenaire est en couple avec l’illustratrice d’origine syrienne Rama Duwaji, qui a collaboré avec de nombreux titres de la presse américaine.

Le candidat des petites gens

Mais comment diable ce jeune Rastignac de l’Outre-Atlantique a-t-il su fédérer sous son nom des millions d’électeurs newyorkais ?

Parce que, tournant le dos aux débats idéologiques stériles, à l’image de la campagne désastreuse menée jadis par Kamala Harris contre Donald Trump, le candidat démocrate a fait des difficultés quotidiennes des petites gens son cheval de bataille.

Epaulé par une équipe de campagne ayant mené une opération de porte-à-porte sans précédent dans l’histoire de la ville avec  50 000 bénévoles qui ont frappé à 1,6 million de portes pendant la primaire, le candidat démocrate milite pour la gratuité des bus et le gel des loyers, la création d’un réseau d’épiceries municipales et d’un système de garde d’enfants. Il propose également de tripler le nombre de logements à prix encadré. Tout en recourant à une main-d’œuvre syndiquée, plus coûteuse.

En effet, son programme est résolument de gauche. A savoir, taxer les plus riches pour financer trois mesures phares : le gel des loyers; la gratuité des transports; et l’ouverture de crèches gratuites. En somme, lutter concrètement contre la vie chère.

Avec quel argent ? Zohran promet de financer ses mesures en augmentant de 11,5 % les impôts pour les entreprises. Ce qui pourrait générer 5 milliards de dollars supplémentaires. Il propose également d’augmenter de 2 % l’impôt sur le revenu des résidents qui gagnent plus d’un million de dollars par an – soit 4 milliards supplémentaires.

Zohran Mamdani a-t-il in fine vendu  des rêves ?  De toute évidence, il a su par un discours simple rassembler les déçus du Trumpisme, les déclassés, les immigrés. Bref, les laisser pour compte du système inégalitaire américain. Il a même fait rêver une jeunesse avide de justice sociale et de liberté.

Reste la question de savoir si le programme social de l’homme qui prône un socialisme à visage humain fera tache d’huile au pays du capitalisme sauvage incarné par le milliardaire républicain ?

Par ailleurs, les démocrates ont remporté deux batailles importantes, mardi 4 novembre. Et ce, avec les victoires d’Abigail Spanberger et Mikie Sherrill dans les élections au poste de gouverneur en Virginie et dans le New Jersey. Un résultat qui représente un revers pour le président des Etats-Unis, qui s’était impliqué personnellement ces derniers jours.

Donald Trump est ainsi averti à l’aune des élections de mi-mandat de 2026.

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Ce que l’élection d’un musulman maire de New York dit de nous autres Tunisiens   

Les Tunisiens s’extasient, depuis hier, mercredi 5 novembre 2025, sur la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York et se réjouissent de la déception de Trump qu’ils qualifient volontiers de «raciste» et qu’ils affublent de tous les noms d’oiseaux. En revanche, ça ne les dérange pas outre mesure de vivre dans un pays qui, à l’aide de sa nouvelle loi électorale, déchoit ses binationaux et ses citoyens non-musulmans d’une partie de leurs droits civiques en leur interdisant de se présenter aux élections législatives et présidentielles.

Mohamed Sadok Lejri

Le fait de vivre dans un pays où l’on estime que les hautes responsabilités de l’Etat et les fonctions dont la nature est sensible doivent être interdites aux binationaux et aux non-musulmans ne les dérange pas plus que ça.

Tâchons de rappeler que l’article 19 de la nouvelle loi électorale stipule que le candidat aux élections législatives doit jouir de la nationalité tunisienne et être Tunisien de père et de mère. Ainsi, si l’on est titulaire d’une autre nationalité ou si l’on est fils d’un étranger ou d’une étrangère, on doit abandonner l’idée de se présenter aux élections nationales. Tâchons également de rappeler que, pour briguer la magistrature suprême, il faut être musulman et né de parents et grands-parents tunisiens.

Balayer devant sa porte

Ce choix établi sur la base de considérations ethniques et religieuses relègue de facto une partie de la population tunisienne, en l’occurrence les binationaux et les non-musulmans, au rang de citoyens de seconde zone.

En d’autres termes, les Tunisiens non-musulmans et les binationaux, sans parler de ceux qui sont devenus Tunisiens par naturalisation, sont condamnés à suivre les élections en tant que spectateurs.

Sous nos cieux cléments, sur cette terre de tolérance, dans ce pays qui revendique une histoire trois fois millénaire, au lieu de valoriser cette diversité sociale et culturelle, cette richesse, on préfère la stigmatiser et l’exclure du champ politique et de la vie publique. Comme si être musulman et mono-national était la garantie d’un patriotisme pur et désintéressé.

Ainsi, les Tunisiens qui voient en Trump un méchant raciste gagneraient à balayer devant leur porte et à s’interdire certaines accusations et imprécations. Ils gagneraient à s’intéresser un peu moins à la paille qui est dans l’œil de Trump et des trumpistes et à se concentrer sur la poutre qui se trouve dans le leur.

Diabolisation médiatique

En outre, dès l’annonce de la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New York, la machine de diabolisation médiatique qui tourne à plein régime pour le compte d’Israël et du lobby sioniste s’est mise en branle, notamment en France.

En effet, certains médias essayent de faire croire aux imbéciles qui veulent bien les écouter que le nouveau maire de New York est un islamiste chiite et antisémite. En fait, la victoire du candidat qui refuse de prêter allégeance à la communauté toute-puissante leur donne de l’urticaire.

Ce que les médias sionistes omettent de dire, c’est qu’outre sa formation en sciences humaines et sociales, outre son soutien aux homosexuels et aux transgenres (chose, par ailleurs, pas très recommandée par les mollahs chiites), Zohran Mamdani est avant toutes choses un enfant de la balle : c’est le fils de Mira Nair. Cette dernière est une réalisatrice très talentueuse qui a lancé la carrière de beaucoup d’acteurs indiens ou anglais d’origine indienne.

Son cinéma est d’une grande liberté et traite des sujets les plus durs tels que la drogue et la prostitution dans Salaam Bombay ! Mira Nair est également la réalisatrice d’un film que j’aime beaucoup et que je considère comme étant le plus beau film érotique de ces quatre dernières décennies. Il s’agit, en l’occurrence, de Kama Sutra, une histoire d’amour.

Donc, à mon avis, ceux qui essayent de faire passer le nouveau maire de New York pour un chiite fanatique et obsédé par la destruction d’Israël sont d’une mauvaise foi évidente et pourris jusqu’à la moelle.

* Universitaire.

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Trump – Mamdani | Deux visions de l’Amérique se font face !

À 34 ans, Zohran Mamdani a été élu maire de New York. Il a réussi la prouesse de devenir l’édile de l’une des villes les plus importantes du monde malgré les guerres que lui ont livrées à la fois le lobby sioniste qui ne veut pas d’un musulman pro-palestinien à la tête de la ville qu’il considère comme sa chasse gardée mais aussi les forces de l’argent qui ne veulent pas d’un socialiste à la tête de la première place financière mondiale. Mieux encore, il a remporté 57% des voix à Brooklyn, le fief historique de la communauté juive. Il entrera en fonction le 1er janvier. En même temps, il ne faut pas s’exciter car New York, ville cosmopolite, progressiste et très ouverte sur le monde, n’est pas le miroir des États-Unis. L’Amérique profonde et le sud demeurent profondément trumpistes. Il serait précipité et complètement biaisé d’enterrer l’Amérique Maga.

Imed Bahri

Katy Balls, spécialiste des affaires américaines au sein du journal britannique The Times, a analysé la polarisation politique croissante aux États-Unis suite à l’élection de Zahran Mamdani à la mairie de New York, affirmant que le pays est au bord d’une confrontation politique majeure entre le président Donald Trump et le jeune leader démocrate surtout en l’absence d’un leadership officiel à la tête de l’opposition démocrate.  

