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Tuninvest SICAR poursuit sa trajectoire positive

Tuninvest SICAR continue de consolider ses résultats financiers, affichant une progression marquée de ses revenus au troisième trimestre 2025, ainsi que sur les neuf premiers mois de l’année. Cette dynamique est principalement soutenue par la hausse des dividendes générés par les sociétés composant son portefeuille. Ceci est le reflet d’une stratégie d’investissement orientée vers la performance et la distribution de revenus réguliers.

Les chiffres publiés récemment sur le site de la BVMT confirment cette trajectoire positive. Bien que certaines positions du portefeuille puissent nécessiter des ajustements supplémentaires lors de l’arrêté des comptes audités annuels. Malgré ces résultats encourageants, Tuninvest SICAR continue de gérer plusieurs contentieux fiscaux, mêlant des dossiers anciens et récents.

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Plomb dans les peintures : l’OTIC presse les autorités d’agir face à un danger sanitaire 

Alors que la Semaine internationale de la prévention de l’intoxication au plomb se déroule du 19 au 25 octobre 2025, l’Organisation tunisienne de l’information du consommateur (OTIC) tire la sonnette d’alarme. L’association appelle à une mise en œuvre immédiate du décret encadrant la teneur en plomb dans les peintures. Un texte resté bloqué depuis plus de trois ans au ministère de l’Environnement.

Le plomb demeure un contaminant silencieux, particulièrement dangereux pour les enfants et les femmes enceintes. Présent dans certaines peintures encore commercialisées sur le marché tunisien, il continue d’exposer la population à des risques graves pour la santé. L’OTIC rappelle que la protection du consommateur face à ce type de substances toxiques relève d’une responsabilité nationale urgente.

Le projet de décret, préparé à l’issue de longues consultations avec les producteurs, fixe des seuils maximaux de plomb et de cadmium dans les peintures fabriquées, importées ou distribuées localement. Il impose également un étiquetage clair en langue arabe mentionnant la composition chimique et les taux de métaux lourds. Ce texte, selon l’organisation, permettrait d’harmoniser la réglementation tunisienne avec les standards internationaux en vigueur.

Les inquiétudes ne datent pas d’hier. Dès 2013, une initiative portée par la société civile avait révélé l’ampleur du problème. Ainsi, sur 30 échantillons de peintures domestiques analysés, seuls deux étaient exempts de plomb. Tandis que la majorité affichaient des concentrations supérieures à 170 000 parties par million. Un chiffre qui dépasse largement la limite de 90 parties par million fixée par les normes internationales.

Malgré la gravité de ces résultats, le décret n’a jamais été promulgué. L’OTIC attribue ce blocage aux pressions exercées par certains acteurs économiques du secteur. Une situation qui, selon l’organisation, retarde la mise en place de mesures essentielles pour la santé publique.

Face à cette inertie, l’OTIC en appelle directement au président de la République. Elle demande que le texte soit publié sans délai au Journal officiel et que son entrée en vigueur soit ramenée de douze à trois mois. L’organisation réclame en outre que tout pot de peinture contenant du plomb porte une étiquette explicite indiquant la proportion de substances toxiques. Et ce, afin de garantir aux consommateurs leur droit à l’information et à un environnement sain.

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Gabès : les habitants dénoncent la pollution, les autorités appelées à réagir

À Gabès, la tension ne retombe pas. Les habitants multiplient les appels à l’action face à la dégradation de leur environnement; tandis que des affrontements ont éclaté au cours des dernières nuits. Invitée de l’émission « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM, mardi 14 octobre 2025, l’activiste Rym Thabti a dénoncé une situation « alarmante » tant sur le plan écologique que social.

Selon ses déclarations, plusieurs personnes ont été interpellées lors d’opérations menées dans la nuit précédente. Une manifestante aurait perdu un œil après avoir été touchée par une bombe lacrymogène. « Ce qui se passe dépasse le cadre du maintien de l’ordre. C’est une répression injustifiée », a-t-elle affirmé à l’antenne. Mme Thabti insiste sur le caractère pacifique et écologique des mobilisations. Les revendications, souligne-t-elle, ne portent que sur la défense du droit à un environnement sain. Elle rejette catégoriquement les accusations d’ingérence extérieure : « Il n’y a ni acteurs politiques cachés, ni influence étrangère. Ce sont des habitants qui se battent pour respirer. »

L’activiste a aussi évoqué l’épisode du collège Chatt Essalem, où des élèves ont été accusés d’avoir exagéré les effets de la pollution. Présente sur place, elle décrit une scène difficile : « Les enfants suffoquaient. J’ai dû arrêter de filmer tellement c’était insoutenable. »

Face aux rumeurs de manipulation politique, Rym Thabti renvoie la responsabilité aux autorités locales et au Groupe chimique tunisien (GCT), accusé d’être à l’origine de la pollution atmosphérique. « Nos enfants respirent la fumée du complexe chimique, et le lendemain, la production reprend comme si de rien n’était », a-t-elle déploré.

La militante précise que les habitants de Gabès et de Chatt Essalem refusent de déléguer leur parole à un représentant unique. Ils exigent plutôt que les responsables gouvernementaux se déplacent sur place pour dialoguer directement avec la population. Une manifestation pacifique est prévue demain à Gabès. Les organisateurs entendent maintenir la pression pour obtenir des mesures immédiates contre la pollution et la dégradation de l’écosystème régional.

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L’IA comme moteur de transformation du Reporting ESG

Un panel de haute facture sur l’IA responsable, a mis en lumière la nature paradoxale de cette technologie, lors de la 3ème édition de l’African ESG Summit (9 octobre). Elle est d’une part un catalyseur puissant de performance ESG; de l’autre, elle représente une source de risques éthique et énergétique.

S’appuyant sur son expérience approfondie chez KPMG où il pilote les pratiques de durabilité pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Jean Syrille Kossi a repositionné l’IA comme un véritable transformateur radical de la performance et du reporting ESG.

En effet, loin d’être une simple formalité administrative, indique-t-il, le reporting constitue une étape finale absolument essentielle à la prise de décision éclairée des investisseurs et des parties prenantes. L’IA responsable apportant dans ce domaine un triple bénéfice structurant.

Selon lui, primo, l’IA assure la collecte et la fiabilisation automatique des données, une capacité transformatrice qui permet de structurer des d’importants volumes d’informations provenant de sources extrêmement diverses telles que les chaînes d’approvisionnement complexes, les capteurs environnementaux déployés sur le terrain, ou encore les systèmes comptables intégrés…

Secundo, l’IA facilite l’analyse et le pilotage approfondi de la performance organisationnelle. Dans ce cadre, l’IA responsable permet d’aller bien au-delà du simple chiffre brut pour explorer l’information qualitative qui se cache derrière les données quantitatives…

Tertio, l’IA renforce considérablement l’auditabilité en permettant la mise en place systématique des éléments de preuve nécessaires à la vérification rigoureuse des informations collectées et diffusées auprès des parties prenantes…

Enfin, M. Kossi souligne que la priorité absolue et non négociable consiste à maintenir l’humain au cœur du processus décisionnel et au cœur même du business.

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Tunisie : verdict confirmé en appel pour l’homme d’affaires Habib Houas

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière relevant de la Cour d’appel de Tunis a tranché dans le dossier de l’homme d’affaires Habib Houas. La juridiction a confirmé la condamnation prononcée en première instance. Et ce, tout en abaissant la peine de prison de deux ans et un mois à deux ans.

Selon les éléments du dossier, le Parquet du Pôle judiciaire économique et financier avait engagé des poursuites contre M. Houas devant la 6ᵉ Chambre criminelle spécialisée du Tribunal de première instance de Tunis. Il lui était reproché de ne pas avoir restitué les produits d’exportation réalisés à l’étranger, en plus d’infractions à la législation bancaire.

Le tribunal de première instance avait initialement infligé une peine d’emprisonnement de deux ans et un mois, assortie d’amendes financières. La Cour d’appel, tout en confirmant la culpabilité, a décidé d’ajuster la sanction, ramenant la durée de la peine à deux années fermes.

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Les piliers des cadres d’IA responsable

Un panel de haute facture sur l’IA responsable a mis en lumière la nature paradoxale de cette technologie, lors de la 3ème édition de l’African ESG Summit (9 octobre). Elle est d’une part un catalyseur puissant de performance ESG; de l’autre, elle représente une source de risques éthique et énergétique.

Ahmed Kaddour, Executive Technology Advisor – Industry Solutions Engineering Microsoft, apportera un éclairage sur les six piliers principaux qui soutiennent les cadres d’une IA responsable adoptés par les grands acteurs technologiques mondiaux.

Il s’agit de :

  • l’équité, garantissant un traitement juste et non discriminatoire ;
  • la fiabilité et la sécurité, assurant le bon fonctionnement et la protection des systèmes ;
  • la confidentialité, protégeant les données personnelles et sensibles ;
  • l’inclusion, permettant l’accès et le bénéfice pour tous ;
  • la transparence, rendant les processus compréhensibles et vérifiables ;
  • et de la responsabilité, établissant des mécanismes de redevabilité clairs.

