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CIFF 2025 – La sélection de la compétition internationale dévoilée

La direction du Festival international du film du Caire (CIFF) a tenu, ce matin, une conférence de presse très attendue pour dévoiler les détails de la 46e édition, qui se tiendra du 12 au 21 octobre 2025. Fidèle à sa tradition d’ouverture et de réflexion sur le monde, le festival place cette année sa programmation sous le signe de l’humanité, un mot d’ordre qui traverse toutes ses sélections. Le directeur artistique a souligné que cette édition entend célébrer le cinéma qui raconte les êtres avant les événements, les émotions avant les effets, et les histoires humaines dans toute leur complexité et leur beauté.

Les films choisis, venus des quatre coins du monde, ont en commun d’interroger la condition humaine, les liens qui nous unissent, la mémoire, la douleur, mais aussi la résilience et la capacité d’aimer. Dans cette perspective, le CIFF 2025 promet d’être un espace de dialogue universel, où les regards se croisent et où le cinéma demeure, plus que jamais, un miroir de l’âme.

Un président du jury d’exception : Nuri Bilge Ceylan

Le festival a dévoilé la composition du jury de la Compétition internationale, présidé par l’un des plus grands cinéastes contemporains : Nuri Bilge Ceylan. Le réalisateur turc, reconnu dans le monde entier pour la profondeur humaine et philosophique de ses œuvres, incarne parfaitement l’esprit de cette édition. Son cinéma, à la fois contemplatif et viscéral, explore les silences, les paysages intérieurs, les questionnements existentiels et les contradictions de la vie moderne.

Ceylan a marqué de son empreinte le Festival de Cannes, où il a reçu de multiples distinctions : le Grand Prix et le Prix d’interprétation masculine pour Distant (2003), le Prix de la mise en scène pour Three Monkeys (2008), puis de nouveau le Grand Prix pour Once Upon a Time in Anatolia (2011). En 2014, il remporte la Palme d’or avec Winter Sleep, fresque ample et majestueuse sur la solitude et le désenchantement. Plus récemment, son film About Dry Grasses a valu à son actrice principale le Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2023, confirmant la force et la constance de son œuvre.

Autour de lui, le jury international réunit des personnalités venues d’horizons variés : la réalisatrice égyptienne Nadine Khan, la monteuse italienne Simona Paggi, la cinéaste tunisienne Leyla Bouzid, le réalisateur chinois Guan Hu, le cinéaste roumain Bogdan Mureșanu, et l’actrice égyptienne Basma. Ensemble, ils auront la lourde tâche de départager une sélection d’une richesse et d’une diversité impressionnantes.

CIFF 2025
Compétition Internationale 
Leyla Bouzid

Les films en compétition internationale

La sélection officielle rassemble douze films, chacun porteur d’une voix singulière et d’un regard profondément humain sur le monde d’aujourd’hui.

Calle Málaga de Maryam Touzani (Maroc, France, Espagne, Allemagne, Belgique, 2025, 116 min) prolonge la veine intime et sensible de la réalisatrice marocaine. Le film suit une femme espagnole vieillissante à Tanger, confrontée à la décision de sa fille de vendre la maison familiale. Refusant de s’en détacher, elle s’accroche à ses murs comme à la mémoire d’une vie, et dans cette résistance se redécouvrent l’amour, le désir et la nécessité de rester fidèle à soi-même. Présenté à la Mostra de Venise, ce film y a remporté l’Audience Award – Armani Beauty (Orizzonti Extra).

Du Canada, Félix Dufour-Laperrière signe Death Does Not Exist (2025, 75 min), récit poétique et métaphysique d’une femme en fuite dans une forêt où la nature se transforme et où les frontières du réel s’effritent.

CIFF 2025 compétition internationale

Du Royaume-Uni, Dragonfly de Paul Andrew Williams (2025, 98 min) explore la compassion et la duplicité : Colleen, bouleversée par le manque de soins infligé à sa voisine âgée, décide de s’en occuper elle-même, mais ses intentions se révèlent plus troubles qu’il n’y paraît.

La Tunisie sera dignement représentée par Exile de Mehdi Hmili (Tunisie, Luxembourg, France, Qatar, Arabie saoudite, 2025, 120 min). Le film suit Mohamed, ouvrier dans une aciérie, blessé lors d’une explosion qui laisse un morceau de métal incrusté dans son crâne. Écarté de son poste, il sombre dans une quête de vengeance qui met à nu la corruption et l’injustice, tandis que son corps se détériore lentement.

