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La Tunisie et l’éternel combat contre le gaspillage alimentaire

Cela fait des années que nos chers ministres nous rebattent les oreilles par la nécessité de mettre en œuvre une stratégie nationale pour réduire le gaspillage alimentaire. Les ministres se succèdent à un rythme de plus en plus rapide et les mêmes paroles sont répétées à l’envi sans que l’on commence à voir ne fut-ce que les prémices de cette stratégie. C’est comme si l’on cherche à nous endormir en nous faisant admettre que la rareté de certains produits et la hausse vertigineuse des prix sont dues, non pas à la mauvaise gouvernance des autorités publiques, mais à nos mauvais comportements, nous autres consommateurs.   

Toujours prêt à nous servir du réchauffé, le ministère du Commerce et du Développement des exportations a cru pouvoir nous annoncer, encore une fois, comme si cela ne l’avait pas été déjà fait plusieurs fois auparavant, le lancement (sic !) des travaux relatifs à la «Stratégie nationale de réduction du gaspillage alimentaire en Tunisie». Et on est censé s’en féliciter et même applaudir, alors qu’on est presque certain qu’il y aura, dans un an ou deux ou trois, un nouveau lancement des mêmes travaux pour la réalisation de la même «stratégie» qui ne verra peut-être jamais le jour ou qu’une fois mise sur papier, elle restera dans les tiroirs de ces chers ronds de cuir de l’administration publique.

Comme on est encore aux préliminaires, le ministre Samir Abid nous a appris, lors d’une réunion au siège de son ministère, que ladite stratégie sera élaborée en collaboration avec l’Institut national de la consommation (INC) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous la supervision d’un comité de pilotage réunissant les ministères concernés, les organismes administratifs et les organisations de la société civile.

Le gaspillage alimentaire représente un grave défi social, économique et environnemental, engendrant des pertes importantes pour l’économie nationale, l’épuisement des ressources naturelles et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, a souligné M. Abid, en insistant sur la nécessité de développer de nouvelles approches et de nouveaux mécanismes grâce à une stratégie globale, appuyée par un plan d’action concret et un plan de communication inclusif visant à sensibiliser tous les groupes sociaux, tout en utilisant des outils de communication modernes.

Le ministre a également exprimé l’espoir que cette initiative contribuera à modifier les comportements liés au gaspillage alimentaire, du niveau des ménages à celui de la communauté au sens large, en le transformant en une préoccupation économique, sociale et environnementale fondamentale, intégrée aux pratiques quotidiennes.

I. B.

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Tunisie | La grève des banques est maintenue pour les 3 et 4 novembre

Les employés des banques vont observer une grève les 3 et 4 novembre 2025. La partie syndicale appelle le président de la république Kaïs Saïed à intervenir pour obliger le Conseil bancaire et financier (CBF) à venir à la table des négociations pour parvenir à une solution acceptable pour les deux parties.   

Le secrétaire général de la Fédération générale des banques, des établissements financiers et des sociétés d’assurance, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Ahmed Jaziri a indiqué, lors de son passage dans l’émission ‘‘Sabah El-Ward’’ sur Jawhara FM, ce jeudi 30 octobre, que «la grève est maintenue en raison de l’échec des tentatives pour parvenir à un accord avec le CBF qui satisfasse les revendications de la profession».

«On a envoyé un courrier au ministère des Finances et à la présidence du gouvernement pour leur demander d’intervenir en vue de régler le problème, mais on n’a eu aucune réponse», a indiqué Jaziri.     

«Le employés du secteur bancaire n’ont pas bénéficié des augmentations de salaires décidées pour 2025, malgré leur mise en application dans d’autres secteurs, tels que la Poste et la fonction publique», a souligné le responsable syndical, en déplorant le «refus de négocier cette augmentation par le Conseil bancaire et financier au cours des trois précédentes réunions».

Par ailleurs, «le secteur bancaire n’a pas appliqué le loi n°41 de l’année 2023 relative à la réduction du taux d’intérêt sur les prêts de longue durée, alors que le président de la république avait insisté sur son application sans aucune exception», a aussi indiqué Jaziri, ajoutant que cette loi a été appliquée par une seule banque, sans la nommer.   

«Il n’y aura pas de retour sur la décision de grève sans dialogue constructif», a conclu le responsable syndical.

L. B.

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Embellie de l’économie de la Tunisie | Le vrai du faux

Entre les déclarations et discours officiels qui affirment que l’économie tunisienne a connu en 2025 un «redressement économique tangible» et a entamé une phase de «croissance durable» et se félicitent même du succès, selon ces responsables, de la «stratégie du compter sur soi» mise en œuvre par le gouvernement sous l’impulsion et les directives du Président Kais Saïd pour sortir l’économie de l’impasse où elle trouve depuis des années d’un côté, et les difficultés de plus grandes que rencontrent au quotidien les ménages et les opérateurs économiques de l’autre côté, où se trouve la vérité ? La réponse d’un économiste universitaire et expert international pour éclairer ce débat*

Dr Sadok Zerelli

Lors de sa récente participation aux assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI à Washington, le Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, a déclaré, devant les représentants de plusieurs banques et institutions financières internationales, que «la Tunisie traverse une phase de redressement économique tangible, illustrée par les résultats réalisés en 2025», qui illustre, selon lui, «la résilience de l’économie tunisienne» et «la capacité de la Tunisie à maintenir une croissance durable».

Le première remarque à faire est qu’en faisant de telles déclarations, M. Nouri est tout à fait dans son rôle de Gouverneur d’une banque centrale, dont la première mission est de rassurer les investisseurs et les bailleurs de fonds et rétablir la confiance dans les institutions et la politique économique et financière de son pays.

La deuxième remarque est que ces déclarations, qui, le moins qu’on puisse dire, sont «optimistes» pour ne pas dire «euphoriques», peuvent passer et être crues si elles sont faites à un média audiovisuel local à destination de l’opinion publique tunisienne, dont la culture économique et financière laisse malheureusement beaucoup à désirer, mais peuvent faire sourire des experts d’institutions internationales qui savent lire les chiffres et analyser les équilibres structurels d’une économie.

Qu’en est-il vraiment et dans quelle mesure les déclarations du gouverneur de notre banque centrale sont justifiées et crédibles ou peuvent être considérées comme telles par un auditoire d’experts internationaux chevronnés ?

Pour répondre objectivement à cette question, je vais reprendre un à un les arguments que le gouverneur de la BCT avance pour justifier ses déclarations et analyser leurs significations et portées réelles.

Parallèlement et en vue de faciliter la lecture des chiffres par un public non spécialisé, je vais indiquer quelques comparaisons internationales avec des pays dont la taille et la structure économique sont similaires à ceux de la Tunisie.

Croissance du PIB en 2025

C’est le premier argument sur lequel le gouverneur de la BCT fonde ses déclarations.

Il est vrai que la BM a révisé son taux de croissance de l’économie tunisienne, qui était estimé à 1,9%, pour le porter à 2,6% pour l’année 2025. Cette «embellie» relative de la croissance économique attendue pour l’exercice 2025 est due principalement à une bonne saison touristique et une bonne récolte agricole, ainsi qu’à une conjoncture internationale exceptionnellement favorable (baisse du prix du pétrole et baisse du dollar).

Il est vrai aussi que, comparé aux maigres 1,4% de croissance réalisés en 2024, un tel résultat représente une «performance» qui ne peut que réjouir tous les Tunisiens, moi inclus.

Mais ce que M. Nouri oublie ou feint d’oublier, mais que tous les experts internationaux qui l’écoutaient savent certainement, est que le FMI prévoit une croissance de 2,1 % en 2026 et pas plus que 1,4% de 2027 à 2030, soient des taux de croissance extrêmement faibles et légèrement plus élevés que le taux de croissance démographique (1,1%). Cela signifie, que même si l’inflation sera nulle, il ne faut pas s’attendre jusqu’à l’horizon de 2030 au moins à une amélioration significative du niveau de vie de la population, puisque l’accroissement de la production nationale suffira à peine à nourrir les nouvelles populations.

D’autre part, un taux de croissance économique nettement plus faible que le taux d’inflation qu’une économie génère (5% en glissement annuel au mois de septembre 2025, voir plus loin) signifie une dépréciation continue de la valeur de la monnaie nationale et donc une baisse de la compétitivité de nos entreprises, un plus grand déficit commercial, un plus grand endettement, etc.

Enfin comparé aux 3,6% selon la BM et 4,4% voire 4,6% selon d’autres sources, attendus pour le Maroc en 2025 par la BM ou aux 7,1% attendus selon le FMI pour le Rwanda durant la même année, le moins qu’on puisse dire est qu’avec 2,6% attendus par la Tunisie pour 2025, il n’y a vraiment pas lieu de pavoiser et de parler de «capacité de la Tunisie à maintenir une croissance durable», si on veut être pris au sérieux par une assistance formée d’experts internationaux

Maîtrise de l’inflation

Il y a quelque chose de pathétique à voir les responsables de la BCT se précipiter chaque début de mois pour s’attribuer les mérites d’une baisse même infime de l’indice de l’Indice des prix à la consommation (IPC) publié par l’INS. Il en a été ainsi lorsqu’il est passé en glissement annuel de 5,3% en juillet, à 5,1% en août et à 5% en septembre, soit une baisse de quelques déciles de point à chaque mois.