M. Mamdani, socialiste revendiqué et qui se présente comme tel, s’est imposé comme une figure montante du Parti démocrate et est en passe de devenir l’un de ses membres les plus influents, ce qui est une aubaine car actuellement le parti continue de panser ses plaies et ne s’est pas encore remis de la cuisante défaite infligée par Donald Trump en novembre 2024. Cette victoire renforce également l’aile gauche du parti en l’occurrence le mouvement Socialistes démocrates d’Amérique (Democratic Socialists of America) auquel appartient Mamdani et dont la principale figure de proue jusque-là était le sénateur du Vermont Bernie Sanders qui n’a d’ailleurs épargné aucun effort aussi bien par ses conseils que par l’assistance logistique lors de la campagne électorale new-yorkaise.

Deux hommes aux antipodes

Les origines modestes de Mamdani et son expérience antérieure de consultant en logement lui confèrent une image proche des citoyens ordinaires, estime Balls. Elle ajoute que le contraste entre les deux hommes est saisissant. Trump est un homme d’affaires new-yorkais chevronné qui a toujours vécu dans l’opulence, tandis que Mamdani représente un modèle progressiste promettant de geler les loyers, de soutenir le logement social et d’imposer les plus riches et les entreprises à New York.

Le Times expliquait que Mamdani avait exploité le conflit, se présentant comme l’ennemi public numéro un de Trump et attaquant son rival, Andrew Cuomo, qu’il accusait de fréquenter le même réseau de donateurs que Trump.

Le journal note que Trump, à son tour, avait attaqué Mamdani, le qualifiant de «communiste» et d’«antisémite», tandis que les médias de droite lançaient des campagnes similaires, présentant l’arrivée au pouvoir du premier maire musulman d’origine sud-asiatique comme une menace pour les valeurs américaines mais aussi une occasion de mobiliser la base Maga.

Le journal a noté que les démocrates s’attendent à ce que Mamdani devienne la figure de proue de l’opposition, au moment même où l’équipe Trump tente de de présenter la confrontation comme une défense de New York, ville natale du président et symbole de sa gloire passée.

Le Times indique que les premiers points de désaccord ont porté sur les dépenses, l’immigration et la sécurité, domaines dans lesquels Mamdani défend des politiques progressistes, notamment l’augmentation des impôts pour les New-Yorkais les plus riches et les entreprises, l’expansion du logement social et le gel des loyers.

Mamdani s’oppose également aux campagnes de l’administration contre les migrants et a promis de renforcer la protection des «villes sanctuaires» (ce sont les villes avec une municipalité qui limite sa coopération avec les autorités fédérales de l’immigration pour protéger les immigrés en situation irrégulière en leur donnant accès aux services municipaux sans crainte de dénonciation) et de mettre fin à la coopération avec l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). En réponse, Trump a menacé de couper les fonds fédéraux alloués à la ville.

En même temps, Mamdani s’est dit prêt à coopérer sous certaines conditions. Il s’est même adressé directement à Trump sur Fox News, insistant sur son engagement à réduire le coût de la vie et à nouer des partenariats à Washington. Cependant, le président a répliqué depuis sa tribune en menaçant de nouveau de retirer son soutien, déclarant que «la ville ne peut pas prospérer sous une direction communiste»

Balls explique que New York reçoit environ 8 milliards de dollars par an du gouvernement fédéral, ce qui confère un poids considérable aux menaces de Trump et pourrait engendrer de longues batailles juridiques, compte tenu des divergences d’opinions quant à l’étendue des pouvoirs du président sur le financement de la ville.

Polarisation politique sans précédent

Le scénario le plus dangereux, selon le Times, serait le déploiement de forces militaires par Trump à New York, comme il l’a fait dans d’autres villes telles que Chicago et Los Angeles, un défi auquel Mamdani devrait être prêt à faire face.

Toutes ces pressions mèneraient à une bataille politique et juridique autour des priorités financières et sociales de la ville de New York, avec des répercussions potentielles sur l’ensemble du paysage politique américain.

Aujourd’hui et plus que jamais, le Parti démocrate connaît un virage très à gauche et le Parti républicain connaît un virage très marqué à droite. Les États-Unis vivent une polarisation politique sans précédent qui n’est pas saine pour le débat public et qui rend la situation très tendue. De plus, Donald Trump, en dépit de son âge et des marques de sénilité apparentes, demeure très en forme pour la castagne politicienne, les joutes verbales et surtout les écarts de langage et les menaces. La démocratie américaine souffre de moult pathologies mais le spectacle promet car avec Trump, the show must go on

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Le Nigeria n’a pas besoin de troupes américaines sur son sol, selon la présidence

Washington devrait respecter la souveraineté du Nigeria et soutenir ses efforts antiterroristes, a déclaré mardi 4 novembre Daniel Bwala, conseiller spécial du président nigérian Bola Tinubu.

Le Nigeria a rejeté toute perspective d’intervention militaire unilatérale des États-Unis, insistant sur le fait que les troupes étrangères ne sont pas les bienvenues sur son territoire, après que le président Donald Trump a menacé d’intervenir en raison de prétendues persécutions religieuses.

Dans une interview accordée à RT, Daniel Bwala, conseiller spécial du président Bola Tinubu, a exhorté Washington à respecter la souveraineté du Nigeria et à fournir plutôt un soutien par le biais du partage d’équipements et de renseignements. « Nous n’avons pas besoin de soldats américains sur notre sol. Il faut respecter notre intégrité territoriale ».

Samedi, Trump a qualifié le Nigeria de « pays particulièrement préoccupant », menaçant de possibles frappes pour « protéger » les chrétiens. Bwala a rejeté ces accusations, affirmant que les allégations de « génocide chrétien » reposaient sur de la désinformation diffusée par des groupes séparatistes comme le Peuple autochtone du Biafra (IPOB).

« Ces discours se sont amplifiés depuis 2016 et influencent désormais les milieux d’extrême droite aux États-Unis », a-t-il annoncé. « Rien ne prouve de manière crédible que les chrétiens soient plus visés que les autres. La violence touche les musulmans, les chrétiens et les autres sans distinction ».

Bwala a également fait référence à une audition parlementaire américaine antérieure au cours de laquelle un élu s’était interrogé sur le rôle indirect des financements de la CIA dans le soutien apporté à Boko Haram et à d’autres groupes insurgés. « Les inquiétudes concernant l’ingérence étrangère sont anciennes », a-t-il déclaré, tout en soulignant que le Nigeria privilégie la recherche de solutions plutôt que la désignation de coupables.

Il a reconnu les défis sécuritaires du pays – notamment la porosité des frontières, les effectifs de police limités et l’ampleur des menaces insurrectionnelles – mais a souligné les progrès accomplis. « Nous disposons d’un nombre limité de militaires et de moins de 400 000 policiers pour une population de 230 millions d’habitants », a-t-il déclaré. « Nous faisons donc de notre mieux. Si une collaboration s’avère nécessaire, c’est dans le domaine du partage de renseignements ».

Bwala a remercié Trump d’avoir approuvé les ventes d’armes durant son premier mandat, notamment les avions Super Tucano, mais a critiqué les restrictions opérationnelles liées à leur utilisation. Il a également minimisé la rhétorique de Trump et a appelé à un dialogue plus constructif.

« Le président Trump, en homme d’affaires, a toujours utilisé cette tactique et ce style de communication, et le Nigeria n’a jamais fait exception. C’est pourquoi, ici, nous ne prenons pas ce terme au pied de la lettre. Nous l’interprétons comme une invitation à dialoguer sur la manière d’élargir la lutte contre l’insurrection. Nous sommes ouverts à cette discussion ».

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Les époustouflantes révélations de Trump à la Knesset

Entre septembre 1993 (signature des accords d’Oslo) et juillet 2000 (tentative de Bill Clinton à la fin de son second mandat de pousser vers un accord de paix en invitant à Camp David le Premier ministre israélien de l’époque, Ehud Barak, et le président palestinien, Yasser Arafat), entre ces deux dates donc, un certain espoir avait prévalu que la question palestinienne puisse être résolue à travers la négociation.

