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Cisjordanie | Mohammed Al-Hallaq assassiné à 9 ans sans aucune raison!

À l’instar de Gaza où des milliers d’enfants ont péri sous les bombes israéliennes, à cause de la famine ou furent tués par sang froid à l’instar de Hind Rajab ou de l’enfant Amir (nous avons relaté sa fin tragique dans l’article «Amir, l’ange de Gaza broyé par la machine génocidaire israélienne»), les enfants sont également délibérément assassinés en Cisjordanie sans aucune raison. 

Imed Bahri

Aveuglés par la haine et afin de semer la terreur dans la population palestinienne et traumatiser les enfants, des soldats israéliens assoiffés de sang et protégés par leur hiérarchie commettent des crimes dans l’impunité totale, brisent de jeunes vies et plongent des familles dans la souffrance la plus profonde. Sauf que ces familles palestiniennes, contrairement à celles des détenus israéliens à Gaza, leur détresse est passée sous silence. 

«Mohammed Al-Hallaq se tenait debout, les bras croisés, sans représenter une menace, lorsqu’un soldat israélien l’a abattu. Les soldats semblaient alors célébrer l’événement», c’est par ces mots que le journal israélien Haaretz a décrit la mort tragique de l’enfant dans la ville d’Al-Rihiya, au sud d’Al-Khalil (Hébron pour les Israéliens), le 16 juin dernier.

Les journalistes Gideon Levy et Alex Levac, qui ont publié, le 25 octobre, une enquête sur l’assassinat de l’enfant, ont rendu visite à la famille de Mohammed, âgé de 9 ans et scolarisé en quatrième année primaire. Ils ont décrit le profond chagrin de la mère et des membres de la famille, réunis autour du lit de leur fils. 

Le matin du 16 juin, Mohammed a quitté la maison avec sa sœur de 6 ans, élève en première année, pour l’école des filles voisine.

Comme d’habitude, il est allé la chercher à la fin des cours et est rentré chez lui. Il a fièrement présenté le nouveau sac à dos et la nouvelle trousse que lui et ses camarades avaient reçus du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).

Plus tard, il est sorti jouer dans le quartier et c’est là que tout va basculer. Des soldats israéliens ont lancé un raid sur la ville et ont tiré une salve de balles en l’air, effrayant les enfants qui jouaient au football sur le terrain de basket de l’école des filles voisine.

Un enfant abattu en pleine rue

Les enfants, paniqués, ont pris la fuite et Mohammed a également couru dans la rue et s’est posté près d’un mur, les bras croisés. Il a peut-être pensé qu’il était inutile de courir davantage car les soldats étaient loin et la rue était calme. Mais l’un des soldats a décidé de le tuer.

Selon des témoins oculaires interrogés par Haaretz, le soldat a pointé son arme sur Mohammed et a tiré une seule balle, l’atteignant à la cuisse droite et ressortant par la gauche, détruisant des vaisseaux sanguins et des organes vitaux.

Mohammed n’avait aucune chance de survie. Il avait à peine fait deux pas qu’il s’est effondré, a cessé de bouger et a été déclaré mort à l’hôpital.

Les médecins ont tenté de le réanimer et l’ont conduit d’urgence au bloc opératoire, mais il était trop tard.

Son père, Bahjat, 38 ans, était au travail le jour où son fils a été tué et a vu sur le groupe WhatsApp «Al-Rihiya» une vidéo de son fils transporté dans une voiture, la hanche en sang. À cet instant, il a compris que le sort de son fils était scellé. Il lui a fallu attendre trois heures avant de voir le corps.

Le soir même, un agent du Shin Bet a appelé l’oncle pour le mettre en garde, lui et sa famille, contre toute manifestation pendant les funérailles.

Tuer pour tuer

Les auteurs de l’article affirment que l’armée n’avait aucune raison de prendre d’assaut le village et encore moins de tuer un enfant. Ils soulignent que ce qui s’est passé démontre que ce qui est permis à Gaza l’est désormais en Cisjordanie : tuer pour tuer, sans même épargner les jeunes enfants.

Levy et Levac ont contacté l’armée pour demander si le soldat auteur du crime avait été arrêté pour interrogatoire et le bureau du porte-parole de Tsahal a fourni sa réponse habituelle toute prête: «L’incident est connu et fait l’objet d’une enquête de la part du procureur général militaire».

En vérité, l’assassin n’a même pas été interrogé. Le meurtre d’un jeune garçon comme Mohammed ne signifie rien pour l’armée israélienne et peut-être même rien pour le soldat qui a appuyé sur la détente, expliquent Levy et Levak.

La réponse du bureau du porte-parole de Tsahal signifie que l’affaire sera classée d’ici un an ou deux, faute d’intérêt, selon les auteurs, qui ont commenté : «Et qu’adviendra-t-il du soldat ? Se souviendra-t-il de l’enfant angélique qu’il a tué de sang-froid ? Se souviendra-t-il de lui lorsqu’il deviendra père d’un enfant du même âge ? Le garçon mort apparaîtra-t-il dans ses rêves ? ​​Dans ses cauchemars ? A-t-il la moindre idée de la catastrophe qu’il a infligée à cette pauvre famille ? Ou peut-être a-t-il déjà tout oublié ?»

Des témoins oculaires ont raconté aux journalistes que le soldat a levé les bras, manifestement joyeux, après avoir tiré, et que ses camarades ont partagé sa joie. Ils ont ensuite tiré des bombes lacrymogènes sur des habitants qui tentaient de secourir le garçon, avant de partir quelques minutes plus tard.

Aujourd’hui, la mère pleure dans la chambre de son fils, son autre fils adolescent est en deuil, et tout ce qu’elle souhaite, c’est que le soldat qui a tiré sur son fils soit puni. Ses enfants ne peuvent plus dormir dans leurs lits à côté de celui de Mohammed. «Ils ont peur», ont écrit Levy et Levac. Cette histoire tragique illustre comment les Palestiniens sont à la merci de soldats israéliens voyous qui ont droit de vie ou de mort sur eux. 

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Nouveau traité de défense en gestation entre Riyad et Washington

Selon le Financial Times, l’Arabie saoudite et les États-Unis sont en pourparlers concernant un traité de défense conjoint. L’enquête d’Andrew England, Abigail Hauslohner et Ahmed Al Omran indique que l’accord en cours de négociation est similaire à celui conclu le mois dernier avec Doha -après le bombardement israélien- qui considère désormais que toute attaque contre le Qatar comme une attaque contre les États-Unis.

Imed Bahri

Le Royaume espère conclure un accord lors de la visite du prince héritier Mohammed Ben Salmane à la Maison Blanche le mois prochain. Il s’attend à ce qu’il soit «solide» et inclut une coopération renforcée en matière militaire et de renseignement, selon des sources proches du dossier.

Interrogé sur cet éventuel accord de défense, un haut responsable de l’administration Trump a déclaré : «Des discussions sont en cours concernant la signature d’un accord lors de la visite du prince héritier aux États-Unis mais les détails restent incertains».

La Maison Blanche et le Département d’État ont refusé de commenter les détails de cet accord potentiel. Le Département d’État a déclaré que la coopération des États-Unis avec le Royaume en matière de défense était «une pierre angulaire de notre stratégie régionale».

L’ambassade d’Arabie saoudite aux États-Unis a ajouté que Washington était «engagé en faveur de la sécurité de la région et continuerait de collaborer avec l’Arabie saoudite pour résoudre les conflits, promouvoir l’intégration régionale et empêcher les terroristes de se constituer un refuge». Elle n’a cependant pas répondu à une demande de commentaire du Financial Times.

Une onde de choc

Le prince héritier saoudien arrivera aux États-Unis quelques semaines seulement après la signature par le président Donald Trump d’un décret stipulant que Washington répondrait à toute attaque contre le Qatar en prenant toutes les «mesures juridiques appropriées, y compris diplomatiques, économiques et, si nécessaire, militaires».

Le décret signé par Trump fait suite à une attaque israélienne visant la direction du Hamas à Doha. Cette attaque a provoqué une onde de choc dans les États pétroliers du Golfe qui considéraient Washington comme le garant de leur sécurité.

Le journal britannique ajoute que l’Arabie saoudite, qui cherchait depuis longtemps à conclure un accord de défense avec les États-Unis, a passé des mois à négocier avec l’administration Biden un traité de défense qui conduirait à une normalisation des relations avec Israël. Cependant, ces efforts ont été contrariés par l’opération Déluge d’Al Aqsa du 7 octobre 2023 et la guerre à Gaza. Le prince Mohammed, qui a accusé Israël de génocide à Gaza, a clairement indiqué que le royaume ne normaliserait pas ses relations sans la création d’un État palestinien, ce à quoi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’oppose fermement.

Des négociations sont actuellement en cours avec l’administration Trump afin de conclure un pacte de défense distinct avec les États-Unis qui pourrait prendre la forme d’un accord bilatéral ou d’un décret.

