Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

De Zouari à Makhloufi : comment la caution est devenue la nouvelle arme judiciaire

La libération d’Abdelaziz Makhloufi, ex-président du Club Sportif Sfaxien, contre une caution fixée à 50 millions de dinars, établit un record inédit dans l’histoire judiciaire tunisienne.
Jamais auparavant un justiciable n’avait été remis en liberté après avoir déposé une telle somme au Trésor public.

Une affaire emblématique

Poursuivi dans le cadre du dossier dit Henchir Chaâl — portant sur des soupçons de corruption administrative et financière impliquant des cadres du ministère de l’Agriculture —, Abdelaziz Makhloufi avait été placé en détention en 2024.
Ce mercredi 5 novembre 2025, le premier juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier a accédé à sa demande de libération provisoire, conditionnée au versement intégral de la caution de 50 millions DT.

Des précédents bien en-deçà

Jusqu’ici, le montant le plus élevé connu pour une libération effective sous caution concernait Abderrahim Zouari, ancien ministre et homme d’affaires, relâché en 2023 contre 18 millions DT dans une affaire liée à l’Office de la marine marchande et des ports.

Avant lui :

  • Nabil Karoui, président de Nessma TV, avait retrouvé la liberté en 2021 après le dépôt d’une caution de 10 millions DT dans une affaire de blanchiment et d’évasion fiscale ;
  • Slim Chiboub, ex-gendre de Ben Ali, avait bénéficié d’une libération provisoire contre 5 millions DT dans le dossier de la Marina de Gammarth, avant d’être ultérieurement rattrapé par d’autres condamnations ;
  • Sami Fehri, producteur et fondateur de Cactus Prod, avait été libéré en 2021 après paiement d’une caution de 4 millions DT, puis condamné à deux ans de prison avec sursis ;
  • Noureddine Boutar, directeur général de Mosaïque FM, avait lui aussi obtenu sa libération en 2023 contre 1 million DT, tout en restant sous contrôle judiciaire et interdiction de voyage.

Le cas Charfeddine, à part

Certes, Ridha Charfeddine s’était vu imposer une caution record de 150 millions DT, mais il n’a jamais recouvré la liberté, demeurant détenu dans une autre affaire de corruption présumée.
De ce fait, Makhloufi est aujourd’hui le seul à avoir été effectivement libéré après le paiement d’un montant aussi colossal, ce qui fait de lui le nouveau “recordman” des cautions judiciaires tunisiennes.

Ces dernières années, la libération sous caution s’impose comme un mécanisme récurrent dans les dossiers économiques sensibles. Elle vise à garantir la présence de l’accusé tout en évitant la détention prolongée, mais suscite aussi un débat public sur l’égalité devant la justice et la symbolique des montants imposés.

Lire aussi:

Libération d’Abdelaziz Makhloufi contre une caution de 50 millions de dinars

Accord pour la libération d’Abderrahim Zouari contre une caution de 18 MD

L’article De Zouari à Makhloufi : comment la caution est devenue la nouvelle arme judiciaire est apparu en premier sur webdo.

Tunisie : le gouvernement programme 13 400 logements sociaux pour 2026

La cheffe du gouvernement a annoncé, ce mercredi, une programmation de 13 400 logements sociaux pour l’année 2026, marquant un tournant majeur dans la politique nationale de l’habitat à vocation sociale.

Présentant la déclaration du gouvernement devant les deux chambres législatives, la cheffe du gouvernement a affirmé que l’État s’engage dans une nouvelle stratégie de logement social, fondée sur la justice territoriale et l’équité économique, rapporte Mosaïque FM.

« Nous œuvrons à construire des quartiers modernes, à vendre ou louer des logements à prix étudiés, adaptés au revenu des citoyens », a-t-elle déclaré.

Le programme prévoit :

  • 13 400 logements sociaux (individuels, collectifs et lots sociaux),
  • 11 770 bénéficiaires visés pour la suppression des habitations rudimentaires,
  • Un budget global de 1 093,5 millions de dinars, dont 505,5 MD pour la phase 2026.

Une première phase — déjà lancée — concerne 8 400 logements et lots sociaux, tandis qu’une seconde vague de 5 000 unités sera entamée dès 2026.

Une montée en puissance sans précédent

Le programme 2026 se distingue par son ampleur inédite.
Selon le rapport annuel 2022 du ministère de l’Équipement et de l’Habitat, la Tunisie comptait 11 185 logements sociaux achevés à cette date.
Début 2025, un autre bilan faisait état de 9 527 logements réalisés, dont 7 353 déjà occupés.
Pour 2025, le gouvernement n’avait programmé que 5 000 nouvelles unités.

Le passage à 13 400 logements en 2026 traduit donc une hausse de plus de 160 % par rapport à la moyenne annuelle récente.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du plan national de remplacement des logements précaires, lancé en 2012, et vise à offrir un habitat digne aux familles à revenus modestes.
Les projets seront répartis sur l’ensemble des gouvernorats, avec une attention particulière aux zones rurales et aux quartiers populaires.

Malgré cette ambition, plusieurs spécialistes rappellent les retards chroniques des précédents programmes, souvent freinés par la complexité foncière et le manque de suivi administratif.
La réussite de cette nouvelle étape dépendra donc de la capacité du gouvernement à convertir la programmation en réalisations effectives.

Lire aussi:

Tunisie-Logement : 1000 unités en location-accession prévues pour 2026

Logement social en Tunisie : Deux projets de loi clés pour répondre aux besoins des ménages modestes

L’article Tunisie : le gouvernement programme 13 400 logements sociaux pour 2026 est apparu en premier sur webdo.

Libération d’Abdelaziz Makhloufi contre une caution de 50 millions de dinars

Le juge d’instruction du pôle judiciaire économique et financier a ordonné, ce mercredi 5 novembre 2025, la libération de l’ancien président du Club Sportif Sfaxien (CSS) Abdelaziz Makhloufi, moyennant une caution de 50 millions de dinars versée au Trésor public.

La décision intervient après l’examen d’une demande de mise en liberté déposée par la défense de Makhloufi, placé en détention depuis l’année dernière dans le cadre d’une affaire de soupçons de corruption financière et administrative liés au complexe agricole de Henchir Chaâl, relevant du ministère de l’Agriculture.

Une affaire emblématique de la gestion publique

Le dossier Henchir Chaâl remonte à 2024, lorsque le pôle judiciaire financier avait émis des mandats de dépôt contre plusieurs responsables, dont Abdelaziz Makhloufi et des cadres du ministère de l’Agriculture.
Les investigations portent sur des irrégularités présumées dans la gestion du complexe, soupçonné d’avoir fait l’objet de détournements de fonds et de pratiques de favoritisme au profit de certaines parties privées.

