La Tunisie se positionne comme une destination de choix pour le tourisme médical en Afrique et au Maghreb, notamment dans le domaine de la chirurgie rénale et urologique.
Grâce à l’expertise reconnue de ses spécialistes et à l’adoption prochaine de technologies avancées, le pays attire des patients venant du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des pays du Golfe, renforçant ainsi son rayonnement international dans la transplantation rénale.
Sami Ben Rhouma, chef du service de chirurgie rénale et urologique à l’hôpital universitaire Habib Thameur, a souligné récemment sur les ondes d’Express fm, la place de premier plan qu’occupe la Tunisie dans plusieurs spécialités médicales, notamment en transplantation rénale.
Il a fait savoir que cette expertise attire de nombreux patients étrangers, tandis que plusieurs nations s’inspirent du modèle tunisien.
Le 25ᵉ Congrès national de chirurgie rénale et urologique, s’achève ce samedi 18 octobre octobre 2025 à Hammamet. Il a accueilli des spécialistes venus d’Afrique, d’Europe, des États-Unis et d’Asie, mais aussi des sociétés savantes internationales spécialisées, témoignant de la reconnaissance mondiale du savoir-faire tunisien.
Par ailleurs, Dr Ben Rhouma a mis en avant l’importance des innovations technologiques, notamment l’usage des robots chirurgicaux, qui contribuent à améliorer la précision des interventions. Il a révélé l’arrivée prochaine de ces robots chirurgicaux en Tunisie, une avancée qui promet d’élever encore davantage la qualité des soins offerts.
Le tourisme médical et de bien-être est promis à un fort développement dans les années à venir. Ce secteur en pleine croissance nécessite toutefois un encadrement renforcé pour exploiter pleinement son potentiel.
Organisé pour la première fois en Tunisie après cinq éditions réussies à Dakar, ce salon rassemblera 60 exposants venant de Tunisie, d’Algérie, de Libye, de Mauritanie, de Guinée, du Congo, d’Inde et d’Italie.
Ainsi ce large panel d’acteurs souligne l’envergure internationale de la manifestation et son rôle moteur dans la fédération des professionnels de la santé, de la recherche et de l’industrie médicale.
La directrice du salon, Basma Hamaïdi, explique que cet événement vise à constituer une plateforme professionnelle de référence où s’échangent expertises et expériences. Il mettra en avant les dernières innovations dans les équipements de laboratoire, les technologies médicales avancées et la chirurgie esthétique, tout en favorisant des partenariats solides entre acteurs publics et privés.
De ce fait, le salon couvrira l’ensemble de la chaîne de production médicale, en intégrant les fabricants d’équipements ainsi que les services associés tels que l’assurance, la sécurité, l’hygiène, la digitalisation, la formation et le conseil scientifique. Plus encore, une zone spécifique nommée « Afri Lab & Afri Health » offrira aux professionnels et investisseurs africains une opportunité unique de renforcer la coopération entre le nord et le sud du continent, notamment avec l’Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, le programme prévoit également des conférences scientifiques et des ateliers spécialisés pour discuter des avancées récentes en médecine, en analyses de laboratoire et en technologies médicales. Des démonstrations en direct permettront aux visiteurs de découvrir les équipements les plus innovants sur le marché.
Basma Hamaïdi souligne le rôle stratégique de ce salon pour affirmer la position de la Tunisie comme une destination leader du tourisme médical et de la formation spécialisée en Afrique.
Ce rendez-vous constitue un levier important pour améliorer la qualité des systèmes de soins et des services médicaux sur le continent, tout en renforçant la coopération africaine dans les domaines de la santé et de l’innovation.
Une femme sur cinq souffre de l’ostéoporose silencieuse, selon les dernières statistiques du département des maladies articulaires et osseuses de l’hôpital universitaire de La Rabta, d’après une déclaration médiatique faite ce samedi matin par la cheffe de service, Dr. Héla Sahli.
Lors d’une journée de sensibilisation consacrée au dépistage de l’ostéoporose chez les femmes âgées de 60 ans et plus, Dr. Héla Sahli a expliqué que cette pathologie est devenue répandue, touchant davantage les femmes que les hommes, sans présenter de symptômes avant l’apparition de douleurs ou autres.
Elle a souligné, à l’occasion de cette journée coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale de l’ostéoporose du 20 octobre, qu’un grand nombre de personnes sont atteintes sans s’en rendre compte, jusqu’à ce qu’elles subissent une fracture suite à une simple entorse, qui normalement ne cause pas de complications chez les sujets en bonne santé.
Le médecin a recommandé la nécessité de mesurer la densité osseuse à l’aide d’un appareil spécialisé, accompagné des analyses de laboratoire appropriées, notamment chez les personnes âgées (60 ans et plus) ou chez celles présentant un risque accru, afin de détecter précocement la maladie et de suivre un traitement adapté.
Les femmes ménopausées sont plus exposées à l’ostéoporose que les autres, a indiqué Dr. Sahli. De même, les personnes souffrant de maladies neurologiques, d’arthrite, de maladies intestinales ou celles sous traitement prolongé par des médicaments contenant des corticostéroïdes sont également plus à risque.
Elle a mis en garde contre le retard dans le dépistage de la maladie, qui peut provoquer des fractures graves, notamment au niveau du bassin.
En effet, 25% des femmes âgées victimes de fractures du bassin dues à l’ostéoporose décèdent dans les six mois suivant leur alitement, selon des études mondiales.
Elle a appelé à préserver la santé osseuse en consommant des aliments riches en calcium et en vitamine D, complétés par des suppléments si nécessaire, ainsi qu’en pratiquant une activité physique d’au moins 150 minutes par semaine.
Les patients atteints d’ostéoporose doivent prendre leurs médicaments de façon rigoureuse et correcte, selon les prescriptions de leur médecin.
Qui dit transition énergétique, dit une dynamique alliant innovation technologique et préservation environnementale. C’est dans ce contexte que le navire-laboratoire Energy Observer fait escale à Tunis, organisée par Qair Tunisie.
