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Le Forum International des DSI s’installe à Tunis pour sa 11ᵉ édition

Tunis accueillera les 29 et 30 octobre 2025 plus de 600 professionnels des systèmes d’information venus d’Afrique et d’Europe.

Après dix éditions organisées à Hammamet, le Forum International des Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) se tiendra pour la première fois à Tunis, au Regency Gammarth, les 29 et 30 octobre 2025. L’événement réunira plus de 600 participants, dirigeants et experts en technologies de l’information originaires d’Afrique et d’Europe.

Organisé par l’International Future Network (IFN) en collaboration avec le Club DSI Tunisie, le forum placera cette année l’intelligence artificielle au cœur des débats sous le thème « Reinventing the CIO at the Age of AI » (Réinventer le directeur des systèmes d’information à l’ère de l’IA). L’Union des Comores participera en qualité d’invité d’honneur.

Au programme figurent plusieurs temps forts : la présentation des résultats de l’indice de maturité digitale en Afrique, des conférences plénières consacrées aux applications de l’intelligence artificielle, ainsi que des ateliers techniques et managériaux. Une session baptisée « DSI Talk » permettra aux directeurs informatiques d’échanger sur leurs expériences respectives.

Les participants débattront également de questions stratégiques touchant à l’intelligence artificielle, l’inclusion financière, la cybersécurité et l’innovation numérique. Un espace d’exposition accueillera des startups et partenaires technologiques qui présenteront leurs dernières solutions.

Cette manifestation, devenue au fil des années un rendez-vous de référence dans le secteur des technologies de l’information en Afrique, vise à favoriser les échanges entre professionnels et à accompagner la transformation numérique du continent.

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Omar Besbes dénonce un PLF 2026 “sans vision claire”

Face à un contexte économique tendu et à des finances publiques sous pression, le Projet de loi de finances 2026 soulève plus d’interrogations que d’espoirs/réponses. Hausse des dépenses, pression fiscale accrue, mesures salariales inédites : le texte, présenté comme porteur d’équité et de relance, peine à convaincre par sa cohérence et sa vision à long terme.

Dans l’entretien ci-dessous, Omar Besbes, expert-comptable associé au cabinet United Advisers, décrypte les forces et les faiblesses d’un budget jugé ambitieux dans ses intentions mais contraint dans ses moyens.

Quelle est votre évaluation globale du Projet de loi de finances (PLF) 2026 ?

Ce projet illustre les tensions entre un État qui cherche à préserver son rôle social et une économie réelle qui manque de souffle. Le Projet de loi de finances 2026 a été déposé dans les délais, le 14 octobre, avec un léger ajustement pour anticiper le jour férié du 15. Il se distingue par une hausse des dépenses publiques de près de 5 % par rapport à celui de l’année précédente et par l’introduction d’une mesure financière importante permettant à la Banque centrale d’accorder un crédit au budget de l’État à hauteur de 11 milliards de dinars.

Le texte affiche des ambitions sociales, une volonté de modernisation et de renforcement de l’équité fiscale, mais ces intentions se heurtent à un contexte économique très contraint. L’élaboration de la loi a été dictée par des défis majeurs : endettement élevé, marges limitées pour recourir à des emprunts extérieurs et pression croissante sur les ressources publiques. C’est pourquoi le recours répété à un financement direct par la Banque centrale, mesure qui illustre à la fois l’urgence budgétaire et la recherche de solutions internes.

La croissance prévue pour 2026, bien que non mentionnée officiellement, est estimée par la Banque mondiale et le FMI à environ 2 %, un niveau inférieur à la moyenne mondiale attendue de près de 3 %, illustrant un décalage de phase économique de la Tunisie.

Que reprocheriez au PLF 2026

La critique principale du projet réside dans l’absence de stratégie et de vision économique claire. Aucune feuille de route de développement ne se dégage des dispositions législatives, malgré l’annonce dans l’introduction de ce projet de loi faisant état d’un alignement de ses mesures avec les grands axes de la stratégie 2026-2030 en cours de préparation.

 

Cette opacité est renforcée par l’absence inédite d’exposé des motifs, document qui, jusqu’ici, accompagnait chaque loi de finances pour expliquer le contexte, la vision et les objectifs, article par article. Cette omission prive le texte de ses justifications et renforce les interrogations sur sa cohérence, la stratégie économique qui le sous-tend et l’intention du législateur.

 

Cette opacité est renforcée par l’absence inédite d’exposé des motifs, document qui, jusqu’ici, accompagnait chaque loi de finances pour expliquer le contexte, la vision et les objectifs, article par article. Cette omission prive le texte de ses justifications et renforce les interrogations sur sa cohérence, la stratégie économique qui le sous-tend et l’intention du législateur. Face à ce manque de vision et de transparence, le projet a suscité de vives contestations, notamment parmi les députés de la Commission des finances chargée de son examen avant la séance plénière.

Contrairement aux précédents PLF, celui de 2026 prévoit une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé. Comment évaluez-vous cette mesure et quel pourrait en être l’impact sur les entreprises, en particulier les PME ?

Le PLF 2026 se distingue par une mesure inédite : une augmentation des salaires imposée directement par décret plutôt que par les négociations traditionnelles entre partenaires sociaux. Habituellement, les ajustements salariaux résultent d’accords entre syndicats et organisations patronales dans le privé, ou entre syndicats et ministères de tutelle dans le public.

Intégrer une telle disposition dans une loi de finances est exceptionnel, puisque ce type de texte se concentre généralement sur les mesures fiscales et budgétaires.

Cette augmentation ne prendra effet qu’après la publication du décret gouvernemental, dont les modalités restent à définir, et il est probable qu’elle soit indexée sur l’inflation de l’année précédente. Cette mesure, probablement motivée par des considérations sociales et politiques, vise à compenser l’érosion du pouvoir d’achat accumulée depuis plusieurs années.

 

Cette augmentation ne prendra effet qu’après la publication du décret gouvernemental, dont les modalités restent à définir, et il est probable qu’elle soit indexée sur l’inflation de l’année précédente. 

 

Cependant, dans le contexte économique actuel, marqué par une faible croissance, une stagnation économique et des difficultés prononcées pour les PME, cette revalorisation unilatérale pourrait peser lourdement sur la rentabilité des entreprises. Les sociétés aux marges déjà serrées pourraient voir leurs capacités financières réduites, compromettant leur développement.

Paradoxalement, cette mesure pourrait contrecarrer l’objectif affiché de stimuler l’emploi et l’investissement, certaines entreprises pouvant même être contraintes de réduire leurs effectifs pour maintenir leur viabilité.

Ainsi, si le PLF 2026 traduit une volonté de soutenir le pouvoir d’achat des salariés, il comporte des risques significatifs pour les entreprises, particulièrement pour les PME, et pourrait produire des effets inverses sur l’emploi et la croissance économique.

Le PLF 2026 prévoit une prise en charge par l’État des cotisations patronales à la CNSS pour les entreprises recrutant des diplômés de l’enseignement supérieur. Pensez-vous que cette mesure pourra inciter les entreprises à recruter davantage ?

Effectivement. Il convient cependant de préciser que cette mesure concerne uniquement les diplômés de l’enseignement supérieur recrutés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Elle ne s’applique donc pas aux salariés déjà en poste à cette date, ce qui implique que la prise en charge des cotisations patronales ne peut en aucun cas compenser, pour les entreprises, les augmentations salariales obligatoires prévues par le PLF 2026.

Pour les nouvelles recrues, le dispositif prévoit une prise en charge des cotisations patronales à la CNSS sur cinq années, selon un barème dégressif : 100 % la première année, 80 % la deuxième, 60 % la troisième, 40 % la quatrième et 20 % la cinquième.