Il convient de rappeler ici que la première intifada, en décembre 1987, avait déclenché une dynamique politique qui avait abouti à la signature des accords d’Oslo, et que l’échec du « Sommet de Camp David II », auquel Bill Clinton avait convié Ehud Barak et Yasser Arafat, avait quant à lui abouti au déclenchement de la seconde intifada en septembre 2000. Malgré la sauvage répression, celle-ci ne s’arrêta réellement qu’en septembre 2005, date de l’évacuation de Gaza décidée par Ariel Sharon.

Le bref espoir que la négociation pourrait amener une solution s’était évaporé aussi vite qu’il n’était apparu. Un espoir enterré sous l’intransigeance d’Israël et des Etats-Unis pour qui la négociation n’était possible qu’avec des Palestiniens prêts à collaborer avec l’occupant, à accepter ses conditions et surtout prêts à l’aider à réprimer « le terrorisme », c’est-à-dire la légitime résistance armée à l’occupation.

Il est indéniable que si l’Autorité palestinienne, présidée par Mahmoud Abbas, existe jusqu’à ce jour, c’est parce qu’elle a accepté de végéter docilement sous l’ombre de l’occupant. Si Mahmoud Abbas est toujours en poste, c’est parce qu’il a dénoncé la résistance armée, la qualifiant en 2008 d’« inutile ». C’est aussi parce qu’il accepté que les forces de sécurité palestiniennes sous son autorité participent, à côté de l’armée israélienne, à la répression des foyers de résistance à Jénine, Naplouse, Tulkaram et ailleurs en Cisjordanie.

En 2005, alors qu’ils manifestaient leur joie du départ des troupes d’occupation, les Gazaouis étaient loin de soupçonner l’ampleur des malheurs qui les attendaient. Ils étaient très loin de penser qu’une fois débarrassée de l’occupation, l’enclave allait se transformer en une gigantesque prison à ciel ouvert. Ils étaient à mille lieux de penser que le processus électoral qui, en 2006, avait propulsé le Hamas au pouvoir et la politique israélienne d’étouffement de Gaza qui s’ensuivait, allaient aboutir à un génocide et à la destruction totale de Gaza.

Pour le machiavélique Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, avoir à Ramallah une Autorité palestinienne obéissante et à Gaza une organisation islamiste hostile à Mahmoud Abbas et son entourage et défiante vis-à-vis d’Israël, était une situation idéale qui lui permettait, d’une part, de perpétuer la division inter-palestinienne, et d’autre part, de maintenir Gaza sous pression en envoyant de temps à autre son aviation bombarder « les terroristes » du Hamas.

Il va sans dire que durant les années d’encerclement de Gaza, l’agressivité de l’armée israélienne ne se limitait pas à « tondre la pelouse » (mowing the grass), comme disent ses chefs, mais à s’engager dans des guerres destructrices comme celles de décembre 2008-janvier 2009, de novembre 2012, de juillet-août 2014 et de mai 2021.

La guerre génocidaire (octobre 2023-octobre 2025) a été rendue possible par l’existence simultanée d’un gouvernement israélien composé d’éléments extrémistes maniaques à Tel-Aviv, d’un président américain, le sioniste autoproclamé Joe Biden à la Maison-Blanche, et d’un sioniste de souche, Anthony Blinken, au département d’Etat.

L’arrivée de Donald Trump, « candidat de la paix », à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025, a contribué à l’accélération du rythme des destructions et des massacres collectifs à Gaza. Pire encore, le président-promoteur immobilier voulait, dans un accès de folie, s’emparer de l’enclave pour la transformer en « Riviera de la Méditerranée ».

Il a fallu neuf mois pour que Trump se décide enfin à mettre un terme à la folie génocidaire d’Israël en mettant en œuvre, avec nombre de pays arabes et musulmans, « un plan de paix » en 20 points, signé en grande pompe le lundi 13 octobre à Charm el Sheikh.

Avant de se déplacer à la station balnéaire égyptienne pour apposer sa fameuse signature de l’accord, Trump a prononcé un discours à la Knesset dans lequel il s’est mis à nu, dévoilant aux yeux du monde les vrais motifs qui l’ont conduit à soutenir inconditionnellement Israël, ce que tous ses prédécesseurs ont fait, mais aussi à prendre des décisions, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a osé prendre : le déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, et la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan syrien.

Ce qu’il faut avoir en tête tout d’abord, c’est que le milliardaire juif américain Sheldon Adelson avait donné à Trump et aux Républicains plus de 424 millions de dollars de financement de campagnes électorales de 2016 jusqu’à sa mort en 2021. Sa veuve, Miriam Adelson, de son côté, a financé à hauteur de 100 millions de dollars la campagne présidentielle de Trump en 2024. En tout, Trump et les Républicains ont bénéficié d’un demi-milliard de dollars offerts par les archi-sionistes Sheldon Adelson et sa femme Miriam.

Ecoutons maintenant Donald Trump à la Knesset : « Comme je l’avais promis, j’ai reconnu Jérusalem capitale éternelle d’Israël et j’y ai transféré l’ambassade américaine. Jérusalem est devenue la capitale. J’ai également reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan ».

Trump explique ensuite calmement à une Knesset émerveillée et à un monde médusé les dessous de telles décisions qu’aucun de ses prédécesseurs n’a osé prendre et qui ont contribué fortement à ternir l’image de l’Amérique : « Vous savez, Miriam et Sheldon venaient plus souvent à la Maison-Blanche que quiconque, hormis ceux qui y travaillent. Et ils étaient toujours à la recherche de faveurs pour Israël, et dès que je leur donnais une chose, ils en voulaient une autre ».

Trump poursuit : « Un jour, je leur ai dit : donnez-moi quelques semaines. Je voulais leur offrir le plateau du Golan qu’ils n’ont même pas demandé. J’ai dit à David Friedman (alors ambassadeur américain en Israël), donnez-moi une petite leçon en cinq minutes sur le plateau du Golan. Il s’est exécuté. J’ai dit : allons-y et on l’a fait en 15 minutes. Tous les présidents, pendant des décennies, ont déclaré : nous allons le faire. La différence, c’est que moi, j’ai tenu ma promesse. N’est-ce pas, Miriam ? Regardez-la, assise là, si innocente avec 60 milliards de dollars en banque ».

Aucun président, aucun homme politique n’a exposé aussi crûment l’étroite et intime relation entre l’argent des milliardaires américains pro-sionistes et les décisions en relation avec la politique moyen-orientale prises à Washington en faveur d’Israël.

Dans son arrogance et son ignorance, Trump se comporte comme s’il est réellement l’homme le plus puissant du monde, dont les décisions ont le cachet de l’éternité. La vérité est que tout ce que lui et ses prédécesseurs ont fait pour Israël, n’a fait qu’accroitre le mépris que ressent l’écrasante majorité des pays et des peuples de la planète. Croyant aider Israël, Trump et ses prédécesseurs n’ont fait qu’accroître sa vulnérabilité à l’extérieur et aiguiser ses divisions à l’intérieur.

L’isolement et le mépris d’Israël commencent à se faire sentir même aux Etats-Unis, où l’opinion publique, grâce aux vérités sur le terrain relayées par les réseaux sociaux, commence à comprendre la vraie nature de l’entité sioniste. D’où la sympathie que la jeunesse américaine commence à ressentir pour les Palestiniens, compatissant pour leur calvaire.

Cette nouvelle tendance sème la panique chez les dirigeants israéliens, qui voient avec consternation la marginalisation croissante des grands médias américains qui, s’ils gardent une certaine influence dans les cercles politiques, sont en train de perdre toute crédibilité aux yeux du public américain par les mensonges et le travestissement des réalités au Moyen-Orient qu’ils ont pratiqués durant des décennies.

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Trump va-t-il intervenir militairement au Nigeria ?