Ce projet inédit illustre la volonté d’instaurer un modèle durable, conciliant énergies renouvelables performantes et sauvegarde des écosystèmes marins méditerranéens, notamment les herbiers de posidonie, essentiels à la séquestration du carbone bleu.
A cet effet, Qair Tunisie, acteur majeur des énergies propres, développe plusieurs initiatives phares qui répondent à l’objectif national de 30% d’énergies renouvelables à l’horizon 2035.
Trois experts contribuent à éclairer ces enjeux : Frans Schuman, Directeur de la Communication du Groupe Qair, Simon Marilleau, Chef de Projets chez Qair Tunisie, et Vincent Reynaud, Ingénieur Système à bord d’Energy Observer.
Frans Schuman, Directeur de la Communication du Groupe Qair,
Frans Schuman, Directeur de la Communication du Groupe Qair revient sur l’importance de l’investissement dans les énergies renouvelables. Car l’inaction coûterait bien plus cher à long terme.
Il convient de noter que le groupe Qair est implanté dans une vingtaine de pays, dont plusieurs en Afrique, avec une capacité installée actuelle de 85 MW sur le continent et une ambition forte d’atteindre 500 MW dans les cinq prochaines années, notamment en Tunisie, au Maroc, au Tchad, au Burkina Faso et à l’île Maurice. Cette croissance rapide s’inscrit dans un objectif global de 3 GW installés dans le monde d’ici 2030, contre 1,7 GW aujourd’hui.
Pour Qair, la transition énergétique n’est pas seulement une nécessité environnementale, mais aussi un levier économique.
Le groupe mise sur l’innovation, en développant des solutions de stockage par batteries lithium (BESS) et par hydrogène, pour pallier le caractère intermittent du solaire et de l’éolien, et stabiliser l’électricité destinée aux grands consommateurs industriels via des contrats à long terme. Cette expertise, déjà éprouvée en Europe, accompagne désormais la stratégie énergétique tunisienne dans le cadre d’appels d’offres publics qui favorisent l’injection d’électricité renouvelable au réseau national.
Simon Marilleau : une expertise locale pour valoriser le potentiel solaire tunisien
Présent en Tunisie depuis 2015, Simon Marilleau, Chef de Projets chez Qair Tunisie, met en lumière les réalisations concrètes sur le terrain. Responsable de la réalisation de deux centrales photovoltaïques dans la région de Kasserine, totalisant 20 MW capables d’alimenter environ 30 000 personnes, il évoque également les projets à venir dans les régions de Gafsa et Sidi Bouzid.
Le choix de ces zones s’appuie sur un fort potentiel solaire et la disponibilité de terrains adéquats : terrains privés pour Gafsa, terrains publics mis à disposition par le ministère de l’Énergie à Sidi Bouzid.
Selon Simon Marilleau, la Tunisie, encore largement dépendante à 97% du gaz naturel pour sa production d’électricité, vise une transition ambitieuse avec un objectif de 30% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030-2035. Qair ambitionne de jouer un rôle clé en produisant près de 4,5% de l’électricité nationale dès fin 2027, avec une montée en puissance prévue pour atteindre 7% d’ici 2029 et potentiellement près de 10% en 2030.
Ces projets illustrent la contribution active de Qair au développement d’un mix énergétique propre, nécessaire pour réduire l’empreinte carbone tunisienne tout en créant des emplois locaux et en renforçant les compétences techniques du pays.
Vincent Reynaud, ingénieur système du navire Energy Observer
Pour sa part, Vincent Reynaud, ingénieur système du navire Energy Observer, apporte un témoignage personnel sur l’escale tunisienne de ce bateau innovant. Depuis 2021, il est responsable de la maintenance et de l’évolution technologique du navire. Bien qu’entrant dans le milieu marin avec un profil de montagnard, il souligne les défis techniques liés à l’environnement marin, particulièrement agressif pour les équipements en raison de l’humidité et de la salinité. Le bateau offre un véritable banc d’essai à ces technologies, combinant hydrogène produit à bord, panneaux solaires intégrés à la coque, et énergie éolienne.
L’escale à Tunis a également marqué une étape cruciale pour le projet scientifique mené à Bizerte, où Energy Observer collabore avec des chercheurs de l’Université de Tunis et des pêcheurs locaux afin d’étudier le carbone bleu séquestré par les herbiers de posidonie. Ces écosystèmes marins jouent un rôle vital dans la lutte contre le réchauffement climatique en stockant le CO₂, ce qui fait de leur protection une priorité dans la stratégie de transition énergétique méditerranéenne.
L’événement regroupant ces acteurs, en présence de hauts responsables comme Manel Akremi (STEG – ER), Anne Gueguen (Ambassadrice de France en Tunisie), et des représentants des institutions tunisiennes et européennes, symbolise un tournant concret pour la Tunisie.
Photo de groupe prise sur le bateau avec, de gauche à droite : Manel Akremi, Directrice Administrative et Financière STEG , Anne Gueguen, Ambassadrice de France en Tunisie, Clément Arbib, Responsable du Développement Qair Tunisie, Khélil Chaïbi, Président CCI Tuniso-Française, Marie Colonna Renucci, Chancellerie Ambassade de France en Tunisie, Titouan Garnerin, Adjoint au Chef du Service économique régional de Tunis, Dario Trombetta, Chargé de Programmes Energie Climat Délégation de l’Union Européenne, Artus Precheur, Stagiaire Service économique régional de Tunis, Eric Boutemy, Directeur Qair Tunisie, Anne Persicke, Cheffe du secrétariat GIZ, Gilles Suzanne, Attaché de coopération universitaire Ambassade de France, Arnaud Guigné, Chef du Service économique régional de Tunis
En soutenant la transition énergétique via des appels d’offres compétitifs et en favorisant l’implication des communautés locales, Qair Tunisie affirme son rôle clé dans la construction d’un modèle énergétique méditerranéen durable, intelligent et respectueux des écosystèmes.
