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Grève du secteur bancaire : Le syndicat des banques dénonce des pressions sur les employés

Le secrétaire général de la Fédération générale des banques, des établissements financiers et des compagnies d’assurances, Ahmed Jaziri, a dénoncé ce lundi des « pressions inacceptables » exercées sur les employés pour briser la grève générale du secteur bancaire et des assurances, observée les 3 et 4 novembre à travers tout le pays.

Intervenant sur Jawhara FM, Ahmed Jaziri a confirmé que la grève « couvre l’ensemble des services bancaires » et que son taux de réussite dépasse les 80%, selon les premières estimations. Il a rappelé que le mot d’ordre vise à faire entendre des revendications salariales jugées légitimes, en demandant la reprise des négociations sur les augmentations pour 2025.

Le syndicaliste a souligné que la reprise du dialogue avec le Conseil bancaire et financier (CBF) pourrait permettre une issue rapide au conflit. « Ouvrir la voie aux négociations reste la seule solution pour sortir de cette impasse », a-t-il affirmé.

Jaziri a par ailleurs fustigé un climat de harcèlement dans certaines institutions, accusant certains dirigeants d’exercer des pressions directes sur les agents afin de réduire la portée du mouvement.

Contexte de tensions sociales

La fédération reproche au CBF son refus d’aborder le dossier des augmentations salariales pour 2025. Vendredi dernier, Ahmed Jaziri avait déjà critiqué le discours jugé « hors contexte » du Conseil bancaire, estimant que la partie patronale évoluait « en marge du dialogue social ». Il avait alors appelé à une reprise urgente des discussions pour éviter toute escalade.

De son côté, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a adressé une note aux établissements bancaires, leur demandant de garantir la continuité des opérations vitales, notamment les paiements, retraits en espèces et transferts d’argent. Elle a également insisté sur la coordination constante avec la BCT pour toute intervention urgente durant le mouvement.

Le CBF met en garde

Le Conseil bancaire et financier (CBF) avait vivement réagi à l’appel à la grève lancé par la Fédération générale des banques et des établissements financiers. Dans un communiqué publié jeudi, le CBF avait estime que ce mouvement n’a « aucune justification sociale ou économique » et qu’il risque de porter atteinte aux intérêts des citoyens et des entreprises.

Selon le Conseil, cette grève interviendrait « à un moment où l’intérêt général exige davantage de travail, d’efforts et de solidarité ». Il a alerté sur les perturbations qu’un tel arrêt pourrait provoquer dans les services bancaires essentiels, affectant particuliers, entreprises et institutions financières.

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Au Caire, Mohamed Ali Nafti trace la feuille de route de la diplomatie tuniso-égyptienne

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a examiné avec les membres de l’ambassade de Tunisie au Caire et de la délégation permanente auprès de la Ligue des États arabes les moyens de poursuivre la mise en œuvre des décisions issues de la 18ᵉ session du Haut Comité mixte tuniso-égyptien, tenue dans la capitale égyptienne du 8 au 11 septembre 2025.

La réunion, organisée en marge de la participation du ministre à la cérémonie d’inauguration du Grand Musée égyptien, à laquelle il assistait au nom du président de la République Kaïs Saïed, a permis de faire le point sur la coopération bilatérale dans les domaines sécuritaire, économique, commercial, touristique et culturel.

Nafti a insisté sur la nécessité de renforcer les services administratifs et consulaires destinés à la communauté tunisienne établie en Égypte, tout en appelant à une meilleure coordination entre les différentes représentations tunisiennes afin de consolider les liens de coopération entre les deux pays.

Le chef de la diplomatie tunisienne a salué le dynamisme positif que connaissent actuellement les relations tuniso-égyptiennes et a recommandé de renforcer la présence de la délégation permanente de la Tunisie au sein de la Ligue des États arabes, notamment par une participation plus active aux travaux, programmes et initiatives de l’organisation.

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Le Grand Musée égyptien ouvre ses portes au monde

La cérémonie d’ouverture du Grand Musée égyptien s’est tenue samedi soir au Caire, en présence de délégations de haut niveau représentant plusieurs pays, marquant ainsi l’inauguration officielle de l’un des plus importants projets culturels du XXIᵉ siècle.

À cette occasion, le ciel du Caire s’est illuminé de spectacles holographiques spectaculaires, représentant des symboles pharaoniques emblématiques, dont le sarcophage du roi Toutankhamon et son masque funéraire.

La cérémonie s’est achevée sur une performance musicale multilingue appelant à la paix et à la fraternité entre les peuples, dans une atmosphère mêlant modernité technologique et hommage à l’héritage millénaire de l’Égypte.

Édifié sur une superficie de près de 500 000 m², le Grand Musée égyptien abrite plus de 100 000 pièces archéologiques, retraçant 5 000 ans d’histoire et trente dynasties de la civilisation égyptienne. Véritable chef-d’œuvre architectural et patrimonial, il s’impose comme un symbole du renouveau culturel de l’Égypte.

Conçu comme une extension naturelle de l’ancien Musée égyptien du Caire, situé place Tahrir, le nouveau musée adopte une approche muséographique innovante, intégrant les nouvelles technologies d’éclairage, d’interaction visuelle et de médiation numérique, offrant ainsi aux visiteurs une expérience immersive et éducative inédite.

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Tunisie : les banques en grève, deux établissements épargnés par le mouvement social

Tunisie : les banques en grève, deux établissements épargnés par le mouvement social

En Tunisie, la grève annoncée dans le secteur bancaire s’annonce tendue, alors que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) maintient fermement son appel à la cessation d’activité dans toutes les institutions concernées. Toutefois, Mohamed Nakhili a assuré sur les ondes d’Express FM qu’un service minimum sera garanti afin de préserver la stabilité du système financier […]

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Grève des banques en Tunisie | Injustifiée, inacceptable, nuisible…

La grève du secteur bancaire prévue pour les 3 et 4 novembre 2025 apparaît comme une erreur stratégique majeure, dénuée de fondement social ou économique, et une faute morale. Ce mouvement injustifié met l’économie tunisienne en otage au moment où elle peine à se remettre sur pied…

Leith Lakhoua *

Alors que la Tunisie tente de retrouver son souffle économique, le spectre d’une nouvelle paralysie se profile. L’appel à la grève lancé dans le secteur bancaire et financier pour les 3 et 4 novembre 2025 suscite de vives réactions. Le Conseil bancaire et financier (CBF) a réagi fermement ce jeudi 30 octobre, qualifiant ce mouvement de «non justifié et inacceptable».

Dans son communiqué, le Conseil rappelle que les augmentations de salaires réclamées par les syndicats sont déjà prévues dans la loi de finances 2026, et plus précisément dans son article 15. Ces hausses seront appliquées dès la publication de la loi au Journal officiel. Autrement dit, les revendications salariales ont trouvé leur place dans un cadre légal clair, et rien ne justifie un recours à la grève.

Appel à la responsabilité

Le Conseil insiste par ailleurs sur son engagement à améliorer les conditions de travail des employés du secteur et à soutenir leur pouvoir d’achat, rappelant que le capital humain constitue la pierre angulaire de la stabilité et du développement du système financier national.

Mais derrière ce bras de fer syndical, c’est toute l’économie tunisienne qui risque d’en faire les frais. Le secteur bancaire et financier, vital pour la circulation monétaire et la confiance économique, ne peut se permettre une interruption de ses activités. Les pertes prévues sont colossales : près de 350 millions de dinars par jour selon les estimations, en comptant la richesse créée par les banques et les pertes de productivité directes et indirectes.

En réalité, cette grève apparaît comme une erreur stratégique majeure, dénuée de fondement social ou économique. Au lieu de servir les intérêts des employés, elle risque d’affaiblir les institutions financières et de nuire aux particuliers comme aux entreprises. Une attitude jugée d’autant plus incompréhensible que le dialogue social est en cours et que les engagements patronaux sont déjà actés.

On joue avec le feu

Certains observateurs n’hésitent pas à comparer cette situation à celle de 2017, lorsque la Tunisie, en pleine tourmente économique, avait dû chercher un compromis douloureux avec le FMI pour éviter la dérive. Reproduire ce scénario en 2025, dans un contexte international tout aussi incertain, serait une faute historique.

Le CBF appelle ainsi à la responsabilité et à la solidarité nationale, exhortant les employés à mesurer la portée de leurs actes. Dans un pays où la confiance économique reste fragile, faire grève sans motif valable revient à jouer avec le feu.