Pragmatique, Monsieur Kaddour soulignera que ces cadres théoriques, aussi bien conçus soient-ils, ne peuvent produire leurs effets bénéfiques que s’ils sont accompagnés d’une culture organisationnelle véritablement adéquate…

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Justice : Riadh Mouakher blanchi par la Cour d’appel de Tunis

La Chambre criminelle spécialisée dans la corruption financière a tranché. Riadh Mouakher, ex-responsable du ministère de l’Environnement, n’aura pas à purger de peine de prison. La juridiction tunisoise a rendu, ce lundi, une ordonnance de non-lieu le concernant, ainsi que contre un responsable de la Protection civile placé sous sa tutelle ministérielle.

Cette décision met fin à une procédure judiciaire lancée autour d’un marché public controversé. L’affaire portait sur l’achat de véhicules destinés aux services du ministère, une opération qui avait conduit le Tribunal de première instance à une sévérité notable : trois ans d’emprisonnement requis contre M. Mouakher, deux ans contre l’agent administratif impliqué.

La Cour d’appel invalide ainsi le verdict initial prononcé par la chambre pénale spécialisée du tribunal de Tunis. Et ce, en estimant que les charges retenues ne justifiaient pas une condamnation. Les deux prévenus bénéficient désormais d’un classement sans suite.

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La BERD débloque 60 millions d’euros pour la transition verte des PME tunisiennes

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a franchi une étape décisive dans son engagement envers l’économie verte tunisienne. Et ce, en signant deux lettres de mandat avec Amen Bank et l’Union bancaire pour le commerce et l’industrie (UBCI), le 13 octobre 2025 à Tunis. 

Cette initiative déploie en Tunisie le programme Green Economy Finance Facility (GEFF), un mécanisme de financement intégré doté de 60 millions d’euros. Lequel se destine à accompagner les PME tunisiennes dans leurs projets de transition écologique, avec le soutien de l’Union européenne.

Un projet mûri sur plusieurs années

Lors de son mot d’ouverture, Nodira Mansurova, responsable du bureau de la BERD en Tunisie, a souligné que ce projet constitue l’aboutissement d’un travail de trois à quatre années de collaboration intensive avec les autorités tunisiennes. À son arrivée en Tunisie il y a quatre ans, elle avait constaté l’absence de lignes de crédit dans son portefeuille, une situation qu’elle attribuait aux difficultés financières du pays.

La mise en place de cette structure innovante a nécessité un travail approfondi avec le département de financement de la BERD et sa collègue Helda Frech qui a consacré trois années au développement de ce produit financier. L’Union européenne a apporté son soutien à travers une contribution de 20 millions d’euros. Cette enveloppe s’inscrit dans un cadre plus large de six milliards d’euros déployé par la BERD dans une quarantaine de pays où l’institution opère.

Nodira Mansurova a insisté sur les défis auxquels sont confrontées les PME tunisiennes, citant notamment le manque de connaissances et d’expertise qui freine leur croissance. Pour y répondre, la BERD prévoit de mobiliser son équipe de conseillers spécialisés dans le développement des marchés émergents et la structuration d’entreprises. La responsable a conclu en promettant une mise en œuvre plus rapide des prochaines initiatives grâce à l’expérience acquise.

Le programme GEFF : un mécanisme intégré et innovant

Le programme Green Economy Finance Facility (GEFF), initialement lancé par la Banque européenne dans 30 pays, est désormais opérationnel en Tunisie. Slim Bouasker, analyste institutions financières à la BERD, souligne que cette initiative représente bien plus qu’une simple ligne de crédit : il s’agit d’un mécanisme intégré de soutien à l’investissement durable.

Structure du financement

L’enveloppe globale s’élève à 60 millions d’euros, répartie stratégiquement : 40 millions d’euros seront alloués aux banques; tandis que les 20 millions restants (subventionnés par l’UE) seront destinés aux secteurs de la microfinance et du leasing. Une première phase de collaboration est déjà engagée avec l’UBCI et Amen Bank, avec une extension prévue à d’autres banques et secteurs dans une seconde phase.

Le bénéficiaire principal est la PME tunisienne, définie selon la norme européenne comme toute entreprise employant moins de 250 personnes.

Les trois piliers du dispositif

Ce mécanisme se distingue du financement classique par trois éléments cruciaux :

  1. Assistance technique : fournie aux banques partenaires pour les aider à identifier les besoins et le pipeline de projets verts, permettant de mieux répondre à la demande de leur clientèle.
  2. Subvention directe aux PME : financée par l’Union européenne, elle représente entre 10 et 15 % du coût total du projet selon sa maturité, versée juste après la mise en œuvre.
  3. Mécanisme TCX : subventionné par l’UE, il agit comme une garantie permettant de financer les banques partenaires avec un coût de couverture (hedging) réduit.

Éligibilité et enjeux

Toutes les PME de n’importe quel secteur sont éligibles, sous réserve du respect des critères d’éligibilité. Les secteurs exclus sont les exclusions classiques de l’Union européenne, comme l’armement ou les jeux de hasard.

Les projets concernent l’efficacité énergétique, l’énergie renouvelable, la réduction des déchets et la construction durable. Cette ligne de crédit s’inscrit dans l’effort national visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette initiative est essentielle pour permettre aux entreprises exportatrices tunisiennes de maintenir leurs relations avec l’Union européenne, notamment en prévision de l’entrée en vigueur de la réglementation sur l’empreinte carbone.

Amen Bank : la finance durable comme axe stratégique

Néji Ghandri, président du directoire d’Amen Bank, a souligné que cette initiative concrétise un engagement commun envers une économie tunisienne plus verte, plus durable et plus résiliente. Il estime qu’investir dans la transition verte permet aux entreprises de gagner en compétitivité, de réduire leur facture énergétique, d’améliorer leur rentabilité et de valoriser leur image auprès de leurs partenaires internationaux.

Au-delà des bénéfices individuels, chaque projet soutenu contribue à réduire la dépendance énergétique de la Tunisie, à alléger la pression sur la balance énergétique et à mieux orienter les ressources publiques vers l’innovation et la création d’emplois durables.

Amen Bank a fait de la finance durable un axe stratégique depuis plusieurs années, concrétisé par la création d’une direction dédiée à la finance verte, la réalisation de son bilan carbone et son adhésion au PCAF pour mesurer l’empreinte carbone de ses portefeuilles. Les critères ESG ont été intégrés dans ses décisions de financement.

UBCI : trouver la « bonne alchimie »

De son côté, Mohamed Koubaa, directeur général de l’UBCI, a exprimé son honneur de positionner l’UBCI parmi les premières banques à s’inscrire dans un effort qui bénéficie simultanément à l’économie tunisienne et au climat. Il a souligné que les enjeux environnementaux exigent des institutions financières qu’elles soient d’excellents accompagnateurs.

La banque a intégré le financement vert dans son plan stratégique « Emergence 2029 ». M. Koubaa a averti qu’il ne faut pas que ces lignes de crédit demeurent de simples financements : l’objectif est de trouver la « bonne alchimie » où l’effort moral inhérent à ces projets se transforme en entreprises économiquement viables.

Il a exprimé sa fierté pour l’écosystème tunisien, en particulier ses PME qu’il décrit comme « brillantes » et « rayonnantes », dont la réputation dépasse les frontières du pays. M. Koubaa a conclu en insistant sur la nécessité cruciale d’une meilleure ingénierie financière, indispensable pour que l’économie tunisienne puisse transformer et absorber efficacement le soutien offert par l’Union européenne et les grandes institutions mondiales.

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L’IA par conception : intégrer l’ESG dès l’origine

Un panel de haute facture sur l’IA responsable, tenu lors de la 3ème édition de l’African ESG Summit (9 octobre), a mis en lumière la nature paradoxale de cette technologie. Elle est d’une part un catalyseur puissant de performance ESG; de l’autre, elle représente une source de risques éthique et énergétique.

Maledh Marrakchi, fondateur de Mind of Mind, a planté le décor en introduisant la notion de l’ »IA par conception ». Un principe qui insiste sur la nécessité d’intégrer les exigences ESG dès les premières étapes du cycle de vie des systèmes technologiques. Cette approche proactive repose sur quatre règles essentielles qui constituent le socle d’un développement responsable de l’IA.

La première règle concerne le choix d’infrastructures durables. Une décision qui doit impérativement prendre en compte les défis considérables de consommation énergétique ainsi que les multiples aspects éthiques inhérents au déploiement de l’IA.

La deuxième règle s’articule autour de la conception pour la circularité. Un principe qui exige l’intégration de choix respectueux de l’environnement et de la durabilité tout au long du parcours du système, depuis sa conception initiale jusqu’à sa fin de vie.

Quant à la troisième règle, elle plaide pour une approche résolument centrée sur l’humain. Ce qui implique un respect rigoureux de l’éthique, des droits humains fondamentaux, de la vie privée, de l’inclusion et de l’équité. Ces considérations ne doivent jamais être reléguées au second plan, mais maintenues au cœur des développements technologiques.

Enfin, la quatrième règle appelle à la nécessité d’une gouvernance solide et efficace dès le lancement de tout produit ou système d’intelligence artificielle.