Ce complexe, situé dans le gouvernorat de Sfax, représente un projet agricole stratégique pour la région. Les autorités judiciaires cherchent à déterminer les responsabilités exactes dans les transactions et décisions ayant conduit à la perte de ressources publiques.

Un parcours judiciaire mouvementé

Abdelaziz Makhloufi avait déjà comparu dans une autre affaire, à caractère douanier, dont il avait été acquitté.
Son nom reste néanmoins associé à plusieurs dossiers relatifs à la gestion économique et administrative d’établissements publics, dans un contexte national marqué par une intensification des enquêtes sur la corruption.

Lire aussi:

Tunisie – Affaire Henchir Chaâl : Abdelaziz Makhloufi et ses coaccusés maintenus en détention

Tunisie : Abdelaziz Makhloufi acquitté dans une affaire douanière

L’article Libération d’Abdelaziz Makhloufi contre une caution de 50 millions de dinars est apparu en premier sur webdo.

Kairouan : Début des travaux du King Salman Hospital ce mois-ci

Lors de la présentation, mardi matin, du projet de loi de finances et du budget économique 2026, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri a annoncé le lancement, dès ce mois de novembre, des travaux du nouvel hôpital universitaire King Salman bin Abdelaziz à Kairouan.

Ce chantier, financé par le Fonds saoudien de développement, représente l’un des projets hospitaliers les plus structurants de la décennie dans le centre tunisien. « Ce projet constituera, avec la Cité médicale des Aghlabides, une plateforme intégrée pour le développement des services de santé dans le centre-ouest, et un pilier du droit à la santé et de la justice sociale », a déclaré Mme Zenzeri devant les députés.

Une synergie avec la Cité médicale des Aghlabides

Le King Salman Hospital est conçu comme le premier pilier concret de la Cité médicale des Aghlabides, vaste complexe médico-universitaire prévu sur plus de 550 hectares à Menzel Mehiri.
Selon les premières études, la Cité regroupera 14 centres de soins spécialisés, une clinique militaire, ainsi que des structures de formation et de recherche, pour un investissement global estimé à 3 milliards de dinars.

D’après les projections initiales, le projet global devrait générer près de 200 000 emplois directs et indirects, entre la phase de construction et l’exploitation future des établissements de santé.

Le gouvernement a précisé que les études techniques de la Cité médicale se poursuivent, tandis que la construction de l’hôpital universitaire démarre effectivement, ouvrant la voie à un écosystème médical régional intégré.

Accélération du plan santé 2026

Mme Zenzeri a également indiqué que plusieurs chantiers hospitaliers régionaux de type B verront une accélération en 2026, citant notamment :
Sbitla, El Jem, Ghardimaou, Jelma, Makthar, Hafouz, Dahmani et Talla.

Cette dynamique s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de réduction des disparités régionales, avec une répartition plus équilibrée des infrastructures sanitaires sur le territoire.

Lire aussi:

Kairouan : La future Cité médicale « Les Aghlabides » créera 200.000 emplois

L’article Kairouan : Début des travaux du King Salman Hospital ce mois-ci est apparu en premier sur webdo.

Soirée noire pour les géants : le Real et le PSG tombent le même soir

Mardi 4 novembre 2025 — La Ligue des champions a offert une soirée de contrastes et de surprises : le Real Madrid et le Paris Saint-Germain ont chuté, respectivement face à Liverpool et Bayern Munich. Deux revers majeurs, synonymes de réveil brutal pour deux des favoris annoncés.

À Anfield, Liverpool terrasse le Real (1-0)

Il fallait un geste, un souffle, un homme pour faire plier le Real Madrid. Ce fut Alexis Mac Allister. Le milieu argentin de Liverpool, jusque-là discret, a offert aux siens une victoire de prestige (1-0) d’une tête rageuse en seconde période.
Anfield a explosé. Le Real, lui, a concédé sa première défaite de la saison en Ligue des champions, impuissant malgré les efforts de Vinícius et Rodrygo.

Les Reds d’Arne Slot signent un succès fondateur, leur troisième en quatre matches, et recollent à hauteur du Real avec 9 points chacun, mais restent derrière à la différence de buts. Une revanche savoureuse pour un club encore marqué par la déroute de 2022.

Au Parc, Paris s’incline face au Bayern (1-2)

À Paris, la soirée a viré au cauchemar. Devant son public, le PSG a subi la loi d’un Bayern Munich réaliste et agressif, vainqueur 2-1.
Le héros malheureux se nomme Luis Díaz, double buteur (4e, 32e) avant d’être expulsé juste avant la pause pour un tacle violent sur Hakimi. Entre-temps, Dembélé avait quitté ses partenaires, blessé (25e), imité plus tard par Hakimi, en larmes.

Réduit à dix, le Bayern a tenu bon malgré la réduction du score de João Neves (74e). Paris a poussé, sans jamais trouver la faille. Une première défaite dans la compétition pour l’équipe de Luis Enrique, désormais troisième de son groupe derrière les Bavarois.

Résultats de la soirée (4 novembre 2025)

  • Liverpool (ANG) – Real Madrid (ESP) 1-0
    But : Mac Allister (68e)
  • Paris Saint-Germain (FRA) – Bayern Munich (ALL) 1-2
    Buts : João Neves (74e) ; Luis Díaz (4e, 32e)
  • Slavia Prague (RTC) – Arsenal (ANG) 0-3
    Buts : Saka (12e), Trossard (41e), Ødegaard (77e)
  • Napoli (ITA) – Eintracht Francfort (ALL) 0-0
  • Atlético Madrid (ESP) – Union Saint-Gilloise (BEL) 3-1
    Buts : Morata (22e), Griezmann (55e), Lino (84e) ; Lapoussin (62e)
  • Juventus (ITA) – Sporting Portugal (POR) 1-1
    Buts : Vlahović (19e) ; Gyökeres (71e)
  • Tottenham (ANG) – FC Copenhague (DAN) 4-0
    Buts : Son (9e, 58e), Maddison (43e), Johnson (81e)
  • Olympiakos (GRE) – PSV Eindhoven (PBS) 1-1
    Buts : El Arabi (67e) ; Luuk de Jong (89e)
  • Bodo/Glimt (NOR) – AS Monaco (FRA) 0-1
    But : Ben Yedder (76e)

Classements à mi-parcours :

  • Liverpool et Real Madrid : 9 pts chacun
  • Bayern Munich seul en tête de son groupe (10 pts)
  • PSG relégué à la 3ᵉ place
  • Arsenal qualifié presque assuré (12 pts sur 12)
  • Tottenham et Atlético Madrid bien placés pour les 8es.