La Tunisie n’a pas besoin d’un nouveau blocage, mais d’une relance concertée. Et dans cette équation, la raison doit enfin l’emporter sur la démagogie.

* Consultant en logistique et organisation industrielle.

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Parlement arabe au Caire : la Tunisie réaffirme son soutien au peuple palestinien

La délégation parlementaire tunisienne a pris part aux travaux de la session plénière du Parlement arabe tenue au Caire du 28 au 30 octobre 2025.

Selon un communiqué, la délégation est composée d’Aymen Nacra, vice-président de la commission des affaires étrangères, politiques et de la sécurité nationale, d’Aymen Boughediri, membre de la commission des affaires législatives, juridiques et des droits de l’homme, de Maher Ktari, membre de la commission des affaires économiques et financières, et de Mohamed Yahyaoui, membre de la commission des affaires sociales, éducatives, culturelles, de la femme et de la jeunesse.

Dans leurs interventions, les représentants tunisiens ont réaffirmé la position constante de la Tunisie en faveur des causes arabes, notamment son soutien inconditionnel au peuple palestinien dans sa lutte pour la libération et l’établissement de son État indépendant, avec Al Qods pour capitale.

Ils ont fermement condamné l’escalade de la violence dans la bande de Gaza et dénoncé les crimes de guerre commis sionistes contre les civils.

Les parlementaires tunisiens ont pris part aux réunions préparatoires du bureau du Parlement arabe, consacrées à la planification des travaux des commissions et à la session plénière.

Les quatre commissions permanentes ont examiné divers dossiers relatifs aux développements politiques, économiques et sociaux dans le monde arabe et aux moyens de renforcer la coopération interparlementaire.

La commission des affaires économiques a notamment débattu du budget 2026 du Parlement arabe et de la préparation d’une conférence régionale sur la réduction du gaspillage alimentaire, tandis que la commission législative a examiné une vision arabe commune pour la protection du consommateur et la promotion du droit international humanitaire.

La délégation tunisienne a également participé à un atelier sur la réduction du gaspillage alimentaire, organisé en collaboration avec la Ligue des États arabes, la FAO et l’ESCWA, dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité alimentaire dans la région.

La session plénière, tenue jeudi au siège de la Ligue arabe, a été marquée par l’adoption des rapports des commissions permanentes et par un débat sur la situation au Moyen-Orient.

Les parlementaires arabes ont condamné les ingérences étrangères et réaffirmé la nécessité d’une action arabe commune pour surmonter les crises régionales.

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Grève bancaire des 3 et 4 novembre : les services essentiels maintenus

Mohamed Nakheli, directeur central d’une institution bancaire, a commenté ce vendredi 31 octobre 2025 le mouvement de grève annoncé dans le secteur bancaire pour les 3 et 4 novembre.

Dans une déclaration à Express FM, il a indiqué que la Banque centrale de Tunisie a adressé une note aux établissements bancaires afin de garantir la continuité des services essentiels durant ces deux journées.

Maintien des opérations de base

Selon Nakheli, les services minimaux resteront disponibles pour les citoyens dans toutes les institutions concernées. Il s’agit notamment du retrait d’argent via les guichets et distributeurs automatiques, des paiements électroniques.

Il a précisé que les services de transport de fonds entre la Banque centrale et les banques commerciales seront assurés. Les établissements veilleront aussi à exécuter les opérations de compensation interbancaire et à traiter rapidement tout incident technique éventuel. Un service réduit des ressources humaines sera également maintenu.

L’objectif, selon lui, est d’assurer la stabilité du système bancaire et la continuité du service public financier, tout en respectant le droit syndical des employés appelés à la grève.

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Tunisie – Les banques à l’arrêt les 3 et 4 novembre

Le malaise couvait depuis des mois, il éclate désormais au grand jour. Les 3 et 4 novembre 2025, toutes les banques et institutions financières  baisseront rideau. À l’appel de la Fédération générale des banques et des établissements financiers – affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) – le secteur observera une grève générale nationale, dénonçant un dialogue social « rompu » et des droits syndicaux « bafoués ».

Cette décision, annoncée par un communiqué au ton ferme, marque une nouvelle étape dans la tension grandissante entre les représentants du personnel et les directions bancaires. La fédération des banques évoque une « entrave manifeste à l’exercice syndical ». De même qu’elle déplore la dégradation continue des conditions contractuelles. Les contraintes budgétaires de 2025 auraient, selon elle, accentué la précarité du cadre de travail et bloqué toute avancée dans les discussions avec les employeurs.

Un climat social sous pression

Au-delà des négociations salariales, c’est la relation de confiance entre partenaires sociaux qui semble s’effriter. La fédération estime que les institutions financières ont multiplié les pressions sur les agents mobilisés et suspendu les concertations prévues avec les syndicats. « Le dialogue est au point mort », confie une source proche du dossier.

Face à cette impasse, la structure syndicale appelle les employés du secteur à un geste symbolique fort : se présenter sur leur lieu de travail, munis d’un brassard noir, signe de deuil face à ce qu’ils qualifient de « dégradation du climat social ». Une manière de manifester sans paralysie immédiate, tout en préparant le terrain à la grève des 3 et 4 novembre.

Un appel à la mobilisation nationale

A Tunis, un rassemblement est prévu le lundi 3 novembre à partir de 9h, sur la place Mohamed-Ali, devant le siège historique de l’UGTT. La fédération invite l’ensemble des agents et cadres à y participer, afin de réaffirmer leur attachement aux « revendications légitimes » et de dénoncer « toute tentative d’intimidation ».

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Le Conseil bancaire et financier commente l’appel à la grève dans le secteur bancaire

Le Conseil bancaire et financier s’est exprimé, ce jeudi 30 octobre 2025, sur l’appel à la grève dans le secteur bancaire les 3 et 4 novembre prochains.

Dans son communiqué le CBF a réaffirmé son engagement à appliquer les augmentations de salaires prévues dans la loi de finances 2026 dès sa publication au Journal officiel, tout soulignant sa volonté à améliorer les conditions de travail des employés du secteur et de soutenir leur pouvoir d’achat, par des hausses salariales et autres avantages.

La même source affirme, par ailleurs, que le capital humain est essentiel à la pérennité et au développement des institutions financières, lit-on encore dans le communiqué.

Toutefois, le CBF estime que la grève à laquelle appelle la Fédération générale des banques et des établissements financiers « n’a aucun fondement social ou économique et risque même de porter atteinte aux intérêts des particuliers, entreprises et institutions financières», appelant, ainsi, à la solidarité et à l’engagement.

Sans manquer de rappeler que le droit de grève est garanti par la loi, le CBF considère que cet appel à la grève est injustifié car le Conseil est déjà engagé dans l’application des hausses salariales prévues par la loi de finances 2026.

Il a de ce fait a appelé à la solidarité, à soutenir leurs institutions et à préserver le service public ainsi que les intérêts des clients.

Y. N.

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Secteur bancaire tunisien : l’UGTT menace d’une nouvelle grève avant le Nouvel An

La Fédération générale des banques, institutions financières et assurances, affiliée à l’UGTT, a confirmé la tenue d’une grève générale les 3 et 4 novembre 2025 dans tout le secteur bancaire tunisien, en réaction à l’échec du dialogue social et à l’absence de réponses concrètes de la part des autorités. Selon Yassine Trikki, membre du bureau […]

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Grève du secteur bancaire : Le Conseil bancaire et financier juge le mouvement injustifié

Le Conseil bancaire et financier (CBF) a vivement réagi à l’appel à la grève lancé par la Fédération générale des banques et des établissements financiers (UGTT) pour les 3 et 4 novembre. Dans un communiqué publié jeudi, le CBF estime que ce mouvement n’a « aucune justification sociale ou économique » et qu’il risque de porter atteinte aux intérêts des citoyens et des entreprises.

Le CBF met en garde contre les conséquences de la grève

Selon le Conseil, cette grève interviendrait « à un moment où l’intérêt général exige davantage de travail, d’efforts et de solidarité ». Il alerte sur les perturbations qu’un tel arrêt pourrait provoquer dans les services bancaires essentiels, affectant particuliers, entreprises et institutions financières.

Le CBF appelle ainsi à la responsabilité collective, soulignant la nécessité de préserver la stabilité du secteur à un moment délicat pour l’économie nationale.

L’engagement sur les augmentations salariales réaffirmé

Le Conseil assure, par ailleurs, son engagement à appliquer les dispositions prévues par la Loi de finances 2026, notamment l’article 15, qui prévoit une revalorisation salariale dès la publication du décret d’application au Journal officiel de la République tunisienne.