«Je m’attends à des progrès similaires sur les questions de défense et de sécurité suite au décret présidentiel avec le Qatar», a déclaré au journal Firas Maksad, directeur général pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du groupe Eurasia, basé à Washington, qui ajoute: «Ils travaillent sur un projet et je crois comprendre qu’il est bien plus solide que ce qui existe déjà»

Un point de friction

Alors que le prince Mohammed poursuit ses projets de développement du royaume, chiffrés à mille milliards de dollars, le renforcement de la coopération sécuritaire avec les États-Unis est crucial. Cependant, Hussein Ibish, chercheur principal à l’Arab Gulf States Institute de Washington, a déclaré que la volonté de l’administration Trump de voir l’Arabie saoudite normaliser ses relations avec Israël pourrait constituer un point de friction. «Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas aller de l’avant car il suffit à Trump de décider que c’est une bonne idée. Mais nous n’en sommes pas encore là», a-t-il déclaré.

Le prince héritier saoudien, qui a noué des liens étroits avec Trump et son gendre, Jared Kushner, s’apprête à effectuer sa première visite aux États-Unis depuis 2018, sous le premier mandat de Trump. L’Arabie saoudite figure déjà parmi les plus gros acheteurs d’armes américaines et la Maison Blanche a annoncé un contrat d’armement de 142 milliards de dollars avec le royaume –soit le double du budget de la défense de Riyad pour 2024– lors de la visite de Trump dans la région en mai dernier. La Maison Blanche a décrit cet accord comme le plus important accord de défense de l’histoire, précisant qu’il porterait sur les capacités aériennes et spatiales, la défense antimissile, ainsi que la sécurité maritime et frontalière.

Cependant, l’Arabie saoudite, comme d’autres États du Golfe, est de plus en plus préoccupée depuis 15 ans par l’engagement des États-Unis dans la région et par l’imprévisibilité de leurs politiques.

Diversifier les alliances

Lorsque des installations pétrolières saoudiennes ont été attaquées par des drones imputés à l’Iran en 2019, l’administration Trump n’a rien fait. Plus récemment, la frappe israélienne visant des dirigeants politiques du Hamas au Qatar, qui abrite la plus grande base militaire américaine de la région, a secoué les États du Golfe. Le Qatar a également été la cible d’attaques iraniennes en raison de la guerre de 12 jours avec Israël en juin, lorsque Téhéran a tiré des missiles sur la base américaine en représailles au bombardement par Trump des sites nucléaires de la République islamique.

Le mois dernier, l’Arabie saoudite a signé un accord de défense mutuelle stratégique avec le Pakistan, pays doté de l’arme nucléaire, signalant aux États-Unis et à Israël la volonté du royaume de diversifier ses alliances de sécurité pour renforcer sa dissuasion. «C’était un signal clair. Il est entendu qu’il n’existe pas d’alternative à l’architecture de sécurité américaine dans la région mais il existe des moyens de combler les lacunes et d’améliorer l’image du pays», a déclaré Maksad.

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Taoufiq Abou Naïm, nouvel homme fort du Hamas à Gaza

Très peu connu du grand public, Taoufiq Abou Naïm est aujourd’hui pressenti pour prendre la tête du Hamas à Gaza. Le chef des forces de sécurité du Hamas a fait toute sa carrière au sein du mouvement palestinien mais il doit son ascension à son ami Yahya Sinwar qu’il a rencontré sur les bancs de l’université islamique de Gaza et dont il sera le compagnon de captivité dans les geôles israéliennes. C’est en 2017, quand Sinwar prend la tête du Hamas dans la bande de Gaza qu’Abou Naïm se voit catapulté à la tête du puissant appareil sécuritaire du mouvement qui tient d’une main de fer le territoire palestinien. 

Imed Bahri

Le journal Israel Hayom s’est intéressé à Tawfiq Abou Naïm qui est décrit comme un dirigeant politiquement expérimenté et impitoyable, disciple de Cheikh Ahmed Yassine et proche collaborateur de Yahya Sinwar. Le journal souligne qu’il est bien placé pour diriger le Mouvement de résistance islamique (Hamas) dans la bande de Gaza. 

Dans son article, Shachar Kleiman rapporte qu’Abou Naïm avait fait allusion à l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 des mois avant qu’elle ne survienne et affirme qu’aujourd’hui, après l’élimination de la plupart des dirigeants du Hamas, son premier grand test a déjà commencé.

Une figure emblématique

Moins d’un mois avant l’opération Bordure protectrice, Abou Naïm –figure emblématique de la direction du Hamas à Gaza et, selon le journal israélien, l’un des hommes les plus puissants de la bande de Gaza– était l’orateur principal d’un rassemblement organisé dans le camp de réfugiés de Bureij en soutien aux prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

Celui qui est devenu l’un des principaux candidats pour diriger Gaza aujourd’hui avait déclaré à l’époque: «La résistance palestinienne place les prisonniers au cœur de ses priorités. Ce rassemblement de masse vise à soutenir nos prisonniers dans les prisons de l’occupation et à signaler que leur libération n’est qu’une question de temps»

Selon Israel Hayom, 4 000 prisonniers palestiniens ont été libérés dans le cadre de trois accords d’échange, contre 255 détenus israéliens. Cependant, quatre des prisonniers les plus importants du Hamas sont restés incarcérés en Israël : Ibrahim Hamed, Hassan Salameh (qui dirigeait les Brigades Ezzedine Al-Qassam en Cisjordanie, à ne pas confondre avec son homonyme Ali Hassan Salameh alias le prince rouge chef du groupe Septembre noir tué par le Mossad en 1979), Abdullah Barghouti (commandant au sein des Brigades Ezzedine Al-Qassem, à ne pas confondre avec l’autre prisonnier Marwan Barghouti qui appartient au Fatah) et Abbas al-Sayed.

Selon le journal israélien, ces quatre personnes étaient des candidats potentiels à la succession de Yahya Sinwar mais leur absence a laissé un vide à la tête du mouvement. Cependant, ils n’étaient pas les seuls candidats qualifiés. Tawfiq Abu Naïm, 63 ans, né dans le camp de réfugiés de Bureij et faisant partie des prisonniers libérés lors de l’accord de 2011 concernant Gilad Shalit, était également en lice.

Enfant, il a été témoin de la guerre de 1967 et a ensuite confié ses souvenirs à un médecin français. Il a étudié à l’Université islamique de Gaza -il y a obtenu une licence en charia puis un doctorat- et c’est là qu’il a rencontré Sinwar.

En 1983, il rejoint la cellule locale des Frères musulmans et devient disciple du cheikh Ahmed Yassine. Avec Sinwar et Rawhi Mushtaha, il rejoint l’appareil Al-Majd, spécialisé dans l’élimination des collaborateurs. Emprisonné par Israël, il y apprend l’hébreu et tente de s’évader avec Sinwar, mais échoue, selon le journal.

Vingt ans plus tard, Abou Naïm retourne à Gaza et occupe plusieurs postes administratifs au sein du gouvernement du Hamas, notamment la gestion des familles des personnes tuées et emprisonnées, et l’intégration des réfugiés syriens. Il coordonne également avec d’autres organisations. Peu après, il est promu à l’un des plus hauts postes du mouvement.

Sous Sinwar, Abou Naïm est chargé de la sécurité intérieure, de la police et des renseignements. Il noue des relations étroites avec les services de renseignement égyptiens, notamment avec Ahmed Abdel Khaleq, responsable du dossier palestinien. Il coordonne avec lui l’établissement de points de contrôle à la frontière entre Gaza et le Sinaï, renforçant ainsi sa position au Caire. En 2017, Abou Naïm a survécu à une tentative d’assassinat. Selon le journal, un salafiste aurait placé un engin explosif dans sa voiture lors d’une visite du camp de réfugiés de Nuseirat, le blessant légèrement. Il est resté à ce poste jusqu’en 2021, date à laquelle il a voulu se présenter aux élections du Conseil législatif palestinien, annulées par le président palestinien Mahmoud Abbas.

Abou Naïm a ensuite repris la direction de la Fondation Waad, qui s’occupe des affaires des prisonniers. En mars 2023, il a déclaré au journal Filastin que les jours à venir seraient décisifs et qu’il menaçait d’une escalade de la violence dans les prisons israéliennes, notamment pendant le Ramadan. Israel Hayom précise qu’après l’opération du 7 octobre 2023, il a disparu de la circulation. 

Le jour d’après

Avec l’élimination des hauts dirigeants du Hamas durant la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, Abou Naïm a été invité à reprendre des postes de direction alors que seul Mahmoud Al-Zahar restait en vie parmi les membres du bureau politique à Gaza après que les autres ont été tués ou ont fui la bande de Gaza 

Aujourd’hui, comme le rapporte Israel Hayom, Abou Naïm, en coopération avec les dirigeants de l’aile militaire, joue un rôle crucial dans l’élaboration du «jour d’après» dans la bande de Gaza. Cela pourrait s’expliquer par son expérience politique personnelle, qui lui permet de gérer les affaires en coulisses, même si un comité administratif technocratique est formé.

L’appareil sécuritaire mis en place par Abou Naïm est actuellement utilisé pour réprimer les personnes soupçonnées de collaboration avec Israël, comme lors des affrontements qui ont éclaté dans le quartier de Sabra avec une «milice locale» appartenant à la famille Dughmush accusée par le Hamas de collaborer avec Israël.