Ce faisant, les responsables de la BCT passent sous silence l’inflation galopante que leur politique monétaire trop restrictive et catastrophique pour les investissements et la croissance économique (en raison d’un taux directeur très élevé et injustifié de 8% pendant plus de deux ans et de 7,5% actuellement) a engendré : +8,3% en 2022; +9,3% en 2023; +7,0% en 2024 et +6,1% attendus pour 2025, soit une inflation cumulée et donc une perte du pouvoir d ‘achat des ménages de 30,7% en trois ans seulement !

Par ailleurs, le gouverneur de la BCT, économiste de formation et même «professeur des universités», n’ignore pas que l’IPC constitue un indice de l’inflation partielle et non pas globale puisqu’il qui ne prend en compte que l’évolution des prix des biens et services consommés par les ménages, à l’exclusion des biens et services utilisés par les entreprises et les producteurs (par exemple, l’augmentation des prix des aliments pour bétail n’est pas prise en compte dans le calcul de l’IPC alors que c’est elle qui explique que le prix des viandes rouges avoisine les 60 dinars et celui des viandes blanches les 20 dinars, ou celle des semences et fertilisants utilisés par les agriculteurs qui explique que le prix d’un kilo de pomme de terre avoisine les 3 dinars).

D’autre part, s’agissant d’un indice statistique composé du type «Laspeyres», les prix sont pondérés par des poids qui sont loin de refléter la structure réelle des dépenses des ménages (par exemple, le poids des dépenses d’alimentation n’est que de 28%, de sorte que même si les prix des produits alimentaires frais augmentent considérablement (22,3% au mois de septembre dernier), leur impact sur la valeur finale de l’IPC se trouve minimisé (voir mon dernier article dans Kapitalis : «Baisse de l’inflation : un mensonge d’Etat»)

Enfin, M. Nouri n’ignore pas que l’INS ne dispose pas d’un appareil qui lui permet de mesurer avec une précision scientifique et au centième ou millième près l’inflation. En fait, il procède par estimation statistique sur la base de milliers d’informations recueillies mensuellement (33 000 selon un responsable de l’INS) collectées par des milliers d’enquêteurs dans des centaines de points de vente, marchés, épiceries, etc. Or, toute estimation basée sur des techniques statistiques comporte forcément une marge d’erreur qui est la somme de deux sources d’erreur possibles : les erreurs de relevés sur le terrain et les erreurs de saisies et traitement des données recueillies.

Bref, pour un statisticien ou un économiste qui se respecte, la baisse d’un pour mille observée entre août et septembre ou de deux pour mille observée entre juillet et août n’est statistiquement pas significative d’une baisse réelle et rentre dans la marge d’erreur de ce genre d’estimation par échantillonnage. En tirer des leçons pour affirmer qu’elle traduit une baisse réelle de l’inflation et l’attribuer même à «l’efficacité de la politique monétaire menée par la BCT», comme le fait le gouverneur de notre BCT, n’est pas sérieux et n’est pas digne d’un homme de sciences comme l’est M. Nouri.

En termes de comparaisons internationales, le triomphalisme en matière de lutte contre l’inflation affiché par le gouverneur de la BCT sur la base des 5% d’inflation enregistrés au mois de septembre 2025 est d’autant plus déplacé que le Maroc a enregistré 0,4% et la Jordanie 2,6% pour le même mois de septembre 2025, sans parler de l’Algérie qui, avec -0,28% enregistrés durant le même mois, a pu éradiquer totalement l’inflation et entamer même un processus de déflation.

Remboursement de la dette extérieure

Il y a quelques semaines, l’agence Tap, pourtant une agence gouvernementale qui est censée ne publier que les informations officielles et de sources fiables, a rapporté que la Tunisie a remboursé 125% de l’encours de sa dette extérieure pour l’année 2025, y compris vis-à-vis du FMI. Vérification faite auprès du FMI, notamment par Sadok Rouai, ex-représentant de la Tunisie au FMI en retraite et ex-cadre de la BCT, il s’avère qu’il s’agit d’une «fake news» puisque la Tunisie doit encore rembourser 309 millions de dinars au FMI, comme le prouve une copie d’un document interne du FMI.

Plus encore, le remboursement des échéances de la dette extérieure de 2025, qui est certes à saluer et ne peut que nous réjouir tous, s’est fait malheureusement au détriment de l’importation d’un certain nombre de produits de base, tels que les médicaments, et au prix d’une baisse inquiétante des réserves en devises détenues par la BCT : le nombre de jours d’importation, qui était de 130 il y a quelques mois a atteint 105 actuellement et devrait même baisser jusqu’à 91 jours d’ici la fin de l’année 2025, selon une étude récente de l’IACE.

En réalité, et selon le ministère des Finances, le volume total de la dette de l’État à la fin de l’année 2026 n’a pas baissé et devrait même augmenter à 156 704 MDT, contre 145 032 MDT en 2025, soit une augmentation de 11 672 MDT. Cette hausse est attribuable au financement du déficit budgétaire (11 015 MDT – voir plus loin) et en raison de l’impact des taux de change (650 MDT), précise le rapport du ministère relatif au projet de budget de l’État pour l’année 2026.

En termes de pourcentage par rapport au PIB, la dette de l’État devrait atteindre 83,41% à la fin de l’année 2026 contre 84,02% prévus pour l’année 2025 et 84,9% enregistrés en 2024.

Là encore et comme pour l’indice de l’inflation, une amélioration d’à peine de 1% du niveau d’endettement de l’Etat n’est pas vraiment significative d’un redressement réel des finances publiques. Ce sont des niveaux d’endettement qui restent alarmants et sont supérieurs à ceux des pays voisins tels que l’Algérie (50% du PIB en 2024), ou le Maroc (70% du PIB) en 2024.

Ce qui est encore plus inquiétant pour la solvabilité du pays est que, selon le ministère des Finances même, une hausse de 1% des taux de change des devises étrangères par rapport au dinar entraînerait une augmentation du volume de la dette de l’État d’environ 593 MD, soit 0,32% du PIB. Lorsqu’on sait que 60% de la dette publique totale est libellée en euros et en dollars, ces chiffres illustrent la vulnérabilité des finances publiques, car une dépréciation du dinar, même modérée, suffit ainsi à alourdir mécaniquement le poids du service de la dette, qui absorbe déjà une part importante du budget de l’État.

En tout état de cause, les chiffres officiels de la dette publique, que les experts internationaux connaissent certainement, ne vont pas dans le sens d’un «redressement économique tangible», ni d’une «résilience» de l’économie tunisienne, que le gouverneur évoque dans son discours à Washington

Accroissement du déficit commercial

C’est un des déséquilibres structurels de notre économie que le gouverneur de la BCT s’est bien gardé d’évoquer mais que les experts internationaux à qui il s’adressaient doivent avoir bien présent en tête. En effet, depuis toujours et de plus en plus, la balance commerciale de la Tunisie enregistre un déficit courant de plus en plus élevé. Ainsi, durant les neuf premiers mois de 2025, le déficit commercial a atteint -16 728 MD, contre -13 497 MD sur la même période en 2024, soit une augmentation de +23,9%. Le taux de couverture (exportations/importations) décline également, baissant à 73,5 % à fin septembre 2025 contre 77,5 % un an auparavant.

Cela veut dire une chose très simple à comprendre : nous continuons à être tributaires des importations parce que nous continuons à consommer davantage que ce que nous produisons, et même de plus en plus.

En termes de pourcentage du PIB, le déficit commercial attendu pour l’année 2025 est estimé à 11,5%, contre 5,9%en 2020.

Face à ces chiffres de source INS, parler de redressement et de résilience de l’économie tunisienne devant une assemblée d’experts internationaux et de représentants des bailleurs de fond qui ne les connaissent que trop bien est pour le moins «téméraire», pour ne pas employer d’autres mots blessants pour notre gouverneur.

La BCT, vache à lait de l’Etat

Le projet de loi des finances pour l’année 2026 (PLF2026) prévoit un déficit budgétaire de 11,015 milliards DT, soit 4,9% du PIB, un taux largement supérieur à la norme en matière de bonne gestion des finances publiques, qui s’élève, selon l’Union européenne (UE), à 3% du PIB (critère de Maastricht).

Plus grave encore, en vertu de l’article 12 de cette LPF2026, la totalité de ce déficit budgétaire sera financé par la BCT sous forme de facilités de trésorerie à accorder sans intérêt au Trésor, remboursables sur 15 ans, dont 3 ans de grâce (en plus des 19 milliards DT d’emprunts intérieurs, et 6,8 milliards DT d’emprunts extérieurs prévus pour satisfaire les besoins de financement de l’Etat, soit 27 milliards de DT)  C’est exactement ce qu’on appelle le «mécanisme de la planche à billet» qui est un processus hautement inflationniste puisqu’il consiste à créer, après un jeu d’écriture comptable, une nouvelle quantité de monnaie sans aucune contrepartie réelle (accroissement de la production ou des exportations ou des flux invisibles).