L’article Soirée noire pour les géants : le Real et le PSG tombent le même soir est apparu en premier sur webdo.

Zohran Mamdani élu maire de New York : le rêve new-yorkais se réinvente

C’est désormais officiel : Zohran Mamdani a remporté la mairie de New York, selon les projections confirmées par l’Associated Press et NBC News. À 34 ans, il devient le premier maire musulman de l’histoire de la ville, marquant un moment charnière dans la vie politique américaine.


Son élection face à l’indépendant Andrew Cuomo ne se résume pas à un simple duel électoral ; elle consacre la montée d’une nouvelle gauche urbaine, plus diverse, plus sociale et profondément ancrée dans les réalités du terrain.

Le visage d’une gauche sociale et inclusive

Fils d’immigrés ougandais d’origine indienne, né à Kampala et élevé dans le Queens, Mamdani incarne l’Amérique des marges qui accède au centre. Membre de l’aile progressiste du Parti démocrate, il s’inscrit dans la continuité du mouvement Democratic Socialists of America (DSA).
Son programme – garderies gratuites, transports en bus gratuits, gel des loyers pour près d’un million de logements régulés – a séduit un électorat jeune, urbain et lassé du pragmatisme tiède de la politique municipale traditionnelle.
Sa victoire confirme une tendance observée depuis plusieurs années : la reconquête du local par une génération de militants issus de la diversité, décidés à transformer les villes en laboratoires sociaux.

Une onde de choc politique nationale

Alors que les démocrates remportent également les gouvernorats du New Jersey et de la Virginie, et que la Californie redessine sa carte électorale pour renforcer leur poids au Congrès, la victoire de Mamdani prend une dimension symbolique : celle d’une gauche américaine qui renaît par les villes.
Elle redessine aussi la carte des identités politiques : un maire musulman, noir et socialiste à la tête de la plus grande métropole américaine — un scénario impensable il y a encore dix ans.

Un signal d’ouverture dans un monde de replis

Dans un climat mondial marqué par la crispation identitaire, l’élection de Mamdani résonne comme un contre-signal : celui d’une société capable de se rassembler autour d’un projet social plutôt qu’autour de peurs culturelles.
« New York redevient un phare de diversité et de solidarité », estime un commentateur du New York Times, rappelant que la dernière victoire symbolique comparable fut celle de David Dinkins, premier maire afro-américain élu en 1989.

Lire aussi:

New York prête à élire son premier maire musulman ?

L’article Zohran Mamdani élu maire de New York : le rêve new-yorkais se réinvente est apparu en premier sur webdo.

New York prête à élire son premier maire musulman ?

À la veille du scrutin municipal, New York retient son souffle. Si les sondages se confirment ce mardi 4 novembre, la métropole américaine pourrait connaître une élection historique : celle de Zohran Mamdani, favori des sondages et en passe de devenir le premier maire musulman, le premier d’origine sud-asiatique, et le premier né en Afrique à diriger la ville.

Une campagne de terrain, ancrée dans les quartiers populaires

Né à Kampala, en Ouganda, et fils du célèbre universitaire Mahmood Mamdani, Zohran Mamdani a grandi dans le Queens avant de se lancer en politique. Élu député de l’État de New York, il a bâti sa campagne sur un engagement sans relâche dans les quartiers populaires : transports gratuits, garde d’enfants universelle, gel des loyers, et fiscalité plus équitable.

« Leave everything out there on the field », a-t-il lancé à ses partisans réunis dans le quartier d’Astoria, les appelant à « tout donner » avant le vote.

Selon la commission électorale, plus de 735 000 électeurs ont déjà voté de manière anticipée — un chiffre quatre fois supérieur à celui de 2021, signe d’une forte mobilisation.

Face à Cuomo et Trump, deux visions de New York

Son principal adversaire, Andrew Cuomo, ancien gouverneur de l’État, se présente en indépendant et a reçu un soutien inattendu : celui de Donald Trump, qui a décrit Mamdani comme un « communiste dangereux ».
Lors des derniers jours de campagne, Donald Trump a envenimé la polémique en accusant Zohran Mamdani “de haïr le peuple juif”, une déclaration qui a suscité de vives réactions jusque dans la communauté juive new-yorkaise.

Ce soutien a renforcé la polarisation d’une campagne déjà tendue. Les électeurs se trouvent désormais face à deux modèles de ville :

  • celui de Cuomo, ancré dans l’ordre établi ;
  • celui de Mamdani, fondé sur la redistribution et la justice sociale.

À cela s’ajoutent les controverses autour d’Andrew Cuomo lui-même, toujours marqué par les accusations de harcèlement sexuel qui ont précipité sa démission du poste de gouverneur en 2021.

Un symbole d’ouverture dans un monde de replis

Si sa victoire se confirme, Mamdani incarnera bien plus qu’une alternance politique. Il symbolisera la réinvention du rêve new-yorkais, où les enfants d’immigrés, longtemps cantonnés à la périphérie sociale et politique, accèdent au sommet du pouvoir municipal.

L’éventuelle victoire de Zohran Mamdani aurait un retentissement bien au-delà des États-Unis. Dans un monde traversé par les crispations identitaires et les replis nationalistes, l’élection d’un maire musulman à New York enverrait un signal d’ouverture et de confiance dans la diversité.
Un tournant historique — peut-être le plus symbolique pour la ville depuis l’élection de David Dinkins, premier maire afro-américain, en 1989.

Lire aussi:

Trump, Mamdani, Musk : La citoyenneté comme arme politique

L’article New York prête à élire son premier maire musulman ? est apparu en premier sur webdo.

À Gabès, l’innovation agricole face à une mer empoisonnée

Une première édition sous un ciel gris

Initialement prévue en octobre, la première édition du salon Innov Agri Water Expo 2025 se tiendra finalement du 12 au 15 novembre à Gabès, selon la Radio Nationale Tunisienne.
Organisé par ART Event en partenariat avec l’Union régionale des agriculteurs, l’événement doit réunir chercheurs, ingénieurs et entreprises autour des technologies agricoles et hydriques.
Un pari ambitieux pour une région longtemps marquée par la pollution industrielle, qui cherche aujourd’hui à se réinventer sous le signe de la durabilité.

