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El Gouna Film Festival 2025 : “Where the Wind Comes From” d’Amel Guellaty sacré meilleur film arabe de fiction

Le long métrage tunisien “Where the Wind Comes From”, signé Amel Guellaty au niveau du montage, du scénario et de la réalisation, a remporté le prix du meilleur film arabe de fiction dans la compétition des longs-métrages lors de la 8ème édition du Festival du film de El Gouna (GFF, 16-24 octobre 2025), dont le palmarès a été annoncé vendredi soir.

Premier long-métrage de la jeune cinéaste tunisienne Amel Guellaty, “Where the Wind Comes From” est un road movie poétique capturant l’élan de la jeunesse tunisienne d’aujourd’hui, en quête de chances et d’un avenir meilleur. En suivant les pas de Mehdi et Alyssa de Tunis jusqu’à Djerba, la réalisatrice raconte le parcours d’un frère et d’une sœur de cœur qui rêvent d’échapper à un quotidien sans horizon.

Alyssa, 19 ans, est une jeune femme rebelle et pleine de vie. A Tunis, elle jongle entre ses études, une mère souffrante et la garde de sa petite sœur. Elle rêve d’opportunités et d’un futur encore inaccessibles dans un pays corseté par le conservatisme et l’autoritarisme. Mehdi, son frère de cœur, semble plus réservé quant à ses ambitions. Il tente de s’insérer sur le marché de l’informatique, même si le dessin reste sa véritable passion. Lorsqu’Alyssa découvre un concours d’art offrant une résidence artistique en Allemagne, elle y voit une échappatoire. Elle va convaincre Mehdi d’y participer. Seul obstacle : le concours a lieu à Djerba, plus de 500 kilomètres au sud. Grâce à son audace, elle trouve le moyen de prendre la route. Ce film qui est une coproduction entre la Tunisie, la France et le Qatar, met en scène Eya Bellagha et Slim Baccar dans les rôles principaux d’Alyssa et Mehdi.

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“Le Pont” de Walid Mattar poursuit son rayonnement à l’international

Après avoir remporté le Prix du Jury Jeunes lors de la 36ᵉ édition du Festival du film arabe de Fameck en France, “Le Pont” de Walid Mattar est nommé à plusieurs distinctions au Africa Movie Academy Awards.

Parmi les Prix remportés par « Le Pont », on compte notamment notamment :

  • Meilleur scénario
  • Meilleur second rôle féminin (Zohra Chtioui dans le rôle de “Zohra”)
  • Meilleure musique originale (Mohamed Amine Hamzaoui et Najmeddine Jlassi)
  • Meilleur son

Le film a également été sélectionné en compétition officielle des longs métrages de fiction à la 13ᵉ édition du Festival International du Film Arabe d’Oran, qui se tiendra du 30 octobre au 5 novembre 2025.

Cette distinction reflète l’alliance féconde entre une création collective exigeante et un soutien institutionnel éclairé, et consacre la place singulière que le cinéma tunisien continue d’occuper dans le paysage arabe, africain et international.

Communiqué

© 📷 Loïc Wacziak – Festival du film arabe de Fameck

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Le film tunisien 13 Round de Mohamed-Ali Nahdi sélectionné au Festival Black Nights de Tallinn 2025

Le film « 13 Round » (13e Round) de Mohamed-Ali Nahdi, une fiction autour de la résilience et des luttes modernes, a été sélectionné dans la section compétitive “Critics’ Picks” (Choix de la critique) de la 29e édition du Festival Black Nights de Tallinn (PÖFF), en Estonie, l’un des plus importants rendez-vous cinématographiques d’Europe du Nord.

Après son premier film Moez : le bout du tunnel (2022), un Drame social et politique qui explore l’univers de milieux défavorisés, Nahdi est de retour avec une fiction qui relate l’histoire d’un ex-boxeur Kamel, sa femme et leur fils diagnostiqué d’une tumeur.

Cette nouvelle coproduction internationale (2025) regroupant la Tunisie, Chypre, le Qatar et l’Arabie saoudite, est soutenue par le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI).

Prévu du 7 au 23 novembre 2025 dans la Capitale estonienne, Tallinn, le PÖFF a annoncé, mardi, le programme de ses compétitions “Critics’ Picks” et “Rebels With a Cause” (Rebelles avec une cause).