Cette démarche innovante, intégrant la création d’emplois, le renforcement des compétences locales et la collaboration scientifique, ambitionne de faire de la Tunisie un exemple de résilience climatique en Méditerranée.
L’économiste Ridha Chkoundali critique le projet de loi de finances 2026, soulignant un manque d’actualisation et de transparence des données budgétaires, ainsi qu’un grand décalage entre les ambitions affichées et les moyens proposés.
Ridha Chkoundali déplore l’absence de cohérence entre le plan économique 2026-2030, le bilan économique et la loi de finances, révélant une défaillance de coordination gouvernementale.
Il met en garde contre une politique économique centrée sur le maintien et l’expansion de l’emploi public plutôt que sur le développement du secteur privé, essentiel pour la création de richesse durable. L’approche restrictive sur les négociations salariales et le recours à des mesures fiscales diverses pour soutenir la sécurité sociale sont jugés insuffisants face aux vrais défis financiers.
Enfin, la stratégie de financement massif par emprunt bancaire à taux nul est perçue comme une manœuvre dangereuse qui risquerait d’étouffer davantage l’investissement privé et d’accentuer la crise de liquidités, tout en contredisant la politique monétaire prudente.
L’expert appelle à une politique plus audacieuse, coordonnée et réaliste, capable de stimuler une croissance économique forte via le secteur privé, la réforme sociale et une meilleure gestion financière publique.
Il estime que le budget 2026, première année du plan économique et social 2026-2030, devait marquer un tournant avec des politiques audacieuses pour sortir d’une stagflation prolongée. Or, il montre un manque de cohérence entre le plan, le cadre économique et la loi de finances, traduisant une absence de coordination entre les ministères concernés.
Les objectifs fixés sont ambitieux mais les politiques proposées sont insuffisantes pour les atteindre. Le rôle social de l’État se limite à l’emploi public, aux hausses salariales sans négociations réelles et à l’augmentation de taxes pour soutenir la sécurité sociale, alors que le secteur privé reste le moteur essentiel de la croissance.
Il conclut à cet effet: « L’octroi d’un prêt direct massif pour financer le déficit budgétaire risque d’aggraver la crise de liquidité, de restreindre le financement du secteur privé et de compromettre l’autonomie économique. Cette approche contredit la politique monétaire prudente et crée une contradiction dans la gestion du crédit par la Banque centrale, freinant ainsi le développement économique et la création de richesse ».
L’ère du paiement mobile est enfin arrivée en Tunisie grâce à Enda ! Avec Enda Tao, il n’y a plus de longues démarches ou encore des complications liées aux paiements traditionnels, ainsi que le recours à des services étrangers peu accessibles. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue ce vendredi 17 octobre 2025 au siège d’Enda à la Cité Ettahrir.
L’ambition d’un accès simple, rapide et sécurisé aux services financiers via téléphone mobile, longtemps rêvée, devient aujourd’hui une réalité grâce à Enda, acteur majeur de l’inclusion sociale et économique dans le pays.
Fort de plus de 35 années d’engagement au service des populations vulnérables, Enda s’appuie sur son expertise et sa présence territoriale pour lancer Enda Tao, une plateforme numérique innovante et agréée par la Banque centrale de Tunisie. Cette solution révolutionnaire vise à démocratiser l’usage des technologies financières dans tout le pays, offrant aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels un accès facile aux transactions mobiles, où qu’ils se trouvent.
Enda Tao permet d’effectuer des paiements instantanés et sécurisés de factures essentielles, incluant celles de la STEG (électricité), Sonede (eau), Topnet (internet) et des principaux opérateurs de téléphonie nationale (Tunisie Télécom et Ooredoo prochainement). Cette simplicité renouvelle profondément les habitudes de paiement en Tunisie, plaçant désormais les citoyens à l’ère de la digitalisation financière, sans barrières géographiques ni contraintes de temps.
En complément, la solution facilite l’envoi et la réception d’argent via des partenaires internationaux de confiance, tels que Western Union, MoneyGram et Myeasy. Cette intégration renforce les capacités des utilisateurs à gérer leurs transferts financiers aisément, que ce soit pour des besoins personnels ou professionnels.
Enda Tao ne se limite pas aux simples transactions : cette solution intègre aussi un volet innovant d’octroi de micro-crédits grâce à Enda Tamweel, permettant aux utilisateurs d’accéder à un financement agile et adapté à leurs besoins. Ce dispositif vient ainsi soutenir l’autonomisation économique et le développement de projets personnels ou professionnels, particulièrement pour les populations souvent exclues des circuits bancaires classiques.
Mohamed Bouzid, directeur général d’Enda Tao, a expliqué dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que la plateforme a obtenu l’agrément de la Banque centrale fin 2022 et a commencé ses activités en mars 2023, avec plus de 1500 agents présents à travers toute la Tunisie. Il part du constat qu’Enda vise l’inclusion financière numérique en permettant aux Tunisiens, bancarisés ou non, d’ouvrir un compte, de transférer de l’argent instantanément et de payer diverses factures gratuitement. La prochaine étape consiste à renforcer la communication pour encourager l’adoption et la fidélisation des utilisateurs du Wallet Enda.
En somme, avec Enda Tao, c’est tout un écosystème financier qui se modernise, au service du développement durable et du bien-être des citoyens.
Hajer Araissia, représentante de l’association Club Culturel Ali Belhouane et membre du PCPA « Soyons Actifs/Actives » (PCPA SAA), coordonné et financé par l’AFD, œuvre depuis plus de dix ans pour réduire les inégalités d’accès aux droits fondamentaux et renforcer la participation citoyenne en Tunisie. Impliquant plus de 90 associations, syndicats, coopératives, collectivités et acteurs publics des deux rives de la Méditerranée, ce programme a permis la réalisation de 105 projets dans 23 gouvernorats. Il bénéficie à des milliers de citoyens, notamment dans les domaines de l’éducation inclusive, de l’insertion socio-professionnelle et de la démocratie participative. Nous l’avons contactée avant la clôture officielle du programme prévue le 17 octobre 2025 à Tunis.
