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Préparer un plan d’adaptation aux risques climatiques n’est plus un choix

L’année 2025 a commencé par un avertissement sévère: selon la NASA et Copernicus, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures mondiales moyennes supérieures de 1,5 degré Celsius aux niveaux préindustriels pour l’ensemble de l’année.

lIl y a des coûts financiers pour les entreprises résultant des impacts physiques du changement climatique. Est-ce que nos entreprises, y compris celles qui sont grandes, se préparent à faire face à ces risques croissants? Il paraît que malgré l’importance de ces coûts, la majorité absolue d’entre elles n’élaborent pas de plans d’adaptation pour renforcer leur résilience aux chocs climatiques.

Quantifier les coûts financiers des risques climatiques physiques

L’objectif de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone est de faire passer le changement climatique d’un scénario à fortes émissions à un autre à faibles émissions, afin d’atténuer les futurs impacts physiques du climat. Le Rapport national sur le climat et le développement en Tunisie, publié par le Groupe de la Banque mondiale en prélude à la COP28, a révélé que des mesures combinées d’adaptation et d’atténuation pour faire face aux changements climatiques pourraient faire grimper la croissance du PIB à 8,8% d’ici à 2030, réduire la pauvreté et diminuer les émissions liées à l’énergie. En revanche, l’inaction pourrait provoquer des pertes de PIB allant jusqu’à 3,4% d’ici à 2030, entraînant des pertes annuelles qui devraient se chiffrer à environ 6,5 milliards de dinars. Malheureusement, nous ne trouvons pas d’estimation des coûts au niveau des entreprises. Certes, certaines l’ont fait, mais elles sont une exception. Si nous prenons le cas des sociétés du S&P Global 1200, jusqu’en 2050, les risques sont équivalents à 74% du revenu total de ces 1 200 sociétés, qui sont parmi le top mondial, ou 31% de la capitalisation boursière totale des entreprises de l’indice en 2024. Dans les années 2050, 58% de ces coûts devraient être imputables aux chaleurs extrêmes, 21% au stress hydrique, 11% à la sécheresse et 4% aux inondations pluviales. Est-ce que nos entreprises seront moins exposées? Les secteurs les plus exposés aux risques climatiques dans les années 2050 sont les services publics, l’énergie, les services financiers et les services de communication. La liste comprend notamment les chaleurs extrêmes, le stress hydrique et la sécheresse qui sont les principaux facteurs de risque. Bref, tout ce qui nous attend selon les différents scénarios pour la Tunisie. La localisation des actifs des entreprises détermine l’exposition aux risques climatiques physiques, ce qui entraîne une variabilité de la sensibilité des secteurs aux aléas climatiques. Par exemple, les activités à forte consommation d’eau sont susceptibles d’être plus sensibles à la limitation de l’approvisionnement en eau et/ou à l’augmentation du coût de l’eau. De même, les épisodes de chaleur extrême réduisent davantage la productivité de la main-d’œuvre lorsque le travail est effectué à l’extérieur, comme dans l’agriculture – en raison du stress thermique et de son impact sur la santé humaine -, que lorsque l’activité se déroule à l’intérieur, comme dans les secteurs des services.