La quatrième édition de “Critics’ Picks ” propose 10 oeuvres en premières mondiales : A Summer Tale de Matías Szulanski (Argentine), China Sea de Jurgis Matulevičius (Lituanie, Taiwan, Pologne, République Tchèque), Invisibles de Junna Chif (Canada), Mo Papa de Eeva Mägi (Estonie), Nino in Paradise de Laurent Micheli (Belgique, France), Oh, What Happy Days de Homayoun Ghanizadeh (Iran, Etats-Unis, France, Canada), Round 13 de Mohamed-Ali Nahdi (Tunisie, Chypre, Qatar, Arabie saoudite), Street Wanderers de Juan Martin Hsu (Argentine, Pérou), That Burning House de Yin-Chuan Tsai (Taiwan) et The Silent Virgin de Xavi Sala (Mexique).

Les lauréats de la compétition “Critics’ Picks”, composée de dix films, seront désignés par le réalisateur Bhoutanais Dechen Roder, le journaliste de cinéma allemand Thomas Schultze et le producteur français Jean-Baptiste Babin.

La sélection des compétitions Critics’ Picks et Rebels With a Cause sont deux programmes qui célébrent “le cinéma audacieux et la narration intrépide”, peut-on lire dans le communiqué du festival.

Nikolaj Nikitin, directeur du programme Critics’ Picks, décrit le line-up de cette année comme “aussi diversifié que ses tampons de passeport — de l’Iran au Pérou, du Canada à la Tunisie, du Mexique à Taiwan, de la France à la Lituanie et de l’Estonie aussi.”

«Round 13 » (1h50) est réalisé par Mohamed Ali Nahdi et écrit par Sophia Haoues. Helmi Dridi (Kamel) et Afef Ben Mahmoud (Samia) sont à l’affiche de ce drame qui relate la vie de Kamel, un ancien champion de boxe, qui a troqué la célébrité pour une vie paisible avec sa femme, Samia, et leur fils, Sabri. Mais lorsqu’un simple accident révèle que Sabri est atteint d’une tumeur osseuse, leur monde est ébranlé.

Natif du 11 mai 1972 à Tunis, Mohamed-Ali Nahdi est un réalisateur et acteur de cinéma, de théâtre et de télévision qui a grandi dans une famille artistique. Il est le fils ainé du célèbre comédien Lamine Nahdi et la grande chanteuse et actrice Souad Mahassen.

A l’âge de 17 ans, il a suivi une formation théâtrale au Théâtre National Tunisien. Il est diplômé du Conservatoire libre du cinéma français (CLCF), section montage, un établissement parisien crée en 1956 où sont enseignés les métiers du cinéma, de la télévision et de l’audiovisuel.

Son premier long métrage Moez est sorti en salles en Tunisie en 2022. Initialement une série, ce long-métrage avait vu le jour six ans après le début du tournage. Cette production de Zenith et SVP Productions était également soutenue le Centre national du Cinéma et de l’image (CNCI).

Il est auteur de courts-métrages dont deux fictions Le projet (2008) et Il était une fois l’aube (2010) et un documentaire Enfin je m’exprime (2011). Il a eu des apparitions dans des films tunisiens et étrangers, notamment des longs-métrages : Keswa, le fil perdu de Kalthoum Bornaz (1997), Noces de lune de Taieb Louhichi (1999), Fatma de Khaled Ghorbel (2001), La villa de Mohamed Damak (2004) et Cinecittà de Brahim Letaief (2009).

Nahdi a également eu un rôle dans Or noir (2011) de Jean-Jacques Annaud, adaptation du roman La soif noire du Suisse Hans Ruesch (1957) dont les romans sont souvent adaptés au cinéma. Ce film d’aventure est une coproduction entre la France, l’Italie, le Qatar et la Tunisie. En 2011, il travaillé avec son père sur le one man show Fi Hek Essardouk Nraychou, interprété par Lamine et mis en scène par mis en scène par Mohamed-Ali.

Le Festival du film Black Nights de Tallinn est un grand rassemblement annuel pour les cinéastes et les professionnels de l’industrie issus du monde entier.

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Le film Yunan remporte le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens

Le long métrage Yunan du réalisateur américano-palestinien Ameer Fakher Eldin a remporté le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens lors de la cérémonie organisée le 18 octobre au Festival international du film d’El Gouna. Ce prix, décerné par Promotion du Cinéma Européen (EFP) en partenariat avec le Centre du Cinéma Arabe (ACC), célèbre cette année sa septième édition et met en lumière le dialogue entre le cinéma européen et les regards critiques venus du monde arabe.

