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Guinée, locomotive d’une croissance robuste africaine entre 2025 et 2027

Malgré un contexte économique mondial incertain, l’Afrique subsaharienne montre des signes de résilience impressionnants. Selon les dernières projections de la Banque mondiale, publiées dans le rapport Africa’s Pulse, la région devrait enregistrer une croissance économique accélérée au cours des prochaines années, avec une moyenne annuelle de 4,4 % pour 2026-2027, contre 3,5 % en 2024 et 3,8 % en 2025.

Toujours selon le rapport de la BM, ce sont particulièrement neuf pays africains qui se distinguent. Ils devraient afficher des taux de croissance supérieurs à 6 % chaque année, entre 2025 et 2027. Ce groupe dynamique inclut notamment la Guinée, l’Éthiopie, le Rwanda, le Bénin, l’Ouganda, Djibouti, le Niger, la Tanzanie et la Côte d’Ivoire.

Grâce au projet Simandou, la Guinée sera la locomotive continentale

C’est la Guinée qui mènera la croissance africaine, portée par le gigantesque projet minier de Simandou. Ce projet, attendu depuis plus de 30 ans, propulsera le PIB guinéen à 7,5 % en 2025, 9,3 % en 2026, et jusqu’à 11,6 % en 2027. Et ce, grâce à l’exploitation de l’un des plus riches gisements de minerai de fer au monde. En effet, le site abrite plus de 8 milliards de tonnes de réserves à haute teneur. Avec un investissement de 21,5 milliards de dollars mobilisé par un consortium international (Rio Tinto, Chinalco, Baowu, Honqiao…).

L’infrastructure associée – dont un chemin de fer de 600 km et un port en eau profonde – permettra à la Guinée de devenir le premier producteur de fer en Afrique d’ici 2027, devant l’Afrique du Sud. À l’horizon 2030, le FMI anticipe une hausse du PIB guinéen de 26 % grâce à ce projet.

Les autres moteurs de croissance : diversification et investissements stratégiques

Éthiopie : l’économie du deuxième pays le plus peuplé du continent devrait croître à un rythme soutenu (7,2 % en 2025 ; 7,1 % en 2026 ; 7,7 % en 2027), grâce à l’agriculture, aux services, aux industries et au lancement du plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.

Rwanda : connu pour sa stabilité économique, le pays devrait poursuivre sa trajectoire ascendante avec une croissance autour de 7,4 % par an. Les secteurs des services, du numérique et du tourisme sont les principaux moteurs, malgré des fragilités liées à l’enclavement et aux chocs climatiques.

Bénin : avec des croissances de 7,3 % en 2025, puis 7 % les deux années suivantes, le Bénin tire parti de l’agriculture, de la transformation industrielle et de l’activité portuaire de Cotonou. L’inflation y reste maîtrisée, à environ 2 %, en dessous des standards régionaux.

Ouganda et Niger : ces pays profitent d’investissements dans le secteur des hydrocarbures, dopant leurs perspectives économiques.

Tanzanie et Côte d’Ivoire : ces deux économies continueront à bénéficier de leurs ressources naturelles (mines, agriculture) et d’un secteur des services en croissance.

Djibouti : grâce à sa position stratégique et au développement de ses infrastructures portuaires et logistiques, le pays maintiendra une croissance élevée.

Facteurs clés de la croissance et défis persistants

La Banque mondiale indique que la croissance africaine est portée par plusieurs facteurs favorables, dont l’amélioration des termes de l’échange, l’appréciation de certaines monnaies locales, le recul de l’inflation dans de nombreux pays, ou l’assouplissement des politiques monétaires, stimulant la consommation et l’investissement.

Toutefois, d’importantes incertitudes subsistent, telles que la vulnérabilité des finances publiques, l’impact des droits de douane américains, les chocs climatiques et défis logistiques dans certaines régions enclavées.

Le rapport de l’Institution de Betton Woods conclut en soulignant que l’Afrique subsaharienne s’impose comme l’une des régions les plus dynamiques du monde; malgré un environnement international instable. La combinaison de projets structurants, d’une diversification économique accrue et de politiques macroéconomiques plus efficaces pourrait transformer durablement les trajectoires de développement de nombreux pays du continent d’ici 2027.

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