La mer comme rappel

Gabès reste, plus qu’aucune autre ville tunisienne, le symbole d’un développement à double tranchant.
Les fumées du Groupe chimique tunisien enveloppent encore la baie ; les rejets de phosphogypse couvrent les rivages d’une poussière grise.
Le 1ᵉʳ octobre 2025, Kaïs Saïed avait dénoncé un « assassinat de l’environnement », évoquant une situation « criminelle » qui se prolonge depuis des décennies.
Dans les quartiers côtiers, l’expression n’a rien d’excessif : les habitants parlent d’une mer sans poissons et d’un air saturé de soufre.

L’écologie comme promesse

C’est dans ce décor qu’arrive le salon Innov Agri Water Expo.
Sur les affiches : capteurs intelligents, irrigation solaire, recyclage des eaux usées.
Dans les rues : une colère ancienne, mêlée de curiosité.
Beaucoup redoutent un exercice de communication verte.
D’autres veulent croire qu’à Gabès, l’innovation pourrait devenir un début de réparation.

Lire aussi

L’article À Gabès, l’innovation agricole face à une mer empoisonnée est apparu en premier sur webdo.

Ligue des Champions CAF : L’Espérance de Tunis hérite d’un groupe relevé

Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions d’Afrique, effectué lundi à Johannesburg, a placé l’Espérance sportive de Tunis dans un groupe D particulièrement compétitif, aux côtés du Simba SC (Tanzanie), du Petro Atlético (Angola) et du Stade Malien (Mali).

Un groupe aux allures de défi

Les “Sang et Or” devront affronter trois adversaires redoutables :

  • Simba SC, habitué des joutes africaines et soutenu par un public impressionnant à Dar es Salaam,
  • Petro Atlético, demi-finaliste en 2022 et solide représentant angolais,
  • Stade Malien, champion du Mali, réputé pour sa rigueur tactique.

L’Espérance débutera sa campagne à Radès face au Stade Malien les 21 ou 22 novembre 2025, avant un premier déplacement périlleux à Luanda une semaine plus tard.

Calendrier complet des matchs de l’Espérance

JournéeDateLieuMatch
1ʳᵉ21-22 nov. 2025RadèsEspérance ST – Stade Malien
2ᵉ28-29 nov. 2025LuandaPetro Atlético – Espérance ST
3ᵉ23-24 janv. 2026RadèsEspérance ST – Simba SC
4ᵉ30-31 janv. 2026Dar es SalaamSimba SC – Espérance ST
5ᵉ6-7 fév. 2026BamakoStade Malien – Espérance ST
6ᵉ13-14 fév. 2026RadèsEspérance ST – Petro Atlético

Les autres groupes

  • Groupe A : RS Berkane (MAR), Pyramids FC (EGY), Rivers United (NGR), Power Dynamos (ZAM)
  • Groupe B : Al Ahly (EGY), Young Africans (TAN), AS FAR (MAR), JS Kabylie (ALG)
  • Groupe C : Mamelodi Sundowns (AFS), Al-Hilal (SOU), MC Alger (ALG), FC Saint Eloi Lupopo (RDC)

Lire aussi:

CAF : Amende salée pour l’Espérance

L’article Ligue des Champions CAF : L’Espérance de Tunis hérite d’un groupe relevé est apparu en premier sur webdo.

En Tunisie, “deux fois punies” : quand la maladie conduit à l’abandon conjugal

En Tunisie, près de 12 % des femmes atteintes d’un cancer ont été confrontées au divorce en 2024, selon les données récentes de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT).
Ce chiffre, apparu publiquement fin octobre 2025, a été confirmé par Radhia Jerbi, présidente de l’UNFT, qui dénonce une « mentalité machiste » réduisant la femme à son corps et ignorant sa dignité humaine.

Dans une déclaration diffusée ce week-end par l’agence TAP, Radhia Jerbi a dénoncé la persistance d’une « mentalité machiste » qui réduit la femme à son apparence physique et nie sa dignité.
Elle a alerté sur la multiplication des divorces pour préjudice déposés par des maris contre leurs épouses atteintes d’un cancer, parlant d’une société où la maladie féminine reste perçue comme une faiblesse coupable.

« Ces femmes subissent une double peine : celle de la maladie et celle de l’abandon conjugal », a-t-elle déploré.

Le cancer n’est pas un motif légal de séparation

Sur le plan juridique, Jerbi rappelle que le divorce pour préjudice lié à une maladie grave reste soumis à l’appréciation du juge.
Mais selon un revirement de la Cour de cassation, si l’épouse ignorait sa maladie avant le mariage, le cancer ne peut être considéré comme un motif de divorce.
« Le mari est tenu d’assister et de soutenir son épouse malade, conformément aux devoirs conjugaux prévus par l’article 23 du Code du statut personnel », précise-t-elle.
Autrement dit, le cancer ne saurait être assimilé à une faute, ni légale ni morale.

Les témoignages recueillis par l’UNFT illustrent cette dérive.
Lors d’une table ronde intitulée « Les répercussions du cancer sur les relations conjugales », Arbia Lahmar, spécialiste sociale du centre d’écoute de l’Union, a raconté le parcours de plusieurs femmes confrontées à la fuite ou au rejet de leur mari :
refus de la mastectomie, départ du domicile conjugal, pressions pour signer un divorce à l’amiable, voire accusations d’incapacité conjugale.

Beaucoup de patientes, ébranlées par la perte de cheveux ou l’ablation d’un sein, finissent par accepter la rupture sous pression, convaincues à tort d’avoir failli.

Appel à la solidarité et à la réforme

Face à ce constat, Radhia Jerbi plaide pour un encadrement juridique renforcé et une sensibilisation nationale sur le devoir de solidarité conjugale.
Elle appelle les magistrats, médecins et associations à travailler ensemble pour protéger les femmes malades contre les abus du divorce.

« Le cancer peut frapper tout être humain. Il ne doit jamais servir de prétexte pour détruire une famille »,
a insisté la présidente de l’UNFT.

Une campagne nationale de sensibilisation est en préparation, visant à rappeler que l’amour et la responsabilité ne s’arrêtent pas au seuil de la maladie.