Le journal souligne que d’autres groupes armés accusés par le Hamas de collaborer avec Israël demeurent en position de force, citant notamment Ashraf al-Mansi à Beit Lahia, qui a annoncé que ses forces sont toujours actives, Hussam Al-Astal à Khan Younis et Yasser Abou Shabab à Rafah.

Israel Hayom conclut que ces groupes échappent à la première phase du plan du président américain Donald Trump, soulignant que le véritable défi débutera lors de la deuxième phase, lorsque les forces internationales entreront dans la bande de Gaza pour garantir un cessez-le-feu. Cela placera Tawfiq Abu Naim devant son plus grand défi.

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La sinistre plaisanterie des accords de paix avec Israël

On le sait depuis qu’Israël existe, la signature d’accords de cessez-le-feu avec ce pays, est une sinistre plaisanterie. L’entité sioniste, depuis sa création, a toujours utilisé la guerre pour s’approprier les terres de ses voisins, et les accords de paix pour consolider ses acquisitions par la force et mettre la main sur d’autres terres sous forme d’extension des colonies existantes et de création de nouvelles. L’histoire retiendra que les accords d’Oslo sont l’un des pires pièges dans lequel sont tombés les Palestiniens.

Il en est de même des accords de cessez-le-feu qu’Israël signe avec ses voisins, accords qu’il viole systématiquement. Les parties palestiniennes ou libanaises qui ont signé de multiples accords de cessez-le-feu avec l’Etat sioniste savent pertinemment que celui-ci ne les respectera pas. Mais elles les signent quand même parce que la pression militaire d’Israël ne leur laisse guère le choix.

L’exemple le plus récent est l’accord signé en grande pompe à Charm el Cheikh en présence de 20 chefs d’Etat et de gouvernement. Les génocidaires de Tel-Aviv ont repris dès le lendemain les bombardements sous les prétextes ridicules que le Hamas n’a pas livré tous les cadavres des otages morts et qu’il refuse encore de rendre les armes…

Mais l’exemple le plus édifiant est celui du Liban. Depuis l’invasion de 1982 par Sharon, des dizaines de cessez-le-feu ont été signés entre l’entité sioniste et la résistance libanaise qu’Israël, profitant de sa force aérienne et de la faiblesse de défenses anti-aériennes du Liban, a toujours violés.

Le dernier accord de cessez-le-feu conclu le 27 novembre 2024 a été violé près de 6000 fois par Israël qui continue de tuer quasi-quotidiennement des citoyens libanais et de détruire leur maison. Sans parler de l’annexion de cinq régions du Liban d’où il était censé se retirer complètement selon l’accord.

Pourtant l’exécution de cet accord est « garantie » par les Etats-Unis et la France qui n’ont pas dénoncé une seule fois les 6000 violations. Les qualifiant tout au plus d’ « opérations antiterroristes visant à désarmer le Hezbollah ».

Le Hezbollah, fortement affaibli par la décapitation de sa hiérarchie et la violence des bombardements israéliens, se trouve dans un état d’impuissance telle qu’il se contente de pointer des doigts accusateurs vers les dirigeants libanais qui « reçoivent les ordres de Washington ».

Les accusations de Hezbollah sont loin d’être infondées quand on voit le nombre de navettes effectuées par Tom Barrack, l’envoyé de Trump au Liban et en Syrie. Le même Barrack qui, dans une conférence de presse à Beyrouth, s’adressa aux journalistes libanais en ces termes : « Si vous n’arrêtez pas de vous comporter comme des animaux, je quitterai les lieux. » A part les journalistes qui ont exprimé leur grande indignation, aucun responsable de l’Etat libanais n’a osé dénoncer l’arrogance et l’impudence de l’envoyé spécial américain.

Mais l’impudence et l’arrogance de Tom Barrack vis-à-vis des journalistes libanais ne sont rien en comparaison de ce qu’il vient de déclarer concernant le déchainement démoniaque des génocidaires de Tel-Aviv dans la région et du peu de cas qu’ils font du tracé des frontières : « Israël ira où il veut, quand il veut et fera ce qu’il veut pour protéger ses citoyens et ses frontières afin que le 7 octobre ne se reproduise jamais », dit-il!

Si l’Amérique n’est capable de produire que des « diplomates » de cet acabit, la paix dans la région continuera d’être un vœu pieux pour la région en général et pour les voisins immédiats d’Israël en particulier.

Il va sans dire que Tom Barrack n’est pas un décideur, mais un simple rouage dans le système, un pion chargé de délivrer partout où il va le message de l’Etat profond américain et du Lobby sioniste. Pour ces vrais décideurs de la politique étrangère américaine, quiconque parle de génocide à Gaza est un antisémite. Quiconque résiste à l’expansionnisme territorial et au colonialisme israéliens est un terroriste. Et Israël n’attaque pas ses voisins et ne viole pas les cessez-le-feu, mais combat le terrorisme.

Ce sont ces absurdités tragiques qui constituent la base de la politique américaine dans la région et continuent de provoquer les malheurs aux proportions bibliques de ses peuples.

Cependant, une lueur d’espoir pointe progressivement dans l’horizon noir du Moyen-Orient. De nombreux sondages aux Etats-Unis montrent un changement significatif et assidu dans l’attitude de l’opinion publique américaine. En effet, la majorité des démocrates se sont détournés d’Israël et soutiennent le peuple palestinien et sa légitime lutte pour la liberté. L’un des sondages les plus révélateurs a été réalisé par l’Institut Gallup en mars 2025. Il a révélé que 59 % des électeurs démocrates se disent davantage solidaires des Palestiniens; tandis que seulement 21 % se disent solidaires d’Israël.

Un fait particulièrement préoccupant pour Israël est l’érosion de sa base de soutien : les jeunes dans les milieux évangélistes et, plus largement, au sein de parti républicain ne cachent plus leur choc face aux horreurs commises par Israël avec le soutien de leur pays. Les sondages ont révélé un important changement d’attitude envers Israël, notamment parmi les jeunes électeurs républicains. Une enquête menée par le ‘’Critical Issues Poll’’ de l’Université du Maryland en août 2025 a révélé que seulement 24 % des électeurs républicains âgés de 18 à 34 ans déclaraient sympathiser davantage avec les Israéliens qu’avec les Palestiniens.

Une lueur d’espoir qu’Israël et ses agents dans l’Etat profond américain, le Lobby israélien et le Main Stream Media des deux côtés de l’Atlantique tentent désespérément, mais vainement, d’éteindre.

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Netanyahou : “Nous avons largué 153 tonnes de bombes sur Gaza, la mission n’est pas terminée”

Netanyahou : “Nous avons largué 153 tonnes de bombes sur Gaza, la mission n’est pas terminée”

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé, lors d’un discours à la Knesset, que la « mission sacrée » d’Israël dans le conflit avec le Hamas n’est pas achevée et que le pays ne « se reposera pas » tant que le mouvement ne sera pas entièrement neutralisé. Il a également déclaré que l’armée […]

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Cessez-le-feu fragilisé : Israël bombarde Rafah

Les forces de l’occupation ont mené des raids sur Rafah, au sud de la bande de Gaza, sous prétexte de répondre à une violation du cessez-le-feu, selon la chaîne israélienne Channel 14.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré samedi que le poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte, resterait fermé jusqu’à nouvel ordre, et que sa réouverture dépendrait de la remise par le mouvement palestinien de résistance Hamas des corps des otages décédés. Pendant ce temps, les deux parties ont continué à s’accuser mutuellement d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu.

Cette déclaration de Netanyahou est intervenue après que l’ambassade de Palestine au Caire a annoncé la réouverture du passage de Rafah à partir de ce lundi « afin de permettre aux Palestiniens résidant en République arabe d’Égypte et souhaitant retourner dans la bande de Gaza de voyager ».

Depuis plusieurs jours, le gouvernement israélien et le mouvement Hamas échangent des accusations de violation de l’accord de cessez-le-feu, négocié avec la médiation des États-Unis.

Le département d’État américain a indiqué tard samedi avoir reçu « des informations crédibles faisant état d’une violation imminente de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas contre les habitants de Gaza ».

Il a ajouté que l’attaque prévue contre des civils palestiniens constituerait « une violation directe et grave de l’accord de cessez-le-feu ».

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Le Likoud et Trump veulent sauver la tête de Netanyahu

Alors qu’Israël ne cesse de violer la trêve à Gaza, vendue par Donald Trump comme un accomplissement historique, en tuant des civils palestiniens et en n’autorisant l’entrée dans le territoire palestinien que de la moitié du nombre convenu de camions qui devaient faire parvenir l’aide humanitaire et en limitant également au strict minimum le fuel et le gaz, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu joue de nouveau son avenir devant les tribunaux israéliens. Son parti, mais aussi le président américain Donald Trump, exigent la fin de ses procès. 

Imed Bahri

Le site Al Jazeera est revenu sur les pressions qui s’exercent pour sauver la peau du génocidaire israélien qui traîne tant de casseroles. 

Après un mois d’interruption, Netanyahu a de nouveau comparu mercredi 15 octobre 2025 devant le tribunal de district de Tel Aviv pour corruption.