A ce sujet, j’ai été l’un des rares économistes du pays à défendre dans plusieurs articles publiés dans Kapitalis, l’idée de révision de la loi 35 de 2016 relative au statut d’indépendance de la BCT, dont l’article 25 lui interdisait de souscrire aux bons du trésor lancé par l’Etat pour couvrir son déficit budgétaire et l’obligeait à passer par les banques commerciales, qui prélèvent au passage des taux de rémunération exorbitants (jusqu’à 9,75% pour les titres à échéance de dix ans). J’avais même publié un article pour féliciter le chef de l’Etat lorsqu’il a eu la lucidité économique et le courage politique de réformer le statut de la BCT en établissant une nette distinction entre son «autonomie» administrative et financière et son «indépendance de décision» en tant qu’institution publique qui doit être au service de la stratégie de développement économique et social décidé par l’Etat, avant toute autre considération ( Voir : «Plaidoyer en faveur de l’amendement de la loi sur l’indépendance de la BCT»)

Mais mes recommandations incluaient la mise en place de garde-fous, sous forme d’un pourcentage maximum du déficit budgétaire à financer directement par la BCT sous forme d’avances au Trésor (j’avais proposé entre 5% et 10%), proposition qui malheureusement n’a pas été retenue puisque dans la PLF 2026, la BCT est appelée à financer 100% du déficit budgétaire et devenir en quelque sorte la vache à lait de l’Etat : il peut financer par ce biais toutes les dépenses qu’il veut, justifiées ou non.

C’est un virage de politique économique et financière très dangereux non seulement en termes d’accroissement de la dette publique et d’aggravation des déséquilibres macro-économiques, mais aussi en termes de justice sociale : l’Etat reprend de la main gauche sous forme d’inflation, qui est un impôt déguisé qui se traduit par une baisse du pouvoir d’achat, ce qu’il a accordé de la main droite sous forme de salaires et de dépenses sociales supplémentaires.

Le gouverneur de la BCT croit-il à ses propres déclarations ?

La question mérite à mon sens d’être posée, parce que le gouverneur est réputé pour être un économiste compétent, du moins selon les médias audiovisuels dont il était «le chouchou» et sur lesquels il intervenait presque tous les jours pour commenter l’actualité économique, avant qu’il ne soit nommé à la tête de la BCT. En tant que tel, il aurait été mieux inspiré de parler d’ «accalmie» ou de «stabilisation des déséquilibres  macroéconomiques» dont souffre l’économie tunisienne, ce qui est vrai, plutôt que de parler de de «redressement économique tangible» ou de «la capacité de la Tunisie à maintenir une croissance durable», ce que l’analyse des chiffres officiels que j’ai effectuée plus haut ne confirme pas et que les experts internationaux dont je fais partie savent certainement.

Une des raisons qui me fait douter de la sincérité des déclarations de notre gouverneur est qu’en matière d’inflation par exemple, la baisse annoncée de celle-ci ne s’est pas traduite par une baisse du taux directeur de la BCT, alors qu’en toute logique, elle devrait l’être puisque le taux d’intérêt réel (différence entre taux directeur et taux d’inflation) est devenu encore plus positif.

L’explication que je trouve est que les responsables de la BCT ne croient pas eux-mêmes à une baisse réelle et irréversible de l’inflation malgré la baisse de l’IPC et n’excluent pas qu’elle puisse reprendre de plus belle sous l’effet de chocs extérieurs ou même intérieurs tels que le financement à 100% du déficit budgétaire par le mécanisme de la planche à billet.

Mon sentiment personnel est qu’il n’a fait qu’obéir aux instructions du chef de l’Etat qui l’avait reçu avant son départ pour Washington et qui a manifestement «un compte à régler» avec le FMI dont il avait refusé l’aide pour la remplacer par sa stratégie du «compter sur soi» dont il tient à montrer au monde entier le succès ou ce que le gouverneur de la BCT lui avait présenté comme tel.

Une autre explication possible est que, pour garder son poste à la tête de la BCT, le gouverneur a fait de telles déclarations volontairement triomphalistes afin de montrer à ses pairs et en particulier au chef de l’Etat, qui est juriste de formation et ne maîtrise donc pas les mécanismes complexes d’évaluation de l’équilibre macro-économique d’un pays, que depuis qu’il préside la BCT, l’économie du pays se porte beaucoup mieux et tous les indicateurs sont au vert.

Mais, que la vérité se trouve dans l’une ou l’autre explication, une chose est certaine : de tels discours qui enjolivent la réalité et ne sont pas confirmés par les chiffres réels affectent la crédibilité des discours politiques tenus par tous les responsables et la confiance de la population dans ses gouvernants.  

* Economiste universitaire et consultant international.

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Profil | Paula Anacaona, passeuse de voix et d’histoires

On raconte qu’un jour, dans le silence d’un bureau parisien, Paula Anacaona s’est arrêtée net sur une phrase traduite. Elle venait des favelas de Rio, des ruelles où la pauvreté côtoie la poésie brute, où chaque mot est une survie, un cri, une prière. Cette phrase, Paula ne voulait pas la laisser s’éteindre dans l’anonymat. Elle devait exister, hurler, toucher. C’est là qu’est née l’idée qui allait définir sa trajectoire : donner voix aux invisibles, aux oubliés, aux marges du monde.

Djamal Guettala

En 2009, elle fonde les Éditions Anacaona, avec un objectif clair : publier la littérature contemporaine et alternative du Brésil, donner vie aux récits des marges, des favelas, des minorités raciales et sociales. Rapidement, sa maison devient un lieu de référence pour qui cherche à lire une littérature brésilienne engagée, accessible et porteuse d’histoire.

Traductrice accomplie, Paula a déjà signé plus de cinquante traductions pour Anacaona et d’autres maisons, tout en collaborant avec diverses organisations internationales. Mais c’est par l’écriture qu’elle trouve sa voix propre. En 2016, elle publie deux romans jeunesse – ‘‘Maria Bonita, une femme parmi les bandits’’ et ‘‘Jorge Amado, sur les terres du cacao’’ – puis la nouvelle ‘‘Super-Carioca’’, dans ‘‘Je suis Rio’’. «L’écriture de cette nouvelle m’a provoqué des démangeaisons… j’en avais trop dit et pas assez», confie-t-elle, traduisant sa nécessité de raconter autrement.

Son premier roman, ‘‘Tatou’’ (2018), s’inspire directement de ‘‘Super-Carioca’’. À l’image des Éditions Anacaona, il traverse continents et cultures, explorant race, sexe et classe. Le livre devient finaliste du prix Hors Concours des lycéens. Puis vient ‘‘1492, Anacaona, l’insurgée des Caraïbes’’ (2019), illustré par Claudia Amaral. Plongée dans les archives coloniales et les fonds d’arts premiers européens, Paula mêle rigueur historique et poésie accessible, révélant la culture Taïno, ces Autochtones des Caraïbes avant l’arrivée des Espagnols.

Un souffle de liberté

À Noël 2019, elle publie ‘‘Gaïa changera le monde’’, un album jeunesse qui parle d’écologie et de diversité. En 2020, elle signe ‘‘Solitude la flamboyante’’, un roman graphique raconté à la première personne, pour que la voix d’une héroïne guadeloupéenne oubliée résonne dans notre présent.

Chaque collection d’Anacaona est pensée comme un souffle de liberté : Urbana pour les voix urbaines et marginales, Terra pour les racines rurales et la mémoire historique, Época pour l’avant-garde et le féminisme théorique, et Anacaona Junior pour éveiller les enfants à la diversité. Les livres deviennent eux-mêmes objets de résistance, mêlant encres colorées, photographies et illustrations.

Paula Anacaona n’a pas seulement créé une maison d’édition. Elle a bâti un espace où la littérature devient résistance, où la mémoire des oubliés renaît, où les voix des marges illuminent l’imaginaire collectif. Son combat est clair : tant que ces voix résonneront, le monde pourra se réinventer, libre et vibrant.

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Don coréen à l’agriculture tunisienne de 13,5 millions US$

L’Agence coréenne de coopération internationale (Koika) entamera, en 2026, un projet de coopération sur le long terme, avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, axé sur l’amélioration de la productivité agricole et la résilience du secteur face aux changements climatiques à travers l’agriculture intelligente.

Le budget alloué à ce projet, qui s’étalera sur la période 2026-2031, s’élève à 13,5 millions dollars US sous forme de don.

Le changement climatique constitue un défi majeur pour la Tunisie, où la température moyenne a augmenté de 1,4°C au cours du siècle dernier et devrait croître de 1,6 à 2,7°C supplémentaires d’ici 2050. Ces changements ont touché directement l’agriculture par la baisse des rendements, la diminution des superficies cultivables et la pénurie d’eau due à la sécheresse et à la surexploitation des nappes.