Le président américain a menacé de lancer des attaques ciblées au Nigeria en réponse à ce qu’il a qualifié d’«horrible massacre de chrétiens» suite à des informations faisant état de dizaines de civils tués lors d’attaques attribuées à des groupes armés dans le nord du pays. Encore une fois, Donald Trump applique aux relations internationales les méthodes des gangsters du Queens, quartier où il a grandi, et de la prédation immobilière de Manhattan, quartier où il a construit sa Trump Tower et un certain nombre de ses immeubles.

Imed Bahri

Ces accusations portées contre le Nigeria, l’un des pays les plus importants d’Afrique, sont à la fois un mélange de désinformation, de mauvaise foi et de la récupération politicienne.

Tout d’abord, ce sont des groupes djihadistes et à leur tête Boko Haram qui conduisent ces massacres. Ensuite, ils attaquent aussi bien les musulmans que les chrétiens ce qu’occulte sciemment le président américain car il veut donner une dimension de guerre religieuse à la question. Et puis, il n’est pas loin de penser qu’un musulman de moins, c’est toujours bon à prendre.  

Également, le gouvernement nigérian, comme beaucoup d’États africains, est confronté au fléau djihadiste et mérite d’être soutenu et non pas  culpabilisé et voué aux gémonies.

Trump attise la guerre de religions

Toutefois, tout cela n’a pas d’importance pour M. Trump. Les Évangéliques qui sont son socle électoral le plus solide veulent présenter la chose comme «génocide contre les chrétiens», il surfe sur la vague et fait de la récupération politicienne et tant pis si la vérité est dévoyée. 

The Times rapporte que les menaces du président américain d’envoyer des troupes au Nigeria ont provoqué un tollé et qu’il a en fait cédé à la pression de son électorat évangélique qui réclame la protection des chrétiens contre ce qu’il qualifie de «persécution religieuse»

Le magazine britannique indique que cette nouvelle mesure fait suite à l’assassinat du militant conservateur et grande figure évangélique Charlie Kirk dont les campagnes étaient axées sur ce qu’il considérait comme un «génocide des chrétiens» au Nigeria. Ce sujet était son cheval de bataille. Kirk s’appuyait sur des chiffres controversés faisant état de 125 000 chrétiens tués et de 19 000 églises détruites en 15 ans.

Le Times souligne toutefois que, si la source de ces chiffres demeure incertaine, ils ont été largement repris par d’autres membres du mouvement Make America Great Again (Maga).

Dans un message publié samedi dernier sur sa plateforme de médias sociaux Truth Social, Trump a déclaré avoir ordonné au Pentagone de commencer à planifier une action militaire «rapide et décisive» et avertissant qu’il couperait toute aide et tout soutien américains au Nigeria si son gouvernement ne prenait pas de mesures immédiates pour mettre fin à ce qu’il a qualifié de «massacres de chrétiens».

Le Times rapporte que le président américain, s’exprimant depuis Air Force One le lendemain, a réitéré son intention d’intervenir militairement, décrivant le Nigeria comme un «pays de la honte», ajoutant que l’intervention pourrait inclure l’envoi de troupes ou le lancement de frappes aériennes.

Selon le même journal, ces menaces feraient suite à des déclarations faites vendredi dernier, dans lesquelles il affirmait que «le christianisme est confronté à une menace existentielle au Nigeria» et que «les extrémistes islamistes sont responsables de ces massacres».

Le gouvernement nigérian, qui essayait de ménager Trump, a répondu qu’il accueillait favorablement le soutien américain à condition que sa souveraineté soit respectée, affirmant que les déclarations de Trump sont perçues davantage comme de la rhétorique politique que comme une menace réelle. Le président nigérian Bula Tinbo a expliqué que son pays défend la liberté de croyance et la tolérance religieuse et refuse d’être qualifié de nation intolérante.

Plus de musulmans tués que de chrétiens

Les propos de Trump ont été accompagnés d’une campagne de soutien menée par des personnalités religieuses influentes de son entourage, telles que la révérende Paula White et le vice-président J.-D. Vance, tandis que le révérend Franklin Graham -fils de Billy Graham qui était surnommé le Pape des Évangéliques- qualifiait la situation au Nigeria de «génocide contre les chrétiens»

À l’inverse, le journal britannique rapporte que des données américaines indépendantes indiquent que les violences au Nigeria sont complexes et multiformes et que leurs victimes appartiennent à diverses religions. Plus de 20 000 personnes ont été tuées depuis 2020, musulmans et chrétiens.

Pour sa part, Olajumuke Oyandele, universitaire au Centre des affaires mondiales de l’Université de New York, a averti que se focaliser sur l’identité religieuse ou ethnique des victimes pourrait aggraver la crise, soulignant que «ce à quoi nous assistons, ce sont des massacres qui ne ciblent aucun groupe en particulier».

The Times note que les relations entre les deux pays se sont tendues cette année après que le Nigéria a rejeté les pressions américaines sur les nations africaines pour qu’elles acceptent les prisonniers expulsés des États-Unis, tandis que des pays comme l’Ouganda et le petit royaume d’Eswatini ont accepté de le faire.

Il a rapporté que la position de Trump semble contredire celle de son conseiller pour les affaires arabes et africaines, Massad Boulos, qui a déclaré aux médias nigérians le mois dernier que «Boko Haram et l’État islamique tuent plus de musulmans que de chrétiens», ajoutant que «la souffrance touche tout le monde, quelles que soient ses origines».

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Mamdani vs Trump : New York, miroir des fractures américaines

Mamdani TrumpDans une chronique diffusée sur BFM Business, Annalisa Cappellini analyse la montée en puissance de Zohran Mamdani, candidat socialiste et favori pour la mairie de New York. Né en Ouganda dans une famille d’origine indienne et musulman pratiquant, Mamdani représente une Amérique jeune, multiculturelle et socialement engagée. Son profil tranche avec celui des responsables politiques traditionnels, incarnant une gauche urbaine ancrée dans les réalités économiques et identitaires de la métropole.

Une candidature porteuse d’un projet inclusif

Installé dans le Queens, Mamdani défend une politique centrée sur le coût de la vie, la justice sociale et la diversité. Son programme prévoit un encadrement des loyers, la gratuité des transports publics et des crèches, ainsi qu’un réseau municipal d’épiceries de proximité. Ces propositions visent à réduire les inégalités croissantes dans une ville où les classes populaires peinent à se maintenir. Sa communication multilingue et son approche participative séduisent une génération d’électeurs issus des diasporas.

Trump, figure d’opposition identitaire

En face, Donald Trump se positionne comme son principal opposant symbolique. L’ancien président multiplie les critiques contre Mamdani, remettant en cause son origine et son appartenance religieuse. Il dénonce également son programme socialiste, qu’il assimile à un projet « anti-américain ». Cette confrontation dépasse les frontières new-yorkaises : elle illustre les lignes de fracture idéologiques et culturelles qui traversent le pays depuis plusieurs années.

Un duel emblématique des clivages nationaux

Le face-à-face entre Mamdani et Trump cristallise deux visions de l’Amérique. D’un côté, une société urbaine, diversifiée et progressiste, portée par une nouvelle génération politique. De l’autre, un camp conservateur attaché à une identité nationale homogène et à la défense des valeurs traditionnelles. Cette opposition reflète les tensions sociales qui alimentent la polarisation du débat public américain, notamment autour des questions d’immigration, de religion et d’équité économique.

Une résonance au-delà de New York

La candidature de Mamdani dépasse le cadre municipal. Elle interroge la capacité du Parti démocrate à intégrer pleinement son aile gauche dans un contexte national encore marqué par les divisions. Pour Annalisa Cappellini, ce duel symbolique révèle un pays en quête de repères, où chaque élection locale devient un test pour l’avenir du modèle démocratique américain.

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Le retour de l’impérialisme US en Amérique du Sud ?

