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Tech, or et «légitimité» des Etats | Le triangle du XXIᵉ siècle

Jamais les marchés n’auront autant incarné nos contradictions. Alors que les actions des géants de l’intelligence artificielle (IA) s’envolent —Nvidia +1531 %, Palantir +2265 % en trois ans —, l’or atteint simultanément des sommets historiques à 4 250 dollars l’once, une envolée de +157 % sur la même période. La planète financière célèbre le triomphe de la raison artificielle tout en se ruant vers le refuge le plus archaïque qui soit, comme si l’avenir prometteur des transformations de l’IA et la fin du monde cotaient désormais sur le même marché. Deux actifs censés s’exclure montent ensemble : le risque et la peur, la promesse du futur et la couverture contre la fin. Les investisseurs n’ont plus une foi unique, ils en ont deux, contradictoires mais simultanées. Ils croient à la toute-puissance du code informatique et à la fragilité de la civilisation. Ils misent sur l’IA pour reconstruire la croissance, et sur l’or pour survivre à l’échec de cette promesse.

Yahya Ould Amar *

Ce qui se joue ici dépasse les courbes : c’est le récit même du capitalisme contemporain qui vacille. Là où autrefois le progrès et la stabilité marchaient main dans la main, ils avancent désormais dos à dos.

Les investisseurs des pays développés s’abandonnent à une nouvelle mystique, celle de l’IA. Ils croient que les machines sauveront la croissance, que les algorithmes répareront ce que les gouvernements ont détruit, et que les data remplaceront la diplomatie. Le progrès technique devient la dernière idéologie universelle, une théologie du calcul où le code se substitue à la loi, et la prédiction à la politique. Les ingénieurs remplacent les hommes d’État comme gardiens du destin collectif. Les citoyens doutent des institutions, mais croient aux mises à jour logicielles. Les investisseurs ne font plus confiance aux devises, mais aux start-ups. Le capitalisme ne cherche plus à produire, il cherche à croire.

Pour la première fois depuis la machine à vapeur, le capitalisme s’imagine infini. L’IA promet d’abolir la rareté, la fatigue, l’erreur — jusqu’à la mort du doute. Les bénéfices futurs sont actualisés à l’infini, comme si la technologie annulait le temps. Les marchés, eux, se sont faits métaphysiques, s’ils pensent que l’IA peut tout prédire, alors plus rien ne peut surprendre — et donc tout vaut plus, les entreprises technologiques n’ont plus de prix.

Derrière cet enthousiasme algorithmique se cache cependant un autre récit, celui du désespoir d’un monde qui ne croit plus en ses dirigeants. La tech est devenue le dernier substitut à la confiance politique.

Détresse du Sud : des États fantomatiques

Pendant que les investisseurs du Nord se laissent envoûter par les promesses de l’IA, les peuples du Sud, eux, fuient des États devenus fantomatiques, incapables de s’imposer comme entités tangibles : infrastructures en déliquescence, institutions minées par la suspicion, populations délaissées se repliant sur des réseaux informels ou choisissant l’exode.

À quoi bon un drapeau flottant au vent avec une monnaie nationale, si les territoires qu’il surplombe ne recèlent que du néant ?

Lorsque la protection, l’équité et l’espérance se réfugient dans des enclaves communautaires, des factions armées ou des migrations forcées, l’État se mue en abstraction bureaucratique – tolérée par les puissances étrangères, mais reléguée à l’insignifiance par ceux qu’elle devrait élever.

Aujourd’hui, la planète des investisseurs s’enflamme pour les promesses de l’IA, tandis que des centaines de millions de personnes dans le Sud Global cherchent encore un abri, une justice, une école ou un dispensaire pour se soigner. L’Occident parie sur la machine; le Sud réclame encore la légitimité de ses Etats. L’un veut abolir les contraintes de la réalité, l’autre cherche simplement à en retrouver une.

Ce contraste n’est pas seulement économique, il est existentiel. Le Nord rêve d’un monde dématérialisé; le Sud réclame encore de la matière — des routes, de la nourriture, de l’eau, de la dignité. Les uns déploient des réseaux neuronaux ; les autres cherchent des réseaux électriques. Le fossé n’est plus entre riches et pauvres, mais entre ceux qui croient encore à la promesse d’un futur, et ceux qui peinent à tenir le présent.

L’or : la revanche du réel

Pendant que les entreprises de la tech fabriquent des promesses, la planète redécouvre la plus vieille valeur refuge : l’or.

Le métal ne produit rien, n’innove pas, ne distribue aucun dividende ni intérêt — et pourtant il redevient la seule vérité quand tout vacille. Chaque lingot acheté est un aveu de doute, un bulletin de défiance silencieux. La Chine, la Russie, l’Inde, la Turquie ou le Brésil en remplissent leurs coffres, c’est la dédollarisation par la gravité.