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Ezzedine Khalfallah : « L’indépendance énergétique de la Tunisie passe par ELMED et les renouvelables »

Avec un coût de 850 millions d’euros et une mise en service prévue pour 2028, le projet ELMED ambitionne de relier la Tunisie à l’Italie via un câble sous-marin de 200 kilomètres. Au-delà de l’infrastructure, cette interconnexion électrique de 600 MW pourrait redéfinir le positionnement énergétique de la Tunisie en Méditerranée et transformer le pays en acteur clé du futur réseau euro-méditerranéen.

Ezzedine Khalfallah, consultant international en énergie, décrypte les enjeux stratégiques, économiques et géopolitiques de ce projet d’intérêt commun reconnu par l’Union européenne, tout en alertant sur les défis qu’il faudra relever pour en maximiser les bénéfices.


Avant de parler du projet ELMED, pourriez-vous nous rappeler en quoi consiste ce projet ?

Le projet ELMED consiste à réaliser une interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie à travers la construction d’un câble sous-marin haute tension en courant continu et à flux bidirectionnel de 400 kV d’une longueur de 200 kilomètres. Ce câble reliera le Cap Bon à la Sicile pour une capacité de 600 MW et une profondeur d’eau maximale d’environ 800 mètres. L’infrastructure du projet comprend également deux stations de conversion courant continu/courant alternatif, l’une à Partanna en Sicile et l’autre à Mlaabi dans la région du Cap Bon.

 

Cette infrastructure comprend aussi un câble terrestre souterrain de 18 kilomètres qui relie le point d’atterrissage du câble sous-marin sur la côte sicilienne à la station de Partanna, ainsi qu’un câble terrestre souterrain de 6 kilomètres reliant le point d’atterrissage du câble sous-marin sur la côte tunisienne à Kélibia sud jusqu’à la station de Mlaabi.

 

Lire aussi: Elyes Ben Ammar met en garde contre les « risques économiques » du projet Elmed

 

La réalisation du projet sera assurée par les sociétés qui gèrent les réseaux électriques des deux pays, à savoir Terna du côté italien et la STEG du côté tunisien. Le coût total du projet est estimé à environ 850 millions d’euros avec une contribution financière de la part de l’Union européenne sous forme de subvention de 307 millions d’euros à travers le Connecting Europe Facility, un programme européen dédié au soutien de projets visant le développement des infrastructures énergétiques de l’Union européenne. C’est la première fois que des fonds du CEF sont alloués à un projet d’infrastructure impliquant un État membre et un pays tiers.

 

La réalisation du projet sera assurée par les sociétés qui gèrent les réseaux électriques des deux pays, à savoir Terna du côté italien et la STEG du côté tunisien. Le coût total du projet est estimé à environ 850 millions d’euros avec une contribution financière de la part de l’Union européenne sous forme de subvention de 307 millions d’euros à travers le Connecting Europe Facility…

 

L’infrastructure à réaliser sur le territoire tunisien, comprenant le tronçon du câble sous-marin d’environ 100 kilomètres, le tronçon du câble souterrain de 6 kilomètres et la station de conversion à Mlaabi, est financée par différents bailleurs de fonds.

 

À quelle étape d’avancement se trouve actuellement le projet ELMED, et quel est le niveau global de sa progression ?

Le projet a connu plusieurs étapes importantes. Son inclusion depuis 2017 par la Commission européenne dans la liste des projets d’intérêt commun et sa confirmation dans la cinquième liste des PIC en 2021 constituent les premiers jalons. L’accord intergouvernemental Italie-Tunisie a été établi le 30 avril 2019 et est entré en vigueur le 25 janvier 2022.

 

La procédure de passation des marchés a commencé en mai 2023 lorsque les avis de préqualification pour le câble sous-marin et les stations électriques de conversion ont été publiés au Journal officiel de l’Union européenne, dans les médias et sur les sites web concernés.

 

Actuellement, le projet se trouve à un avancement notable en matière de passation des marchés avec la sélection du constructeur pour le lot relatif à la fourniture et à l’installation du câble sous-marin. Les deux partenaires Terna et STEG ont retenu le groupe Prysmian pour un coût d’environ 460 millions d’euros.

 

Quant à la construction des deux stations de conversion de Mlaabi côté tunisien et de Partanna côté italien, les procédures de choix des entreprises adjudicataires sont en cours. Toutefois, on ne peut parler d’un vrai avancement qu’une fois que les travaux de construction auront démarré, sachant que l’achèvement de l’ouvrage est prévu pour 2028.

 

Pouvez-vous préciser quelles études économiques ou stratégiques ont été réalisées par le ministère tunisien de l’Industrie et de l’Energie afin de garantir que ce projet contribue réellement à l’intérêt national et au renforcement de la souveraineté énergétique du pays ?

Le projet ELMED a fait l’objet de différentes études qui devaient garantir sa faisabilité sur les plans technique, économique, financier et environnemental. Les premières études achevées en 2016 et 2017 ont concerné l’évaluation économique du projet réalisée par le bureau italien CESI et son analyse financière à travers une analyse coût-bénéfice. Les résultats de ces études ont confirmé l’intérêt du projet aussi bien du côté tunisien que du côté italien.

 

D’autres études nécessaires à l’avancement de la préparation du projet ont été lancées en 2019 et achevées en 2022. Il s’agit de l’étude du tracé du câble sous-marin réalisée par RINA Consulting et COMETE Engineering, de l’étude du tracé du câble terrestre réalisée par KWARSA et COLENCO Consulting, ainsi que de l’étude d’impact environnemental et social réalisée par le groupement HPC, IDEA Consult, PROGER, ELARD et PLEXUS Energy. Ces études ont confirmé la faisabilité du projet en optimisant ses tracés et son impact environnemental. Toutes ces études ont bénéficié d’un soutien technique et financier de la part des différents bailleurs, ce qui montre l’intérêt stratégique du projet pour une connexion Tunisie-Europe.

Peut-on considérer que le projet ELMED constituera, une fois mis en œuvre, une garantie de l’indépendance énergétique du pays ?

Le projet ELMED présente divers avantages tant pour l’Italie et l’Europe en général que pour la Tunisie en particulier. Du côté tunisien, le principal avantage réside dans la contribution du projet à la diversification et à la sécurisation de l’approvisionnement énergétique, vu la forte dépendance de notre pays au gaz naturel, majoritairement importé, pour la production d’électricité.

ELMED pourrait également représenter une option de moindre coût pour la STEG en termes d’approvisionnement en électricité dans la mesure où ce projet permettrait d’éviter ou de reporter des investissements en moyens de production, notamment le report de la construction d’une centrale électrique conventionnelle d’au moins 500 MW. Il permettrait aussi de baisser la consommation de gaz naturel pour la production d’électricité et donc de réduire la dépendance de la Tunisie à l’égard de ce combustible, de contribuer à une meilleure maîtrise du coût de revient du kilowattheure à travers le développement des échanges commerciaux avec le réseau européen, et de renforcer la sécurité du système électrique tunisien en termes de stabilité et de flexibilité tout en augmentant sa réserve.

 

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Du côté tunisien, le principal avantage réside dans la contribution du projet à la diversification et à la sécurisation de l’approvisionnement énergétique, vu la forte dépendance de notre pays au gaz naturel, majoritairement importé, pour la production d’électricité.

 

Le projet apporterait également un secours instantané en cas d’incident sur le réseau national et contribuerait à l’amélioration de l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique du pays. Il permettrait aussi de renforcer les échanges industriels entre l’Italie et la Tunisie, avec des retombées positives sur l’économie du pays mais aussi sur sa transition énergétique et écologique.

 

Enfin, ELMED assurerait une plus grande sécurité, durabilité et résilience dans l’approvisionnement en énergie, ainsi que le développement des échanges d’électricité produite à partir de sources renouvelables, constituant ainsi un levier vers de nouveaux investissements dans les centrales de production d’énergie propre.

 

ELMED peut-il aider la Tunisie à devenir un acteur régional, que ce soit pour l’Afrique du Nord ou pour l’Europe du Sud ?

Le projet ELMED a été reconnu comme un projet d’infrastructure transfrontalier clé de l’Union européenne et identifié comme un projet d’intérêt commun par la Commission européenne. Cette interconnexion électrique qui constitue un véritable pont entre l’Italie et la Tunisie et qui reliera deux grands systèmes électriques Europe-Afrique du Nord pourra contribuer à la sécurité et à la durabilité énergétique des pays de l’Union européenne et donner une impulsion significative à la création d’un réseau électrique méditerranéen reliant l’Europe à l’Afrique du Nord en vue d’une intégration notable du marché de l’électricité.

 

Avec ce projet considéré comme un pilier du développement du réseau de transmission euro-méditerranéen, la Tunisie, compte tenu de sa position régionale, pourra bénéficier de plusieurs opportunités. Il s’agit entre autres d’un accès direct au marché européen de l’électricité, de l’attraction d’investissements pour de grands projets solaires et éoliens économiquement et d’intérêt pour la Tunisie, ainsi que du renforcement du rôle géopolitique de la Tunisie qui devient une liaison entre l’Afrique du Nord et l’Europe, permettant d’augmenter son poids dans les discussions énergétiques régionales.