Donald Trump ne cesse de mettre la pression sur le Venezuela. Les jours du président de Maduro seraient comptés. L’armée américaine mène depuis plusieurs semaines des frappes meurtrières contre des navires accusés d’acheminer de la drogue aux États-Unis. Des exécutions extra-judiciaires illégales, comme dans un western sans foi ni loi. Des déclarations et opérations américaines qui traduisent plus largement la volonté de réaffirmer la domination US sur l’Amérique du Sud, face notamment à la volonté d’émancipation affichée par les régions de la région.

 

L’hégémonie des Etats-Unis en Amérique du Sud depuis le XIXe siècle

 

Après une ère (du début du XVIe siècle jusqu’au début du XIXe siècle) marquée par l’emprise des empires ibériques (Espagne et Portugal), à partir de XIXe siècle, l’Amérique du Sud a été conçue comme « l’arrière-cour » des Etats-Unis. Une représentation liée à la « doctrine Monroe », en référence au discours prononcé le 2 décembre 1823 par le président des Etats-Unis d’alors, James Monroe (1817-1825), fixant pour axe de la politique étrangère américaine la défense du continent (y compris l’Amérique du Sud) contre toute ingérence des puissances européennes.

Une doctrine qui prendra, à partir de la fin du XIXe siècle, un caractère plus offensif et interventionniste puisque les Etats-Unis vont développer leur emprise militaire, politique et économique sur la région stratégique (de la mer) des Caraïbes. Une hégémonie régionale à l’origine du développement de la flotte américaine. Celle-ci peut désormais s’appuyer sur un réseau de bases navales et de points d’appui (occupation, puis acquisition de Porto Rico et Guam; achat des Philippines). Ainsi, les Etats-Unis interviennent régulièrement dans la zone Caraïbes-Amérique centrale pour préserver leurs intérêts nationaux, en invoquant le droit d’exercer un « pouvoir de police international ».

Ce discours « défensif » prend une dimension offensive, expansionniste, sous la présidence de Theodore Roosevelt (1901-1909). L’emprise des Etats-Unis sur le continent est ensuite allée en s’affirmant tout au long du XXe siècle. Elle a atteint son apogée du temps de la guerre froide, à travers l’application de la « doctrine de sécurité nationale », c’est-à-dire des coups d’Etat des forces armées pour empêcher l’arrivée au pouvoir de gouvernants d’alliés potentiels de l’URSS. Des interventions directes ou indirectes sont organisées à chaque fois qu’un gouvernement non pro-américain accède au pouvoir : Guatemala en 1954; Cuba en 1961; République dominicaine en 1965; Chili en 1973,  Panama en 1989.

 

Une influence déclinante au XXIe siècle

 

Aujourd’hui, l’influence des Etats-Unis a nettement décliné. Les Etats sud-américains et d’Amérique centrale (en particulier le Mexique) se sont engagés dans un processus d’émancipation. Celui-ci se conjugue avec des dynamiques de :

  • pacification (le reflux des guerres civiles et autres guérillas ne saurait masquer néanmoins l’ancrage de puissantes organisations criminelles, en particulier dans les pays d’Amérique centrale et au Brésil);
  • démocratisation (non linéaire : cette dynamique politique donne parfois des signes de fragilité);
  • développement (même inégal, entre les pays et en leur sein même).

Non seulement les Etats du continent se sont organisés et regroupés au sein d’organisations régionales et sub-régionales, mais l’hégémon régional, le Brésil, a les capacités d’impulser cette orientation sur fond d’autonomisation vis-à-vis des Etats-Unis. Revenu au pouvoir en 2022, Lula renoue avec la volonté de non-alignement sur Washington et une fonction de porte-parole du Sud global, sur la base d’une politique étrangère au service d’un système multilatéral plus égalitaire. Un rôle qui est de nature à ériger cette puissance régionale en acteur pivot du monde multipolaire.

Enfin, depuis le début des années 2000, les relations (diplomatique, commerciale, financière, scientifique et technologique, militaire, culturelle) entre la Chine et l’Amérique du Sud n’ont cessé de se renforcer. Une réalité qui érige la région latino-américaine en l’un des principaux espaces de la confrontation systémique entre Pékin et Washington. Un point que l’on doit garder à l’esprit pour saisir les velléités affichées par le président Trump…

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Trump et Maduro : le retour du spectre américain en Amérique latine

Alors que Donald Trump menace Nicolás Maduro tout en niant vouloir « faire la guerre » au Venezuela, la région s’enflamme. D’un bout à l’autre du continent, le souvenir du « big stick » américain refait surface. Les chancelleries sud-américaines oscillent entre condamnation prudente et silence calculé, craignant le retour à une ère d’ingérence assumée.

Le Venezuela dans le viseur

Dans une interview diffusée par CBS, Trump a laissé entendre que « les jours de Maduro sont comptés ». Quelques heures plus tard, le Pentagone confirmait la présence accrue d’unités navales américaines dans les Caraïbes, sous prétexte d’une vaste opération antidrogue.
Mais pour Caracas, l’explication ne trompe personne. « Washington cherche à imposer un changement de régime pour mettre la main sur nos ressources pétrolières », a répliqué Maduro, qui fait face à une série de frappes américaines sur des embarcations présumées de trafiquants — des attaques dénoncées par l’ONU comme des « exécutions extrajudiciaires ».

Une région divisée, mais méfiante

La réaction régionale est loin d’être uniforme.

  • Au Brésil, Lula da Silva a critiqué « toute forme d’intervention étrangère en Amérique latine », appelant au respect du droit international.
  • En Colombie, le gouvernement reste discret mais inquiet : un conflit frontal à sa frontière risquerait de déstabiliser toute la région andine.
  • Au Mexique, le président López Obrador a rappelé que « les nations doivent résoudre leurs crises sans canonnières étrangères ».
    Même les alliés les plus proches des États-Unis, comme le Chili ou le Pérou, redoutent un engrenage incontrôlable.

La doctrine Monroe ressuscitée

Derrière cette montée de tension plane l’ombre d’un vieux principe : la doctrine Monroe, cette logique selon laquelle « l’Amérique aux Américains » justifiait jadis les interventions de Washington à Panama, au Nicaragua ou au Chili.
Les analystes latino-américains voient dans la posture de Trump une réédition du paternalisme sécuritaire des années 80, maquillé cette fois sous le label de « lutte contre le narco-terrorisme ».

« Les États-Unis utilisent le prétexte de la drogue comme ils utilisaient hier celui du communisme », résume un éditorialiste d’El Tiempo (Bogotá).

Trump a beau affirmer « ne rien prévoir » contre Caracas, ses mots résonnent comme une mise en garde. Des sources militaires américaines ont évoqué des « scénarios de frappes limitées » contre des sites stratégiques vénézuéliens, tandis que la CIA intensifie ses opérations de renseignement dans la région.
À Caracas, l’armée reste en alerte maximale. Les médias d’État diffusent en boucle des images de manœuvres anti-aériennes, martelant le mot d’ordre : “Souveraineté ou mort.”

L’or noir, arrière-plan du bras de fer

Derrière la façade diplomatique se profile un enjeu majeur : le pétrole. Le Venezuela détient les plus vastes réserves mondiales, convoitées depuis toujours.
Alors que les marchés pétroliers se tendent, tout coup porté à Caracas résonne sur les bourses mondiales.

« Le pétrole reste la clé du conflit : qui contrôle Caracas contrôle une part de la géopolitique énergétique mondiale », analyse le politologue argentin Esteban Paez.

Lire aussi:

Venezuela – L’ombre d’une intervention américaine : Washington envoie un porte-avions dans les Caraïbes

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Trump laisse entendre que les jours de Maduro sont comptés

Le président américain, Donald Trump, a refusé de dire si Washington préparait une nouvelle action militaire contre le Venezuela.

Donald Trump a laissé entendre que la vie du dirigeant vénézuélien, Nicolas Maduro, pourrait être menacée. Cette déclaration intervient dans un contexte de renforcement militaire dans les Caraïbes. Les médias évoquant la préparation d’une frappe terrestre américaine au Venezuela.