Cette mesure constitue une incitation significative pour les entreprises, en réduisant le coût de l’embauche et en leur permettant de proposer des rémunérations conformes aux attentes des salariés, tout en respectant leur budget. Elle offre ainsi une marge de manœuvre appréciable et favorise la décision de recrutement.

 

Pour les nouvelles recrues, le dispositif prévoit une prise en charge des cotisations patronales à la CNSS sur cinq années, selon un barème dégressif : 100 % la première année, 80 % la deuxième, 60 % la troisième, 40 % la quatrième et 20 % la cinquième.

 

Cependant, l’effet de cette mesure reste conditionné à plusieurs facteurs. Tout d’abord, une entreprise doit disposer d’une activité suffisamment stable et d’une situation financière saine pour engager de nouvelles recrues. Cela implique un contexte de croissance et d’investissement, éléments pour lesquels la Loi de Finances 2026 n’apporte que peu de mesures incitatives.

Ensuite, l’efficacité de ce dispositif dépendra de la simplicité de la procédure d’éligibilité et de la qualité de sa communication. Une mise en œuvre complexe ou mal connue risquerait de limiter considérablement le taux d’adoption, comme l’a montré l’expérience des dispositifs similaires dans les années précédentes.

Par ailleurs, il est regrettable que les titulaires de BTP et de BTS ne soient pas concernés, alors que le taux de chômage reste élevé parmi ces techniciens et techniciens supérieurs. L’extension de cette mesure à cette catégorie aurait permis de maximiser son impact sur le marché de l’emploi.

En conclusion, cette mesure est clairement orientée positivement et constitue un levier pour encourager le recrutement de diplômés de l’enseignement supérieur. Néanmoins, son efficacité dépendra d’une conjoncture économique favorable pour les entreprises, de la clarté et de la simplicité de sa mise en œuvre, ainsi que d’une communication efficace. Sans ces conditions, son potentiel de stimulation de l’emploi risque de rester limité.

La pression fiscale du PLF 2026 représente-t-elle une hausse par rapport à celle de 2025 ?

L’un des rares points positifs de cette Loi de Finances réside dans sa stabilité réglementaire : elle ne modifie pas les fondamentaux de la réglementation fiscale, contrairement aux deux exercices précédents où les taux d’imposition et les bases fiscales avaient été profondément modifiés.

Cependant, le PLF 2026 prévoit une augmentation des recettes fiscales de 5 %, cette hausse dépasse largement la croissance attendue pour 2026, estimée à environ 2 %. En pratique, cette augmentation ne se traduira pas par un prélèvement sur la croissance économique, mais par un renforcement de la pression fiscale sur les contribuables, notamment sur les PME.

 

Si quelques mesures incitatives sont prévues, comme la prise en charge des cotisations patronales ou les dispositifs favorisant la transition énergétique et la mobilité durable, l’essentiel du projet de loi vise à accroître les recettes fiscales.

 

Si quelques mesures incitatives sont prévues, comme la prise en charge des cotisations patronales ou les dispositifs favorisant la transition énergétique et la mobilité durable, l’essentiel du projet de loi vise à accroître les recettes fiscales.

En effet, de nombreuses mesures illustrent cette hausse de la pression fiscale. Le taux de la Contribution Sociale de Solidarité (CSS), qui devait revenir à 1 % en 2026 après des taux temporaires de 3 et 4 % ces dernières années, restera élevé pour encore trois ans. Une contribution supplémentaire de 4 % est également instaurée pour les banques, qui paieront à partir de 2026 40 % d’impôt sur les sociétés, plus 4 % de CSS et 4 % de contribution à la Caisse de Solidarité Sociale, soit un taux effectif de 48 %.

D’autres mesures et taxes parafiscales sont également prévues, telles que les droits de timbre sur les factures des grandes surfaces ou le prélèvement sur la facture de location des voitures de tourisme. Dans l’ensemble, la majorité des dispositions de ce PLF renforcent la pression fiscale sans offrir de véritable incitation à l’investissement et sans mesures significatives pour soutenir les entreprises, qu’il s’agisse des PME ou des acteurs économiques de taille moyenne ou importante.

Mot de la fin

En définitive, le PLF 2026 exprime davantage des ambitions politiques que des réformes économiques. Il traduit la volonté affichée du gouvernement de renforcer l’équité sociale, de simplifier les mesures et de moderniser l’action publique, tout en s’inscrivant dans un cadre de développement 2026-2030. Mais ces intentions ne s’accompagnent pas de mesures concrètes capables de relancer l’investissement ou de stimuler la croissance. En l’état, il s’agit d’un budget de continuité plutôt que de transformation.

 

En définitive, le PLF 2026 exprime davantage des ambitions politiques que des réformes économiques. Il traduit la volonté affichée du gouvernement de renforcer l’équité sociale, de simplifier les mesures et de moderniser l’action publique, tout en s’inscrivant dans un cadre de développement 2026-2030. Mais ces intentions ne s’accompagnent pas de mesures concrètes capables de relancer l’investissement ou de stimuler la croissance. 

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Sami Tahri : « Toute augmentation salariale sans concertation n’a aucune légitimité »

Le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a averti jeudi 23 octobre 2025 que toute hausse salariale décidée sans concertation « devient une simple faveur et ne fera jamais consensus, quel qu’en soit le montant ». Intervenant sur les ondes de Diwan FM, il a souligné qu’une telle démarche « pose un problème légal ». Tout en rappelant que le Code du travail tunisien stipule que « les augmentations de salaires doivent résulter de négociations bilatérales ou tripartites ».

Sami Tahri a également invoqué les engagements internationaux de la Tunisie, notamment la Convention de 1998 sur la négociation collective et le dialogue social, pour appuyer la position du syndicat.

« Notre revendication n’est pas une simple augmentation, mais une hausse équitable, fondée sur des critères économiques clairs », a-t-il insisté. Déplorant par la même « un manque d’écoute » de la part des autorités.

Ainsi, souligne-t-il, le dialogue entre l’UGTT et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) avait bien démarré; « mais des mains invisibles ont malheureusement décidé de l’interrompre ».

Par ailleurs, concernant le projet de loi de finances 2026, M. Tahri estime qu’il « ne diffère guère de ses prédécesseurs ». A cet égard, il rappelle que le président Kaïs Saïed avait déjà déclaré avoir signé les budgets précédents « contraint et forcé ». Alors, il pointe du doigt la multiplication des nouvelles taxes et s’étonne du chapitre 15 du texte, « étrange et ambigu ». Celui-ci évoquant « une hausse des salaires dans les secteurs public et privé ».

« Depuis quand le gouvernement intervient-il dans les salaires du secteur privé ? », s’est-il interrogé. « Est-ce à l’État de payer à la place des employeurs ? »

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Naissance du Club IA France–Tunisie

La France et la Tunisie ont officiellement lancé, ce mercredi, le Club IA France–Tunisie. Une initiative destinée à dynamiser la coopération bilatérale dans le domaine de l’intelligence artificielle et du numérique. Elle est portée conjointement par Business France, la French Tech Tunis et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Le Club IA vise à créer des synergies concrètes entre les écosystèmes des deux pays. De même qu’il cherche à favoriser les partenariats technologiques et commerciaux. Tout en accompagnant le développement international des entreprises spécialisées dans l’IA. Le lancement s’est déroulé à l’Ambassade de France en Tunisie. Etaient présents : l’ambassadrice Anne Guéguen; Philippe Garcia, directeur de la zone Afrique du Nord de Business France; Neila Benzina, présidente de la French Tech Tunis; et Nejia Gharbi, directrice générale de la CDC.