Réalisé par Ameer Fakher Eldin, Yunan est une coproduction ambitieuse réunissant l’Allemagne, le Canada, l’Italie, la Palestine, le Qatar, la Jordanie et l’Arabie saoudite. Le réalisateur, qui n’a pas pu assister à la cérémonie, a adressé un message vidéo émouvant dans lequel il a remercié le jury, l’ACC et l’EFP pour cette « belle reconnaissance ». « Voir Yunan aujourd’hui accueilli par les critiques arabes me touche profondément. D’une certaine manière, cela signifie peut-être que le film a enfin trouvé le chemin du retour », a-t-il déclaré.

La productrice, Dorothe Beinemeier (Red Balloon Film), a reçu le prix au nom du réalisateur. Dans son discours, elle a salué la sensibilité singulière d’Ameer Fakher Eldin : « Yunan, comme The Stranger, est un film lent, silencieux et mélancolique. Les histoires d’Ameer ne sont jamais bruyantes : elles se déploient avec subtilité et poésie, et vont droit au cœur. Ses films m’obligent à ralentir, à réfléchir, à digérer ce que je vois. Ils se transforment à chaque visionnage, révélant toujours une nouvelle couche, un autre angle. Ameer est un observateur brillant, un conteur d’une grande sagesse dans un corps de jeune homme. J’ai hâte de produire le troisième film de notre trilogie. »

Yunan remporte le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens
La productrice, Dorothe Beinemeier (Red Balloon Film), a reçu le prix au nom du réalisateur.

Le film suit un homme arabe qui débarque sur une île isolée de la mer du Nord avec l’intention d’y mettre fin à ses jours. Mais sa rencontre avec la nature, la rudesse du climat et une communauté allemande marginalisée vient bouleverser sa décision. Peu à peu, ce voyage intérieur prend la forme d’une confrontation à la solitude, à la mémoire et au déracinement. Dans la beauté austère des paysages nordiques balayés par le vent, Yunan explore les thèmes de l’exil, du traumatisme et de la reconstruction, tout en questionnant le sentiment d’appartenance.

Fakher Eldin a expliqué avoir voulu « sonder le vide laissé lorsque la familiarité se dissout, quand le sentiment d’un foyer s’effondre et qu’il ne reste que le silence ». Cette méditation sur l’identité et la perte a été saluée dès sa présentation à la Berlinale, avant de remporter le Golden Firebird Award du Meilleur acteur (Georges Khabbaz) et celui de la Meilleure actrice (Hanna Schygulla) au Festival international du film de Hong Kong.

Produit par Dorothe Beinemeier (Red Balloon Film / Hambourg) en collaboration avec Microclimat Film (Canada) et Intramovies (Italie), Yunan a également bénéficié du soutien de Fresco Films, Metafora Productions et Tabi360. Les ventes internationales sont assurées par Intramovies, tandis que Mad Solutions gère les ventes pour la région MENA.

Créé en 2019 par la Promotion du Cinéma Européen (EFP) en partenariat avec le Centre du Cinéma Arabe (ACC), le Prix des Critiques Arabes pour les Films Européens vise à renforcer la diversité des œuvres présentées dans la région et à susciter l’intérêt des distributeurs arabes pour les films européens d’exception. Cette initiative met aussi en avant le rôle essentiel des critiques arabes dans la construction d’un dialogue entre les cultures, à travers la mise en lumière de sensibilités et de regards variés sur le cinéma mondial.

Cette année encore, cent des critiques les plus influents du monde arabe ont pris part à la sélection et au vote final, avant l’annonce du lauréat à El Gouna. J’ai eu l’honneur, avec d’autres Tunisiens, de faire partie de ces critiques arabes, représentant la Tunisie au sein de ce prestigieux jury qui contribue à rapprocher les cinémas arabes et européens à travers la réflexion et l’échange.

Avec Yunan, Ameer Fakher Eldin confirme une voix singulière, empreinte de poésie et de profondeur, à la croisée de l’intime et du politique. Et le choix des critiques arabes résonne comme un signe fort : celui d’un cinéma européen capable de parler au cœur du monde arabe, par la fragilité des êtres, la quête d’un lieu intérieur, et la beauté silencieuse du doute.

