Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

El Gouna 2025 – Le film « Where the Wind Comes From » d’Amel Guellaty en compétition

Le 8ᵉ Festival de cinéma d’El Gouna, prévu du 16 au 24 octobre 2025, accueillera en compétition des films de fiction le premier long-métrage d’Amel Guellaty, Where the Wind Comes From. Le film y tiendra sa première dans le monde arabe, après un parcours international déjà couronné de succès.

Présenté en avant-première mondiale au Festival de Sundance, le film a rapidement séduit la critique et a poursuivi sa tournée dans de grands rendez-vous comme Rotterdam et Istanbul. Partout, il a été remarqué pour son mélange d’humour et d’émotion, la justesse de ses interprètes et la puissance de ses images. Les distinctions n’ont pas tardé : Golden Bee du meilleur film au Mediterranean Film Festival de Malte et prix du meilleur long métrage de fiction au Toronto Arab Film Festival.

La presse spécialisée a unanimement salué cette œuvre. Pour Variety, il s’agit d’« un film visuellement frappant qui explore de nombreux thèmes dans le cadre simple du road movie ». Cineuropa a mis en avant « le portrait d’une génération perdue qui cherche à se réinventer ». Le Hindustan Times a parlé d’« un petit miracle avec un immense cœur », tandis que Fasllah a souligné « une voix nouvelle et fraîche du cinéma tunisien », insistant sur son originalité par rapport aux films tunisiens récents.

C’est dans ce contexte que le film arrive à El Gouna. À l’annonce de la sélection, Amel Guellaty a confié son émotion : « Je suis profondément honorée de présenter mon film au Festival de cinéma d’El Gouna, un lieu qui l’a soutenu dès les premières étapes, du développement jusqu’à la post-production. Pouvoir enfin partager le fruit de plusieurs années de travail ici est une grande fierté. Ramener ce film dans la région MENA a une signification particulière pour moi, et j’ai hâte de le présenter au public. »

Where the Wind Comes From raconte l’histoire d’Alyssa, 19 ans, et de Mehdi, 23 ans, deux jeunes qui rêvent de fuir une réalité étouffante. En découvrant un concours offrant une chance de départ, ils se lancent dans un road trip à travers le sud tunisien. Leur voyage devient une quête initiatique, faite d’épreuves, de découvertes et de révélations sur eux-mêmes.

Produit par Asma Chiboub pour Atlas Vision, le film réunit Slim Baccar, Eya Bellagha, Sondos Belhassen et Lobna Noomane. La photographie est signée Frida Marzouk, le montage assuré par Amel Guellaty, Ghalya Lacroix et Malek Kammoun, la musique composée par Omar Aloulou et le son par Aymen Labidi. La distribution arabe et les ventes internationales sont confiées à MAD Distribution.

Née en 1988, Amel Guellaty s’est d’abord formée au droit à la Sorbonne avant de se consacrer au cinéma. Elle a débuté comme assistante sur Après Mai d’Olivier Assayas et Foreign Body de Raja Amari, avant de réaliser en 2017 Black Mamba, court-métrage sélectionné dans plus de soixante festivals, primé à vingt reprises, et acquis par Canal+ et la chaîne italienne RT. En 2022, son deuxième court, Chitana, a confirmé son talent. Elle a également signé des campagnes pour Dior, Montblanc et IWC. Avec Where the Wind Comes From, son premier long-métrage, elle impose une voix singulière et prometteuse dans le cinéma arabe contemporain.

En rejoignant la compétition des films de fiction d’El Gouna 2025, le film tunisien confirme l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes capables de faire rayonner leur cinéma bien au-delà de leurs frontières, tout en résonnant profondément dans leur région d’origine.

Neïla Driss

L’article El Gouna 2025 – Le film « Where the Wind Comes From » d’Amel Guellaty en compétition est apparu en premier sur webdo.

El Gouna 2025 : Netflix s’associe au festival pour un atelier exclusif d’écriture de séries

Le Festival du film d’El Gouna (GFF) a annoncé une collaboration ambitieuse avec Netflix, leader mondial du streaming, pour organiser un atelier inédit intitulé « Ever After: Developing a Series (Et après : développer une série)». Cette initiative, prévue dans le cadre de la 8e édition du festival qui se tiendra du 16 au 24 octobre 2025, se déroulera sur trois jours, du 18 au 20 octobre, et réunira scénaristes, producteurs et réalisateurs professionnels autour d’une expérience immersive au cœur du processus d’écriture sérielle.

