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USA – Chine : Tarifs américains réduits, trêve d’un an sur les terres rares

USA ChineAprès une rencontre à Busan (Corée du Sud), Washington annonce une baisse de l’«average tariff» sur les importations chinoises de 57% à 47%. Pékin diffère pendant un an ses nouvelles restrictions d’exportation sur les terres rares. Les deux pays suspendent pour un an leurs frais portuaires réciproques.

Objectif : désescalade commerciale et reprise ciblée des échanges.

Agriculture et énergie : achats annoncés

La Chine s’engage à reprendre des achats de soja américains (12 Mt « cette saison », puis 25 Mt/an sur trois ans, selon le Trésor US). Washington évoque des ventes d’hydrocarbures (projets LNG/Alaska) à négocier.

Technologies et contrôles à l’export

Les sujets sensibles (semi-conducteurs, Nvidia, contrôle des exportations) restent ouverts. Les États-Unis suspendent pour un an l’extension de certaines listes de contrôle (Entity List/subsidiaries). Pékin indique une volonté de « résoudre » le dossier TikTok dans le cadre des échanges.

Logistique maritime et frais portuaires

Outre les tarifs, les deux capitales annoncent la suspension réciproque des frais portuaires imposés en octobre, afin d’alléger les coûts de transport et d’éviter de nouvelles frictions logistiques.

Portée de l’accord

L’accord est présenté comme une désescalade limitée dans le temps. Les marchés réagissent prudemment. Plusieurs contentieux structurels demeurent (technologies, sécurité, subventions). Renégociation annuelle annoncée.

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Terres rares : le levier stratégique de Pékin face aux Etats-Unis

Au terme de sa tournée asiatique, Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se rencontreront jeudi 30 octobre en Corée du Sud pour tenter de mettre un terme à leur guerre commerciale. Les terres rares seront au menu de cette rencontre qui s’annonce cruciale.

 

Finalement, la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde n’aura pas lieu. Une trêve qui illustre, au-delà de la surenchère verbale de part et d’autre, un fait incontournable : en dépit de leur rivalité économique, militaire, technologique et géopolitique, Pékin et Washington ont fini par prendre conscience que la logique du compromis est préférable à celle de la confrontation musclée, souvent périlleuse, voire stérile.

Le deal

La preuve ? Avant la rencontre cruciale qui se tiendra jeudi 30 octobre en Corée du Sud entre Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping en marge d’un sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), et sous l’effet de la surenchère fiévreuse au sein du couple sino-américain, le président américain menaça le 10 octobre d’imposer un tarif additionnel de 100 % sur les produits chinois si Pékin renforçait les contrôles sur les exportations de terres rares et sur les technologies nécessaires à leur raffinage.

Mais deux jours de négociations en Malaisie, le week-end des 25 et 26 octobre, ont permis de définir les contours d’un compromis susceptible de maintenir une relative stabilité dans les relations des deux pays. Ainsi, en échange du report des restrictions à l’exportation de terres rares et de la reprise de l’achat de soja à Washington, la Chine évite l’imposition de 100 % de droits de douane additionnels prévus à partir du 1er novembre en cas d’échec des négociations.

« Ils veulent faire un « deal » et nous voulons faire un « deal », a déclaré, dimanche dernier, le président américain.

Terres rares : des smartphones aux avions de chasse

Pékin avait-il d’autre choix que de suivre la voix du compromis face aux menaces américaines ?

« La Chine ne peut pas se permettre une confrontation prolongée. Elle a besoin de continuer à exporter. Non pas parce qu’elle adore avoir un excédent commercial; mais tout simplement parce qu’elle produit trop et que sa population ne consomme pas assez », estime François Godement, historien, conseiller pour l’Asie et les États-Unis à l’Institut Montaigne à Paris

Mais si « la Chine reste dépendante de ses marchés occidentaux, elle possède également des armes économiques redoutables, notamment dans le domaine des terres rares, indispensables à l’industrie numérique et à la défense », assure la même source.