CIFF 2025 compétition internationale

Les frères Tarzan et Arab Nasser présenteront Once Upon a Time in Gaza (France, Palestine, Allemagne, Portugal, Qatar, Jordanie, 2025, 87 min), plongée dans le Gaza de 2007, où un étudiant et un trafiquant au grand cœur s’allient pour vendre de la drogue depuis un restaurant de falafels. Entre corruption policière et survie, le film, lauréat du Prix de la mise en scène Un Certain Regard à Cannes, mêle tragédie, humour noir et rage de vivre.

D’Égypte et de Palestine, One More Show de Mai Saad et Ahmed Eldanf (2025, 74 min) s’attache à la troupe du cirque Free Gaza, qui continue de jouer malgré les bombardements et la mort omniprésente. Filmé dans une intimité bouleversante, ce documentaire témoigne de l’art comme ultime résistance, de la scène comme refuge d’espérance.

CIFF 2025 compétition internationale

Du nord de l’Europe, la réalisatrice lituanienne Gabrielė Urbonaitė signe Renovation (Lituanie, Lettonie, Belgique, 2025, 90 min), portrait d’une jeune femme de 29 ans, Ilona, obsédée par la réussite avant la trentaine. Lorsqu’elle emménage dans un appartement flambant neuf avec son compagnon, la rénovation du bâtiment révèle les fissures intimes d’un couple en pleine désillusion.

Sand City du Bangladais Mahde Hasan (2025, 99 min) déroule deux récits parallèles autour du sable : Emma, qui trouve un doigt humain dans le sable pour la litière de son chat, et Hasan, ouvrier rêvant de créer sa propre fabrique de verre. Deux existences solitaires liées par la matière même qui les obsède, dans une méditation étrange sur le désir et la fragilité.

CIFF 2025 compétition internationale

Le Liban est représenté par Souraya, Mon Amour de Nicolas Khoury (Liban, Qatar, 2025, 81 min), un film-mémoire dans lequel la danseuse et actrice Souraya Baghdadi revisite sa vie et son amour avec le cinéaste Maroun Baghdadi. Entre archives et introspection, elle explore la survivance du sentiment amoureux après la disparition.

Avec The Silent Run (Belgique, Canada, 2025, 94 min), Marta Bergman suit Sara et Adam, un couple arrivé illégalement en Belgique avec leur petite fille, rêvant d’atteindre enfin l’Angleterre. Une odyssée discrète mais poignante sur l’exil et la quête de dignité.

CIFF 2025 compétition internationale

Dans The Things You Kill (Alireza Khatami, Turquie, Canada, France, Pologne, 2025, 113 min), un professeur, hanté par la mort suspecte de sa mère, entraîne son jardinier dans une spirale de vengeance qui met à nu les secrets enfouis d’une famille et les abîmes de la conscience humaine.

Enfin, Zafzifa de Peter Sant (Malte, 2025, 99 min) clôt la sélection sur une note mélancolique : Dimitrios, homme solitaire hanté par son passé, rencontre Annie dans une ville côtière où le béton a remplacé le rêve. Tous deux, brisés mais semblables, tentent de se reconstruire, tandis que la vie les sépare à nouveau.

CIFF 2025 compétition internationale

Une sélection profondément humaine

À travers ces douze films, le CIFF 2025 s’annonce comme une célébration du cinéma dans ce qu’il a de plus essentiel : la recherche du sens, la tendresse du regard, la fragilité de la condition humaine. Chacune de ces œuvres raconte des êtres confrontés à la perte, à l’amour, à la résistance ou au passage du temps. Toutes, à leur manière, témoignent que l’humanité – dans ses douleurs comme dans sa lumière – demeure le plus grand sujet du cinéma.

Neïla Driss

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Architecture italienne au palais Ahmed Bey : Une promenade vivante et visuelle

Une magnifique exposition, didactique et visuelle au sein d’une ville que l’on ne sait pas toujours voir, et qui mérite que l’on s’y arrête. La Presse —Le lieu est grandiose, et l’architecture italienne s’y invite avec panache. Ce palais, première escale de cette exposition que l’on espère voir voyager, est, lui-même, fortement marqué par l’influence …

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Semaine de la langue italienne dans le monde histoire commune en héritage : Histoire commune en héritage 

A Tunis, une exposition captivante sur les «Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives». Le 16 octobre à 18h00, dans les espaces de l’église  de Santa Croce dans la Médina de Tunis, l’Institut Culturel Italien de Tunis et la Fondation Orestiadi inaugurent l’exposition « Nuovi linguaggi nelle arti tra le due rive » …

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Tozeur : A la mémoire de Abou El Kacem Chebbi 

Commémoration du 91e anniversaire de la disparition d’Abou El Kacem Chebbi à travers des expositions d’arts plastiques et de calligraphie, lecture de poésie, ateliers artistiques, hommages, séminaires intellectuels et soirées poétiques qui étaient au menu de cet événement qui a pris fin ce week-end dans divers établissements culturels et bibliothèques publiques de la région. Tozeur, ville …

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Chroniques de la Byrsa : En as-tu ?… J’en ai !