Cet atelier sera dirigé par Leonard Dick, scénariste et producteur canadien primé aux Emmy Awards, dont la carrière est jalonnée de séries cultes comme Lost, House, The Good Wife ou encore Truth Be Told. Originaire de Toronto, Leonard Dick a développé plusieurs projets pour des chaînes prestigieuses telles que HBO, FX ou Fox, et a accompagné Netflix dans le développement de productions internationales. Sa présence à El Gouna illustre la capacité du festival à attirer des figures influentes du secteur et à offrir aux participants un accès direct à l’expérience des plus grands showrunners.

Le concept de l’atelier est audacieux : plonger les participants dans l’énergie d’une writers’ room (salle d’auteurs) et leur confier la mission de concevoir collectivement une série dramatique d’une heure intitulée Ever After. La question fondatrice est à la fois provocante et inspirante : « Que se passe-t-il après le conte de fées, lorsque la Belle au bois dormant est réveillée par le Prince charmant ? » Au fil de trois jours, les participants apprendront à bâtir des personnages, définir un ton et des thématiques, imaginer une intrigue pilote et dessiner les grandes lignes de la première saison.

L’atelier, conduit en anglais, s’adresse à des professionnels confirmés ayant déjà travaillé sur au moins deux films ou séries diffusés. Les candidatures sont ouvertes via le site officiel du Festival du film d’El Gouna, avec une date limite fixée au 10 septembre 2025.

Amr Mansi, cofondateur et directeur exécutif du festival, a souligné l’importance de cette collaboration : « Cette collaboration entre le GFF et Netflix reflète l’engagement du Festival à encourager la créativité et à offrir une plateforme aux talents régionaux et internationaux pour interagir directement avec les leaders mondiaux de l’industrie. En proposant une telle opportunité, le Festival confirme son rôle de carrefour culturel reliant les professionnels émergents aux standards les plus élevés de la narration mondiale. »

Un partenariat porteur d’enjeux pour la région MENA

Au-delà de son caractère prestigieux, cette initiative revêt une signification particulière pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Alors que les plateformes mondiales, comme Netflix qui compte plus de 300 millions d’abonnés payants dans 190 pays, cherchent à diversifier leurs récits et à inclure davantage de voix issues de différentes cultures, le GFF s’affirme comme un catalyseur essentiel. En donnant accès aux talents arabes aux méthodes d’écriture américaines et internationales, le festival ouvre une passerelle précieuse entre la créativité locale et les standards mondiaux.

Dans un contexte où les séries arabes connaissent un essor sans précédent grâce à la diffusion numérique, cet atelier permet aux scénaristes et réalisateurs de la région de perfectionner leurs outils narratifs tout en restant ancrés dans leurs spécificités culturelles. L’objectif n’est pas seulement de reproduire des modèles venus d’ailleurs, mais de trouver les moyens d’élever des récits locaux au rang de productions capables de séduire un public global.

Des précédents déjà prometteurs : l’expérience arabe avec Netflix

Le partenariat entre Netflix et le GFF s’inscrit dans une dynamique déjà amorcée, puisque la plateforme a investi ces dernières années dans plusieurs projets arabes ayant trouvé un écho international. Parmi les plus marquants, trois séries se distinguent particulièrement.

  • Ola cherche sa voie/Finding Ola : sortie en 2022, cette série égyptienne marque le retour d’un personnage culte de la télévision, Ola Abdel Sabour, interprétée par Hend Sabry, également productrice exécutive. Le récit suit Ola, quarantenaire divorcée et mère de deux enfants, qui se lance dans une quête de reconstruction et d’indépendance. La saison 2 a accueilli l’acteur tunisien Dhafer L’Abidine, renforçant encore l’écho régional de la série.
  • L’amour, la vie, etc… /Love, Life & Everything in Between (2022) : cette anthologie en huit épisodes mêlant humour noir et drame a rassemblé des cinéastes arabes de renom. Pour la Tunisie, une signature se distingue : Kaouther Ben Hania, déjà célébrée à Cannes et aux Oscars, et est en voie de s’envoler encore une fois à Hollywwod. La série illustre comment des récits ancrés dans des réalités locales peuvent résonner bien au-delà de la région.
  • Catalogue (Kitâlûj) : lancée en 2025, cette série comique-dramatique égyptienne signée Ayman Wattar raconte l’histoire de Youssef, veuf et père de deux enfants, qui s’appuie sur les vidéos laissées par sa défunte épouse, influenceuse, pour apprendre à élever ses enfants. Ce mélange d’humour et d’émotion a immédiatement séduit le public, propulsant la série en tête des tendances dans de nombreux pays arabes.