Les angles morts de la planification de l’adaptation

Les investissements dans l’adaptation devront augmenter pour faire face aux coûts croissants de l’aggravation de ces aléas. Ici, il est évident de constater que les progrès des entreprises en matière d’adaptation sont inégaux. À l’échelle mondiale, les données recueillies par S&P en 2024 montrent qu’environ une entreprise sur trois (35%), tous secteurs confondus, a indiqué qu’elle disposait d’un plan d’adaptation aux effets physiques du changement climatique. L’évaluation de la durabilité des entreprises demande à celles-ci si elles disposent d’un plan d’adaptation spécifique au contexte, qui décrit comment l’entreprise s’adaptera aux risques en fonction de l’emplacement, des vulnérabilités et d’autres attributs caractéristiques de ses activités. Un plan spécifique au contexte intègre des mesures, physiques et non physiques, visant à réduire – dans la mesure du possible – tous les risques matériels qui ont été identifiés. Les secteurs des services publics et de l’immobilier affichent les taux les plus élevés de planification de l’adaptation aux risques physiques, respectivement 58 et 50%. Ces deux activités dépendent fortement des infrastructures physiques, qui risquent de plus en plus d’être endommagées et perturbées par les tempêtes, les inondations et d’autres risques climatiques, en l’absence d’adaptation. Cinq secteurs ont progressé plus lentement en matière de planification de l’adaptation que la moyenne intersectorielle de 35%, notamment les secteurs des technologies de l’information et de la finance, dans lesquels 30% des entreprises ont déclaré disposer d’un plan d’adaptation. Les banques, les assureurs, les gestionnaires d’actifs et les propriétaires d’actifs sont exposés à l’économie au sens large par le biais de prêts, d’investissements ou de souscriptions dans différents secteurs, ce qui peut les exposer aux conséquences économiques et physiques du changement climatique. Les institutions financières jouent également un rôle clé dans le financement de la transition et la facilitation des flux de milliards de dollars nécessaires pour atténuer le changement climatique et s’y adapter. Dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des services de communication, 29 et 28% des entreprises, respectivement, ont déclaré disposer d’un plan d’adaptation. Seules 25% des sociétés opérant dans la santé ont une feuille de route. Certains de ces secteurs ont toujours été moins exposés directement aux risques climatiques physiques, mais cela pourrait changer au cours des prochaines décennies si les bonnes démarches n’étaient pas entreprises. Les hôpitaux situés dans les grandes villes côtières pourraient devoir s’adapter à l’élévation du niveau de la mer et à des tempêtes plus violentes. Les entreprises d’Internet et d’informatique en nuage, qui dépendent d’infrastructures telles que des installations de serveurs, doivent faire face à des vagues de chaleur qui peuvent interrompre leurs activités et augmenter les coûts de refroidissement.

Regarder vers l’avenir

Ce décalage entre des risques climatiques physiques plus fréquents et plus graves et la lenteur des progrès réalisés par de nombreuses entreprises en matière de planification de l’adaptation représente un risque croissant pour l’économie mondiale. Le «GlobalRisks Report 2025» du Forum économique mondial a classé les phénomènes météorologiques extrêmes comme le risque mondial le plus important au cours de la prochaine décennie, suivi d’autres risques environnementaux tels que la perte de biodiversité et l’effondrement des écosystèmes, les changements critiques des systèmes terrestres et les pénuries de ressources naturelles. Les investissements dans l’adaptation devront augmenter pour faire face aux coûts croissants des risques climatiques physiques tels que les chaleurs extrêmes, les inondations et les sécheresses. La planification de l’adaptation devient un outil essentiel pour aider les entreprises à se préparer aux effets des phénomènes météorologiques extrêmes sur leurs activités et sur l’économie en général.

 

 

 

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“Sommet africain sur la biodiversité : l’OSS plaide pour une approche intégrée du développement durable en Afrique

L’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a appelé, le 2 novembre 2025, à mettre en place, à l’échelle africaine, une approche globale et intégrée, articulant préservation de la biodiversité, lutte contre la désertification, adaptation au changement climatique et atténuation des émissions.

Ces axes constituent, selon l’observatoire, autant de leviers complémentaires au service d’un même idéal : une Afrique unie, forte et durable, maîtresse de ses ressources et actrice de son avenir.

Prenant part au premier Sommet africain sur la biodiversité, organisé par l’Union africaine du 2 au 5 novembre 2025 à Gaborone (Botswana), le Secrétaire Exécutif de l’OSS, Nabil Ben Khatra a souligné que la coopération régionale constitue le moteur d’une Afrique durable et résiliente, capable de concilier préservation environnementale, stabilité socio-économique et développement humain. Il a insisté sur l’importance de renforcer la résilience des communautés locales afin de réduire la pression sur les ressources naturelles et de promouvoir une gestion plus durable des territoires, selon un communiqué de l’observatoire.

Il a également rappelé que l’efficacité des politiques environnementales repose sur des dispositifs robustes de suivi, d’évaluation et d’aide à la décision, capables de mesurer les impacts réels des actions menées.