Cette cérémonie vise à valoriser les acquis du programme, partager les enseignements tirés et réfléchir à la pérennisation des actions. Le programme est une démarche multipartite, en partenariat avec plusieurs ministères tunisiens, qui soutient principalement les jeunes, les femmes et les personnes en recherche d’emploi. Et ce, tout en renforçant les capacités de la société civile locale.
Quel bilan dressez-vous ?
Le programme, lancé en 2011, a pour ambition de créer un cadre de coopération structuré entre acteurs tunisiens et français répartis entres associations, syndicats, collectivités locales, ministères et universités, afin de réduire les inégalités d’accès aux droits fondamentaux.
Quels sont les facteurs clés de sa réussite ?
Il repose sur une conviction essentielle : aucune transformation sociale durable ne peut s’accomplir sans dialogue et concertation. En plus d’une décennie, le programme a fédéré près de 90 entités réparties sur l’ensemble du territoire, autour de deux axes majeurs : l’éducation et l’économie sociale et solidaire. Ce qui a permis d’atteindre des résultats significatifs, notamment en renforçant la gouvernance associative locale et en favorisant des partenariats efficaces entre les différentes parties prenantes.
À J-1 de l’événement bilan, comment qualifieriez-vous les résultats obtenus ?
Le bilan est très positif. Le programme a accompagné plusieurs centaines d’organisations locales dans la gestion, la gouvernance et le plaidoyer. La promotion d’une culture du partenariat, notamment par la co-construction transparente de projets impliquant associations, syndicats et institutions publiques, constitue un levier majeur des succès enregistrés.
L’impact du programme est particulièrement visible dans les régions intérieures, comme la poterie de Sejnane. A travers des initiatives citoyennes et économiques locales portées par des associations et des coopératives, il a structuré des dynamiques régionales de concertation et favorisé la création d’espaces de dialogue entre la société civile, les municipalités et les services publics, permettant d’élaborer des solutions adaptées aux réalités locales.
Sur le plan national, le programme a également eu une influence stratégique, en participant notamment à l’élaboration de la loi sur l’économie sociale et solidaire. Depuis son lancement, plus de dix mille bénéficiaires directs et indirects, principalement des jeunes en recherche d’emploi, ont été formés et accompagnés.
Par ailleurs, une attention particulière a été portée aux populations vulnérables. Le pôle économie sociale et solidaire (ESS) a soutenu la création de groupements agricoles et de coopératives artisanales, valorisant des savoir-faire ancestraux, comme ceux des potières de Sejnane Ces initiatives ont bénéficié de formations adaptées et ouvert des circuits de commercialisation équitables.
Qu’en est-il de la pérennisation du programme ?
Le comité de pilotage a identifié cinq composantes clés pour assurer la continuité :
la création de think-tanks en éducation et ESS;
le développement d’espaces citoyens dédiés à la participation;
ainsi que des recommandations opérationnelles visant à renforcer la coopération;
la professionnalisation des équipes;
et le financement durable.
En conclusion, ce programme est avant tout une aventure humaine. Il illustre avec force que la coopération constitue un levier puissant de solidarité. Si aujourd’hui les jeunes, les femmes et les associations se sentent plus fortes et légitimes, c’est la preuve du succès de cette démarche.
L’urgence d’un débat politique respectueux des différences et d’un renouveau démocratique est l’un des messages forts qui ressortent de la conférence de presse tenue ce mercredi 15 octobre 2025, à l’occasion du 62ᵉ anniversaire de la commémoration de la fête de l’Évacuation, ayant pour thème « Engagement patriote », organisé par une initiative commune de trois partis politiques (PDL, mouvement Hak, Parti social libéral) et des personnalités indépendantes.
Nafaâ Laribi, membre du comité de défense d’Abir Moussi, était présent ce mercredi 15 octobre lors de l’initiative commune autour de l’engagement patriote.
Il a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com la forte mobilisation de personnalités indépendantes, telles que M. Mohamed Ennaceur, ancien président de la République par intérim et ancien président de l’ARP, ainsi que la participation de partis politiques, forces indépendantes et acteurs de la société civile.
Cette initiative, selon lui, n’est autre que le fruit de quatre mois de travail intensif, témoignant ainsi de la conscience partagée de la gravité de la situation politique actuelle et l’urgence d’une amélioration démocratique.
Nafaâ Laribi a insisté sur la nécessité de rétablir un débat politique respectueux des différences, crucial pour dépasser plus de 15 ans d’antagonismes profonds qui ont conduit au 25 juillet 2021, portant atteinte à la légalité et à la légitimité, et qui a abouti à un durcissement du pouvoir exécutif ainsi qu’à la remise en cause des fondamentaux de l’État de droit.
Il a mis l’accent sur « la suppression de la séparation effective des pouvoirs, aujourd’hui réduite à trois fonctions subordonnées sous l’hégémonie présidentielle ».
Il précise dans ce contexte: « Cette situation a eu pour conséquence un affaiblissement grave de l’indépendance de la justice : les magistrats ne jugent plus en toute indépendance, mais sont mutés arbitrairement par de simples notes de service, en violation des principes du procès équitable ».
Toujours selon Nafaâ Laribi, « les libertés publiques sont aujourd’hui bafouées, alors que l’engagement patriote a permis un espace rare de débat libre et démocratique ».
Interrogé sur la forte mobilisation des acteurs engagés de la société, tout en constatant parallèlement une division croissante parmi les citoyens, phénomène absent en 2011, marqué par une montée de la haine et de la rancune, il a répondu que depuis 2011, les Tunisiens votent souvent sous le coup de l’émotion, sans réflexion approfondie. Cela a engendré une succession de déceptions et une perte de confiance envers l’ensemble de la classe politique. Certains avaient cru au 25 juillet, mais manquent des outils nécessaires pour en faire une analyse juridique précise.
Nafaâ Laribi a souligné que la majorité silencieuse devrait briser son mutisme, car le droit exige de ne pas rester silencieux.