Le CBF affirme son attachement à « l’amélioration continue des conditions de travail et du pouvoir d’achat » de ses employés, considérant le capital humain comme la clé de la pérennité et du développement du secteur bancaire et financier, pilier central de l’économie nationale.

Tout en reconnaissant que la grève est un droit fondamental garanti par la loi, le CBF insiste sur le respect strict des procédures légales et des dispositions réglementaires en vigueur.

La Fédération appelle le président à intervenir

De son côté, la Fédération générale des banques, institutions financières et compagnies d’assurance maintient la grève des 3 et 4 novembre et appelle le président Kaïs Saïed à intervenir pour contraindre le Conseil bancaire et financier à reprendre le dialogue.

Son secrétaire général, Ahmed Jaziri, déplore l’échec des négociations et l’absence de réponse du ministère des Finances et de la Présidence du gouvernement. Il affirme que le secteur bancaire a été exclu notamment de la revalorisation salariale de 25% prévue pour 2025, contrairement à d’autres corps de métier. Selon lui, seule une reprise du dialogue peut éviter une paralysie du secteur bancaire.

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Tunisie : grève des banques et assurances les 3 et 4 novembre pour réclamer des augmentations salariales

Tunisie : grève des banques et assurances les 3 et 4 novembre pour réclamer des augmentations salariales

Ahmed Jaziri, secrétaire général de la Fédération générale des banques, des institutions financières et des compagnies d’assurance, a déclaré que la grève prévue les 3 et 4 novembre dans le secteur bancaire et assurantiel constitue un moyen de pression pour relancer le dialogue, et non une fin en soi. Il a souligné que l’augmentation salariale […]

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CIFF 2025 – Cairo Classics, Quand la mémoire du cinéma devient un acte de résistance culturelle

Après le succès rencontré par les deux précédentes éditions, le Festival international du film du Caire poursuit cette année encore son entreprise de sauvegarde et de transmission du patrimoine cinématographique mondial. En recréant la section Cairo Classics, le festival ne se contente pas d’honorer des chefs-d’œuvre anciens : il affirme la conviction que préserver la mémoire du cinéma est aussi un geste politique et artistique, une manière de rappeler que chaque film, restauré ou redécouvert, raconte l’histoire d’une époque, d’un regard et d’un pays.

Cette section, initiée pour replacer le cinéma égyptien et international dans une perspective patrimoniale, s’est rapidement imposée comme l’un des piliers du CIFF. Elle incarne l’idée d’un dialogue entre passé et présent : un espace où le spectateur d’aujourd’hui peut mesurer la force d’un art capable de traverser les décennies sans perdre de sa modernité. Le festival, fidèle à son ambition de préserver à la fois la mémoire du cinéma égyptien et celle du cinéma mondial, propose cette année une programmation éclectique, mêlant chefs-d’œuvre restaurés et redécouvertes inattendues.

Un dialogue entre continents et générations

La sélection Cairo Classics 2025 met en lumière cinq œuvres d’horizons très différents, réunies par un même souci de mémoire et d’humanité. Des États-Unis à la France, en passant par l’Irak, chaque film illustre une manière singulière de raconter l’homme dans son rapport au monde et à l’Histoire.

The Citizen (États-Unis, 2012) de Sam Kadi, propose une réflexion poignante sur l’identité et l’exil. L’histoire de ce jeune Arabe arrivé à New York le 10 septembre 2001, à la veille des attentats, prend aujourd’hui une résonance particulière. Sam Kadi y dépeint le parcours d’un homme que l’Histoire dépasse, prisonnier d’un système où la citoyenneté devient un privilège précaire. Restauré pour cette édition, le film retrouve la puissance émotionnelle de son propos initial : interroger le rêve américain à travers le regard de l’autre.

Autre regard sur l’humanité, The Elephant Man (États-Unis, 1980) de David Lynch reste un monument du cinéma moderne. Le festival présente une copie restaurée de ce chef-d’œuvre qui, sous son noir et blanc somptueux, raconte la dignité retrouvée d’un homme difforme exploité dans les foires victoriennes. À travers la figure bouleversante de John Merrick, Lynch questionne la cruauté d’une société fascinée par la monstruosité. En replaçant ce film dans la programmation du CIFF, les organisateurs rappellent combien la compassion et la différence constituent des thèmes universels, qui traversent toutes les cultures et toutes les époques.

Plus inattendu, Moi qui t’aimais/C’est Si Bon! (France, 2025) de Diane Kurys rejoint probablement la section en raison de son sujet : la passion tumultueuse entre Yves Montand et Simone Signoret, couple mythique du cinéma français. Inspiré de faits réels, le film se concentre sur leur relation et sur la dimension émotionnelle de cette histoire. Sa sélection dans Cairo Classics illustre la volonté du festival d’inclure, dans sa programmation patrimoniale, des œuvres récentes qui évoquent des figures ou des moments marquants de l’histoire du cinéma.

Autre rareté, Sa’eed Effendi (Irak, 1956) de Kamiran Hasni, considéré comme l’un des premiers grands films du cinéma irakien, sera projeté dans une copie restaurée. Situé dans le Bagdad des années 1950, le film dépeint avec justesse les tensions sociales et familiales d’un quartier populaire. À travers le conflit entre un instituteur et son voisin cordonnier, Hasni brosse un tableau sensible d’un monde où la dignité des classes modestes se heurte à la rigueur des traditions.

Enfin, le festival rend hommage une nouvelle fois à David Lynch avec The Short Films of David Lynch (États-Unis, 2002), compilation de courts métrages réalisés entre 1967 et 1995. Ces œuvres, souvent expérimentales, révèlent les obsessions esthétiques du cinéaste – la texture du son, la matière du rêve, l’angoisse du quotidien – et permettent de comprendre la genèse d’une œuvre majeure. Leur présentation au Caire, sous la forme d’un programme restauré et commenté par Lynch lui-même, offre une plongée fascinante dans l’univers mental d’un créateur qui a su transformer la marginalité en poésie visuelle.

Les classiques égyptiens : un miroir de l’histoire et de la société

La section Cairo Classics du CIFF 2025 consacre une place majeure au patrimoine égyptien, offrant un panorama exceptionnel du cinéma du pays, des années 1950 aux années 1970, mais incluant également des œuvres emblématiques des décennies suivantes. La sélection rend hommage à la richesse et à la diversité de la production égyptienne, allant des grands drames sociaux et familiaux aux réflexions historiques et artistiques, en passant par le cinéma d’introspection et de critique politique. Vingt-quatre films restaurés sont ainsi présentés, signés par les maîtres du cinéma égyptien tels que Youssef Chahine, Salah Abu Seif, Kamal El Sheikh, Hussein Kamal, Henry Barakat, Ezz El-Dine Zulficar, Hassan al-Imam ou Hossam El-Din Mostafa.

Parmi les œuvres emblématiques, Une Femme sur la route (Ezz El-Dine Zulficar, 1958) explore les tensions familiales et les conflits de loyauté dans un contexte social marqué par les inégalités et la rivalité fraternelle. Crime dans un quartier calme (Hossam El-Din Mostafa, 1967) place le spectateur dans une intrigue politique où l’engagement et le devoir personnel se confrontent aux événements tragiques de l’histoire. L’Impasse des Deux-Palais (Hassan al-Imam, 1964), première partie de la trilogie adaptée de Naguib Mahfouz, retrace la vie d’Ahmad Abd al-Jawad et de sa famille avant la Révolution de 1919, offrant une observation fine des rapports familiaux, sociaux et politiques de l’époque. Khan al-Khalili (Atef Salem, 1966) met en scène la vie quotidienne dans le célèbre quartier cairote, mêlant drame familial et tensions sociales.

La programmation inclut également des œuvres majeures de Youssef Chahine, offrant des perspectives différentes sur le rôle de l’artiste et de l’histoire. Alexandrie encore et toujours (1989) revient sur la situation du cinéma égyptien à la fin des années 1980, mêlant fiction et réalité à travers le regard du réalisateur et ses interactions avec les acteurs et les créateurs. L’émigré(1994), quant à lui, transpose le mythe biblique de Joseph dans l’Égypte ancienne, explorant des questions de foi, de savoir et de destinée humaine, tout en donnant une dimension épique et spirituelle à l’œuvre. Ces gens du Nil (1972) relie, de manière plus contemporaine, des trajectoires individuelles aux grands projets nationaux, ici le détournement du Nil, questionnant la relation entre idéal et progrès.