Dans ce contexte, le bureau de la Koika en Tunisie a intégré l’agriculture adaptée aux changements climatiques comme un secteur clé dans sa stratégie d’intervention en Tunisie.

Durant la période 13 – 24 octobre, et suite à une étude préliminaire menée en janvier 2025, une étude approfondie a été réalisée pour finaliser les composantes du projet de coopération entre la Koika et le ministère de l’Agriculture tunisien visant à améliorer la productivité agricole face aux changements climatiques.

Le projet se concentrera sur le renforcement des capacités politiques et techniques en termes de productivité agricole et la vulgarisation des nouvelles technologies dans les pratiques de production. Pour cela, 3 fermes pilotes seront établies, exploitées et surveillées dans les régions de Mateur (Bizerte), El-Ala (Kairouan) et Takelssa (Nabeul). Le choix de ces trois sites a été fait en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et les responsables des fermes OTD dans ces 3 régions. Chaque site pilote couvrira des superficies entre 35 et 50 ha avec un accent sur les céréales et les oliviers en identifiant des solutions qui s’adaptent au contexte tunisien pour les besoins d’irrigation et d’amélioration des semences.

Ce projet introduira également des technologies d’irrigation intelligentes et des systèmes durables de surveillance des eaux souterraines afin d’optimiser l’utilisation de cette source et de renforcer la gestion de l’eau d’irrigation dans chaque ferme. Par ailleurs, des bâtiments administratifs et techniques polyvalents seront construits pour améliorer les opérations agricoles et favoriser les échanges avec les petits agriculteurs des environs.

Durant cette mission, plusieurs réunions ont été tenu avec plusieurs institutions tels que le ministère de l’Agriculture, l’Institut de recherche et d’enseignement supérieur agricoles (Iresa), l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (Avfa), l’Office des terres domaniales (OTD), l’Agence de coopération internationale italienne (AICS). Des visites de terrain pour les sites pilotes proposés pour ce projet ont également été effectuées.

A travers la mise en œuvre de ce projet, la Koika vise à obtenir des résultats concrets qui serviront de base à l’extension de la coopération dans le secteur agricole tunisien.

Rappelons que l’agence a financé des projets dans divers domaines tels que l’administration électronique, l’emploi des jeunes et des femmes, la bonne gouvernance, les programmes de bénévolat et les initiatives de formation et de bourses d’études.

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Le Kia PV5 Cargo inscrit au Guinness Worlds Records

Kia entre dans l’histoire en établissant une nouvelle référence mondiale pour l’autonomie électrique (AER). Le Kia PV5 Cargo, premier véhicule utilitaire léger 100 % électrique de la marque, issu de sa gamme innovante Platform Beyond Vehicle (PBV), vient d’obtenir un titre Guinness World Records pour «la plus grande distance parcourue par une fourgonnette électrique légère à batterie, avec charge utile maximale, sur une seule charge : 693,38 km (430,84 miles).»

Le modèle utilisé pour ce défi était la version PV5 Cargo Long Range à 4 portes, équipée d’une batterie de 71,2 kWh, et transportant sa charge utile autorisée maximale de 665 kg.
Sur une seule charge, il a parcouru 693,38 kilomètres, établissant ainsi un nouveau record d’efficacité et d’endurance dans le segment des utilitaires électriques.
L’essai record s’est déroulé le 30 septembre 2025, dans des conditions réelles de conduite sur des routes publiques au nord de Francfort, en Allemagne.

«Même si Kia est encore nouveau sur le marché des utilitaires légers, ce record témoigne de la polyvalence et de l’innovation qui animent notre premier PBV. Cela prouve que nous sommes un acteur sérieux du segment», a déclaré Marc Hedrich, président et Ceo de Kia Europe. «Le fait qu’une grande partie de notre clientèle potentielle puisse exploiter ce véhicule pendant presque deux jours de travail complets sur une seule charge en dit long sur ses capacités réelles. Le PV5 allie efficacité, flexibilité et connectivité intelligente dans un seul et même véhicule», a-t-il ajouté.

Praticité du Kia PV5 au quotidien

Le parcours du record a été soigneusement conçu pour reproduire les conditions réelles des opérations de livraison et de logistique.
Sur une boucle de 58,2 kilomètres combinant circulation urbaine et extra-urbaine, le PV5 Cargo a affronté feux tricolores, intersections, ronds-points et trafic dense — autant d’obstacles quotidiens pour les chauffeurs-livreurs.
Le véhicule a également dû gravir un dénivelé de 370 mètres à chaque boucle, qu’il a répétée 12 fois, tout en maintenant sa charge utile maximale, avant de s’arrêter au terme de la douzième boucle.

Ces conditions exigeantes soulignent l’efficacité et la fiabilité supérieures du PV5 Cargo. Conçu par les ingénieurs Kia pour optimiser l’usage pratique, il s’impose comme une solution de mobilité urbaine durable et performante.

Les héros derrière le volant

Le record a été réalisé par George Barrow, journaliste automobile reconnu spécialisé dans les utilitaires, et Christopher Nigemeier, ingénieur principal au Hyundai Motor Europe Technical Center (HMETC).
Barrow, fort de plus de 15 ans d’expérience dans le domaine et membre du jury du prix International Van of the Year (IVOTY) depuis 2016, représentait le Royaume-Uni. Nigemeier, diplômé en génie mécanique, fait partie de l’équipe de développement du PV5.

«Je suis vraiment ravi d’avoir participé à ce record Guinness World Records. Ce fut une expérience exigeante mais inoubliable», a déclaré Barrow. Et Nigemeier de renchérir : «J’ai été impressionné par l’endurance du Kia PV5 : plus de 430 miles sur une seule charge, avec une charge complète ! C’est une prouesse remarquable, et je doute que ce record soit facilement battu. Le PV5 et Christopher ont été des partenaires exceptionnels pour ce défi. En tant qu’ingénieur, ce défi avait une dimension à la fois technique et personnelle.».
«George apportait une grande expérience du test de véhicules utilitaires, tandis que je connaissais parfaitement la chaîne de traction du PV5. Nous nous sommes lancés dans une petite compétition amicale pour voir qui tirerait le plus d’énergie de chaque kilowattheure. Au final, c’est le véhicule lui-même qui nous a le plus impressionnés», a expliqué le célèbre ingénieur.  

La tentative a été préparée avec rigueur : des inspecteurs de TÜV Hessen et de buck Vermessung ont supervisé le chargement et vérifié la conformité aux poids réglementaires.

Le trajet a été entièrement enregistré par GPS et caméras embarquées.

Avant le départ, la batterie du PV5 a été chargée à 100 %, puis les ports de recharge et le compartiment de chargement ont été scellés jusqu’à la fin du trajet, d’une durée totale de 22 heures et 30 minutes.

Premier membre de la famille PBV de Kia

Premier modèle de la gamme PBV, le PV5 repose sur l’architecture innovante E-GMP.S (Electric-Global Modular Platform for Service) et adopte une conception modulaire en «blocs».
Cette flexibilité permet de proposer plusieurs configurations — Cargo, Passenger, Châssis-Cabine et Véhicule Accessible en Fauteuil Roulant — adaptées à de multiples usages professionnels ou personnels.

La version PV5 Cargo offre jusqu’à 4,4 m³ d’espace de chargement et une capacité utile allant jusqu’à 790 kg.
Les clients peuvent choisir entre plusieurs batteries — 51,5 kWh, 71,2 kWh, et prochainement 43,3 kWh — selon leurs besoins opérationnels.

Avec ce record Guinness World Records, Kia réaffirme son engagement envers une mobilité innovante, efficiente et pratique. Et le Kia PV5 Cargo, détenteur du record, sera exposé au Salon Solutrans de Lyon (Eurexpo), du 18 au 22 novembre 2025, Hall 5 – Stand C130.

Communiqué.

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La Tunisienne Wafa Masghouni sacrée championne du monde de taekwondo

Wafa Masghouni a remporté ce matin, mercredi 29 octobre 2025, la médaille d’or au Championnat du monde de taekwondo, qui se déroule actuellement en Chine, dans la catégorie de 62 kg. (Photo d’archives).

La championne tunisienne a battu en finale la Hongroise Viviana Marton, numéro un mondiale et championne olympique (excusez du peu!).  Elle s’était qualifiée en finale en battant en demi-finale l’Australienne Gabriella Blewitt.

Wafa Masghouni emboîte ainsi le pas à son compatriote Mohamed Khalil Jendoubi qui avait remporté, samedi, la médaille d’or dans la catégorie de 63 kg.

Grâce à leurs victoires, les deux champions tunisiens s’offrent deux tickets pour les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.

L.B.

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L’AVC cause un décès toutes les deux heures en Tunisie

La Tunisie enregistre un nouvel accident vasculaire cérébral (AVC) toutes les demi-heures et un décès toutes les deux heures dû à la même maladie, d’où l’importance d’aller en urgence à l’établissement hospitalier le plus proche dès l’apparition de tout symptôme de cette atteinte, tel qu’une déformation soudaine de la bouche, une lourdeur insistante dans le bras ou une faiblesse visuelle anormale.