Parmi les précédents films récompensés figurent God Exists, Her Name Is Petrunya de Teona Strugar Mitevska (2019), Undine de Christian Petzold (2020), 107 Mothers de Peter Kerekes (2021), EO de Jerzy Skolimowski (2022), Fallen Leaves de Aki Kaurismäki (2023) et Les graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (2024). Le prix est soutenu par Creative Europe – MEDIA, le programme de l’Union européenne dédié à la culture et à l’audiovisuel.

Fondé en 2015 par MAD Solutions, le Centre du Cinéma Arabe (ACC) est une plateforme internationale de promotion du cinéma arabe, enregistrée à Berlin. À travers ses nombreuses activités — stands dans les marchés, sessions de networking, rencontres professionnelles, publications du Arab Cinema Magazine — l’ACC œuvre à la mise en relation des cinéastes arabes avec leurs homologues du monde entier, favorisant les coproductions, la distribution internationale et la visibilité du cinéma arabe dans les grands festivals.

Le Festival du Film d’El Gouna, créé en 2017, s’est quant à lui imposé comme un espace de dialogue et de découverte, dédié à la diversité des voix cinématographiques contemporaines. Ouvert aux cinéastes et aux publics du monde entier, il encourage la coopération et l’échange culturel, tout en accompagnant le développement de l’industrie cinématographique arabe à travers sa plateforme professionnelle CineGouna.

Neïla Driss

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« L’effacement » de Karim Moussaoui à l’IFT (Bande-annonce)

L’Institut français de Tunisie (IFT) propose la projection du film « L’effacement » de Karim Moussaoui, ce vendredi 10 octobre 2025.

La projection démarrera à 19h à l’auditorium de l’IFT et les billets sont en vente à l’accueil de l’Institut et en ligne sur son site web

Bande-annonce

— Résumé —-

Réda vit chez ses parents dans un quartier bourgeois d’Alger, et occupe un poste dans la plus grande entreprise d’hydrocarbures du pays que dirige son père, Youcef, un homme charismatique et autoritaire.

Mais sous ce vernis de réussite apparent, Réda dissimule un mal-être profond : il vit dans l’ombre de son père et ne sait pas lui dire non. Son frère Fayçal mène au contraire une rébellion ouverte contre Youcef, et finit par quitter définitivement le domicile familial, laissant Réda face à sa solitude et sa frustration.
Un jour le père meurt et un événement inattendu se produit : le reflet de Réda disparaît du miroir…

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El Gouna 2025 – Le film « Where the Wind Comes From » d’Amel Guellaty en compétition

Le 8ᵉ Festival de cinéma d’El Gouna, prévu du 16 au 24 octobre 2025, accueillera en compétition des films de fiction le premier long-métrage d’Amel Guellaty, Where the Wind Comes From. Le film y tiendra sa première dans le monde arabe, après un parcours international déjà couronné de succès.

Présenté en avant-première mondiale au Festival de Sundance, le film a rapidement séduit la critique et a poursuivi sa tournée dans de grands rendez-vous comme Rotterdam et Istanbul. Partout, il a été remarqué pour son mélange d’humour et d’émotion, la justesse de ses interprètes et la puissance de ses images. Les distinctions n’ont pas tardé : Golden Bee du meilleur film au Mediterranean Film Festival de Malte et prix du meilleur long métrage de fiction au Toronto Arab Film Festival.

La presse spécialisée a unanimement salué cette œuvre. Pour Variety, il s’agit d’« un film visuellement frappant qui explore de nombreux thèmes dans le cadre simple du road movie ». Cineuropa a mis en avant « le portrait d’une génération perdue qui cherche à se réinventer ». Le Hindustan Times a parlé d’« un petit miracle avec un immense cœur », tandis que Fasllah a souligné « une voix nouvelle et fraîche du cinéma tunisien », insistant sur son originalité par rapport aux films tunisiens récents.