En effet, plusieurs médias ont rapporté la semaine dernière que la Maison Blanche envisageait des opérations sur le territoire vénézuélien et avait identifié des cibles potentielles, notamment des sites de trafic de drogue. Les États-Unis auraient déployé environ 10 000 soldats, 6 000 marins et huit navires de guerre dans la région. Tandis que le groupe aéronaval USS Gerald R. Ford est attendu dans le courant de la semaine. Des avions de chasse F-35 sont également stationnés à Porto Rico.

Washington accuse Maduro de diriger des cartels « narcoterroristes » qui font entrer clandestinement de la drogue aux États-Unis et offre une prime pour sa capture. Ce dernier a rejeté ces accusations, affirmant que le président américain « invente une nouvelle guerre ».

Dans une interview accordée à l’émission « 60 Minutes » de CBS diffusée dimanche 2 novembre, on a posé la question à Trump si le renforcement des troupes près du Venezuela – décrit par la chaîne comme « utiliser un chalumeau pour cuire un œuf » – visait à stopper le trafic de stupéfiants ou à « se débarrasser du président Maduro ». Il a répondu: « Non, il s’agit de plusieurs choses. C’est un pays qui a laissé ses prisons se vider sur notre territoire ». 

A une autre question : « Les jours de Maduro à la présidence sont-ils comptés », Trump a répondu : « Je dirais oui. Je le pense, oui ».

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La «trêve» de Trump à Gaza s’est révélée être un coup de bluff !

Le bain de sang se poursuit à Gaza. Tous les jours, Israël viole le cessez-le-feu et tue des civils. Pour la seule journée du 29 octobre 2025, plus de 100 Palestiniens ont été massacrés. Ce qui a été présenté par Donald Trump comme un accord de fin de guerre à Gaza ressemble à tout sauf à une fin de guerre et prouve encore que chez le matamore Trump, l’un des pionniers de la téléréalité aux États-Unis avec son émission The Apprentice, tout est effet d’annonce, coup de com. et bluff. Tout cela arrange parfaitement son acolyte israélien Benjamin Netanyahu qui considère la «trêve» comme une pause tactique avant de reprendre le conflit sanglant. (Des femmes constatent les dégâts causés à leur maison après des frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza, le 29 octobre 2025. Photo : Mohammed Saber/EPA).

Imed Bahri

Sanam Vakil, la directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House, affirme dans les colonnes du Guardian que les récentes frappes aériennes israéliennes à Gaza, qui ont fait plus de 100 morts pour la seule journée du mercredi 29 octobre, illustrent la fragilité de cet accord. Elle rappelle qu’il ne s’agit pas de la première violation du cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur le 10 octobre mais d’une parmi tant d’autres ces dernières semaines, démontrant qu’en l’absence de mécanismes de contrôle plus stricts et d’une planification rigoureuse, ce cessez-le-feu n’est pas sérieux.

Selon Israël, cette vague de violence a été déclenchée par des tirs du Hamas contre l’armée à Rafah, une zone encore sous contrôle israélien, entraînant la mort d’un réserviste. Le Hamas a nié toute implication. Israël a riposté par des frappes supplémentaires sur la ville de Gaza et Khan Younis. Chaque camp interprétant les violations selon ses propres intérêts, le flou qui entoure le cessez-le-feu ouvre la porte à des erreurs d’appréciation et à des manœuvres politiques.

Un plan reste largement inachevé

Le cessez-le-feu a été instauré dans le cadre du plan en 20 points du président américain pour mettre fin à la guerre. De fait, la fin du conflit a été saluée comme une avancée majeure, marquée par un retrait partiel des forces israéliennes et des échanges de détenus et de prisonniers. Cependant, le principal problème réside dans le fait que le plan reste largement inachevé. Ce plan ne propose aucun calendrier précis, aucun processus de vérification ni aucun moyen crédible de mise en œuvre.

De plus, peu de détails concernant la deuxième phase du cessez-le-feu –qui devrait inclure un retrait israélien complet, la mise en place d’une administration technocratique à Gaza et le déploiement d’une mission internationale de stabilisation– ont été convenus. Sans séquence claire ni contrôle extérieur, ce plan risque d’enraciner l’instabilité plutôt que de la résoudre.

Israël a clairement indiqué qu’il ne passerait pas à cette étape suivante tant que le Hamas n’aurait pas restitué les dépouilles des détenus israéliens décédés, une condition que le Hamas peine à remplir.

La violence se propage en Cisjordanie

Le mouvement palestinien, quant à lui, accuse Israël d’instrumentaliser la question des détenus pour maintenir son contrôle militaire.

Pendant ce temps, alors que les infrastructures de Gaza sont en ruines, la situation humanitaire continue de se détériorer et les services essentiels s’effondrent. La population, déjà traumatisée par deux années de guerre, est confrontée à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, tandis que les convois d’aide restent soumis à des négociations politiques et à des blocages intermittents.

Au-delà de Gaza, la violence continue de se propager en Cisjordanie, où les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces israéliennes, les colons et les Palestiniens.

Cette escalade parallèle, permise, voire encouragée, par le gouvernement israélien de droite, met en lumière la portée limitée du cessez-le-feu actuel et montre à quel point le conflit pourrait facilement s’étendre à nouveau.

L’administration Trump a tenté de maintenir la trêve par des visites de haut niveau de Jared Kushner, Steve Witkoff, J.-D. Vance et Marco Rubio. Elle a également déployé 200 soldats dans un centre de surveillance et continue d’exercer des pressions sur les deux parties. Mais cet engagement est insuffisant à lui seul pour empêcher la reprise des hostilités.

En fin de compte, les déclarations de l’administration continuent d’appeler à la retenue mais n’offrent guère de garanties de responsabilité. Le centre de surveillance nouvellement créé n’a pas le pouvoir de vérifier ni de faire respecter le cessez-le-feu. L’Égypte et le Qatar poursuivent leur rôle de médiateurs mais leur influence s’amenuise face à cette incertitude.

Ce qui existe aujourd’hui n’est pas un véritable plan de paix mais une trêve temporaire permettant aux deux camps de se préparer à la prochaine confrontation. Sans mécanismes pour prévenir les violations ou imposer des sanctions, la trêve reste vulnérable à la moindre provocation. Chaque échange de tirs, chaque restitution de corps contestée et chaque accusation non vérifiée alimentent la méfiance et compromettent davantage la possibilité de compromis ou de discussions nécessaires sur la deuxième phase du plan.

Les failles fondamentales du plan Trump sont évidentes, il faut le considérer comme un traitement symptomatique plutôt que comme une solution aux problèmes de fond.

Gaza demeure profondément divisée politiquement, économiquement dévastée et socialement meurtrie. Israël, qui conserve une position militaire forte, perçoit le cessez-le-feu comme une pause tactique plutôt que comme un véritable changement de stratégie.

Pour que le cessez-le-feu devienne un cadre durable, il doit être renforcé au niveau international et pas seulement par la pression américaine et les contours flous des 20 points de Trump.

Les acteurs régionaux et internationaux doivent mettre en place un système de surveillance indépendant, des échéanciers clairs pour la reconstruction et le retrait ainsi que des garanties contraignantes pour la sécurité et l’accès humanitaire. Sans ces éléments, la situation oscillera entre des périodes de calme et de violence pour finalement déboucher sur une nouvelle guerre.

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Volkswagen perd un milliard d’euros en trois mois

Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé jeudi 30 octobre 2025 une perte nette de 1,07 milliard d’euros (1,24 milliard de dollars) pour le troisième trimestre. Il s’agit de sa première perte trimestrielle en cinq ans.

Habib Glenza

Les résultats du géant allemand de l’automobile ont été affectés par de multiples défis, notamment la hausse des surtaxes américaines et le coût exorbitant des énergies qui l’ont obligé à renoncer à la production de véhicules électriques 

Poussée par les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) s’est engagée dans la guerre en Ukraine, un conflit qui ne servait absolument pas ses intérêts, et c’était là l’objectif stratégique des Américains, qui est d’affaiblir économiquement l’UE et la Russie et empêcher tout rapprochement d’intérêt entre ces deux puissances économiques. 

