Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Dette publique : un ratio de 83,41 % du PIB prévu pour 2026

Le volume de la dette extérieure de l’État a enregistré une baisse notable. En effet, il passe de 66 874 millions de dinars en 2023 à 62 539 millions de dinars en 2024. Un rapport du ministère des Finances souligne que cette tendance se poursuivra avec une dette publique extérieure prévue à 56 971 millions de dinars en 2025 et 56 486 millions de dinars en 2026.

Le volume total de la dette publique devrait atteindre 156 704 millions de dinars à la fin de l’année 2026, contre 145 032 millions de dinars en 2025. Soit une augmentation de 11 672 millions de dinars. Le rapport du ministère relatif au projet de budget de l’État pour l’année 2026 précise que cette hausse s’explique par le financement du déficit budgétaire, qui représente 11 015 millions de dinars. Mais aussi par l’impact des taux de change, évalué à 650 millions de dinars.

À la fin de l’année 2026, la dette de l’État devrait représenter 83,41 % du Produit Intérieur Brut; contre 84,02 % prévus pour l’année 2025 et 84,9 % enregistrés en 2024.

Selon les prévisions de financement extérieur pour 2025-2026, l’impact de la hausse des taux de change sur le volume de la dette de l’État est estimé à raison d’une augmentation de 0,01 dinar pour les cours du dollar américain et de l’euro, et de 0,1 dinar pour le cours de 1000 yens japonais. Globalement, une hausse de 1 % des taux de change des devises étrangères par rapport au dinar, selon les prévisions établies pour fin 2026, entraînerait une augmentation du volume de la dette de l’État d’environ 593 millions de dinars, soit 0,32 % du Produit Intérieur Brut.

L’article Dette publique : un ratio de 83,41 % du PIB prévu pour 2026 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

ECLAIRAGES – Pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais?

Pour saisir toute l’ampleur de la question de savoir pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais, il faut la replacer dans une comparaison raisonnée avec d’autres économies, en rapportant les données aux proportions tunisiennes.

Imaginons, par exemple, que les États-Unis décident de réduire drastiquement leurs dépenses publiques et d’augmenter les impôts afin de combler un déficit de plusieurs centaines de milliards de dollars.

Logiquement, une telle austérité plongerait l’économie dans la récession, ferait exploser le chômage et nécessiterait encore plus d’efforts financiers pour rétablir l’équilibre budgétaire.

L’indignation des citoyens américains serait immédiate et massive. La population tunisienne, confrontée à une rigueur imposée par l’extérieur et qui semble parfois démesurée, vit aujourd’hui un sentiment analogue de frustration et d’impuissance.

La comparaison a ses limites, certes. Les États-Unis ne pourraient jamais imposer de tels sacrifices à leurs citoyens. Les exemples sont nombreux : face aux crises budgétaires, le gouvernement américain privilégie toujours le compromis; même lorsque les divergences partisanes sont extrêmes. Tout en limitant la réduction des dépenses à des montants proportionnellement modestes.

Tunisie-Grèce vs Etats-Unis

En Tunisie, comme en Grèce, la situation est différente : ce n’est pas le gouvernement tunisien qui décide seul de l’ampleur de la rigueur; mais des institutions internationales, technocratiques, qui imposent des mesures parfois déconnectées de la réalité économique et sociale du pays.

Pourtant, l’expérience grecque démontre qu’un gouvernement soutenu par sa population conserve une marge de manœuvre réelle. Opposés à 80 % à l’aggravation de l’austérité, les Grecs avaient réussi à contraindre leur gouvernement à renégocier certaines conditions avec le FMI, retardant l’application complète d’un plan de rigueur initialement dicté de l’extérieur.

Une dynamique similaire pourrait exister en Tunisie : l’opinion publique, consciente de l’impact social de mesures drastiques, pourrait peser sur les décisions gouvernementales et sur la capacité du pays à négocier des aménagements avec ses créanciers.

L’un des points clés est celui du service de la dette. Aujourd’hui, la Tunisie consacre une part considérable de ses ressources à rembourser intérêts et échéances. Une charge qui pèse sur tout plan de relance économique. Est-il humain ou réaliste de demander à un pays, dont l’économie est déjà fragile, de supporter des taux d’intérêt équivalents à ceux exigés dans d’autres contextes? La simple suspension temporaire des paiements d’intérêts pourrait libérer des liquidités essentielles pour financer l’investissement, stimuler la croissance et soutenir l’emploi.

L’intérêt des créanciers internationaux avant ceux des citoyens

Pourtant, comme l’expérience grecque le montre, les créanciers internationaux – et certains acteurs européens – privilégient avant tout la protection de leurs banques et de leurs portefeuilles, au détriment des citoyens et de l’économie réelle.

Cette approche révèle un déséquilibre fondamental dans la gestion des crises de la dette : elle privilégie les créanciers au détriment des populations. Les responsables internationaux doivent donc repenser leur approche, en considérant non seulement les risques financiers, mais aussi les conséquences sociales et économiques.

En Tunisie, les citoyens ont déjà payé un lourd tribut : compressions salariales, hausse du coût de la vie, pressions fiscales et baisse des services publics. Il est urgent que ces réalités soient intégrées dans toute discussion sur les réformes économiques et l’austérité.

Impératif d’une vision équilibrée…

In fine, la Tunisie, comme la Grèce, dispose de marges de manœuvre pour négocier et protéger ses citoyens. Imposer une rigueur absolue et immédiate revient à épuiser l’économie, freiner toute relance et creuser les inégalités.

Les autorités et institutions internationales doivent donc adopter une vision plus équilibrée : soutenir la solvabilité de l’État tout en préservant la capacité de la Tunisie à investir, créer de l’emploi et garantir une stabilité sociale.

Une politique qui ignore cette dimension humaine et économique risque non seulement de freiner le redressement, mais aussi de générer une instabilité durable, coûteuse pour tous.

 

===============================

 

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain d’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article ECLAIRAGES – Pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Endettement : La Tunisie défend sa souveraineté financière

Lors d’une séance plénière tenue ce mardi 22 juillet à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a défendu la position souveraine de la Tunisie dans ses relations avec les bailleurs de fonds, tout en insistant sur la nécessité de redresser le secteur du transport public, en particulier ferroviaire.

La séance s’est conclue par l’adoption d’un projet de loi relatif à une convention de prêt destinée à financer un projet de développement des lignes ferroviaires pour le transport du phosphate. Ce projet est considéré comme stratégique dans la relance de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et plus largement de l’économie nationale, fortement tributaire de cette ressource.


Réagissant aux interventions de certains députés inquiets des dépendances financières extérieures, Samir Abdelhafidh a affirmé que « la Tunisie traite d’égal à égal avec tous les créanciers, sans aucune forme de distinction ni de soumission ». Il a assuré que le pays est capable de respecter ses engagements financiers internationaux et de rembourser ses dettes.

Ce message intervient dans un contexte où la question de la souveraineté économique est au cœur du débat public, notamment avec les négociations suspendues avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’ouverture progressive vers de nouveaux partenaires financiers tels que la Chine, la Russie ou les pays du Golfe.


Le ministre a également saisi l’occasion pour aborder l’état du transport public en Tunisie, notamment les réseaux ferroviaires et les bus. Il a reconnu les lacunes actuelles, tout en mettant en avant « certaines réalisations récentes », comme l’acquisition de nouveaux bus et l’avancement du projet de Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) dans le Grand Tunis.

L’article Endettement : La Tunisie défend sa souveraineté financière est apparu en premier sur webdo.

❌