L’or est la monnaie des nations méfiantes, des économies blessées, des peuples trahis. Dans les villages du Sahel ou les ruelles du Venezuela, il circule comme une contre-monnaie de la confiance. Quand la parole de l’État ne vaut plus rien, le métal pèse ce que la légitimité ne vaut plus.

Ainsi, la ruée vers l’or et la foi dans la tech ne s’opposent pas, elles se complètent. Elles disent la même chose que le monde a perdu confiance. Le Nord se protège de la faillite du système; le Sud, de la faillite de l’État. Les uns achètent des puces ; les autres, de la poussière d’or. Mais tous achètent la même chose : une assurance contre la fin.

Faillites jumelles des monnaies et des États

Ce que les marchés vivent sur les écrans, les peuples du Sud le vivent dans la chair. La perte de confiance monétaire et la perte de légitimité politique ne sont que les deux faces d’un même effondrement économique, politique et moral. Là où les investisseurs n’ont plus foi en la valeur de leurs monnaies, les citoyens n’ont plus foi en la parole de leurs gouvernants. Le capital symbolique – celui de la confiance – s’est évaporé.

Le résultat est identique : la fuite. Fuite vers les cryptos ou vers les exils. Fuite des capitaux au Nord, des cerveaux au Sud. Les deux mondes fuient la même chose, la promesse trahie d’un ordre stable. Il n’y a plus d’hommes ou femmes d’Etat, il n’y a dans plusieurs pays que des gestionnaires du déclin ou des comptables du chaos.

Dans les marchés comme dans les institutions, la crédibilité s’est dissoute. Et dans cette érosion, l’humanité redécouvre son vide : sans foi, il n’y a ni monnaie, ni État, ni avenir.
La légitimité : la vraie valeur refuge.

La seule ressource durable du XXIe siècle, ce n’est ni le pétrole, ni le lithium, ni les data, c’est la légitimité. C’est elle qui convertit le pouvoir en autorité, la richesse en prospérité, la loi en justice. Sans elle, les États se désagrègent en zones grises, et les marchés se perdent dans les bulles.

Dans le Sud global, la légitimité devient la frontière entre l’effondrement et la renaissance. L’Indonésie ou Singapour l’ont compris, la confiance se gagne par la performance, l’inclusion et la justice. Un État est légitime, non pas parce qu’il est reconnu internationalement, mais parce qu’il répond aux besoins de ses citoyens. Un peuple ne croit pas à un drapeau, mais à une promesse tenue.

Demain, la technologie construira des outils, mais seule la confiance construira des nations. L’IA pourra anticiper des famines, prévenir des crises, détecter la corruption, mais encore faut-il que les gouvernants veuillent s’en servir pour le bien commun. La technologie sans légitimité des Etats n’est qu’un pouvoir sans boussole.

Le Sud, laboratoire de la refondation mondiale

C’est au cœur de l’instabilité que naissent les grandes renaissances. Et si la fracture du Sud global, loin d’être une fatalité, devenait l’opportunité fondatrice du XXIᵉ siècle ?Berceau des défis majeurs de notre temps — climatiques, démographiques, technologiques, le Sud n’est pas condamné à subir le désordre du monde, il peut en devenir l’architecte du renouveau.

Déjà, des expériences émergent : plateformes citoyennes pour suivre la gestion des budgets publics, IA prédictives pour anticiper les famines ou les sécheresses. Autant d’initiatives qui prouvent qu’une autre modernité est possible, enracinée dans la réalité du terrain.

Le Sud peut ainsi transformer la technologie en instrument de légitimité, et non en bulle spéculative. Car l’innovation, lorsqu’elle sert la justice, la transparence et la dignité, devient le ciment d’un nouvel ordre mondial, un ordre fondé sur la confiance, non sur la domination.

Le monde de demain ne se divisera plus entre riches et pauvres, mais entre sociétés crédibles et sociétés désavouées, entre celles qui inspirent confiance et celles qui la perdent. Et sur ce terrain décisif, le Sud détient un avantage, celui d’avoir connu la fragilité, et d’avoir appris à rebâtir. Le Sud pourrait réconcilier progrès et légitimité, technologie et humanité.

Enfin, le XXIᵉ siècle s’ouvre sur une équation inédite : la technologie promet l’infini, l’or rappelle la peur, et la légitimité des Etats devient la condition de survie. Entre la foi dans les machines et la fuite vers les refuges anciens, l’humanité cherche un cap — un sens, une boussole, un horizon commun.

Or, cette boussole ne se trouve ni dans les algorithmes ni dans les lingots d’Or, mais dans la confiance retrouvée entre les peuples et leurs États. C’est elle, et elle seule, qui transformera la puissance en civilisation, la richesse en avenir, le progrès en justice.

* Economiste, banquier et financier.

