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« Le Temps des Fêtes » à Tunis : un événement éco-solidaire pour promouvoir l’artisanat et la consommation durable

Un événement éco-solidaire, « Le Temps des Fêtes », se tiendra les 19 et 20 décembre prochains à la Cité des Sciences de Tunis, combinant une exposition-vente et des ateliers de sensibilisation.

Cet événement a pour objectif principal de soutenir et de promouvoir les PME et les créateurs tunisiens spécialisés dans l’artisanat et les produits écoresponsables ou biologiques. Il vise à offrir une plateforme pour des modes de consommation alternatifs, plus sains et durables.

L’initiative cherche également à sensibiliser le grand public aux enjeux environnementaux en l’incitant à réfléchir à son mode de vie et à découvrir les avantages d’une consommation de produits naturels et équitables.

« Le Temps des Fêtes » s’adresse aux artisans utilisant des matériaux durables, aux PME proposant des produits écoresponsables ou bio, aux créateurs porteurs d’innovations écologiques et aux associations engagées pour des causes écologiques ou solidaires.

« Le Temps des Fêtes » se positionne comme une vitrine privilégiée pour l’économie verte et solidaire en Tunisie, tout en sensibilisant le grand public à l’impact de ses choix de consommation.

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Prévention des AVC : une journée de dépistage révèle des cas méconnus de diabète et d’hypertension

“Cette journée marque un tournant décisif dans ma vie après avoir appris par hasard, au cours de la journée portes ouvertes pour le dépistage des maladies causant l’accident vasculaire cérébral (AVC) que j’étais atteinte de diabète”, a souligné Lobna Boughanmi (47 ans) dans une déclaration à la TAP.

Cette journée a été organisée jeudi par l’institut Mongi Ben Hmida de Neurologie à l’occasion de la journée mondiale pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) , qui coïncide avec le 29 octobre de chaque année.

Evoquant son état de santé, les médecins chargés du dépistage du diabète ont déclaré que les consultations avaient confirmé son atteinte par cette maladie, qui est le deuxième facteur de risque causant les AVC après l’hypertension artérielle.

Boughanmi n’était pas la seule à avoir pris conscience de sa maladie de manière fortuite, car plusieurs citoyens participants à cette journée ont découvert pour la première fois qu’ils souffraient d’hypertension ou de diabète, ce qui leur a donné permis d’éviter d’éventuelles complications.

Au cours de cette journée portes ouvertes, un certain nombre de consultations médicales ont été assurées par des médecins spécialistes pour mesurer la pression artérielle, le taux de sucre dans le sang, la nutrition, les activités physiques, la psychiatrie, et le sevrage tabagique.

Le professeur de neurologie Zakaria Said a déclaré à la TAP que cette journée a pour objectif d’effectuer un dépistage précoce des facteurs de risque chez les patients et la détection des maladies causant les AVC, telles que l’hypertension, le diabète et le cholestérol.

“Le facteur temps est un élément déterminant dans le traitement des AVC, car une intervention médicale ou chirurgicale peut sauver la vie d’un patient et éviter les complications” a-t-il précisé.

En 2024, l’équipe médicale de l’hôpital “Mongi Ben Hmida” a réussi à réaliser 70 interventions chirurgicales, dont une part importante a permis de sauver des vies de personnes victimes d’AVC, selon le spécialiste.

De son côté, la spécialiste en neurologie Fatma Nabli a déclaré à l’agence TAP que cette journée vise à sensibiliser les citoyens à l’importance de la prévention par le biais du dépistage précoce des maladies causant les AVC.

Elle a ajouté que les accidents vasculaires cérébraux peuvent avoir des conséquences graves sur la vie de l’individu et sa famille, telles que la paralysie, relevant l’importance du dépistage précoce des facteurs de risque comme l’hypertension et le diabète.

Pour sa part  Najla Hafar, technicienne en biologie à l’institut Mongi Ben Hmida, a souligné que cette journée a connu une grande affluence de la part des citoyens pour le dépistage précoce de l’hypertension et du diabète.

“Des patients qui n’avaient pas connaissance auparavant de leurs maladies ont été orientés vers les services d’urgence pour suivre leur état de santé” a-t-elle ajouté.

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Tunis : un séminaire sur la propriété intellectuelle pour booster les exportations tunisiennes

Un séminaire sur le thème « La protection des droits de la propriété intellectuelle : un levier pour l’export » se tiendra le mercredi 5 novembre 2025 à Tunis.

Organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT) avec l’appui du Ministère du Commerce et du Développement des Exportations, cet événement portera sur plusieurs thèmes essentiels. Au programme : la protection des marques à l’échelle internationale, les mesures de protection à la frontière en matière de propriété industrielle, et le rôle du Ministère dans la protection de la propriété intellectuelle.

Le séminaire abordera également les stratégies des entreprises liées aux marques, les techniques de protection des marques à l’export, ainsi que la protection des produits de l’artisanat en tant que levier de développement des exportations.

Cet événement s’adresse aux entreprises, aux exportateurs et aux artisans souhaitant se familiariser avec les outils juridiques et stratégiques pour protéger leurs innovations et leurs créations, afin de renforcer leur compétitivité sur les marchés internationaux.

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis est un organisme de soutien et d’assistance aux entreprises tunisiennes de la région du Grand Tunis.