Ces expériences ne sont pas isolées. Netflix a déjà exploré différents horizons arabes avec Jinn et AlRawabi School for Girls en Jordanie, Paranormal en Égypte, Dollar au Liban, ou encore Crashing Eid et la série animée Masameer en Arabie saoudite. Des titres récents comme The Exchange, The Matchmaker, Alkhallat+ ou Dubai Bling prolongent cette dynamique, confirmant l’intérêt croissant de la plateforme pour des récits portés par des créateurs arabes.

Le GFF, incubateur de talents et pont vers l’international

En quelques années, le Festival du film d’El Gouna s’est imposé comme un acteur clé de l’écosystème cinématographique dans la région MENA. Par ses sélections, ses rencontres professionnelles et ses initiatives, il ne se contente pas d’être une vitrine : il agit comme un incubateur, révélant et accompagnant les talents émergents. En s’associant à Netflix et en accueillant Leonard Dick, le festival confirme cette vocation et s’ouvre davantage à l’international, tout en mettant en avant la richesse et la diversité des voix arabes.

En initiant ce partenariat, le GFF franchit une nouvelle étape : il ne s’agit plus seulement d’accueillir des films, mais d’accompagner activement la création de récits appelés à voyager bien au-delà des écrans régionaux. Pour les créateurs arabes, cette rencontre avec Netflix et Leonard Dick pourrait marquer le début d’une nouvelle ère où leurs histoires, nourries de leur culture et de leur singularité, trouvent un écho universel.

Neïla Driss

L’article El Gouna 2025 : Netflix s’associe au festival pour un atelier exclusif d’écriture de séries est apparu en premier sur webdo.

El Gouna 2025 – Appel à candidatures pour CineGouna Emerge

Pour sa 8ᵉ édition, le El Gouna Film Festival (GFF) annonce l’ouverture des candidatures pour les programmes CineGouna Emerge, une initiative soutenue par son Impact Partner — partenaire stratégique engagé dans des actions à fort impact social et culturel — la Sawiris Foundation for Social Development (SFSD), ainsi que par l’Union européenne en Égypte. Pensé pour accompagner et renforcer les talents émergents du cinéma, ce dispositif confirme l’engagement du festival à soutenir la nouvelle génération de créateurs en Égypte, dans le monde arabe et en Afrique.

Fort du succès rencontré lors des deux précédentes éditions, CineGouna Emerge a permis à des centaines de participants de tisser des liens avec l’industrie cinématographique régionale et internationale, tout en intégrant une communauté dynamique de pairs. De nombreux anciens participants ont franchi des étapes décisives dans leur parcours professionnel, reconnaissant souvent que ce programme a joué un rôle charnière dans leur évolution. Pour 2025, le festival élargit encore le champ des opportunités, veillant à ce que chaque jeune talent puisse trouver un espace pour se développer, se connecter et s’épanouir.

Cette édition se déploie à travers plusieurs parcours distincts. Le programme phare, CineGouna Emerge, s’adresse aux jeunes cinéastes et professionnels du secteur — réalisateurs, scénaristes, producteurs, acteurs, chefs opérateurs, monteurs, ingénieurs du son — en leur offrant une immersion complète dans le festival : projections, masterclasses, tables rondes, ateliers, et rencontres ciblées pour favoriser les échanges et collaborations.

Le SeeMe Track est spécialement conçu pour les acteurs émergents. Il leur permet de vivre l’expérience du tapis rouge, de se préparer à dialoguer avec la presse et les médias, et de se présenter avec assurance à des réalisateurs, producteurs et agents.

