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La dette mondiale explose : la planète vit désormais à crédit

DettesLe ratio de la dette publique au PIB atteint des niveaux inédits à l’échelle mondiale. Le FMI alerte sur les risques de soutenabilité. Plusieurs économies avancées affichent des ratios supérieurs à 100 %.

1. Situation générale : dette publique mondiale près de 100 % du PIB

Le FMI prévoit que la dette publique mondiale pourrait franchir la barre de 100 % du PIB d’ici 2029. En 2025, le ratio projeté est autour de 95,1 % du PIB selon le dernier Fiscal Monitor du FMI.

Selon l’Institut des Finances Internationales (IIF), la dette globale (publique + privée) a atteint plus de 324 000 milliards USD au 1ᵉʳ trimestre 2025,soit plus de 325 % du PIB mondial combiné.

2. Comparaisons entre pays : exemples marquants

Voici quelques ratios dette publique / PIB (général gouvernement) dans des grandes économies :

  • Japon : ~ 236,66 % du PIB
  • États-Unis : ~ 120,79 %
  • Royaume-Uni : ~ 101,29 %
  • Italie : ~ 135,33 %
  • France : ~ 113,11 %

Ces niveaux élevés posent des défis en termes de service de la dette (intérêts, maturités) et de confiance des marchés.

3. Enjeux et risques associés

  • Coût du service de la dette : taux d’intérêt en hausse réduisent les marges budgétaires.
  • Soutenabilité : dans les pays émergents, un ratio trop élevé peut déclencher des crises de refinancement.
  • Effet de contagion : en cas de choc global, les économies très endettées sont les plus vulnérables.
  • Politique budgétaire contraignante : les gouvernements peuvent être forcés de réduire les dépenses ou augmenter les impôts, ce qui pèse sur la croissance.

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ECLAIRAGES – Pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais?

Pour saisir toute l’ampleur de la question de savoir pourquoi exiger de la Tunisie ce que d’autres pays ne feraient jamais, il faut la replacer dans une comparaison raisonnée avec d’autres économies, en rapportant les données aux proportions tunisiennes.

Imaginons, par exemple, que les États-Unis décident de réduire drastiquement leurs dépenses publiques et d’augmenter les impôts afin de combler un déficit de plusieurs centaines de milliards de dollars.

Logiquement, une telle austérité plongerait l’économie dans la récession, ferait exploser le chômage et nécessiterait encore plus d’efforts financiers pour rétablir l’équilibre budgétaire.

L’indignation des citoyens américains serait immédiate et massive. La population tunisienne, confrontée à une rigueur imposée par l’extérieur et qui semble parfois démesurée, vit aujourd’hui un sentiment analogue de frustration et d’impuissance.

La comparaison a ses limites, certes. Les États-Unis ne pourraient jamais imposer de tels sacrifices à leurs citoyens. Les exemples sont nombreux : face aux crises budgétaires, le gouvernement américain privilégie toujours le compromis; même lorsque les divergences partisanes sont extrêmes. Tout en limitant la réduction des dépenses à des montants proportionnellement modestes.

Tunisie-Grèce vs Etats-Unis

En Tunisie, comme en Grèce, la situation est différente : ce n’est pas le gouvernement tunisien qui décide seul de l’ampleur de la rigueur; mais des institutions internationales, technocratiques, qui imposent des mesures parfois déconnectées de la réalité économique et sociale du pays.

Pourtant, l’expérience grecque démontre qu’un gouvernement soutenu par sa population conserve une marge de manœuvre réelle. Opposés à 80 % à l’aggravation de l’austérité, les Grecs avaient réussi à contraindre leur gouvernement à renégocier certaines conditions avec le FMI, retardant l’application complète d’un plan de rigueur initialement dicté de l’extérieur.

Une dynamique similaire pourrait exister en Tunisie : l’opinion publique, consciente de l’impact social de mesures drastiques, pourrait peser sur les décisions gouvernementales et sur la capacité du pays à négocier des aménagements avec ses créanciers.

L’un des points clés est celui du service de la dette. Aujourd’hui, la Tunisie consacre une part considérable de ses ressources à rembourser intérêts et échéances. Une charge qui pèse sur tout plan de relance économique. Est-il humain ou réaliste de demander à un pays, dont l’économie est déjà fragile, de supporter des taux d’intérêt équivalents à ceux exigés dans d’autres contextes? La simple suspension temporaire des paiements d’intérêts pourrait libérer des liquidités essentielles pour financer l’investissement, stimuler la croissance et soutenir l’emploi.

L’intérêt des créanciers internationaux avant ceux des citoyens

Pourtant, comme l’expérience grecque le montre, les créanciers internationaux – et certains acteurs européens – privilégient avant tout la protection de leurs banques et de leurs portefeuilles, au détriment des citoyens et de l’économie réelle.

Cette approche révèle un déséquilibre fondamental dans la gestion des crises de la dette : elle privilégie les créanciers au détriment des populations. Les responsables internationaux doivent donc repenser leur approche, en considérant non seulement les risques financiers, mais aussi les conséquences sociales et économiques.

