Le programme Nabta, qui vise à répondre aux enjeux cruciaux de biodiversité et du climat en Afrique du Nord, lance l’exposition «Comment retrouver notre juste place au sein de vivant ? La biodiversité et les futurs souhaitables en Méditerranée», qui se tiendra du jeudi 20 au dimanche 30 novembre 2025 à l’Institut Français de Tunis.
Cette exposition bilingue français-tunisien propose un voyage sensible et engagé au cœur du vivant à travers trois étapes : la prise de conscience, la redécouverte du vivant et l’ouverture vers d’autres possibles.
Au programme également des workshops à destination des entrepreneur.ses à impact, mercredi 19 novembre de 14h à 17h. Ainsi que des ateliers pour renforcer ses capacités à développer un projet à impact.
Nabta, signifiant plante en arabe classique, est un programme d’accompagnement liant enjeux de biodiversité et développement de projet. Il vise à accroître les capacités d’action sur leur territoire des participant·e·s, sensibiliser ces participant·e·s aux enjeux liés à la biodiversité en Afrique du Nord ainsi qu’à favoriser l’émergence d’une communauté d’action régionale et encourager les dynamiques autour d’une économie pro-nature.
Rev It Up, le Championnat d’Égypte et du Moyen-Orient de sport automobile, considéré comme la plus importante compétition de sport automobile au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis dix années consécutives, il a présenté plus de 100 manches en vitesse, drift et twin drift.
Ce tournoi international, organisé en hommage à Haythem Samir, le champion égyptien de drift décédé pendant l’été 2025, a eu lieu au stade international du Caire, le 31 octobre 2025, avec la participation de 20 drifteurs.
Le pilote Dhia Ben Achour, champion de Tunisie en 2024 et membre de l’équipe nationale tunisienne, a offert une belle prestation et s’est offert une 4e place bien méritée avec un score de 132,3.
Rappelons que la compétition comporte deux passages de drift et le meilleur est pris en considération par les membres du jury.
Tunisia Africa Business Council (TABC) a conduit une mission économique multisectorielle à Conakry, en Guinée, en marge du Forum Focia 2025. Cette mission, qui s’est tenue du 28 octobre au 2 novembre 2025, a réuni une délégation tunisienne de haut niveau. Son but : renforcer la coopération économique entre la Tunisie et la Guinée et soutenir les échanges Sud-Sud dans une logique d’intégration africaine durable.
Au cours de la mission, le président de TABC, Anis Jaziri, et la délégation tunisienne ont été reçus par Aboubacar Camara, ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et des Hydrocarbures, Rose Pola Pricemou, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Fatima Camara, ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprises.
Ces rencontres ont permis d’explorer de nouvelles pistes de coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’eau, des infrastructures, du numérique, de la transformation industrielle, et du développement du commerce. Les échanges ont également porté sur la valorisation des ressources guinéennes, la promotion de l’investissement tunisien pour accompagner la transformation locale, et le renforcement des partenariats entre les entreprises tunisiennes et guinéennes.
Le projet Simandou
La Guinée connaît actuellement un tournant historique avec la mise en œuvre du projet Simandou, l’un des plus importants projets miniers et infrastructurels du continent africain. Estimé à plus de 20 milliards de dollars d’investissements, ce projet repose sur l’exploitation d’un des plus vastes gisements de fer au monde. Au-delà de sa dimension minière, Simandou incarne une vision de développement intégré, articulée autour de quatre piliers majeurs: infrastructures (routes, chemins de fer, ports); énergie et transition énergétique; industrialisation et valorisation locale des ressources; création d’emplois et développement territorial et transition vers une économie numérique.
Le programme d’investissement 2025–2040 prévoit des revenus cumulés estimés à 200 milliards de dollars sur les quinze prochaines années, avec un effet d’entraînement significatif sur d’autres secteurs : logistique, BTP, services, agriculture et formation.
Moment fort de cette mission : le président de TABC a reçu le Premier Prix du Forum Focia 2025, en reconnaissance de son leadership visionnaire et de son engagement panafricain.
Au-delà de la personne de M. Jaziri, cette distinction consacre le rôle moteur de TABC dans la diplomatie économique africaine, son action constante en faveur de la coopération interafricaine, et son engagement pour une Afrique intégrée, prospère et souveraine.
Candidat au Prix de la Littérature arabe 2025, Zied Bakir revient avec son nouveau roman ‘‘La Naturalisation’’ (Grasset, 2025), poursuivant avec humour et gravité sa réflexion sur l’exil, la mémoire et l’appartenance. L’auteur tunisien, déjà remarqué pour ‘‘On n’est jamais mieux que chez les autres’’ et ‘‘L’Amour des choses invisibles’’, explore ici les zones d’ombre de l’identité postcoloniale à travers Elyas, un narrateur tiraillé entre deux mondes, deux langues, deux fidélités. Sous une plume ironique et élégante, Bakir interroge les faux-semblants de l’intégration et la quête inépuisable d’une liberté intérieure.
Entretien réalisé par Djamal Guettala
Kapitalis : ‘‘La Naturalisation’’ s’ouvre sur une phrase à double tranchant : intime et politique à la fois. Pourquoi avoir choisi de relier la circoncision du narrateur à la fin de Bourguiba ?
Zied Bakir: Ma petite enfance a été marquée par ces deux évènements douloureux, deux amputations que l’on ressent dans sa chair — du moins la circoncision. Quant à la fin du règne de Bourguiba, j’en subirai les conséquences plus tard, ayant vécu sous la «douce dictature» de Ben Ali. Il y a un début dans la vie, celui d’un enfant anonyme, et une fin, celle du grand Bourguiba. Dans les deux cas, se mêlent violence et fatalité. Je voulais ancrer le narrateur dans une réalité culturelle et politique, montrer d’où il vient. Et puis, cette concomitance produit un effet comique : elle donne le ton du livre.
Ce titre, ‘‘La Naturalisation’’, sonne administratif. Pourtant, votre roman parle d’exil, de filiation, de langue, d’appartenance. Qu’est-ce que cela signifie vraiment, pour vous, «être naturalisé» ?