Les films de Salah Abu Seif témoignent de son engagement critique et social : Cairo 30 (1966), adaptation du roman de Mahfouz, expose la corruption et les compromis moraux d’une société en mutation, tandis que La Seconde Épouse (1967) dénonce l’oppression patriarcale dans les villages et les rapports de force liés aux héritages et aux traditions.Le Mendiant  (Hossam El-Din Mostafa, 1973) offre un portrait existentiel d’un homme confronté au vide moral et aux contradictions d’une société en crise. Des films comme L’Impossible (Hussein Kamal, 1965) ou Le Mirage (Anwar al-Shanawi, 1970) mettent en lumière l’articulation entre destin individuel et contraintes sociales, où les relations personnelles se heurtent aux conventions et à l’autorité familiale ou sociale.

D’autres œuvres interrogent le pouvoir et ses excès : Un soupçon de peur  (Hussein Kamal, 1969) dépeint une tyrannie villageoise qui devient allégorie d’un pouvoir oppressif, Crépuscule et Aurore  (Kamal El Sheikh, 1970) plonge dans les intrigues et les conflits de pouvoir à la veille de la Révolution, et Les Grives et l’Automne (Hossam El-Din Mostafa, 1967) illustre les désillusions personnelles après les bouleversements politiques.

Les classiques du réalisme et de l’humanisme égyptien sont également au programme : Le Péché (Henry Barakat, 1965) raconte la difficulté d’une jeune paysanne à protéger son enfant après une agression, exposant la pauvreté, la morale sociale et la condition des femmes ; La Lampe à huile  (Kamal Attia, 1968) confronte science moderne et croyances populaires dans le quartier de Sayyida Zainab ; Voie sans issue (Hossam El-Din Mostafa, 1964) et Les Assassins (Ashraf Fahmy, 1971) explorent la justice, la trahison et les choix moraux complexes. L’Homme qui a perdu son ombre  (Kamal El Sheikh, 1968) et Le Palais du désir (Hassan al-Imam, 1967) poursuivent la réflexion sur le destin, les héritages familiaux et la quête de liberté individuelle, tandis que Ma femme et le chien  (Said Marzouk, 1971),  Ma femme est PDG (Fatin Abdel Wahab, 1966) et Nuit et Barreaux  (Ashraf Fahmy, 1973) abordent des contextes plus intimes, sociaux ou symboliques, centrés sur les relations, la jalousie, la modernité et le désir de justice.

Le patrimoine comme horizon

Dans un monde où le cinéma est souvent soumis à la logique du flux et de l’oubli, la section Cairo Classics agit comme un contre-champ salutaire. Elle replace le film dans le temps long, celui de la mémoire et de la réévaluation. Chaque projection devient une conversation entre hier et aujourd’hui, un acte de résistance face à la disparition culturelle. Cette année, plus encore, le CIFF confirme que préserver le patrimoine, c’est aussi le faire vivre : en reliant David Lynch à Kamiran Hasni, Diane Kurys à Youssef Chahine, Sam Kadi à Salah Abu Seif, le festival tisse une cartographie du cinéma mondial où chaque œuvre, qu’elle vienne de Paris, Bagdad ou du Caire, raconte la même chose : le besoin universel de témoigner, d’aimer et de comprendre. Le passé, au Caire, n’est jamais figé : il respire, se projette, et éclaire notre présent.

C’est également dans cette perspective que le festival inscrit la question de la restauration numérique au cœur de ses Cairo Industry Days. Deux initiatives majeures y sont consacrées cette année :

D’abord, un panel intitulé Restaurer le patrimoine visuel du cinéma arabe, organisé en partenariat avec Coventry University. Ce rendez-vous met en lumière la restauration numérique comme un art autant qu’une mission culturelle : redonner vie à l’identité visuelle du cinéma arabe et préserver son héritage pour les générations futures. Les échanges porteront sur les techniques modernes de restauration, la coopération internationale et la transmission des savoirs. Seront notamment évoqués la restauration d’œuvres emblématiques comme Saeed Afandi, la formation des nouvelles générations et la nécessité d’équilibrer production contemporaine et sauvegarde des classiques.

Un atelier de formation sur la restauration numérique complète cette démarche. Dirigé par Mounir Al Mahmoud, Ossen El Sawaf et Idir Ben Slama, il offre une immersion dans les processus, outils et principes éthiques de la restauration numérique. De la numérisation des éléments originaux à la correction des défauts d’image et de son, en passant par la fidélité chromatique et la préservation de l’intégrité artistique, cet atelier illustre la volonté du CIFF de faire de la restauration un pilier durable de la renaissance visuelle du cinéma arabe.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Une nouvelle affiche porteuse de paix et d’espérance

À l’approche de sa 46ᵉ édition, le Festival international du film du Caire (CIFF) a dévoilé une nouvelle affiche officielle, profondément symbolique, venue remplacer celle présentée quelques jours plus tôt lors de la conférence de presse du 12 octobre.

Ce changement intervient dans un contexte de bouleversements régionaux et internationaux, alors que se tenait au même moment le Sommet pour la paix de Charm el-Cheikh, présidé par le président de la République arabe d’Égypte, Abdel Fattah Al-Sissi, en présence de nombreux dirigeants du monde entier. Le festival a estimé que l’affiche initialement présentée ne reflétait plus l’esprit de l’instant, et a souhaité proposer une image à la fois plus universelle et plus en phase avec la conjoncture actuelle.

Une affiche tournée vers la paix et la lumière

Le CIFF, fidèle à sa vocation culturelle et humaniste, a voulu faire de sa nouvelle affiche un symbole de résistance et d’espoir. En tant que plateforme qui voit dans le cinéma la conscience du monde, le festival a choisi d’exprimer, à travers cette image, les valeurs de paix, de lumière et de renouveau face à la guerre et à la destruction.

Au centre de la composition, une ouverture lumineuse traverse l’image comme un passage vers la liberté, guidant une colombe blanche qui s’élance vers l’horizon. Cette colombe, symbole universel de paix et de rédemption, incarne ici le rôle du cinéma comme voie d’élévation et de libération humaine.

Autour d’elle, la scène se déploie dans une palette de tons dorés et bronze, des dégradés lumineux s’étirant depuis les profondeurs vers la ligne d’horizon, rappelant un lever de soleil naissant des ténèbres. Des branches d’olivier encadrent l’image, évoquant la régénération du cycle de la vie, tandis que deux rubans cinématographiques enserrent la composition comme une mémoire commune, celle du septième art qui relie les êtres au-delà des frontières et des guerres.

Cette nouvelle affiche, véritable métaphore de la renaissance, célèbre la force du cinéma qui, tel un art surgissant des ruines, redonne voix à l’humanité. Tous les éléments convergent dans une même direction : celle d’un passage de l’ombre à la lumière, de la douleur à l’espérance.

Le président du festival, Hussein Fahmy, a résumé l’intention du visuel en une phrase :

« L’affiche incarne le cinéma comme une renaissance qui touche l’âme et rallume la lumière du monde. »

CIFF 2025 Affiche Poster

Une première version vite remplacée

Quelques jours auparavant, le festival avait présenté une première affiche conçue par l’artiste Ziad El Samahy (FP7 McCann Cairo). Elle montrait une jeune femme avançant vers la lumière, en référence au célèbre monument du sculpteur Mahmoud Mokhtar, La Renaissance de l’Égypte. Cette image, célébrant la créativité et la transmission du savoir, se voulait une métaphore du passage du noir et blanc vers la couleur, du passé vers l’avenir.

Mais face à l’évolution du contexte international, la direction du festival a préféré une affiche plus universelle et apaisée, centrée sur la paix et la solidarité humaine. La première, conçue comme une ode à la renaissance esthétique, a ainsi cédé la place à une image plus intemporelle, capable de parler au monde entier.

CIFF 2025 Affiche Poster

Un symbole fort pour une édition sous le signe de la résilience

À travers cette nouvelle affiche, le Festival international du film du Caire rappelle que le cinéma n’est pas seulement un art du regard, mais aussi un acte de résistance face à la peur et à la destruction. La colombe et l’olivier, symboles d’union et d’espérance, viennent rappeler que le cinéma reste un langage universel, celui du dialogue et de la paix retrouvée.

En ces temps où les ombres s’étendent, cette colombe blanche qui s’élève vers la lumière devient plus qu’un simple symbole graphique : elle incarne la mission même du festival, celle d’un cinéma porteur d’humanité, d’écoute et d’espérance.