Il a appelé à une prise de conscience face au recul des libertés, à la dégradation de la situation économique (avec un taux de croissance à 0,87%) et sociale, et à l’alarmante problématique du décrochage scolaire, qui concerne environ 80 000 jeunes chaque année.
Face à ces crises en cascade, il espère que l’engagement patriote sera à l’origine d’un véritable changement politique et social en Tunisie. Le choix symbolique de lancer cette initiative le 15 octobre, autour de la date commémorative de la fête de l’Évacuation, reflète une volonté réfléchie d’inscrire cette démarche dans un contexte porteur d’espoir.
Enfin, concernant la situation judiciaire d’Abir Moussi, Nafaâ Laribi a annoncé qu’une visite d’avocats de la section régionale de Tunis, y compris son président, est prévue la semaine prochaine afin d’organiser le déroulement de son audience à venir.
Après la conférence de presse tenue ce mercredi 15 octobre 2025, Thameur Saad, dirigeant du parti PDL, est revenu sur la signature d’un engagement patriote regroupant le PDL, le Mouvement Hak, le Parti social libéral ainsi que des personnalités indépendantes. Cet engagement, appuyé notamment par l’ancien président par intérim Mohamed Ennaceur, vise à promouvoir un État démocratique respectueux des droits de l’homme et à restaurer la confiance des citoyens.
Thameur Saad a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un engagement national, mais d’un engagement patriote, ce qui, selon lui, est une distinction importante. Il a exprimé sa fierté d’avoir reçu l’ancien président de la République par intérim Mohamed Ennaceur, preuve de l’importance de cette initiative. Ce dernier, qui a dirigé le pays et occupé des postes clés dans plusieurs gouvernements tunisiens, connaît bien la réalité du pays et a accepté de signer cette initiative après en avoir pris connaissance en détail.
Thameur Saad a annoncé que la première procédure de signature était lancée et que cet engagement serait diffusé électroniquement sur les réseaux sociaux pour permettre à tous, aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger, de le signer. Il a précisé que cette initiative vise à construire un État démocratique respectueux des droits humains selon les conventions nationales et internationales, insistant sur la nécessité d’une démocratisation profonde du paysage politique.
Il a souligné que la Tunisie ne peut plus fonctionner en 2025 où les citoyens ne se sentent ni en sécurité, ni libres de vivre et de se développer normalement.
Face au constat de division croissante parmi les citoyens et à une majorité silencieuse souvent désespérée, Thameur Saad a reconnu ce sentiment d’exclusion et de déception vis-à-vis des pouvoirs politiques depuis 2011, rappelant que de nombreux Tunisiens espéraient une démocratie comparable à celle des pays développés, ce qui n’a pas été le cas.
Il a décrit la situation politique actuelle comme « une démocratie de façade où les citoyens peuvent s’exprimer mais sans réel impact, en citant Coluche qui a dit: « La démocratie, c’est cause toujours… ».
Il a affirmé la volonté de dépasser cette réalité pour vivre dans un État véritablement démocratique où chaque individu, association, parti ou intellectuel a le droit d’exprimer son opinion et de contribuer au développement social, économique, politique et culturel du pays.
Saad a aussi insisté sur la nécessité de rétablir l’esprit critique, qu’il estime mort depuis 2011, pour permettre à la société tunisienne de progresser. Il a relevé le désintérêt de la population pour la chose publique lié à des déceptions répétées, ainsi que des enjeux économiques et sociaux majeurs, comme le faible taux de croissance de 0,87% et un décrochage scolaire élevé.
Concernant les perspectives de changement concret, Thameur Saad a insisté sur la nécessité d’un grand renouvellement du système éducatif, capable de s’adapter aux réalités internationales pour donner un nouvel élan au pays.
Pour conclure, il a exprimé l’espoir d’une large adhésion des citoyens tunisiens à cette initiative, incluant les partis politiques, même ceux qui n’ont pas souhaité initialement y participer. Il a rappelé que ce document et cette démarche dépassent désormais le cadre du PDL pour devenir un engagement collectif et une initiative commune.
Mohamed Ennaceur, ancien président de la République par intérim et ancien président de l’ARP (Assemblée des représentants du peuple), était présent à la rencontre organisée par le PDL ce mercredi 15 octobre 2025. Celle-ci coïncidant avec la commémoration de la fête de l’Évacuation.
Lors de cette initiative commune autour d’un engagement national regroupant partis politiques d’opposition, le PDL en tête, le mouvement HaK, le Parti socialiste libéral et des personnalités indépendantes ainsi que des acteurs de la société civile, M. Ennaceur a souligné, dans une déclaration aux médias, que « la solidarité entre les citoyens ne fait que renforcer notre union en tant que Tunisiens. Nous ne pouvons qu’avoir de l’espoir en l’avenir ».
En ce mercredi 15 octobre 2025, jour de la fête de l’Évacuation, le PDL, le mouvement HaK, le parti social libéral ainsi que la présence de l’ancien président de la République Mohamed Ennaceur et les acteurs de la société civile se sont réunis en cette journée historique. Et ce, pour s’engager ensemble autour d’une charte nationale commune définissant, entre autres, le rôle de l’action politique. Autour de laquelle une justice équitable et des slogans porteurs sont le reflet de la volonté active et de l’engagement concret et urgent, bien que risqué, de piloter les axes de la législation politique et sociale qui garantissent les fondements de l’unité nationale.
Voici le contenu de cet engagement patriote :
« La nation apaisée a décidé, en tant que composante fondamentale, de publier un document convenu, intitulé “Engagement national“, une initiative citoyenne basée sur les principes et les objectifs suivants : la souveraineté et l’indépendance de la décision nationale, rejetant toute forme de tutelle ou de dépendance à des puissances étrangères.
L’exercice effectif de cette souveraineté à travers l’élection de ses représentants au gouvernement, via des élections libres, honnêtes, transparentes, soumises à un contrôle judiciaire rigoureux.
Un système démocratique fondé sur la séparation et l’équilibre des pouvoirs, renforçant la pluralité et la rotation pacifique au pouvoir.