Pas grand-chose, en réalité. Au moment d’écrire ce livre, j’ai moi-même demandé la naturalisation, pour des raisons pratiques — la liberté de circuler, l’assurance vie, etc. Dans le roman, c’est un prétexte narratif, une porte d’entrée vers un itinéraire initiatique.
On peut y voir une métaphore ironique : contrairement aux animaux qu’on naturalise à leur mort, les immigrés le sont de leur vivant. Les premiers gardent l’apparence du vivant, les seconds celle de quelque chose qui a peut-être disparu… Mais arrêtons là les comparaisons — cela n’engage que moi (rire).
Elyas vit entre deux mondes, deux langues, deux fidélités. Quelle part de vous se glisse dans ce miroir ?
Elyas est un indifférent, presque un fumiste, affranchi des fictions identitaires. Il incarne une philosophie du non-agir, inspirée de Lao Tseu : être en phase avec le cours des évènements. Ce n’est pas un exilé tragique mais un observateur ironique. Elyas est un double littéraire, un miroir déformant. Son «exil» est surtout une quête de soi.
Vous mêlez réel et imaginaire avec liberté. Pourquoi faire dialoguer Bourguiba et Victoria Ocampo, rencontre pourtant fictive ?
Parce qu’elle aurait pu avoir lieu ! Tous deux partageaient la francophilie et une ambition démesurée. Cette scène me permettait surtout de souligner un paradoxe : Ocampo, argentine, aimait Drieu La Rochelle, collaborationniste notoire, tandis que Bourguiba, militant pour l’indépendance tunisienne, demeurait fidèle à la France. Ce contraste en dit long, surtout pour un lecteur français.
Le roman traverse Paris et Tunis, les années 1920 et 1987. Qu’est-ce qui relie ces deux moments-clés de l’histoire tunisienne ?
Ils dessinent une boucle : Bourguiba passe de la Sorbonne à Carthage, du rêve d’indépendance à la chute. Mon narrateur, lui, fuit la grandeur pour éviter la chute. Ces deux temporalités mettent en lumière l’héritage franco-tunisien et interrogent le rapport entre histoire personnelle et histoire nationale.
Votre écriture allie ironie douce et regard tragique. Est-ce votre manière d’aborder la gravité sans pathos ?
Oui. Parler de choses graves avec légèreté — et inversement — est un style que j’explore. L’ironie est un remède contre l’absurde. Comme le dit un proverbe tunisien : «Kothr el hamm y dhahak» — «trop de chagrin fait rire». Et s’il fallait un slogan, ce serait celui des Beatles : «Take a sad song and make it better». Tout est là.
Vous décrivez la nuit du 7 novembre 1987 avec une précision quasi cinématographique. Pourquoi revenir sur cet instant ?
Parce que c’est un moment fondateur de notre histoire. Une délivrance qui s’est transformée en dictature plus bête et dévastatrice que celle du «despote éclairé» Bourguiba.
En 2011, la révolution tunisienne a suscité la même illusion d’aube. Aujourd’hui, le constat est amer : nos pays semblent condamnés à faire un pas en avant, deux en arrière. J’interroge cette fatalité.
La langue française est à la fois arme et refuge dans votre roman. Comment vivez-vous cette dualité ?
Une langue appartient à ceux qui la parlent et l’enrichissent. L’«autre» n’existe pas : Romain Gary, Cioran, Assia Djebar, Kateb Yacine, François Cheng… tous ont fait du français une langue sans frontières. Habiter une terre, c’est d’abord habiter une langue. Et écrire, c’est habiter le monde.
L’exil, chez vous, semble apaisé. Est-ce une blessure ou une condition nécessaire à la création ?
Je parle plutôt d’«anti-exil». Je ne viens pas chercher refuge, ni remplacer, ni profiter (quoique !). J’avance, tout simplement. La naturalisation n’est pas une fin, mais un moyen d’être plus libre — et la liberté, c’est la condition première de la création.
Elyas dit qu’il faut «guérir de l’amour de Paris». Vous partagez cette idée ?
Oui, avec ironie. C’est une variation sur un vers de Mahmoud Darwich : «Comment guérir de l’amour de la Tunisie ?» Mon personnage aime Paris d’un amour non réciproque. Tout amour est illusion, parfois piège — mais nécessaire. Paris aussi vaut le détour.
Vos trois romans semblent liés par une même veine : mémoire et filiation. Une continuité assumée ?
Peut-être. J’écris toujours à partir du vécu et de l’observation. J’ai parfois peur d’écrire le même livre sous des formes différentes — mais peut-être faut-il se répéter pour être entendu.
Enfin, si un jeune lecteur tunisien ou maghrébin devait lire ‘‘La Naturalisation’’, qu’aimeriez-vous qu’il y trouve ?
Une liberté, avant tout. La lecture, comme l’écriture, est un exercice de liberté. Et si certains y trouvent aussi une mémoire, une leçon, ou même un sourire, ce sera déjà beaucoup.
«Le mur de la peur est tombé et les syndicalistes vont continuer à défendre leurs droits légitimes», a lancé le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, lors d’un rassemblement organisé ce lundi 3 novembre 2025, à la place Mohamed-Ali, à Tunis, devant le siège de la centrale syndicale.Vidéo.
Le meeting a été organisé à l’occasion de la grève générale observée depuis ce matin par les employés des banques, des sociétés d’assurance et des institutions financières, à l’appel de la Fédération générale des banques, des établissements financiers et des sociétés d’assurance, relevant de l’UGTT, et qui devra se poursuivre demain, mardi 4 novembre, dans tout le territoire de la république.
Les grévistes avancent, à l’appui de leur mouvement, la dégradation de leurs conditions sociales et la baisse de leur pouvoir d’achat et exigent de nouvelles augmentations salariales.