L’événement a réuni une trentaine d’acteurs majeurs de l’écosystème franco-tunisien de l’intelligence artificielle : startups, entreprises industrielles, sociétés de services numériques et multinationales.

Selon ses fondateurs, le Club IA France–Tunisie se veut un espace de dialogue, de networking et de collaboration autour des grands enjeux technologiques, industriels et sociétaux liés à l’IA. Il s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre Paris et Tunis pour soutenir l’innovation dans les deux pays.

Ce lancement constitue également une première étape vers le Forum Méditerranéen de l’IA (FMIA). Lequel se déroulera  en novembre à Tunis, après une première édition à Marseille. L’événement rassemblera environ 600 acteurs du numérique et de l’innovation. Avec un parcours business coordonné par Business France, incluant une série de rendez-vous B2B.

Au final, le modèle du Club IA France–Tunisie a vocation à être étendu à d’autres pays d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen. Et ce, dans la perspective de structurer un réseau régional de coopération en intelligence artificielle.

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Hafedh Lamouri : « Les augmentations salariales de 2026, levier d’une paix sociale durable »

Dans une déclaration à Mosaïque FM, le spécialiste du droit du travail et de la sécurité sociale et l’ancien ministre de l’emploi Hafedh Lamouri, a affirmé que les augmentations des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi que des pensions des retraités prévues par le projet de loi de finances 2026 contribueront à instaurer une paix sociale durable sur une période de trois ans.

S’agissant du taux de revalorisation, Hafedh Lamouri a précisé que celui-ci sera dévoilé dans le projet de loi lui-même, qui constituera le point de départ des négociations entre les syndicats et les travailleurs, notamment dans le secteur privé. « Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions », a-t-il expliqué.

« Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions ».

Le juriste a par ailleurs souligné que toutes les entreprises, publiques comme privées, sont tenues d’appliquer cette mesure, quelles que soient leurs capacités financières. « Même les institutions ayant déjà procédé à des augmentations l’année dernière sont dans l’obligation de s’y conformer », a-t-il insisté.

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40 % des dépenses de santé payées par les citoyens

Les Tunisiens assument plus de 40 % du coût de leur couverture sanitaire, un niveau jugé préoccupant par le président de l’Association tunisienne de médecine générale et de médecine de famille, Dr Habib Jerbi. S’exprimant à l’ouverture du congrès national de l’Association, organisé à Hammamet-Sud les 23 et 24 octobre, il a dénoncé une situation où les citoyens paient beaucoup, sans bénéficier pleinement des services de santé auxquels ils devraient avoir droit.

Malgré la part importante prise en charge par les ménages, de nombreux actes médicaux et prestations ne sont toujours pas couverts par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Selon le Dr Jerbi, cette défaillance prive une partie de la population de soins essentiels et accentue les inégalités d’accès à la santé. Il appelle à un renforcement des moyens financiers des caisses collectives afin que tous les Tunisiens puissent bénéficier des mêmes services médicaux, avec un niveau de qualité équitable.

Le président de l’Association a également évoqué un autre thème central du congrès : la rationalisation de la prescription et de la consommation des médicaments, conformément aux orientations du ministère de la Santé formulées le mois précédent. Il a insisté sur la nécessité pour les médecins de limiter leurs prescriptions aux médicaments indispensables et de sensibiliser les patients à éviter l’achat d’antibiotiques sans ordonnance.

Enfin, le Dr Jerbi a encouragé la préférence pour les médicaments fabriqués localement, estimant qu’il s’agit d’un levier à la fois économique et sanitaire pour la Tunisie. Selon lui, promouvoir la production nationale permettrait de réduire la dépendance aux importations tout en soutenant l’industrie pharmaceutique du pays.

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Déficit commercial : l’IACE pointe des déséquilibres persistants

Selon la dernière étude de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), intitulée « Importations : les dessous d’un trend contrasté », le déficit commercial de la Tunisie continue de creuser un fossé inquiétant. Sur les neuf premiers mois de 2025, celui-ci s’élève à 16,728 milliards de dinars, soit une augmentation de près de 3,2 milliards par rapport à la même période en 2024, d’après les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS).

L’IACE met en évidence un phénomène double : une reprise soutenue des importations (+5,4 %) et une quasi-stagnation des exportations (+0,03 %), signe d’un déséquilibre structurel persistant dans l’économie nationale.

L’étude souligne que si la demande en produits alimentaires et énergétiques ralentit, les importations de biens intermédiaires et d’équipements industriels s’accélèrent. Cette tendance reflète un renouveau de la production nationale, mais dans un contexte encore fragile.

Le secteur agricole, par exemple, a permis un répit temporaire grâce à des récoltes abondantes et à la baisse des prix mondiaux, contribuant à un excédent alimentaire de 620 millions de dinars en septembre 2025. Les importations de céréales ont chuté de 3,5 %, et la collecte a atteint 11,78 millions de quintaux, un niveau record favorisé par des conditions climatiques favorables.

Dans le même temps, le secteur énergétique reste un point noir. La production de pétrole est tombée de 77 000 à 27 000 barils par jour depuis 2010, et celle du gaz a diminué de 9 %. La baisse des cours mondiaux du Brent (-15 %) et la dépréciation du dollar ont limité l’impact sur la facture énergétique, mais ces éléments conjoncturels ne suffisent pas à compenser la faiblesse structurelle.

L’espoir vient des biens de production

L’IACE souligne que les importations de produits intermédiaires ont progressé de 5,4 %, et celles de produits d’équipement de 22,1 %, reflétant un regain industriel tangible. Le secteur manufacturier, moteur des échanges (79 % des exportations, 71 % des importations), enregistre une reprise dans le textile, l’habillement et le cuir (+3,5 %) et dans les industries mécaniques et électriques (+15 %).

Le secteur minier suit également cette tendance : les importations de produits miniers et phosphatés ont bondi de 22,6 %, tandis que les exportations augmentent de 8 %. La production a atteint 1,8 million de tonnes au premier semestre, en hausse de 55 % par rapport à 2024, avec des ambitions de 5 millions de tonnes d’ici la fin de l’année, selon la Compagnie des Phosphates de Gafsa.

Des recommandations prudentes pour un redressement durable

L’étude de l’IACE met en garde contre un optimisme prématuré. La Tunisie reste vulnérable aux chocs externes, avec une concentration de partenaires commerciaux limitée et une spécialisation peu valorisée. Les experts recommandent de renforcer le secteur agricole, d’accélérer la transition énergétique et de diversifier les partenariats, tout en favorisant une montée en gamme dans les filières industrielles pour stabiliser durablement la balance commerciale.

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BH Bank réalise un PNB de 526,7 MDT à fin septembre 2025

À la fin du troisième trimestre 2025, la BH Bank affiche un encours des créances sur la clientèle de 10 372 millions de dinars (MDT), en recul de 3 % par rapport aux 10 687 MDT enregistrés un an plus tôt. En parallèle, les dépôts de la clientèle ont progressé de 4,8 %, atteignant 9 518 MDT à fin septembre 2025, contre 9 083 MDT à la même période de 2024.

Les emprunts et ressources spéciales se sont établis à 1 507 MDT, en hausse de 7,3 % sur un an, traduisant un renforcement du financement externe et budgétaire. Les produits d’exploitation bancaires se sont maintenus à un niveau quasi stable, à 1 094 MDT, contre 1 095 MDT un an auparavant, soit une très légère baisse de 0,1 %. Les charges d’exploitation bancaires ont en revanche augmenté de 4,5 %, pour atteindre 567 MDT. Cette évolution a entraîné un recul du Produit Net Bancaire (PNB) de 4,6 %, s’établissant à 526,7 MDT à fin septembre 2025, contre 552,3 MDT à la même période de 2024.