 

Lire également : STEG-BEI : une convention majeure pour booster le projet ELMED

 

Au-delà des avantages, potentiel, qu’apporterait ELMED, quels sont les défis majeurs que la Tunisie devra relever pour transformer cette infrastructure en un véritable levier de souveraineté énergétique et de positionnement stratégique sur l’échiquier euro-méditerranéen ?

 

À la lumière des intérêts et avantages présentés par le projet ELMED, que ce soit au niveau des deux pays directement interconnectés, la Tunisie et l’Italie, ou bien à l’échelle de la région Europe-Afrique du Nord, on ne peut que saluer cet acquis qui milite en faveur d’un avenir énergétique de plus en plus sûr, durable et renouvelable. Toutefois, le projet pourrait présenter certaines limites qu’il ne faut pas sous-estimer et qui sont de différents ordres.

Au niveau réglementaire et de marchés, la vente d’électricité vers l’Union européenne nécessite des cadres commerciaux clairs tels que les tarifs d’export, les garanties d’origine et les contrats à long terme.

 

Au niveau commercial, des gains importants sont attendus après 2030 ou 2035, et l’effet immédiat sur l’économie et les recettes sera donc modeste.

 

Au niveau du réseau national, l’export de l’électricité demande un transport de la production renouvelable locale jusqu’aux points d’injection, et donc des investissements en lignes et en stockage sont nécessaires.

 

Au niveau de la capacité du projet, les 600 MW semblent corrects à court terme, mais en cas d’export massif ultérieurement, cette capacité s’avèrera insuffisante et mériterait d’être augmentée.

 

Pour que la Tunisie devienne un acteur régional majeur, il faut monter en capacité renouvelable, moderniser et renforcer le réseau, et créer des marchés et des contrats d’export crédibles, afin de rendre notre pays compétitif et stratégique sur l’échiquier euro-méditerranéen.

 

Enfin, au niveau des prix européens, nous risquons d’avoir une certaine dépendance et éventuellement de la concurrence avec d’autres pays d’Afrique du Nord, notamment le Maroc et l’Algérie, pour les prix à l’export.

 

Pour que la Tunisie devienne un acteur régional majeur, il faut monter en capacité renouvelable, moderniser et renforcer le réseau, et créer des marchés et des contrats d’export crédibles, afin de rendre notre pays compétitif et stratégique sur l’échiquier euro-méditerranéen.

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Forte dégradation de la rentabilité de la STIP en 2024

La Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP) a clôturé l’exercice 2024 sur une forte détérioration de ses indicateurs financiers. C’est ce qui ressort de ses états consolidés arrêtés au 31 décembre 2024.

Si le chiffre d’affaires a légèrement progressé, la rentabilité du groupe s’est fortement dégradée.

Le résultat net consolidé de la STIP affiche un déficit d’environ 10 millions de dinars (MDT) en 2024, contre une perte d’environ 1,6 MDT en 2023. Cette aggravation de plus de huit millions de dinars traduit un recul significatif de la performance financière du groupe.

Le total du bilan consolidé est passé d’environ 228 MDT en 2023 à 205 MDT en 2024, soit une diminution de près de 23 MDT en un an.

Les capitaux propres ont suivi la même tendance, chutant à 5,2 MDT contre 15,1 MDT un an plus tôt.

Sur le plan opérationnel, les produits d’exploitation ont légèrement progressé, atteignant 143,2 MDT en 2024 contre 139,2 MDT l’année précédente. Cette hausse résulte principalement d’une augmentation des ventes sur le marché local, estimée à 9,7 MDT, tandis que les exportations ont reculé d’environ 5,2 MDT.

Malgré cette croissance modérée du chiffre d’affaires, la rentabilité d’exploitation s’est nettement détériorée. Le résultat d’exploitation s’établit à 173 000 dinars, contre 9,4 MDT en 2023. Dans le même temps, les charges financières nettes ont augmenté pour atteindre 12,8 MDT, soit 1,8 MDT de plus qu’en 2023.

Face à une accumulation de stocks évalués à environ 50 MDT, la direction générale de la STIP a décidé, le 16 avril 2024, de suspendre temporairement la production dans ses deux usines pour une durée de deux mois. La reprise progressive des activités s’est effectuée entre fin avril et fin mai 2024, tandis que la commercialisation des produits est restée active pendant cette période.

Après la clôture de l’exercice, le groupe a également fait face à un mouvement social. Une grève syndicale, survenue du 13 mars au 2 avril 2025, a perturbé la production, les ventes et les opérations d’importation. L’impact financier de ce mouvement sur les résultats de 2025 n’a pas encore été chiffré.

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Amal Khmiri : « Une inflation à 5% ne signifie pas un mieux-vivre pour les Tunisiens »

L’Institut national de la statistique annonce un léger repli de l’inflation à 5% en septembre 2025. Cette accalmie apparente suffit-elle à redonner du souffle au pouvoir d’achat des ménages tunisiens ? Pour Amal Khmiri, membre du Laboratoire de recherche en économie et gestion (LEG), la réponse est bien plus nuancée. Entre les limites de l’Indice des prix à la consommation, une inflation alimentaire toujours virulente à 5,7%, et des fragilités structurelles profondes, l’économiste décrypte les enjeux d’un ralentissement qui relève davantage de l’ajustement conjoncturel que du redressement durable.

 

L’inflation a reculé de 5,2% en août à 5% en septembre 2025. Comment interprétez-vous ce ralentissement ?

Ce recul de 0,2 point mérite une analyse nuancée qui tient compte des limites de la mesure même de l’inflation. L’Indice des prix à la consommation (IPC) utilisé par l’INS repose sur un panier de biens représentatif d’un ménage moyen, ce qui pose un problème majeur de représentativité dans le contexte tunisien. Les habitudes de consommation varient considérablement selon les régions, les classes sociales et les zones géographiques. Les ménages à faibles revenus consacrent une part disproportionnée de leur budget aux produits alimentaires de base et subissent donc une inflation réelle bien supérieure au chiffre officiel de 5%. Cette distorsion statistique masque des réalités socioéconomiques hétérogènes et crée un décalage profond entre le chiffre officiel et l’inflation ressentie par les familles, particulièrement celles dont les dépenses en santé, éducation et transport sont incompressibles.

Le panier de référence, révisé périodiquement mais figé entre deux révisions, ne capture pas les stratégies d’adaptation des ménages qui se reportent vers des produits de substitution. Il sous-estime également l’inflation dans les services et le logement, secteurs en forte expansion urbaine, ainsi que dans les médicaments et services de santé qui affichent des hausses continues, ou encore la restauration et l’hôtellerie qui progressent de plus de 10%. Pour une interprétation plus fine, il faudrait adopter des indices différenciés selon les quintiles de revenus et les zones géographiques, approche que certains pays émergents adoptent progressivement.

Ce léger ralentissement reflète davantage un ajustement conjoncturel qu’un changement profond. Plusieurs facteurs temporaires l’expliquent : la stabilisation relative du dinar face aux principales devises, la détente saisonnière des prix agricoles suite à des récoltes correctes, et l’effet d’une demande intérieure comprimée par la stagnation du pouvoir d’achat. La baisse observée résulte davantage d’une contraction de la demande liée à l’érosion des revenus que d’une amélioration de l’offre ou d’une dynamique économique vertueuse.

Cependant, les fragilités systémiques demeurent intactes. La dépendance aux importations de produits de base, notamment les céréales et l’énergie, expose l’économie aux chocs externes. Le secteur informel représente près de 40% de l’économie et échappe aux mécanismes de régulation. Les circuits de distribution restent inefficients avec des marges excessives qui amplifient les variations de prix, tandis que la faiblesse de la concurrence maintient des rentes. L’économie tunisienne demeure emprisonnée dans un cercle vicieux de stagnation de la productivité, d’absence d’investissement créateur de valeur et de rigidités qui alimentent les tensions inflationnistes indépendamment de la politique monétaire.

En conclusion, si le ralentissement de septembre est bienvenu, il ne peut être considéré comme un signal de stabilisation durable sans une amélioration des fondamentaux économiques : diversification productive, réduction de la dépendance énergétique, formalisation de l’économie et réformes de compétitivité. L’inflation restera volatile tant que ces déséquilibres persisteront.

Quelles sont les implications pour le pouvoir d’achat et la politique monétaire de la BCT dans les prochains mois ?

Ce ralentissement place la Banque centrale de Tunisie face à un dilemme stratégique complexe, car l’outil conventionnel de la politique monétaire restrictive atteint ses limites dans le contexte tunisien. La BCT maintient son taux directeur à 7,50% depuis juillet 2025, après l’avoir réduit de 50 points de base en mars. Cette prudence reflète la reconnaissance implicite que l’inflation tunisienne résulte principalement de facteurs d’offre et de chocs externes plutôt que d’une surchauffe de la demande. Augmenter davantage les taux directeurs serait contre-productif : cela amplifierait le coût du crédit pour les entreprises, réduirait l’investissement productif et pénaliserait une demande intérieure déjà contrainte, sans s’attaquer aux causes fondamentales de l’inflation par les coûts et l’inflation importée.