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Barrages : +10,5 % de remplissage au 13 octobre

Le niveau de remplissage des barrages a atteint 645,908 millions de mètres cubes ce lundi 13 octobre 2025. Il est supérieur à la moyenne des trois dernières années pour la même date, qui s’élève à 584,331 millions de mètres cubes. Soit un surplus de 61,577 millions de mètres cubes. Autrement dit, si on fait le calcul, on obtiendrait une hausse de 10,5 %. C’est ce qu’a souligné l’Observatoire National de l’Agriculture. (Calcul : 61,577:584,331×100≈10,53 %)

Les apports journaliers aux barrages se chiffrent à 0,500 million de mètres cubes. Ils se répartissent comme suit : 0,429 million dans les barrages du nord; 0,060 million dans ceux du centre; et 0,008 million dans ceux du Sahel. Ce qui signifie que les apports journaliers dans les barrages se partagent entre 85,8 % pour le nord, 12,0% pour le centre et 1,6% au Sahel.

Pour la saison en cours, les apports cumulatifs se situent à 39,913 millions de mètres cubes. Ils enregistrent une baisse de 79,460 millions par rapport à la moyenne de la période qui est de 119,373 millions.

En outre, les volumes d’eau utilisés et prélevés ce jour totalisent 1,655 million de mètres cubes, distribués entre 1,613 million au nord, 0,034 million au centre et 0,009 million au Sahel. Ce qui veut dire le calcul en pourcentage des volumes d’eau utilisés et prélevés ce jour dans le nord atteint 97,46%, au centre 2,05% et au Sahel 0,54%. 

Par ailleurs, l’Observatoire Tunisien de l’Eau a rapporté 229 signalements en septembre 2025, dont 193 concernaient des coupures d’eau non annoncées et des perturbations dans la distribution.

La région de Ben Arous a enregistré le plus grand nombre de plaintes avec 28 cas. Suit de près Gabès avec 23 signalements. Quant aux gouvernorats de Monastir, Bizerte, Le Kef et Sousse, ils ont recensé respectivement 15, 16, 17 et 15 signalements.

https://my.visme.co/view/y714949z-rapport-sur-le-niveau-de-remplissage-des-barrages-et-la-distribution-d-eau-en-octobre-2025

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Tunisie Telecom s’offre un nouveau visage high-tech

L’opérateur national a inauguré, en vidéo, son nouveau siège dans la zone urbaine nord de Tunis. Un bâtiment moderne, pensé pour le bien-être et la performance de ses équipes.

Tunisie Telecom a dévoilé officiellement, à travers une vidéo publiée sur sa page LinkedIn, son tout nouveau siège social implanté dans la zone urbaine nord de Tunis. Ce projet architectural d’envergure, couvrant une superficie totale de 4819 m² et une surface bâtie de près de 22000 m², marque une nouvelle étape dans la transformation de l’opérateur historique.

Conçu pour refléter l’équilibre entre élégance, fonctionnalité et confort, le bâtiment comprend sept étages, 251 bureaux, sept open spaces et environ 270 postes de travail. L’ensemble est aménagé selon les standards internationaux, dans une logique de bien-être au travail et de haute performance.

Le siège dispose de dix salles de réunion ultramodernes, de zones d’accueil confortables, et surtout d’un bureau dédié à la relation citoyenne, témoignant de l’engagement de Tunisie Telecom en tant qu’acteur à l’écoute de ses clients.

Chaque étage comprend également deux salles de repos et deux kitchenettes, et une infirmerie complète de médecine du travail est intégrée dans le bâtiment.

Le site est équipé d’un système de vidéosurveillance intelligent et d’un parking souterrain structuré en six zones, garantissant sécurité et accessibilité. Ce nouveau siège est à la fois une vitrine des ambitions numériques de l’opérateur et un espace de travail citoyen, ancré dans la dynamique nationale.

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Une vague de chaleur extrême attend l’Afrique du Nord

Le climatologue Hamdi Hached a alerté sur l’arrivée d’une vague de chaleur intense en Afrique du Nord. Dans les prochains jours, une cloche thermique devrait toucher plusieurs pays de la région, provoquant des températures très élevées. Ce phénomène est lié à une masse d’air chaud piégée sous une zone de haute pression, empêchant toute circulation d’air.

Autrefois rare, cette configuration devient plus fréquente avec le changement climatique. Récemment, elle a touché plus de seize États américains, après avoir frappé l’Irak, le Koweït, l’Iran et l’Arabie Saoudite, avec des températures dépassant les 42 °C.

Selon Hached, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Libye seront bientôt concernées. Les zones côtières seront particulièrement exposées à une chaleur humide et difficile à supporter.

Le programme européen Copernicus observe une intensification des vagues de chaleur estivales. Ces épisodes provoquent des troubles du sommeil, une fatigue physique, des problèmes respiratoires et des coups de chaleur. Ils affectent aussi les réseaux électriques et l’agriculture.

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