Dans cette optique, l’OSS promeut l’usage de la télédétection, des systèmes d’information géographique (SIG) et de l’intelligence artificielle pour renforcer les capacités d’observation, de planification et d’évaluation des politiques publiques environnementales.

Le Secrétaire Exécutif a enfin mis en avant la récente désignation de l’OSS, en juillet 2025, par la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) comme Centre d’appui à la coopération technique et scientifique (TSC) pour l’Afrique du Nord.

Cette reconnaissance consacre le rôle de l’OSS comme centre d’excellence africain au service de ses États membres et de la communauté scientifique internationale, et marque une étape clé dans la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming–Montréal.

Placé sous le thème “Valoriser la biodiversité africaine pour la prospérité”, le premier Sommet africain sur la biodiversité vise à transformer la richesse naturelle du continent en développement concret.

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Innover pour nourrir demain : KOICA et la Tunisie misent sur l’agriculture intelligente

L’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) entamera, en 2026, un projet de coopération sur le long terme, avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche. Il sera axé sur l’amélioration de la productivité agricole et la résilience du secteur face aux changements climatiques; et ce, à travers l’agriculture intelligente. Avec un budget qui s’élève à 13,5 millions USD sous forme de don et qui s’étalera sur la période 2026-2031

Le changement climatique constitue un défi majeur pour la Tunisie, où la température moyenne a augmenté de 1,4 °C au cours du siècle dernier et devrait croître de 1,6 à 2,7 °C supplémentaires d’ici 2050. Ces changements ont touché directement l’agriculture tunisienne par la baisse des rendements, la diminution des superficies cultivables et la pénurie d’eau due à la sécheresse et à la surexploitation des nappes.

Dans ce contexte, le bureau de la KOICA en Tunisie a intégré l’agriculture adaptée aux changements climatiques comme un secteur clé dans sa stratégie d’intervention en Tunisie. Durant la période allant du 13 au 24 octobre, et suite à une étude préliminaire menée en janvier 2025, une étude approfondie a été réalisée pour finaliser les composantes du projet de coopération entre la KOICA et le ministère de l’Agriculture tunisien visant à améliorer la productivité agricole face aux changements climatiques.

Le projet se concentrera sur le renforcement des capacités politiques et techniques en termes de productivité agricole et la vulgarisation des nouvelles technologies dans les pratiques de production.

Pour cela, trois fermes pilotes seront établies, exploitées et surveillées dans les régions de Mateur (Bizerte), El Alam (Kairouan) et Takelssa (Nabeul). Le choix de ces trois sites a été fait en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et les responsables des fermes OTD dans ces trois régions.

Ainsi, chaque site pilote couvrira des superficies entre 35 et 50 ha avec un accent sur les céréales et les oliviers, en identifiant des solutions qui s’adaptent au contexte tunisien pour les besoins d’irrigation et d’amélioration des semences.

Ce projet introduira également des technologies d’irrigation intelligentes et des systèmes durables de surveillance des eaux souterraines afin d’optimiser l’utilisation de cette source et de renforcer la gestion de l’eau d’irrigation dans chaque ferme.

Par ailleurs, des bâtiments administratifs et techniques polyvalents seront construits pour améliorer les opérations agricoles et favoriser les échanges avec les petits agriculteurs des environs.

Durant cette mission, plusieurs réunions ont été tenu avec plusieurs institutions tels que le Ministère de l’Agriculture, l’IRESA (Institution de la Recherche et de l’enseignement supérieur agricoles), l’AVFA (Agence de la vulgarisation et de la formation agricoles, l’OTD (Office des terres domaniales), la coopération italienne (AICS) avec des visites de terrain des sites pilotes proposés pour ce projet.

A travers la mise en œuvre réussie de ce projet, la KOICA vise à obtenir des résultats concrets qui serviront de base à l’extension de la coopération dans le secteur agricole tunisien.

L’agence coréenne reste résolument engagée à soutenir le gouvernement tunisien dans divers domaines tels que l’administration électronique, l’emploi des jeunes et des femmes, la bonne gouvernance, les programmes de bénévolat et les initiatives de formation et de bourses d’études.

Avec communiqué

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