Un phénomène universel, mais des femmes toujours plus seules

Cette réalité ne se limite pas à la Tunisie.
Partout dans le monde, les femmes atteintes d’un cancer sont plus exposées à l’abandon conjugal que les hommes.
Les associations tunisiennes, tout comme les études menées en Europe et aux États-Unis, montrent que les maris quittent quatre fois plus souvent leurs épouses malades que l’inverse.
Une recherche publiée dans la revue Cancer a révélé que 21 % des femmes diagnostiquées ont été laissées par leur conjoint, contre 3 % seulement des hommes.
En Tunisie, les témoignages recueillis par les centres d’écoute de l’UNFT et de l’Institut Salah Azaïz confirment cette tendance : les femmes malades sont abandonnées là où les hommes sont soutenus.

Lire aussi:

En 2040, la Tunisie enregistrera plus de 40 mille cas de cancers

Un vaccin contre la COVID pourrait aider à combattre le cancer : une piste médicale révolutionnaire

L’article En Tunisie, “deux fois punies” : quand la maladie conduit à l’abandon conjugal est apparu en premier sur webdo.

Trump et Maduro : le retour du spectre américain en Amérique latine

Alors que Donald Trump menace Nicolás Maduro tout en niant vouloir « faire la guerre » au Venezuela, la région s’enflamme. D’un bout à l’autre du continent, le souvenir du « big stick » américain refait surface. Les chancelleries sud-américaines oscillent entre condamnation prudente et silence calculé, craignant le retour à une ère d’ingérence assumée.

Le Venezuela dans le viseur

Dans une interview diffusée par CBS, Trump a laissé entendre que « les jours de Maduro sont comptés ». Quelques heures plus tard, le Pentagone confirmait la présence accrue d’unités navales américaines dans les Caraïbes, sous prétexte d’une vaste opération antidrogue.
Mais pour Caracas, l’explication ne trompe personne. « Washington cherche à imposer un changement de régime pour mettre la main sur nos ressources pétrolières », a répliqué Maduro, qui fait face à une série de frappes américaines sur des embarcations présumées de trafiquants — des attaques dénoncées par l’ONU comme des « exécutions extrajudiciaires ».

Une région divisée, mais méfiante

La réaction régionale est loin d’être uniforme.

  • Au Brésil, Lula da Silva a critiqué « toute forme d’intervention étrangère en Amérique latine », appelant au respect du droit international.
  • En Colombie, le gouvernement reste discret mais inquiet : un conflit frontal à sa frontière risquerait de déstabiliser toute la région andine.
  • Au Mexique, le président López Obrador a rappelé que « les nations doivent résoudre leurs crises sans canonnières étrangères ».
    Même les alliés les plus proches des États-Unis, comme le Chili ou le Pérou, redoutent un engrenage incontrôlable.

La doctrine Monroe ressuscitée

Derrière cette montée de tension plane l’ombre d’un vieux principe : la doctrine Monroe, cette logique selon laquelle « l’Amérique aux Américains » justifiait jadis les interventions de Washington à Panama, au Nicaragua ou au Chili.
Les analystes latino-américains voient dans la posture de Trump une réédition du paternalisme sécuritaire des années 80, maquillé cette fois sous le label de « lutte contre le narco-terrorisme ».

« Les États-Unis utilisent le prétexte de la drogue comme ils utilisaient hier celui du communisme », résume un éditorialiste d’El Tiempo (Bogotá).

Trump a beau affirmer « ne rien prévoir » contre Caracas, ses mots résonnent comme une mise en garde. Des sources militaires américaines ont évoqué des « scénarios de frappes limitées » contre des sites stratégiques vénézuéliens, tandis que la CIA intensifie ses opérations de renseignement dans la région.
À Caracas, l’armée reste en alerte maximale. Les médias d’État diffusent en boucle des images de manœuvres anti-aériennes, martelant le mot d’ordre : “Souveraineté ou mort.”

L’or noir, arrière-plan du bras de fer

Derrière la façade diplomatique se profile un enjeu majeur : le pétrole. Le Venezuela détient les plus vastes réserves mondiales, convoitées depuis toujours.
Alors que les marchés pétroliers se tendent, tout coup porté à Caracas résonne sur les bourses mondiales.

« Le pétrole reste la clé du conflit : qui contrôle Caracas contrôle une part de la géopolitique énergétique mondiale », analyse le politologue argentin Esteban Paez.

Lire aussi:

Venezuela – L’ombre d’une intervention américaine : Washington envoie un porte-avions dans les Caraïbes

L’article Trump et Maduro : le retour du spectre américain en Amérique latine est apparu en premier sur webdo.

Ridha Charfeddine : la Cour d’appel confirme la peine de trois ans de prison et une amende de 72 millions de dinars

La 36ᵉ Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière près la Cour d’appel de Tunis a confirmé, ce dimanche 2 novembre 2025, le jugement rendu en première instance à l’encontre de l’homme d’affaires et ancien député Ridha Charfeddine, rapporte Mosaique FM.

La cour a ainsi entériné la condamnation de trois ans de prison et une amende estimée à 72 millions de dinars pour des faits liés à la constitution d’avoirs à l’étranger sans l’autorisation de la Banque centrale de Tunisie.
La décision intervient dans le cadre d’un dossier instruit par le pôle judiciaire économique et financier, qui avait auparavant émis un mandat de dépôt à l’encontre de l’homme d’affaires.

Un dossier emblématique de blanchiment et de biens à l’étranger

L’affaire concerne la détention de fonds et de biens à l’extérieur du pays sans déclaration préalable à la BCT, une infraction passible de peines de prison et d’amendes lourdes selon la législation tunisienne.
Ridha Charfeddine, également fondateur du groupe pharmaceutique UNICIA et ancien président de l’Étoile sportive du Sahel, avait nié les accusations, affirmant que ses opérations relevaient d’activités commerciales légales.

D’autres affaires en cours

Parallèlement, une autre affaire de blanchiment d’argent, d’infractions fiscales et bancaires impliquant Ridha Charfeddine, son frère et d’autres prévenus, a été examinée le 29 septembre 2025 par la chambre criminelle spécialisée du tribunal de première instance de Tunis.
Lors de cette audience, le prévenu avait demandé le report du procès pour pouvoir désigner un avocat. La chambre avait accédé à cette demande et fixé la prochaine audience à novembre 2025.

Ridha Charfeddine, figure controversée du monde économique et sportif tunisien, est déjà condamné à 16 ans de prison dans le cadre du dossier dit de la conspiration contre la sûreté de l’État.
Il fait aujourd’hui face à plusieurs procédures pour corruption financière, blanchiment d’argent et infractions bancaires, marquant l’un des volets les plus lourds de la lutte actuelle contre la délinquance économique en Tunisie.