Les charges générales d’exploitation se sont accrues de 6,6 %, pour atteindre 62 MDT, tandis que les frais du personnel ont légèrement progressé de 1,8 %, s’élevant à 147 MDT.

Sur le plan institutionnel, la BH Bank a consolidé ses engagements en matière de transparence et de responsabilité sociétale. Première banque de la place à publier un rapport extra-financier au titre de l’exercice 2024, elle a ainsi répondu aux exigences de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis en matière de reporting extra-financier. Ce rapport confirme la volonté de l’établissement d’inscrire ses actions dans une démarche durable et de création de valeur partagée.

Enfin, la banque a confirmé sa certification MSI 20000, attribuée par COFICERT, organisme international de certification. Cette distinction atteste du respect des standards internationaux en matière de solidité financière et de bonne gouvernance, renforçant ainsi la position de la BH Bank parmi les institutions les plus rigoureuses du secteur bancaire tunisien.

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Carthage Cement : Chiffre d’affaires en baisse de 12 % à 286,38 MTND

Avec un chiffre d’affaires cumulé de 286,38 millions de dinars  (MTND) au 30 septembre 2025, contre 324,78 MTND un an plus tôt, Carthage Cement enregistre un recul annuel de 12 %, en amélioration par rapport aux -14 % observés à fin juin. Cette réduction de l’écart témoigne d’un redressement progressif du rythme d’activité au troisième trimestre, soutenu notamment par la vigueur de l’exportation.

Le secteur cimentier, pilier de l’entreprise, illustre cette dynamique contrastée. Le marché local reste sous tension, avec un chiffre d’affaires de 206,78 MTND, en baisse de 23 % sur un an, tandis que les ventes à l’export poursuivent leur envolée, bondissant de 64 % pour atteindre 52,40 MTND. Cette forte performance à l’international compense partiellement la contraction domestique et confirme le rôle stratégique de l’exportation dans la stabilité de l’activité cimentière de la société.

Sur le plan de la production, le clinker affiche un recul de 18 % à 953 342 tonnes, tandis que la production de ciment baisse de 11 % à 1 256 816 tonnes. En revanche, la production de béton prêt à l’emploi (Ready Mix) progresse de 11 % à 48 412 m³, témoignant d’une demande soutenue dans ce segment.

L’activité Agrégats confirme pour sa part sa dynamique positive, avec un chiffre d’affaires de 18,92 MTND à fin septembre, en hausse de 7 % sur un an, porté par une meilleure orientation de la demande. De son côté, l’activité Ready Mix continue de croître régulièrement : le chiffre d’affaires atteint 8,27 MTND, soit une progression de 17 %, soutenue par la hausse des volumes produits (+16 %). Ces deux segments contribuent ainsi à la diversification et à la résilience globale du groupe.

Les investissements réalisés au 30 septembre 2025 s’élèvent à 30,26 MTND, contre 17,81 MTND un an auparavant, marquant une hausse notable de 70 %. Cette orientation traduit la volonté de Carthage Cement de consolider ses capacités industrielles et commerciales dans un contexte concurrentiel exigeant.

L’endettement total s’établit à 288,3 MTND, en baisse de 11 % par rapport à la même période de 2024, confirmant une politique de désendettement maîtrisée. Parallèlement, les placements bancaires atteignent 40,9 MTND, enregistrant une légère progression de 2 %.

Globalement, le troisième trimestre 2025 confirme une amélioration graduelle de la performance opérationnelle de Carthage Cement. Malgré un marché local encore contraint, la société bénéficie d’une croissance solide à l’export, d’une progression continue de ses activités Agrégats et Ready Mix, et d’une gestion financière rigoureuse, autant de leviers qui confortent sa trajectoire de redressement.

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OneTech Holding : 87,1 % du chiffre d’affaires désormais réalisés à l’international

Le groupe OneTech Holding parvient à tirer son épingle du jeu. Au troisième trimestre 2025, son chiffre d’affaires consolidé atteint 254,15 millions de dinars. Un niveau quasi inchangé par rapport à l’année précédente. Une stabilité qui illustre la résilience d’un modèle économique désormais bien ancré sur les marchés internationaux.

L’entreprise tunisienne OneTech Holding continue en effet de miser sur l’exportation, véritable moteur de croissance du groupe. Pour le quatrième trimestre consécutif, les ventes à l’étranger progressent, affichant une hausse de 3 % à 222 millions de dinars. Cette dynamique positive doit beaucoup à la division mécatronique, dont les revenus bondissent de 6 %, soutenus par la relance des ventes de véhicules électriques sur plusieurs marchés européens.

Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe enregistre un chiffre d’affaires global de 799,04 millions de dinars, en légère hausse de 1,6 % sur un an. Derrière cette progression, les exportations tirent clairement la tendance, avec une croissance de 4,2 %, représentant désormais plus de 87 % du total des revenus. Les pôles Câbles et Mécatronique y contribuent largement, en progression respective de 6,1 % et 3,2 %.

Le marché domestique, en revanche, marque le pas. Les ventes locales chutent de 12,9 %, affectées par la baisse du chiffre d’affaires du pôle Câbles et par l’absence d’opérations exceptionnelles telles que la cession d’Helioflex réalisée en 2024.

Fidèle à son plan stratégique « Challenge 2028 », OneTech maintient un cap ambitieux d’investissement. Entre janvier et septembre 2025, le groupe a consacré 24,23 millions de dinars à ses projets d’expansion et de modernisation. Soit une hausse de 18 % sur un an. Ces engagements financiers visent à renforcer la compétitivité internationale du groupe, tout en accélérant sa montée en gamme technologique.

Autre indicateur encourageant : la maîtrise de l’endettement. Au 30 septembre 2025, la dette globale du groupe recule de 27 % par rapport à fin 2024. Soit un allègement de 34,5 millions de dinars. Un résultat qui témoigne d’une gestion rigoureuse et d’une discipline financière en ligne avec les ambitions stratégiques du groupe.

OneTech Holding avance ainsi avec prudence mais détermination. Tout en misant sur l’innovation et l’efficacité opérationnelle pour consolider sa position dans un environnement mondial encore incertain.

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Pharma, Énergie, Agrobusiness : les trois secteurs que l’IFC veut financer

L’International Finance Corporation (IFC) place la Tunisie au cœur de sa stratégie de développement, en alliant agrobusiness et transition énergétique. Sarah Morsi, représentante résidente de l’institution en Tunisie, illustre cette dynamique. Et ce, lors de la deuxième édition des « Rencontres du Financement », qui tient le 21 octobre 2025.

Elle l’a prouvé par deux projets majeurs : un financement de 68 millions d’euros pour un producteur de tomates à Gabès, qui générera 3 000 emplois; et le soutien à la centrale solaire Tozeur One. Cet engagement s’inscrit dans un cadre régional plus large, où la Tunisie, bien qu’affichant encore une part modeste, présente une croissance prometteuse sur les 2,5 milliards de dollars investis par l’IFC en Afrique du Nord.

Tout d’abord, le premier critère déterminant pour les entreprises tunisiennes souhaitant solliciter l’IFC est le seuil minimal d’intervention. L’institution exige un ticket d’entrée de dix millions de dollars ou d’euros, justifié par les coûts de transaction élevés et les exigences documentaires inhérentes aux standards internationaux. Sarah Morsi précise toutefois qu’une flexibilité est possible pour des projets aux perspectives de croissance exceptionnelles; même si le besoin immédiat s’établit à sept millions d’euros.