Un État neutralisant les forces armées dans la politique, garantissant la liberté de conscience, la séparation de la religion et de la politique, et rejetant toute discrimination nuisant à l’unité sociale.
L’inscription effective des droits dans la loi et leur application à tous les citoyens sans distinction de quelque nature que ce soit, et l’ancrage d’un espace politique égalitaire.
Une politique économique visant à bâtir une économie dynamique, créatrice de richesse, et redistributrice équitablement, permettant le développement économique dans un contexte de compétition internationale économique et technologique.
La protection de la culture nationale, de l’identité enracinée dans sa diversité et son renouvellement, tout en encourageant le dialogue interculturel et la tolérance sans succomber à la standardisation globalisée.
Le respect des droits humains et l’engagement à éduquer les jeunes générations aux valeurs humaines, au développement de la pensée critique.
La garantie pleine et entière de la participation active des citoyens au débat politique et social sans ingérence partisane, préservant ainsi le système démocratique et la paix sociale. Un engagement professionnel, collectif et pluraliste à jouer un rôle responsable dans l’ancrage du processus démocratique.
La reconnaissance de la société civile comme acteur principal dans la gestion des affaires publiques, avec respect aux institutions de l’État.
Cet engagement vise à recourir uniquement à des moyens pacifiques, conformément à la constitution républicaine et civile, fondée sur la séparation et l’équilibre des pouvoirs, assurant l’intégrité des élections par une organisation transparente, et permettant au représentant élu de gouverner en confiance.
Il garantit aussi le droit démocratique à l’opposition et la création d’organes constitutionnels autonomes capables de freiner les abus et de combattre la concentration des pouvoirs, renforçant transparence et responsabilité sans exception.
Il promeut le dialogue politique par des mécanismes juridiques adéquats, dont une loi d’amnistie générale au bénéfice des prisonniers civils, des prisonniers d’opinion et des exilés…
Il condamne toutes les mesures non constitutionnelles et la confiscation des droits et libertés qui contredisent les cadres nationaux et internationaux des droits humains, notamment les textes similaires au décret 117 de 2021 sur les mesures exceptionnelles.
Il réaffirme l’importance des institutions garantissant les droits, notamment la Cour constitutionnelle, le Conseil supérieur de la magistrature et les hautes autorités indépendantes assurant leur protection contre toute intervention. Il vise aussi à assurer un traitement judiciaire impartial et indépendant pour tous les justiciables.
L’engagement patriote soutient la relance économique et sociale, encourage l’investissement et la paix sociale par un programme urgent de réformes et un plan de redressement.
Cet “Engagement patriote“, expression d’une conscience collective, affronte ensemble les défis présents et futurs avec une volonté commune sincère, cherchant à asseoir des bases solides fondées sur la confiance mutuelle et le respect de la pluralité comme garantie du vivre-ensemble et de la sauvegarde des institutions démocratiques de l’État.
Il appelle à dépasser les divisions, le discours de haine et le regret nostalgique du passé qui ne bâtit pas l’avenir du pays.
Au contraire, nous pouvons transformer positivement cet héritage par une union des forces dynamiques, la courageuse prise de décision, une planification rigoureuse et la solidarité de toutes les forces vives pour développer le pays et renforcer sa position dans le monde par la réaffirmation de son identité auprès de ses filles et fils ».
À l’occasion de la commémoration de l’évacuation de Bizerte, des rumeurs circulent sur un prétendu accord sécuritaire entre la Tunisie et l’Algérie. C’est ce qu’a fait savoir Elyes Kasri, analyste politique, via son post Fb.
Elyes Kasri part du constat que l’absence de débat national et de communication officielle alimentent méfiance et inquiétudes, ravivant des blessures historiques et suscitant la crainte que « la Tunisie perde son autonomie face à un voisin au passé et au présent controversés. Face à ces spéculations alarmantes, il est urgent de clarifier la situation. »
Vous trouverez ci dessous le post d’Elyes Kasri.
« La commémoration de l’évacuation de Bizerte par les forces françaises le 15 octobre 1963 est chahutée cette année par des rumeurs qui circulent au sujet d’un prétendu accord sécuritaire avec l’Algérie qui, faute d’un débat national ou d’une communication officielle sur ses motifs, modalités et objectifs, donnent à certains l’opportunité de semer un sentiment d’appréhension et d’amertume, incitant insidieusement à une assimilation au traité du Bardo du 15 mai 1881 imposé par la France et qui a abouti à une colonisation et une répression dures qui ont duré trois quarts de siècle et fait des dizaines de milliers de martyrs tunisiens.
De nombreux observateurs reprochent aux relations tuniso-algériennes depuis le départ de Bourguiba et de Ben Ali un caractère considéré déséquilibré, comme si le principal bénéficiaire de la pseudo révolution de la liberté et de la dignité était un pays voisin dont les autorités semblent vouer une aversion pathologique à toute velléité démocratique sur leur sol et dans leur voisinage.
Il serait tragique qu’en plus de la dégradation socio-économique et du recul de sa stature internationale, la Tunisie devienne, comme certains en Tunisie et en Algérie veulent le faire croire, l’appendice d’un régime voisin contesté à l’intérieur pour de bonnes raisons apparemment et à l’extérieur pour ce qui est considéré comme des velléités déstabilisatrices et hégémoniques.
Certaines rumeurs insidieuses, que le bon sens rejette avec vigueur et effroi, annoncent le prochain stationnement permanent en Tunisie de plusieurs milliers de soldats et sécuritaires algériens à partir du 20 octobre 2025.
Espérons vivement qu’il ne s’agit que d’une fake news à démentir officiellement et dans les faits. »
Le 15 octobre 2025, la Tunisie célèbre le 62e anniversaire de l’évacuation de Bizerte, un moment clé de son histoire. Cette date marque le départ du dernier soldat français du territoire tunisien en 1963, un événement lié à la crise de Bizerte de 1961, elle-même née des tensions persistantes depuis l’indépendance du pays en 1956.