Fondé en 1976, le festival demeure l’un des plus anciens et des plus prestigieux du monde arabe et du continent africain. Il reste à ce jour le seul festival de la région reconnu en catégorie “A” par la Fédération internationale des producteurs de films (FIAPF) à Paris. Organisé chaque année sous le patronage du ministère égyptien de la Culture, il perpétue un héritage cinématographique unique, mêlant mémoire, modernité et ouverture sur le monde.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Une présence tunisienne marquante

La Tunisie s’impose cette année encore au Festival international du film du Caire (CIFF) avec une présence remarquée dans plusieurs sections, entre compétition, jury et espace professionnel. La 46e édition du festival, qui se déroule du 12 au 21 novembre 2025, offre une vitrine de choix au cinéma tunisien contemporain, porté par des cinéastes confirmés et de jeunes auteurs qui s’affirment sur la scène régionale et internationale.

La réalisatrice Leyla Bouzid figure parmi les membres du jury de la compétition internationale, la section la plus prestigieuse du festival. Révélée avec À peine j’ouvre les yeux (2015) et confirmée avec Une histoire d’amour et de désir (2021), elle représente une génération de cinéastes tunisiens dont le travail s’impose de plus en plus sur la scène mondiale.

CIFF 2025 Tunisiens Compétition Internationale Leyla Bouzid

En compétition internationale, la Tunisie est représentée par Exile de Mehdi Hmili (Tunisie, Luxembourg, France, Qatar, Arabie saoudite, 2025, 120 min). Le film suit Mohamed, ouvrier dans une aciérie blessé lors d’une explosion qui laisse un fragment de métal incrusté dans son crâne. Mis à l’écart de son travail, il sombre dans une quête de vengeance qui met à nu la corruption et l’injustice d’un système défaillant, tandis que son corps se détériore lentement. À travers ce récit, Mehdi Hmili explore la douleur, la marginalité et la lutte contre un environnement social oppressant.
Le cinéaste avait déjà participé au Festival International du Film du Caire en 2021 avec son film Streams, présenté dans la compétition Horizons du cinéma arabe.

CIFF 2025 Tunisiens 
Compétition Internationale

Dans la compétition Horizons du cinéma arabe, deux longs métrages tunisiens attirent également l’attention.

Le premier, Looking for Aida de Sarra Abidi (Tunisie, 2025, 89 min), se déroule dans un centre d’appels où Ayda voit sa vie bouleversée par le départ soudain d’un collègue qu’elle connaissait depuis des années. Entre regrets, désirs refoulés et désorientation, elle entreprend une réflexion sur le temps, l’amour et le sens de son existence. À travers ce portrait de femme en quête d’elle-même, Sarra Abidi signe un film sensible et introspectif.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe Tunisiens

Le second, Round 13 de Mohamed Ali Nahdi (Tunisie, 2025, 89 min), plonge dans l’univers d’un ancien champion de boxe, Kamel, qui a mis fin à sa carrière par amour pour sa femme Samia. Leur vie bascule lorsque leur fils Sabri se fracture le bras et se voit diagnostiquer une tumeur maligne. Entre douleur, courage et amour, le film met en scène une succession d’émotions et de choix déchirants, révélant la force de résilience d’une famille confrontée à l’épreuve.
Mohamed Ali Nahdi avait déjà participé au Cairo International Film Festival en 2019 avec son court métrage Fatum, sélectionné dans la compétition officielle.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe Tunisiens

En sélection officielle hors compétition, le film de clôture du festival est signé Kaouther Ben Hania : The Voice of Hind Rajab (Tunisie, France, 2025, 89 min). Inspiré d’une histoire réelle, le film revient sur le destin tragique de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans coincée pendant des heures dans une voiture bombardée à Gaza, alors qu’elle tente d’appeler les secours. À travers ce récit mêlant documentaire et reconstitution, Kaouther Ben Hania interroge la mémoire, la responsabilité et la puissance des images face à la guerre.
The Voice of Hind Rajab a été choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar 2026 du Meilleur Film International.

CIFF 2025 La voix de Hind Rajab Kaouther Ben Hania

La Tunisie se distingue également dans la compétition des courts métrages. Deux films y sont présentés :

First the Blush Then the Habit de Mariam Al Farjani (Tunisie, Italie, 2025), où Layla, après un long périple, se retrouve dans la même ville qu’Ettore, un homme qui, des décennies plus tôt, avait fui la guerre. Leurs corps « non-morts » errent désormais chaque nuit à la recherche de nourriture, dans un conte de sang, de solitude et d’intimité, où les deux protagonistes refusent de rester prisonniers d’un passé qu’ils n’ont pas choisi.

CIFF 2025 Tunisiens

The Bird’s Placebo de Rami Jarboui (Tunisie, Qatar, Allemagne, 2025), raconte l’histoire de Yahya, un jeune homme en fauteuil roulant vivant dans un quartier marginalisé de la capitale tunisienne. Rêvant de traverser la Méditerranée, il voit sa trajectoire bouleversée par une rencontre étrange et transformatrice.

CIFF 2025 Tunisiens

Enfin, dans le cadre du Cairo Film Connection, organisé par les Cairo Industry Days, la réalisatrice Sarra El Abed présente son projet Goodbye Party (Tunisie, Canada). Ce projet, soutenu par plusieurs institutions, confirme la présence dynamique de la nouvelle génération de cinéastes tunisiens dans les espaces de coproduction et de développement international.

Entre films engagés, regards intimes et récits à portée universelle, la participation tunisienne au CIFF 2025 illustre la diversité d’un cinéma en constante évolution, qui continue de s’affirmer comme l’un des plus riches et des plus audacieux du monde arabe.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – Deux films tunisiens en compétition Horizons du cinéma arabe

Lors de la conférence de presse organisée pour présenter la 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), placée cette année sous le signe de l’humanité, Mohamed Nabil, responsable de la compétition « Horizons du cinéma arabe », a dévoilé la sélection des films et les membres du jury qui auront la lourde tâche de décerner les prix. Parmi les huit films en lice, deux productions tunisiennes, Looking for Aida de Sarra Abidi et Round 13 de Mohamed Ali Nahdi, marquent la présence du cinéma du pays au sein de cette compétition, aux côtés d’œuvres venues d’Égypte, du Liban, du Maroc, d’Irak et de France.

Mohamed Nabil a insisté sur la richesse et la diversité de cette sélection : tous les films présentés sont des premières, qu’elles soient mondiales ou limitées à la région MENA, et chacun explore des thèmes variés, parfois intimes, parfois sociaux, toujours avec une approche artistique singulière. « Je tiens à remercier tous les cinéastes arabes, qui malgré les difficultés, continuent de créer et de faire des films, apportant leur vision et leur voix uniques », a-t-il déclaré.

La moitié des films sont réalisés par des femmes, une proportion qui illustre la place croissante des réalisatrices dans le paysage cinématographique arabe.

Le jury de la compétition « Horizons du cinéma arabe » réunit trois professionnels du cinéma : Karim Aïtouna, producteur marocain reconnu pour son soutien à la production indépendante ; Nadia Dresti, membre du conseil du Festival de Locarno en Suisse ; et Abdelsalam Moussa, directeur de la photographie égyptien. Ensemble, ils auront la responsabilité de juger des œuvres très diverses, tant par la forme que par les sujets, et d’attribuer les prix selon leur appréciation artistique.