Ensuite, la viabilité commerciale et la robustesse technique des projets représentent les deuxième et troisième piliers d’évaluation. En effet, l’IFC n’intervient que sur des projets financièrement démontrables et techniquement solides. Tout excluant ainsi les initiatives spéculatives ou insuffisamment matures. Le cycle d’approbation nécessite environ six mois à partir de la signature d’une lettre de mandat.

Quant au quatrième critère, et souvent le plus contraignant pour les entreprises tunisiennes, il concerne le respect des normes environnementales et sociales.

Une palette financière étendue et adaptée

Par ailleurs, la gamme de services financiers offerts dépasse le simple prêt bancaire traditionnel. L’IFC développe activement des prises de participation minoritaires directes, généralement plafonnées à 20 %, avec des durées d’investissement pouvant atteindre dix ans. L’institution propose également des financements concessionnels pour les projets pionniers utilisant des technologies nouvelles ou générant des impacts sociaux et environnementaux positifs.

Pour les petites et moyennes entreprises ne répondant pas au seuil minimal, l’IFC a développé une stratégie d’intermédiation financière via les banques locales, les sociétés de leasing, les institutions de microfinance et les fonds de capital-investissement. L’institution a, par exemple, récemment investi dans le fonds de capital-risque Flat6Labs en Tunisie. Dès 2030, cette approche indirecte sera intensifiée pour toucher davantage de PME.

Le conseil : un accompagnement stratégique

En outre, les services de conseil représentent un volet distinct mais complémentaire aux financements. L’IFC propose des diagnostics standardisés en gouvernance d’entreprise, particulièrement sollicités par les entreprises familiales tunisiennes anticipant une transmission générationnelle. Elle offre aussi des études plus approfondies sur l’efficacité énergétique de nouvelles unités de production ou sur l’optimisation de la gestion financière. La décarbonation constitue un axe stratégique prioritaire, particulièrement dans le contexte de la mise en œuvre du mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières.

Les critères géographiques excluent certaines destinations prisées par les investisseurs tunisiens, comme les économies développées (France, Espagne) ou des pays comme l’Arabie Saoudite ou Dubaï. En revanche, l’institution suit l’usage des fonds plutôt que le lieu d’enregistrement du véhicule d’investissement. Ainsi, une entreprise tunisienne peut structurer son holding à Maurice ou au Luxembourg et bénéficier d’un financement si le projet se déploie dans une économie émergente éligible. La maturité des financements offerts par l’IFC constitue d’ailleurs un avantage compétitif majeur par rapport aux solutions bancaires commerciales locales.

Secteurs prioritaires et valeur ajoutée

Ainsi, Sarah Morsi identifie plusieurs secteurs prioritaires pour les futurs investissements en Tunisie. Le secteur pharmaceutique représente une opportunité stratégique, alignée sur l’objectif continental d’atteindre 60 % de production locale de médicaments en Afrique d’ici 2030-2035. L’énergie renouvelable demeure une priorité absolue, avec l’évaluation de nouveaux projets solaires et éoliens. L’agroalimentaire continue d’attirer l’attention de l’IFC; tandis que la gestion de l’eau représente un défi structurel auquel l’institution entend apporter des réponses concrètes.

Enfin, l’expertise sectorielle internationale de l’IFC constitue, souligne Sarah Morsi, une valeur ajoutée décisive. Elle permet aux entreprises tunisiennes de se benchmarker par rapport aux acteurs régionaux et internationaux. Un atout qui dépasse le cadre d’un financement classique.

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Financement des PME: des bailleurs internationaux détaillent leurs offres en Tunisie

L’accès au crédit demeure l’obstacle majeur pour quatre entreprises sur dix dans les économies émergentes, rappelle la Banque mondiale. Un diagnostic qui résonne particulièrement en Tunisie, où la deuxième édition des «Rencontres du Financement» a réuni le 21 octobre 2025 un panel d’institutions financières internationales face à un tissu entrepreneurial en demande de solutions concrètes.

Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française, le forum a traité 61 demandes de financement émanant d’entreprises tunisiennes tous secteurs confondus. Quarante-cinq entretiens bilatéraux entre porteurs de projets et financeurs ont été programmés parallèlement aux sessions plénières.

Khelil Chaibi, à la tête de la Chambre, a cadré les enjeux en appelant à repenser les outils de financement. Son intervention a mis l’accent sur l’impératif d’aligner les mécanismes financiers sur les contraintes opérationnelles des PME locales, confrontées simultanément à des mutations technologiques, des exigences environnementales croissantes et un contexte économique complexe. Les préconisations des organismes multilatéraux plaident pour un bouquet diversifié associant crédit bancaire classique, injection de capitaux, dispositifs de garantie et appui technique.

BERD: 2,7 milliards d’euros mobilisés via quatre dispositifs d’intervention

Depuis son entrée en Tunisie en 2012, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement a mobilisé plus de 2,7 milliards d’euros dans l’économie nationale, avec une contribution de 240 millions sur la seule année 2024. Firas Moalla, banquier associé au département secteur privé, a détaillé l’architecture de l’offre institutionnelle.

Les entreprises peuvent d’abord solliciter un accompagnement consultatif dont la BERD assume 70 % du coût. Cette prestation couvre l’optimisation des chaînes de production, la mise aux normes internationales ou encore la réalisation d’audits énergétiques préparatoires à des installations solaires.

Au-delà de dix millions d’euros, la BERD octroie des prêts en direct. Pour les montants inférieurs, dès un million d’euros, elle a conçu un mécanisme de garantie partielle adossé aux contrats standards des banques tunisiennes partenaires. Cette formule simplifie les procédures tout en ouvrant l’accès à l’assistance technique et, dans certains cas, à des subventions additionnelles.

Trois illustrations concrètes ont été présentées: un conditionneur ayant acquis une ligne de production réduisant la consommation électrique de 15%, un transformateur agroalimentaire équipé d’une installation photovoltaïque et d’un système économisant 90% de la ressource hydrique, ainsi qu’une unité industrielle dotée d’une centrale solaire de 5 mégawatts.

La BERD injecte également directement des fonds propres dans certaines sociétés et participe à plusieurs véhicules d’investissement tunisiens. Dans le segment PME, Firas Moalla a évoqué Land’or, qui a développé une implantation industrielle au Maroc, ainsi que Telnet.

La Banque cible aussi les établissements bancaires locaux, les institutions de microfinance et les sociétés de crédit-bail. Dans les jours précédant la rencontre, deux accords de lignes de crédit ont été paraphés avec des banques pour faciliter l’accès de leur clientèle à des prêts destinés aux investissements écologiques.

Chaque dossier est évalué selon six critères: compétitivité, qualité de la gouvernance, inclusion socio-économique, résilience et performance environnementale, ce dernier axe occupant une position prioritaire.

BAD: un portefeuille régional de 600 millions d’euros

Fernando Rodrigues, responsable des opérations du secteur privé pour l’Afrique du Nord à la Banque africaine de développement, a exposé l’étendue des instruments disponibles. Au premier trimestre 2025, l’enveloppe dédiée au secteur privé dans la zone nord-africaine s’élevait à plus de 600 millions d’euros, extraite d’un portefeuille continental global de 5 milliards.

La structure de financement repose majoritairement sur des prêts à longue maturité (60 % du volume), complétés par des lignes de crédit, des injections en fonds propres et des garanties partielles de risque.