Avec le recul, on a du mal à comprendre dans quel intérêt l’UE s’était engagée à défendre un pays qui n’est ni membre de l’Otan ni de l’UE ? En plus des milliards d’euros d’aide accordés à l’Ukraine, partis en fumée, l’UE a décidé de boycotter le gaz russe très bon marché, pour acheter le gaz schiste américain polluant, dont le coût est 3 à 4 fois plus cher que le gaz russe ? Les conséquences du conflit russo-ukrainien sur l’économie de l’UE sont catastrophiques et les seuls bénéficiaires sont les Etats-Unis.

De la guerre de Zelensky à celle de Trump

En guise de remerciement pour leur soutien militaire et financier à l’Ukraine, le président américain trouve qu’il est juste d’imposer à ses alliés européens un droit de douane d’une valeur de 15% qui sonne comme un coup de grâce pour l’économie européenne, et notamment sur l’économie allemande.

Volkswagen qui a déjà fermé, pour la première fois de son existence, trois de ses filiales en Allemagne, avant la décision de Trump de taxer l’UE de 15%, vient d’annoncer d’énormes pertes financières.           

Le géant allemand de l’automobile a déclaré que la politique tarifaire du président américain lui coûtait environ 5 milliards d’euros par an.

En effet, dans le cadre du dernier accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis, les importations automobiles en provenance d’Europe sont désormais soumises à un droit de douane de 15 %, inférieur aux 27,5 % précédemment annoncés, mais toujours bien supérieur aux 2,5 % pratiqués avant la guerre commerciale.

Porsche, autrefois la marque la plus rentable de Volkswagen, est également devenue une source de tension en raison de la faiblesse de la demande de voitures de sport électriques et de la concurrence croissante des voitures chinoises.

Volkswagen a averti en septembre dernier que son bénéfice net pour l’exercice 2025 devrait subir un impact de 5,1 milliards d’euros après que Porsche a revu à la baisse ses objectifs à moyen terme.

Le boulet de Porsche

Porsche a également annoncé qu’elle continuerait à produire des modèles à essence plus longtemps que prévu.

Depuis, le groupe VW a absorbé les coûts de restructuration et déprécié la valeur de sa participation dans la marque de voitures de sport basée à Stuttgart, dans le sud de l’Allemagne. Il doit également faire face à une augmentation des coûts d’importation de pièces détachées aux Etats-Unis en provenance de pays hors Amérique du Nord ; ce qui accentue la pression financière.

Résultat : au cours des neuf premiers mois de 2025, le bénéfice net du groupe VW a chuté de plus de 60 %, passant de 8,8 milliards d’euros l’année dernière à 3,4 milliards d’euros. Et rien ne permet de penser que la situation va s’améliorer en 2026, l’économie mondiale montrant encore de graves signes d’instabilité et d’incertitude.

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Un suprémaciste blanc à l’ambassade des Etats-Unis en Afrique du Sud

Donald Trump est un suprémaciste blanc, un prosioniste et pro-israélien notoire et il ne rate aucune occasion pour le prouver, ne reculant devant aucune provocation, quitte à faire grincer des dents, à susciter des inimitiés et à provoquer des crises diplomatiques.  

La dernière provocation de l’inénarrable président des Etats-Unis : la nomination de L. Brent Bozell III comme candidat pour l’ambassade américaine en Afrique du Sud. Est-ce vraiment le profil le mieux indiqué pour représenter les Etats-Unis au pays de Nelson Mandela qui a sacrifié des centaines de milliers de morts pour mettre fin à l’Apartheid ? Qu’on nous permette d’en douter. Et pour cause.  

Pour ceux qui ne le connaissent pas, L. Brent Bozell III est un militant d’extrême-droite, raciste et suprématiste blanc connu… C’est un ex-militant anti-ANC, favorable à la restriction du droit de vote pour les noirs aux Etats-Unis, en plus d’être un fervent prosioniste et un défenseur convaincu d’Israël, n’hésitant pas à justifier ses extrêmes outrances…

Dans l’esprit obtus de Trump, la mission de L. Brent Bozell III serait principalement de faire pression sur l’Afrique du Sud pour qu’elle mette fin à la procédure engagée contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), mais aussi de faire pression sur le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’il mette fin à cette guerre juridique puisque «Israël a accepté le cessez-le-feu à Gaza et qu’il a respecté les règles de la guerre tout au long du conflit» (sic !)

Il ne s’agit pas de savoir comment le président d’une superpuissance comme les Etats-Unis puisse commettre une telle bévue diplomatique, car Trump est capable de tout, et surtout du pire, et une telle décision, s’agissant de lui, coule de source.

Le problème c’est que le locataire de la Maison blanche, dont les signes de sénilité avancée se multiplient, croit vraiment, en son for intérieur, qu’il a fait le meilleur choix possible pour le poste et que son candidat va vraiment faire le boulot pour lequel il le destine. Et là, ce n’est pas l’Afrique du sud qui serait à plaindre, mais les Etats-Unis, qui tombent bien bas dans l’estime du reste du monde et deviennent quasiment une république bananière gouvernée par un Ubu roi.

I. B.

Pour en savoir plus sur L. Brent Bozell III, lire dans The électronic Intifada.

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Trump engrange des recettes record, au prix d’une industrie fragilisée

Dans son dernier Bulletin sur l’évolution économique mondiale publié vendredi 31 octobre, Alpha Bank présente les premiers impacts des effets des droits de douane sur les indicateurs clés de l’économie américaine. 

 

En particulier, comme le souligne l’analyse, six mois après ladite « Journée de la Libération », la Maison Blanche persiste à affirmer que sa politique commerciale repose sur l’équité et la réciprocité. L’administration soutient que les droits de douane augmenteront les recettes publiques, inciteront les consommateurs à acheter davantage de produits américains et stimuleront les investissements aux États-Unis.

D’après les données officielles du Bureau du budget du Congrès… 136 milliards de dollars ont été perçus au cours de l’exercice 2025, dont 28 milliards pour le seul mois de juillet. Ces montants sont nettement supérieurs aux prévisions.

Mais quel est l’impact de ces recettes fiscales plus élevées sur les autres secteurs de l’économie ?

Premièrement, la forte hausse des recettes publiques provenant des droits de douane a été supportée presque entièrement par les entreprises américaines importatrices de produits étrangers, et une partie de ce fardeau est répercutée sur les consommateurs américains, agissant de fait comme une taxe. Cette répercussion se reflète déjà dans la légère augmentation de l’indice des prix à la consommation et de ses sous-indices depuis mai. La faible hausse de l’inflation est surtout visible dans le secteur alimentaire, mais d’autres augmentations de prix sont possibles, les entreprises étant encore en phase d’ajustement…

À la suite de l’imposition de droits de douane plus élevés sur les importations aux États-Unis, la dynamique de la production industrielle semble s’être enrayée. Les statistiques de la production manufacturière pour septembre 2025 n’ont pas été publiées le 17 octobre, comme prévu, en raison de la paralysie des services gouvernementaux américains.

Cependant, d’après les données d’août 2025, le secteur manufacturier stagne, enregistrant une légère hausse mensuelle (+0,2%), contre une légère baisse en juillet (-0,1%). Plus révélateur pour septembre est le dernier sondage de l’Institute for Supply Management (ISM), qui n’a montré qu’une légère amélioration des perspectives pour le secteur manufacturier américain, ce dernier restant néanmoins en phase de contraction. En particulier, l’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier a progressé à 49,1 points en septembre, contre 48,7 points en août, après sept mois consécutifs sous le seuil de 50 points qui sépare la croissance de la contraction de l’activité économique. Deux des sous-indices composant l’indice PMI sont également révélateurs : le sous-indice des nouvelles commandes à l’exportation, qui a reculé à 43 points en septembre, contre 47,6 points en août, et le sous-indice des importations, qui a baissé à 44,7 points, contre 46,0 points le mois précédent.