Avec le Perspectives Track, ce sont les jeunes photographes, journalistes, critiques de cinéma et créateurs de contenus qui sont mis en lumière. Ils pourront couvrir le festival par le biais d’articles, de reportages photographiques ou de vidéos, en collaboration avec l’équipe Presse et Publications du GFF.

Grande nouveauté cette année : Emerge: Take Two. Ce parcours inédit est réservé aux anciens participants des éditions précédentes, invités à revenir en tant que mentors pour accompagner les nouveaux venus tout au long de leur expérience au festival.

Les candidatures sont ouvertes aux personnes âgées de 18 à 35 ans, ou aux professionnels en début de carrière. Les participants doivent être étudiants ou diplômés de formations en cinéma ou médias, avoir contribué à au moins un film ou une série projeté publiquement, ou développer activement un projet lié au cinéma. Les candidats retenus bénéficieront d’une accréditation leur donnant accès aux projections, au CineGouna Forum et aux activités du marché. Leurs frais de déplacement intérieur, leur hébergement et leurs repas seront également pris en charge.

Pour Amr Mansi, directeur exécutif du El Gouna Film Festival, « CineGouna Emerge est l’initiative la plus proche de notre cœur, et l’une des plus impactantes du festival. En l’élargissant en un programme multi-parcours, nous offrons à chaque jeune talent — qu’il soit cinéaste, acteur, critique ou créateur de contenu — la possibilité d’apprendre, de progresser et de briller à El Gouna. »

Marianne Khoury, directrice artistique du GFF, souligne : « Lors des deux dernières éditions, nous avons constaté l’impact transformateur de CineGouna Emerge. Beaucoup de nos anciens participants travaillent aujourd’hui activement dans l’industrie, et leurs retours sont extrêmement positifs. L’extension du programme cette année vise à rendre ce que nous avons reçu : les anciens accompagneront les nouveaux, et ensemble, nous continuerons à bâtir un réseau créatif fort et solidaire. »

Pour Hayat Aljowaily, responsable de CineGouna Emerge, « notre mission a toujours été de soutenir la nouvelle génération de conteurs d’histoires en Égypte, dans le monde arabe et en Afrique. L’introduction de nouveaux parcours comme Take Two illustre notre foi dans la continuité, le mentorat et la force de la communauté au sein du secteur cinématographique. »

Les inscriptions pour tous les parcours de CineGouna Emerge 2025 sont ouvertes sur le site officiel du El Gouna Film Festival et se clôtureront le 17 août 2025. Une opportunité unique pour les jeunes créateurs de rejoindre un réseau en pleine expansion, et de participer à l’essor du cinéma dans la région.

L’article El Gouna 2025 – Appel à candidatures pour CineGouna Emerge est apparu en premier sur webdo.

El Gouna 2025 – Le festival relance le concours “Eish”

Après le succès retentissant de sa première édition en 2024, le concours « Eish » fait son retour au sein du El Gouna Film Festival, dans une édition renouvelée et ambitieuse, portée par une alliance fructueuse entre le festival, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies en Égypte, et la société Zest. Cette initiative régionale unique convie à nouveau les cinéastes d’Égypte et du monde arabe à proposer leurs projets de courts métrages en développement, d’une durée maximale de quinze minutes, autour d’un thème crucial mais souvent marginalisé dans le paysage audiovisuel : la sécurité alimentaire.

Le mot « Eish » en lui-même porte une double signification qui résonne profondément avec la philosophie du concours. En arabe classique, il signifie « Vivre », tandis qu’en dialecte égyptien, il désigne le « Pain ». Deux sens qui, loin de s’opposer, se rejoignent de manière essentielle : car le pain est la base de la vie. Sans pain, il est impossible de vivre. Ce titre simple, direct et polysémique, résume à lui seul le message que ce concours cherche à transmettre — celui d’une urgence vitale, d’un droit humain fondamental, et d’un combat collectif à mener.

La date limite de soumission des projets a été fixée au 30 août 2025, et le projet lauréat sera dévoilé lors d’un événement spécial organisé dans le cadre de la huitième édition du festival, qui se tiendra du 16 au 24 octobre à El Gouna. Ce calendrier n’est pas anodin : l’ouverture du festival coïncide cette année avec la Journée mondiale de l’alimentation, renforçant le message que cinéma et engagement humanitaire peuvent avancer main dans la main.

