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Davinah Milenge Uwella: L’Afrique doit créer les conditions de transition vers l’économie circulaire

Dans une interview accordée à l’agence TAP, Davinah Milenge Uwella, coordinatrice principale de programmes à la Banque africaine de développement (BAD), affirme que « l’Afrique dispose d’environ 4 000 milliards de dollars de ressources domestiques mobilisables, un potentiel qui pourrait servir de levier pour réduire les risques liés à l’investissement dans les innovations circulaires ».

Elle a fait cette déclaration en marge de la réunion annuelle de l’ »Alliance africaine pour l’économie circulaire » (AAEC), qui se tient du 14 au 16 octobre 2025 à Addis-Abeba, en Éthiopie).

Davinah Milenge Uwella plaide en faveur d’une approche de financement panafricaine pour accélérer la transition vers l’économie circulaire en Afrique.

A la question de savoir quels sont les obstacles qui entravent le développement de l’économie circulaire en Afrique, la coordinatrice principale de programmes à la BAD a tout seulement souligné que le principal frein au développement de l’économie circulaire en Afrique demeure le financement. « Pourtant, explicite-t-elle, le continent dispose d’environ 4 000 milliards de dollars de ressources domestiques mobilisables. Ces capitaux pourraient servir de levier pour réduire les risques liés aux investissements dans les innovations circulaires ».

Nécessité de créer un écosystème de financement intégré

Dans ce cadre, elle indique que l’institution financière africaine « … œuvre à la mise en place de mécanismes de financement innovants, capables de combiner les ressources nationales et de favoriser leur implantation à l’échelle régionale, pour d’éviter que chaque pays n’agisse de manière isolée ».

Elle reconnaît toutefois que « souvent ancrées dans le quotidien des populations, les solutions d’économie circulaire sont difficiles à financer individuellement ». De ce fait, il est nécessaire de créer « un écosystème de financement intégré », l’objectif étant de « promouvoir une approche panafricaine en matière de financement de ces innovations, en vue de réduire les risques d’investissement », ajoute la coordinatrice.

Dans son analyse, Davinah Milenge Uwella estime que « le renforcement des capacités constitue un défi majeur pour les pays africains ». Mais elle entrevoit un aspect des des solutions circulaires africaines, en ce sens qu’elles « … sont souvent le fruit d’innovations locales, directement inspirées des besoins réels du marché. Par conséquent, elles méritent d’être valorisées et développées à plus grande échelle ».

Cela dit, elle regrette le fait que « l’enseignement et la recherche restent encore insuffisamment alignés sur les exigences du marché, ce qui freine la capacité du continent à transformer son potentiel d’innovation en moteur de croissance durable ». C’est pour cette raison que les programmes de renforcement des compétences de la BAD visent à garantir que les institutions de formation préparent les jeunes Africains aux métiers, et ce, en adéquation avec les besoins réels du marché continental, souligne Uwella.

 

Les attentes de la réunion annuelle de l’Alliance

Que donnera cette réunion annuelle de l’Alliance africaine pour l’économie circulaire ? Avant de répondre à la question, Davinah Milenge Uwella a tenu à faire savoir que l’Alliance existe et est hébergée depuis cinq ans à la BAD.

Ensuite, elle explique qu’à sa création, cinq secteurs prioritaires avaient été identifiés pour accélérer la circularité sur le continent, en l’occurrence « les systèmes alimentaires durables, les déchets électroniques, le bâtiment et l’environnement bâti, les textiles, et les autres produits électroniques. Ces domaines ont été au cœur de nos discussions lors des précédentes réunions annuelles, mais aujourd’hui, nous voulons renforcer le travail accompli ».

 

« A la création de l’Alliance, cinq secteurs prioritaires avaient été identifiés pour accélérer la circularité sur le continent, en l’occurrence « les systèmes alimentaires durables, les déchets électroniques, le bâtiment et l’environnement bâti, les textiles, et les autres produits électroniques »

 

Uwella assure également que l’Alliance compte 21 pays membres sur 54 pays du continent, mais d’autres pays devraient intégrer l’Alliance très prochainement. « Chaque nouveau membre apporte son expérience et ses connaissances, ce qui enrichit cette plateforme d’échanges et de mutualisation. Notre approche n’est pas descendante, mais ascendante, pilotée par les pays eux-mêmes ».

Plus concrètement et dans le cadre de cet espace de coopération, quatre pays, à savoir le Cameroun, l’Éthiopie, le Tchad et le Bénin, ont été aidés et soutenus pour élaborer leurs feuilles de route nationales en matière d’économie circulaire. Sachant que « chaque pays définit sa vision propre, en fonction de son contexte. Les partenaires à l’instar des Nations Unies et de la BAD interviennent; ensuite; pour soutenir les priorités identifiées ».

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