Et d’ajouter : « La Chine produit aujourd’hui environ 60 % des terres rares extraites dans le monde et contrôle près de 90 % de leur raffinage. La remplacer, pas seulement sur l’extraction, mais surtout sur les processus de raffinage, prendrait des années. Or, les terres rares sont indispensables pour les industries d’armement. Par conséquent, c’est une arme de dissuasion massive pour les États-Unis et l’Europe ».

Pour preuve, le ministère chinois du Commerce vient de publier  un document intitulé « Annonce n° 62 de 2025 ». Lequel détaille de nouvelles restrictions majeures sur les exportations de terres rares. Ainsi, les entreprises étrangères doivent désormais obtenir l’approbation du gouvernement chinois pour exporter des produits contenant ne serait-ce qu’une infime quantité de terres rares et doivent en déclarer l’usage prévu. Des mesures qui resserrent encore l’emprise de Pékin sur l’approvisionnement mondial en ces minéraux critiques. De même qu’elles rappellent que l’ancien Empire du Milieu détient un levier stratégique dans la guerre commerciale avec les Etats-Unis.

La riposte américaine

Pour contrer cette « arme de dissuasion massive »,  les Etats-Unis se démènent comme un diable pour s’emparer des terres rares et des minerais stratégiques dont on recense 17 variétés et qui sont vitales à l’économie et à la défense américaine. D’où la volonté du président américain de contrôler des territoires comme le Groenland, l’Ukraine ou la République démocratique du Congo.

D’ailleurs, lors de sa récente tournée asiatique, Donald Trump a signé le 26 octobre avec la Malaisie un accord sécurisant l’accès des États-Unis aux terres rares de ce pays. Selon l’accord, la Malaisie s’engage à accélérer le développement de son secteur des minéraux critiques en partenariat avec les entreprises américaines, notamment en prolongeant les licences d’exploitation, afin d’accroître les capacités de production.

Un produit stratégique

Rappelons à ce propos que les minerais stratégiques sont utilisés comme aimants dans les moteurs des éoliennes (néodyme, dysprosium), les batteries (lanthanum) ou encore les catalyseurs automobiles (cérium). On en trouve aussi dans la plupart des écrans du quotidien comme nos télévisions, nos smartphones et nos ordinateurs. Sans oublier les panneaux solaires et les voitures électriques.

Plus stratégique encore : ils sont omniprésents dans l’industrie de la défense, puisqu’ils sont indispensables à la fabrication de missiles, de radars et de moteurs d’avions. Ainsi, transformés en aimants, ils permettent aux chasseurs de voler, aux missiles de trouver leur cible. On les retrouve dans les bâtiments de combat, les blindés, les bombes guidées et les radars.

Un exemple concret ? Un seul avion américain de chasse du type F-35 nécessiterait plus de 400 kg de terres rares pour ses revêtements furtifs, ses moteurs, ses radars et d’autres composants.

Faut-il s’étonner qu’au fur et à mesure que la demande pour ces technologies de pointe augmente, l’accès aux terres rares deviendra un levier stratégique pour la souveraineté énergétique, économique et technologique des nations ?

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Terres rares : Bruxelles hausse le ton face à Pékin

La Commission européenne accueillera des représentants de la Chine à Bruxelles « dans les prochains jours ». Et ce, afin de trouver des « solutions urgentes » aux restrictions imposées par Pékin sur les exportations de terres rares.

Le commissaire européen au Commerce, Maros Šefčovič, a fait cette annonce lors d’une conférence de presse au Parlement européen. Et ce, après avoir discuté pendant deux heures avec son homologue chinois, Wang Wentao, de l’impact que cette mesure aura sur les entreprises européennes.

La Chine est le premier producteur mondial de terres rares, des matériaux essentiels aux secteurs de l’automobile, de l’énergie, de la défense et du numérique.

A cet égard, notons que l’Empire du Milieu a annoncé la mise en place de contrôles sur les exportations de technologies liées aux terres rares, au grand dam des États-Unis et de l’Europe.

L’Union européenne a déjà protesté publiquement contre les nouvelles restrictions. Tout en soulignant que de nombreuses entreprises européennes seront obligées d’arrêter leur production et que cela entraînera des problèmes économiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

D’ailleurs, lundi 20 octobre, le vice-président de la Commission, Stéphane Séjourné, a informé les dirigeants de filiales que l’UE prévoyait diverses initiatives. Avec notamment le recyclage des terres rares ou la création de centres communs d’achat et de stockage.