Tout en soutenant les revendications des grévistes et en rappelant la légitimité de cette grève, comme un moyen de pression et de négociation sociale permis par la loi, M. Taboubi a déclaré : ««L’UGTT a payé chèrement son indépendance et ses combats à toutes les phases de l’histoire du pays. Et aujourd’hui, elle fait face aux restrictions imposées à l’action syndicale et aux atteintes aux libertés publiques et individuelles. Or, dès que ces libertés sont atteintes, le droit des travailleurs est piétiné aussitôt après», faisant ainsi allusion aux procès intentés aux militants politiques, activistes de la société civile et journalistes, dont beaucoup sont incarcérés depuis 2023.
Meeting des grands jours à l’UGTT.
La grève générale reste une option
Taboubi a aussi appelé à de «véritables négociations sociales, transparentes et qui reconnaissent aux travailleurs leurs droits à des augmentations salariales équitables», ajoutant que «l’UGTT sera toujours aux premiers rangs pour défendre les droits des travailleurs, ainsi que les libertés publiques et individuelles».
Dans une déclaration à Diwan FM, en marge du meeting, Taboubi a déclaré que «face à l’abandon du dialogue social, à la baisse du pouvoir d’achat des citoyens et à la poursuite des restrictions aux libertés syndicales et individuelles, le recours à la grève générale reste envisageable», ajoutant : «Toutes les options sont ouvertes».
Les membres du bureau exécutif national de l’UGTT sont actuellement déployés dans les régions pour discuter de ces questions avec les structures de base de l’organisation, a encore indiqué Taboubi, ajoutant qu’au terme de cette tournée, «la commission administrative nationale se réunira et prendra la décision la plus appropriée pour défendre le dialogue social, le droit syndical et les libertés publiques et individuelles».
La Tunisie anticipe une récolte d’huile d’olive historique pour 2025, avec une production estimée à 500 000 tonnes. Cette production devrait propulser le pays au rang de deuxième producteur et exportateur mondial, le plaçant juste derrière l’Espagne dans un contexte de marché international de plus en plus tendu. L’expert agricole Faouzi Zayani a souligné l’importance stratégique de la prochaine récolte, qualifiant la saison 2025 d’«historique».
La production mondiale d’huile d’olive devrait atteindre environ 2,7 millions de tonnes, tandis que la consommation devrait dépasser les 3 millions de tonnes. Ce déséquilibre crée un déficit mondial estimé entre 10 et 12 %.
Les performances exceptionnelles de la Tunisie s’expliquent en partie par les difficultés rencontrées par le premier producteur mondial, l’Espagne, dont les rendements ont été fortement réduits par une sécheresse prolongée et des conditions climatiques défavorables.
M. Zayani a souligné que la demande d’huile tunisienne sera forte, non seulement en raison des volumes disponibles, mais aussi grâce à la qualité constante de la production. Il a souligné le savoir-faire ancestral du pays et sa réputation sur les marchés internationaux, notamment dans les opérations de mélange où le pétrole tunisien est utilisé pour améliorer la qualité d’autres huiles.
Les exportations d’huile d’olive constituent déjà un pilier de l’économie tunisienne, représentant plus de 40 % des recettes agricoles du pays.
Cette récolte record apporte un soutien crucial à l’économie nationale, confrontée à la hausse des importations alimentaires et à la dépréciation du dinar, et consolide la position internationale du secteur grâce aux efforts continus de promotion et d’étiquetage.
Les dispositions nécessaires au retour en toute sécurité des 48 travailleurs migrants indiens bloqués en Tunisie depuis plusieurs mois ont pu être finalisées, et ce suite à l’intervention de Larsen & Toubro (L&T), l’entreprise qui avait sous-traité les travaux à Prem Power Constructions Limited, qui les avait employés en Tunisie.
Selon une vidéo diffusée par les travailleurs eux-mêmes, leurs salaires impayés auraient été versés et leurs billets d’avion réservés par Larsen & Toubro.
D’après les informations communiquées par L&T, tous les travailleurs quitteront Tunis pour l’aéroport international Chhatrapati Shivaji Maharaj de Mumbai le 5 novembre. À leur arrivée à Mumbai, ils rejoindront leur État d’origine, le Jharkhand.
Par ailleurs, les travailleurs ont exprimé leur gratitude envers l’entreprise, précisant qu’ils avaient enregistré la vidéo «de leur propre initiative et sans aucune pression».
«Le 30 octobre, nous avons envoyé une vidéo à nos proches accusant Prem Power Constructions Limited et Larsen & Toubro d’être responsables de nos problèmes, mais cette dernière société n’a rien à voir avec nos paiements», a déclaré l’un des migrants dans son message vidéo. «Malgré cela, des représentants de Larsen & Toubro sont intervenus le 31 octobre et ont contraint Prem Power Constructions Limited à régler nos paiements et à réserver nos billets de retour sans aucune condition», a-t-il ajouté.
Il est à noter que 48 travailleurs originaires de l’État du Jharkhand, en Inde, sont bloqués en Tunisie depuis plusieurs mois dans des conditions extrêmement difficiles. Dans un message vidéo diffusé le 30 octobre, ces travailleurs ont sollicité l’aide du gouvernement indien pour rentrer chez eux en toute sécurité.
Dans une précédente vidéo, ils avaient indiqué que leurs salaires n’avaient pas été versés depuis quatre mois et qu’ils souffraient de la faim, faute de nourriture. Ils ont imploré le gouvernement indien d’accélérer leur rapatriement et le versement de leurs salaires impayés.
Selon les migrants, on leur avait promis un emploi salarié, mais une fois arrivés en Tunisie, ils ont découvert qu’il s’agissait d’un emploi contractuel. De plus, ils ont affirmé que, malgré la promesse d’une journée de travail de huit heures, ils étaient contraints de travailler plus de douze heures par jour.
Contrairement aux géants du tourisme de masse proposant des attractions standardisées, la startup tunisienne WildyNess s’est imposée comme la plateforme de référence pour les expériences de voyage authentiques et le tourisme communautaire. Elle a annoncé ce lundi 3 novembre 2025 la clôture de sa première levée de fonds stratégique d’amorçage.
Ce tour de table, dont le montant n’a pas été divulgué, a été mené conjointement par le réseau Bridging Angels et l’African Diaspora Network.