C’est dans ce contexte que le film arrive à El Gouna. À l’annonce de la sélection, Amel Guellaty a confié son émotion : « Je suis profondément honorée de présenter mon film au Festival de cinéma d’El Gouna, un lieu qui l’a soutenu dès les premières étapes, du développement jusqu’à la post-production. Pouvoir enfin partager le fruit de plusieurs années de travail ici est une grande fierté. Ramener ce film dans la région MENA a une signification particulière pour moi, et j’ai hâte de le présenter au public. »

Where the Wind Comes From raconte l’histoire d’Alyssa, 19 ans, et de Mehdi, 23 ans, deux jeunes qui rêvent de fuir une réalité étouffante. En découvrant un concours offrant une chance de départ, ils se lancent dans un road trip à travers le sud tunisien. Leur voyage devient une quête initiatique, faite d’épreuves, de découvertes et de révélations sur eux-mêmes.

Produit par Asma Chiboub pour Atlas Vision, le film réunit Slim Baccar, Eya Bellagha, Sondos Belhassen et Lobna Noomane. La photographie est signée Frida Marzouk, le montage assuré par Amel Guellaty, Ghalya Lacroix et Malek Kammoun, la musique composée par Omar Aloulou et le son par Aymen Labidi. La distribution arabe et les ventes internationales sont confiées à MAD Distribution.

Née en 1988, Amel Guellaty s’est d’abord formée au droit à la Sorbonne avant de se consacrer au cinéma. Elle a débuté comme assistante sur Après Mai d’Olivier Assayas et Foreign Body de Raja Amari, avant de réaliser en 2017 Black Mamba, court-métrage sélectionné dans plus de soixante festivals, primé à vingt reprises, et acquis par Canal+ et la chaîne italienne RT. En 2022, son deuxième court, Chitana, a confirmé son talent. Elle a également signé des campagnes pour Dior, Montblanc et IWC. Avec Where the Wind Comes From, son premier long-métrage, elle impose une voix singulière et prometteuse dans le cinéma arabe contemporain.

En rejoignant la compétition des films de fiction d’El Gouna 2025, le film tunisien confirme l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes capables de faire rayonner leur cinéma bien au-delà de leurs frontières, tout en résonnant profondément dans leur région d’origine.

Neïla Driss

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Venise couronne « La Voix de Hind Rajab » du Lion d’Argent


Le film La Voix de Hind Rajab de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania poursuit son parcours exceptionnel à la 82ᵉ édition du Festival international du film de Venise en remportant l’un des plus prestigieux trophées du palmarès officiel : le Lion d’Argent, soit le deuxième meilleur prix du festival.

Ce nouveau couronnement, après les six distinctions parallèles déjà obtenues, confirme la puissance artistique et émotionnelle de l’œuvre, qui s’impose comme un moment marquant de cette Mostra 2025.

Lors de la cérémonie de clôture, Kaouther Ben Hania est montée sur scène pour recevoir son prix. Dans un discours sobre et émouvant, elle a dédié cette récompense au Croissant-Rouge palestinien, rappelant que Hind Rajab n’était qu’une enfant parmi des milliers d’autres victimes du génocide en cours à Gaza. Elle a insisté pour que leurs voix soient entendues à travers le monde, appelant la communauté internationale à réagir afin de mettre un terme à cette tragédie.

« Je dédie ce prix au croissant rouge palestinien et à ceux qui ont tout risqué pour sauver des vies à Gaza. Ce sont des véritables héros. La voix de Hind, c’est celle de Gaza, un cri pour être secouru que le monde entier a entendu et auquel, pourtant, il n’a pas répondu. Nous croyons tous en la force du cinéma. Le cinéma ne peut pas ramener Hind, pas plus qu’il ne peut effacer les atrocités qu’elle a subies, mais le cinéma peut préserver sa voix et la faire résonner par-delà les frontières, car son histoire n’est pas que la sienne, c’est celle tragique, de tout un peuple qui subit un génocide infligé par un régime israélien, criminel, qui agit en tout impunité. J’appelle les leaders du monde à les sauver. Il est question de justice. Il était une fois un homme sage nommé Nelson Mandela qui a dit : « nous savons bien que notre liberté reste incomplète sans celle des palestiniens ». Aujourd’hui ces mots semblent plus juste que jamais. Puisse l’âme de Hind reposer en paix et les yeux de ces assassins rester sans sommeil. Palestine libre. Merci. »

Par ces mots, la cinéaste a fait résonner à Venise non seulement la mémoire de Hind Rajab, mais aussi celle de tous les enfants de Gaza, transformant sa consécration artistique en un acte de témoignage et de résistance. Cet instant a également rappelé l’importance du cinéma, non seulement comme art, mais comme moyen de porter la voix des oubliés et de mettre le projecteur sur des causes humanitaires trop souvent ignorées.