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, membre de l’aile droite du Likoud, a défendu le Premier ministre en déclarant : «Son procès n’aurait jamais dû commencer et il est contraire à la justice et aux intérêts de l’État», a rapporté le Yediot Aharonot.

Levin a exprimé son soutien au projet de loi visant à annuler les audiences du procès de Netanyahu : «L’important projet de loi proposé par le député Ariel Kellner vise à garantir au Premier ministre le temps nécessaire pour gérer les affaires de l’État pendant cette période. J’ai l’intention de le soumettre à la Commission ministérielle de la législation dès qu’il sera examiné»

De son côté, le ministre israélien de l’Éducation, Yoav Kisch, également membre de l’aile droite du Likoud, a déclaré sur la plateforme X que le moment est venu d’annuler le procès. Il a écrit : «Nous traversons l’une des périodes les plus sensibles et les plus critiques de l’histoire de l’État d’Israël. À l’ordre du jour figurent de graves défis sécuritaires, des menaces existentielles et de rares occasions historiques de remodeler la région, que ce soit sur le plan militaire, par le biais d’accords de paix ou en renforçant notre position internationale». Et d’ajouter : «Ce n’est pas seulement une question de calendrier ni de statu quo. Ce procès, dès ses débuts, était et reste entaché d’irrégularités. Il est basé sur des distorsions, des fuites, des pressions et des accusations fabriquées de toutes pièces. C’est un outil politique qui n’a pas sa place dans un État démocratique».

Le Premier ministre devant le tribunal

L’Autorité israélienne de radiodiffusion a rapporté à l’issue de la comparution ce mercredi de Netanyahu devant le tribunal de district se Tel Aviv : «Le témoignage du Premier ministre Netanyahu devant le tribunal a été renouvelé ce matin dans le cadre des affaires dans lesquelles il est accusé», ajoutant que des ministres et des membres de la Knesset étaient présents au tribunal pour soutenir Netanyahu. 

Plus tard, la même source a rapporté que Netanyahu avait quitté la salle d’audience un moment après avoir reçu une enveloppe scellée de ses collaborateurs, ajoutant qu’il avait quitté la salle d’audience à plusieurs reprises lors de ses précédentes comparutions, en affirmant avoir reçu des enveloppes de ses collaborateurs.

C’est la première fois que le Premier ministre israélien comparaît devant un tribunal depuis que le président américain Donald Trump a demandé à son homologue israélien Isaac Herzog, lundi 12 octobre, lors de son discours à la Knesset, d’accorder une grâce à Netanyahu.

En juin, Trump a exprimé son mécontentement concernant le procès du Premier ministre israélien, affirmant que les États-Unis ne toléreraient pas la poursuite de son procès pour corruption, ne craignant pas de s’immiscer ainsi dans les affaires de la justice israélienne.

Le président israélien a le pouvoir de gracier Netanyahu mais les médias israéliens affirment qu’une telle grâce n’était pas actuellement envisagée. De même qu’aucune demande de ce type n’avait été formulée. 

Corruption, pots-de-vin et abus de confiance

Netanyahu est accusé de corruption, de pots-de-vin et d’abus de confiance dans les affaires 1000, 2000 et 4000.

L’ancien procureur général Avichaï Mandelblit a déposé l’acte d’accusation fin novembre 2019.

L’affaire 1000 concerne Netanyahu et des membres de sa famille ayant reçu des cadeaux coûteux de la part d’hommes d’affaires en échange de faveurs et d’assistance dans divers domaines.

Dans l’affaire 2000, Netanyahu est également accusé d’avoir négocié avec Arnon Mozes, éditeur du journal Yediot Aharonot, une couverture médiatique positive de ses activités.

L’affaire 4000 concerne des faveurs accordées à Shaul Elovitch, ancien propriétaire du site d’information en hébreu Walla ! et ancien dirigeant de Bezeq Communications, en échange d’une couverture médiatique positive.

Le procès de Netanyahu dans ces affaires s’est ouvert en 2020. Il nie les accusations portées contre lui, affirmant qu’elles relèvent d’une campagne politique visant à le destituer. Outre son procès en Israël, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Netanyahu, le 21 novembre 2024, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre les Palestiniens de la bande de Gaza.

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Marokko – Finanzministerin betont solide Wirtschaftsbeziehungen auch zu Israel

FinanzministerinIn Washington spricht Nadia Fettah Alaoui über Investitionen, Technologieaustausch und Herausforderungen in der aktuellen geopolitischen Lage. Washington D.C. – Während der Jahrestreffen des Internationalen Währungsfonds (IWF) und der Weltbank in Washington D.C. hat Marokkos Wirtschafts- und Finanzministerin Nadia Fettah Alaoui die wirtschaftlichen Reformen und Entwicklungsstrategien ihres Landes vorgestellt. Bei einer öffentlichen Diskussion des Nordafrika-Programms am […]

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La politique étrangère des États-Unis, entre rupture et continuité

Jamais la politique étrangère des États-Unis n’a suscité autant de controverses, de critiques et d’incompréhensions que durant les mandats du président républicain Donald Trump. Même les alliés les plus solides des États-Unis se sont retrouvés déconcertés par les décisions parfois belliqueuses et imprévisibles de son administration. Du rapprochement avec la Corée du Nord, aux gestes d’amitié envers la Russie sur le dossier ukrainien – en rupture avec les positions de l’Otan – jusqu’aux mesures de rétorsion contre certains partenaires commerciaux historiques, la politique étrangère américaine semble osciller entre rupture et continuité.

Noureddine Horchani *

Au  milieu de cette confusion et face à l’imprévisible, notre article se propose de déceler un fil conducteur permettant de trouver de la cohérence entre des décisions de politique étrangère, en apparence contradictoires. Nous explorerons les fondements philosophiques, politiques et juridiques de la politique étrangère américaine afin de déterminer si les transformations apparentes traduisent un véritable changement de cap, ou simplement une adaptation conjoncturelle des mêmes principes stratégiques.

I. Les fondements philosophiques et politiques : entre le constant et le variable

En principe, la politique étrangère américaine ne devrait pas être soumise aux aléas électoraux. Les grandes puissances définissent leurs orientations stratégiques sur le long terme.

Toutefois, la personnalité du président et les circonstances historiques peuvent influencer la mise en œuvre de cette politique sans en modifier profondément les fondements.

1- Le multilatéralisme, pilier pragmatique de la diplomatie américaine

Historiquement, les États-Unis ont toujours oscillé entre isolationnisme et multilatéralisme.

Si le discours isolationniste a souvent servi d’argument populiste, il a rarement résisté à la réalité des interdépendances internationales. Depuis George Washington jusqu’à Woodrow Wilson, l’Amérique a tenté de se tenir à l’écart des conflits européens avant de s’y engager par nécessité. Le wilsonisme, avec ses quatorze points, érigea la coopération multilatérale en principe doctrinal. Aujourd’hui encore, le slogan «America First» ne saurait masquer l’implication constante des États-Unis dans les affaires mondiales.

En fait, la politique étrangère américaine, oscillait en permanence, depuis le 5e président James Monroe en 1823, un chantre de l’isolationnisme, entre le repli isolationniste de façade et l’implication dans la coopération multilatérale. 

Les prises de positions isolationnistes adoptées aujourd’hui en général par les administrations républicaines de la Maison blanche ne s’élèvent pas au rang de politiques ou de stratégies mais  constituent des parenthèses vite refermées.

Le retrait américain de l’Unesco en soutien à Israël ou son retrait du traité de Paris sur le climat ont été annulés aussitôt les démocrates revenus au pouvoir.

En fait les présidents américains qui ont le plus prêché l’isolationnisme par populisme ont été les plus interventionnistes.

2. Entre illusion isolationniste et fatalité interventionniste

Les tensions entre unilatéralisme et multilatéralisme traversent toute l’histoire américaine.

Même lorsque certaines administrations républicaines affichent une hostilité envers les organisations internationales comme l’Onu, l’OMS ou l’Unesco, il ne s’agit souvent que de stratégies de pression visant à imposer la ligne américaine.

En réalité, le multilatéralisme demeure la règle, l’unilatéralisme n’étant qu’une exception opportuniste. Comme le soutient si bien Bertrand Badie : «Le multilatéralisme constitue, pour le puissant aussi, la seule stratégie sensée dans un monde interdépendant».

3. Le conflit israélo-palestinien : entre réalisme et légalité internationale

Le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël constitue une constante stratégique.

Cependant, la guerre à Gaza et la réaction mondiale qui s’en est suivie ont amorcé une inflexion perceptible dans l’opinion publique américaine, y compris au sein du Parti démocrate.

Ce changement progressif pourrait, à terme, ouvrir la voie à une approche plus équilibrée de la politique américaine au Proche-Orient.

Attachée au réalisme nonobstant la couleur politique de ses artisans, la politique étrangère des États Unis ne saurait à terme ignorer l’émergence d’un mouvement universel pro palestinien qui nous rappelle mais en plus grande dimension, le mouvement de la jeunesse révoltée porteuse de nouvelles valeurs des sixtes dans le monde et de Mai 68 en France.

II. Le containment, une stratégie réaliste à toute épreuve

La stratégie du containment ou endiguement est  un autre fondement sur lequel repose la politique étrangère US. Elle a été conceptualisée par George Kennan puis théorisée par Kenneth Waltz.