La Presse — 3andik’ch ? 3andi. C’est, en caractères utilisés aujourd’hui pour restituer la phonétique arabe en signes « universels » introduite depuis quelques décennies par les usagers des supports modernes de communication écrite, la transcription d’un adage sorti du fond des âges et qu’un jeune lecteur de cette rubrique, si jamais il y en a, peinerait à …

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CIFF 2025 — Une édition placée sous le signe de l’humain

Le Festival international du film du Caire (CIFF) a levé le voile sur tous les détails de sa 46ᵉ édition, qui se tiendra du 12 au 21 novembre 2025. L’annonce a eu lieu lors d’une conférence de presse à l’hôtel Sofitel Downtown Nile du Caire, en présence d’un large public d’artistes, de cinéastes, de journalistes, de représentants des médias, ainsi que de nombreux partenaires, sponsors, ambassadeurs et responsables institutionnels.

La rencontre s’est ouverte sur une note solennelle, marquée par l’exécution de l’hymne national égyptien. Puis, sous les applaudissements, Hussein Fahmy, président du festival, et Mohamed Tarek, critique de cinéma et directeur artistique, sont montés sur scène pour dévoiler les contours de cette nouvelle édition.

Dans son discours d’ouverture, Hussein Fahmy a salué l’assistance avec émotion, rappelant que le Festival du Caire demeure « l’un des repères essentiels de la mémoire artistique de l’Égypte et du cœur de tout amateur du véritable cinéma dans le monde arabe ». Avec la chaleur d’un homme profondément attaché à sa mission, il a ajouté :
« Je suis heureux et honoré de me tenir devant vous aujourd’hui, en tant qu’homme passionné de cinéma, convaincu que le véritable art détient le pouvoir de changer la réalité et de faire naître l’espoir dans le cœur des gens, même dans les moments les plus difficiles. »

Cette 46ᵉ édition, a-t-il poursuivi, s’articulera autour d’un thème central : “l’humain”. Un mot simple, mais porteur d’une résonance puissante. Les films choisis, a-t-il expliqué, raconteront les rêves, les luttes et les préoccupations de l’homme moderne, tout en incarnant la vocation du Festival du Caire à demeurer un phare de création et d’illumination culturelle.

Hussein Fahmy a rappelé que le festival n’est pas seulement une vitrine artistique, mais un espace de réflexion, de dialogue et de transmission. Il a insisté sur le rôle du cinéma comme lien entre les peuples : « Le Festival du Caire fait partie de la mémoire collective de l’Égypte. Le cinéma nous a appris que l’art n’est jamais un luxe, mais une nécessité. L’image à l’écran peut changer la manière dont les gens perçoivent leur vie et ouvrir les portes de l’espoir, même dans les moments les plus sombres. »

S’adressant au public et aux invités internationaux, il a insisté sur la nécessité de garder l’humain au centre : « Notre monde change vite, mais ce qui demeure inchangé, c’est l’humain. C’est pourquoi, cette année, nous avons choisi des films qui parlent de l’expérience humaine, de la recherche du sens et de la beauté. »

Son discours s’est teinté d’une émotion particulière lorsqu’il a évoqué le cessez-le-feu obtenu à Gaza grâce à la médiation égyptienne. « L’art, a-t-il dit, porte toujours un message humaniste qui rapproche les peuples et rappelle le droit de tous à rêver et à vivre en sécurité.»
Il a rappelé que l’édition 2024 avait consacré un programme spécial de solidarité avec la Palestine (voir ici 1, ici 2, ici 3, ici 4 et ici 5), et qu’en 2025, cette continuité se traduirait par la projection du film La Voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, choisi comme film de clôture.