Désormais, tous les regards sont tournés vers l’avenir du film. Nous croisons les doigts pour son parcours international, et plus particulièrement pour les Oscars 2026, où La Voix de Hind Rajab a été choisi pour représenter officiellement la Tunisie dans la catégorie du meilleur film international.

En attendant cette échéance capitale, le public tunisien pourra découvrir le film dès le 10 septembre, date de sa sortie en salles en Tunisie, pour partager à son tour l’émotion qui a déjà conquis Venise et bouleversé la critique internationale.

Neïla Driss

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Venise 2025 – Six prix dans les sections parallèles pour « La Voix de Hind Rajab »

Le film The Voice Of Hind Rajab/La Voix de Hind Rajab de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania a marqué de manière éclatante la 82ᵉ édition du Festival international du film de Venise. Présentée en compétition officielle, cette œuvre bouleversante a remporté six distinctions majeures parmi les huit prix parallèles décernés cette année, un fait rarissime dans l’histoire de la Mostra.

Le premier trophée qui lui a été attribué est le Leoncino d’Oro (Lionceau d’or), remis par un jury de jeunes spectateurs, qui souligne la résonance particulière du film auprès des nouvelles générations. À cette reconnaissance s’est ajouté le Premio Croce Rossa Italiana (Prix de la Croix-Rouge italienne), récompense qui honore les films portant un message humanitaire fort. Le parcours s’est poursuivi avec le Premio Arca Cinema Giovani (Prix Arca Cinéma Jeunes), également décerné par un jury de jeunes, confirmant l’écho du film auprès d’un public diversifié.

L’impact universel de l’histoire racontée par Kaouther Ben Hania a été de nouveau salué par la Segnalazione Cinema for UNICEF (Mention spéciale Cinéma pour l’UNICEF), qui distingue les films sensibles à la condition de l’enfance. Le film a aussi reçu le Premio Sorriso Diverso (Prix du sourire de la diversité), décerné à des œuvres promouvant la tolérance, l’inclusion et la compréhension interculturelle. Enfin, il a été honoré du CICT UNESCO Enrico Fulchignoni Award (Prix UNESCO CICT Enrico Fulchignoni), qui récompense les films contribuant au dialogue entre les cultures et les peuples.

Avant même sa première à Venise, le film avait déjà été choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar du meilleur film international en 2026, un signe fort de la confiance placée en lui et de l’importance de son message.

La projection à Venise a confirmé ces attentes, puisque La Voix de Hind Rajab a reçu un accueil triomphal, avec une ovation record de 23 minutes et 50 secondes. Un moment d’émotion intense qui a inscrit ce film parmi les grandes révélations du festival.

Reste désormais à savoir si le jury de la compétition officielle lui attribuera un prix. La question est cruciale : le choix se fera-t-il uniquement sur la qualité cinématographique de l’œuvre, ou bien le sujet politique qu’elle aborde influencera-t-il la décision ? Et d’ailleurs, quel que soit le résultat, l’interrogation demeurera la même : si le film est primé, sera-ce pour son sujet ou pour son art ? Et s’il ne l’est pas, sera-ce pour les mêmes raisons inversées ?

Que le palmarès de la compétition lui réserve ou non une nouvelle distinction, La Voix de Hind Rajab aura déjà marqué cette 82ᵉ Mostra par son impact artistique et son retentissement international, inscrivant son nom et celui de Kaouther Ben Hania dans l’histoire du cinéma contemporain.

La voix de Hind Rajab sera sur nos écrans tunisiens à partir du 10 septembre 2025.

Neïla Driss

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La Palestine choisit le film « PALESTINE 36 » pour les Oscars 2026

Le ministère palestinien de la Culture a choisi Palestine 36, le nouveau film de la réalisatrice Annemarie Jacir, pour représenter le pays dans la catégorie du Meilleur film international à la 98ᵉ cérémonie des Academy Awards. Le film, qui sera dévoilé en avant-première mondiale le 5 septembre 2025 lors de la 50ᵉ édition du Festival international de Toronto, s’impose déjà comme un projet majeur, tant par son sujet historique que par son impressionnante distribution.

