L’Espérance doit sa victoire au talent de Youssef Belaïli, mais aussi au reste des joueurs qui se sont surpassés malgré la fatigue. Le bloc équipe était compact.

La Presse — « Franchement, nous n’avons pas fait le match qu’il fallait faire. Malgré cela nous avons gagné», a reconnu Maher Kanzari qui se montre explicite : “Le match ne pouvait qu’être difficile.

Nous avons affronté le CSS, alors qu’il cumule des résultats positifs. Quand on affronte le CSS au Mhiri, on a plus de risque de perdre que de gagner”.

Le coach “sang et or” est revenu sur les raisons qui ont poussé ses joueurs à ne pas sortir le match qu’il fallait: “Les conditions étaient pourtant bonnes.

La pelouse est en bon état. Nous n’étions pas bien pour diverses raisons. Il y a peut-être le cumul des matchs.

Nous ne pouvons qu’être contents. C’est une bonne chose d’être rentré avec les trois points de la victoire contre un adversaire très bien en place, une grande équipe, et c’est tant mieux pour nous”. 

Avec trois défenseurs dans l’axe…

Tout au long de la première mi-temps, les trois lignes étaient espacées et il a fallu tout le bon sens d’Onuche Ogbelu et sa puissance pour maintenir un certain équilibre.

Pour l’aider dans sa tâche, Maher Kanzari a incorporé Abdramane Konaté à la mi-temps. Puis, à l’heure de jeu, Jelassi a été remplacé par Guenichi qui a renforcé la charnière centrale pour que l’équipe évolue désormais avec trois axiaux: Guenichi, Ben Hmida et Meriah.

Et, à vrai dire, ce n’est pas la première fois que le coach “sang et or” opte pour ce schéma tactique en cours de jeu et il s’en explique : “Ce n’est pas la première fois que j’opte pour ce choix tactique. Je l’ai fait précédemment dans deux matchs au moins.

Il fallait procéder par un petit changement dans le placement des joueurs sur le terrain en alignant trois joueurs dans l’axe, ce qui permet de maintenir un certain équilibre défensif, mais aussi offensif. Belaili s’est fatigué vers la fin.

Jabri a terminé en encaissant plusieurs coups et n’était donc pas au meilleur de sa forme. Et, à vrai dire, la blessure de Florian Danho, contractée au début du match, a chambardé nos plans.

Nous n’avons donc pas pu exploiter les changements opérés comme nous l’escomptions“.  Bref, les “Sang et or” ont ramené trois points précieux de Sfax, alors qu’ils n’ont pas livré une bonne copie.

Une victoire qu’ils doivent au talent de Youssef Belaïli et à leur détermination à gagner à tout prix. Cela dit, des améliorations sont à entreprendre en prévision de la Ligue des champions.

A noter, enfin, que Florian Danho s’en est sorti avec 8 points de suture. 

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Provoquant un penalty avant de redonner l’avantage, deux minutes à peine après le but d’égalisation, Youssef Belaïli, le joueur par qui le danger arrive, n’a pas laissé de choix aux Sfaxiens qui n’ont toutefois pas démérité.

La Presse — Le classico qui a opposé hier après-midi au Mhiri le Club Sportif Sfaxien à l’Espérance de Tunis a tenu ses promesses, particulièrement durant sa première mi-temps, en termes d’engagement, de qualité de jeu, mais aussi de suspense.

Sans round d’observation, les Sfaxiens sont entrés dans le vif du sujet en optant pour l’attaque à outrance, réussissant à créer le danger dès les toutes premières minutes de la rencontre : la puissante frappe de Trabelsi est repoussée par Ben Saïd (6’).

Cinq minutes plus tard, encore une action sfaxienne dangereuse: centrage de Maaloul pour Ogbole dont la reprise de la tête s’écrase sur la transversale (11’).

Et alors qu’ils cherchaient à contenir le jeu offensif de leur hôte, les “Sang et Or” étaient forcés de se séparer de leur avant-centre Florian Danho, sorti sur blessure à la 18’ et remplacé par Achref Jabri. 

Tout indiquait donc que les Espérantistes étaient mal partis. Sauf que la donne a changé en leur faveur lorsque Youssef Belaïli obtient un penalty après avoir été agressé de la main par Kévin Mundeko en pleine surface de réparation au moment de couper la trajectoire de la balle.

Un penalty confirmé après recours à la VAR et transformé par Hamza Jelassi (27’).

A partir de ce moment, les débats sont devenus équilibrés. A la 30’, le puissant tir de Jabri est dévié en corner.

Les Sfaxiens répliquent quatre minutes plus tard : le tir sur coup franc direct de Maaloul frôle la transversale (34’). 

Cherchant à tout prix le but d’égalisation, les camarades d’Ali Maaloul allaient obtenir gain de cause lorsque Ogbole pousse Jelassi à commettre l’irréparable.

Un penalty accordé à Ogbole et transformé par Hichem Baccar (43’).

Et ce n’est pas fini. La donne va encore changer à l’ultime minute de la période initiale : corner tiré par Kouceila Boualia et Youssef Belaïli reprend directement de la tête dans les filets (45’).

Tout est dit…

Au final, tout est dit durant cette première mi-temps. Une période initiale durant laquelle Youssef Belaïli a fait la différence en provoquant d’abord un penalty avant de donner de nouveau l’avantage aux siens en à peine deux minutes.

Un avantage au score significatif puisqu’il aura un impact sur la suite des débats. En deuxième mi-temps, les “Sang et Or” ont pris tout leur temps pour préserver leur ascendant, se permettant le luxe de tourner leur effectif.

Belaïli a failli même enfoncer le clou, sauf que son puissant coup franc direct tiré de loin est dévié en corner par Dahmen (50’). 

Les Sfaxiens ont tenté de revenir dans le match, mais ils ont manqué de percussion, à l’instar de Trabelsi qui obtient un coup franc à la limite des 16 mètres après avoir été fauché par Tka.

Le tir sur coup franc direct de Maaaloul est dégagé par Ben Saïd avant que la balle ne soit déviée en corner (62’). Ou encore quand Baccar a vu son tir passer légèrement à côté (69’). 

Et l’Espérance de remporter le classico. Une victoire qu’elle doit au talentueux Youssef Belaïli. Les Sfaxiens, eux, n’ont pas à rougir de cette défaite.

Ils ont eu le mérite de se battre jusqu’au bout. A noter que l’arbitre du match,Fraj Abdellaoui, a brandi le carton rouge à l’encontre du portier sfaxien, Aymen Dahmen, après le coup de sifflet final.

CSS : Dahmen, Mhadhbi, Maaloul, Habchiya, Mundeko (Onana 82’), Baccar, Hassamadou (Tayfour 89’), Trabelsi (Absi 77’), Mutyaba, Belwafi (Aidi 89’) et Ogbole.

EST : Ben Saïd, Ben Ali, Ben Hmida, Jelassi (Guenichi 59’), Meriah, Ogbelu, Tka, Jebali (Laifi 59’), Boualia (Konaté 46’), Danho (Jabri 18’ puis Maacha 86’) et Belaïli.

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