La BCT reconnaît d’ailleurs que l’atténuation récente provient davantage de la stabilisation relative du dinar et de la détente des cours internationaux que de l’impact direct de sa politique monétaire. Dans les prochains mois, elle devra naviguer entre deux écueils : maintenir une orientation suffisamment restrictive pour ancrer les anticipations inflationnistes sans étouffer la croissance économique fragile anticipée autour de 2 à 2,5% pour 2025. Une baisse prématurée des taux risquerait de raviver les pressions sur le dinar et de réimporter l’inflation, tandis qu’un maintien prolongé à 7,50% pénalise l’accès au crédit pour les PME et les ménages, freinant l’investissement et la consommation.

Pour le pouvoir d’achat des ménages tunisiens, le ralentissement à 5% constitue un signal modérément encourageant mais insuffisant pour inverser la tendance à l’érosion des revenus réels. Les augmentations du SMIG et les ajustements salariaux moyens de 3% à 9% selon les catégories restent inférieurs à l’inflation cumulée sur plusieurs années. Les produits alimentaires, qui représentent 26,2% du panier de consommation, affichent encore une inflation de 5,7%, avec des hausses alarmantes sur les produits essentiels comme les légumes frais, la viande d’agneau et les poissons frais. Cette configuration frappe disproportionnellement les ménages à faibles revenus qui consacrent une part majeure de leur budget à l’alimentation, aggravant les inégalités sociales.

À la lumière de la situation actuelle, pensez-vous que cette baisse puisse améliorer le pouvoir d’achat des ménages ?

Le recul de l’inflation de 5,2% à 5% ne peut se traduire par une amélioration significative du pouvoir d’achat des ménages tunisiens. Même une inflation à 5% continue d’éroder les revenus réels tant que les salaires progressent moins vite et que l’économie ne crée pas les conditions d’une prospérité partagée. La soutenabilité du pouvoir d’achat dépendra moins des décisions de la BCT que de réformes visant à améliorer l’offre domestique, réduire les coûts de distribution et diversifier les sources de croissance vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée.

Sans transformation de l’appareil productif, sans diversification économique et sans gains de productivité substantiels, la désinflation observée ne peut être qu’un ajustement temporaire qui ralentit la dégradation du pouvoir d’achat sans l’inverser. La relance économique nécessaire pour générer une croissance vertueuse fait cruellement défaut. L’investissement privé reste atone face à l’incertitude et au coût élevé du crédit, tandis que l’innovation productive demeure marginale dans un tissu économique dominé par le commerce et les services à faible valeur ajoutée.

L’expérience des économies émergentes confirme que la désinflation, lorsqu’elle résulte d’un resserrement monétaire et d’une demande contrainte, tend surtout à modérer la dégradation du revenu réel plutôt qu’à le restaurer. Elle agit comme un frein à la spirale prix-salaires, mais ne recrée pas les conditions d’un accroissement du bien-être matériel. Sans ces transformations profondes, la politique monétaire continuera de jouer un rôle d’accompagnement limité, incapable de résoudre une inflation alimentée par des contraintes d’offre et des vulnérabilités externes.

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Wifak Bank poursuit son expansion et ouvre une nouvelle agence à Ezzahrouni

Wifak Bank continue de renforcer son maillage territorial avec l’inauguration, le 10 octobre 2025, de sa 55ᵉ agence à Ezzahrouni, dans le gouvernorat de Ben Arous. La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général adjoint, Thamer Derbel, marquant une nouvelle étape dans la stratégie d’expansion de l’établissement.

Cette ouverture s’inscrit dans la volonté de la banque d’accroître sa proximité avec la clientèle, notamment dans la région du Grand Tunis. Elle traduit également l’engagement de Wifak Bank à soutenir l’accès aux services financiers dans les zones à fort potentiel de développement.

Parmi les principaux arguments mis en avant par l’institution figure son offre de financements à taux fixes, conçue pour garantir aux particuliers et aux entreprises des mensualités stables, même en période de fluctuations économiques. Ce positionnement vise à consolider la relation de confiance avec les clients et à offrir une visibilité accrue sur la gestion de leurs engagements financiers.

Lors de son intervention, Thamer Derbel a mis en avant le dynamisme de la région d’Ezzahrouni et la détermination de la banque à s’y ancrer durablement. Il a également souligné la jeunesse et la motivation des équipes de Wifak Bank, dont l’âge moyen s’élève à 34 ans, reflet d’une culture d’innovation et d’agilité interne.

Le directeur général adjoint a profité de cette occasion pour saluer le travail de l’ensemble des collaborateurs, rappelant leur rôle central dans les performances enregistrées ces dernières années. « Nos équipes constituent notre première force. Leur engagement nous permet de poursuivre une croissance solide et durable », a-t-il affirmé.

Avec cette nouvelle implantation, Wifak Bank confirme son ambition de consolider sa présence nationale et de renforcer son rôle dans l’inclusion financière, en particulier dans les régions encore peu desservies par les services bancaires classiques.

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Tunisie : 7 millions de dollars pour relancer l’investissement agricole responsable

La Tunisie a lancé, ce vendredi 10 octobre 2025, un projet de coopération de 7 millions de dollars visant à stimuler l’investissement responsable dans le secteur agricole, à favoriser l’emploi des jeunes et à renforcer le développement durable. Le programme, baptisé « Projet de coopération pour l’investissement responsable, l’emploi des jeunes et le développement durable », est mis en œuvre par le ministère de l’Agriculture à travers l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation internationale du travail (OIT).

S’étalant jusqu’en 2028, ce projet ambitionne de créer 1 600 emplois pour les jeunes des gouvernorats de Bizerte, Zaghouan, Nabeul, Siliana, Sfax et Médenine, à travers la mise en place de projets agricoles durables et la promotion de l’entrepreneuriat rural.

Lors du lancement officiel, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a souligné que cette initiative traduit « la vision stratégique du ministère pour transformer l’agriculture en moteur économique, social et environnemental ». Selon lui, « l’agriculture durable et responsable est la clé de la sécurité alimentaire du pays, de la prospérité des zones rurales et de la stabilité nationale ».

Le ministre a rappelé que le secteur agricole représente environ 14% des emplois en Tunisie et constitue « un pilier essentiel de la croissance, du développement rural et de la préservation de l’environnement ». Il a ajouté que plus de 58 000 jeunes ont déjà bénéficié de terres agricoles appartenant à l’État, mises à leur disposition dans le cadre des programmes publics d’inclusion économique.

Tout en saluant les avancées réalisées, Ezzeddine Ben Cheikh a reconnu que le financement reste la principale barrière pour les jeunes entrepreneurs agricoles malgré les efforts consentis par le gouvernement.

De son côté, Inji Doggui Hanini, directrice générale de l’APIA, a précisé dans une déclaration à Mosaïque FM que le projet permettra non seulement de générer de nouveaux emplois, mais aussi de renforcer la résilience du secteur agricole face aux défis climatiques et économiques. Elle a souligné que cette initiative s’inscrit dans une approche intégrée visant à soutenir les jeunes porteurs de projets à travers la formation, l’accompagnement technique et l’accès aux financements.

Ce programme, fruit d’un partenariat international, place la Tunisie parmi les pays de la région engagés dans la promotion d’une agriculture durable, inclusive et créatrice d’emplois, au service du développement équitable des territoires ruraux.

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La Tunisie a-t-elle vraiment payé 125 % de sa dette ?

Dans un post publié sur son compte officiel du réseau social Facebook,  l’économiste Ridha Chkoundali a vivement critiqué l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP). Et ce, après la publication d’une dépêche affirmant que la Tunisie aurait remboursé 125 % de sa dette extérieure à fin septembre 2025, dépassant ainsi le montant prévu par la loi de finances. Selon la TAP, le pays aurait versé 10,549 milliards de dinars à ses créanciers étrangers, alors que le montant initialement programmé s’élevait à 8,469 milliards.

Pour Ridha Chkoundali, ce chiffre est « absurde et trompeur ». Il juge impossible qu’un État rembourse davantage que le montant auquel il est légalement tenu, sauf à « avoir trouvé le trésor d’Ali Baba », ironise-t-il. Selon l’économiste, ce type de communication donne l’impression que le gouvernement cherche à mettre en avant le remboursement de la dette comme un accomplissement majeur, faute d’autres réussites à présenter. Il rappelle que la Tunisie n’a jamais manqué à ses engagements extérieurs depuis l’indépendance, rendant ce type de “performance” sans véritable nouveauté.

M. Chkoundali accuse par ailleurs la TAP d’avoir mal interprété les données de la BCT. L’agence aurait confondu le montant global du service de la dette extérieure, qui inclut les remboursements effectués par l’ensemble des acteurs économiques— État, banques publiques et privées, entreprises du secteur privé-  avec la dette propre de l’État tunisien.

A  cet égard, il précise que le chiffre de 10,549 milliards de dinars concerne tous les agents économiques et non la seule administration publique. Comparer ce total au montant du principal de la dette publique, fixé à 8,469 milliards, constitue une erreur méthodologique majeure.

