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Tunisie – Suspension de l’ATFD : Une vague de réactions solidaires contre une décision jugée arbitraire

La décision de suspendre pour un mois les activités de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) continue de susciter une large vague de solidarité dans le paysage politique et associatif. Après les premières réactions de la société civile, plusieurs partis et organisations ont dénoncé une « dérive inquiétante » et un « précédent dangereux » pour les libertés publiques.

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Un front associatif et syndical uni

Dans un communiqué publié le 25 octobre, l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a exprimé sa « profonde inquiétude » face à ce qu’elle qualifie de « mesure arbitraire », rappelant que l’ATFD « agit conformément au décret-loi n°88 de 2011 » et qu’aucun manquement n’a été constaté.

Le président de l’AMT, Anas Hamadi, a mis en garde contre une « tentative d’intimidation » des structures indépendantes et a appelé à « la vigilance face à toute tentative d’affaiblir le tissu associatif libre ».

Des partis dénoncent une “atteinte à la liberté d’association”

Plusieurs formations politiques ont également réagi.

Le Parti Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés) a exprimé sa « solidarité totale » avec l’ATFD, qualifiant la décision de « signal alarmant d’un recul démocratique ».

De son côté, Afek Tounes a dénoncé un « acte de représailles » contre les voix indépendantes, estimant qu’il s’agit d’une « nouvelle étape dans la politique de restriction du pluralisme associatif ».

Ces partis appellent les autorités à revenir sur cette décision « contraire aux principes de la Constitution et aux engagements internationaux de la Tunisie ».

Mobilisation du mouvement féministe

Des organisations féministes, à l’instar d’Aswat Nissa, ont vu dans la suspension de l’ATFD « une attaque frontale contre le mouvement des femmes », rappelant que l’association fondée en 1989 a toujours défendu les droits civiques et l’égalité.

Le collectif « Contre la criminalisation du travail civil » a, de son côté, dénoncé « une escalade dans la répression du champ associatif » et appelé toutes les ONG à rendre publiques les pressions et obstacles dont elles font l’objet.

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Ces prises de position, de plus en plus nombreuses, reflètent une préoccupation croissante quant à l’évolution du cadre associatif en Tunisie. Alors que le ministère concerné n’a pas encore réagi, plusieurs observateurs appellent à préserver l’esprit du décret-loi 88, considéré depuis 2011 comme l’un des piliers de la liberté d’association et du pluralisme civil dans le pays.

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