C’est ce qu’a indiqué la Professeure en neurologie, Amina Gargouri, lors de son intervention téléphonique sur les ondes de la Radio Nationale, ce mercredi 29 octobre 2025, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’AVC.

La rapidité de la prise en charge hospitalière est cruciale pour sauver la vie du patient, augmenter le taux de réponse du cerveau au traitement et réduire les risques et les effets secondaires, a souligné la praticienne.

Pr Gargouri a aussi insisté sur l’importance de la prévention pour éviter l’AVC et en réduire la gravité lorsqu’il survient. L’exercice physique régulier et le régime alimentaire équilibré font partie de la prévention, a-t-elle expliqué, en appelant à éviter la cigarette et les boissons alcoolisées, qui sont des facteurs aggravants.

Le traitement des AVC en Tunisie fait partie du quotidien des hôpitaux publics et des cliniques privées en Tunisie, qui sont tous dotés des moyens humains et techniques adéquats.

Dans ce contexte, Pr Gargouri a indiqué que le traitement des AVC à distance est désormais possible grâce à deux centres spécialisés à Sfax (pour les patients de Tozeur), et à Sousse (pour ceux de Jendouba).

L. B.

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Market Focus Tunisia pour créer des synergies entre la Tunisie et la Suisse

Market Focus Tunisia, qui se tiendra le 4 novembre 2025 à Genève, en Suisse, vise à promouvoir les opportunités d’investissement pour les entreprises tuniso-suisses et créer des synergies entre elles et les startups innovantes dans les deux pays.

L’événement est organisé par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-suisse (CCITS), en partenariat avec la fondation Swisscontact et la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG). Il cible les secteurs porteurs comme les technologies de l’information, le textile, le tourisme médical, et l’agroalimentaire. 

Parmi les intervenants figurent Yassine Zaied, directeur de la stratégie chez Nexthink pour le secteur IT, Ikbel Jebabli, Ceo de l’Ehpad Palais Didon pour le tourisme médical, et Naceur Elkotti, Ceo de Phamed pour l’agroalimentaire.

I. B.

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Tunisie | Trafic de stupéfiants dans des bouteilles d’oxygène

Démantèlement en Tunisie d’un réseau international actif à Ben Arous, Gabès et Ben Guerdane qui utilisait des véhicules de transport sanitaire international pour le trafic de produits stupéfiants.

Environ 92 000 comprimés de Prégabaline et un kilogramme de cocaïne ont été saisis. Ils étaient soigneusement cachés à l’intérieur de bouteilles d’oxygène, rapporte La Presse.

Dix personnes ont été placées en garde à vue, dont six étrangers. Des poursuites judiciaires ont été engagées à leur encontre, sur ordre des ministères publics de Ben Arous et de Médenine.

Ce coup de filet a été mené par la brigade des stups de Ben Arous en coordination avec la garde frontalière de Médenine et les unités de la garde routière.

I. B.

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Le projet de protection du littoral de Bizerte fait débat

Pour la société civile, la situation du projet de protection du littoral de Bizerte contre l’érosion et la submersion marine n’est pas assez claire et certains de ses aspects posent problème. Aussi un débat regroupant les responsables publics, le bureau d’études et l’entreprise en charge du projet, d’un côté, et la société civile représentée par les associations environnementales de la région de l’autre, s’impose-t-il avec urgence puisque les travaux vont démarrer incessamment. (Ph. La corniche de Bizerte rongée par les vagues).

Abderrahman Ben Gaid Hassine *

Vendredi 24 octobre 2025, l’entreprise titulaire de la première tranche du marché de protection du littoral de Bizerte entama l’installation du chantier avec pour mission la réalisation des ouvrages en enrochement et en acropodes. Le rechargement artificiel des plages et l’exécution de la digue en gradin feront l’objet d’une deuxième tranche dont la date n’est pas annoncée faute de financement.

S’adressant à l’agence Tap, le 10 septembre dernier, le directeur général par intérim de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal) a fait savoir que le budget total alloué à cette opération est de 60 millions de dinars. Or, ce même projet, tel que présenté à l’occasion de la journée d’information organisée par l’Apal le 10 avril dernier au siège du gouvernorat, était estimé à 113 millions de dinars et comportait, entre autres, une digue en gradin de 1100 mètres linéaires de longueur entre Ras Blat et La Belle Plage qui, d’après la dernière déclaration de Mehdi Belhaj, semble avoir été exclue du projet.

Après dix-huit mois d’un appel d’offres déclaré infructueux, revoilà le projet refaire surface avec, cette fois-ci, des rebondissements qui laissent pantois et qui en disent long sur la façon dont est géré un marché public d’une telle importance.  

Sur le plan de la communication et nonobstant la dernière déclaration de son directeur général, l’Apal n’a fourni aucune information officielle sur le projet laissant dans l’expectative et dans le doute une société civile qui ne cesse de suivre avec préoccupation la dégradation de la côte balnéaire de la Corniche depuis Ras Blat jusqu’à l’embouchure d’Oued Harraga. 

Une deuxième phase en quête de financement

Lors de la journée d’information du 10 avril dernier, le directeur général de l’Apal a fait savoir que l’agence dispose d’une enveloppe de 40 millions de dinars de quoi financer la première phase du projet qui portera sur l’exécution les ouvrages en enrochement.

Quant à l’exécution du reste du projet à savoir la digue en gradin et le rechargement artificiel, celle-ci fera l’objet d’une deuxième phase sans en indiquer la date et la source de financement qui s’élèverait à environ 70 millions de dinars.

L’achèvement complet du projet est donc tributaire d’un nouvel organisme bailleur de fond autre que la banque allemande KfW qui a financé à hauteur de 75% la première phase.

L’arrêt du projet au niveau de la première tranche sans digue en gradin et sans rechargement artificiel est donc probable.

Une estimation en dent de scie

Initialement estimé à 24 millions de dinars, le projet présenté par l’Apal à la société civile le 10 avril dernier et tel qu’il figure dans la version définitive de l’avant-projet détaillé est passé à 113 MD pour rechuter, six mois après, à 60 MD selon le haut responsable de l’agence alors que le chargé de presse du gouvernorat annonce, à l’occasion de l’installation du chantier, une enveloppe totale d’environ 90 MD.

Un projet ingénieusement étudié et approuvé par un comité de pilotage interministériel ne doit pas connaître de pareil tâtonnement synonyme de légèreté au niveau de sa gestion technique et financière. D’ailleurs, nombreux sont les projets publics qui ont tourné au vinaigre pour des incohérences au niveau des études et des estimations et qui ont finalement pris le long chemin des palais de justice.

Evoquant les projets bloqués ou en difficulté, le Chef de l’Etat ne cesse d’émettre ses directives pour la relance de ces projets et surtout mettre fin à ce fléau qui pèse sur l’économie du pays. Au vu des derniers rebondissements, le projet de protection du littoral de Bizerte risque de connaître ce sort. Anticiper sur un tel risque pour s’en prémunir, tel est l’objectif de la présente publication.

Intégrer la dynamique naturelle du littoral

Alors que les experts les plus avertis, réalisant que plus sont dures les solutions préconisées, plus est cinglante la riposte de la nature, ont fini par infléchir leur tendance en optant pour des solutions douces dont l’approche est plus environnementale, nous voilà aujourd’hui à Bizerte entrer en guerre avec cette nature croyant pouvoir lui imposer un nouveau tracé de la ligne de côte tout en tournant le dos à la dynamique naturelle du littoral qui, depuis la nuit des temps, ne cesse de façonner les estrans, d’apporter et d’emporter les sédiments des plages et des fonds.

S’il est vrai que les solutions égoïstes dites «dures» (épis, digues, brise-lames, etc.) sont parvenues à fixer temporairement le trait de côte d’un rivage, il n’en demeure pas moins vrai que ces solutions ont toujours provoqué l’érosion voire la disparition des plages adjacentes.

Pour ne citer que cet exemple, les deux épis en enrochement implantés au sud de la marina d’El Kantaoui en 1990 ont provoqué l’érosion de la plage de Sousse nord située à l’aval de la dérive littorale. Les intervenants ont chanté victoire alors qu’ils n’ont fait que translater le phénomène d’érosion d’une bande littorale vers une autre bande autrefois stable.

Les récents travaux de démantèlement des brise-lames de Hammam-Lif et du cavalier en enrochement de Rafraf sont également des exemples qui traduisent l’inadéquation des stratégies de protection à la dynamique naturelle de nos littoraux.

A Bizerte, à l’instar de Sousse nord, les 3 épis géants projetés et qui s’apparentent beaucoup plus à des jetées portuaires qu’à des ouvrages balnéaires, provoqueront inévitablement l’érosion des plages de Sidi Salem jusqu’ici stables du point de vue sédimentaire.