Lire aussi:

Tunisie – Affaire du complot : la liste complète des 37 condamnés publiée

L’article Ridha Charfeddine : la Cour d’appel confirme la peine de trois ans de prison et une amende de 72 millions de dinars est apparu en premier sur webdo.

Institut Hédi Raïs : l’intelligence artificielle au service de la vue, la colère en ligne de mire

À Tunis, l’Institut Hédi Raïs, référence nationale en ophtalmologie, devient le théâtre d’un double récit : celui de la modernisation technologique et du malaise social.

La lumière et l’ombre

Le 1er novembre 2025, le ministère de la Santé a célébré la 11ᵉ journée scientifique de l’Institut Hédi Raïs d’ophtalmologie.
Devant un parterre de praticiens, le ministre Mustapha Ferjani s’est félicité de « l’alliance entre science et humanité », annonçant le lancement d’un programme d’intelligence artificielle pour la photographie de la rétine, destiné à rapprocher les services médicaux des régions intérieures.

« Nous travaillons à mettre la technologie au service de la santé et de l’équité territoriale », a-t-il déclaré.
« L’Institut Hédi Raïs reste une école de la science et de l’espoir, où les yeux s’éclairent et les cœurs battent pour une meilleure santé. »

Une communication limpide, presque poétique.
Mais, à quelques jours d’intervalle, un autre message — bien moins apaisé — a jailli des mêmes murs.

L’autre visage de l’Institut

Le 28 octobre, la Fédération générale de la santé, relevant de l’UGTT, publie un communiqué alarmant.
Elle y dénonce une « détérioration grave du climat social » et un « resserrement systématique du travail syndical ».
En cause : la fermeture du siège du syndicat de base de l’Institut Hédi Raïs et la mutation de son secrétaire général, Noufel Rahim, vers la direction régionale de la santé de Tunis — une décision signée par le ministre, justifiée par la « nécessité de service ».

Pour la centrale syndicale, il s’agit d’une « mesure arbitraire et d’une attaque frontale contre le droit syndical ».
Le communiqué avertit :

« Ces pratiques constituent un précédent dangereux et un ciblage méthodique des syndicalistes. »
« Nous appelons à la réouverture immédiate du siège syndical et à l’annulation de la mutation, faute de quoi la mobilisation pourrait s’élargir jusqu’à la grève générale. »

Ainsi, le même institut cité comme modèle de modernité devient, dans le même temps, symbole d’un malaise social profond.

Le paradoxe du progrès

D’un côté, le ministère érige l’innovation technologique en remède aux fractures territoriales.
De l’autre, les soignants dénoncent une fracture plus intime : celle du dialogue rompu.
Ce contraste illustre une tendance plus large dans le système de santé tunisien :
la modernisation des infrastructures avance plus vite que l’amélioration des conditions humaines.

À Hédi Raïs, on expérimente l’intelligence artificielle pour mieux voir.
Mais, pour beaucoup de personnels, c’est le regard sur le travail qui s’aveugle.

Lire aussi:

Tunisie : inauguration du premier service public africain dédié aux tumeurs oculaires

L’UGTT dénonce des agressions répétées contre ses structures syndicales

L’article Institut Hédi Raïs : l’intelligence artificielle au service de la vue, la colère en ligne de mire est apparu en premier sur webdo.

Tunisie Telecom : le câble Medusa touche terre à Bizerte — la Tunisie branche son futur numérique

L’atterrissement du câble sous-marin Medusa sur les côtes de Bizerte marque, en ce 1er novembre 2025, une étape décisive pour la connectivité tunisienne. Avec cette infrastructure stratégique reliant l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, Tunisie Telecom ancre la Tunisie au cœur du réseau mondial des données.

Une artère numérique entre Bizerte et Marseille

D’une longueur totale de 8 700 km, le câble Medusa, porté par AFR-IX Telecom avec le soutien de l’Union européenne, relie onze pays du pourtour méditerranéen, de la Tunisie au Portugal, en passant par la France, l’Italie, la Grèce, Chypre, le Maroc, l’Algérie, la Libye et l’Égypte.
La paire de fibres optiques de Tunisie Telecom — 1 000 km entre Bizerte et Marseille — offre une capacité de 22 térabits par seconde, multipliant par huit la bande passante internationale du pays.

Ce saut technologique ouvre une nouvelle ère pour la souveraineté numérique tunisienne.
La Tunisie renforce non seulement la sécurité de ses échanges de données, mais aussi la résilience de son réseau et son accès à des routes internationales redondantes.
Les bénéfices attendus sont multiples : réduction de la latence, meilleure qualité de service, et accélération de la transformation numérique dans les domaines du cloud, des data centers, de l’intelligence artificielle et des e-services publics.

Une vision stratégique partagée

« Grâce à Medusa, nous multiplions par huit notre capacité internationale, renforçant ainsi la fiabilité et la sécurité de nos échanges de données », a déclaré Lassâad Ben Dhiab, PDG de Tunisie Telecom.
« Ce câble constitue une colonne vertébrale essentielle pour soutenir la montée en puissance du cloud et de l’intelligence artificielle. Il positionne la Tunisie comme un hub régional incontournable de la connectivité. »

De son côté, Norman Albi, CEO de Medusa, a salué « un partenariat qui concrétise la vision d’une Méditerranée plus connectée et compétitive », et qui jette « les bases d’une croissance durable et inclusive ».
Ce partenariat incarne l’esprit d’une coopération euro-méditerranéenne où la technologie devient levier d’intégration, d’innovation et de souveraineté régionale.

Avec Medusa, Tunisie Telecom consolide son statut d’acteur clé de la connectivité en Afrique du Nord.
Déjà propriétaire des câbles Hannibal et SEA-ME-WE 4, l’opérateur historique confirme sa mission : connecter la Tunisie au monde avec excellence, sécurité et innovation.

Lire aussi:

Tunisie Telecom intègre le réseau Medusa, le plus vaste système de câble sous-marin en Méditerranée

L’article Tunisie Telecom : le câble Medusa touche terre à Bizerte — la Tunisie branche son futur numérique est apparu en premier sur webdo.

L’avocat Ahmed Souab condamné à cinq ans de prison ferme

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a condamné, ce vendredi 31 octobre 2025, l’avocat Ahmed Souab à cinq ans de prison ferme et à trois ans de surveillance administrative.

Cette décision fait suite au renvoi ordonné par la chambre d’accusation spécialisée auprès de la Cour d’appel de Tunis, qui avait estimé qu’il y avait lieu de traduire Ahmed Souab devant la juridiction criminelle.
L’ancien magistrat est poursuivi pour des déclarations jugées offensantes envers la chambre criminelle chargée du dossier de la “conspiration contre la sûreté de l’État n°1”, une affaire hautement sensible dans le climat politique actuel.