Avec Palestine 36, Annemarie Jacir plonge dans une période charnière de l’histoire palestinienne, celle de 1936, sous mandat britannique. Le récit suit Yusuf, un jeune homme tiraillé entre son village natal et l’énergie bouillonnante de Jérusalem. Alors que la révolte contre l’occupant britannique s’amplifie et que l’arrivée massive de réfugiés juifs fuyant l’Europe fasciste bouleverse les équilibres, le destin collectif se resserre autour d’un point de rupture inévitable. Le film explore ce moment où les aspirations palestiniennes à l’indépendance et les calculs de l’Empire britannique s’entrechoquent, dessinant les prémices d’un conflit aux répercussions mondiales.

Pour donner vie à cette fresque historique, Annemarie Jacir s’est entourée d’un casting d’exception, réunissant des figures incontournables du cinéma palestinien et international. On retrouve notamment Hiam Abbass, Kamel El Basha, Saleh Bakri, Yasmine Al-Massri, mais aussi des stars britanniques telles que Jeremy Irons, Liam Cunningham et Robert Aramayo. La relève est également représentée par Yafa Bakri et Karim Daoud Anaya. À leurs côtés, le film compte la participation du Syrien Jalal Altawil et de l’acteur britannique Billy Howle.

Mais l’un des noms qui attire particulièrement l’attention est celui du Tunisien Dhafer L’Abidine. Depuis plusieurs années, il a su s’imposer comme l’un des visages arabes les plus reconnus sur la scène internationale. Ancien footballeur professionnel devenu acteur et mannequin, il a construit une carrière impressionnante, passant des productions tunisiennes aux séries arabes à succès, puis aux grands projets internationaux. Son talent et son charisme lui ont permis de franchir les frontières, devenant une figure de proue du cinéma et de la télévision arabes. Sa présence dans Palestine 36 témoigne non seulement de son rayonnement artistique, mais aussi de sa volonté de s’associer à un projet cinématographique porteur de mémoire et de sens. Pour le public arabe, et plus particulièrement maghrébin, sa participation donne une résonance supplémentaire au film et renforce son poids symbolique.

La dimension collective de ce projet se reflète aussi dans son équipe technique et ses producteurs. Autour d’Annemarie Jacir, on retrouve Ossama Bawardi et Azzam Fakhrildin à la production, rejoints par Cat Villiers, Hani Farsi, Nils Åstrand, Olivier Barbier, Katrin Pors, Hamza Ali et Elissa Pierre. La photographie est signée Hélène Louvart, tandis que la musique est composée par Ben Frost.

Dans un contexte mondial marqué par de nouvelles tragédies en Palestine, la réalisatrice a souligné combien ce film a été pour elle un défi hors du commun : « L’histoire suit un groupe de personnes qui se retrouvent dans une situation qu’elles n’ont pas choisie, avec quelque chose de beaucoup plus grand qu’elles qui pèse sur leurs vies. Réaliser Palestine 36 a été l’expérience la plus difficile de ma vie. Je n’aurais jamais imaginé que cette année, marquée par le sang, la violence et la mort, serait aussi l’année où je construirais une œuvre née de tant de mains et de cœurs, avec autant d’amour et de résistance. »

Avec ce nouveau long métrage, Annemarie Jacir poursuit un parcours exceptionnel. Réalisatrice, scénariste et productrice, elle compte plus de seize films à son actif, dont trois longs métrages déjà soumis par la Palestine aux Oscars. Elle fut aussi la première femme palestinienne à réaliser un long métrage avec Salt of This Sea, film présenté à Cannes et lauréat du prix FIPRESCI. Ses films suivants, When I Saw You (prix du Meilleur film asiatique à la Berlinale) et Wajib (36 récompenses à travers le monde), ont confirmé son importance dans le paysage cinématographique international.

Engagée dans le développement d’un cinéma indépendant palestinien et arabe, Annemarie Jacir a fondé la société Philistine Films, avec laquelle elle soutient et accompagne de jeunes talents. Installée en Palestine, elle a créé Dar Jacir, un espace culturel indépendant à Bethléem, et siège régulièrement dans les jurys des plus grands festivals comme Cannes, Berlin ou Sundance. Elle est membre de l’Académie des Oscars, de la BAFTA et de l’Asia Pacific Screen Academy. Son œuvre a par ailleurs été célébrée par plusieurs rétrospectives, notamment à New York et Toronto.