En Tunisie, les citoyens ont déjà payé un lourd tribut : compressions salariales, hausse du coût de la vie, pressions fiscales et baisse des services publics. Il est urgent que ces réalités soient intégrées dans toute discussion sur les réformes économiques et l’austérité.

Impératif d’une vision équilibrée…

In fine, la Tunisie, comme la Grèce, dispose de marges de manœuvre pour négocier et protéger ses citoyens. Imposer une rigueur absolue et immédiate revient à épuiser l’économie, freiner toute relance et creuser les inégalités.

Les autorités et institutions internationales doivent donc adopter une vision plus équilibrée : soutenir la solvabilité de l’État tout en préservant la capacité de la Tunisie à investir, créer de l’emploi et garantir une stabilité sociale.

Une politique qui ignore cette dimension humaine et économique risque non seulement de freiner le redressement, mais aussi de générer une instabilité durable, coûteuse pour tous.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain d’Economie Financière (IAEF-ONG)

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La Tunisie a-t-elle vraiment payé 125 % de sa dette ?

Dans un post publié sur son compte officiel du réseau social Facebook,  l’économiste Ridha Chkoundali a vivement critiqué l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP). Et ce, après la publication d’une dépêche affirmant que la Tunisie aurait remboursé 125 % de sa dette extérieure à fin septembre 2025, dépassant ainsi le montant prévu par la loi de finances. Selon la TAP, le pays aurait versé 10,549 milliards de dinars à ses créanciers étrangers, alors que le montant initialement programmé s’élevait à 8,469 milliards.

Pour Ridha Chkoundali, ce chiffre est « absurde et trompeur ». Il juge impossible qu’un État rembourse davantage que le montant auquel il est légalement tenu, sauf à « avoir trouvé le trésor d’Ali Baba », ironise-t-il. Selon l’économiste, ce type de communication donne l’impression que le gouvernement cherche à mettre en avant le remboursement de la dette comme un accomplissement majeur, faute d’autres réussites à présenter. Il rappelle que la Tunisie n’a jamais manqué à ses engagements extérieurs depuis l’indépendance, rendant ce type de “performance” sans véritable nouveauté.

M. Chkoundali accuse par ailleurs la TAP d’avoir mal interprété les données de la BCT. L’agence aurait confondu le montant global du service de la dette extérieure, qui inclut les remboursements effectués par l’ensemble des acteurs économiques— État, banques publiques et privées, entreprises du secteur privé-  avec la dette propre de l’État tunisien.

A  cet égard, il précise que le chiffre de 10,549 milliards de dinars concerne tous les agents économiques et non la seule administration publique. Comparer ce total au montant du principal de la dette publique, fixé à 8,469 milliards, constitue une erreur méthodologique majeure.

L’économiste appelle donc la TAP à davantage de rigueur et à s’entourer de spécialistes avant de publier des données économiques. Et ce, afin de préserver sa crédibilité auprès du public et des médias. En réalité, précise-t-il, la Tunisie a simplement honoré les paiements prévus dans la loi de finances 2025, à l’exception de deux échéances restant à régler. A savoir un dernier versement de 258 millions de dinars à la Banque africaine d’import-export prévu pour décembre. Et un paiement de 256 millions de dinars au Fonds monétaire international attendu en octobre.

Ridha Chkoundali rappelle enfin que la Tunisie envisage, dans le cadre de la même année budgétaire, de contracter de nouveaux emprunts extérieurs d’un montant total d’environ 6,131 milliards de dinars, auprès notamment du Fonds monétaire arabe, de la Banque mondiale et de la Banque africaine d’import-export. Ainsi que par le biais d’autres prêts affectés à des projets publics. Il souligne qu’aucune aide financière n’est prévue, à ce stade, ni de la part de l’Algérie ni de l’Arabie saoudite.

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Endettement : La Tunisie défend sa souveraineté financière

Lors d’une séance plénière tenue ce mardi 22 juillet à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a défendu la position souveraine de la Tunisie dans ses relations avec les bailleurs de fonds, tout en insistant sur la nécessité de redresser le secteur du transport public, en particulier ferroviaire.

La séance s’est conclue par l’adoption d’un projet de loi relatif à une convention de prêt destinée à financer un projet de développement des lignes ferroviaires pour le transport du phosphate. Ce projet est considéré comme stratégique dans la relance de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et plus largement de l’économie nationale, fortement tributaire de cette ressource.


Réagissant aux interventions de certains députés inquiets des dépendances financières extérieures, Samir Abdelhafidh a affirmé que « la Tunisie traite d’égal à égal avec tous les créanciers, sans aucune forme de distinction ni de soumission ». Il a assuré que le pays est capable de respecter ses engagements financiers internationaux et de rembourser ses dettes.

Ce message intervient dans un contexte où la question de la souveraineté économique est au cœur du débat public, notamment avec les négociations suspendues avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’ouverture progressive vers de nouveaux partenaires financiers tels que la Chine, la Russie ou les pays du Golfe.


Le ministre a également saisi l’occasion pour aborder l’état du transport public en Tunisie, notamment les réseaux ferroviaires et les bus. Il a reconnu les lacunes actuelles, tout en mettant en avant « certaines réalisations récentes », comme l’acquisition de nouveaux bus et l’avancement du projet de Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) dans le Grand Tunis.

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