Avant de conclure, Fahmy a adressé ses remerciements aux institutions et personnalités qui accompagnent le festival : le comité consultatif supérieur, composé d’Amel Osman, Gaby Khoury, Jasmine Taha Zaki, Samir Farag, Tarek El Shennawy, Omar Abdel Aziz, Amr Badr, Laila Eloui, Mohamed El Adl, Mosaad Fouda et Hisham Abdel Khaleq. Il a tenu aussi à saluer chaleureusement l’équipe du festival, salariés et bénévoles confondus, qu’il a décrits comme « les véritables gardiens de cette mémoire collective ».

L’affiche officielle de cette 46ᵉ édition a ensuite été dévoilée. Inspirée de la célèbre sculpture La Renaissance de l’Égypte de Mahmoud Mokhtar, elle symbolise la continuité entre la grandeur du passé et la vitalité du présent. Dans la même lignée, une sélection de films classiques égyptiens restaurés a été présentée, un projet que Fahmy a qualifié de « pont entre l’histoire du cinéma et son avenir ».

Plusieurs partenariats culturels et éducatifs ont été annoncés : avec l’Université américaine du Caire, qui mettra à disposition des espaces de projection et d’ateliers ; avec la Fondation Drosos, qui soutient pour la deuxième année consécutive la venue de jeunes issus des gouvernorats d’Égypte ; avec Dar Risha Publishing, chargée de publier cinq ouvrages consacrés aux personnalités honorées ainsi qu’un volume commémorant le centenaire de la FIPRESCI ; et enfin avec l’Université de Coventry, en hommage à son président disparu, Dr Yasser Sakr, pour son rôle dans le partenariat.

Hussein Fahmy a également mis en avant la présence du festival sur la scène internationale — à Berlin, Cannes, Shanghai, Venise et ailleurs —, soulignant la consolidation des relations avec les partenaires étrangers, notamment en Chine. Il s’est félicité du retour du pavillon égyptien à Cannes, après dix ans d’absence, en partenariat avec le Festival d’El Gouna et la Cairo Cinema Commission. Ce pavillon a d’ailleurs remporté le prix du meilleur design au Marché du Film 2025, un succès qui, selon lui, symbolise « la renaissance du cinéma égyptien sur la scène mondiale ».

Cette ouverture internationale se concrétisera aussi à travers la participation d’une importante délégation chinoise, invitée d’honneur de cette édition, illustrant l’intérêt croissant du public asiatique pour le cinéma égyptien.

Trois personnalités égyptiennes seront honorées cette année : Mohamed Abdel Aziz, réalisateur, et Mahmoud Abdel Samie, directeur de la photographie, tous deux récompensés par une Pyramide d’or pour l’ensemble de leur carrière, ainsi que Khaled El Nabawy, acteur, qui recevra le Prix Faten Hamama de l’excellence.

Le directeur artistique, Mohamed Tarek, a ensuite pris la parole pour présenter la vision de cette édition. Dans un discours à la fois introspectif et passionné, il a confié :
« C’est une nouvelle édition d’un festival ancien, auquel j’ai été lié depuis mes débuts, à travers les différents postes que j’y ai occupés au fil des ans. J’ai parcouru ses couloirs comme ceux de ma propre maison. C’est un festival à travers lequel j’ai appris à aimer le cinéma, et le diriger aujourd’hui est à la fois un honneur et un rêve devenu réalité. »

Il a raconté comment l’équipe du festival avait commencé très tôt les préparatifs de cette 46ᵉ édition, en construisant une équipe soudée, en définissant les rôles, puis en sillonnant les festivals du monde, d’Est en Ouest, à la recherche de films uniques et de jurés potentiels.
« Au Festival de Cannes, a-t-il rappelé, nous avons été fiers de voir l’Égypte remporter le Prix du meilleur design de pavillon au Marché du Film 2025, coorganisé par le CIFF. Ce pavillon portait haut le nom d’un pays dont l’histoire cinématographique reflète la richesse de sa civilisation. »

Mohamed Tarek a précisé que le festival n’avait pas cherché la quantité, mais la justesse. « Nous avons voulu présenter chaque film de manière à ce qu’il trouve son public. Malgré cette sélectivité, notre programme compte 80 longs métrages, couvrant tous les genres – fiction, documentaire, animation, expérimental – issus de plus de 45 pays. »

Il a également évoqué les discussions engagées avec les organisateurs d’autres festivals arabes afin de mieux coordonner les avant-premières régionales : « Nous avons voulu rétablir la place du Caire comme plaque tournante du cinéma arabe », a-t-il souligné.
Et d’ajouter que cette volonté se manifeste à travers la présence de films très attendus tels que Once Upon a Time in Gaza de Tarzan et Arab Nasser (qui a remporté le prix de la mise en scène Un certain regard au festival de Cannes), Calle Malaga de Maryam Touzani, ou encore Exile de Mehdi Hmili, mais aussi d’autres titres arabes majeurs qui feront leur première au CIFF avant de poursuivre leur parcours vers Marrakech, Doha, la Mer Rouge ou Carthage.

