La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zanzri, a déclaré, mercredi, que « la Tunisie est aujourd’hui capable, sous la direction du président de la République Kais Saied, d’écrire un nouveau chapitre de réussite et d’espoir », ajoutant que « l’année 2026 marquera un réel départ pour la nouvelle Tunisie… marquée par le progrès, le développement et la prospérité ».
Lors de la présentation de la déclaration du gouvernement au palais du Bardo devant une session plénière conjointe des deux chambres parlementaires consacrée à l’examen des projets de budget de l’État et de la loi de finances pour l’année 2026, la cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité de placer la Tunisie au-dessus de toute considération, affirmant que « son unité, sa stabilité et son indépendance décisionnelle sont des éléments qui rassemblent tout le monde ».
Elle a précisé que les efforts déployés par l’État s’inscrivent dans le cadre d’une approche de réforme globale qui jette les bases d’une phase de justice sociale et de développement équitable et équilibré, reflétant les choix et les aspirations légitimes des citoyens.
Elle a aussi souligné que le développement ne sera pas réservé aux grandes villes, mais il concernera toutes les régions du pays, notamment les régions intérieures qui avaient besoin d’un élan plus fort en matière d’investissement, d’emploi, d’infrastructure et de services publics.
La cheffe du gouvernement a, par ailleurs, indiqué que le projet de loi de finances pour 2026 n’est pas seulement une question de chiffres, de pourcentages et de calculs, mais qu’il s’agit d’un mécanisme permettant de traduire une vision nationale globale à travers de nouvelles approches différentes, qui rompent complètement avec les approches traditionnelles ayant conduit à des disparités de croissance, afin d’orienter la richesse et le développement vers toutes les régions de manière équitable.
Elle a ajouté que “beaucoup de travail reste à faire. Celui-ci sera réalisé par étapes et à un rythme soutenu”, soulignant que “l’État est déterminé à lutter contre la corruption et toutes les formes de sabotage de l’économie nationale et d’enrichissement illicite, d’autant plus qu’une réelle réforme ne peut se faire que dans la transparence, la reddition des comptes et le respect de la loi”.
La cheffe du gouvernement a aussi fait remarquer l’existence de défis importants qui, selon elle, « seront relevés grâce à une volonté sincère, à la détermination et à la poursuite du processus de réforme et de construction, afin de répondre aux attentes du peuple ».
“Ma présence aujourd’hui dans l’enceinte de l’Assemblée des représentants du peuple”, a-t-elle poursuivi, est une occasion importante de présenter les principales caractéristiques des projets de la loi de finances et de budget de l’État pour 2026, selon une vision stratégique globale visant à atteindre un équilibre entre la justice sociale et le développement équitable.
Cette vision stratégique globale, a-t-elle dit, contribuera à un nouveau départ pour un développement équitable, fondé sur l’autonomie et les choix nationaux, sans aucune ingérence extérieure, et qui consolide les fondements de la stabilité sociale et économique en Tunisie.
S’agissant du rayonnement extérieur de la Tunisie, de la consolidation des relations économiques et du service attribué aux Tunisiens à l’étranger, la cheffe du gouvernement a déclaré que les efforts se poursuivront pour renforcer la représentation diplomatique, continuer à mettre en œuvre les programmes de numérisation des services consulaires et faciliter la voie aux acteurs économiques pour se diriger vers les marchés étrangers.
Elle a déclaré que “la Tunisie a choisi de diversifier ses partenariats stratégiques dans l’intérêt de son peuple”.
“L’État œuvre à mieux encadrer les Tunisiens résidant à l’étranger en leur facilitant l’accès aux services administratifs, en écoutant leurs préoccupations et en mettant tout en œuvre pour trouver des solutions adaptées à leurs besoins”.
Elle a précisé, à cet égard, que le projet de consulat numérique « E-Consulat » est en cours de réalisation. Ce projet consiste à numériser les procédures administratives destinées à la communauté tunisienne à l’étranger et à mettre en place un tableau de bord afin d’améliorer la qualité des services qui leur sont proposés.
La cheffe du gouvernement a estimé que les Tunisiens résidant à l’étranger constituent une force capable de proposer des visions et de nouvelles idées inspirées par des expériences internationales réussies, les invitant à soutenir le processus de réforme globale du pays.
Elle a, sur un autre plan, déclaré que l’année 2025 a été marquée par la poursuite des efforts visant à renforcer les capacités des municipalités et des services publics afin d’améliorer la qualité des services fournis et d’impulser l’investissement, soulignant que les programmes d’investissement des municipalités ont porté sur la rénovation des quartiers populaires à travers des projets de revêtement des routes, d’éclairage et d’assainissement.
D’autre part, la cheffe du gouvernement a indiqué que les principales priorités fixées pour 2026 sont la promulgation de la loi organique relative aux conseils municipaux et l’achèvement du projet de code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme.
Selon elle, l’État s’attachera, au cours de l’année 2026, à mettre en œuvre le programme de restructuration des établissements publics visant à réformer ceux qui connaissent des difficultés financières et structurelles ayant affecté la qualité et la pérennité de leurs services. Cela se fera à travers l’amélioration de leurs performances et la restructuration de leurs finances, ce qui contribuera à alléger la charge des finances publiques d’une part, et à développer les recettes provenant des contributions de l’État d’autre part, dans le but de les préserver et de ne pas les gaspiller.
Un certain nombre d’institutions et de structures publiques seront également réorganisées afin d’améliorer leur performance et leur capacité à suivre les évolutions économiques et sociales, d’autant que de nombreuses institutions ont connu un déclin en raison de la politique menée depuis le début des années 90 sous le nom de « réhabilitation structurelle des institutions », a-t-encore indiqué.
La cheffe du gouvernement a également souligné la nécessité de réduire le nombre d’institutions et de structures publiques qui ont “épuisé les fonds de la communauté nationale sans raison valable, sans compter que certaines d’entre elles accomplissent les mêmes tâches, avec un chevauchement des compétences et une dispersion des prérogatives entre elles, ce qui a nui à leur efficacité dans la prestation de services avec la qualité requise et à la définition des responsabilités en raison de la multiplicité des intervenants.
“Leur fusion est donc devenue une nécessité pour préserver les fonds publics et améliorer la prestation de services aux citoyens”, a-t-elle expliqué.
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