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Journée mondiale des villes : l’ONU-Habitat et ses partenaires débattent du futur urbain tunisien à Tunis

Une journée d’échanges placée sous le thème “Vivre en ville, agir sur la ville” sera organisée, à l’Institut français de Tunis, le 31 octobre 2025, de 11h à 22h, par l’ONU-Habitat Tunisie, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), et l’Agence française de développement (AFD) et ce à l’occasion de la Journée mondiale des villes.

L’événement s’inscrit dans le cadre de l’Octobre urbain, initiative mondiale portée par l’ONU-Habitat pour promouvoir un développement urbain durable, inclusif et résilient.

“Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables” est le 11ème des 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies, indique , ONU-Habitat Tunisie, dans un communiqué.

La thématique “Villes et communautés durables”, correspondant à cet objectif n°11, constitue le cœur de la Journée mondiale des villes, célébrée chaque année le 31 octobre à travers le monde.

Cette journée mettra en lumière les initiatives innovantes et collaboratives qui contribuent à relever les défis des villes contemporaines, où les questions de logement, d’emploi, de mobilité, d’accès aux services, de culture et de qualité de l’environnement sont repensées dans une perspective inclusive et durable.

En Tunisie, la croissance urbaine rapide, particulièrement concentrée sur le littoral, entraîne des défis majeurs : pression foncière, gestion des déchets, accès à l’eau, conservation du patrimoine et vulnérabilité face aux changements climatiques.

Ces enjeux nécessitent des politiques urbaines basées sur la connaissance, la coopération et l’innovation. La célébration de la Journée mondiale des villes vise à renforcer cette dynamique, en favorisant le dialogue entre acteurs locaux et internationaux engagés dans la mise en œuvre de l’ODD n°11.

Cette journée rassemblera un large éventail de participants : représentants d’institutions publiques, chercheurs, collectivités locales, associations, urbanistes et étudiants, autour des enjeux de durabilité et d’adaptation des villes tunisiennes et méditerranéennes.

Des tables rondes thématiques réunissant acteurs publics, experts, chercheurs, associations, étudiants et partenaires institutionnels, offriront un espace d’échanges et de dialogue ouvert sur les enjeux et les solutions concrètes pour des villes tunisiennes plus durables, résilientes et solidaires. Elles aborderont quatre thématiques structurantes pour le développement urbain en Tunisie : Gérer l’eau et l’assainissement, Intégrer les risques dans la planification, Penser le patrimoine, et Planifier de façon inclusive.

Une exposition placée sous le signe de la co-conception et du dialogue entre différents acteurs mettra en lumière les initiatives concrètes menées pour relever les grands défis de la ville tunisienne contemporaine. L’exposition s’articulera en deux grandes séquences : “Vivre en ville” mettra en lumière le quotidien des citadins et citadines, leurs besoins, leurs pratiques, leur engagement et leur créativité. “Agir en ville” montre les programmes innovants portés par les institutions partenaires pour construire des villes plus inclusives et durables.

À la suite de la journée inaugurale du 31 octobre, une exposition sera accessible au public du 1er au 12 novembre 2025, à l’Institut français de Tunisie.

Les institutions organisatrices ambitionnent de faire de cette initiative un rendez-vous annuel, contribuant à la diffusion des bonnes pratiques, à faire reconnaître les expériences et les expertises tunisiennes et à consolider l’alliance pour des villes tunisiennes plus vertes, inclusives et résilientes.

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Sous les étoiles du désert : le Festival international du cinéma au Sahara revient à Ksar Ghilane

C’est à Ksar Ghilane, à quelque 150 kilomètres au sud de Douz, au cœur du Sahara, que s’est ouverte hier soir la deuxième édition du Festival international du cinéma au Sahara. Ce rendez-vous cinématographique se poursuit jusqu’au 2 novembre prochain, transformant les dunes en écrans et les oasis en scènes de création.

Pour Hafedh Khalifa, directeur et fondateur du festival, cette manifestation s’inscrit dans la continuité d’un rêve : faire du désert un espace vivant d’expression artistique et culturelle. Ce projet s’inspire du Festival international du théâtre dans le Sahara, né sous la même impulsion et fort aujourd’hui de cinq éditions. Avec cette double expérience, les organisateurs ont su apprivoiser le décor saharien, avec ses sites et ses oasis, pour le transformer en scène de lumière et de cinéma avec l’ambition de faire de Ksar Ghilane une destination culturelle et cinématographique majeure, capable d’attirer chaque année entre 600 et 800 participants.

L’édition 2025 enregistre la participation de 18 pays venus d’Afrique, d’Europe et du Moyen-Orient, parmi lesquels l’Algérie (invitée d’honneur), l’Italie, l’Iran, le Maroc, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Liban, la Norvège, l’Egypte et l’Allemagne, qui, selon l’expression de Hafedh Khalifa, composent une mosaïque cinématographique saharienne, où se mêlent les regards, les esthétiques et les accents du monde.

Le programme  comprend 17 films en compétition officielle, 8 films numériques, et 14 films projetés dans le cadre de la section “cinéma des camps”, en plus des 8 workshops animés par des formateurs tunisiens et étrangers.

Quatre master classes sont également prévues, portant sur la réalisation, la photographie, l’écriture de scénario et l’art de l’interprétation, sous la direction de Selma Baccar, Souad Ben Slimane, Foued Litayem et Hammadi Ouhaibi.

Le festival propose une série de conférences et de rencontres, notamment un colloque scientifique sur la production cinématographique au Sahara, ainsi qu’une rencontre avec les directeurs de festivals de cinéma d’Algérie, du Liban et du Maroc, afin de renforcer la coopération et de développer de nouveaux partenariats.