Le programme comprend aussi une section spéciale consacrée à 22 classiques égyptiens restaurés, ainsi qu’une sélection de 25 courts métrages, offrant « un espace de découverte et d’expérimentation » à de jeunes cinéastes. « C’est ainsi que nous réunissons l’esprit du renouveau et celui de la préservation du patrimoine », a résumé Tarek.

Deux figures internationales seront également à l’honneur : la réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi, qui sera récompensée par la Pyramide d’or pour l’ensemble de sa carrière en reconnaissance d’une œuvre d’une grande profondeur humaine, couronnée notamment par la Caméra d’or et l’Ours d’or. Son avant-dernier film, L’Histoire de ma femme, avait été sélectionné en compétition officielle à Cannes, et son dernier opus, The Silent Friend, sera présenté en compétition officielle au CIFF. L’actrice palestinienne Hiam Abbass sera également célébrée pour une carrière internationale marquée par des rôles puissants, notamment dans Munich et Succession, et pour avoir porté avec force la voix du peuple palestinien.

Le jury de la compétition internationale sera présidé par le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan, entouré de Simona Paggi (Italie), Guan Hu (Chine), Nadine Khan (Égypte), Basma (Égypte), Leyla Bouzid (Tunisie) et Bogdan Muresanu (Roumanie).

Les sections parallèles incluront Horizons du cinéma arabe (dirigée par Mohamed Nabil), la Semaine internationale de la critique (Osama Abdel Fattah), la Compétition des courts métrages (Marwan Amara), le Prix du meilleur documentaire (Rami El Motwali) et une nouvelle section dédiée aux nouvelles formes et médias innovants, confiée à Noura Kaheel. Les jurys du prix NETPAC, du prix FIPRESCI et du prix du meilleur film arabe ont également été confirmés.

Le directeur des Cairo Industry Days, Mohamed Sayed Abdel Rahim, a ensuite présenté les grandes lignes du programme professionnel, avant que Rodrigo Broom n’annonce les sponsors, jurys et projets du Cairo Film Connection, qui s’impose comme une plateforme incontournable de coproduction et de formation dans la région.

La conférence s’est achevée sur les mots pleins de promesse de Hussein Fahmy :
« Nous vous donnons rendez-vous en novembre pour une véritable renaissance, à la hauteur de l’histoire du Festival du Caire et de l’Égypte. »
Puis les lumières se sont tamisées, laissant place à la projection du clip promotionnel officiel de cette 46ᵉ édition — prélude vibrant à un rendez-vous que le Caire prépare avec passion et fierté.

Neïla Driss

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Italianités : La présence italienne dans l’architecture tunisienne

Dualité d’une esthétique socioculturelle

C’est à l’occasion de l’ouverture récente du Palais Ahmed Bey, à La Marsa (du côté du Saf-Saf), qu’une exposition consacrée aux monuments, bâtiments et palais, œuvres d’architectes, entrepreneurs et artisans italiens, et situés à Tunis, a été proposée au public le jeudi 9 octobre dernier, en présence des initiateurs, et plus particulièrement des initiatrices, de ce projet.

Organisée par l’association « Nous Tous », les « Archives de la mémoire des Italiens de la Tunisie » (AMIT), le « Laboratoire d’archéologie et d’architecture maghrébines » (LAAM) et le Centre culturel Dante Alighieri de Tunisie, avec le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg, cette exposition se poursuivra jusqu’au 12 octobre. Elle se déplacera ensuite à l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis (ENAU), du 13 au 19 octobre, puis à El Teatro d’El Mechtel, du 21 au 31 octobre. Elle révèle l’influence italienne dans l’architecture de la ville de Tunis et de ses environs.

En prélude, les représentantes de ces institutions – Mme Silva Finzi, commissaire de l’exposition ; Rabaâ Ben Achour, de l’association « Nous Tous » ; Beya Laâbidi, directrice du LAAM et historienne – ainsi que les chercheurs Ahmed Saâdaoui (archéologue et professeur d’histoire à l’Université de la Manouba), Sabrina Ghattas et Rosy Candiani (écrivaine et professeure en histoire du théâtre et du mélodrame), ont tenu un point de presse afin d’éclaircir les grandes lignes, les tenants et les aboutissants de cet événement culturel d’envergure.