L’économiste appelle donc la TAP à davantage de rigueur et à s’entourer de spécialistes avant de publier des données économiques. Et ce, afin de préserver sa crédibilité auprès du public et des médias. En réalité, précise-t-il, la Tunisie a simplement honoré les paiements prévus dans la loi de finances 2025, à l’exception de deux échéances restant à régler. A savoir un dernier versement de 258 millions de dinars à la Banque africaine d’import-export prévu pour décembre. Et un paiement de 256 millions de dinars au Fonds monétaire international attendu en octobre.

Ridha Chkoundali rappelle enfin que la Tunisie envisage, dans le cadre de la même année budgétaire, de contracter de nouveaux emprunts extérieurs d’un montant total d’environ 6,131 milliards de dinars, auprès notamment du Fonds monétaire arabe, de la Banque mondiale et de la Banque africaine d’import-export. Ainsi que par le biais d’autres prêts affectés à des projets publics. Il souligne qu’aucune aide financière n’est prévue, à ce stade, ni de la part de l’Algérie ni de l’Arabie saoudite.

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Textile, automobile, énergie : l’Afrique industrielle entre IA, traçabilité et durabilité

La 3ᵉ édition de l’African ESG Summit a été le théâtre d’échanges cruciaux lors du panel intitulé « Comment l’IA transforme les industries africaines dans une logique ESG ». Réunissant des acteurs majeurs de la finance, du textile et de l’automobile, la discussion a mis en lumière une convergence. A savoir que l’Intelligence Artificielle est un outil préparatoire essentiel; mais que la compétitivité et la résilience durable dépendent fondamentalement de l’engagement humain et de la collaboration stratégique.

Mourad Ben Mahmoud, Expert-comptable et consultant en Business Performance & Sustainability, a ouvert le débat en définissant la portée actuelle de l’IA. Il a noté que si les pratiques tunisiennes se limitent souvent à des systèmes internes d’automatisation de la collecte de données, l’IA est capable, à l’échelle internationale, de combiner et de synthétiser des rapports pour identifier tous les impacts et risques potentiels d’une entreprise. Elle sert à définir l’intégralité du cadre de la démarche ESG. De même qu’elle peut synthétiser les comptes-rendus des parties prenantes pour générer un reporting conforme à plusieurs référentiels.

Ce travail, qualifié de préparatoire et répétitif, est bien géré par l’IA. Cependant, M. Ben Mahmoud a insisté sur une distinction fondamentale : la définition des actions adaptées à l’entreprise et l’engagement ne peuvent jamais être proposés par l’IA. L’IA peut aider à atteindre des objectifs, mais c’est l’humain qui doit décider, s’engager, réviser les objectifs et modérer l’action pour s’adapter à un terrain qui bloque. Il recommande aux entreprises d’élaborer leur premier rapport ESG par elles-mêmes, en connaissant bien leur terrain. Et ce, avant de déléguer certaines tâches à l’IA afin de garantir une vision propre à l’entreprise. L’IA est un moyen d’apporter de l’objectivité, notamment en synthétisant des rapports internes et externes ainsi que des articles de presse, permettant d’intégrer les risques et les impacts actuels et potentiels.

Le secteur textile : Un impératif « durable » né d’une rupture sociale

Ziad Kadhi, CEO de Key Values, a partagé une perspective historique du secteur textile, préférant l’usage du terme « durable » à celui d’ESG. Il a rappelé que l’industrie a longtemps été dominée par la triade Qualité-Coût-Délai (QCD) avant l’an 2000.

Le point de rupture est survenu en 1996, suite à la publication d’un article dans un magazine américain révélant le travail d’un garçon de 12 ans au Pakistan. Cette prise de conscience a entraîné des boycotts rapides des consommateurs, une baisse de la côte boursière des marques et a contraint les grands distributeurs (comme Monoprix) et les grandes marques à s’organiser en adoptant des codes de conduite. Dès 1997, des normes purement sociales comme la SA8000 ont vu le jour. Suivirent l’Initiative Clause Sociale (ICS) française, initialement sociale, puis, vers 2003, l’initiative britannique Ethical Trading Initiative (ETI) qui intégrait la Santé, la Sécurité et l’Environnement. Aujourd’hui, l’intégration des quatre piliers (Environnement, Social, Gouvernance, Éthique) est une exigence mandataire pour les grandes marques internationales. Ne pas s’y conformer après les années 2000 entraînait une perte de commandes.

Concernant l’IA, M. Kadhi a indiqué qu’elle est exploitée dans une logique de conformité pour optimiser les processus et réduire les déchets. Mais, plus stratégiquement, l’IA est utilisée pour développer des produits connectés qui envoient des informations pour la traçabilité.

L’automobile : La durabilité comme pilier de compétitivité

Issam Jemli, membre du comité directeur de la Tunisian Automotive Association (TAA) et Directeur général de BONTAZ Tunisie, a mis en avant les efforts structuraux du secteur automobile tunisien. La TAA, créée en 2016 pour soutenir la compétitivité, a développé un référentiel digitalisé et interactif pour aider les entreprises à intégrer une stratégie de durabilité devenue primordiale, répondant aux exigences mandataires des donneurs d’ordre.

Il a signalé l’ajout récent d’un sixième pilier portant sur la durabilité au pacte de compétitivité signé avec l’État en 2022. Le référentiel de la TAA évalue la maturité des entreprises sur les trois piliers E, S, et G. Le secteur s’engage activement pour l’optimisation des ressources et le développement de l’économie circulaire (réutiliser les produits). M. Jemli a aussi souligné l’importance croissante des systèmes et logiciels embarqués, avec des développements réalisés en Tunisie, notamment ceux qui reprennent des développements de Renault ou des opérations pour les nouvelles voitures chez BONTAZ. Des startups œuvrent à développer des outils spécifiques pour réduire les impacts des entreprises.

BYD : maîtriser la chaîne de valeur pour une mobilité durable

Hajer Chekir, Responsable commerciale BYD Tunisie, a illustré l’intégration de l’IA et de la durabilité à travers l’exemple de BYD, qui maîtrise la totalité de la chaîne de valeur, de la technologie de la batterie à l’assemblage (intégration verticale). Elle a insisté sur la nécessité de passer du rôle de « futuriste » à celui de concepteur qui intègre la donnée, l’intelligence artificielle et la durabilité dès la conception.

Les résultats sont chiffrés : plus de 13 millions de véhicules électriques BYD circulent dans le monde, ayant évité 110 milliards de kilomètres d’émissions de carbone. Pour rendre la mobilité électrique plus accessible, BYD a mis en place un simulateur financier pour calculer le retour sur investissement après 10 ans. Prochainement, un nouvel outil fournira un rapport d’impact environnemental et financier complet, incluant les émissions de CO2 évitées.

Concernant la technologie des batteries, la batterie BYD offre 2 millions de kilomètres de longévité (soit 5000 cycles de recharge). Après son utilisation dans le véhicule, cette batterie peut servir au stockage d’énergie.

Enfin, Mme Chekir a salué le rôle des incitations fiscales tunisiennes (exemption de droits de douane, TVA réduite à 6 %, exemption du programme général de quota) visant à accélérer la transition énergétique, économiser l’importation de carburant et sensibiliser le consommateur aux avantages économiques et environnementaux.

ESG et compétitivité : nécessité de l’ouverture et de la résilience

Mourad Ben Mahmoud a traité de la question de l’articulation entre compétitivité et exigences réglementaires ESG. Il a rappelé que la compétitivité est l’élément principal pour la survie et la pérennité de l’entreprise. Contrairement à une idée reçue, l’engagement RSE (ou ESG) ne nuit pas à la profitabilité, mais assure au contraire la résilience de l’entreprise dans un contexte de risques et d’impacts accrus. Un rapport ESG sans actions concrètes devient du « window dressing » ou du « machin » et ne sert à rien. La rentabilité est atteinte lorsque l’entreprise est consciente de ses risques et parvient à les gérer par des stratégies d’action.

M. Ben Mahmoud a martelé que la démarche ESG n’est pas seulement nécessaire pour l’accès aux marchés, mais surtout pour l’accès à l’investissement. Les investisseurs exigent en effet une transparence et une gestion des risques pour être rassurés et déterminer combien de temps ils pourraient se désengager sans subir de risque réputationnel.

Sa recommandation principale pour les entreprises est de s’ouvrir à la collaboration, notamment avec les startups et les universités. Il est plus rentable de s’associer à des acteurs spécialisés dans des thématiques de niche (économie circulaire, décarbonation) pour réduire les impacts ou les risques, plutôt que de financer de coûteux projets internes. Adopter une démarche globale en s’appuyant sur des spécialistes garantit l’efficacité des actions et permet d’éviter les blocages, transformant ainsi l’exigence ESG en véritable facteur de profitabilité.

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IA responsable et empreinte environnementale : le double rôle de l’IA dans l’ESG

Réuni à Tunis, dans le cadre de la 3ème édition de  l’African ESG Summit, un panel de haut niveau sur l’IA responsable a mis en lumière la nature paradoxale de cette technologie. A savoir : un catalyseur puissant de performance ESG d’une part; et une source de risques éthiques et énergétiques d’autre part. Les experts ont convergé vers des recommandations claires : intégrer les critères ESG dès la conception des systèmes d’IA; privilégier les modèles légers et ciblés plutôt que les architectures surpuissantes; établir une gouvernance stricte des agents autonomes émergents; et surtout maintenir impérativement l’humain au centre de toute boucle décisionnelle.