Cet investissement est une première pour l’écosystème régional de la traveltech. Il positionne WildyNess comme la première et unique plateforme de voyage B2C/B2B2C d’Afrique du Nord à annoncer une levée de fonds d’amorçage. Alors que le capital-risque local s’est majoritairement concentré sur la FinTech, WildyNess a démontré son potentiel sur un nouveau segment à fort potentiel : le marché des expériences durables.
Cette confiance des investisseurs repose sur une croissance organique exceptionnelle. Avant même de lever un seul dollar, WildyNess a validé son modèle en générant plus de 300 000 dollars US de ventes depuis son lancement en 2022, sans aucun investissement marketing payant.
«Cet investissement confirme notre conviction : l’avenir du voyage ne réside pas dans le volume, mais dans l’authenticité et l’impact», a déclaré Achraf Aouadi, cofondateur de WildyNess. Et d’ajouter : «Générer 300 000 $ de ventes organiques prouve que les voyageurs recherchent désespérément des rencontres authentiques, et non des attractions impersonnelles. Le soutien de l’African Diaspora Network et de Bridging Angels nous apporte non seulement des capitaux, mais aussi un tremplin stratégique vers les marchés internationaux, nous permettant ainsi de déployer cette réussite tunisienne dans toute la région Mena.»
Fondée par les ingénieurs Achraf Aouadi et Rym Bourguiba, WildyNess utilise son modèle B2B2C pour accompagner les micro-entrepreneurs du secteur touristique. Les fonds levés serviront à financer son expansion régionale en Algérie, en Arabie saoudite, à Oman et aux Émirats arabes unis, ainsi qu’à renforcer sa plateforme technologique.
«Nous sommes fiers de soutenir les startups et les entrepreneurs africains qui, non seulement apportent un regard neuf sur leurs secteurs, mais le font avec une discipline sans faille et une attention constante portée à leurs clients. WildyNess et son équipe en sont un parfait exemple», ont déclaré les investisseurs de Bridging Angels.
Le bain de sang se poursuit à Gaza. Tous les jours, Israël viole le cessez-le-feu et tue des civils. Pour la seule journée du 29 octobre 2025, plus de 100 Palestiniens ont été massacrés. Ce qui a été présenté par Donald Trump comme un accord de fin de guerre à Gaza ressemble à tout sauf à une fin de guerre et prouve encore que chez le matamore Trump, l’un des pionniers de la téléréalité aux États-Unis avec son émission The Apprentice, tout est effet d’annonce, coup de com. et bluff. Tout cela arrange parfaitement son acolyte israélien Benjamin Netanyahu qui considère la «trêve» comme une pause tactique avant de reprendre le conflit sanglant.(Des femmes constatent les dégâts causés à leur maison après des frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza, le 29 octobre 2025. Photo : Mohammed Saber/EPA).
Imed Bahri
Sanam Vakil, la directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Chatham House, affirme dans les colonnes du Guardian que les récentes frappes aériennes israéliennes à Gaza, qui ont fait plus de 100 morts pour la seule journée du mercredi 29 octobre, illustrent la fragilité de cet accord. Elle rappelle qu’il ne s’agit pas de la première violation du cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur le 10 octobre mais d’une parmi tant d’autres ces dernières semaines, démontrant qu’en l’absence de mécanismes de contrôle plus stricts et d’une planification rigoureuse, ce cessez-le-feu n’est pas sérieux.
Selon Israël, cette vague de violence a été déclenchée par des tirs du Hamas contre l’armée à Rafah, une zone encore sous contrôle israélien, entraînant la mort d’un réserviste. Le Hamas a nié toute implication. Israël a riposté par des frappes supplémentaires sur la ville de Gaza et Khan Younis. Chaque camp interprétant les violations selon ses propres intérêts, le flou qui entoure le cessez-le-feu ouvre la porte à des erreurs d’appréciation et à des manœuvres politiques.
Un plan reste largement inachevé
Le cessez-le-feu a été instauré dans le cadre du plan en 20 points du président américain pour mettre fin à la guerre. De fait, la fin du conflit a été saluée comme une avancée majeure, marquée par un retrait partiel des forces israéliennes et des échanges de détenus et de prisonniers. Cependant, le principal problème réside dans le fait que le plan reste largement inachevé. Ce plan ne propose aucun calendrier précis, aucun processus de vérification ni aucun moyen crédible de mise en œuvre.
De plus, peu de détails concernant la deuxième phase du cessez-le-feu –qui devrait inclure un retrait israélien complet, la mise en place d’une administration technocratique à Gaza et le déploiement d’une mission internationale de stabilisation– ont été convenus. Sans séquence claire ni contrôle extérieur, ce plan risque d’enraciner l’instabilité plutôt que de la résoudre.
Israël a clairement indiqué qu’il ne passerait pas à cette étape suivante tant que le Hamas n’aurait pas restitué les dépouilles des détenus israéliens décédés, une condition que le Hamas peine à remplir.
La violence se propage en Cisjordanie
Le mouvement palestinien, quant à lui, accuse Israël d’instrumentaliser la question des détenus pour maintenir son contrôle militaire.
Pendant ce temps, alors que les infrastructures de Gaza sont en ruines, la situation humanitaire continue de se détériorer et les services essentiels s’effondrent. La population, déjà traumatisée par deux années de guerre, est confrontée à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, tandis que les convois d’aide restent soumis à des négociations politiques et à des blocages intermittents.
Au-delà de Gaza, la violence continue de se propager en Cisjordanie, où les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces israéliennes, les colons et les Palestiniens.
Cette escalade parallèle, permise, voire encouragée, par le gouvernement israélien de droite, met en lumière la portée limitée du cessez-le-feu actuel et montre à quel point le conflit pourrait facilement s’étendre à nouveau.
L’administration Trump a tenté de maintenir la trêve par des visites de haut niveau de Jared Kushner, Steve Witkoff, J.-D. Vance et Marco Rubio. Elle a également déployé 200 soldats dans un centre de surveillance et continue d’exercer des pressions sur les deux parties. Mais cet engagement est insuffisant à lui seul pour empêcher la reprise des hostilités.