Le containment est défini comme l’ensemble de mesures à caractère politique économique, culturelle et militaires, le cas échéant par pays interposés, appliquées à l’encontre d’une puissance hostile. Ce principe vise à contenir l’expansion d’une puissance rivale tout en maintenant l’équilibre des forces. Elle a guidé la politique étrangère américaine durant la guerre froide et continue d’influencer ses rapports avec la Russie et la Chine. Le succès du containment dans la chute de l’URSS illustre la pertinence durable de cette approche pragmatique. Mais le succès des stratégies américaines de politique étrangère n’auraient jamais pu se réaliser sans un socle juridique et constitutionnel les encadrant scrupuleusement.

III. Les fondements constitutionnels et institutionnels de la politique étrangère américaine

La Constitution américaine répartit les compétences en matière de politique étrangère entre le président et le Congrès, selon le principe du check and balance. Le Congrès dispose du pouvoir de déclarer la guerre, de ratifier les traités et de contrôler le budget, tandis que le président conduit la diplomatie au quotidien. En pratique, les circonstances exceptionnelles – guerres, crises internationales, attaques terroristes – ont souvent renforcé l’autorité de l’exécutif au détriment du législatif.

Les élites politiques américaines ont admis depuis des décennies, un relatif dépassement de  l’esprit constitutionnel équilibriste et accordent dans certaines circonstances, au président ,confronté à l’urgence de l’actualité, une liberté de manœuvre qui ne tranche qu’en apparence avec l’orthodoxie constitutionnelle.

Pourtant  malgré la montée en puissance de la personnalité du président Trump, à tout moment le Congres peut récupérer son leadership sur la politique étrangère en mobilisant les mécanismes constitutionnels que lui offre le texte constitutionnel et la pratique notamment le contrôle de l’allocation du budget fédéral.

Aujourd’hui encore le Sénat refuse de valider le budget 2026 proposé par l’exécutif à quelques jours de la fin de l’échéance de validation provoquant un shutdown (paralysie de l’administration fédérale privée de fonds financiers) que seuls les citoyens américains comprennent.

Conclusion

L’analyse de la politique étrangère américaine montre que, malgré les discours populistes et les ruptures apparentes, ses fondements demeurent remarquablement stables. Le réalisme, plus que l’idéalisme, guide l’action des États-Unis. L’alternance entre démocrates et républicains modifie les styles, non les principes. Dans un monde interdépendant, le multilatéralisme reste un passage obligé, même pour la première puissance mondiale. Ainsi, la politique étrangère américaine oscille entre la recherche d’efficacité stratégique et la volonté de préserver son leadership global – une continuité sous des apparences de rupture.

Paradoxalement la gestion atypique  de la politique étrangère par l’administration Trump, aussi chaotique et imprévisible soit elle, reposant sur la force brute, arrive à débloquer des situations complexes  comme on l’a vu avec le plan Trump à propos du dossier de Gaza.

Ces «succès» tranchent avec l’inertie , les échecs et la stérilité des prédécesseurs du président Trump même si on est bien loin avec le plan Trump de tenir compte des droits inaliénables des palestiniens du fait que  l’alignement à l’entité sioniste demeure une donnée stratégique.

Assistons nous aujourd’hui  au triomphe de la philosophie du chaos «productif» chère aux néoconservateurs au pouvoir aujourd’hui aux USA et qui se démarque des politiques conformistes, conventionnelles et plus prévisibles qui ont caractérisé les précédentes administrations américaines  ?

* Enseignant universitaire en science politique. Ancien cadre de banque.

Références bibliographiques :

1. Waltz, Kenneth. Man, the State, and War: A Theoretical Analysis. 2001 edition,

New York, Columbia University Press.

2. Badie, Bertrand. L’impuissance de la puissance: essai sur les nouvelles relations

internationales. CERI – Centre de recherches internationales.

3. Parmentier, Guillaume. “Politique étrangère et politique intérieure aux Etats-Unis : Revue Politique Étrangère.

4.Gilles Vandal: Rev: Perspective Monde ‘ “La politique du chaos du président Trump”.

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Appel au retrait de la nationalité tunisienne aux juifs tunisiens servant dans l’armée israélienne  

Elyes Kasri, ancien ambassadeur de Tunisie au Japon et en Allemagne, appelle les autorités tunisiennes à retirer la nationalité aux juifs tunisiens portant également la nationalité israélienne, et qui servent dans l’armée de l’Etat hébreu.

Dans un post Facebook publié ce lundi 13 octobre 2025, le diplomate a relevé l’acharnement violent avec lequel la majorité des Israéliens traitent les Palestiniens et cherchent à les chasser de leurs terres pour construire le Grand Israël. Il a aussi relevé une caractéristique de la société israélienne qui considère tous ses membres comme des soldats mobilisés dans des unités de combat et de réserve, constatant au passage que les soldats israéliens d’origine arabe montrent une grande sauvagerie envers les Arabes, comme lors de l’arrestation en haute mer des membres de la Global Sumud Flottilla, un convoi humanitaire visant à lever le blocus imposé par l’armée israélienne aux deux millions de Palestiniens «emprisonnés» dans la bande de Gaza et soumis depuis deux ans à des bombardements massifs.      

Face à cette situation, il est devenu urgent de «retirer la nationalité tunisienne à quiconque porte également la nationalité israélienne, qu’il soit résident en Palestine occupée ou qu’il vive dans un troisième pays en Europe ou en Amérique et se considère lui-même comme un soldat de l’entité sioniste», préconise Elyes Kasri.

«Même l’administration du président Trump a pris conscience du danger que constitue cette cinquième colonne et commence à réagir favorablement à la campagne visant à interdire la détention de plusieurs nationalités et le service militaire sous la bannière d’un Etat étranger», a aussi expliqué le diplomate. Et d’ajouter : «Cette mesure souveraine n’a rien à voir avec la suspicion d’antisémitisme car elle préserve la souveraineté nationale et lui évite toute infiltration et exploitation criminelle, surtout lorsque celle-ci atteint le niveau de crimes de guerre et contre l’humanité».  

I. B.

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Israël lance une campagne pour manipuler la Génération Z

Incontestablement, les jeunes incarnent la catégorie qui s’oppose le plus au génocide que perpètre Israël à Gaza depuis deux ans et ils le font vigoureusement partout dans le monde y compris aux États-Unis (pays dont le soutien est vital pour l’État hébreu) aussi bien dans les manifestations, sur les campus universitaires ou encore sur les réseaux sociaux. Soucieux de ne pas perdre la bataille de l’opinion publique et inquiet que les générations américaines montantes ne deviennent anti-israéliennes, le ministère israélien des Affaires étrangères a lancé une campagne d’envergure avec pour cible principale la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2012). Et ce dans le cadre de la «Hasbara», un terme qui renvoie aux stratégies de communication et de propagande de l’État d’Israël à destination de l’étranger.

Imed Bahri

Ynet (journal électronique relevant du journal israélien Yediot Aharonot) a révélé que le ministère israélien des Affaires étrangères avait lancé l’une de ses plus importantes campagnes de diplomatie publique aux États-Unis depuis le début de la guerre à Gaza, en y allouant un budget colossal. 

Dans leur enquête, Daniel Edelson et Raphael Kahan affirment que le ministère des Affaires étrangères a alloué un budget d’environ un demi-million de shekels (145 millions de dollars) à une campagne visant à influencer l’opinion publique américaine. Le groupe cible de la campagne est principalement la jeune génération, dite Génération Z, par l’intermédiaire des entreprises américaines, des influenceurs actifs sur les réseaux sociaux et des technologies d’intelligence artificielle telles que ChatGPT.

Le terme Génération Z désigne les personnes nées entre le milieu des années 1990 et le début de la deuxième décennie du XXIe siècle. Selon le Pew Research Center, cette période s’étend généralement de 1997 à 2012.

Manipulation des contenus numériques

Des documents soumis au ministère américain de la Justice en vertu de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (Fara) ont révélé les détails de la campagne. D’après Ynet, Israël a passé un contrat avec la société américaine Clock Tower, dirigée par Brad Parscale, ancien directeur de campagne du président Donald Trump. 

Brad Parscale est actuellement stratège en chef du Salem Media Group, un réseau médiatique chrétien conservateur qui possède des stations de radio à travers les États-Unis. En avril, il a annoncé que Donald Trump Jr. et Lara Trump étaient devenus les actionnaires majoritaires de sa société.

Selon l’enquête, la campagne sera mise en œuvre en collaboration avec Havas Media par l’intermédiaire du bureau de la publicité du gouvernement israélien. Elle se concentrera fortement sur le contenu numérique, plus de 80% du contenu étant dédié à la génération Z sur des plateformes telles que TikTok, Instagram, YouTube et les podcasts.

Cette campagne intervient dans un contexte de déclin du soutien public à Israël aux États-Unis, en particulier chez les jeunes. Un sondage Gallup de juillet a montré que seulement 9% des Américains âgés de 18 à 34 ans soutiennent les opérations militaires israéliennes à Gaza.