Pour l’Afrique en particulier, le défi est double : saisir la révolution de l’IA comme levier de développement tout en évitant le piège d’une croissance carbonée qui consommerait la moitié du budget carbone mondial restant. La durabilité ne doit plus être un ajout cosmétique, mais le socle même de toute innovation technologique.

Portant sur le thème « Responsible AI &Footprint : AI’s Double-EdgedRole in ESG », le panel a révélé la nature profondément ambivalente de l’Intelligence artificielle dans notre société contemporaine. Les experts réunis ont mis en lumière comment cette technologie se présente simultanément comme un catalyseur incontournable de la performance ESG, englobant les dimensions environnementale, sociale et de gouvernance. Tout en constituant une source préoccupante de risques éthiques et énergétiques qui appellent une régulation immédiate et réfléchie.

Au cœur de ces discussions, un consensus s’est dégagé autour d’un impératif fondamental : placer l’humain et la durabilité au centre même de la conception des systèmes d’intelligence artificielle.

L’IA par conception : intégrer l’ESG dès l’origine

Maledh Marrakchi, fondateur de Mind of Mind, a posé les fondations conceptuelles du débat en introduisant la notion cruciale de l’IA par conception. Un principe qui insiste sur la nécessité d’intégrer les exigences ESG dès les premières étapes du cycle de vie des systèmes technologiques. Cette approche proactive repose sur quatre règles essentielles qui constituent le socle d’un développement responsable de l’IA.

La première règle concerne le choix d’infrastructures durables. Une décision qui doit impérativement prendre en compte les défis considérables de consommation énergétique ainsi que les multiples aspects éthiques inhérents au déploiement de l’IA.

La deuxième règle s’articule autour de la conception pour la circularité. Un principe qui exige l’intégration de choix respectueux de l’environnement et de la durabilité tout au long du parcours du système, depuis sa conception initiale jusqu’à sa fin de vie.

Quant à la troisième règle, elle plaide pour une approche résolument centrée sur l’humain. Ce qui implique un respect rigoureux de l’éthique, des droits humains fondamentaux, de la vie privée, de l’inclusion et de l’équité. Ces considérations ne doivent jamais être reléguées au second plan, mais maintenues au cœur des développements technologiques.

Enfin, la quatrième règle appelle à la nécessité d’une gouvernance solide et efficace dès le lancement de tout produit ou système d’intelligence artificielle.

En conclusion de son intervention, Monsieur Marrakchi a réaffirmé avec force que l’intégration des critères ESG devait impérativement se faire dès la phase de conception. Et ce, notamment à travers l’élaboration minutieuse de la feuille de route du produit. Garantissant ainsi que ces préoccupations fondamentales ne soient pas de simples ajouts tardifs mais des éléments structurants du projet.

Les piliers des cadres d’IA responsable

Poursuivant cette réflexion sur la structure des cadres de référence, Ahmed Kaddour, Executive Technology Advisor – Industry Solutions Engineering Microsoft, a apporté un éclairage sur les six piliers principaux qui soutiennent les cadres d’IA responsable adoptés par les grands acteurs technologiques mondiaux.

Ces piliers comprennent :

  • l’équité, garantissant un traitement juste et non discriminatoire;
  • la fiabilité et la sécurité, assurant le bon fonctionnement et la protection des systèmes;
  • la confidentialité, protégeant les données personnelles et sensibles;
  • l’inclusion, permettant l’accès et le bénéfice pour tous;
  • la transparence, rendant les processus compréhensibles et vérifiables;
  • et enfin la responsabilité, établissant des mécanismes de redevabilité clairs.

Toutefois, Monsieur Kaddour n’a pas manqué de souligner avec pragmatisme que ces cadres théoriques, aussi bien conçus soient-ils, ne peuvent produire leurs effets bénéfiques que s’ils sont accompagnés d’une culture organisationnelle véritablement adéquate et d’un programme de formation continue des équipes, permettant une appropriation réelle et durable de ces principes au sein des organisations.

L’IA comme moteur de transformation du Reporting ESG

Jean Syrille Kossi, Senior Manager Sustainability & ESG – KPMG, s’appuyant sur son expérience approfondie chez KPMG où il pilote les pratiques de durabilité pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, a repositionné l’IA comme un véritable transformateur radical de la performance et du reporting ESG. Il a souligné que le reporting, loin d’être une simple formalité administrative, constitue une étape finale absolument essentielle à la prise de décision éclairée des investisseurs et des parties prenantes, et que l’IA responsable apporte dans ce domaine un triple bénéfice structurant.

Dans un premier temps, l’IA assure la collecte et la fiabilisation automatique des données, une capacité transformatrice qui permet de structurer des volumes massifs d’informations provenant de sources extrêmement diverses telles que les chaînes d’approvisionnement complexes, les capteurs environnementaux déployés sur le terrain, ou encore les systèmes comptables intégrés. Cette fiabilisation automatisée améliore considérablement la transparence des processus, renforce la traçabilité de l’information et garantit l’auditabilité des informations rendues publiques.

Dans un deuxième temps, l’IA facilite l’analyse et le pilotage approfondi de la performance organisationnelle. L’IA responsable permet d’aller bien au-delà du simple chiffre brut pour explorer l’information qualitative qui se cache derrière les données quantitatives. À titre d’exemple, elle peut décortiquer et analyser en profondeur les conditions précises qui ont conduit à un certain taux de fréquence d’accidents de travail. Donnant ainsi au décideur la capacité réelle d’agir de manière préventive plutôt que de simplement anticiper ou réagir après coup.

Enfin, dans un troisième temps, l’IA renforce considérablement l’auditabilité en permettant la mise en place systématique des éléments de preuve nécessaires à la vérification rigoureuse des informations collectées et diffusées auprès des parties prenantes.

Monsieur Kossi a conclu cette partie de son intervention en insistant sur le rôle de l’IA comme outil au service de l’humain. Soulignant que ce dernier doit toujours rester celui qui prend la décision finale. Garantissant ainsi la responsabilité ultime et la redevabilité du processus. Pour lui, la priorité absolue et non négociable demeure de maintenir l’humain au cœur du processus décisionnel et au cœur même du business.

Le défi africain : croissance et durabilité

Elyes Ben Rayana, Co-Founder and CEO at Value, a apporté une perspective continentale essentielle en recentrant la réflexion sur les enjeux spécifiques du continent africain. Il a souligné avec force que la première priorité stratégique pour l’Afrique est de ne pas manquer la révolution de l’intelligence artificielle, un impératif qui pourrait déterminer la trajectoire de développement du continent pour les décennies à venir. Il a mis en évidence le saut de développement considérable que l’Afrique est contrainte d’opérer dans un contexte démographique et économique particulièrement tendu.

Le continent fait face à une véritable bombe sociale : il représente actuellement environ 18 % de la population mondiale. Une proportion qui devrait augmenter significativement pour atteindre 28% d’ici 2050. Avec une part croissante de jeunes de moins de quinze ans. Pourtant, malgré ce poids démographique considérable et croissant, l’Afrique ne représente que 4 % du PIB mondial. Dans ce contexte de déséquilibre profond, l’IA apparaît comme un levier fondamental de transformation, absolument indispensable pour révolutionner des secteurs clés tels que l’éducation. Permettant alors une formation massive et de qualité, la santé, améliorant l’accès aux soins et leur qualité, et la finance, facilitant l’inclusion financière et le développement économique.

Cependant, cet impératif de croissance rapide et de rattrapage économique se trouve mis en tension considérable par la question climatique globale. Monsieur Ben Rayana a exposé un dilemme crucial : si l’Afrique suivait le même modèle de croissance fortement carbonée que d’autres nations ont emprunté lors de leur propre rattrapage économique historique, elle pourrait consommer près de 50 % du budget carbone restant qui est encore disponible pour limiter le réchauffement climatique à un niveau de 1,5 degré Celsius, le seuil critique identifié par les scientifiques.

Face à cette équation complexe, la double priorité pour les gouvernements africains s’impose avec évidence : ils doivent investir massivement et simultanément dans la technologie, particulièrement l’intelligence artificielle; tout en développant de manière accélérée les énergies renouvelables pour atténuer significativement l’impact environnemental de leur décarbonation progressive et de leur développement économique.

Monsieur Ben Rayana a également exprimé une préférence marquée pour le concept plus englobant de durabilité plutôt que pour celui, plus restrictif selon lui, de cadre réglementaire ESG. Ce dernier étant souvent perçu comme une source de complexité excessive dans le reporting et un terrain propice au green washing superficiel. Selon sa vision, l’IA doit être utilisée de manière stratégique pour aider les entreprises africaines à concevoir des stratégies de durabilité véritablement pertinentes et adaptées à leur contexte. Et ce, en s’assurant méticuleusement que ces critères de durabilité ne contredisent pas leurs objectifs stratégiques fondamentaux. Il a pris l’exemple de l’industrie minière, un secteur particulièrement important pour de nombreux pays africains, où l’impact sur les communautés locales est absolument déterminant pour la pérennité même de l’activité extractive. Sa priorité opérationnelle demeure de mesurer l’impact réel et tangible avant de procéder à l’innovation ou au lancement de tout projet d’envergure.