La crise a éclaté à cause de la présence continue de la base navale française à Bizerte, un sujet sensible pour le président Habib Bourguiba, qui voulait régler rapidement cette situation. Au printemps 1961, il demanda à Charles de Gaulle de retirer les troupes françaises dans un délai d’un an. Cet ultimatum provoqua une détérioration des relations bilatérales, surtout au moment où la Tunisie soutenait les rebelles algériens.
Le 17 juillet 1961, le parti néo-destour, fondé par Bourguiba, instaura un blocus autour de la base. La France réagit en envoyant 700 soldats parachutistes, ce qui entraîna de violents combats. En réponse, la Tunisie rompit ses relations diplomatiques avec la France et porta l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le 22 juillet, suite à une résolution de l’ONU, des négociations pour un cessez-le-feu furent lancées, avec l’implication du secrétaire d’État américain Dean Rusk. Le bilan humain fut lourd : environ 1 300 Tunisiens et 24 Français perdirent la vie. Finalement, la France évacua Bizerte le 15 octobre 1963, date désormais célébrée comme fête nationale.
Si cette évacuation fut un échec militaire pour la Tunisie, elle constitua une victoire diplomatique importante. Les habitants de Bizerte fêtèrent cet événement en envahissant le port et en chantant l’hymne national. Bahi Ladgham hissa alors le drapeau tunisien sur la base et déclare à Bourguiba : « Mission accomplie ».
L’écho de la guerre
Dans un monde marqué par les blessures indélébiles de la guerre, nombreux sont ceux qui ont un père ou un grand-père ou encore un arrière grand-père ayant vécu les souvenirs douloureux de cette évacuation tragique. Comment raconter véritablement l’horreur de la guerre ? À travers leurs paroles, ils mémorisent l’odeur de la mort qui imprègne les rues, le désespoir des âmes perdues et l’indifférence glaciale des puissants ». Ces souvenirs douloureux rappellent que derrière chaque chiffre se cache une vie, une histoire, une douleur souvent gardée secrète.
En résumé, l’évacuation de Bizerte demeure une page essentielle de l’histoire tunisienne. Habib Bourguiba souhaitait que cet événement resta à jamais gravé dans la mémoire collective comme un symbole fort de l’indépendance nationale.
A l’occasion de la journée mondiale de la femme rurale, la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées a clôturé un séminaire arabe dédié au développement économique des femmes et filles en milieu rural. Cette rencontre a mis en avant l’importance du soutien et de l’intégration des femmes rurales conformément aux orientations nationales pour la justice sociale et l’égalité.
Le séminaire a favorisé l’échange d’expériences entre pays arabes, soulignant la nécessité d’adapter les stratégies aux spécificités locales. Plusieurs programmes ministériels ont été présentés pour encourager l’entrepreneuriat féminin, l’intégration économique des travailleuses agricoles saisonnières et le soutien aux coopératives féminines.
Des experts et représentantes de plusieurs pays arabes et organisations internationales ont partagé des interventions sur l’autonomisation, la protection sociale, le tourisme alternatif et la localisation des objectifs de développement durable. Le salon de produits ruraux a valorisé les initiatives locales dans des secteurs variés liés à l’économie verte.
Ce séminaire souligne l’engagement collectif pour améliorer les conditions économiques et sociales des femmes en milieu rural dans le monde arabe, en renforçant leur rôle dans le développement durable.
La question du tri des déchets est cruciale pour la préservation de l’environnement, notamment à travers l’utilisation d’emballages alimentaires en carton.
A cet effet, Tetra Pak collabore avec la société danoise Swan Neck Bio pour innover dans la préparation des semences utilisées lors de la fermentation de précision dans les procédés alimentaires. La technologie DIRINOC de Swan Neck Bio permet une inoculation directe des fermentations sans propagation locale, réduisant les risques de contamination et facilitant la mise à l’échelle des productions. Cette innovation, intégrée au Centre de Développement Technologique des Nouveaux Aliments à Karlshamn, optimise l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la culture de départ à la production commerciale, tout en minimisant coûts et risques.
Enfin, dans un engagement pour l’économie circulaire, Tetra Pak s’est fixé un objectif de recyclage de 9 000 tonnes d’emballages en carton usagés en Tunisie sur trois ans, renforçant ainsi la gestion durable des ressources dans le pays.
Avec plus de 24 000 employés dans le monde, Tetra Pak combine son savoir-faire en ingénierie alimentaire et ses solutions d’emballage innovantes pour aider les entreprises à raccourcir leurs délais de mise sur le marché tout en assurant la sécurité alimentaire.
Rafael Barros, Directeur des nouveaux aliments chez Tetra Pak, souligne l’importance de cette collaboration : « La rapidité, la gestion des risques et la flexibilité sont essentielles pour les producteurs. Nous supprimons un des principaux obstacles de la fermentation, donnant plus de temps aux producteurs pour se concentrer sur la qualité et l’innovation. »
Troels Prahl, Co-fondateur et PDG de Swan Neck Bio, ajoute : « En combinant notre technologie d’inoculum avec l’expertise industrielle de Tetra Pak, nous soutenons une production alimentaire durable, fiable et à grande échelle. »
Cette alliance promet d’accompagner les producteurs dans la transition vers une alimentation plus durable, sûre et accessible, en optimisant à la fois les procédés de fermentation et les solutions d’emballage.
Après plus de six mois avec un taux directeur maintenu à 7,5%, la Banque centrale de Tunisie ( BCT) fait face à un nouveau contexte économique caractérisé par une baisse nette de l’inflation et une relative stabilité des prix. Cette évolution complique, selon plusieurs experts, la justification d’une politique monétaire aussi restrictive.