Ce qu’il faut savoir de prime abord, c’est que les Italiens, le XVI -ème siècle et jusqu’au début du XX -ème siècle, ont été bien plus nombreux que d’autres communautés, comme la française ou la maltaise. Émigrant massivement vers la Tunisie pour des motifs économiques, politiques et autres, ils ont été bien accueillis – et le sont toujours – occupant de multiples fonctions, s’intégrant à la société tunisienne et devenant propriétaires de terres agricoles et d’établissements industriels et manufacturiers.

De génération en génération, la Tunisie va être significativement influencée, particulièrement dans le domaine de l’architecture. Bon nombre de nos quartiers résidentiels dans le Tunis moderne ou la « Ville européenne », en dehors de la Médina, présentent des œuvres à caractère baroque et rococo, que ce soit dans les édifices religieux, les palais beylicaux, les demeures et résidences de notables, les simples immeubles, ou même les habitats ruraux.

Il faut noter qu’une bonne partie de cette communauté italienne, notamment les propriétaires terriens, s’était aussi installée aux abords de la Medjerda, dans les villages avoisinants.

Mme Silva Finzi a donné un aperçu de cette initiative et de son objectif : faire découvrir les spécificités de l’influence italienne en Tunisie dans le domaine de l’architecture et de la décoration, ainsi que les échanges qui se sont établis entre les deux communautés. Elle a précisé qu’un des notables italiens, Giuseppe Rappo, qui s’est fait un nom dans le pays, avait marié sa fille à Mahmoud Bey, illustrant par là cette dualité de l’héritage culturel.

L’exposition en elle-même est un corpus composé de 13 panneaux, sous forme de photographies, révélant la présence et la profondeur de l’empreinte italienne tant dans la ville de Tunis et ses environs que dans les villages de la basse vallée de la Medjerda. On y trouve des façades d’immeubles, des éléments décoratifs, des motifs de carreaux de faïence… L’ensemble d’édifices a été sélectionné parmi le millier de monuments que Sabrina Ghattas avait visité et photographié, incluant, entre autres, Tourbet El Bey, la Mosquée de Halfaouine et la Mosquée Hammouda Pacha, connus pour leur riche décor baroque. Le tout est accompagné de textes explicatifs de chercheurs, ainsi que de biographies d’architectes et d’entrepreneurs nés et ayant exercé en Tunisie.

C’est une exposition fort riche, qui traduit ces liens ancestraux entre les deux pays voisins et les deux communautés qui ont partagé des pans entiers de l’histoire de cette Mare Nostrum, cette Méditerranée qui nous a toujours réunis.

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Le Tunisien Walid Mattar primé au 36e Festival du film arabe de Fameck

Le film ‘‘Le Pont’’ du réalisateur tunisien Walid Mattar a reçu le Prix du Jury Jeunes du 36e Festival du film arabe de Fameck – Val de Fensch (France), dont la cérémonie de palmarès s’est déroulée hier soir, samedi 11 octobre 2025. Bande-annonce.

Synopsis : Foued, jeune réalisateur, Safa, instagrameuse et Tita, rappeur, sont sur le tournage d’un clip quand par hasard ils tombent sur un paquet qui va les embarquer dans une sale affaire.

À la frontière entre deux mondes, ‘‘Le Pont’’ explore avec justesse les liens invisibles qui unissent les destins, entre exil, travail, espoir et désillusions. Un récit réaliste et poignant.

Au palmarès, ‘‘Songs of Adam’’ réalisé par l’irakien Oday Rasheed (2024) a été couronné du Grand Prix.

Prix de la Presse a été décerné à ‘‘La petite dernière’’ (2025) réalisé par la Franco-tunisienne Hafsia Herzi  

Le Prix du Documentaire est revenu à ‘‘La vie de Siham’’ (2025) de l’Egyptien Namir Abdel Messeeh.

Le Prix du public a été décerné à ‘‘Sur la route de papa’’ d’Olivier Dacourt et Nabil AitakkaouaIi (2025)

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Le poème du dimanche | ‘‘La vie s’enfuit’’ d’Eugenio Montale

Né en 1896 à Gênes, Eugenio Montale est poète et traducteur italien. Antifasciste, il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1975.