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Gafsa : lancement de la 35e édition du Festival régional de théâtre des maisons de culture

La Délégation régionale des affaires culturelles de Gafsa, en collaboration avec la Direction générale de l’action culturelle (DGAC), organise le vendredi 31 octobre 2025 la 35ème édition du Festival régional de théâtre des maisons de culture, des maisons de jeunes et des établissements universitaires, et ce, au Complexe culturel Ibn Mandhour et au Centre des arts dramatiques et scéniques de Gafsa.

Cette édition qui se déroulera dans le district 4 (gouvernorats de Sfax, Sidi Bouzid, Tozeur et Gafsa,) est placée sous le thème “Le théâtre, miroir de la société : examiner les comportements à risque, prévenir les éventuels dérives”.

Le festival vise à encourager davantage les clubs de théâtre des maisons de culture, des maisons de jeunes et des établissements universitaires à innover et à créer, tout en consolidant la culture du dialogue et de l’expression scénique auprès des jeunes et des adolescents.

Le programme prévoit des compétitions théâtrales dans plusieurs catégories, notamment le théâtre de marionnettes, l’interprétation solo et le théâtre de rue, avec la participation de nombreux clubs culturels issus des gouvernorats du district 4.

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Artisanat tunisien : un pavillon collectif tunisien au salon international Artigiano In Fiera 2025 en Italie

L’Office national de l’artisanat tunisien (ONAT) organise la participation d’artisans et d’entreprises artisanales tunisiennes au salon international “Artigiano In Fiera 2025″ qui se tiendra du 6 au 14 décembre à Milan, en Italie, au sein d’un pavillon collectif dédié.

Cette initiative, coordonnée avec la Fédération nationale de l’artisanat tunisien et placée sous la tutelle du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, s’inscrit dans le programme 2025 de promotion des produits artisanaux à l’étranger.

L’ONAT prendra en charge la location et l’aménagement du stand collectif, ainsi que les frais d’inscription de chaque exposant.

Le coût de participation pour les artisans ou entreprises sélectionnés est fixé à deux mille dinars, somme à verser intégralement sur le compte de l’Office après confirmation de leur sélection.

La Fédération nationale de l’artisanat couvrira les frais d’expédition des articles exposés (transport aller-retour Tunisie-Milan), facturés à raison de deux mille dinars par caisse.

En revanche, les artisans devront assumer personnellement les frais de billet d’avion, de visa et d’hébergement.

La date limite pour le dépôt des dossiers de candidature est fixée au mardi 4 novembre 2025.

L’ONAT encourage vivement les artisans à saisir cette opportunité pour valoriser leurs créations sur la scène internationale et développer de nouveaux débouchés à l’exportation.

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Hédi Jallab : les Archives Nationales œuvrent à sauver les supports audiovisuels anciens

Le directeur général des Archives Nationales Hédi Jallab a souligné jeudi que l’institution mettra en place une stratégie à moyen terme pour la numérisation et le traitement des supports audiovisuels anciens en vue de préserver la mémoire de la production audiovisuelle des institutions publiques tunisiennes.

S’exprimant lors d’un colloque organisé au siège des Archives nationales, intitulé « Patrimoine audiovisuel tunisien : une mémoire menacée, des défis et des stratégies de sauvegarde », le responsable a fait savoir dans son allocution que de nombreux établissements publics rencontrent des difficultés dans le traitement de leurs archives audiovisuelles, notamment au niveau de leur conversion au format numérique.

Il a, en ce sens, signalé l’existence de programmes de coopération internationale pour la restauration de bandes, vidéos et films, en l’absence de laboratoires capables d’accomplir cette tâche.

Ainsi, des collaborations avec la Fondation polonaise “Cinéma Tech” et des laboratoires français et italiens ont été effectuées pour le traitement d’anciens documents audiovisuels, a ajouté Hédi Jallab, ajoutant que le centre des Archives Nationales a permis de collecter 4504 CD, 9032 cassettes vidéo, 9507 cassettes audio et 73 films auprès d’institutions publiques.

De même, le Centre a réussi à rassembler, auprès d’institutions privées, un fonds d’archives comprenant 1 000 cassettes audio, 600 cassettes vidéo, 950 CD, 535 films complets, 59 anciennes cassettes publicitaires et 68 films inachevés, selon la même source.

De son côté, Hanen Ziada, sous-directeur au sein des Archives Nationales, a révélé qu’une grande quantité d’archives audiovisuelles conservées par les établissements publics étaient en mauvais état.

Elle a relevé que les ministères ont été invités à collecter leurs données dans le cadre d’une stratégie de numérisation de l’institution des archives en vue de consolider la mémoire nationale.

Elle a fait savoir que 20 ministères ont répondu à cette demande sur un total de 27 départements.

La responsable a, à ce sujet indiqué que la présidence du gouvernement possède les plus importantes archives audiovisuelles, avec plus de 231 000 enregistrements vidéo, tandis que la Radio tunisienne conserve environ 200 000 enregistrements audio.

Cette rencontre se poursuivra vendredi par l’organisation d’une table ronde sur l’état actuel et les perspectives d’avenir des archives audiovisuelles avec la participation des représentants de la Bibliothèque Nationale Tunisienne, du Centre National de Documentation, de la Télévision tunisienne, de la Radio tunisienne, de l’Agence de presse (TAP), du Centre de musique arabe et méditerranéenne, du Centre national du cinéma et de l’image, du Département de la musique et de la danse relevant du ministère de la Culture en plus du Département des arts audiovisuels.