Un autre sondage réalisé par le ministère israélien des Affaires étrangères a révélé que 47% des Américains pensent qu’Israël commet un génocide. La campagne s’est donc fixé un objectif de portée inhabituel, estimé à 50 millions d’impressions de contenu mensuelles.

Influencer les systèmes d’IA générative

L’un des aspects les plus controversés de la campagne est la tentative d’influencer la réponse des systèmes d’IA générative, tels que ChatGPT, Gemini et Grok. L’entreprise vise à créer du contenu en ligne capable d’influencer les données utilisées, ce qui pourrait influencer la manière dont les questions liées à Israël sont présentées ou formulées.

Clock Tower prévoit de produire du contenu et des sites web spécifiquement conçus pour fournir des «résultats cadrés» dans les conversations d’IA, grâce à une nouvelle approche appelée optimisation des moteurs de recherche (Geo). Cette approche est similaire aux pratiques d’optimisation des moteurs de recherche (Seo) mais vise à influencer les réponses des modèles d’IA en agissant sur leurs ressources d’entraînement.

«Tout comme le Seo cartographie les emplacements qui façonnent les résultats de recherche, le Geo cartographie les sources qui influencent les réponses de l’IA», a déclaré Gadi Evron, PDG de l’entreprise israélienne de cybersécurité Nostec.

Selon certains experts, ce domaine en est encore à ses balbutiements mais ils s’attendent à ce qu’il ait un impact significatif sur la façon dont l’IA interagit avec les utilisateurs à l’avenir. «C’est un domaine nouveau», précise Gadi Evron qui ajoute: «Certains l’appellent Geo pour intelligence de nouvelle génération mais la terminologie est encore en évolution».

Soutien aux influenceurs pro-israéliens

Outre la campagne de Clock Tower, Israël a lancé un autre projet, le «Projet Esther» pour soutenir les influenceurs américains qui publient du contenu pro-israélien. Ces influenceurs sont financés par le gouvernement israélien dans le cadre d’un projet comprenant des contrats pouvant atteindre 900 000 dollars avec l’entreprise israélienne Bridges Partners.

La première phase du projet consiste à recruter cinq à six influenceurs, chacun devant publier 25 à 30 publications par mois. Le projet s’étendra ensuite aux influenceurs israéliens et aux entreprises américaines qui recevront des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars pour leurs contributions.

Avant cette campagne, Israël avait signé un contrat avec une agence de relations publiques américaine liée au Parti démocrate qui exploitait ce qui était décrit comme une usine à trolls pour diffuser des messages pro-israéliens. Cependant, l’agence a résilié le contrat dans des circonstances mystérieuses, précisant seulement que le travail avait été interrompu.

Selon Ynet, cette campagne numérique a culminé avec une rencontre entre Netanyahu et plusieurs influenceurs pro-israéliens au consulat israélien à New York. Netanyahu a souligné l’importance des réseaux sociaux dans la bataille médiatique d’Israël, les décrivant comme le «huitième front» de la guerre, aux côtés des fronts militaire, politique et économique.

Parmi les participants figuraient Lizzy Savetsky, très active depuis le début de la guerre; l’homme d’affaires Ari Ackerman, petit-fils du magnat israélo-américain Meshulam Riklis et le créateur numérique Zach Sage Fox, connu pour produire des vidéos pro-israéliennes.

Le chef du gouvernement israélien déclaré que les réseaux sociaux sont l’arme la plus importante aujourd’hui et qu’Israël doit coopérer avec des personnalités comme le milliardaire américain Elon Musk et investir dans TikTok pour «assurer la victoire dans l’arène la plus importante».

L’enquête indique que cette rencontre entre Netanyahu et les influenceurs a suscité une large controverse. Certains y ont vu une tentative délicate de soutenir le discours israélien, tandis que d’autres y ont vu un mépris pour les souffrances des familles de détenus israéliens à Gaza qui manifestaient devant le consulat pendant la rencontre.

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Al-Soumoud rappelle que le Tunisien Ali Kniss est toujours détenu par Israël

Le comité de la flottille Soumoud a rappelé que le Tunisien Ali Kniss est toujours détenu par Israël avec 46 autres militants internationaux qui ont refusé de signer une « demande de départ immédiat ».

La même source rappelle que 98 participants ont déjà été rapatriés ces derniers jours dont les militants tunisiens et ce notamment via Istanbul mais que 47 autres participants à la flottille Soumoud demeurent incarcérées dans les prisons de l’Occupation.

Parmi eux, on compte le militant tunisien Ali Kniss, membre de la Coordination de l’action commune pour la Palestine en Tunisie, qui était à bord du navire « Dhamir » (Conscience).

« Son maintien en détention, comme celui de ses 46 compagnons, souligne la détermination des autorités à user de tous les moyens pour sanctionner les tentatives visant à briser le siège de Gaza », déplore le comité en affirmant que les efforts diplomatiques et militants se poursuivent pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle des derniers détenus, alors que le compte à rebours avant l’expiration du délai légal de détention (dimanche) touche à sa fin.

Y. N.

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Gaza ou l’éternel retour des Palestiniens

La défense civile de Gaza a affirmé vendredi 10 octobre 2025 que près de 200 000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Fabuleux peuple palestinien, magnifique Gaza, qui plie mais ne rompt pas. Détruite, rasée, assassinée mais restée debout, digne et fière pour avoir tenu en échec l’ignoble machine de guerre du raciste et corrompu Benjamin Netanyahu, maître d’œuvre du génocide des Palestiniens.

Abdelaziz Dahmani

Heureux jour, le vendredi 10 octobre 2025, cessez-le-feu ou paix «provisoire» (car rien n’est durable ou définitif avec l’Etat d’Israël), le peuple palestinien, et notamment celui de Gaza, respire de bonheur, après 730 jours au cours desquels il a connu toutes les horribles facettes de l’enfer sur terre…

Admirables Palestiniens, exceptionnels, réduits à toutes les misères, exposés à tout instant à la faim, à la soif et à la mort, ils sont restés debout, réduits à la mendicité, sans toit, ni travail, ni de quoi manger, ni médecin pour se soigner, ni école pour les enfants…, mais debout et fiers. Même si les seuls chemins permis aux survivants sont ceux des cimetières collectifs, avec juste des numéros plantés dans le sable, pour désigner leurs morts.

Israël, devenu, encore plus raciste, plus sanguinaire, voulait réduire Gaza à rien, à la disparition même de l’Histoire, de son passé, de sa culture et de son identité. Cette ville millénaire, Israël voulait la réduire en poussière. Ce dessein, qui a germé dans la tête pourrie de Itamar Ben G’vir et autres monstres sionistes, n’a pu être réalisé… Car le peuple palestinien reste grand et admirable de courage, de dignité, d’honneur.

Ce peuple de Palestine et, surtout, de Gaza, réduit à presque à rien, n’a pas mis en échec seulement Israël. Il a mis en échec aussi les soutiens occidentaux de cet Etat factice et belliqueux qui sème la haine et la mort au Moyen-Orient depuis 1948. Ces soi-disant puissances occidentales qui croient avoir droit de vie et de mort sur le reste de l’humanité. Et à leur tête un Donald Trump plus déconcertant que jamais, qui, après avoir armé Israël et attisé la violence dans la bande de Gaza, se veut, aujourd’hui, maître de cérémonie d’une improbable paix. 

La déportation des Palestiniens est une «ligne rouge»

En réalité, c’est Trump que le peuple de Gaza a mis en échec. Rappelez-vous, les débiles déclarations du président américain, lors de son intronisation à la tête des États Unis, en janvier de cette année, lorsqu’il a formé le vœu de déporter les deux millions de Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie, de vider Gaza de sa population et d’y construire une Riviera sur la côte orientale de la Méditerranée, une sorte de club de riches, son jardin privé, son parcours de golf… Mais les Gazaouis lui ont résisté et n’ont pas abandonné leur terre, et là, il faudrait aussi rendre hommage à l’Egypte, qui a fait de la déportation des Palestiniens une «ligne rouge»

On ne le dira jamais assez, mais dans cette affaire de Gaza, c’est le fasciste Netanyahu qui a subi son plus grand échec politique en n’atteignant aucun de ses objectifs, malgré l’ampleur inégalée des massacres et des destructions infligés aux Palestiniens et à son propre peuple.

Souvenez-vous, après le drame du 7 octobre 2023, Netanyahu s’est donné pour mission de briser le Hamas en peu de temps et libérer aussi rapidement les otages israéliens. Que s’est passé ? Deux ans après, le Hamas est certes fortement secoué, affaibli, muselé, mais il n’a pas été battu et n’a pas rendu les armes. Et la résistance palestinienne, avec ou sans le Hamas, restera toujours debout.  

La leçon d’abnégation et de résilience du peuple palestinien

Avec les inhumaines destructions qu’il a provoquées, Israël s’est vengé d’une façon ignoble sur les Palestiniens, simples citoyens, assassinant plus de 20 000 bébés et enfants. Et par un retour de manivelle, il a rendu la cause de la libération de la Palestine visible dans le monde entier. Et a fait d’Israël un pays hors-la-loi, banni, haï et stigmatisé lors des innombrables et immenses manifestations propalestiniennes dans le monde entier et, surtout, dans les pays occidentaux, principaux alliés de l’Etat hébreu, où le drapeau palestinien n’a jamais été aussi visible dans les rues.