Une audience expéditive

L’audience, tenue la veille au tribunal de première instance de Tunis, n’avait duré que sept minutes.
Ahmed Souab avait refusé de comparaître, dénonçant la procédure et contestant la compétence de la juridiction.
Aucune plaidoirie n’avait été présentée, et la cour avait immédiatement décidé de mettre le dossier en délibéré avant de prononcer le verdict ce vendredi.

La condamnation de l’ancien juge suscite de vives réactions dans les milieux judiciaires et politiques.
Certains dénoncent une décision qui porte atteinte à la liberté d’expression et à l’indépendance du barreau, tandis que d’autres estiment qu’elle réaffirme l’autorité des institutions judiciaires face à des prises de position jugées excessives.

Figure critique du pouvoir exécutif, Ahmed Souab devient l’un des premiers avocats condamnés par une chambre spécialisée en affaires de terrorisme.
Ce verdict, qui pourrait encore faire l’objet d’un appel, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre magistrats, avocats et pouvoir politique, où la justice apparaît plus que jamais au cœur du débat public.

Lire aussi:

Samir Dilou, l’audience s’est déroulée dans des conditions jugées «surréalistes»

L’article L’avocat Ahmed Souab condamné à cinq ans de prison ferme est apparu en premier sur webdo.

États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales

Après des « discussions incroyables » entre Donald Trump et Xi Jinping, Washington et Pékin annoncent un accord d’un an sur les tarifs, les terres rares et la lutte contre le fentanyl. Une trêve stratégique aux effets bien au-delà des deux puissances.

Une trêve au goût de revanche

Donald Trump a affirmé qu’un « accord d’un an » avait été trouvé avec Xi Jinping, à l’issue de pourparlers qu’il a qualifiés d’« incroyables ». L’accord prévoit une réduction partielle des droits de douane américains sur les importations chinoises, en contrepartie d’engagements de Pékin sur trois volets : la coopération contre le fentanyl, la reprise des achats de soja américain, et le maintien des exportations de terres rares.

Ce compromis marque une accalmie dans la confrontation commerciale qui oppose les deux puissances depuis 2018. Mais, comme le rappellent plusieurs analystes, il s’agit d’une pause tactique plutôt qu’un apaisement durable.

Le fentanyl, nouveau levier diplomatique

Le volet le plus inattendu de ce deal concerne la lutte contre le trafic de fentanyl, cet opioïde de synthèse à l’origine de dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis.

La Chine, souvent accusée par Washington de tolérer l’exportation de précurseurs chimiques, s’est engagée à renforcer le contrôle de ses usines et à coopérer plus étroitement avec les agences américaines. En échange, les États-Unis ont réduit les droits de douane sur certains produits chimiques et pharmaceutiques.

Pour les observateurs, cette concession illustre la dimension hautement transactionnelle du « deal Trump » : une diplomatie du troc, où la santé publique devient une monnaie d’échange.

L’Asie du Sud-Est : stabilisation des flux industriels

En Asie, cet apaisement réduit temporairement la pression sur les chaînes d’approvisionnement.
Le Vietnam, la Thaïlande ou la Malaisie, qui avaient profité de la guerre commerciale pour attirer des relocalisations, risquent de voir ce mouvement ralentir.
Des entreprises comme Samsung, Foxconn ou Toyota, déjà implantées dans ces pays, pourraient reporter leurs plans de délocalisation hors de Chine, estimant le climat plus prévisible.

En revanche, l’Inde pourrait tirer parti de cette trêve pour accélérer ses négociations commerciales bilatérales avec les deux géants.
New Delhi se présente désormais comme la « troisième voie » industrielle, prête à absorber la relocalisation partielle d’usines électroniques et pharmaceutiques.

L’Amérique latine : entre soulagement et perte de terrain

La reprise par la Chine des achats de soja américain bouleverse les équilibres agricoles.
Le Brésil, premier exportateur vers Pékin depuis 2018, voit sa part de marché menacée.
Les fermiers argentins et paraguayens s’inquiètent également d’une baisse de la demande, ce qui pourrait freiner leurs revenus agricoles et donc la reprise post-crise.

En revanche, les prix mondiaux des céréales pourraient remonter, profitant à des pays africains producteurs (comme le Nigeria ou l’Éthiopie) — mais au détriment des importateurs nets.

L’Europe : une respiration stratégique

Les industriels européens, notamment allemands et français, bénéficient d’un climat commercial moins tendu.
Les fabricants d’automobiles, de batteries et de technologies vertes dépendants des terres rares chinoises voient leurs coûts se stabiliser.
Mais cette accalmie ne règle rien : l’Union européenne reste écartée du jeu diplomatique direct, observant un bilatéralisme agressif où Trump et Xi redéfinissent seuls les règles.

Les investisseurs européens, eux, y voient une fenêtre d’investissement plus sûre à court terme, surtout dans les technologies de transition énergétique.

L’Afrique et la Tunisie : entre opportunité et marginalisation

Pour les pays africains, la détente sino-américaine est ambivalente.
Elle stabilise les prix des matières premières (cuivre, cobalt, lithium), mais réduit la demande de diversification que provoquait la guerre commerciale.
Autrement dit, les États-Unis et la Chine préférant commercer entre eux, les exportateurs africains redeviennent périphériques.

En Tunisie, l’effet est plus symbolique qu’économique :

  • une stabilité des cours mondiaux pourrait alléger les coûts d’importation énergétique,
  • mais le ralentissement des relocalisations industrielles hors Asie limite les perspectives de coopération technologique ou de sous-traitance électronique.

Cependant, si la Chine décide d’étendre son “soft power économique” pour compenser les tarifs américains, le Maghreb pourrait redevenir une base logistique d’accès à l’Europe.

Les marchés mondiaux : un répit fragile

Les marchés ont accueilli cette trêve avec soulagement.
Les indices asiatiques ont progressé, les cours du pétrole sont restés stables, et le dollar s’est légèrement renforcé.
Mais cette confiance est à durée déterminée : l’accord expire dans un an et ne prévoit aucun mécanisme de prolongation automatique.

Les économistes y voient un « signal d’apaisement » plutôt qu’un changement structurel.
L’économie mondiale reste prise entre deux feux : la tentation de la détente et la logique de confrontation technologique.