 

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Siliana : lancement des travaux d’extension de l’éclairage public à Lakhouet

Les travaux d’extension du réseau d’éclairage public dans la localité de Lakhouet, relevant de la délégation de Gaâfour (gouvernorat de Siliana), ont démarré au cours de la semaine écoulée.

Le secrétaire général de la municipalité de Gaâfour, Hosni Nouri a indiqué, à l’Agence TAP, que le coût total du projet s’élève à 298 mille dinars, financé dans le cadre du programme de coopération tuniso-suisse.

Les travaux devraient durer environ trois mois, a-t-il ajouté, et comprendront notamment l’installation de 100 lampadaires économiques, la modernisation des poteaux et des luminaires et le remplacement des anciens équipements par des dispositifs plus performants et à faible consommation énergétique.

Pour rappel, la localité de Lakhouet compte environ 1100 habitants.

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Victoire tunisienne ! La CCI déboute Zenith Energy dans un arbitrage à 103 M USD

Nous venons d’apprendre de sources concordantes que la Tunisie vient de remporter le 2ème round d’arbitrage international dans l’affaire qui l’oppose à la société canadienne Zenith Energy.

Cette dernière accuse le gouvernement tunisien d’avoir violé ses obligations contractuelles et d’avoir perturbé ses investissements sans indemnisation adéquate, ce qui l’avait incitée à recourir à l’arbitrage international conformément aux règles de la Chambre de commerce internationale (CCI).

La société a intenté plusieurs procédures d’arbitrage contre la Tunisie, réclamant une indemnisation totale s’élevant à des centaines de millions de dollars. L’affaire a connu des développements récents, avec une victoire de Zenith dans un arbitrage et une défaite dans un autre.

Cette décision constitue le deuxième arbitrage lancé par Zenith contre la Tunisie. Le premier avait abouti fin 2024 à une condamnation de l’État tunisien à verser 9,7 millions de dollars. Ce nouvel arbitrage (CCI-2) rejette en revanche l’intégralité des demandes de Zenith, estimées à 103 millions USD.

La société canadienne prépare un troisième arbitrage (CCI-3) devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), pour un montant de 503 millions de dollars, avec une audience prévue au deuxième trimestre 2026. Affaire à suivre…

ABS

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Gabès et Sfax : une résistance historique à la pollution industrielle

Phosphate
Phosphate

Un constat malheureux : depuis l’accès du pays à l’indépendance Les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays (l’administration centrale) ont pris le pli de se comporter avec les communautés du bassin minier, plus exactement de ce qu’on appelle dans le  jargon de ces communautés, « le triangle des Bermudes » (Gafsa, Gabès,  Sfax) , comme s’ils étaient plus des sujets que des citoyens de plein droit.

Ils se sont employés « en toute bonne conscience » (bien en toute bonne conscience) à exploiter les externalités positives des ressources minières de leur région (recettes en devises des exportations du phosphate et dérivés) sans se soucier aucunement  ni du développement de cette partie de la Tunisie, ni de la protection des populations des impacts négatifs des industries chimiques sur leur environnement immédiat et sur leur santé.

Depuis le changement généré par les émeutes du 10 décembre 2010-janvier 2011, et leur corollaire, la libération d’expression a permis à ces communautés de se manifester et d’exprimer, haut et fort, leur frustration.  La demande environnementale a été tellement forte qu’elle a permis d’obtenir quelques résultats.

Depuis l’indépendance, l’administration centrale a exploité les ressources minières sans se soucier du développement local ni de la santé des populations.

Les erreurs stratégiques continuent avec les projets de démantèlement

A titre indicatif, l’usine SIAPE de Sfax a vu son activité polluante arrêtée en août 2019 suite à des décisions gouvernementales et une forte pression populaire. Cette fermeture fait suite à des années de mobilisation citoyenne en raison de la grave pollution provoquée par l’usine, qui produisait des fumées acides et des déchets toxiques et radioactifs.

Les industries chimiques de Gabès ont failli connaître le même sort, suite à la décision prise, en 2017, par l’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, en vue de « démanteler progressivement les six unités de production » existantes et de les remplacer « par une nouvelle zone industrielle conforme aux standards internationaux en matière d’environnement ». Malheureusement cette décision n’a pas encoure abouti et fait actuellement l’objet d’un débat public.

En dépit de ces quelques progrès, l’administration centrale a continué à commettre des bourdes impardonnables. Ainsi, dans sa conception des projets de démantèlement et de remplacement des unités polluantes, au lieu de réfléchir à des solutions radicales et pérennes, elle a cette tendance fâcheuse à retenir d’autres zones de la même région pour abriter éventuellement les unités polluantes, comme si les habitants des zones identifiées étaient des citoyens de seconde zone et ne pouvaient pas s’opposer à de tels projets.

Heureusement toutes les tentatives de faire accepter ce scénario par les autres délégations du gouvernorat de Gabès ont été rejetées.

En août 2019, sous la pression populaire, l’usine SIAPE de Sfax a cessé son activité polluante, mettant fin à des décennies de nuisances.

La demande environnementale, une culture dans la région de Gabès

Deux rejets méritent qu’on s’y attarde. Le premier remonte à l’époque de Ben Ali. A cette époque, un projet a été présenté aux gabésiens en vue de l’arrêt total des rejets du phosphogypse dans le golfe de Gabès. Il s’agit de créer, sur une superficie de 850 hectares,  dans la zone de Mkhacherma (à 25 Km des usines actuelles) un site d’enfouissement et d’arrêter les rejets du phosphogypse dans le golfe de Gabès.