Que l’Apal sache que les riverains, résidents et hôteliers accepteraient très mal la protection des plages de la Corniche sur le compte des fameuses plages balnéaires de Sidi Salem.

Recours à la modélisation physique

Pour la corniche de Bizerte, le bureau d’études a programmé des essais sur des modèles réduits (3 épis, un cavalier et une digue en gradin) dans le but de prédire le comportement de ces ouvrages dans leur environnement physique et d’évaluer leurs performances en termes de protection et de durabilité.

Ces essais qui s’opèrent dans un canal et dans une cuve à houle peuvent conduire à d’éventuelle optimisation du projet voire même le rejet pur et simple des ouvrages de défense préconisées c’est pourquoi il faut toujours inclure ces essais dans la phase étude du projet c’est-à-dire avant le lancement de l’appel d’offres pour le choix d’une entreprise de travaux.

Or, dans le cas de Bizerte, ces essais sur modèles réduits ont été confiés à l’entreprise adjudicataire ce qui signifie, sans aucune ambiguïté, que le marché des travaux est conclu alors que la fiabilité de la stratégie de défense n’est pas encore confirmée. Des questions s’imposent alors :

  • Quel serait le sort du projet si les résultats de la modélisation physique ne sont pas probants et que la stratégie de protection testée s’avère inadaptée au site ?
  • L’ordre de service de commencer les travaux étant déjà donné à l’entreprise, va-t-on autoriser cette dernière à entamer les travaux d’enrochement avant la conclusion des essais de la modélisation physique, lesquels essais peuvent durer 6 mois ?
  • L’Apal fera-t-elle fi des résultats de ces essais pour maintenir le chantier en activité et éviter la procédure complexe de résiliation du contrat des travaux ?

Impact des ouvrages sur l’environnement côtier

Le marché d’étude passé entre l’Apal et le bureau concepteur prévoit la réalisation de l’étude d’impact du projet sur l’environnement. Or et à la date de l’appel d’offres infructueux de mars de l’année dernière, cette étude n’a pas été réalisée. Un manquement qui nous renvoie au rôle du comité de pilotage du projet qui doit, entre autres, vérifier la conformité de la procédure d’exécution des marchés d’étude et de travaux.

Aujourd’hui, la société civile demande à être informée des résultats de l’étude d’impact des nouveaux ouvrages sur l’environnement côtier ainsi que l’impact du transport des produits de carrière sur l’infrastructure routière de la ville. Cette étude doit mettre l’accent sur l’impact de l’épi en Y N°1 du côté de oued Harraga sur la stabilité des plages de Sidi Salem situées à l’aval de la dérive littorale. A défaut de cette étude, la société civile serait amenée à l’exiger par les moyens légaux dont elle dispose avant l’exécution des ouvrages en enrochement d’autant plus que le bureau d’études a été déjà payé pour cette mission.

Parcours des camions à bennes

D’après l’entreprise des travaux, les camions à bennes chargés de produits de carrière emprunteront la route littorale longeant la côte de la Corniche depuis Ras Blat jusqu’à l’ancien hôtel démoli Le Nador dont le terrain abrite l’installation du chantier. Sachant que la fourniture du chantier en tout-venant et en roches nécessiterait environs vingt mille voyages, le parcours tracé par l’entreprise, à notre humble avis, n’est pas le meilleur pour les raisons suivantes :

  • La route littorale étant très animée non seulement pendant les périodes estivales mais à longueur de l’année, le passage des camions peut provoquer davantage d’encombrement, de désagrément et de risque.
  • Cette route qui vient de subir du fait de la tempête de novembre 2019 les effets de franchissement de la houle peut s’avérer incapable de supporter sans déformation la charge dynamique des camions à bennes dont le poids total peut atteindre 60 tonnes. La direction régionale de l’Equipement a certainement son mot à dire à ce sujet.
  • La nouvelle route communément appelée Kayass Jedid qui est beaucoup moins chargée et structurellement plus résistante que la route littorale n’est-elle pas mieux indiquée pour contenir le trafic des camions du chantier ?

Sable de rechargement : une cubature à revoir

La quantité de sable de rechargement des 2890 mètres linéaires de plages de la corniche a été estimée à 900 000 mètres cubes soit 1,6 millions de tonnes nécessitant le recours à 45 000 voyages par camions à bennes. Si l’on se base sur la ration d’un mètre cube de sable par un mètre carré de plage (ration tirée de l’opération de rechargement de la plage de Hammamet ville en 2024) et en admettant que la largeur de la plage est de 50 mètres, la quantité de sable de rechargement des plages de la corniche serait de 145 000 mètres cubes. De ce fait, les 900 000 mètres cubes figurant dans la version finale de l’APD sont extrêmement exagérés. Une quantité sextuplée qui constitue une des causes du renchérissement anormal du projet.

Des jetées portuaires dans une plage balnéaire

Pour piéger le sable provenant de la dérive littorale et fixer le sable de rechargement, le bureau d’étude a préconisé 3 épis géants dont la côte d’arase est à plus de 4 mètres au-dessus du niveau de la mer et dont la longueur totale est de 1630 mètres linéaires.

Avec une longueur et une section pareille, il ne s’agit plus d’ouvrages balnéaires mais de véritables jetées portuaires dotés de phares et de bittes d’amarrage pour bateaux à leurs musoirs. Au sujet de cette conception, le bureau d’études doit nous dire pourquoi il n’a pas préconisé des épis plongeants (moitié émergeants, moitié immergés) qui sont beaucoup moins encombrants et automatiquement moins chers à l’instar de ce qui a été réalisé à Rafraf et à Soliman?

Ces épis surdimensionnés, en plus qu’ils auront de graves effets collatéraux notamment au niveau du blocage des sédiments qui allaient alimenter les plages de Sidi Salem, vont couper avec la continuité naturelle et habituelle des plages depuis Ras Blat à la jetée nord de l’avant-port de Bizerte puisque les 3 épis couperont le passage d’un tronçon à l’autre.

Utilité d’un cavalier et de ganivelles

A Rafraf, l’Apal a procédé au démantèlement d’un cavalier en enrochement longeant une partie du rivage reprochant à l’ouvrage d’être la source de nuisance et d’érosion. A Bizerte, le même bureau d’études préconise le même ouvrage mais de dimensions beaucoup plus importantes moyennant l’enrochement de 590 mètres linéaires de plage. Ce tronçon de côte balnéaire artificialisé par la digue deviendra, à coup sûr, impropre à la baignade et provoquera davantage d’érosion du fait de la réflexion de la houle sur l’ouvrage.

D’un autre côté, l’on se demande sur l’utilité des 600 mètres de ganivelles à implanter du côté de Sidi Salem dans le but de fixer les dunes alors que les dunes à fixer n’existent pas.

Pour la société civile de Bizerte, la situation du projet n’est pas assez claire, c’est pourquoi un débat regroupant l’Apal, le bureau d’études et l’entreprise d’un côté et la société civile représentée par les associations environnementales de la région de l’autre, s’impose avec urgence puisque les travaux vont démarrer incessamment.

A tout bon entendeur salut !

* Ancien Ingénieur CTMCCV.

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Eau, source de vie et de maladies graves !

Le but de cet article est d’expliquer que l’eau que nous consommons au quotidien contient des particules chimiques que les stations d’épuration publiques ne peuvent en aucun cas éliminer au cours du processus de traitement. L’eau qui coule du robinet claire et limpide contient hélas des particules chimiques non visibles à l’œil nu que seul un laboratoire peut détecter. Le but est aussi d’expliquer les moyens disponibles pour garantir le meilleur traitement possible de l’eau potable pour préserver la santé des consommateurs. (Ph. Station de traitement de l’eau de la Sonede).

Habib Glenza

Déjà, au milieu du 19e siècle, Louis Pasteur disait qu’«en buvant de l’eau, nous buvons 80% de nos maladies». A cette époque, l’eau contenait des microbes et des bactéries. Aujourd’hui, elle est contaminée par des particules chimiques nocives sur notre santé (nitrates, pesticides, herbicides, médicaments, détergents, solvants, colorants, etc.). Tous ces ingrédientsdissous dans l’eau contiennent des métaux lourds cancérigènes tels que le cadmium, l’arsenic, le plomb, le zinc, l’aluminium qui peuvent à la longue provoquer de graves maladies incurables voire le cancer. 

La qualité de l’eau diffère d’un pays à un autre selon sa vocation industrielle ou agricole ou les deux à la fois.

Le corps humain est constitué à 70 % d’eau dont l’importance est vitale pour la dissolution des aliments et leur acheminement vers les cellules; l’absorption des aliments par les intestins et nutrition des cellules; l’élimination des produits métaboliques nocifs; la participation aux réactions biochimiques; la régulation de la température; l’humidification des muqueuses, des articulations, du globe oculaire.

Pour garder son équilibre en eau, l’être humain a besoin de boire 1 à 2,5 litres d’eau par jour en raison de la perte d’eau due à son activité physique (transpiration), d’où l’importance de boire une eau saine 

D’où nous vient l’eau que nous consommons ? 