Les défis émergents : cognition, énergie et gouvernance

Les intervenants du panel ont également soulevé avec acuité les risques nouveaux et considérables que la prolifération rapide de l’IA, notamment à travers l’émergence des agents autonomes, fait peser sur la gouvernance sociétale et sur l’humanité elle-même dans ses fondements cognitifs et organisationnels.

Ahmed Kaddour a particulièrement insisté sur l’émergence des agents IA autonomes, des systèmes dotés de capacités de raisonnement et de prise de décision indépendante. Le défi imminent et pressant concerne la gouvernance de ces agents aux capacités sans précédent. Il a évoqué la nécessité urgente de développer ce qu’il appelle des Constitutions IA, c’est-à-dire des ensembles structurés de lois et de règles destinés à encadrer rigoureusement ces systèmes, exactement de la même manière que les êtres humains sont régis par le droit positif et les normes sociales. Ces agents autonomes ont impérativement besoin de règles clairement définies par l’humain avant même d’être mis en œuvre dans des environnements réels.

Deux risques majeurs émergent selon l’analyse de Monsieur Kaddour. Le premier concerne l’implication cognitive profonde de l’usage massif de l’IA. Il a évoqué le phénomène bien documenté du Google Effect, ce processus par lequel le cerveau humain externalise progressivement sa fonction mémorielle vers Internet et les moteurs de recherche. Il craint légitimement que l’externalisation croissante de l’intelligence vers des systèmes conversationnels comme ChatGPT ne conduise à une diminution progressive des capacités cognitives humaines fondamentales, menant potentiellement à une perte dangereuse de contrôle du raisonnement critique. Il a martelé que l’humain doit absolument conserver sa capacité de raisonnement critique autonome, cette faculté qui constitue le cœur de l’intelligence humaine.

Le second risque majeur concerne l’impact énergétique considérable de l’infrastructure de l’IA. Les centres de données nécessaires au fonctionnement des systèmes d’intelligence artificielle représentent déjà environ 1,5 % de la consommation électrique mondiale totale. Une proportion qui atteint même 5 % aux États-Unis, le pays hébergeant la plus forte concentration de ces infrastructures.

Pour pallier à cet impact énergétique préoccupant et croissant, Maledh Marrakchi et Ahmed Kaddour ont conjointement plaidé avec conviction pour une rationalisation profonde de l’usage de l’IA. Il est absolument impératif, estiment-ils, de ne pas utiliser des modèles surpuissants pour des tâches relativement simples qui ne nécessitent pas une telle puissance de calcul. Ils ont utilisé la métaphore parlante de la voiture de Formule 1 : il serait absurde d’utiliser un tel véhicule ultra-performant pour effectuer de simples courses quotidiennes. La solution pragmatique et écologiquement responsable réside dans l’adoption généralisée de Small Language Models, des modèles linguistiques de petite taille. Lesquels sont considérablement moins gourmands en énergie tout en étant parfaitement ciblés et efficaces sur des domaines précis et délimités.

Monsieur Kaddour a également souligné l’importance cruciale du Prompt Engineering, cette ingénierie des instructions données aux systèmes d’IA. Il a insisté sur le fait que l’humain doit investir du temps et de la réflexion en amont pour développer méticuleusement l’architecture conceptuelle et le plan détaillé d’un projet, afin d’optimiser véritablement l’utilisation des capacités de l’IA et de s’assurer fermement de ne pas mobiliser inutilement une machine trop puissante pour des tâches qui ne le justifient pas. L’IA doit impérativement rester un outil auxiliaire qui aide à résoudre des problèmes préalablement et clairement analysés par l’intelligence humaine.

Maintenir l’humain au centre

Face à l’ensemble de ces défis techniques, éthiques et environnementaux, tous les panélistes ont réitéré avec une unanimité remarquable l’importance absolument fondamentale de maintenir le principe de l’human in the loop, c’est-à-dire l’humain dans la boucle décisionnelle. Ce principe garantit que l’outil technologique, aussi sophistiqué et puissant soit-il, ne se substitue jamais au décideur final humain. Préservant ainsi la responsabilité ultime, le jugement éthique et la capacité de discernement qui caractérisent l’humanité et qui doivent demeurer au cœur de toute utilisation de l’intelligence artificielle.

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À l’African ESG Summit, Wael Chouchène plaide pour une voie africaine

Le secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique auprès du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Wael Chouchène, est intervenu lors de l’African ESG Summit, organisé par nos confrères de Managers et centré cette année sur le thème « AI X ESG : From Insight to Impact ».

Dans son intervention à l’African ESG Summit, M. Chouchène a souligné que le continent africain se trouve à un moment décisif où il doit transformer ses défis en opportunités et faire de la durabilité non pas un simple sauveur, mais un moteur de croissance, d’innovation et de souveraineté.

Le secrétaire d’Etat a insisté sur le fait que l’Afrique doit affirmer sa place dans la dynamique mondiale en tant que simple importateur de modèles, mais plutôt comme un acteur souverain porteur de solutions ancrées dans sa réalité et dans sa jeunesse. Le continent dispose des ressources naturelles, humaines et intellectuelles nécessaires pour tracer sa propre voie, dit-il. Car, l’Afrique représente notamment 60 % du potentiel solaire mondial, détient une quantité considérable de ressources critiques et bénéficie d’une population jeune et créative, fait-il savoir. Ces atouts doivent servir une vision de développement fondée sur la durabilité, la responsabilité et la confiance en ses propres capacités.

La Tunisie, pour sa part, s’inscrit pleinement dans cette dynamique, tient à souligner M. Chouchène. Sa stratégie industrielle et énergétique à l’horizon 2035 démontre un engagement clair pour une économie verte, la croissance inclusive et la préservation de l’environnement; ainsi qu’une participation active aux initiatives africaines et méditerranéennes.

Tunisie, pôle africain et euro-méditerranéen dans des secteurs stratégiques

Sur le plan industriel, la Tunisie s’est imposée comme un pôle africain et euro-méditerranéen dans plusieurs secteurs stratégiques. En effet, le pays compte plus de 6 000 entreprises industrielles, dont 2 000 sont totalement exportatrices et intégrées aux chaînes de valeur africaines et européennes.

La Tunisie bénéficie d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, avec plus de 10 000 ingénieurs diplômés chaque année, dont environ 300 sont spécialisés dans la digitalisation.

Grâce à ses partenariats historiques avec l’Union européenne et son ancrage africain, la Tunisie est considérée comme un pont naturel entre l’Afrique et l’Europe, offrant une plateforme stratégique pour les investissements technologiques et la coopération industrielle. Ces réalisations traduisent une volonté claire d’être non seulement un acteur national engagé, mais aussi un partenaire africain de confiance et un centre continental de compétence.

Le thème du sommet, consacré à l’intelligence artificielle (IA) responsable, notamment dans le contexte de l’Industrie 4.0, résonne particulièrement avec les priorités nationales et régionales.

L’IA, si elle est bien encadrée, peut devenir un levier exceptionnel pour accélérer la transition énergétique, moderniser les industries et renforcer la transparence. Elle peut optimiser la gestion des réseaux électriques, améliorer la maintenance prédictive des infrastructures et renforcer l’efficacité énergétique.

Cependant, cette transformation numérique doit être responsable : elle doit respecter les principes éthiques, garantir la protection des données et, surtout, servir l’humain et le bien commun.

L’Industrie 4.0 ouvre la voie à une nouvelle ère de compétitivité en combinant numérisation, automatisation et énergie propre. L’objectif est de bâtir des modèles industriels sobres, résilients et inclusifs, capables de créer de la valeur localement tout en renforçant la souveraineté énergétique et technologique des pays africains.

Le secrétaire d’État a rappelé lors de l’African ESG Summit qu’aucune stratégie ESG ni aucun modèle de croissance durable ne peut réussir sans énergie. L’énergie étant la condition de toute transformation, la transition énergétique constitue la colonne vertébrale de la politique nationale tunisienne.

En Tunisie, une transformation structurelle a été engagée pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables, moderniser les infrastructures électriques et mobiliser l’investissement, qu’il soit public ou privé.

M. Chouchène a affirmé que l’énergie verte est un choix de souveraineté, de compétitivité et d’avenir. Elle crée de l’emploi, soutient l’innovation industrielle et offre aux jeunes ingénieurs des perspectives concrètes dans leur propre pays. Dans ce contexte, des cadres réglementaires sont développés pour favoriser l’investissement durable, la transparence et la responsabilité totale. Alignant ainsi les politiques économiques nationales sur les objectifs de durabilité.

En outre, il exhorte l’Afrique à écrire sa propre transition, fondée sur la solidarité régionale, l’innovation partagée et l’exploitation de ses ressources. Il a insisté sur le fait que l’Afrique doit être un espace d’investissement durable, de technologie et de compétence, conditions essentielles pour s’imposer comme un acteur stratégique dans la construction de l’ordre mondial.

La responsabilité collective est de bâtir une Afrique qui produit son énergie, valorise ses données et forme ses talents. Tout en conjuguant intelligence artificielle, industrie innovante et énergie verte pour une croissance souveraine et responsable.

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