Lire aussi:

Trump porte les droits de douane sur les produits chinois à un niveau record de 145%

Face à Trump, la Chine déploie une nouvelle arme sur TikTok

L’article États-Unis – Chine : Un armistice commercial aux répercussions mondiales est apparu en premier sur webdo.

Affaire Harouni et Frikha : la justice rejette les demandes de libération

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis a décidé de rejeter les demandes de libération déposées par le dirigeant du mouvement Ennahdha et ancien ministre des Transports Abdelkrim Harouni, par l’homme d’affaires Mohamed Frikha, ainsi que par deux cadres d’une société pétrolière publique.
Le tribunal a également reporté leur procès au mois de novembre prochain, selon des sources judiciaires concordantes, rapporte Mosaique Fm.

Des transactions suspectes entre une société privée et une entreprise publique

Les quatre prévenus sont poursuivis dans une affaire de corruption financière liée à des opérations commerciales entre une société dirigée par Mohamed Frikha et une entreprise publique opérant dans le secteur pétrolier.
Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités dans la gestion de contrats et des avantages injustifiés obtenus au détriment de l’État.

Dans une précédente décision, la chambre d’accusation du tribunal d’appel de Tunis avait ordonné le renvoi du dossier devant la juridiction spécialisée, estimant que les éléments du dossier relevaient de la compétence du pôle judiciaire financier.
Les prévenus, déjà placés en état de détention, resteront incarcérés jusqu’à la prochaine audience.

Mohamed Frikha, fondateur de Syphax Airlines et ancien député, fait déjà face à plusieurs procédures judiciaires pour soupçons de corruption.
Abdelkrim Harouni, figure de premier plan du mouvement Ennahdha et ex-ministre, est pour sa part visé par plusieurs enquêtes distinctes dans des affaires de gestion publique.

Lire aussi:

Tunisie – Justice : Du nouveau dans l’affaire Mohamed Frikha

Tunisie : Détention prolongée pour Abdelkrim Harouni et Mohamed Frikha

L’article Affaire Harouni et Frikha : la justice rejette les demandes de libération est apparu en premier sur webdo.

Le Nobel nigérian Wole Soyinka banni des États-Unis pour ses mots contre Trump

Le lauréat nigérian du prix Nobel de littérature, Wole Soyinka, a révélé mardi que son visa américain non-résident avait été révoqué, quelques semaines après avoir comparé Donald Trump à Idi Amin, l’ex-dictateur ougandais.

Âgé de 91 ans, Soyinka — premier Africain à recevoir le Nobel de littérature en 1986 — a expliqué devant la presse qu’il ne s’agissait pas, selon lui, d’une décision personnelle, mais plutôt du reflet des politiques migratoires américaines.
« Ce n’est pas à propos de moi, a-t-il déclaré. Mais un principe est en jeu : les êtres humains méritent d’être traités avec décence, où qu’ils soient. »

Une vieille histoire d’amour contrariée avec l’Amérique

L’écrivain, qui a longtemps enseigné aux États-Unis et possédé une carte verte, a plaisanté en affirmant que celle-ci avait « eu un accident » il y a huit ans, « en tombant entre une paire de ciseaux ». En 2017, il avait publiquement détruit sa carte verte pour protester contre l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Selon la lettre qu’il a reçue, la révocation de son visa serait due au fait que « des informations supplémentaires sont devenues disponibles après son émission », sans plus de précisions.

Soyinka pense toutefois que la véritable raison pourrait être sa récente déclaration assimilant Trump à “une version blanche d’Idi Amin”, remarque qui aurait pu déplaire à Washington.

L’ambassade américaine à Lagos a renvoyé toutes les questions vers le département d’État à Washington, qui n’a pas réagi immédiatement.
Non sans ironie, Soyinka a qualifié cette lettre de « déclaration d’amour » et a assuré qu’il ne demanderait plus jamais de visa.
« Je suis évidemment banni des États-Unis, a-t-il lancé. Si vous voulez me voir, vous savez où me trouver.»

Lire aussi:

Nobel de la paix : Le rêve trumpien s’effondre !

L’article Le Nobel nigérian Wole Soyinka banni des États-Unis pour ses mots contre Trump est apparu en premier sur webdo.

Tunisie – Drogue cachée dans des bouteilles d’oxygène : un réseau international démantelé

La Garde nationale a déjoué un trafic inédit : de la cocaïne et des psychotropes dissimulés dans des bouteilles d’oxygène à bord d’ambulances étrangères.

La scène pourrait sembler tirée d’un polar. Des ambulances étrangères sillonnant discrètement le sud tunisien, des bouteilles d’oxygène hermétiquement scellées et, à l’intérieur, non pas de l’air vital, mais des comprimés psychotropes et de la cocaïne.

La Garde nationale vient de mettre fin à un trafic d’un genre inédit, révélant l’inventivité inquiétante des réseaux de narcotrafic transfrontaliers.

Une logistique médicale détournée

L’opération, menée par la brigade centrale de lutte contre les stupéfiants de Ben Arous en coordination avec l’unité frontalière terrestre de Médenine, a permis de saisir près de 92 000 comprimés de Pregabalin – un médicament détourné de son usage thérapeutique – et un kilogramme de cocaïne.

Le tout était dissimulé dans des bouteilles d’oxygène destinées à des ambulances de transport sanitaire international, un camouflage quasi indétectable sans inspection minutieuse.

Dix personnes ont été arrêtées, dont six ressortissants étrangers, confirmant l’ampleur internationale du réseau. Les parquets de Ben Arous et de Médenine ont ordonné leur mise en détention et l’ouverture d’une enquête conjointe.

Des frontières poreuses, des trafics inventifs

Ce coup de filet révèle la sophistication croissante des filières de contrebande qui exploitent la position du sud tunisien comme zone de passage entre l’Afrique du Nord et l’Europe.

Selon des sources sécuritaires, le matériel saisi provenait de l’étranger, laissant supposer un acheminement via les zones frontalières du sud tunisien, sans qu’un lien précis n’ait été confirmé.

Sous couvert d’activités humanitaires ou médicales, certains trafiquants utilisent des véhicules sanitaires et des itinéraires transfrontaliers pour contourner les contrôles douaniers.

Cette affaire illustre les limites de la coopération sécuritaire régionale face à des réseaux de plus en plus professionnels.

Lire aussi:

Tunisie : Démantèlement d’un réseau international de drogue

L’article Tunisie – Drogue cachée dans des bouteilles d’oxygène : un réseau international démantelé est apparu en premier sur webdo.

❌