Captée dans les nappes souterraines et les rivières, maintenue dans de grandes réserves d’eau ou des barrages, l’eau naturelle n’est cependant pas potable. Elle doit subir différents traitements durant son long chemin avant d’être consommée.

L’eau est un produit vivant d’une puissance fantastique. Son goût et son aspect varient en fonction des minéraux et des éléments biologiques et microbiologiques (terre, algues, feuilles, etc.) rencontrés lors de son trajet dans le milieu naturel.

Altération de la qualité de l’eau

L’odeur de l’eau et sa saveur peuvent également être altérées par les processus de traitement et de distribution. Mais c’est surtout sa composition qui peut provoquer des réactions de notre organisme (allergies, altérations de la peau et des cheveux, etc.) et rendre inopérants nos appareils ménagers (machines à laver, lave-vaisselle, fers-à-repasser et autres). 

Les avancées techniques permettent aujourd’hui de repérer des polluants émergents et micropolluants qui n’étaient autrefois pas décelables. Il s’agit, pour la plupart, de résidus de médicament issus des rejets humains et animaux ou de déchets d’hydrocarbures et de plastiques. 

Plus de 3 000 polluants sont aujourd’hui répertoriés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Rechercher tous les polluants est pratiquement impossible ! Plus de 900 molécules de pesticides et d’herbicides sont homologuées et 90 % des rivières contaminées par les pesticides et les herbicides dus à la pratique de l’agriculture intensive depuis les années 1960. L’eau de pluie devient acide en contact du gaz carbonique présent dans l’air, 50 % des rivières, lacs, barrages et nappes d’eau souterraines sont également pollués. Et pour ne rien arranger, 20% des espèces de poissons d’eau douce menacées de disparition 

Traitement de l’eau potable

Avant de parvenir à nos robinets, l’eau, provenant de plusieurs sources superficielles (barrages, lacs, fleuves) est traitée dans des usines publiques de traitement de l’eau. Le traitement de l’eau passe par 4 étapes successives : la sédimentation, la coagulation, la filtration mécanique, et la désinfection.

La coagulation se fait à l’aide du sulfate de fer et d’aluminium, tandis que pour la désinfection, on emploie le chlore. Par conséquent, l’eau potable contient du chlore et de l’aluminium nocifs, qui provoquent différentes maladies telles que la maladie d’Alzheimer, le cancer du foie, des intestins et de la prostate.

Les filtres mécaniquesmontés sur un réseau hydrique ne servent qu’à retenir les corps solides en suspension dans l’eau tels que les particules de sable, boue et autres matières. Les microbes, bactéries, virus et tous les métaux lourds dissous dans l’eau passent à travers un filtre mécanique. 

Les adoucisseurs d’eau ne retiennent pas les microbes, les virus, les bactéries et les métaux lourds. Seul l’emploi de filtre à osmose inverse ou d’un système de filtration incluant une lampe à rayon UV (ultra-violet) peut y aider.

Les systèmes de traitement

Le principe du système de filtration à osmose inverse RO consiste à ne faire passer, par les pores du filtre, que les molécules d’eau pure (H2O) qui sont infiniment minuscules par rapport à tous les corps dissous dans l’eau. Ce système coûteux, nécessite un entretien systématique et le remplacement du filtre à osmose inverse tous les six mois en plus du remplacement des filtres mécaniques. Les pertes d’eau dues à ce type de filtration ne sont pas négligeables.

Il s’agit d’un système de filtration d’eau innovant, qui garantit une eau propre, cristalline, saine et délicieuse.

Quatre niveaux de filtration éliminent les contaminants, améliorent la qualité et assurent la sécurité de votre famille.

Le principe de la filtration de l’eau incluant une lampe UVconsiste à tuer tous les microbes, les bactéries et les virus dissous dans l’eau. Les deux modèles de filtration de l’eau possèdent chacun un filtre à charbon actif pour la neutralisation du chlore et l’amélioration du goût de l’eau. La filtration de l’eau à l’aide d’une lampe UV est le meilleur moyen pour les hôtels, les maisons d’hôtes, les restaurants, les pâtisseries et les fabriques de glaces

Ces deux moyens de traitement de l’eau potable sont disponibles sur le marché.

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Rapport sur les carences du système carcéral tunisien

L’association Intersections pour les droits et les libertés a publié, le 28 octobre 2025, un nouveau rapport en arabe intitulé : «Derrière les remparts : rapport sur la torture, les mauvais traitements et l’abandon médical au cœur du système pénitentiaire tunisien».

Le rapport détaille les atteintes dont sont victimes les personnes privées de liberté dans les centres de détention et les prisons durant la période allant de 2015 à 2025.

Il passe en revue ces atteintes ayant touché des citoyens, des activistes de la société civile et des acteurs politiques et met en lumière 24 cas allant de l’abandon médical à la torture en passant par les mauvais traitements, sans oublier les cas de morts suspectes à l’intérieur des centres de détention et des prisons.      

L’association s’est basée sur différentes sources, notamment des rencontres avec des victimes, leurs avocats et leurs familles, ainsi qu’avec des experts et des représentants d’organisations spécialisées.

Le rapport a également puisé dans la base documentaire et la banque de données dont dispose l’association Intersections, ainsi que dans les rapports diffusés par des organisations nationales et internationales, les articles de presse et les publications des plateformes d’information électroniques.

Le rapport décortique le système carcéral tunisien et son degré de conformité au système juridique tunisien et aux normes internationales dans ce domaine, ainsi qu’aux droits des personnes privées de liberté.

Les auteurs terminent par une série de recommandations visant à améliorer le système carcéral tunisien et qui sont adressées au pouvoir exécutif, au pouvoir judiciaire et à la société civile. Le but étant de garantir le respect des droits des prisonniers tels que spécifiés par les législations internationales.

L. B.

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Ania Mezaguer et les violences du monde du travail

Avec ‘‘Rassa Morra’’ (éditions El Qobia, Tiksraine, Algérie, 2024, 227 pages), Ania Mezaguer écrit contre le silence. Ce premier roman, à la fois intime et frontal, plonge dans la réalité d’un monde professionnel où les luttes de pouvoir se dissimulent derrière les sourires convenus. À travers Aziyadé, directrice des ressources humaines dans une multinationale, l’auteure expose sans fard les tensions, les humiliations et les injustices que vivent nombre de cadres, surtout des femmes, dans des milieux où la loyauté se paie souvent par l’isolement.

Djamal Guettala

Ania Mezaguer ne décrit pas un univers qu’elle imagine : elle en vient. DRH encore aujourd’hui, elle a vu, entendu et ressenti ces violences insidieuses qui abîment les consciences et réduisent les êtres au silence. ‘‘Rassa Morra’’ devient ainsi bien plus qu’un roman : un témoignage transformé en acte littéraire. Chaque chapitre respire la colère lucide de celle qui veut comprendre, non pour juger, mais pour dire ce que tant d’autres taisent.

Race amère

Le titre, ‘‘Rassa Morra’’, n’est pas choisi au hasard. L’expression, héritée d’une parole paternelle, signifie littéralement «race amère». Elle résonne comme une métaphore d’un monde professionnel devenu champ de manœuvres, où la trahison se confond avec la stratégie. Ce mot populaire, presque brutal, condense toute la charge émotionnelle du livre : l’amertume des rapports humains, la déception face à l’injustice, mais aussi la dignité de ceux qui refusent de renoncer à leurs valeurs.

Ce qui frappe dans ‘‘Rassa Morra’’, c’est la précision du regard. Ania Mezaguer écrit avec le souci du détail vrai : les réunions stériles, les silences pesants, les rivalités qui gangrènent la cohésion. Sous sa plume, l’entreprise devient une scène où se joue un drame humain universel : celui de la quête de reconnaissance et du besoin de sens. Elle y aborde aussi la question de l’expatriation, souvent perçue comme un échange de compétences, mais qui, dans la réalité, révèle parfois d’autres logiques : préservation de privilèges, absence de transmission, domination symbolique.

Le mal-être au travail

Son écriture, fluide et tendue, porte une sincérité rare. Sans effet de style, mais avec une justesse presque clinique, elle décortique la mécanique du mal-être au travail et l’absurdité d’un système où l’humain devient accessoire. Pourtant, à travers la désillusion, on lit aussi une force : celle des femmes qui avancent, qui tiennent, qui se reconstruisent. ‘‘Rassa Morra’’ est une œuvre de résistance: celle de la parole, du courage et de la mémoire des humiliations transformées en lumière.

Le roman est disponible en librairie et sur le site Les Libraires.

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Mehdi Jomaa | «L’Afrique représente l’un des plus grands potentiels d’avenir»

On l’a presque oublié, mais il se rappelle à notre souvenir à travers les conférences internationales : l’ancien Premier ministre Mehdi Jomaa fait parler de lui dix ans après avoir quitté le Palais de la Kasbah… en Afrique.  

S’exprimant cette semaine au Pro Content Studio de Devex Impact House en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, à New York, l’ancien Premier ministre tunisien s’est dit «optimiste quant aux perspectives économiques de l’Afrique».