La BAD vise les entreprises autonomes financièrement, dotées d’une gouvernance structurée, pour des opérations démarrant à 10 millions d’euros. L’institution couvre typiquement le tiers du montant total requis. Les durées de remboursement s’étendent jusqu’à 15 ans, prolongées à 20 ans pour les projets d’infrastructure ou énergétiques. Des ressources concessionnelles viennent bonifier les conditions tarifaires dans le domaine des énergies renouvelables.

Le projet solaire de Kairouan, cofinancé avec la SFI pour 37 millions d’euros, constitue un exemple local de cette approche combinée. À l’échelle régionale, la Banque a appuyé un industriel franco-ivoirien spécialisé dans la transformation du caoutchouc et participé au bouclage financier d’une cimenterie de 50 millions d’euros au Maroc.

IFC: 68 millions d’euros dans l’agroalimentaire

Sarah Morsi, représentante résidente de la Société Financière Internationale, a explicité les conditions d’éligibilité. En janvier dernier, l’IFC a débloqué 68 millions d’euros pour un producteur tunisien de tomates cerises employant 3000 personnes dans la région de Gabès. Elle a également structuré le financement de la centrale solaire Tozeur One (100 mégawatts) sur une échéance de vingt ans.

Le ticket minimal d’entrée constitue le premier filtre : l’IFC requiert dix millions de dollars ou d’euros, un montant justifié par l’ampleur des coûts de traitement. Cette barrière peut être abaissée pour des initiatives présentant un potentiel de développement exceptionnel. La rentabilité commerciale, la solidité technique et le respect des standards environnementaux et sociaux complètent la grille d’analyse.

L’institution propose des participations minoritaires directes, plafonnées à 20% du capital, étalées sur une période pouvant atteindre dix ans. Pour les PME ne franchissant pas le seuil d’intervention directe, l’IFC a élaboré une stratégie d’accès indirect via les banques commerciales, les sociétés de leasing et les fonds de private equity. Un investissement récent dans le fonds Flat6Labs en Tunisie illustre cette approche.

Le volet conseil constitue un complément: diagnostics sur les pratiques de gouvernance, études d’efficience énergétique et accompagnement dans les stratégies de décarbonation, notamment face au dispositif européen d’ajustement carbone aux frontières.

Sarah Morsi a listé les secteurs d’intervention prioritaires: l’industrie pharmaceutique dans le cadre de l’objectif africain de 60 % d’autosuffisance médicamenteuse d’ici 2030-2035, les énergies renouvelables, l’agroalimentaire et la gestion hydrique. L’IFC travaille actuellement avec l’ONAS et la SONEDE sur des programmes visant à renforcer leur viabilité financière et à structurer des montages de partenariat public-privé.

 

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Financement des entreprises en Tunisie : le guide des solutions de la BAD

À l’occasion de la deuxième édition de La Rencontre du Financement, qui se tenait à Tunis le 21 octobre 2025, Fernando Rodrigues, chef des opérations du secteur privé pour l’Afrique du Nord à la Banque africaine de développement (BAD), a présenté aux entrepreneurs tunisiens un large éventail de solutions financières destinées à soutenir leur croissance. Avec un portefeuille de plus de 600 millions d’euros engagés en Afrique du Nord, sur un total de près de 5 milliards d’euros à l’échelle du continent, la BAD confirme son rôle de partenaire clé pour le financement, la modernisation et l’expansion internationale des entreprises tunisiennes.

Au premier trimestre 2025, le portefeuille du secteur privé de la BAD dans la région dépassait 600 millions d’euros; contre un total continental avoisinant 5 milliards d’euros. Environ 60 % de ces engagements se présentent sous forme de prêts à long terme, complétés par des lignes de crédit, des investissements en capital et des garanties partielles facilitant l’accès au financement en monnaie locale. Ces mécanismes permettent aux entreprises tunisiennes de sécuriser leurs investissements tout en créant un effet catalytique, attirant d’autres partenaires financiers pour renforcer l’impact économique et social.

Un guichet privé exigeant et mobilisateur 

Fernando Rodrigues a précisé que le guichet privé de la BAD cible exclusivement les entreprises financièrement autonomes et bien gouvernées, qu’elles soient publiques ou privées. Les financements concernent des projets d’un montant minimum de 10 millions d’euros, la Banque couvrant en moyenne un tiers du coût total. Cette approche vise à mobiliser des investisseurs complémentaires, renforcer la capacité des entreprises à se développer sur le marché local et favoriser leur expansion à l’échelle africaine.

Des instruments financiers flexibles et adaptés 

Les instruments proposés sont nombreux et flexibles. Les prêts à long terme peuvent atteindre 15 ans, et jusqu’à 20 ans pour les projets d’infrastructures ou d’énergie. Les fonds concessionnels, notamment dans les énergies renouvelables, viennent compléter ces prêts avec des conditions avantageuses, afin d’encourager les initiatives à faible impact environnemental. La BAD participe également à des fonds d’investissement dédiés aux PME locales, offrant un accompagnement stratégique et opérationnel pour favoriser la croissance et l’internationalisation. Les garanties partielles, quant à elles, permettent aux banques locales de financer des projets en dinars tout en limitant leur exposition au risque, ouvrant l’accès au financement dans des secteurs ou régions encore peu desservis.

Chaque projet fait l’objet d’une évaluation rigoureuse. Les dossiers doivent inclure un mémorandum d’information, les études de faisabilité, un modèle financier, ainsi qu’une évaluation environnementale et sociale. Selon la nature du projet, les délais d’instruction varient de quatre à douze mois. Ce processus garantit la viabilité et l’efficacité des financements, qu’il s’agisse de soutenir des entreprises établies ou de lancer de nouvelles unités industrielles et agro-industrielles.

Des projets concrets, de l’énergie à l’agro-industrie 

En Tunisie, le projet photovoltaïque de Kairouan, cofinancé avec la SFI pour 37 millions d’euros, dont une partie issue du fonds concessionnel Sustainable Energy for Africa, illustre cette approche intégrée. Ce projet bénéficie d’une maturité longue et d’une période de grâce adaptée, sécurisant le retour sur investissement, tout en soutenant la transition énergétique nationale.

Sur le plan régional, la Banque a soutenu un groupe franco-ivoirien dans le développement d’usines de transformation du caoutchouc en Côte d’Ivoire et au Ghana, favorisant la valorisation locale des ressources et la création d’emplois. Au Maroc, elle a contribué au financement d’une usine de ciment de 50 millions d’euros, en partenariat avec plusieurs banques locales, démontrant sa capacité à mobiliser des co-financeurs sur des projets industriels d’envergure.

Pour les chefs d’entreprises tunisiennes, ces instruments représentent une réelle opportunité de diversifier les sources de financement, de moderniser les outils de production et de préparer une expansion régionale. La BAD met un accent particulier sur l’agro-industrie et l’énergie, deux secteurs stratégiques pour l’économie tunisienne, en combinant financement direct, fonds concessionnels et accompagnement technique. Chaque projet est évalué selon son impact sur l’emploi, sa contribution fiscale et sa conformité environnementale et sociale, afin d’assurer un développement durable et inclusif.

Fernando Rodrigues a rappelé que la BAD n’est pas seulement un bailleur de fonds, mais un partenaire stratégique offrant un accompagnement global associant ressources financières, expertise opérationnelle et vision régionale. Grâce à sa notation de crédit élevée, l’institution mobilise des ressources à coûts compétitifs, un avantage directement répercuté sur les projets financés. Son objectif pour le tissu entrepreneurial tunisien est clair : moderniser, innover, diversifier et internationaliser les entreprises pour renforcer la compétitivité régionale et accélérer le développement économique.