Un succès immédiat et un écho régional

Lancée en 2024, la première édition du concours avait suscité un engouement immédiat, avec un nombre impressionnant de candidatures reçues en un laps de temps réduit. Ce succès témoigne non seulement de la vitalité de la jeune création arabe, mais aussi de l’urgence ressentie par les nouvelles générations d’artistes à traiter de sujets sociétaux majeurs, à commencer par celui de la faim, de l’inégalité dans l’accès à la nourriture, et de la précarité alimentaire, qui touche encore des millions de personnes dans la région.

Le projet lauréat de l’an passé, Khufu du cinéaste Mohamed Khaled Al Assi, illustrait parfaitement cette volonté : à travers l’histoire simple et bouleversante d’une famille dont la survie économique dépend d’un seul chameau tombé malade, le réalisateur explorait avec pudeur les conséquences d’une instabilité financière aiguë, à l’échelle domestique. Un récit local, intime, mais porteur d’un écho universel.

L’art pour éveiller les consciences

« Eish n’est pas simplement un concours », rappelle Amr Mansi, directeur exécutif et cofondateur du El Gouna Film Festival, « c’est un appel à faire de l’art une force de changement. » Pour lui, cette initiative incarne pleinement la foi du festival dans le pouvoir du cinéma à faire évoluer les mentalités, à sensibiliser, à provoquer des dialogues. « Nous sommes fiers de poursuivre cette collaboration avec le WFP et Zest. Elle permet aux cinéastes arabes de raconter des histoires profondément ancrées dans leur réalité, et qui abordent de front des enjeux vitaux comme la sécurité alimentaire. »

Cette démarche est pleinement partagée par le Programme alimentaire mondial, représenté en Égypte par Jean-Pierre de Margerie, qui souligne la capacité du cinéma à humaniser les défis les plus complexes. « L’accès à la nourriture est à la base de la dignité humaine, de la stabilité et de la résilience des sociétés. Le cinéma a ce pouvoir unique : il ne se contente pas d’émouvoir, il incite à l’action. »

Quand la nourriture devient récit

Si l’engagement du WFP apparaît évident, la présence de Zest dans ce partenariat pourrait surprendre. Mais pour Abdallah Dnewar, directeur des programmes spéciaux chez Zest et responsable du concours, cette collaboration coule de source. « Zest est une entreprise qui place l’interaction avec la nourriture au cœur de son activité. Le lien entre alimentation et narration est, selon nous, fondamental : il permet d’explorer la complexité de l’expérience humaine. En nous associant au GFF et au WFP, nous offrons aux créateurs une tribune inédite pour raconter l’histoire de notre humanité à travers ce que nous mangeons, partageons ou perdons. »

Cette perspective ouvre un champ immense aux cinéastes : des questions de pénurie aux problématiques d’agriculture durable, des tensions liées aux chaînes d’approvisionnement aux récits de résilience face à la faim, le concours « Eish » incite à traiter la sécurité alimentaire sous toutes ses facettes, avec inventivité et engagement.

Un engagement ancré dans la mission du festival

Le El Gouna Film Festival, depuis sa création, s’est imposé comme un espace de découverte et de dialogue, où les voix arabes trouvent un écho international. En mettant en avant le cinéma comme vecteur de conscience sociale, le festival ne se contente pas de célébrer la création : il en fait un levier de transformation. Son objectif reste inchangé : promouvoir le cinéma arabe dans toute sa diversité, favoriser les échanges culturels, et soutenir l’émergence de nouveaux talents.

Le concours « Eish » s’inscrit dans cette lignée, en combinant engagement social, accompagnement artistique et rayonnement régional. En plaçant la thématique de la sécurité alimentaire au cœur du processus créatif, il permet aux cinéastes de raconter autrement leur monde, leurs inquiétudes, mais aussi leur espérance.

Le cinéma peut-il contribuer à la justice alimentaire ? Le GFF, le WFP et Zest parient que oui. Et ce sont les jeunes cinéastes arabes qui, une fois encore, auront la parole.

Neïla Driss

L’article El Gouna 2025 – Le festival relance le concours “Eish” est apparu en premier sur webdo.

❌