La compétition propose une palette de récits et de styles qui reflète la vitalité du cinéma arabe contemporain. Ainsi, Azza de Stefanie Brockhaus (Allemagne | 2025 | 89 min) suit le parcours d’une enseignante de conduite pour femmes en Arabie saoudite, contrainte de jongler entre sa passion pour son métier et la nécessité de subvenir aux besoins de ses quatre enfants. Pour s’échapper de ses difficultés quotidiennes et se libérer d’un passé douloureux, Azza décide de partir pour un road trip dans le désert, une aventure qui devient à la fois un voyage physique et une quête de liberté personnelle.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

En Égypte, Complaint No. 713317 de Yasser Shafiey (2025 | 76 min) s’ouvre sur un incident banal : un réfrigérateur en panne. Un couple de soixante ans, menant une vie tranquille, tente simplement de le faire réparer. Mais la réparation se transforme en un labyrinthe d’appels, de retards, de promesses non tenues, de pots-de-vin et de silences, révélant la fragilité de la dignité humaine face à un système administratif oppressant. Ce récit, à la fois simple et poignant, met en lumière les luttes quotidiennes que peuvent traverser les individus, tout en dévoilant l’absurdité et la rigidité de certaines structures sociales.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Du Liban, Dead Dog de Sarah Francis (2025 | 92 min) explore les méandres d’un mariage éloigné. Walid et Aida se retrouvent après de nombreuses années passées à l’étranger pour Walid. La réalisatrice, dans une construction narrative minutieuse, dévoile peu à peu les secrets et tensions enfouis depuis longtemps. Chaque geste, chaque silence, chaque regard devient une pièce du puzzle d’un mariage qui tente de se reconstruire, révélant les blessures et les non-dits qui ont façonné leur histoire commune.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

La quête du passé et de la mémoire prend une dimension intime et universelle dans Flana de Zahraa Ghandour (Irak, France, Qatar | 2025 | 85 min). Le film suit une réalisatrice qui tente de comprendre son enfance, de retrouver une amie disparue et de donner voix aux filles oubliées d’Irak. La narration se déploie dans un mélange d’investigation personnelle et de confrontation avec l’histoire collective, révélant la fragilité et la force des souvenirs et des identités que le temps tend à effacer.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Au Maroc, Goundafa, The Cursed Song d’Ali Benjelloun (2025 | 96 min) plonge le spectateur dans la vie d’un village du Haut Atlas. Trois jeunes hommes, Said, Brahim et Omar, rêvent de succès musical, tandis que Fadma et les autres femmes du village travaillent la terre en chantant. L’arrivée d’un imam conservateur bouleverse progressivement le quotidien : il impose des restrictions, incite certains à renier leur identité amazighe et provoque des tensions au sein de la communauté. Le film explore avec sensibilité la collision entre traditions, ambitions personnelles et changements sociaux.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Looking for Aida de Sarra Abidi (Tunisie | 2025 | 89 min) raconte le bouleversement provoqué par le départ inattendu d’un collègue de longue date dans le centre d’appels où travaille Ayda. Ses sentiments longtemps tus pour lui, combinés à une série d’événements imprévus, la poussent à interroger sa vie, son rapport au temps, à son environnement et à elle-même, dans un récit à la fois introspectif et sensible.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Pasha’s Girls de Mohamed Al Adl (Égypte | 2025 | 98 min) mêle drame et tension sociale. Après un attentat terroriste, Nadia, esthéticienne, est retrouvée morte. Nour El Basha et son équipe tentent de dissimuler le suicide apparent pour préserver leur image. En préparant le corps et en recherchant un permis d’inhumation illégal, les employés confrontent les vérités sur eux-mêmes et sur leur relation avec Nadia, offrant au spectateur un portrait complexe et nuancé des réactions humaines face à la tragédie et au poids des responsabilités sociales.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Round 13 de Mohamed Ali Nahdi (Tunisie | 2025 | 89 min) suit Kamel, ancien champion de boxe ayant mis fin à sa carrière par amour pour sa femme Samia. La vie de la famille bascule lorsque leur fils Sabri se fracture le bras et reçoit un diagnostic de tumeur maligne, entraînant les personnages dans une succession d’émotions, de questionnements et de choix difficiles.

CIFF 2025 Compétition Horizons du cinéma arabe

Cette édition du CIFF, à travers la compétition « Horizons du cinéma arabe », met en lumière la diversité, la créativité et la résilience du cinéma arabe. Chacun des films présentés offre un regard singulier sur la réalité contemporaine, les luttes personnelles et sociales, et la manière dont les cinéastes arabes continuent, année après année, à renouveler les formes narratives tout en faisant entendre leur voix sur la scène internationale.

Neïla Driss

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CIFF 2025 – La sélection de la compétition internationale dévoilée

La direction du Festival international du film du Caire (CIFF) a tenu, ce matin, une conférence de presse très attendue pour dévoiler les détails de la 46e édition, qui se tiendra du 12 au 21 octobre 2025. Fidèle à sa tradition d’ouverture et de réflexion sur le monde, le festival place cette année sa programmation sous le signe de l’humanité, un mot d’ordre qui traverse toutes ses sélections. Le directeur artistique a souligné que cette édition entend célébrer le cinéma qui raconte les êtres avant les événements, les émotions avant les effets, et les histoires humaines dans toute leur complexité et leur beauté.

Les films choisis, venus des quatre coins du monde, ont en commun d’interroger la condition humaine, les liens qui nous unissent, la mémoire, la douleur, mais aussi la résilience et la capacité d’aimer. Dans cette perspective, le CIFF 2025 promet d’être un espace de dialogue universel, où les regards se croisent et où le cinéma demeure, plus que jamais, un miroir de l’âme.

Un président du jury d’exception : Nuri Bilge Ceylan

Le festival a dévoilé la composition du jury de la Compétition internationale, présidé par l’un des plus grands cinéastes contemporains : Nuri Bilge Ceylan. Le réalisateur turc, reconnu dans le monde entier pour la profondeur humaine et philosophique de ses œuvres, incarne parfaitement l’esprit de cette édition. Son cinéma, à la fois contemplatif et viscéral, explore les silences, les paysages intérieurs, les questionnements existentiels et les contradictions de la vie moderne.

Ceylan a marqué de son empreinte le Festival de Cannes, où il a reçu de multiples distinctions : le Grand Prix et le Prix d’interprétation masculine pour Distant (2003), le Prix de la mise en scène pour Three Monkeys (2008), puis de nouveau le Grand Prix pour Once Upon a Time in Anatolia (2011). En 2014, il remporte la Palme d’or avec Winter Sleep, fresque ample et majestueuse sur la solitude et le désenchantement. Plus récemment, son film About Dry Grasses a valu à son actrice principale le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2023, confirmant la force et la constance de son œuvre.

Autour de lui, le jury international réunit des personnalités venues d’horizons variés : la réalisatrice égyptienne Nadine Khan, la monteuse italienne Simona Paggi, la cinéaste tunisienne Leyla Bouzid, le réalisateur chinois Guan Hu, le cinéaste roumain Bogdan Mureșanu, et l’actrice égyptienne Basma. Ensemble, ils auront la lourde tâche de départager une sélection d’une richesse et d’une diversité impressionnantes.

CIFF 2025
Compétition Internationale 
Leyla Bouzid

Les films en compétition internationale

La sélection officielle rassemble douze films, chacun porteur d’une voix singulière et d’un regard profondément humain sur le monde d’aujourd’hui.

Calle Málaga de Maryam Touzani (Maroc, France, Espagne, Allemagne, Belgique, 2025, 116 min) prolonge la veine intime et sensible de la réalisatrice marocaine. Le film suit une femme espagnole vieillissante à Tanger, confrontée à la décision de sa fille de vendre la maison familiale. Refusant de s’en détacher, elle s’accroche à ses murs comme à la mémoire d’une vie, et dans cette résistance se redécouvrent l’amour, le désir et la nécessité de rester fidèle à soi-même. Présenté à la Mostra de Venise, ce film y a remporté l’Audience Award – Armani Beauty (Orizzonti Extra).

Du Canada, Félix Dufour-Laperrière signe Death Does Not Exist (2025, 75 min), récit poétique et métaphysique d’une femme en fuite dans une forêt où la nature se transforme et où les frontières du réel s’effritent.

CIFF 2025 compétition internationale

Du Royaume-Uni, Dragonfly de Paul Andrew Williams (2025, 98 min) explore la compassion et la duplicité : Colleen, bouleversée par le manque de soins infligé à sa voisine âgée, décide de s’en occuper elle-même, mais ses intentions se révèlent plus troubles qu’il n’y paraît.

La Tunisie sera dignement représentée par Exile de Mehdi Hmili (Tunisie, Luxembourg, France, Qatar, Arabie saoudite, 2025, 120 min). Le film suit Mohamed, ouvrier dans une aciérie, blessé lors d’une explosion qui laisse un morceau de métal incrusté dans son crâne. Écarté de son poste, il sombre dans une quête de vengeance qui met à nu la corruption et l’injustice, tandis que son corps se détériore lentement.

CIFF 2025 compétition internationale

Les frères Tarzan et Arab Nasser présenteront Once Upon a Time in Gaza (France, Palestine, Allemagne, Portugal, Qatar, Jordanie, 2025, 87 min), plongée dans le Gaza de 2007, où un étudiant et un trafiquant au grand cœur s’allient pour vendre de la drogue depuis un restaurant de falafels. Entre corruption policière et survie, le film, lauréat du Prix de la mise en scène Un Certain Regard à Cannes, mêle tragédie, humour noir et rage de vivre.