En fin de compte, les déclarations de l’administration continuent d’appeler à la retenue mais n’offrent guère de garanties de responsabilité. Le centre de surveillance nouvellement créé n’a pas le pouvoir de vérifier ni de faire respecter le cessez-le-feu. L’Égypte et le Qatar poursuivent leur rôle de médiateurs mais leur influence s’amenuise face à cette incertitude.
Ce qui existe aujourd’hui n’est pas un véritable plan de paix mais une trêve temporaire permettant aux deux camps de se préparer à la prochaine confrontation. Sans mécanismes pour prévenir les violations ou imposer des sanctions, la trêve reste vulnérable à la moindre provocation. Chaque échange de tirs, chaque restitution de corps contestée et chaque accusation non vérifiée alimentent la méfiance et compromettent davantage la possibilité de compromis ou de discussions nécessaires sur la deuxième phase du plan.
Les failles fondamentales du plan Trump sont évidentes, il faut le considérer comme un traitement symptomatique plutôt que comme une solution aux problèmes de fond.
Gaza demeure profondément divisée politiquement, économiquement dévastée et socialement meurtrie. Israël, qui conserve une position militaire forte, perçoit le cessez-le-feu comme une pause tactique plutôt que comme un véritable changement de stratégie.
Pour que le cessez-le-feu devienne un cadre durable, il doit être renforcé au niveau international et pas seulement par la pression américaine et les contours flous des 20 points de Trump.
Les acteurs régionaux et internationaux doivent mettre en place un système de surveillance indépendant, des échéanciers clairs pour la reconstruction et le retrait ainsi que des garanties contraignantes pour la sécurité et l’accès humanitaire. Sans ces éléments, la situation oscillera entre des périodes de calme et de violence pour finalement déboucher sur une nouvelle guerre.
L’équipe de Tunisie de football, qui renoue avec la Coupe du monde U17, après treize longues années d’absence, prend part à la 20e édition de ce tournoi, qui s’ouvre au Qatar ce lundi 3 novembre 2025 et se poursuivra jusqu’au 27 du même mois.
Les Aiglons de Carthage, placés dans le Groupe D aux côtés des Argentins, des Belges et des Fidjiens, joue aujourd’hui leur premier match contre ces derniers adversaires, largement à leur portée.
Le match est prévu à 16h45 heure tunisienne, sur l’une des pelouses de l’Aspire Zone de Doha, et sera diffusé en direct sur beIn Sports en France et partout ailleurs en streaming sur FIFA+.
Une première victoire installera la confiance parmi les protégés de Mohamed Amine Naffati avant les deux chocs face à l’Argentine (6 novembre) et la Belgique (9 novembre).
Pour sa quatrième participation à la Coupe du monde U17, la Tunisie entend briser son plafond de verre. Sortis dès le premier tour en 1993, elle reste en effet sur deux éliminations consécutives en 2007 et 2013. Son ambition au Qatar : réaliser une campagne honorable et se muer en sérieux outsider. D’autant plus que l’équipe est bâtie autour d’un noyau solide : le gardien de l’AS Roma, Salim Bouaskar, les défenseurs Ali Jaber (Bologne) et Louey Ghodhbane (Etoile du Sahel). Au milieu, on retrouve le capitaine Ilyes Dhaoui (Olympique de Béja), Zinedine Hassni (OGC Nice) et Saif Haj Abdallah (Westerlo). En attaque, la charge sera menée par Fedi Tayachi (Club Africain) et Amenallah Touati (Espérance Tunis).
La grève non présentielle à laquelle a appeléla Fédération générale des banques, des établissements financiers et des sociétés d’assurance, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), pour lundi 3 et mardi 4 novembre 2025, semble avoir été respectée par la majorité des employés. Les portes des établissements concernés sont fermées ce matin.
Latif Belhedi
Les grévistes soulignent, à l’appui de leur mouvement, la dégradation de leurs conditions sociales et la baisse de leur pouvoir d’achat et exigent des augmentations salariales. Celles-ci sont prévues dans le projet de loi de finances pour 2026, répondent les dirigeants des établissements concernés.
Les clients, quant à eux, auraient souhaité ne pas voir leurs affaires ainsi bloquées pendant deux jours, tout en se consolant du fait que les modes de paiement électroniques semblent bien fonctionner pour l’instant.
Cela dit, on peut comprendre l’intransigeance des patrons rassemblés au sein du Conseil bancaire et financier (CBF) qui a qualifié ce mouvement de «non justifié et inacceptable». D’autant plus que les pertes de cette grève pourraient être importantes pour un secteur sous pression depuis de longues années : près de 350 millions de dinars par jour selon les estimations des experts, en comptant la richesse créée par les banques et les pertes de productivité directes et indirectes.
En dépit de la progression du résultat net cumulé des dix principales banques de 13 % en glissement annuel au cours du 1er trimestre 2025, les banques tunisiennes continuent d’évoluer dans un environnement difficile, marqué par une inflation élevée, une croissance économique atone et des taux d’intérêt élevés, a indiqué l’agence de notation américaine Fitch Ratings dans une analyse publiée le 28 octobre dernier.
L’agence a évoqué à l’appui de son appréciation mitigée le taux des créances douteuses (NPL) du secteur qui a atteint 14,7 % fin mars 2025, soit le plus haut niveau depuis quatre ans (contre 13,1 % fin 2021). Elle a aussi évoqué la rentabilité modeste du secteur, avec un rendement moyen des capitaux propres (ROE) de 10,6 % sur la période 2022–T1 2025, la hausse du coût du risque (+21 %) et l’augmentation des charges d’exploitation (+8 %) au cours du 1er trimestre 2025.
Aussi, les attaques dont font l’objet des banques et les institutions financières dans les réseaux sociaux, au prétexte qu’elles gagnent beaucoup d’argent, méritent-elles d’être nuancées par une analyse plus objective des difficultés auxquelles celles-ci font face aujourd’hui en Tunisie dans un climat d’affaires très décourageant.
Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé jeudi 30 octobre 2025 une perte nette de 1,07 milliard d’euros (1,24 milliard de dollars) pour le troisième trimestre. Il s’agit de sa première perte trimestrielle en cinq ans.
Habib Glenza
Les résultats du géant allemand de l’automobile ont été affectés par de multiples défis, notamment la hausse des surtaxes américaines et le coût exorbitant des énergies qui l’ont obligé à renoncer à la production de véhicules électriques
Poussée par les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) s’est engagée dans la guerre en Ukraine, un conflit qui ne servait absolument pas ses intérêts, et c’était là l’objectif stratégique des Américains, qui est d’affaiblir économiquement l’UE et la Russie et empêcher tout rapprochement d’intérêt entre ces deux puissances économiques.
Avec le recul, on a du mal à comprendre dans quel intérêt l’UE s’était engagée à défendre un pays qui n’est ni membre de l’Otan ni de l’UE ? En plus des milliards d’euros d’aide accordés à l’Ukraine, partis en fumée, l’UE a décidé de boycotter le gaz russe très bon marché, pour acheter le gaz schiste américain polluant, dont le coût est 3 à 4 fois plus cher que le gaz russe ? Les conséquences du conflit russo-ukrainien sur l’économie de l’UE sont catastrophiques et les seuls bénéficiaires sont les Etats-Unis.
De la guerre de Zelensky à celle de Trump
En guise de remerciement pour leur soutien militaire et financier à l’Ukraine, le président américain trouve qu’il est juste d’imposer à ses alliés européens un droit de douane d’une valeur de 15% qui sonne comme un coup de grâce pour l’économie européenne, et notamment sur l’économie allemande.
Volkswagen qui a déjà fermé, pour la première fois de son existence, trois de ses filiales en Allemagne, avant la décision de Trump de taxer l’UE de 15%, vient d’annoncer d’énormes pertes financières.
Le géant allemand de l’automobile a déclaré que la politique tarifaire du président américain lui coûtait environ 5 milliards d’euros par an.
En effet, dans le cadre du dernier accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis, les importations automobiles en provenance d’Europe sont désormais soumises à un droit de douane de 15 %, inférieur aux 27,5 % précédemment annoncés, mais toujours bien supérieur aux 2,5 % pratiqués avant la guerre commerciale.
Porsche, autrefois la marque la plus rentable de Volkswagen, est également devenue une source de tension en raison de la faiblesse de la demande de voitures de sport électriques et de la concurrence croissante des voitures chinoises.
Volkswagen a averti en septembre dernier que son bénéfice net pour l’exercice 2025 devrait subir un impact de 5,1 milliards d’euros après que Porsche a revu à la baisse ses objectifs à moyen terme.
Le boulet de Porsche
Porsche a également annoncé qu’elle continuerait à produire des modèles à essence plus longtemps que prévu.
Depuis, le groupe VW a absorbé les coûts de restructuration et déprécié la valeur de sa participation dans la marque de voitures de sport basée à Stuttgart, dans le sud de l’Allemagne. Il doit également faire face à une augmentation des coûts d’importation de pièces détachées aux Etats-Unis en provenance de pays hors Amérique du Nord ; ce qui accentue la pression financière.
Résultat : au cours des neuf premiers mois de 2025, le bénéfice net du groupe VW a chuté de plus de 60 %, passant de 8,8 milliards d’euros l’année dernière à 3,4 milliards d’euros. Et rien ne permet de penser que la situation va s’améliorer en 2026, l’économie mondiale montrant encore de graves signes d’instabilité et d’incertitude.
Née dans une famille pratiquante, d’un père tunisien musulman et d’une mère française chrétienne catholique, Lilia Bensedrine-Thabet a mis le dialogue interreligieux au cœur de son engagement professionnel et associatif, en Tunisie et en France.
Après avoir grandi à Djerba, cette juriste de 63 ans, mariée et mère de deux enfants, vit aujourd’hui à Strasbourg (Alsace, France) où elle dirige, depuis 2017, le festival musical des Sacrées Journées de Strasbourg, dont la 13e édition s’est déroulée du 5 au 19 octobre 2025.
«Être en relation avec les deux religions dans ma famille m’a permis de comprendre et vivre ce qui nous différencie sans pour autant nous diviser. C’est un seul Dieu qui nous a créés, et il nous a fait différents. Dieu a voulu cette diversité», explique-t-elle.
Dans un monde où le repli sur soi et le rejet de l’autre sont au cœur des programmes de nombreux dirigeants politiques à travers le monde, y compris en France, l’action de «passeurs» comme Lilia Bensedrine-Thabet est essentielle pour créer des passerelles entre les peuples, les cultures et les religion.
Donald Trump est un suprémaciste blanc, un prosioniste et pro-israélien notoire et il ne rate aucune occasion pour le prouver, ne reculant devant aucune provocation, quitte à faire grincer des dents, à susciter des inimitiés et à provoquer des crises diplomatiques.
La dernière provocation de l’inénarrable président des Etats-Unis : la nomination de L. Brent Bozell III comme candidat pour l’ambassade américaine en Afrique du Sud. Est-ce vraiment le profil le mieux indiqué pour représenter les Etats-Unis au pays de Nelson Mandela qui a sacrifié des centaines de milliers de morts pour mettre fin à l’Apartheid ? Qu’on nous permette d’en douter. Et pour cause.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, L. Brent Bozell III est un militant d’extrême-droite, raciste et suprématiste blanc connu… C’est un ex-militant anti-ANC, favorable à la restriction du droit de vote pour les noirs aux Etats-Unis, en plus d’être un fervent prosioniste et un défenseur convaincu d’Israël, n’hésitant pas à justifier ses extrêmes outrances…
Dans l’esprit obtus de Trump, la mission de L. Brent Bozell III serait principalement de faire pression sur l’Afrique du Sud pour qu’elle mette fin à la procédure engagée contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), mais aussi de faire pression sur le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour qu’il mette fin à cette guerre juridique puisque «Israël a accepté le cessez-le-feu à Gaza et qu’il a respecté les règles de la guerre tout au long du conflit» (sic !)