Le gouvernement envisageait d’aménager une décharge du phosphogypse à Sebkha El Mkhachrma (près d’Ouedhref) situé à 25 km de GHannouche.

Si jamais cette décharge était aménagée, le phosghogypse rejeté par les unités de transformation du phosphate à Gabès, serait transporté par pompage hydraulique jusqu’ au site de stockage.

De Ghilouf à Hdhil, toutes les localités pressenties ont rejeté l’installation de nouvelles unités polluantes.

 

Au final ce projet a été abandonné en raison de l’opposition farouche des habitants de la délégation de Oudhref.

Le deuxième rejet a été fait par plusieurs zones que l’administration centrale a choisi pour abriter le transfert des usines du Groupe chimique de Tunisie (GCT) dans la région de Gabès. Il s’agit des zones de ghilouf (délégation d’El hamma), Menzel Habib (40 km d’El Hamma), zone Ramla , la localité de Hdhil (délégation de Gabès Sud) . Les habitants de ces zones ont refusé à l’unanimité d’accueillir sur leur territoire les industries chimiques,  dits « new look ».

Par delà ces rejets populaires, du reste légitimes et compréhensibles, ce qui est déplorable c’est l’irresponsabilité et l’immoralité des cadres de l’administration centrale. Car penser déjà à transférer des unités extrêmement polluantes d’une zone à une autre d’une même région, c’est tout simplement immoral et honteux.

ABOU SARRA

EN BREF

  • Depuis l’indépendance, le bassin minier tunisien subit une gestion inégalitaire.
  • Après 2011, les communautés locales ont revendiqué leur droit à un environnement sain.
  • La fermeture de la SIAPE à Sfax a marqué une victoire citoyenne.
  • À Gabès, le projet de démantèlement des usines chimiques reste inachevé.
  • Les habitants refusent désormais toute relocalisation des unités polluantes dans leur région.

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Intelligence Artificielle : Lancement d’un club IA par Business France Tunisie

La France, tout comme le reste de l’Europe accuse un retard fou en matière d’intelligence artificielle (IA), et ce en comparaison avec la Chine et les Etats Unis. Pour rattraper ce retard la France mise sur le sud de la méditerranée et l’Afrique pour y recruter des talents en matière d’IA. La démarche est simple : elle investit dans des clubs IA, aide les qualifications numériques à développer leurs projets et les accueille ensuite sur son sol pour se développer à l’international et lever des fonds.

Dans cette perspective, l’ambassade de France en Tunisie a accueilli, le 22 octobre 2025, la première session du club IA organisée par Business France Tunisie ( structure publique française qui accompagne les entreprises françaises à l’étranger).

La session a réuni une trentaine d’acteurs de l’écosystème franco tunisien en matière d’IA et du numérique (startups, grandes entreprises industrielles, sociétés de services numériques aux côtés de Business France , de la French tech et de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC).

Le lancement de ce club IA a quelques semaines du 2ème forum méditerranéen de l’IA (FMIA), prévu pour les 20 et 21 novembre 2025 à Tunis  s’inscrit dans l’ambition de créer des synergies concrètes , favoriser les partenariats technologiques et commerciaux et accompagner internationalement des entreprises IA.

ABS

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Cybersécurité : le ministre Sofiene Hemissi appelle à renforcer la protection des enfants sur Internet

Le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, a souligné, mercredi à Ben Arous, que la protection des enfants dans l’espace cybernétique constitue un impératif stratégique pour la préservation des générations futures.

Lors de la clôture du premier Forum national sur la protection des enfants en ligne, organisé au complexe culturel et de la jeunesse de Ben Arous sur le thème, Hemissi, appelé à une vigilance accrue face à la montée des risques numériques dans un contexte marqué par la généralisation des usages connectés et l’essor rapide de l’intelligence artificielle..

Il a insisté sur l’importance de coordonner les efforts des différents acteurs institutionnels et sociétaux afin de prévenir les dérives susceptibles d’affecter l’identité, les comportements et les repères culturels des nouvelles générations.

De son côté, le directeur général de l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCS), Yassine Jemil, a précisé que l’agence déploie des programmes de sensibilisation et de formation destinés aux intervenants éducatifs, médiatiques et institutionnels, en vue de consolider la culture de la cybersécurité et de promouvoir un usage responsable des technologies numériques.

Il a souligné, à cet égard, la nécessité d’instaurer un dialogue permanent avec les enfants, de développer leur esprit critique face aux contenus numériques et de mettre en place un dispositif intégré de contrôle parental alliant outils technologiques, accompagnement éducatif et suivi psychologique.

Les travaux du forum ont permis d’examiner plusieurs axes prioritaires, notamment la sécurité numérique dans les établissements scolaires, la prévention de la violence et de l’exploitation en ligne, ainsi que le rôle des médias et des structures éducatives dans le renforcement de la culture numérique et de la protection des mineurs dans l’espace cybernétique.

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Manouba : lancement officiel de la saison de cueillette des olives avec une hausse de 16 % de la production

La saison de cueillette des olives a été officiellement lancée, mercredi, dans le gouvernorat de Manouba. La production attendue est estimée à 8780 tonnes d’olives, en hausse de 16% par rapport à la campagne précédente.

Les estimations font état également d’une amélioration du volume de production d’huile d’olive atteignant 1756 tonnes dans la région où 17 huileries sont en activité (13 unités modernes et 4 traditionnelles) disposant d’une capacité totale de transformation de 682 tonnes par jour et d’une capacité de stockage de 2171 tonnes.