D’Égypte et de Palestine, One More Show de Mai Saad et Ahmed Eldanf (2025, 74 min) s’attache à la troupe du cirque Free Gaza, qui continue de jouer malgré les bombardements et la mort omniprésente. Filmé dans une intimité bouleversante, ce documentaire témoigne de l’art comme ultime résistance, de la scène comme refuge d’espérance.

CIFF 2025 compétition internationale

Du nord de l’Europe, la réalisatrice lituanienne Gabrielė Urbonaitė signe Renovation (Lituanie, Lettonie, Belgique, 2025, 90 min), portrait d’une jeune femme de 29 ans, Ilona, obsédée par la réussite avant la trentaine. Lorsqu’elle emménage dans un appartement flambant neuf avec son compagnon, la rénovation du bâtiment révèle les fissures intimes d’un couple en pleine désillusion.

Sand City du Bangladais Mahde Hasan (2025, 99 min) déroule deux récits parallèles autour du sable : Emma, qui trouve un doigt humain dans le sable pour la litière de son chat, et Hasan, ouvrier rêvant de créer sa propre fabrique de verre. Deux existences solitaires liées par la matière même qui les obsède, dans une méditation étrange sur le désir et la fragilité.

CIFF 2025 compétition internationale

Le Liban est représenté par Souraya, Mon Amour de Nicolas Khoury (Liban, Qatar, 2025, 81 min), un film-mémoire dans lequel la danseuse et actrice Souraya Baghdadi revisite sa vie et son amour avec le cinéaste Maroun Baghdadi. Entre archives et introspection, elle explore la survivance du sentiment amoureux après la disparition.

Avec The Silent Run (Belgique, Canada, 2025, 94 min), Marta Bergman suit Sara et Adam, un couple arrivé illégalement en Belgique avec leur petite fille, rêvant d’atteindre enfin l’Angleterre. Une odyssée discrète mais poignante sur l’exil et la quête de dignité.

CIFF 2025 compétition internationale

Dans The Things You Kill (Alireza Khatami, Turquie, Canada, France, Pologne, 2025, 113 min), un professeur, hanté par la mort suspecte de sa mère, entraîne son jardinier dans une spirale de vengeance qui met à nu les secrets enfouis d’une famille et les abîmes de la conscience humaine.

Enfin, Zafzifa de Peter Sant (Malte, 2025, 99 min) clôt la sélection sur une note mélancolique : Dimitrios, homme solitaire hanté par son passé, rencontre Annie dans une ville côtière où le béton a remplacé le rêve. Tous deux, brisés mais semblables, tentent de se reconstruire, tandis que la vie les sépare à nouveau.

CIFF 2025 compétition internationale

Une sélection profondément humaine

À travers ces douze films, le CIFF 2025 s’annonce comme une célébration du cinéma dans ce qu’il a de plus essentiel : la recherche du sens, la tendresse du regard, la fragilité de la condition humaine. Chacune de ces œuvres raconte des êtres confrontés à la perte, à l’amour, à la résistance ou au passage du temps. Toutes, à leur manière, témoignent que l’humanité – dans ses douleurs comme dans sa lumière – demeure le plus grand sujet du cinéma.

Neïla Driss

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CIFF 2025 — Une édition placée sous le signe de l’humain

Le Festival international du film du Caire (CIFF) a levé le voile sur tous les détails de sa 46ᵉ édition, qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025. L’annonce a eu lieu lors d’une conférence de presse à l’hôtel Sofitel Downtown Nile du Caire, en présence d’un large public d’artistes, de cinéastes, de journalistes, de représentants des médias, ainsi que de nombreux partenaires, sponsors, ambassadeurs et responsables institutionnels.

La rencontre s’est ouverte sur une note solennelle, marquée par l’exécution de l’hymne national égyptien. Puis, sous les applaudissements, Hussein Fahmy, président du festival, et Mohamed Tarek, critique de cinéma et directeur artistique, sont montés sur scène pour dévoiler les contours de cette nouvelle édition.

Dans son discours d’ouverture, Hussein Fahmy a salué l’assistance avec émotion, rappelant que le Festival du Caire demeure « l’un des repères essentiels de la mémoire artistique de l’Égypte et du cœur de tout amateur du véritable cinéma dans le monde arabe ». Avec la chaleur d’un homme profondément attaché à sa mission, il a ajouté :
« Je suis heureux et honoré de me tenir devant vous aujourd’hui, en tant qu’homme passionné de cinéma, convaincu que le véritable art détient le pouvoir de changer la réalité et de faire naître l’espoir dans le cœur des gens, même dans les moments les plus difficiles. »

Cette 46ᵉ édition, a-t-il poursuivi, s’articulera autour d’un thème central : “l’humain”. Un mot simple, mais porteur d’une résonance puissante. Les films choisis, a-t-il expliqué, raconteront les rêves, les luttes et les préoccupations de l’homme moderne, tout en incarnant la vocation du Festival du Caire à demeurer un phare de création et d’illumination culturelle.

Hussein Fahmy a rappelé que le festival n’est pas seulement une vitrine artistique, mais un espace de réflexion, de dialogue et de transmission. Il a insisté sur le rôle du cinéma comme lien entre les peuples : « Le Festival du Caire fait partie de la mémoire collective de l’Égypte. Le cinéma nous a appris que l’art n’est jamais un luxe, mais une nécessité. L’image à l’écran peut changer la manière dont les gens perçoivent leur vie et ouvrir les portes de l’espoir, même dans les moments les plus sombres. »

S’adressant au public et aux invités internationaux, il a insisté sur la nécessité de garder l’humain au centre : « Notre monde change vite, mais ce qui demeure inchangé, c’est l’humain. C’est pourquoi, cette année, nous avons choisi des films qui parlent de l’expérience humaine, de la recherche du sens et de la beauté. »

Son discours s’est teinté d’une émotion particulière lorsqu’il a évoqué le cessez-le-feu obtenu à Gaza grâce à la médiation égyptienne. « L’art, a-t-il dit, porte toujours un message humaniste qui rapproche les peuples et rappelle le droit de tous à rêver et à vivre en sécurité.»
Il a rappelé que l’édition 2024 avait consacré un programme spécial de solidarité avec la Palestine (voir ici 1, ici 2, ici 3, ici 4 et ici 5), et qu’en 2025, cette continuité se traduirait par la projection du film La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, choisi comme film de clôture.

Avant de conclure, Fahmy a adressé ses remerciements aux institutions et personnalités qui accompagnent le festival : le comité consultatif supérieur, composé d’Amel Osman, Gaby Khoury, Jasmine Taha Zaki, Samir Farag, Tarek El Shennawy, Omar Abdel Aziz, Amr Badr, Laila Eloui, Mohamed El Adl, Mosaad Fouda et Hisham Abdel Khaleq. Il a tenu aussi à saluer chaleureusement l’équipe du festival, salariés et bénévoles confondus, qu’il a décrits comme « les véritables gardiens de cette mémoire collective ».

L’affiche officielle de cette 46ᵉ édition a ensuite été dévoilée. Inspirée de la célèbre sculpture La Renaissance de l’Égypte de Mahmoud Mokhtar, elle symbolise la continuité entre la grandeur du passé et la vitalité du présent. Dans la même lignée, une sélection de films classiques égyptiens restaurés a été présentée, un projet que Fahmy a qualifié de « pont entre l’histoire du cinéma et son avenir ».

Plusieurs partenariats culturels et éducatifs ont été annoncés : avec l’Université américaine du Caire, qui mettra à disposition des espaces de projection et d’ateliers ; avec la Fondation Drosos, qui soutient pour la deuxième année consécutive la venue de jeunes issus des gouvernorats d’Égypte ; avec Dar Risha Publishing, chargée de publier cinq ouvrages consacrés aux personnalités honorées ainsi qu’un volume commémorant le centenaire de la FIPRESCI ; et enfin avec l’Université de Coventry, en hommage à son président disparu, Dr Yasser Sakr, pour son rôle dans le partenariat.

Hussein Fahmy a également mis en avant la présence du festival sur la scène internationale — à Berlin, Cannes, Shanghai, Venise et ailleurs —, soulignant la consolidation des relations avec les partenaires étrangers, notamment en Chine. Il s’est félicité du retour du pavillon égyptien à Cannes, après dix ans d’absence, en partenariat avec le Festival d’El Gouna et la Cairo Cinema Commission. Ce pavillon a d’ailleurs remporté le prix du meilleur design au Marché du Film 2025, un succès qui, selon lui, symbolise « la renaissance du cinéma égyptien sur la scène mondiale ».