Il ne s’agit pas de savoir comment le président d’une superpuissance comme les Etats-Unis puisse commettre une telle bévue diplomatique, car Trump est capable de tout, et surtout du pire, et une telle décision, s’agissant de lui, coule de source.
Le problème c’est que le locataire de la Maison blanche, dont les signes de sénilité avancée se multiplient, croit vraiment, en son for intérieur, qu’il a fait le meilleur choix possible pour le poste et que son candidat va vraiment faire le boulot pour lequel il le destine. Et là, ce n’est pas l’Afrique du sud qui serait à plaindre, mais les Etats-Unis, qui tombent bien bas dans l’estime du reste du monde et deviennent quasiment une république bananière gouvernée par un Ubu roi.
Une décision du ministre des Finances en date du 14 octobre 2025 et publiée sur le Journal officiel de la République Tunisienne (Jort), porte sur l’obligation de mise en place de la caisse enregistreuse pour les services de consommation sur place, et ce à partir du 1er novembre 2025 pour les restaurants classés touristiques, salons de thé et cafés de 2e et 3e catégorie.
La mise en place des caisses enregistreuses pour les services de consommation sur place va se faire de manière progressive et selon quatre phases et elle sera généralisée le 1er juillet 2028.
Selon le conseiller fiscal Mohamed Salah Ayari, l’usage des caisses enregistreuses dans les cafés, salons de thé et restaurants va aider à lutter contre l’évasion fiscale et à instaurer une meilleure équité fiscale.
Lors de son intervention dans l’émission ‘‘Weekend Alkif’’ sur Diwan FM, ce dimanche 2 novembre 2025, l’expert a appelé les consommateurs à exiger le ticket de caisse à chaque paiement d’une consommation dans ces espaces. Les contrôleurs fiscaux peuvent aller comme de simples citoyens dans ces établissements publics et contrôler l’enregistrement (ou pas) des opérations par leurs gérants et lancer les procédures légales pour les sanctionner en payant des amendes.
Le plan de développement 2026-2023, qui démarrera avec le projet de loi de finance 2026 (PLF2026), se fonde sur la consolidation de la souveraineté nationale, la réalisation de la justice sociale et la croissance équilibrée entre les régions.
C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Economie et de la planification Samir Abdelhafidh, lors d’une séance conjointe des deux commissions des finances et du budget à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et au Conseil national des régions et districts (CNRD), hier, samedi 1er novembre 2025, au Palais du Bardo.
Le ministre a affirmé que le projet de budget économique pour l’année prochaine table sur un taux de croissance de 3,3% aux prix constants, contre 2,6% prévu pour 2025, et ce grâce à la poursuite du redressement économique et de la stabilisation globale des équilibres macro-financiers.
Les prévisions du gouvernement tablent sur une amélioration de la production agricole et une hausse de la production du phosphate et des hydrocarbures, en plus de l’attraction de 11,5 millions de visiteurs étrangers.
Le PLF2026 vise aussi à impulser l’investissement global afin qu’il atteigne 29,978 milliards de dinars et à maintenir le taux d’inflation au niveau de 5,3% (contre une prévision du FMI de 5,9 % pour l’ensemble de l’année 2025).
S’agissant de la conjoncture économique globale dans le pays, M. Abdelhafidh a estimé que, malgré l’incertitude ambiante, la croissance a atteint 3,2% au cours du second trimestre 2025, alors que le chômage a baissé à 15,3% et l’inflation à 5% en septembre.
Malgré ce léger mieux, l’économie nationale continue de faire face à de grands défis, notamment la baisse de production des hydrocarbures, le creusement du déficit énergétique, les inégalités régionales et la lenteur du rythme d’investissement et de création d’emplois.
S’il y a à choisir un fruit à consommer en cette période de l’année, que les Tunisiens appellent métaphoriquement «qouayel erromane» (littéralement: chaleurs qui font mûrir la grenade), Dr Faouzi Addad, professeur en cardiologie, conseille, dans son post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, justement, la grenade, également appelée «pomme de Carthage», comme il le rappelle.
«C’est le fruit antioxydant par excellence, et l’un de ceux qui ont le plus de vertus démontrées pour notre cœur et nos vaisseaux.
«Les grenades sont particulièrement riches en polyphénols qui réduisent l’oxydation du LDL-cholestérol, première étape de la formation de la plaque d’athérome.
«Elles diminuent la production des cytokines pro-inflammatoires, améliorent la fonction endothéliale et assouplissent nos artères.
«Les études scientifiques sont nombreuses : un verre quotidien de 150 à 200 ml de jus de grenade abaisse la pression artérielle de 5 à 10 mmHg, stimule la production de monoxyde d’azote (NO), et réduit la rigidité artérielle chez les hypertendus ou les sujets âgés.
«Chez les patients hémodialysés chroniques, 100 ml de jus de grenade par jour ont permis un meilleur contrôle tensionnel, souvent avec moins de médicaments, ainsi qu’une amélioration du profil lipidique, réduisant le risque d’événements cardiovasculaires.
«Chez les patients coronariens, on a observé moins d’angor et d’infarctus.
«Malgré son goût sucré, la grenade a un profil métabolique très particulier qui en fait un fruit sûr et bénéfique pour la majorité des diabétiques ou prédiabètiques. La grenade renferme 13 g/100 ml de sucres naturels (fructose et glucose), cela en fait donc avec la richesse de ces polyphénols un fruit de cardio-protection du patient diabétique.
«Au-delà du cœur, plusieurs études et méta-analyses suggèrent un ralentissement du déclin cognitif chez les consommateurs réguliers de grenade.
«Alors, profitez des vertus de ce fruit emblématique de notre Méditerranée — naturel, sans sucre ajouté, et ami du cœur et du cerveau.»