La saison de cueillette des olives se poursuit pendant 120 jours et devrait générer 125 mille jours de travail au profit d’environ 1250 ouvriers et ouvrières, principalement dans les délégations de Tebourba et Borj El Amri où se trouvent les principales oliveraies s’tendant sur 14 mille 125 hectares et comptant environ 1 million 417 mille 46 oliviers.

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Fitch Ratings : la rentabilité bancaire reste sous pression malgré la reprise

Banque NotationLes banques tunisiennes continuent d’évoluer dans un environnement difficile, marqué par une inflation élevée, une croissance économique atone et des taux d’intérêt élevés, a indiqué l’agence de notation américaine Fitch Ratings.

En effet, la croissance du crédit (0,6 % sur les cinq premiers mois de 2025) traduit à la fois une demande de financement modérée et une forte absorption des ressources par l’État, réduisant ainsi l’accès des autres secteurs économiques aux crédits, a expliqué la même source dans un commentaire publié, mardi.

A rappeler qu’en septembre 2025, Fitch Ratings a relevé la note souveraine de la Tunisie à « B- » avec perspective stable. Toutefois, cette amélioration ne devrait pas se traduire par une amélioration significative des conditions d’exploitation des banques, malgré la révision à la hausse de la note de l’environnement opérationnel, explique l’agence de notation.

Le taux des créances douteuses (NPL) du secteur a atteint 14,7 % fin mars 2025, soit le plus haut niveau depuis quatre ans (contre 13,1 % fin 2021). Une part importante de ces créances correspond toutefois à des actifs hérités de périodes antérieures, ce qui laisse entrevoir un potentiel de réduction substantielle du ratio de NPL à moyen et long termes, précise l’agence.

Et d’ajouter que la rentabilité du secteur demeure modeste, avec un rendement moyen des capitaux propres (ROE) de 10,6 % sur la période 2022–T1 2025.

Au premier semestre 2025, le résultat net cumulé des dix principales banques a progressé de 13 % en glissement annuel, mais cette évolution a été pondérée par la hausse du coût du risque (+21 %) et par une augmentation des charges d’exploitation (+8 %).

Les conditions de liquidité restent satisfaisantes et devraient être maintenues en 2026. Les dépôts de la clientèle, principale source de financement des banques ont progressé de 3 % sur les cinq premiers mois de 2025 (contre 10 % en 2024), tandis que les encours de crédit n’ont augmenté que de 0,6 %. Le refinancement auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT) représentait 5 % du passif sectoriel à fin mai 2025.

Les conditions de liquidité favorables devraient se maintenir, soutenant une augmentation progressive de l’exposition des banques à la dette souveraine en 2026, estime la même source, précisant que cette tendance est soutenue par une faible demande de crédit privé et des rendements ajustés du risque attractifs sur les titres publics.

CHIFFRES CLES

  • 0,6 % de croissance du crédit : un signe clair de la faiblesse de la demande de financement dans l’économie réelle.
  • 14,7 % de NPL : niveau le plus élevé depuis quatre ans, mais principalement hérité de créances anciennes.
  • 10,6 % de ROE : la rentabilité reste modérée malgré une légère amélioration.
  • +13 % de bénéfice net : un résultat en hausse, mais limité par le coût du risque et les charges.
  • 5 % de refinancement BCT : la dépendance au financement central reste sous contrôle.

L’article Fitch Ratings : la rentabilité bancaire reste sous pression malgré la reprise est apparu en premier sur WMC.

Gouvernance : entre décalage réglementaire, pratiques inachevées, l’urgence d’un nouveau souffle institutionnel

Vingt ans après l’adoption de la loi n°2005-96, considérée à l’époque comme une pierre angulaire de la transparence et de la responsabilité économique, la Tunisie se trouve face à une interrogation fondamentale : notre cadre de gouvernance est-il encore adapté aux réalités du temps présent ?

C’est à cette question que la 7ᵉ édition du Forum de la Gouvernance, organisée par le Centre Tunisien de Gouvernance des Entreprises (CTGE) sous l’égide de l’IACE, a voulu répondre.

La rencontre, tenue sous le thème « 20 ans après la Loi n°2005-96 : Faut-il revoir et actualiser notre cadre de gouvernance ? » samedi 18 octobre a ligué experts comptables, dirigeants d’entreprises, régulateurs et universitaires autour d’un même constat : le cadre juridique et institutionnel de la gouvernance, pourtant novateur à son origine, montre aujourd’hui ses limites, voire son obsolescence.

Zoubeir Chaïeb : « Passer du constat à l’action »

Dans son discours d’ouverture, Zoubeir Chaïeb, vice-président de l’IACE, a rappelé la portée historique de la loi de 2005. Adoptée dans un contexte de réformes économiques et de modernisation du climat des affaires, cette loi visait à renforcer la transparence des relations financières, garantir l’indépendance des commissaires aux comptes et instaurer des comités d’audit au sein des entreprises.  Elle devait constituer la base d’un modèle de gouvernance inspiré des normes internationales, reposant sur trois piliers : transparence, responsabilité et intégrité.

« La Tunisie ne pourra ni être compétitive ni pérenne sans une gouvernance efficace et crédible. »

 

Vingt ans après, les mécanismes peinent à suivre l’évolution du monde économique. La digitalisation, la montée des exigences extra-financières, les obligations de conformité internationale et la lutte contre le blanchiment d’argent ont profondément transformé le cadre des affaires. Or, la législation tunisienne est restée figée dans une logique de contrôle formel plus que de performance réelle.