Certes, Gaza est détruite par la force brutale et la haine destructrice d’un Etat voyou, aujourd’hui mis au ban de l’humanité. Mais Gaza est toujours debout et son peuple, admirable de courage, donne une leçon d’abnégation et de résilience au reste du monde, y compris à nos régimes arabes, riches et moins riches, soumis à leurs maîtres occidentaux, repliés sur leurs médiocres problèmes internes et empêchant leurs peuples de respirer…

Un dernier mot : avant le 7 octobre 2023, la cause palestinienne était presque morte et enterrée… La voilà aujourd’hui plus vivante que jamais, malgré les malheurs et les destructions… Et c’est l’ignoble Netanyahu, aveuglément soutenu par les extrémistes juifs, qui met aujourd’hui l’existence d’Israël en danger, en tout cas dans la conscience des hommes justes !

* Journaliste.

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A propos de l’accord de coopération militaire entre l’Algérie et la Tunisie

L’Algérie et la Tunisie ont signé, le 7 octobre 2025, un accord conjoint dans le secteur de la défense, à l’issue d’une visite de travail du ministre de la Défense Khaled Sehili à Alger, qui était accompagné de hauts gradés de la marine et des forces terrestres tunisiennes. Cet accord, on n’en connaît pas encore les détails mais qui suscite des réactions prudentes et mitigées, notamment du côté tunisien où certains se méfient de ce qu’ils considèrent comme une «volonté de domination algérienne.»   

Latif Belhedi

Cet accord, annoncé par le ministère algérien de la Défense, constitue une étape importante dans les relations bilatérales et un pas important vers le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, lit-on dans le communiqué officiel algérien.

Au cours de cette visite, précise encore le communiqué, le responsable tunisien a été reçu par le général Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministère de la Défense nationale et chef d’état-major de l’armée algérienne.

Les deux parties ont examiné les possibilités de coopération et discuté des moyens de renforcer la coordination sur les questions d’intérêt commun, notamment les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée, ajoute le communiqué.

Par la suite, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre Sehili, réaffirmant la solidité des relations historiques et stratégiques entre les deux pays.

«Les entretiens préparatoires à cette signature ont porté, selon le ministère algérien de la Défense, sur un renforcement de la coopération militaire et sécuritaire, ainsi que sur l’élargissement du contrôle transfrontalier», rapporte Jeune Afrique.

Précarité de la sécurité régionale

Le journal parisien rappelle le contexte international et régional dans lequel la signature de ce traité est intervenue et évoque les deux attaques de drones ayant visé, début septembre, des bateaux de la flottille pour Gaza ancrés en rade du port tunisien de Sidi Bou Saïd. Attaques qui, selon une enquête de la chaîne américaine CBS News, auraient été approuvées en personne par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Selon Jeune Afrique, «ces frappes sur le petit port ont montré toute la précarité de la sécurité tunisienne, d’autant que tout s’est déroulé à quelques centaines de mètres du palais de Carthage et sous les fenêtres de la résidence de l’ambassadeur des États-Unis, qui surplombe le rivage.»

Pour l’Algérie qui, selon les termes de Jeune Afrique, «considère [La Tunisie] souvent comme un poste avancé de son propre territoire», l’accord avec la Tunisie s’inscrit dans une volonté de mieux protéger ses propres frontières.

On ne connaît pas encore les détails de l’accord en question, mais on peut estimer qu’il n’a pu être signé sans l’aval ou sous la dictée du président de la république Kaïs Saïed, chef suprême des forces armées et de l’Etat tunisien, comme l’a fait remarquer le général à la retraite Kamel Akrout dans un poste Facebook, hier soir, jeudi 9 septembre. Lequel a souvent souligné dans ses déclarations ce qu’il appelle «l’unité de destin» entre les deux pays voisins.

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La guerre de Gaza est-elle vraiment finie ?

Dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre 2025, le président américain Donald Trump a annoncé l’accord sur la fin de la guerre de Gaza. Après deux ans d’un effroyable et interminable génocide, c’est un soulagement mais la prudence est de mise. D’autant que les forces d’occupation israéliennes ont bombardé, à l’aube de ce vendredi 10 octobre, les villes de Khan Younis et de Gaza, malgré l’annonce de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu.

Imed Bahri

Avec un Benjamin Netanyahu fourbe, malhonnête, mythomane et sans foi ni loi qui ne se soucie que de ses calculs personnels, rien n’est sûr surtout que de réelles inquiétudes existent qu’il reprenne la guerre aussitôt les détenus israéliens récupérés. Les observateurs n’oublient pas comment il a battu en brèche en mars dernier la précédente trêve qui avait débuté au mois de janvier. De plus, le diable est dans le détail et beaucoup de questions cruciales restent en suspens. 

Pour Andrew Roth, correspondant du journal britannique The Guardian à Washington, un accord de paix voire un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas, constituerait la plus grande réussite diplomatique de la présidence de Donald Trump.  

Cependant, les détails et le calendrier d’un accord visant à mettre fin à la guerre israélienne à Gaza restent flous, bien que l’objectif affiché d’Israël et du Hamas soit significatif. Conclure un accord avec le soutien politique des États arabes et d’autres puissances régionales représenterait la meilleure chance de mettre fin à la guerre depuis l’échec du cessez-le-feu en mars, ramenant Gaza à un conflit dévastateur qui a fait près de 68 000 morts, principalement des civils.

La première phase du plan de paix, telle que Trump l’a décrite dans texte publié sur Truth Social, est simple : la libération des détenus israéliens en échange d’un retrait militaire israélien limité. Sauf que libérer tous les détenus et gérer le retrait israélien pourrait s’avérer complexe.

Conformément au ton auquel on a été habitué durant la présidence Trump, les espoirs sont exagérés. Le président a déclaré : «Tous les otages seront libérés très prochainement et Israël retirera ses forces sur une ligne convenue, première étape vers une paix solide et durable. Toutes les parties seront traitées équitablement»

Trop de questions restent à résoudre

Il reste encore beaucoup à discuter. Le plan de paix en 20 points de l’administration tente de concilier la création des conditions d’un cessez-le-feu avec la négociation d’une fin définitive de la guerre, l’avenir du Hamas et le désarmement éventuel du groupe palestinien ainsi que la vision d’Israël pour l’avenir de Gaza. Toutes des questions qui restent à résoudre.

Roth rappelle à juste titre : «Nous avons déjà vécu cette situation. L’administration Trump était pressée de négocier la fin de la guerre de Gaza avant même son investiture et un cessez-le-feu planifié à la hâte a échoué en janvier en raison du calendrier de libération des otages dont certains sont toujours détenus à Gaza»

Il s’agit pourtant d’un moment crucial. Alors que le président américain s’exprimait lors d’une table ronde antifa mercredi après-midi, il a reçu une note du secrétaire d’État Marco Rubio indiquant : «Très bientôt. Nous avons besoin que vous approuviez une publication sur Truth Social prochainement afin que nous puissions annoncer l’accord en premier»

Personne ne prétend que la guerre israélienne à Gaza doive prendre fin par des accords de paix de type Oslo ou des délibérations politiques. Toutefois, la situation est différente. C’est un président américain ouvertement partial et instable qui a néanmoins utilisé son instabilité pour déstabiliser ses alliés et ses ennemis. Trump serait également animé par le désir de devenir le premier président américain à recevoir le prix Nobel de la paix depuis Barack Obama.

La remise du prix est prévue ce vendredi et le désir de le décerner au président américain a alimenté les débats politiques à Washington et dans tout le Moyen-Orient.

Les tensions persistent. Le Hamas a appelé Trump et d’autres parties à «garantir le plein respect des termes de l’accord par le gouvernement d’occupation israélien». Il existe une crainte qu’Israël ne reprenne son offensive une fois les détenus libérés.

«Nous n’abandonnerons jamais les droits nationaux de notre peuple jusqu’à ce que nous obtenions la liberté, l’indépendance et l’autodétermination», a déclaré le mouvement, dans une référence indirecte au désir d’établir un État palestinien que Netanyahu a rejeté et que la Maison Blanche a largement abandonné.

Netanyahu doit également composer avec des considérations politiques. Il a annoncé qu’il convoquerait un conseil des ministres jeudi pour approuver l’accord et rapatrier les détenus. Et c’est déjà fait. Il doit aussi gérer la réaction des membres de droite de son cabinet, notamment le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, qui ont menacé de renverser le gouvernement en cas de cessez-le-feu.

Le président américain sur un piédestal

Trump a tenté de contourner ces considérations par la force, menaçant de déclencher une «guerre totale» à Gaza contre le Hamas si son souhait de paix n’était pas satisfait.

Lorsque Netanyahu a exprimé son scepticisme quant à l’accord, Axios rapporte qu’il a répondu au dirigeant israélien : «Je ne comprends pas pourquoi vous êtes toujours aussi pessimiste… C’est une victoire. Saisissez-la !».