Après le vote, vendredi 31 octobre 2025, par le Conseil de Sécurité de l’Onu de la résolution 2797 (2025) stipulant le règlement pacifique du conflit du Sahara Occidental dans le cadre de l’autodétermination de la population sahraouie sous la souveraineté marocaine, des voix s’élèvent en Tunisie pour rappeler à notre souvenir les territoires tunisiens accaparés par l’Algérie.(Ph. Bourguiba reçoit Boumediene à Tunis en 1972).
C’est le cas de l’ancien diplomate Elyes Kasri qui, dans un post Facebook, publié ce dimanche 2 novembre, s’est insurgé contre ce qu’il appelle les «adeptes de la ‘‘khawakhawite’’ [par allusion aux Tunisiens frappés d’un tropisme algérien, Ndlr] qui refusent obstinément, par aveuglement idéologique ou par instinct de soumission, avec des relents masochistes et antipatriotiques, d’admettre la défaite stratégique du régime algérien et la mise à nu implicite de sa gloutonnerie territoriale au détriment de ses voisins».
Le diplomate appelle ses compatriotes à se mettre «pour une fois du côté de la souveraineté de la Tunisie et de son intégrité territoriale.»
Elyes Kasri fait ici allusion à un contentieux territorial assez méconnu : celui des 20 000 km² de territoire tunisien accaparés par l’Algérie. Derrière le tracé imposé par les «Frères algériens» se cachent les gisements d’El Borma, d’Ouargla et de Berkine, piliers de la puissance pétrolière algérienne actuelle. Cette injustice historique, que le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avait promis de réparer dès que l’indépendance algérienne serait acquise, Habib Bourguiba a tenté en vain de la réparer après 1962. Mais le militaire Houari Boumediene, qui a éjecté le civil Ahmed Ben Bella du pouvoir à Alger en 1965, n’en voulait plus parler. Il y a certes eu des négociations tendues tout au long des années 1960, mais Bourguiba, en position de faiblesse, a préféré capituler et acter l’abandon des territoires objet de contentieux par un protocole d’accord signé en avril 1968 confirmé par un protocole d’accord complémentaire signé en janvier 1970. (Vidéo: Bourguiba parle de Boumediene).
C’est de l’Histoire ancienne, certes, mais il y a des moments dans la vie des peuples où certains faits doivent être rappelés pour que le présent et l’avenir puissent être éclairés par le passé.
Des milliers de Marocains sont descendus dans les rues des villes et villages, avant-hier, vendredi 31 octobre 2025, drapeaux à la main, pour célébrer le vote du Conseil de sécurité de l’Onu en faveur du plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, territoire disputé depuis 1975 entre Rabat et le Front Polisario, mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie.
Latif Belhedi
Les festivités ont duré jusqu’à l’aube du samedi et se sont poursuivies hier toute la journée dans la même ambiance de ferveur patriotique qui tranche avec la tension ayant régné ces dernières semaines lors des marches de protestation de jeunes militants de la GenZ exigeant des réformes économiques et sociales.
«La victoire remportée par la diplomatie marocaine, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, grâce à la résolution de l’Onu, est une victoire pour la justice, une victoire pour le Maroc», scandaient les manifestants.
«Le Maroc est uni, de Tanger à Legouira», chantaient en chœur les plus jeunes dans les rues de Marrakech, traversées par des cortèges de voitures et de drapeaux.
À Rabat, la capitale, la foule dansait au son de la musique sahraouie. «Le Sahara est marocain et l’a toujours été !», clamaient-ils, tandis que l’hymne national résonnait dans les haut-parleurs. «Nous sommes si fiers, c’est notre pays, notre cause !», lançaient-ils dans les micros de la radio et de la télévision.
À Smara, ville située dans le territoire contesté, les habitants ont tiré des feux d’artifice dès l’annonce du vote, chantant et dansant dans les rues au son de la musique folklorique.
La solution «la plus réaliste»
Le discours du roi Mohammed VI, qualifiant la décision du Conseil de sécurité de «tournant historique», a été diffusé sur toutes les chaînes de télévision et sur des écrans géants installés dans certaines villes pour suivre les matchs de la Coupe d’Afrique des Nations.
Le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu’en 1975, est majoritairement contrôlé par le Maroc, mais est considéré comme un territoire non autonome par les Nations Unies. Vendredi, le Conseil de sécurité de l’Onu a approuvé le plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, le qualifiant de solution «la plus réaliste» pour ce territoire contesté. Jusqu’à présent, le Conseil de sécurité avait exhorté le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à reprendre les négociations, interrompues depuis 2019, afin de parvenir à une solution politique «viable, durable et mutuellement acceptable».
Les Casques bleus de l’Onu étaient sur le terrain pour garantir le maintien de la paix. Mais à l’initiative des Américains, qui étaient en charge du dossier au Conseil de sécurité, un tournant décisif s’est produit vendredi : avec 11 voix pour, aucune contre et trois abstentions – l’Algérie ayant étrangement refusé de participer au vote –, la résolution soutenant le plan présenté par Rabat en 2007 a été adoptée : l’autonomie sous souveraineté marocaine pour ce vaste territoire désertique, trois fois plus grand que l’Autriche, riche en phosphates et doté de zones de pêche abondantes.
Débloquer la construction maghrébine
Lasse d’un conflit qui lui coûte cher en termes de gestion et d’assistance, et qui, en plus, alimente des tensions permanentes et bloque les velléités de réformes dans la région du Maghreb et du Sahara, la communauté internationale semble avoir enfin opté pour une solution sous l’égide du Maroc, dont les prétentions historiques sur ce territoire sont largement documentées.
En Tunisie, cette issue semble avoir comblé d’aise tous ceux et celles qui ont toujours soutenu le droit du Maroc à recouvrer tous ses territoires du Sahara, mais qui se sont gardés jusque-là de le dire publiquement pour ne pas susciter l’ire du voisin algérien. Mais si la résolution de cette question du Sahara occidental pouvait aider à sortir l’Union du Maghreb arabe (Uma), qui regroupe la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, de sa léthargie qui dure depuis 1988 et accélérer une intégration régionale souhaitée par tous les peuples de la région, les Tunisiens seraient les plus heureux de tous.