« Sans gouvernance efficace, il ne peut y avoir ni compétitivité, ni attractivité, ni pérennité », a martelé Chaïeb. Pour lui, le moment est venu de passer du constat à l’action : la Tunisie a besoin d’un cadre moderne, cohérent et crédible, capable d’inspirer la confiance et d’attirer les investissements, locaux comme étrangers.

Fayçal Derbel : un diagnostic lucide des dysfonctionnements

Le cœur du Forum a été marqué par la présentation de Fayçal Derbel, président du CTGE, qui a livré les résultats d’une double enquête conduite auprès de commissaires aux comptes et d’entreprises non cotées, afin d’évaluer la mise en œuvre effective de la loi de 2005 et de mesurer son impact réel sur les pratiques de gouvernance.

Le constat est sans appel : le cadre réglementaire est perçu comme désuet, inefficace et inadapté aux défis contemporains.

Les résultats révèlent ce qui suit :

  • une application partielle des dispositions relatives aux comités d’audit ;
  • une indépendance souvent théorique des commissaires aux comptes, confrontée à des pressions économiques et relationnelles ;
  • des mécanismes de contrôle insuffisants, affaiblis par la complexité réglementaire et la faiblesse des sanctions ;
  • une absence d’harmonisation entre les différentes instances de contrôle et un manque de sensibilisation des dirigeants à la gouvernance comme outil de création de valeur, et non simple obligation formelle.

Selon Derbel, la loi a permis de poser les fondations, mais elle n’a pas réussi à ancrer une culture de gouvernance vivante et évolutive. Les entreprises participant à l’enquête pour l’étude évoquent un écart croissant entre les textes et la réalité du terrain : plusieurs obligations légales (comme la publication des rapports d’audit ou la création effective de comités de gouvernance restent) sont faiblement respectées faute d’incitations ou de mesures légales adaptées.

« La loi de 2005 n’a pas évolué avec le monde économique. Il est temps d’adapter nos outils de gouvernance aux réalités de 2025. »

 

Les commissaires aux comptes, de leur côté, dénoncent un cadre « rétrograde et parfois paralysant », où la responsabilité pénale constitue une menace permanente, décourageant les prises de position indépendantes. Beaucoup plaident pour une clarification des rôles et une révision du régime de responsabilité, jugée inéquitable.

Derbel a également mis en exergue l’insuffisance du dispositif de transparence financière, citant les défauts du registre national des entreprises et la lenteur des procédures de mise à jour des données. « Nous avons un cadre légal bien intentionné, mais il est resté au stade déclaratif. Il faut maintenant un système vivant, agile et harmonisé avec les pratiques internationales », a-t-il conclu.

Des pistes de réforme concrètes

Partant de ces résultats, le CTGE formule plusieurs recommandations prioritaires :

  • réviser la loi de 2005 pour y intégrer les nouvelles exigences liées à la digitalisation, à la conformité extra-financière et à la gouvernance environnementale et sociale (ESG) ;
  • mettre en place une supervision centralisée et active, capable de suivre en temps réel les pratiques de gouvernance au sein des entreprises ;
  • alléger la responsabilité pénale des commissaires aux comptes, en la recentrant sur la faute grave, afin d’éviter la paralysie du contrôle ;
  • rendre obligatoire la nomination des comités d’audit dans toutes les sociétés dépassant un certain seuil d’activité ;
  • créer un registre public des administrateurs, garantissant leur indépendance et leur qualification professionnelle.

Ces propositions traduisent une volonté claire : sortir d’une gouvernance « papier » pour construire une gouvernance de conviction et de résultat.

« Les entreprises comme les commissaires aux comptes jugent le cadre actuel désuet, inefficace et inadapté aux défis économiques. »

Néji Hergli : « Une législation en décalage avec son temps »

Prenant la parole à son tour, Néji Hergli, président d’honneur de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT), a livré une analyse sans complaisance du cadre juridique existant.

Pour lui, la loi n°2005-96, malgré son ambition initiale, « n’a pas su évoluer avec la société économique ». Elle demeure prisonnière d’un formalisme excessif, souvent déconnecté des pratiques réelles de gestion et de contrôle.

Hergli a insisté sur la désuétude du dispositif réglementaire, en soulignant que plusieurs textes d’application datent de près de deux décennies et même de beaucoup plus, alors que le monde économique s’est métamorphosé : mondialisation des marchés, explosion de la finance numérique, exigences croissantes en matière de conformité et de transparence.

« Nous ne pouvons pas gouverner l’économie de 2025 avec les outils de 2005 », a-t-il déclaré.

Le président d’honneur de l’OECT a pointé l’incohérence entre les lois existantes et la réalité opérationnelle des entreprises. Les dispositifs de contrôle sont fragmentés, souvent inefficaces et faiblement coordonnés entre les différentes instances de supervision.

« La Tunisie doit rompre avec la gouvernance formelle pour bâtir une culture de performance et de transparence. »

 

Il a également présenté la faible articulation entre les organes de régulation et les ordres professionnels, appelant à une meilleure synergie pour renforcer la confiance dans les institutions.

Pour Hergli, la réforme de la gouvernance passe par une refonte globale, et non par des ajustements partiels. Elle doit s’appuyer sur une vision intégrée, liant transparence, performance et éthique tout en adoptant une approche pragmatique, ancrée dans les réalités tunisiennes.