De son côté, le géant automobile Volkswagen met en garde contre des arrêts de production en raison de la perturbation des puces Nexperia. L’entreprise estime que des interruptions temporaires de production surviendraient. Citant à cet égard les restrictions à l’exportation imposées par la Chine sur les semi-conducteurs fabriqués par Nexperia. Cette mise à jour intervient peu de temps après que l’Association allemande de l’industrie automobile (VDA), le principal lobby de l’industrie automobile du pays, a déclaré que le conflit sino-néerlandais concernant Nexperia pourrait conduire à « d’importantes restrictions de production dans un avenir proche » si l’interruption de l’approvisionnement en puces ne peut pas être résolue rapidement.

Un porte-parole de Volkswagen a déclaré à CNBC par courrier électronique que même si Nexperia n’est pas un fournisseur direct de la société, certaines de ses pièces sont utilisées dans ses composants de véhicules, qui sont fournis par les fournisseurs directs de Volkswagen.

« Toutefois, compte tenu de l’évolution des circonstances, des effets à court terme sur la production ne peuvent être exclus », a-t-il ajouté.

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La guerre commerciale États-Unis/Chine prend une nouvelle tournure

L’administration Trump envisage d’imposer des restrictions sur les exportations de logiciels vers la Chine. Elles seraient similaires à celles mises en œuvre par les États-Unis contre la Russie après son opération en Ukraine. Et ce, si Pékin poursuit sa dernière série de restrictions sur les exportations de terres rares.

Les discussions, rapporte Reuters, portent sur l’interdiction d’exporter un large éventail de technologies américaines vers la Chine. Le rapport ne détaille pas de restrictions spécifiques ni de calendrier précis pour l’annonce des nouvelles mesures. Mais ces dernières années, les États-Unis ont mis en place des contrôles sur les exportations de logiciels de planification d’entreprise, de gestion de la relation client et de conception assistée par ordinateur vers la Russie.

Cependant, toute restriction technologique drastique imposée à la Chine pourrait perturber la fragile économie américaine. Laquelle absorbe déjà l’impact des tarifs douaniers de Donald Trump.

Par ailleurs, Pékin et Washington ont tous deux adopté une politique consistant à imposer des mesures commerciales punitives avant les négociations. Fournissant ainsi un levier et des monnaies d’échange pour les discussions visant à réduire les barrières entre les plus grands partenaires commerciaux du monde.

Pour leur part, les États-Unis ont déclaré que cette décision était une mesure de représailles aux restrictions annoncées par la Chine sur le flux de minéraux de terres rares. A savoir, des éléments essentiels nécessaires à la fabrication de nombreux produits de consommation, notamment des moteurs, des semi-conducteurs et des avions de chasse. Ainsi qu’aux nouveaux frais portuaires imposés aux navires américains.

« J’entretiens d’excellentes relations avec le président Xi. J’espère que nous parviendrons à un bon accord », a déclaré Trump. Il s’exprimait de la sorte mardi, lors d’un déjeuner avec des élus républicains dans la roseraie de la Maison Blanche. « Je souhaite qu’il conclue un accord favorable à la Chine, mais il doit être équitable », a-t-il poursuivi.

Au final, « ils ne peuvent pas se procurer de pièces détachées pour leurs avions. Nous construisons leurs avions », a affirmé Trump; et ce, lors d’une rencontre avec le Premier ministre australien Anthony Albanese, à la Maison Blanche.

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Stratégie | Les terres rares dans la course sino-américaine

La ruée mondiale vers les terres rares et autres minéraux critiques s’accélère, et le cabinet de conseil financier deVere Group estime qu’elle constituera l’un des thèmes d’investissement déterminants de 2026, alors que les États-Unis et la Chine intensifient leur lutte pour le contrôle des matières premières qui alimentent l’économie moderne.