«La jeunesse et le capital humain de l’Afrique sont essentiels pour transformer ses défis économiques en opportunités, à condition que les dirigeants renforcent la gouvernance et établissent des partenariats stratégiques», a-t-il déclaré.

Dans ses propos rapportés par Devex.com, M. Jomaa a déclaré que les défis du continent – ​​de la création d’emplois à la gouvernance – s’accompagnent d’immenses opportunités, portées par sa population jeune et son vivier de talents croissant.

«L’Afrique représente l’un des plus grands potentiels d’avenir», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Nous enregistrons la plus forte croissance démographique, les plus grands besoins, et l’écart avec les pays développés est énorme, mais cela signifie que le continent offre de nombreuses opportunités.»

Il est tout de même désolant de constater que les anciens hauts responsables tunisiens restent rarement au pays après la fin de leur mandat. S’ils ne sont pas, comme c’est souvent le cas, contraints d’aller voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. L’expérience qu’ils acquièrent en matière de gouvernance et de gestion des affaires publiques ne servent malheureusement pas à leurs compatriotes. Mais si les autres en profitent, c’est tant pis pour nous. Ne s’en est-on pas délibérément privés nous mêmes ?

Il faut dire que, nous autres Tunisiens, sommes très forts dans l’art de détruire les idoles que nous fabriquons nous-mêmes. Toutes les idoles, les unes après les autres… A qui sera le tour ?

L. B.  

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Des équipements médicaux italiens pour des hôpitaux tunisiens

Dans le cadre du Programme d’appui à la balance des paiements de la Tunisie, financé par un crédit d’aide de la Coopération italienne, des appels d’offres seront lancés avant la fin de 2025 par différentes administrations publiques tunisiennes. Ils seront réservés aux entreprises italiennes et porteront sur des biens et services d’origine italienne.

Ces appels d’offres concerneront : 1- la fourniture d’équipements médicaux pour le laboratoire de simulation de l’unité de médecine expérimentale et le comité d’innovation en biotechnologie relevant de la Faculté de médecine de Tunis; 2- la fourniture d’équipements médicaux pour le renforcement du service de chirurgie générale de l’Hôpital La Rabta de Tunis; et 3- la fourniture d’équipements médicaux pour le service de néonatalogie de l’Hôpital Charles Nicolle de Tunis.   

Les avis d’appel d’offres détaillés seront publiés, en français, par l’autorité tunisienne compétente dans au moins un quotidien et sur le système de passation des marchés publics en ligne Tuneps, indique l’Agence italienne de coopération au développement à Tunis (AICS), qui a publié l’information lundi 27 octobre 2025 sur son site web.

Les appels d’offres seront également publiés par l’AICS, ainsi que par l’Agence pour la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes (Ice).

L. B.

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La politique meurtrière de l’UE en matière de migration  

Dans l’article que nous traduisons ci-dessous, le site spécialisé WSWS.ORG, organe du mouvement trotskyste international, soutient que «la politique meurtrière» de l’Union Européenne en matière de réfugiés a entraîné la noyade de 40 personnes lors d’un récent naufrage au large de la Tunisie. (Ph. Bruno Thevenin/AP)

Marianne Arens

Le naufrage au large des côtes tunisiennes le 22 octobre, qui a coûté la vie à au moins 40 personnes, dont des nourrissons, n’est pas un accident, mais un crime. L’Union européenne (UE) et ses gouvernements membres, dont la coalition berlinoise des chrétiens-démocrates (CDU/CSU) et du Parti social-démocrate (SPD), en sont responsables. Avec leur politique inhumaine en matière de réfugiés, ils acceptent consciemment de telles catastrophes.

Ce n’est pas un hasard si, le jour même où 40 réfugiés se sont noyés au large de la Tunisie au petit matin, le soir même, le chancelier Friedrich Merz (CDU) a une fois de plus qualifié les migrants à Berlin de «problèmes urbains». La tristement célèbre agence européenne Frontex s’est récemment vantée d’une baisse de 20 % des franchissements irréguliers de frontières au premier semestre 2025.

Des politiques meurtrières

Des responsables politiques tels que Merz à Berlin, le président Emmanuel Macron à Paris, le Premier ministre Keir Starmer à Londres et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles sont responsables des conditions véritablement meurtrières qui règnent aux frontières extérieures de l’Europe. À quoi ressemblent concrètement ces conditions ? La récente catastrophe au large de la Tunisie les met en lumière.

Au lieu de faire ce que font les voyageurs ordinaires – acheter un billet d’avion ou réserver un billet de bateau et atteindre l’Europe via les ports, les aéroports et les gares en quelques heures –, les gens ont d’abord été contraints de traverser le Sahara à pied. Ils devaient se méfier des gardes-frontières tunisiens, connus pour capturer des migrants et les abandonner dans le désert sans eau potable.

Les personnes concernées ont probablement versé des milliers d’euros à un réseau de passeurs ou à un trafiquant avant de pouvoir partir pour l’Italie. La côte au sud de Mahdia, autour de Salakta, est un point de départ important, car la distance entre cette ville et l’île italienne de Lampedusa n’est que d’environ 130 kilomètres.

Au milieu de la nuit du 21 au 22 octobre, les personnes ont embarqué sur un vieux bateau en bois, lourdement surchargé, avec environ 70 passagers. Le moteur, lui aussi, n’était pas à la hauteur de la mer agitée cette nuit-là.

Le bateau a chaviré peu après son départ, toujours dans les eaux tunisiennes, et des scènes horribles ont dû se dérouler. Ce n’est qu’aux premières heures du matin que les garde-côtes tunisiens sont arrivés sur les lieux de la catastrophe. Sur environ 70 personnes, ils n’ont pu en secourir que 30. Parmi les noyés se trouvaient des familles avec de jeunes enfants, et une source italienne a même signalé un nouveau-né parmi les victimes.

Des traversées plus risquées

Le porte-parole du tribunal de Mahdia, Walid Chaterbi, a confirmé que toutes les victimes et tous les survivants venaient de pays situés au sud du Sahara. Les autorités tunisiennes ont répondu en assurant qu’elles intensifiaient massivement leurs efforts pour empêcher les traversées.

C’est précisément pour cela que le gouvernement tunisien est payé par l’UE : empêcher l’immigration vers l’Europe. Quelques jours avant la catastrophe, l’UE a présenté à Bruxelles un nouveau pacte pour la Méditerranée, plaçant la coopération avec la Tunisie au cœur de ses préoccupations. Ce pacte doit être adopté en novembre, date à laquelle l’UE célèbrera le 30e  anniversaire du «processus de Barcelone» (Euromed), son partenariat avec ses voisins du sud de la Méditerranée.

Cependant, la fermeture des côtes nord-africaines ne fait qu’accroître la pression sur les migrants et les passeurs, les poussant à tenter des traversées toujours plus risquées et meurtrières.

Ainsi, la catastrophe du 22 octobre ajoute 40 morts supplémentaires au terrible bilan des «migrants disparus» de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Depuis 2014, l’OIM a recensé plus de 77 330 décès sur les routes migratoires à travers le monde. L’année 2024 a été marquée par un nouveau record tragique, avec près de 9 200 décès. Le nombre de cas non déclarés est élevé, car nombre de ces décès ne sont jamais signalés ni enregistrés.

Traduit de l’anglais.

Source : WSWS.org.  

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Conférence à Beit Al Hikma | Ecosystème d’innovation et transfert technologique

Le Pr Mohamed Dahmani Fathallah donnera une conférence sur le thème : «Ecosystème de l’innovation et du transfert de technologie. Le savoir comme levier de la souveraineté économique», le jeudi 30 octobre 2025, à 15h00, au siège de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït al-Hikma), à Carthage-Hannibal.

A l’heure où la puissance industrielle et les ressources naturelles ne suffisent plus à garantir l’indépendance des nations, la souveraineté économique repose, désormais, sur la maîtrise du savoir et des technologies, estime le Pr Mohamed Dahmani Fathallah, professeur de biotechnologie moléculaire et expert en biotechnologie de la santé, qui expliquera, au cours de sa conférence, comment un écosystème national d’innovation et de transfert de technologie peut devenir un véritable levier de souveraineté et de prospérité.

​Le conférencier cherche à familiariser le public avec les concepts de base de l’innovation et du transfert de technologie. Et le sensibiliser aussi à l’importance du savoir comme levier de la souveraineté et de la richesse dans le monde d’aujourd’hui.

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Trois Subsahariens condamnés pour meurtre à Bhar Lazreg  

La chambre criminelle auprès du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, lundi 27 octobre 2025, trois Africains originaires de pays subsahariens à des peines allant de 10 à 20 ans de prison pour le meurtre de leur ami.

Selon Diwan FM qui a rapporté l’information, la victime a été tué au cours d’un rituel religieux dans une maison louée à Bhar Lazreg, près de La Marsa, au nord de Tunis. Il aurait été donné en offrande à une divinité païenne.  

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