Il publie ses premiers poèmes en 1922, Dès cette période, il signe le Manifeste antifasciste. Surveillé et poursuivi par la police, il est licencié de son travail. Se déplace dans différentes villes italiennes où il se lie d’amitié avec des intellectuels et des créateurs progressistes.

Après la guerre, Montale devient journaliste, effectue des voyages à l’étranger, notamment, en France, en Bretagne, qui lui inspire ‘‘Finisterre’’, rencontre beaucoup de poètes et écrivains. En 1967, ses poèmes sont publiés chez Gallimard. Il décède en 1981, année où parait son septième et dernier recueil, ‘‘Autres vers et poèmes éparses’’. Son buste entre à la Scala de Milan.

Tahar Bekri

La vie s’enfuit

et quiconque tente de la faire refluer

rentre dans l’écheveau originel :

où pourrions-nous alors cacher, si nous tentons

à l’aide de rudiments ou pire, de survivre,

les objets qui nous paraissaient

une part non périssable de nous-mêmes ?

Il était une petite étagère

qui voyageait avec Clytie, réceptacle

de Saints Pères et de poètes équivoques, ayant

la vertu de flotter peut-être

sur la crête des vagues

quand le déluge aura tout englouti.

Au moins quelques miettes de toi

sinon de moi devraient vaincre l’oubli.

Et de moi ? L’espoir est que s’effacent

le visible zt le temps qui lui a

fourni la preuve douteuse que cette parole Est

(un E majuscule, seule lettre

de l’alphabet qui  rend possible

ou du moins supposable l’existence)

Ensuite (tu as souvent porté

des lunettes noires et les as totalement

supprimées en même temps que les puces de John Donne)

prépare-toi au grand plongeon,

Nous fûmes heureux un jour, une heure un instant

et cela pourra-t-il etre détruit ?

Certains disent que tout recommence

copie conforme : mais je ne le crois pas

ni ne le souhaite. Toi aussi

le crois-tu ? Il n’y a pas de sibylle à Cumes

pour le savoir. Et si cela était, nul ne serait

assez nigaud pour lui prêter l’oreille.

Traduit de l’italien par Patrice Dyerval Angelini

‘‘Autres vers et poèmes éparses (Derniers poèmes) – Poèmes choisis 1916-1980’’,  Poésie/Gallimard, 1991.

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« Deux rives » : exposition artistique tuniso-italienne bientôt au Centre Culturel Saint Croix

« Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives » est l’intitulé d’une exposition artistique tuniso-italienne qu’abritera, du 16 octobre au 16 novembre 2025, le Centre Culturel Saint Croix, à la Médina de Tunis. Une quinzaine d’artistes tunisiens et italiens participent à cette exposition qui aura lieu à Tunis puis à Gibellina, ville qui a été […]

Mort de Diane Keaton : l’icône hollywoodienne s’éteint à 79 ans

Mort de Diane Keaton : l’icône hollywoodienne s’éteint à 79 ans

Diane Keaton, née en 1946, s’est éteinte le 11 octobre 2025 à l’âge de 79 ans, laissant derrière elle une carrière cinématographique exceptionnelle qui s’étend sur plus de cinquante ans. Révélée au grand public grâce à son rôle emblématique de Kay Adams-Corleone dans Le Parrain (1972), elle a ensuite marqué l’histoire du cinéma en remportant […]

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La forte baisse des réserves en eau dans les barrages tunisiens inquiète l’OTE

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie s’est établi à 27,4 % au 10 octobre 2025. Les réserves globales d’eau retenues dans les barrages sont de l’ordre de 649,328 millions de m³ d’eau, d’après l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).

Par région, le taux de remplissage a atteint 32,1% pour les barrages du nord, 9,5% pour les barrages du centre et 17,3% pour les barrages du Cap Bon.

Réagissant aux données de l’ONAGRI, l’Observatoire tunisien de l’eau (OTE) a fait état, sur sa page sur les réseaux sociaux, d’une baisse significative des réserves en eau dans les barrages tunisiens par rapport aux mois précédents, en raison de l’augmentation du rythme des prélèvements, qui a atteint 1,450 million de m³ le 9 octobre 2025 ainsi que de l’évaporation d’environ 0,311 million de m³ d’eau le même jour.

Cette baisse reflète la pression continue exercée sur les ressources en eau, a encore fait remarquer l’Observatoire tunisien de l’eau.

Il est à noter que le taux de remplissage des barrages tunisiens était d’environ 28% au 3 octobre 2025, soit 661,695 millions de m³, contre 21,6 % (507,392 millions de m³) au cours de la même période en 2024.