L’annonce de Palestine 36 comme représentant officiel de la Palestine aux Oscars s’inscrit donc dans une double dynamique : celle d’un cinéma qui porte haut une mémoire collective, et celle d’une cinéaste dont l’œuvre s’impose déjà comme une référence mondiale. Avec une équipe et un casting d’une telle envergure, et la participation remarquée de Dhafer L’Abidine, le film s’annonce comme un événement incontournable de la saison. Il reste désormais à savoir si ce récit, profondément ancré dans l’histoire palestinienne mais aux échos universels, saura séduire l’Académie et franchir les étapes jusqu’à la nomination, voire au sacre.

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Kaouther Ben Hania en compétition à Venise avec « The Voice of Hind Rajab »

La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania entre en compétition officielle à la Mostra de Venise avec son nouveau long-métrage The Voice of Hind Rajab (La voix de Hind Rajab). Cette sélection confirme le rayonnement international de l’une des voix les plus singulières du cinéma arabe contemporain, quelques mois seulement après sa nomination aux Oscars pour Les Filles d’Olfa (Four Daughters).

Dans une déclaration bouleversante, Kaouther Ben Hania revient sur la genèse fulgurante de ce projet né d’un choc personnel. C’est en pleine campagne pour les Oscars, alors qu’elle s’apprêtait à tourner un film qu’elle préparait depuis dix ans, qu’un enregistrement audio va tout bouleverser. Lors d’une escale à l’aéroport de Los Angeles, elle entend la voix d’une fillette appelant à l’aide : « J’ai entendu un enregistrement de Hind Rajab qui suppliait qu’on vienne l’aider. J’ai immédiatement ressenti un mélange de tristesse accablante et d’impuissance. C’était physique, comme si le sol s’effondrait sous moi. Je ne pouvais pas continuer comme prévu. »

Hind Rajab, 6 ans, est une enfant palestinienne de Gaza. Le 29 janvier 2024, alors que sa famille tente de fuir les bombardements israéliens, leur voiture est prise pour cible. Hind est la seule survivante, cachée dans le véhicule avec les corps de ses proches. Elle appelle à l’aide via un téléphone portable. L’enregistrement de sa voix – devenu viral – capte en temps réel l’attente, la peur, la solitude. Malgré l’alerte lancée par le Croissant-Rouge, l’enfant ne sera jamais secourue. Elle est retrouvée morte quelques jours plus tard, avec les secouristes envoyés pour elle. La voiture qui les transportait avait reçu 355 balles.

The Voice of Hind Rajab

Profondément marquée par ce drame, la réalisatrice entre en contact avec la famille de Hind, avec les équipes du Croissant-Rouge, et obtient l’intégralité de l’audio original, soixante-dix minutes d’un enregistrement insoutenable. C’est à partir de ces voix réelles et de ces témoignages qu’elle décide de bâtir un film de fiction : The Voice of Hind Rajab.

Le film repose sur un dispositif minimaliste : un lieu unique, aucune image de violence, mais un hors-champ qui oppresse. Un choix assumé : « Les images violentes sont partout autour de nous : sur nos écrans, nos téléphones. Ce que je voulais montrer, c’est l’invisible – l’attente, la peur, le silence insupportable quand personne ne vient. »

Dans cette mise en scène de l’attente, du silence, de l’inaction face à l’urgence, Kaouther Ben Hania interroge ce que le cinéma peut encore dire, ce qu’il peut préserver face à l’accélération du temps médiatique. Pour elle, The Voice of Hind Rajab n’est pas seulement un film sur Gaza : « Cette histoire ne parle pas seulement de Gaza. Elle évoque un deuil universel. Le cinéma peut préserver une mémoire. Il peut résister à l’amnésie. Que la voix de Hind Rajab soit entendue. »

Produit par Nadim Cheikhrouha, Odessa Rae et James Wilson, le film a été soutenu par Totem Films pour les ventes internationales. Il a également bénéficié d’une subvention du Fonds de soutien à la création artistique et littéraire, relevant du ministère tunisien des Affaires culturelles.

Après La Belle et la Meute, L’Homme qui a vendu sa peau ou encore Les Filles d’Olfa, Kaouther Ben Hania continue d’explorer les failles du monde à travers des dispositifs singuliers. Avec The Voice of Hind Rajab, elle signe un film de résistance et de mémoire, où le cinéma devient à la fois écoute, hommage, et cri contre l’oubli.

Neïla Driss

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