Lorsque le président Trump a lancé sa politique tarifaire agressive, certains économistes ont prédit une baisse significative des importations américaines. Or, jusqu’à présent, du moins, ce n’est pas le cas, d’après les données disponibles jusqu’en juillet 2025. Cependant, certains pays, comme la Chine, ont été touchés. Il semble donc que cette politique tarifaire ait eu un impact considérable, incitant les importateurs à anticiper leurs achats avant l’entrée en vigueur des droits de douane.

Selon le Bureau d’analyse économique des États-Unis, le déficit commercial américain des biens s’est creusé, passant de 85,7 milliards de dollars en juin 2025 à 103,9 milliards en juillet 2025. La valeur des importations a atteint 283,3 milliards de dollars en juillet 2025, contre 264,9 milliards le mois précédent.

Parallèlement, la valeur des exportations de biens est restée stable (179 milliards de dollars) durant cette période, ce qui signifie que les contre-mesures prises par d’autres pays semblent avoir eu un impact minime sur les exportations américaines.

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Trump relance la guerre de l’atome : du deal Westinghouse aux essais nucléaires

En quelques jours, Donald Trump a replacé le nucléaire au centre du pouvoir américain — civil et militaire à la fois.
D’un côté, un accord à 80 milliards de dollars entre Washington et Westinghouse Electric, soutenu par les Canadiens Cameco et Brookfield, pour financer et accélérer la construction de nouveaux réacteurs civils.
De l’autre, la possibilité d’une reprise des essais nucléaires souterrains, interrompus depuis 33 ans.

Le message est clair : dans l’ère de l’intelligence artificielle et de la rivalité mondiale, la puissance se mesure désormais en mégawatts et en ogives.

Un “New Deal” atomique à 80 milliards de dollars

Selon les termes de l’accord, l’État américain facilitera le financement et les autorisations de réacteurs Westinghouse pour un montant global de 80 milliards de dollars, en échange d’une participation de 20 % dans les bénéfices futurs et d’une prise de participation potentielle dans l’entreprise si sa valeur dépasse 30 milliards d’ici 2029.
Une structure inédite qui fait du gouvernement un acteur financier direct du nucléaire, brouillant la frontière entre régulateur et bénéficiaire.

Ce partenariat incarne la stratégie de Trump : maximiser la production énergétique pour répondre à la soif électrique des data centers et de l’IA, tout en réaffirmant la suprématie industrielle américaine face à la Chine et à la Russie.

Les experts alertent sur les risques d’une dérégulation sous pression. “Les catastrophes de Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima ont toutes une cause commune : le manque d’indépendance du régulateur”, avertit Greg Jaczko, ex-président de la Nuclear Regulatory Commission.

Westinghouse, dont le dernier chantier à Vogtle (Géorgie) a provoqué une faillite en 2017 après sept ans de retard et un coût final de 35 milliards de dollars, veut désormais tourner la page avec ses nouveaux réacteurs AP1000.
Mais les défenseurs de l’environnement rappellent que la crise climatique — sécheresses, réchauffement des eaux — pourrait rendre la production nucléaire encore plus instable.

“You’ll find out very soon” : le retour du nucléaire militaire

Interrogé vendredi à bord d’Air Force One sur la reprise possible des essais nucléaires, Trump a simplement répondu : “You’ll find out very soon.”

Selon Reuters, cette déclaration vise autant à rassurer les partisans d’une Amérique forte qu’à envoyer un signal à Pékin et Moscou, accusés de moderniser leurs arsenaux.
Trump a ordonné au Pentagone de “reprendre immédiatement le processus de tests”, une annonce qui met fin à trois décennies de moratoire et réveille les réflexes de la Guerre froide.

Les experts restent prudents. “Ni la Chine ni la Russie n’ont effectué de tests explosifs”, rappelle l’amiral Richard Correll, chef du Strategic Command.
Mais le discours présidentiel, lui, relance la spirale symbolique de la dissuasion.

Une guerre de puissance totale

En mariant le nucléaire civil de profit et le nucléaire militaire de menace, Donald Trump redéfinit la doctrine américaine :
l’atome redevient un outil de souveraineté absolue, un levier économique autant qu’un instrument psychologique.
Les analystes parlent déjà d’un “New Atomic Age”, où la conquête énergétique et la stratégie militaire avancent main dans la main.

“Nous sommes revenus à la dynamique de la Guerre froide”, note Jon Wolfsthal, ancien conseiller de Barack Obama.

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Trump annonce la réduction des droits de douane avec la Chine et la relance des achats de soja américain

Donald Trump a annoncé un accord important avec la Chine pour mettre fin aux tensions commerciales. Cet accord prévoit notamment une réduction des droits de douane, ainsi qu’une relance des achats de soja américain par la Chine.

Cette annonce a eu lieu à la fin de la tournée asiatique de Trump, après une rencontre avec le président chinois Xi Jinping à Busan, en Corée du Sud. Ce face-à-face était leur première rencontre depuis 2019. Trump a qualifié cette réunion de ‘’très bonne’’ et a expliqué que les droits de douane sur les importations chinoises seraient réduits de 57 à 47%.

En retour, la Chine s’engage à acheter plus de soja américain, à maintenir les exportations de terres rares (qui sont importantes pour les technologies avancées) et à renforcer la lutte contre le trafic de fentanyl.

Le président chinois Xi Jinping a souligné que la Chine et les États-Unis avaient trouvé un ‘’consensus’’ et que leurs relations commerciales devraient rester solides.

Sur le plan agricole, Trump a précisé que la Chine commencerait immédiatement à acheter d’importantes quantités de soja et d’autres produits agricoles américains. Cela représente une bouffée d’air pour les agriculteurs américains, qui souffraient de la guerre commerciale avec la Chine.

Trump a également évoqué la question des puces électroniques de Nvidia, mais a précisé qu’elles ne faisaient pas partie des discussions avec la Chine. En résumé, cet accord vise à apaiser les tensions commerciales tout en laissant de côté des sujets sensibles, comme l’intelligence artificielle et les technologies avancées.

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Jinping – Trump: est-ce la fin de la guerre commerciale sino-américaine?

Le président américain Donald Trump a évoqué, ce jeudi 30 octobre une rencontre extraordinaire avec le président chinois Xi Jinping, au cours de laquelle de nombreuses décisions ont été prises, à l’issue des discussions entre les deux présidents.

Le président américain a annoncé que les États-Unis réduiraient de 20 % à 10 % les droits de douane imposés sur les produits chinois en guise de sanction pour le trafic de fentanyl. Tout en soulignant que Xi Jinping s’efforcerait « d’endiguer ce trafic ». Car, à ses dires, Trump estime avoir « pris des mesures importantes » dans ce sens.

Un accord stipule également que la Chine achètera « d’énormes quantités » de soja américain et d’autres produits agricoles « dès maintenant ». Tandis qu’un autre a été conclu sur les terres rares, qui sera prolongé après un an, a déclaré Trump.

« Ils ne vont pas imposer de contrôles sur les terres rares. Je serai en Chine en avril et (Xi) sera un peu plus tard en Floride, à Palm Beach ou à Washington. Nous avons abordé de nombreux points, lors des discussions à Busan », a-t-il poursuivi.

De son côté, Xi Jinping a déclaré qu’il y avait eu « consensus sur la recherche de solutions aux problèmes », lors de sa rencontre avec son homologue américain. Tout en soulignant que les États-Unis et la Chine devaient éviter « le cercle vicieux » des représailles.

Feu vert pour les essais nucléaires 

« Il est nécessaire que les États-Unis reprennent les essais d’armes nucléaires […] afin de s’assurer qu’ils sont en phase avec les autres puissances nucléaires », a affirmé Trump.

Par ailleurs, dans un message publié sur Truth Social, il a souligné que « les États-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays. Ce résultat a été obtenu, notamment grâce à la modernisation et à la remise à neuf complètes des armes existantes, durant mon premier mandat ».

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