L’inflation a poursuivi sa chute pour atteindre 5% en septembre, contre plus de 10,4% en début d’année 2023, d’après les données de l’Institut national des statistiques. Cette tendance baissière s’accompagne d’une diminution des prix du pétrole et des matières premières au niveau international, notamment après la fin du conflit à Gaza, offrant ainsi à la Banque centrale, selon l’expert en économie Ridha Chkoundali
Ridha Chkoundali a souligné dans une déclaration sur les ondes de Mosaique fm : « La baisse stable et marquée de l’inflation amorcée en 2023 est claire. Avec un taux actuel à 5%, alors que le taux directeur reste à 7,5%, un écart de 2,5 points s’est constitué, ce qui représente une marge confortable. »
Il précise : « Lors de la prochaine réunion de la Banque centrale, le conseil ne pourra justifier un nouveau report de la baisse du taux d’intérêt. La réduction envisagée devra être d’au moins cinquante points de base (0,5%), puisqu’ensemble, les indicateurs sont favorables, avec des prix du pétrole mondiaux en baisse, des matières premières stables et des risques inflationnistes très limités. »
Selon Ridha Chkoundali, baisser les taux permettra de réduire le coût de l’investissement et de relancer l’activité économique, tout en stimulant la consommation en renforçant la capacité d’emprunt des ménages et des entreprises.
Une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement se sont réunis ce lundi à Charm el-Cheikh, sous la coprésidence de Donald Trump et Abdel Fattah al-Sissi, pour un sommet majeur dédié à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à consolider la stabilité au Moyen-Orient.
L’objectif annoncé est d’instaurer une paix durable et d’ouvrir une nouvelle ère de sécurité régionale, notamment par la signature d’un accord officiel sur la fin du conflit palestino-israélien, soutenu par les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et potentiellement la Turquie.
Parmi les participants figurent des dirigeants mondialement influents tels que Antonio Guterres (ONU), Abdallah II (Jordanie), Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Emmanuel Macron (France), Keir Starmer (Royaume-Uni), Pedro Sanchez (Espagne), Giorgia Meloni (Italie), Friedrich Merz (Allemagne) et Antonio Costa (Conseil européen). Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Soudani et ceux du Pakistan et d’Indonésie ont également pris part, reflétant une large volonté internationale, notamment pour la reconstruction palestinienne.
Ce sommet, qualifié d’« historique » par l’Égypte, vise à relancer la dynamique politique et humanitaire dans la région après deux ans de conflit, en posant les bases d’un cadre durable pour la paix au Moyen-Orient. Les observateurs espèrent qu’il marquera une étape décisive vers la stabilité régionale.
La présidence égyptienne a annoncé la tenue ce lundi 13 octobre 2025 à Charm el-Cheikh d’un sommet international intitulé « Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix ». Il vise à mettre un terme à la guerre dans la bande de Gaza. La rencontre sera coprésidée par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le président américain Donald Trump, en présence de dirigeants de plus de vingt pays.
Le Sommet de Charm el-Cheikh réunit un nombre record de chefs d’État et de gouvernement venus d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie, dont Emmanuel Macron, Giorgia Meloni, Recep Tayyip Erdoğan, l’émir du Qatar, le roi de Jordanie et Antonio Guterres pour l’ONU. Cette diversité souligne l’engagement collectif à ouvrir une nouvelle voie diplomatique pour la stabilité régionale.
L’objectif affiché est de renforcer les efforts en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, tout en ouvrant une nouvelle page de sécurité régionale. Ce sommet s’inscrit dans la continuité des initiatives portées par le président Trump pour instaurer la paix dans la région et au-delà.
Cependant, la liste complète des participants n’ayant pas été pleinement communiquée à ce jour, il n’y a pas de certitude sur une invitation ou la présence des pays du Maghreb à cette réunion. On peut cependant noter l’absence de Benyamin Netanyahu. Néanmoins, cette conférence marque une étape diplomatique importante dans la quête d’une résolution pacifique du conflit. Et ce, dans un contexte encore marqué par de nombreuses tensions.
Cette réorganisation met en avant l’annonce officielle, les participants, les objectifs et l’importance diplomatique du sommet. Tout en illustrant la portée symbolique de la photo prise lors des échanges.
Le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) poursuit sa série de réunions sectorielles à la Maison de l’Exportateur. Et ce, dans le cadre de la préparation de son programme promotionnel pour 2026. Après avoir ouvert la campagne avec le secteur du textile et de l’habillement fin septembre, le CEPEX a concentré ses travaux sur le secteur du cuir et des chaussures, lors de sa sixième réunion.
Cette démarche du CEPEX vise à renforcer la position de la Tunisie sur les marchés internationaux, en mobilisant l’ensemble des acteurs concernés.
Lors de cette réunion, les représentants de l’Union Nationale du Cuir et des Chaussures, du Centre National du Cuir et des Chaussures, du secteur bancaire et de la Compagnie Tunisienne d’Assurance du Commerce Extérieur ont travaillé à l’élaboration d’un plan d’action commun.
Renforcement numérique du label « Fabriqué en Tunisie »
L’équipe a activement promu la marque « Fabriqué en Tunisie » grâce à des campagnes digitales et à l’organisation d’un salon virtuel destiné à valoriser les produits locaux. Les participants ont préparé les délégations tunisiennes aux grands salons internationaux comme le MICAM en Italie, en sélectionnant des emplacements stratégiques et en créant une image renforcée de la Tunisie, afin d’attirer davantage d’acheteurs étrangers.
Cepex : un taux de couverture des exportations par rapport aux importations de 163,9 %
En 2024, le secteur du cuir et des chaussures a enregistré de solides performances, avec un taux de couverture des exportations par rapport aux importations de 163,9 % et un chiffre d’affaires export proche de 2 182,1 millions de dinars. L’Italie demeure la principale destination des chaussures tunisiennes, suivie par l’Allemagne, la France et la Slovaquie. Tandis que les autres produits en cuir sont majoritairement exportés vers la France, puis l’Italie et l’Allemagne.
Ces réunions, qui se poursuivront jusqu’à fin octobre 2025, sont enrichies par des visites sur le terrain auprès d’entreprises et de pôles technologiques. Et ce, afin de finaliser un programme national unifié pour 2026. Ce programme ambitionne de développer davantage les exportations tunisiennes. De même qu’il s’agit de diversifier les marchés et de renforcer la visibilité économique du pays au niveau régional et international.