Cette ouverture internationale se concrétisera aussi à travers la participation d’une importante délégation chinoise, invitée d’honneur de cette édition, illustrant l’intérêt croissant du public asiatique pour le cinéma égyptien.

Trois personnalités égyptiennes seront honorées cette année : Mohamed Abdel Aziz, réalisateur, et Mahmoud Abdel Samie, directeur de la photographie, tous deux récompensés par une Pyramide d’or pour l’ensemble de leur carrière, ainsi que Khaled El Nabawy, acteur, qui recevra le Prix Faten Hamama de l’excellence.

Le directeur artistique, Mohamed Tarek, a ensuite pris la parole pour présenter la vision de cette édition. Dans un discours à la fois introspectif et passionné, il a confié :
« C’est une nouvelle édition d’un festival ancien, auquel j’ai été lié depuis mes débuts, à travers les différents postes que j’y ai occupés au fil des ans. J’ai parcouru ses couloirs comme ceux de ma propre maison. C’est un festival à travers lequel j’ai appris à aimer le cinéma, et le diriger aujourd’hui est à la fois un honneur et un rêve devenu réalité. »

Il a raconté comment l’équipe du festival avait commencé très tôt les préparatifs de cette 46ᵉ édition, en construisant une équipe soudée, en définissant les rôles, puis en sillonnant les festivals du monde, d’Est en Ouest, à la recherche de films uniques et de jurés potentiels.
« Au Festival de Cannes, a-t-il rappelé, nous avons été fiers de voir l’Égypte remporter le Prix du meilleur design de pavillon au Marché du Film 2025, coorganisé par le CIFF. Ce pavillon portait haut le nom d’un pays dont l’histoire cinématographique reflète la richesse de sa civilisation. »

Mohamed Tarek a précisé que le festival n’avait pas cherché la quantité, mais la justesse. « Nous avons voulu présenter chaque film de manière à ce qu’il trouve son public. Malgré cette sélectivité, notre programme compte 80 longs métrages, couvrant tous les genres – fiction, documentaire, animation, expérimental – issus de plus de 45 pays. »

Il a également évoqué les discussions engagées avec les organisateurs d’autres festivals arabes afin de mieux coordonner les avant-premières régionales : « Nous avons voulu rétablir la place du Caire comme plaque tournante du cinéma arabe », a-t-il souligné.
Et d’ajouter que cette volonté se manifeste à travers la présence de films très attendus tels que Once Upon a Time in Gaza de Tarzan et Arab Nasser (qui a remporté le prix de la mise en scène Un certain regard au festival de Cannes), Calle Malaga de Maryam Touzani, ou encore Exile de Mehdi Hmili, mais aussi d’autres titres arabes majeurs qui feront leur première au CIFF avant de poursuivre leur parcours vers Marrakech, Doha, la Mer Rouge ou Carthage.

Le programme comprend aussi une section spéciale consacrée à 22 classiques égyptiens restaurés, ainsi qu’une sélection de 25 courts métrages, offrant « un espace de découverte et d’expérimentation » à de jeunes cinéastes. « C’est ainsi que nous réunissons l’esprit du renouveau et celui de la préservation du patrimoine », a résumé Tarek.

Deux figures internationales seront également à l’honneur : la réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi, qui sera récompensée par la Pyramide d’or pour l’ensemble de sa carrière en reconnaissance d’une œuvre d’une grande profondeur humaine, couronnée notamment par la Caméra d’or et l’Ours d’or. Son avant-dernier film, L’Histoire de ma femme, avait été sélectionné en compétition officielle à Cannes, et son dernier opus, The Silent Friend, sera présenté en compétition officielle au CIFF. L’actrice palestinienne Hiam Abbass sera également célébrée pour une carrière internationale marquée par des rôles puissants, notamment dans Munich et Succession, et pour avoir porté avec force la voix du peuple palestinien.

Le jury de la compétition internationale sera présidé par le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, entouré de Simona Paggi (Italie), Guan Hu (Chine), Nadine Khan (Égypte), Basma (Égypte), Leyla Bouzid (Tunisie) et Bogdan Muresanu (Roumanie).

Les sections parallèles incluront Horizons du cinéma arabe (dirigée par Mohamed Nabil), la Semaine internationale de la critique (Osama Abdel Fattah), la Compétition des courts métrages (Marwan Amara), le Prix du meilleur documentaire (Rami El Motwali) et une nouvelle section dédiée aux nouvelles formes et médias innovants, confiée à Noura Kaheel. Les jurys du prix NETPAC, du prix FIPRESCI et du prix du meilleur film arabe ont également été confirmés.

Le directeur des Cairo Industry Days, Mohamed Sayed Abdel Rahim, a ensuite présenté les grandes lignes du programme professionnel, avant que Rodrigo Broom n’annonce les sponsors, jurys et projets du Cairo Film Connection, qui s’impose comme une plateforme incontournable de coproduction et de formation dans la région.

La conférence s’est achevée sur les mots pleins de promesse de Hussein Fahmy :
« Nous vous donnons rendez-vous en novembre pour une véritable renaissance, à la hauteur de l’histoire du Festival du Caire et de l’Égypte. »
Puis les lumières se sont tamisées, laissant place à la projection du clip promotionnel officiel de cette 46ᵉ édition — prélude vibrant à un rendez-vous que le Caire prépare avec passion et fierté.

Neïla Driss

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À quelques semaines de l’ouverture de la 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025, le Cairo Film Connection (CFC) a révélé les projets retenus pour sa 11ᵉ édition, prévue du 17 au 20 novembre. Intégré au sein de Cairo Industry Days, le CFC est une plateforme consacrée à la coproduction, au développement et au réseautage pour les cinéastes arabes et internationaux.

Cette année, 15 projets issus de 10 pays ont été sélectionnés, couvrant différents stades de production, du développement à la postproduction. Parmi eux, on compte quatre projets d’Égypte, trois du Liban, deux d’Irak, deux de Palestine, ainsi qu’un projet chacun de Tunisie, Jordanie, Soudan, Algérie et Yémen. S’ajoute Alicante, de Lina Soualem, coproduction algéro-française intégrée grâce au partenariat entre le CFC et Amman Industry Days.

Dans la catégorie Post-Production, la sélection comprend All That the Wind Can Carry de Maged Nader (Égypte), Asphalt de Hamza Hamid (Jordanie), The Colour of Our Time de Hayder Helo (Irak, Belgique, Égypte), The Day of Wrath de Rania Rafei (Liban) et Revolutionaries Never Die de Mohanad Yaqubi (Palestine, Belgique).

La catégorie In-Development Non-Fiction rassemble les projets Aman de Maythem Ridha (Irak, Égypte, Royaume-Uni, Jordanie), Dance with Me de Leila Basma (Liban, République tchèque), Goodbye Party de Sarra El Abed (Tunisie, Canada), I Have Other Friends de Yomna Khattab (Égypte) et Where Do I Belong d’Ibrahim Mohamed (Soudan).

Enfin, la catégorie In-Development Fiction inclut Al-Madeeneh 2008 de Youssef Assabahi (Yémen), The Side Effects of Trusting Life d’Ahmad Ghossein (Liban, Allemagne, Norvège), Rainbows Don’t Last Long de Mayye Zayed (Égypte), Rock Paper Sea de Randa Ali (Égypte) et Ping-Pong de Saleh Saadi (Palestine).

Le directeur du Cairo Film Connection, Rodrigo Brum, a souligné que cette sélection reflète le travail collectif et l’attention portée à chaque projet : « Nos choix sont le fruit de mois de travail collectif et d’une observation approfondie. Ce qui me passionne, c’est que derrière chaque titre se trouvent non seulement un cinéaste porteur d’une vision, mais aussi des collaborateurs, des communautés et des histoires que ces films mettent en lumière. Cette année, nous avons voulu bâtir une sélection qui témoigne à la fois des réalités de la région et de sa capacité d’innovation cinématographique. »

Avec cette 11ᵉ édition, le Cairo Film Connection confirme son rôle de plateforme essentielle pour le cinéma arabe, offrant aux cinéastes un espace pour développer leurs projets, renforcer les coproductions régionales et internationales, et favoriser la rencontre entre talents, producteurs et professionnels du monde entier.

Neïla Driss

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