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Portrait de Olga Malakhova : Une Estonienne aux couleurs de la Tunisie

Installée en Tunisie depuis plus de trois décennies, Olga Malakhova multiplie les expositions en puisant son inspiration dans notre culture revisitée avec finesse et émotion. Ses œuvres constituent un hommage constant à ce pays qu’elle célèbre à travers ses formes les plus authentiques. Portrait d’une peintre estonienne investie, fortement attachée au patrimoine tunisien. La Presse …

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Festival du Cinéma Documentaire Méditerranéen en Tunisie : Récits de vies d’ici et d’ailleurs

17 films, entre courts et longs métrages,  issus de 10 pays et produits ces 2 dernières années, ont été retenus pour cette édition (21 films, l’édition précédente). Ils seront projetés à l’Espace Jeelen ART dans la ville de Nabeul. La Presse — Le Festival du Cinéma Documentaire Méditerranéen DocuMed, organisé par l’Association Cinéma Documentaire Tunisien, …

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Mes Humeurs : Passion cuisine

La Presse — Partant de l’ouvrage de Erri de Luca (Récits de saveurs familières), l’Humeur de samedi dernier évoquait la cuisine et ses spécificités et, au passage, une brève idée de l’alimentation tunisienne. Retour sur la cuisine tunisienne. Le phénomène est envahissant, les écoles et instituts privés de cuisine et de pâtisserie poussent comme des …

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Ezzedine Madani : encourager les jeunes auteurs à innover dans l’écriture théâtrale arabe

L’auteur et dramaturge Ezzedine Madani a considéré que l’écriture théâtrale arabe doit retrouver son rôle de lumière (Tanwiri) dans une époque marquée par le silence et l’isolement. Il a appelé les jeunes auteurs à innover dans leur langage et leur style et à faire du théâtre une plateforme de dialogue et de réflexion, et non plus uniquement de divertissement. “Le théâtre arabe s’élève à chaque fois qu’un texte interpelle les consciences et suscite des interrogations” a-t-il ajouté.

Lors d’un séminaire organisé vendredi à l’Académie tunisienne des lettres et des arts Beït al-Hikma sur la “Lecture du texte théâtral”, Ezzedine Madani a passé en revue sa grande expérience dans l’écriture théâtrale, sa vision de la nature de cet art et de ses caractéristiques esthétiques et intellectuelles dans le monde arabe, dans cette rencontre organisée en son hommage en coordination avec Fakher Rouissi, avec la participation des acteurs Raouf Ben Yaghlane, Aziza Boulabiare et Jamila Camara..

A l’ouverture des travaux, docteur Mahmoud Ben Romdhane, Président de Beït al-Hikma a mis en relief le rôle de précurseur de Ezzedine Madani dans le théâtre expérimental au sein du monde arabe, soulignant que cet hommage coïncide avec la publication par Beït al-Hikma de ses œuvres complètes le premier volume des œuvres théâtrales et faisant partie d’une série de quatre volumes regroupant environ 1500 pages.

Il a précisé que ce volume rassemble plusieurs pièces telles que “La Révolution du propriétaire de l’âne”, le recueil ” La Révolution des Zanjs 1 (Noirs) “, ” Le Périple d’Al-Hallaj ” et ” La genèse de l’oubli “, des textes unis par un esprit de rébellion et une réflexion sur la liberté et l’humanité.

Ezeddine Madani a exprimé sa gratitude pour cet hommage qu’il considère comme une célébration du théâtre tunisien moderne, rappelant un long parcours qui a démarré dans les années 1970. Il a souligné qu’au cours de sa carrière, il s’était consacré à la question de la modernisation de la langue arabe sans rompre avec son héritage classique, affirmant que la langue arabe est vivante, qui se renouvelle en étant capable d’exprimer les enjeux contemporains sans perdre son authenticité.

Le programme de l’après-midi comprend des lectures théâtrales d’une sélection de Ezzedine Madani sur “la Tunisie, mère de tous les pays” et “Aziza Othmana” qui ont été adaptées en pièces de théatre et de “Shajarat al-Durr” par Zahira Ben Ammar.

Les lecture seront présentées par les artistes qui ont contribué à ces œuvres choisies à savoir Raouf Ben Yaghlane, Aziza Boulabiare et Jamila Camara.

Ces lectures seront précédées d’un défilé de costume de théâtre d’Amel Sghaïer.

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