Reconstruire la confiance

Au terme des échanges, un consensus s’est dégagé : la Tunisie ne peut plus se contenter d’un cadre juridique symbolique. Le défi est désormais de bâtir une gouvernance active, mesurable et évolutive, au service de la compétitivité et de la confiance.

Comme l’a rappelé Fayçal Derbel, « la gouvernance n’est pas une fin en soi, mais un état d’esprit ». Elle suppose un engagement collectif : celui des dirigeants, des auditeurs, des actionnaires, des régulateurs et, au-delà, des citoyens. Sans ce socle de confiance partagée, aucune réforme, si ambitieuse soit-elle, ne pourra produire ses effets. Quelqu’un a dit : ”Une bonne gouvernance sert le bien commun tandis qu’une mauvaise se sert de lui”.

« La gouvernance doit devenir une culture partagée, un état d’esprit au service du bien commun et de la performance. »

 

Gouvernance et réalités économiques sont intrinsèquement liées, une gouvernance efficace est cruciale pour la performance économique. Elle comprend les processus de prise de décision et de gestion d’une organisation et impacte directement les réalités économiques en favorisant la transparence, la responsabilité et un environnement propice à la croissance et encourage l’investissement. Une mauvaise gouvernance, à l’inverse, peut entraîner l’instabilité économique.

A bon entendeur …

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La Tunisie célèbre les 20 ans de la loi n°2005-96 sur la gouvernance.
  • Experts et dirigeants jugent le dispositif obsolète face aux nouveaux défis économiques.
  • Le CTGE propose une réforme intégrant digitalisation, conformité et critères ESG.
  • La responsabilité pénale des commissaires aux comptes est jugée dissuasive.
  • Consensus final : reconstruire la confiance par une gouvernance de résultat.

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Investissement et développement : le ministre tunisien de l’Économie à la conférence de Riyad 2025

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a pris part à la neuvième édition de la “Conférence de l’Initiative pour l’Avenir de l’Investissement” qui se tient à Riyad, en Arabie saoudite, du 27 au 30 octobre 2025.

Abdelhafidh a participé à plusieurs tables rondes organisées à cette occasion sur des thématiques vitales liées aux défis de la croissance économique, du développement technologique et du partenariat entre les secteurs public et privé et tenu des réunions bilatérales pour discuter des opportunités et perspectives de renforcement des relations économiques entre la Tunisie et le Royaume.

Le ministre a également rencontré Bandar bin Ibrahim Al-Khorayef, ministre saoudien de l’Industrie et des Richesses minérales. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer la solidité des relations bilatérales entre les deux pays et la volonté commune de les renforcer dans tous les domaines.

Les deux responsables ont également insisté sur l’importance de bien préparer les travaux de la commission mixte tuniso-saoudienne, qui se tiendra à la fin du mois de décembre 2025 à Riyad.

Abdelhafidh s’est par ailleurs entretenu avec le directeur exécutif du Fonds saoudien pour le développement, Sultan Al-Murshid, avec qui il a discuté de l’état d’avancement des projets financés par le Fonds et des perspectives de renforcement de la coopération financière et technique dans le cadre du plan de développement 2026-2030.

En marge de cette conférence, le ministre a en outre, rencontré des cadres tunisiens de haut niveau travaillant dans de grandes entreprises internationales. La discussion a porté sur le climat d’investissement en Tunisie et les possibilités de renforcer l’attractivité du pays dans les secteurs liés aux infrastructures, aux énergies renouvelables et à l’eau.

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Festival Rouhaniyet : Taoufik Doghmen, Alia Sellami et Mounir Troudi en tête d’affiche à Nefta

Sur les terres oasiennes de Nefta, là où les voix s’élèvent comme des prières portées par les dunes, les nuits se chargent de ferveur, les tambours éveillent les âmes et où les chants embrassent l’invisible, “Rouhaniyet” revient dans la ville des saints, dans une nouvelle saison “Shawq”.

Du 30 octobre au 1er novembre 2025, Nefta vibrera au rythme de la 8ème édition du Festival de Musique Soufie et Mystique “Rouhaniyet”. Lancé en 2015, ce rendez-vous artistique singulier est dédié aux chants sacrés, aux traditions soufies et aux différentes expressions mystiques.

Le programme offrira, durant trois jours, des conférences scientifiques le matin autour des patrimoines musicaux soufis, et des concerts le soir, dont “Hadhret Rjel Tounes” avec Taoufik Doghmen, expérience immersive très attendue. La programmation met, également en avant, la diversité des univers et styles musicaux, avec notamment Alia Sellami qui présentera une version revisitée de sa création “Nafass”, Mounir Troudi qui retrouve Rouhaniyet pour la deuxième année consécutive, la voix profonde de Nabiha Karaouli ainsi que le grand Cheikh Ahmed Jelmam.

Le festival qui investira principalement le théâtre en plein air de Nefta et Dar El Wadi à la médina, accueillera le spectacle chorégraphique “Darawich Masr” (Les tourneurs d’Egypte), dans une performance portée par Ahmed Abdessabour. Outre le rendez-vous traditionnel avec le carnaval qui réunit cette année plus d’une dizaine de troupes locales et régionales, un spectacle stambeli est prévu. Des cercles de “dhikr” offrant aux festivaliers une ferveur soufie et une communion spirituelle sont au programme en fin de soirée.

Les billets, en vente en ligne sur Teskerti, varient entre 10 et 30 dinars. Des formules d’abonnement sont également proposées avec des packs “Gold” et “Silver” (All Access” et “Théâtre”) et “Dar El Wadi”, offrant ainsi aux festivaliers le choix de composer un programme selon leurs choix.

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