Nigel Green, directeur général de deVere Group, déclare : «Les terres rares sont passées de la périphérie du marché des matières premières au cœur de la stratégie mondiale. La bataille pour leur sécurisation façonnera les décisions commerciales, technologiques et d’investissement pour les années à venir.»

Les minéraux, essentiels aux véhicules électriques, aux smartphones et aux systèmes d’armement avancés, ont longtemps été dominés par la Chine, qui contrôle actuellement environ 70 % de l’exploitation minière et près de 90 % des capacités de traitement, ce qui expose fortement les fabricants mondiaux aux décisions politiques de l’Empire du Milieu.

Une «guerre» larvée sino-américaine

Cette domination est aujourd’hui remise en question par l’administration Trump, qui a fait des terres rares une priorité nationale, investissant massivement dans la production aux Etats-Unis et dans les pays alliés.

Les Etats-Unis ont pris des participations dans des sociétés minières nord-américaines, proposé un prix plancher soutenu par le gouvernement pour stabiliser l’offre et élaboré des plans pour la constitution d’une réserve minérale stratégique. Les procédures d’autorisation sont accélérées et les règles environnementales ont été assouplies pour accélérer la construction de mines dans le cadre de la politique dite «mine, baby, mine».

La Chine contrôle actuellement environ 70 % de l’exploitation minière et près de 90 % des capacités de traitement.

«L’intervention de Washington marque le début d’un nouveau cycle industriel», estime Nigel Green. Il ajoute : «Les États-Unis veulent reprendre le contrôle de leurs chaînes d’approvisionnement et réduire leur vulnérabilité face à Pékin. Il ne s’agit pas seulement d’une mise en scène politique; il s’agit de la plus grande initiative coordonnée en faveur de la sécurité des ressources depuis une génération.»

Dans le même temps, la Chine a resserré son emprise. Pékin a imposé de nouveaux contrôles à l’exportation, obligeant les entreprises à obtenir une autorisation avant d’expédier des aimants contenant des traces de terres rares d’origine chinoise. Elle a également ajouté cinq éléments supplémentaires, à savoir l’holmium, l’erbium, le thulium, l’europium et l’ytterbium, à sa liste restreinte.

«La Chine démontre que le contrôle de l’offre implique le contrôle des marchés», déclare le PDG de deVere, estimant que «les États-Unis et leurs alliés sont désormais contraints de construire des chaînes d’approvisionnement alternatives, ce qui entraîne une vague d’investissements sans précédent en Australie, en Amérique du Nord et dans certaines régions d’Afrique». D’autant plus que, comme il l’explique, «les marchés financiers suivent la géopolitique.»

Changement de paradigme générationnel

«Les implications en matière d’investissement sont considérables. Il s’agit d’une transformation sur plusieurs années, et non d’un scénario à court terme. Les infrastructures et les capacités de raffinage ne se construisent pas du jour au lendemain. Les investisseurs qui se positionnent tôt bénéficieront des flux de capitaux soutenus vers les ressources stratégiques», expliquent encore les analystes de deVere, en prévoyant une volatilité persistante du secteur, des interventions des gouvernements et des annonces politiques influençant les prix.

«Ces marchés ne fluctueront pas uniquement en fonction des bénéfices. Ils fluctueront en fonction des politiques. Chaque restriction à l’exportation, chaque participation gouvernementale, chaque partenariat stratégique aura un impact sur le marché. Cette volatilité peut créer des opportunités pour les investisseurs disciplinés», analyse Nigel Green. Et de poursuivre : «La diversification de la chaîne d’approvisionnement, de l’extraction minière au raffinage en passant par les technologies de recyclage, sera essentielle. Il s’agit de sécuriser les systèmes qui assurent la continuité des économies. Les investisseurs qui en seront conscients seront les gagnants à long terme.»

Conclusion de l’expert économique et financier : «Les terres rares sont au carrefour de la politique industrielle, des énergies propres et de la sécurité nationale. La compétition pour leur contrôle sera déterminante en 2026. L’ampleur des investissements déjà en cours montre la rapidité avec laquelle le monde s’adapte à une nouvelle réalité économique. Il s’agit d’un changement de paradigme générationnel dans la création de valeur.»

Latif Belhedi (avec communiqué.)

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