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Voici comment la BERD finance vos projets ?

Plus de 2,7 milliards d’euros injectés dans l’économie tunisienne depuis 2012, dont 240 millions d’euros en 2024. C’est le bilan dressé par Firas Moalla, Associate Banker au secteur privé de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), lors de la deuxième édition de « La Rencontre du Financement » organisée à Tunis, ce 21 octobre 2025. Sur ces 240 millions investis l’année dernière, environ 13 % ont été orientés vers le secteur privé, s’inscrivant dans une dynamique mondiale de 160 milliards d’euros mobilisés à travers 6000 projets dans 38 pays, de l’Europe centrale à l’Asie centrale, en passant par le bassin méditerranéen et l’Afrique subsaharienne.

 

L’intervenant est revenu sur un arsenal financier structuré autour de quatre mécanismes complémentaires, pensés pour répondre aux besoins de financement des entreprises tunisiennes, particulièrement dans leur transition énergétique. De l’assistance technique subventionnée aux garanties bancaires innovantes, en passant par les prêts directs et les investissements en capital, chaque instrument répond à une logique précise d’intervention.

Premier mécanisme : l’assistance technique subventionnée à hauteur de 70 %

 

Le premier pilier repose sur l’assistance technique subventionnée aux PME, un dispositif porté par l’équipe ASB (Advisory for Small Businesses). Ce mécanisme permet aux entreprises tunisiennes de bénéficier d’un accompagnement dont 70 % du montant est financé par la BERD. L’objectif consiste à aider les bénéficiaires à améliorer leurs processus de production, à atteindre des standards internationaux ou à obtenir des certifications de qualité. Cette assistance technique couvre également le financement d’audits énergétiques préalables à l’installation de systèmes photovoltaïques ou à la mise en œuvre de programmes d’efficacité énergétique. Créant ainsi les conditions d’investissements verts plus structurés.

Deuxième mécanisme : le financement par la dette, de 1 à 10 millions d’euros et plus

 

Le deuxième instrument repose sur le financement par la dette. La BERD propose des prêts directs, généralement à partir de dix millions d’euro. Mais elle a développé un mécanisme de garantie innovant pour élargir son champ d’intervention aux montants plus modestes, dès un million d’euros. Firas Moalla, qui dirige l’équipe AF en charge de ce dispositif, a expliqué que ce processus allégé permet de contourner les lourdeurs administratives habituelles de la banque. Contrairement aux prêts directs qui nécessitent le recours à des avocats à Londres et locaux, le mécanisme de garantie s’appuie sur le contrat standard d’une banque tunisienne partenaire, auquel sont ajoutées quelques clauses spécifiques à la BERD. La banque locale finance directement l’entreprise, tandis que la BERD garantit une partie du prêt. L’entreprise bénéficiaire devient ainsi cliente de la BERD, accédant à l’assistance technique et, dans certains cas, à des subventions complémentaires qui viennent bonifier le package financier.

L’intervenant a illustré cette approche intégrée par trois dossiers concrets sur lesquels il a personnellement travaillé depuis son arrivée à la BERD en janvier 2023. Une société de packaging a acquis un équipement dont il a été démontré, en collaboration avec les équipes techniques de la banque, qu’il offrait une meilleure productivité par rapport aux modèles comparables tout en consommant 15 % d’énergie en moins. Cette performance a permis de débloquer une subvention. Dans le secteur agroalimentaire, une entreprise réglementée spécialisée dans le pré-export a bénéficié d’un financement pour l’installation de panneaux photovoltaïques et d’un système adiabatique permettant la récupération d’eau, générant une économie de 90 % de la consommation hydrique. Ce projet a également mobilisé une subvention. Enfin, une troisième société vient d’obtenir un financement pour déployer une installation photovoltaïque d’une capacité de 5 mégawatts, assortie elle aussi d’une subvention.

Troisième mécanisme : les investissements directs en capital

 

Au-delà de ces mécanismes de dette et de garantie, la BERD intervient également par des investissements directs en capital dans les entreprises. L’institution est présente dans plusieurs fonds d’investissement tunisiens, aux côtés d’autres acteurs du capital-investissement. Le portefeuille tunisien comprend des participations dans des entreprises publiques telles que l’Office des céréales, la Compagnie des services du textile et d’autres structures du secteur de la défense. Dans le segment des PME, Firas Moalla a mis en avant la réussite de Landor, une entreprise que la BERD a accompagnée et qui a développé une unité industrielle au Maroc. Il a également mentionné des financements accordés par le passé à Telnet, illustrant la diversité sectorielle des interventions.

Quatrième mécanisme : le financement des institutions financières pour démultiplier l’impact

 

Le financement des institutions financières constitue un quatrième levier stratégique majeur. La BERD collabore avec les banques locales à travers les mécanismes de garantie et de partage de risque. Tout en ciblant particulièrement les institutions de microfinance et les sociétés de leasing. Cette approche permet de démultiplier l’impact des financements en s’appuyant sur les réseaux de distribution des partenaires locaux. Illustration concrète de cette stratégie, la semaine précédant l’événement, deux lignes de financement ont été signées avec deux banques. Ces lignes sont destinées à permettre aux clients de ces établissements d’accéder directement à des prêts pour leurs investissements verts. Elargissant ainsi la portée des financements verts au-delà des interventions directes de la BERD.

Six critères stratégiques guident chaque investissement

 

Il affirme que les fondements stratégiques qui orientent les choix d’investissement de la banque depuis l’ouverture de son bureau tunisien en 2012 sont six :

  • la compétitivité, qui vise à favoriser des marchés encourageant la concurrence;
  • la gouvernance d’entreprise pour soutenir des structures transparentes adoptant les meilleures pratiques;
  • l’inclusion économique;
  • la résilience;
  • et la dimension environnementale. Cette dernière occupe une place centrale, la BERD accompagnant les entreprises dans leur transition énergétique par le déploiement de technologies vertes et l’amélioration de l’efficacité énergétique.

L’intervenant a clairement positionné l’institution en complément des banques locales, précisant qu’elle intervient pour financer des projets que ces dernières ne peuvent prendre en charge seules.

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Khelil Chaibi plaide pour des mécanismes de financement plus souples et adaptés


Soixante-et-une entreprises tunisiennes en quête de financement, 45 rendez-vous organisés entre entrepreneurs et bailleurs de fonds, et un constat accablant de la Banque mondiale : 40 % des PME des économies émergentes citent l’accès au crédit comme leur principal frein. Ces chiffres ont marqué le discours d’ouverture de Khelil Chaibi, président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française, lors de la deuxième édition des « Rencontres du Financement », tenue le 21 octobre 2025.

Cette réalité statistique trouve un écho particulier en Tunisie, où les entreprises font preuve d’agilité et d’ingéniosité mais demeurent confrontées à des contraintes structurelles majeures.

L’événement, qui s’impose désormais comme un rendez-vous de référence pour le secteur privé tunisien, a enregistré une mobilisation concrète du tissu économique national.

Pour ce faire, la Chambre de commerce a lancé une enquête auprès de ses adhérents qui a généré les 61 requêtes de financement provenant d’entreprises de tous les secteurs, analysées en amont pour organiser les rencontres bilatérales en parallèle des panels de discussion.

Dans son intervention, le président de la CCITF a défendu une vision stratégique du financement, qu’il ne considère plus comme une simple question de liquidité mais comme un véritable levier de croissance et d’innovation. Il a insisté sur la nécessité de développer des mécanismes financiers adaptés aux réalités des petites et moyennes entreprises tunisiennes, capables de soutenir leurs ambitions d’investissement et de transformation face aux défis économiques, technologiques et environnementaux actuels.