Le président américain aurait l’intention de se rendre dans la région ce week-end pour signer l’accord. C’est son heure et il pourrait user de toute son influence et de son charisme pour empêcher un nouvel échec des négociations et une reprise des combats, ce qui constituerait une défaite diplomatique pour son administration. Croisons les doigts, sans trop y croire tout de même. Car tout cela ressemble à une mise en scène savamment orchestrée dont l’unique objectif, au final, est de mettre le président américain sur un piédestal.  

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Marokko – Dänisches Frachtschiff mit Waffen für Israel soll Tankstopp in Casablanca gemacht haben.

FrachtschiffPro-palästinensische Proteste führen zur Kursänderung eines Waffentransports – Marokko wird zum Ausweichhafen vor der Durchfahrt durch die Straße von Gibraltar. Casablanca – Ein unter dänischer Flagge fahrendes Frachtschiff mit mutmaßlich Waffen für Israel hat nach internationalen Protesten seinen Kurs geändert und Casablanca in Marokko als Tankstopp gewählt. Laut einem Bericht der andalusischen Zeitung Europa Sur […]

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Marokko – Rabat begrüßt US-Ankündigung eines Waffenstillstands in Gaza

AußenministeriumMarokko lobt diplomatische Bemühungen Washingtons und bekräftigt Unterstützung für eine Zweistaatenlösung im Nahen Osten. Das Königreich Marokko hat die Ankündigung eines Waffenstillstands zwischen Israel und den palästinensischen Gruppen, vor allen der Hamas, im Gazastreifen begrüßt, die auf eine Initiative des US-Präsidenten Donald Trump, in Abstimmung mit zahlreichen arabischen Staaten und unter direkter Vermittlung der USA, […]

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Israël écarte Marwan Barghouthi de l’accord sur Gaza

Alors que l’accord entre le Hamas et Israël prévoit l’échange de près de 2000 prisonniers palestiniens contre des otages israéliens, le nom de Marwan Barghouthi, figure emblématique de la cause palestinienne, a été explicitement exclu des négociations par le gouvernement israélien.

Barghouthi, absent d’un échange majeur

Interrogée lors d’un point de presse, la porte-parole du gouvernement israélien Shosh Bedrosian a affirmé que Marwan Barghouthi ne serait pas concerné par l’accord d’échange. « À ce stade, il ne fera pas partie de cet échange », a-t-elle déclaré, mettant fin aux rumeurs qui circulaient depuis l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Selon les termes de l’accord, près de 2000 détenus palestiniens doivent être libérés, dont 250 condamnés à perpétuité et 1700 arrêtés depuis le début du conflit. En contrepartie, le Hamas remettra 20 otages israéliens encore vivants et les corps de plusieurs autres prisonniers retenus à Gaza.

Un prisonnier devenu symbole

Arrêté en 2002 par l’armée israélienne, Marwan Barghouthi, aujourd’hui âgé de 65 ans, purge cinq peines de prison à perpétuité pour son rôle présumé dans la seconde Intifada. Membre influent du Fatah, il est considéré par de nombreux Palestiniens comme un symbole de résistance et un héritier politique potentiel de Yasser Arafat.

Pour ses partisans, Barghouthi incarne la lutte pour la liberté et la dignité du peuple palestinien. Dans les camps et les territoires occupés, son portrait figure aux côtés des martyrs et des prisonniers les plus célèbres. À leurs yeux, son éventuelle libération aurait marqué un tournant historique dans la réconciliation nationale palestinienne.

Les Israéliens divisés

En Israël, Marwan Barghouthi demeure une figure hautement controversée. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme responsable d’opérations meurtrières durant l’Intifada, tandis que d’autres voient en lui un interlocuteur crédible pour un futur accord de paix.

Plusieurs anciens responsables israéliens, dont des officiers de renseignement, ont déjà plaidé pour sa libération, estimant qu’il pourrait être un interlocuteur pragmatique et légitime pour un processus politique durable.

Mais le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, dominé par la droite nationaliste et les partis religieux, rejette catégoriquement cette hypothèse. Pour lui, libérer Barghouthi reviendrait à renforcer le nationalisme palestinien, au moment où Israël cherche à consolider son avantage militaire et politique à Gaza.

Un absent qui pèse dans les négociations

Si l’accord sur Gaza représente un espoir de répit humanitaire, l’absence de Barghouthi rappelle les limites de la démarche actuelle : un compromis tactique, mais sans véritable avancée politique.

Dans les rues de Ramallah, son nom est déjà scandé dans les manifestations appelant à sa libération. Beaucoup de Palestiniens voient dans son maintien en détention la preuve qu’Israël ne cherche pas un véritable règlement politique, mais un apaisement temporaire.

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Une trêve pour Gaza, une victoire de l’humanité

Après deux années d’un conflit d’une brutalité sans précédent, un accord de cessez-le-feu vient d’être signé entre Israël et le Hamas, ouvrant la voie à un espoir fragile mais réel : celui d’un retour à la vie. Quoique, pour les habitants de Gaza, au vu des pertes humaines et des destructions matérielles, ce sera très dur …  (Ph. Des Palestiniens célèbrent l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas devant l’hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza).

Khémaïs Gharbi *

Donald Trump s’est dit, ce jeudi 9 octobre 2025, «fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase» de son plan de paix.

Pour Gaza, épuisée, meurtrie, mais debout, cette trêve n’est pas seulement une pause dans les combats — c’est une victoire de l’humanité sur la barbarie.

Il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Même lorsque la nuit semble interminable. Même lorsque les bombes éclipsent le soleil. Même lorsque les larmes deviennent le seul langage commun aux mères de Gaza — comme ailleurs.

Aujourd’hui, cette lumière commence enfin à percer. Après deux années de guerre dévastatrice, Israël et le Hamas se sont accordés, aujourd’hui, sur un cessez-le-feu à Gaza. Cet accord marque la première phase du plan de paix annoncé par le président américain, soutenu par l’Égypte et plusieurs pays, et vise à instaurer une paix «durable» dans la région.

Les premières mesures concrètes

    Dans le cadre de ce plan, le retrait progressif de l’armée israélienne jusqu’à une ligne convenue doit débuter, tandis que la libération de tous les otages est annoncée pour les jours à venir. Un échange de prisonniers et l’entrée urgente de l’aide humanitaire figurent aussi parmi les premières mesures concrètes.

    À l’annonce de cet accord, une vague d’émotion a déferlé dans le monde entier. Ce n’est peut-être pas encore la fin. Mais c’est un tournant. Un moment historique.

    Alors que les armes se taisent, que les bombardiers retournent à leur base et que les convois d’aide se préparent à franchir les ruines, une respiration collective traverse la région. Un souffle. Peut-être fragile, peut-être provisoire. Mais un souffle tout de même — celui de la vie, celui de l’espoir.

    Entre le début et la fin de chaque guerre, il y a les innocents. Les veuves qui pleurent. Les enfants que l’on ne reverra plus. Les quartiers effacés de la carte, les rêves étouffés sous les gravats. Il y a les larmes, la peur, les sacrifices. Et il y a aussi la mémoire. Car aucune guerre ne s’efface jamais vraiment. Elle laisse des cicatrices dans le béton comme dans les cœurs, des traces indélébiles sur les pierres comme sur les âmes.

    Le courage, la dignité et la résistance

    Mais il y a aussi, dans l’ombre de ces douleurs, des lumières qui ne s’éteignent pas : celles du courage, de la dignité, de la résistance. Celles de ceux qui n’ont jamais accepté de baisser la tête.

    Celles de ceux qui ont préféré sacrifier leur vie plutôt que de renier leur terre, leur pays. Ceux qui ont écrit, par leur abnégation, leur patience et leur fidélité à leur peuple, une page de l’Histoire.

    Aujourd’hui, cette page se tourne peut-être. Lentement. Solennellement. Et espérons-le aussi, durablement, sans nous faire trop d’illusion sur les véritables intentions du gouvernement extrémiste en place en Israël.

    Dans le silence qui succède aux explosions, on entend à nouveau les voix humaines. Celles qui réclament justice, dignité, souveraineté. Celles qui disent : «Nous sommes encore là.»

    Ceux qui ont résisté, contre les déluges de fer et de sang, méritent plus que des hommages : ils méritent le respect — et la reconnaissance — d’avoir défendu leurs droits et l’honneur de toute une nation. Et ceux qui, pendant ce temps, depuis leurs bureaux climatisés ou leurs tribunes confortables, ont tenté de semer le doute, de miner la cohésion, de trahir l’effort collectif — qu’ils soient jugés par l’Histoire.

    On n’écrit pas l’honneur avec des mots. On l’écrit avec du sang, avec du silence, avec des actes. Et aujourd’hui, c’est sur les épaules des hommes et des femmes libres que brillent les premiers rayons d’un soleil nouveau.

    Le cessez-le-feu n’est pas une fin en soi. C’est une promesse. Promesse d’un chemin vers la reconstruction, vers la libération, vers la paix — pas celle qu’on impose avec des traités, mais celle qu’on construit avec des principes. Et à ceux qui ont tenu bon, à ceux qui n’ont pas levé le drapeau blanc, à ceux qui ont continué à marcher debout quand tout semblait perdu, l’Histoire vous regarde. Elle vous admire. Et elle se souviendra.

    * Ecrivain et traducteur.

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