Khelil Chaibi a particulièrement souligné les recommandations des institutions internationales en faveur d’une diversification des instruments financiers. Il a évoqué la nécessité de combiner le crédit traditionnel avec des fonds propres, des mécanismes de garantie et un accompagnement technique renforcé. Selon lui, les entreprises tunisiennes ont besoin de dispositifs plus souples, plus rapides et mieux calibrés, ainsi qu’un accompagnement structuré pour élaborer leurs projets et attirer les capitaux nécessaires à leur croissance.

Le président de la Chambre a défini la mission de l’institution qu’il dirige comme celle de créer des passerelles entre l’économie réelle, les institutions financières et les bailleurs de fonds. Cette ambition repose sur trois piliers : renforcer la confiance entre les différents acteurs, favoriser les synergies et transformer les opportunités en résultats concrets pour les entreprises.

La programmation de cette deuxième édition reflète cette approche multilatérale.

Le premier panel était consacré au rôle des fonds multilatéraux en Tunisie, avec la participation de la Société financière internationale (ICF), de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, et de la Banque africaine de développement. Khelil Chaibi a salué l’engagement de ces institutions qui soutiennent à la fois les grands projets structurants et le tissu des PME, notamment en matière de compétitivité, de transition verte et numérique, et de renforcement des chaînes de valeur industrielles.

Le deuxième panel a réuni les acteurs nationaux et français du financement. Le président de la CCITF a remercié Bpifrance ainsi que le Service économique régional de l’ambassade de France pour leur engagement en faveur du secteur privé tunisien.

Il a également salué la présence de partenaires tunisiens majeurs tels que la BFI et les acteurs du capital-investissement, qui incarnent selon lui la diversité des leviers financiers disponibles et partagent la conviction que le développement du secteur privé constitue le moteur d’une Tunisie prospère et inclusive.

Khelil Chaibi a réaffirmé l’ambition de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française : répondre toujours mieux aux attentes de ses membres, renforcer leur accès au financement et générer des résultats tangibles au service du tissu économique national.

 

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BNA Assurances affiche une croissance robuste de 9,8% de son CA

BNA Assurances a annoncé des indicateurs d’activité trimestriels au 30 septembre 2025 extrêmement positifs, avec un chiffre d’affaires global atteignant 136,0 millions de dinars tunisiens ( MDT) , soit une progression de 9,8 % par rapport aux 123,8 MDT enregistrés à la même date en 2024. Ce dynamisme est principalement soutenu par l’activité Vie, dont les primes émises ont connu une croissance spectaculaire de 69,1 %.

Le chiffre d’affaires de la branche Vie est passé de 16,4 MDT au 30/09/2024 à 27,8 MDT au 30/09/2025, représentant une augmentation de 11,3 MDT. Quant à l’activité Non-Vie, elle s’établit à 108,1 MDT au 30/09/2025, marquant une légère hausse de 0,8 MDT par rapport aux 107,3 MDT réalisés l’année précédente.

Par ailleurs, les sinistres réglés totaux ont atteint 72,5 MDT au 30/09/2025, contre 68,3 MDT à la même période en 2024, représentant une variation de 6,0 %. Les produits financiers, qui englobent les revenus des placements immobiliers ainsi que les revenus financiers des valeurs mobilières et autres placements, s’élèvent à 30,6 MDT au 30/09/2025, progressant de 3,4 MDT par rapport aux 27,2 MDT de l’année précédente. La compagnie a également enregistré une forte progression des primes cédées, qui ont atteint 6,5 MDT au 30/09/2025 contre 4,4 MDT en 2024, soit une augmentation de 48,9 %. Enfin, les commissions se sont établies à 16,5 MDT au 30/09/2025, en hausse par rapport aux 15,5 MDT de l’exercice précédent.

 

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Tunisair Express : Helmi Hassine nommé Président du Conseil d’Administration

Le transporteur régional tunisien ouvre un nouveau chapitre de sa gouvernance. Helmi Hassine, ancien Directeur Général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), a été officiellement désigné Président du Conseil d’Administration de Tunisair Express.

Professionnel aguerri du secteur aérien, M. Hassine compte près de trois décennies d’expérience au sein d’entreprises et d’institutions en Tunisie comme à l’étranger, notamment en Suisse, en Italie et au Maroc. Cette expertise internationale constitue un atout stratégique pour la filiale de Tunisair, engagée dans un processus de redynamisation de ses activités.

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AeTECH clôture un exercice difficile avec des capitaux propres lourdement négatifs

Advanced e-Technologies (AeTECH) clôture l’exercice 2024 avec une situation financière critique, affichant des capitaux propres consolidés lourdement négatifs s’élevant à 8,2 millions de dinars. Ils marquent une dégradation par rapport aux (7,4 MDT) enregistrés en 2023. Le résultat net consolidé de l’année reste déficitaire à 714 mille dinars.

Cette publication, qui sera soumise à l’approbation de l’Assemblée Générale Ordinaire le 11 novembre 2025, est assortie d’une opinion avec réserves de l’auditeur. Soulignant de graves incertitudes, notamment une insuffisance de passif concernant des dettes fiscales s’élevant à environ 713 mille dinars. Ainsi qu’un risque de pénalité de retard non comptabilisé sur les dettes sociales estimé à 480 mille dinars.

La pérennité du groupe est clairement remise en question, la société mère Advanced e-Technologies affichant des passifs excédant le total de ses actifs de près de 4,9 millions de dinars à fin 2024. Bien qu’un plan de restructuration ait été approuvé, l’Assemblée Générale Extraordinaire du 13 décembre 2024 a décidé de maintenir la continuité d’exploitation. Toutefois, la trésorerie du groupe est en chute libre, le solde de trésorerie à la clôture de 2024 s’établissant à un déficit de 1,74 millions de dinars; contre 533 mille dinars à la fin de 2023. Les liquidités et équivalents de liquidités sont passés de 195 mille dinars à seulement 18 mille dinars.

L’activité du groupe a considérablement ralenti. Les produits d’exploitation totaux se sont contractés, passant de 6,3 MDT en 2023 à seulement 4,6 MDT en 2024. Soit une baisse de 1,7 MDT. Cette diminution est principalement due à l’activité solutions dont les ventes ont chuté de 1,45 MDT à seulement 410 mille dinars. Malgré cette contraction des revenus, la perte d’exploitation s’est réduite, passant de 727 mille dinars en 2023 à 313 mille dinars en 2024. Et ce, grâce notamment à une forte baisse des achats consommés.

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Environnement : Situation « catastrophique » à Gabès

Le Groupe chimique tunisien ( CGT)  à Gabès provoque une situation environnementale « dangereuse et très dangereuse » avec des fuites de gaz survenant « tous les jours ou tous les deux jours », entraînant l’hospitalisation d’une dizaine d’enfants, de femmes et de femmes enceintes à chaque incident, alerte l’activiste environnemental indépendant Safwene Gouibi.

« C’est catastrophique », dénonce l’activiste  environnementale indépendant Safwene Gouibi qui qualifie également la situation de « très catastrophique » au regard des hospitalisations répétées de populations vulnérables. La vétusté des installations, vieilles de plus de 52 ans, est identifiée comme la cause principale de ces émissions toxiques récurrentes. Le groupe industriel public utilise des techniques de transformation des phosphates « anciennes et très anciennes », selon Safwene.

Les fuites se déclenchent systématiquement dès la mise en marche des chaînes de production du Groupe Chimique Tunisien. Cette crise sanitaire et environnementale soulève des questions urgentes sur la poursuite des activités du site industriel dans ces conditions.

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