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Amina Annabi, entre chant et yoga du son, célèbre la puissance des femmes dans Matrimama

Amina Annabi, interprète de la chanson engagée « C’est le dernier qui a parlé qui a raison », qui a marqué des générations, revient sur le devant de la scène trente ans après sa participation à l’Eurovision en 1991. Elle vient de sortir une nouvelle chanson, Matrimama, qui rend hommage à sa mère ainsi qu’à toutes les femmes militantes engagées pour un monde meilleur. Interviewée pour L’Économiste Maghrébin et Managers, jointe par téléphone, elle nous livre ses confidences, son parcours, et sa passion pour le yoga, discipline qu’elle enseigne. Le récit d’une artiste exceptionnelle. Interview.

En fait, comment votre parcours musical entre différentes cultures et influences a-t-il façonné votre vision de l’identité artistique et humaine d’aujourd’hui ?

J’ai eu la chance de naître dans une famille où, chaque week-end, nous nous réunissions : ma grand-mère jouait du luth, tandis que ma mère et ses sœurs chantaient. Ainsi, j’ai grandi bercée par la musique du Malouf tounsi.
J’ai passé mes premières années chez ma grand-mère en Tunisie, jusqu’à l’âge de 5 ans. Puis ma mère a pu me faire venir en Algérie, où j’ai vécu jusqu’à mes 12 ans et demi. Passionnée par Tina Turner, la musique brésilienne et algérienne, elle m’a fait découvrir les musiques du monde entier. Parmi tant de chance, j’ai grandi dans cette diversité musicale.
Ma mère a été journaliste et correspondante pour un journal tunisien. Lorsqu’elle s’est mariée à un Normand, un Français rencontré en Algérie, elle est devenue l’une des premières femmes à divorcer en Tunisie dans les années 60, un acte audacieux pour l’époque. Elle a dû partir de Tunisie, me laissant chez ma grand-mère, qui aimait profondément la musique.
Nous vivions entourées de musique : on dansait, on chantait. Très jeune, j’aimais déjà le blues et le jazz, tout en étant fascinée par la musique brésilienne et, naturellement, la musique arabe.
Plus tard, je suis arrivée en Normandie, à Vire, où j’ai passé une partie de mon enfance, avant de déménager à Paris. La musique est toujours restée ma toile de fond. À 15 ans, je sortais la nuit avec mes copines pour assister à des concerts. Mon premier concert en salle fut celui d’Earth, Wind & Fire. J’étais nourrie de toutes les musiques, et le monde de la nuit, la danse, le chant, étaient ma vraie passion, ma drogue.

Je suis ensuite partie à New York où je rappais dans les rues, sur des morceaux de Master Flash, avec des rappeurs locaux. J’essayais de rapper en arabe, reprenant des paroles de chansons connues malgré une maîtrise limitée de la langue. Je chantais ainsi en plusieurs langues.

Vers 23-24 ans, après ce séjour, j’ai sorti un album intitulé Sherazade. J’y chantais en italien, arabe, tunisien, français et anglais. Très tôt, j’ai mélangé les langues et les genres, notamment le rap. La pochette de l’album fut réalisée par Jean-Baptiste Mondino, célèbre pour ses collaborations avec Madonna. C’était un véritable honneur : il a adoré ma modernité.

Par la suite, j’ai eu une fille. J’ai toujours été passionnée par Billie Holiday, dont j’ai repris certains morceaux avec des instrumentations arabes, mêlant ainsi les influences musicales. Mon album Yalil est sorti au Japon et en France, après que le Japon m’a découverte

Comment s’est passé votre participation à l’Eurovision ?

Oui, on m’a demandé de représenter la France pendant la guerre du Golfe en 91. J’avais coécrit une chanson, « C’est le dernier qui a parlé qui a raison », avec un musicien sénégalais et Zohair Gouja qui a fait les arrangements.
La chanson était très politique, avec un refrain en arabe, ce qui n’est pas courant.

La chanson et votre rôle ont-ils suscité des réactions ?

Oui, il y a eu polémique. Les paroles disaient notamment :
« Dis-moi au nom de quelle nation tu lèves le ton dans ma maison. La vérité se cache le front comme un silence qui en dit long. » Certains Français m’insultaient, mais aussi certains Arabes. C’était difficile.

Comment voyez-vous les réseaux sociaux aujourd’hui ?

Je suis technophobe, je fais comme je peux, mais je n’ai pas envie de me filmer tous les jours pour parler dans le vide. Il faut que je sois inspirée. Beaucoup de personnes sur les réseaux sont inspirées chaque jour, mais moi, c’est différent.
Les réseaux sociaux ont développé beaucoup de jalousie et de frustrations. C’est un espace où il est facile de se cacher derrière un écran.

Que pensez-vous des cours de chant ou de danse en ligne ?

Pour moi, il n’y a rien de mieux que la chaleur humaine, voir son professeur, sentir l’adrénaline et l’endorphine. On a besoin de contact humain. Les cours à distance peuvent être utiles mais ne remplacent pas la vraie interaction.

Dans Matrimama, vous rendez hommage à la force des femmes. Quel rôle pensez-vous que la musique peut jouer aujourd’hui dans la sororité et la transmission intra-générationnelle ?

Matrimama est un hommage à ma mère et à toutes les mères, réunissant des femmes de différentes cultures. La puissance des femmes qui chantent ensemble célèbre la vie, en dépit des mauvaises nouvelles.
Ces femmes venaient souvent à mes cours de yoga du son, que j’enseigne.

Vous avez un lien personnel avec des figures militantes ?

Oui, ma mère était amie avec Miriam Makeba, et j’ai rencontré Gisèle Halimi enfant, des femmes qui ont œuvré pour la décolonisation et la liberté des femmes. À travers cette chanson, je rends hommage à leur combat.

Quel est votre point de vue sur le féminisme ?

Je ne suis pas pour un féminisme anti-masculin. Quand une femme va bien, toute la société va bien.

Comment voyez-vous le métissage culturel dans la musique et les arts aujourd’hui ?

Dans les années 80, il y avait un engouement pour rencontrer l’autre dans sa différence. Aujourd’hui, les communautés restent souvent enfermées, par peur, notamment à cause de la montée de l’extrême droite en Europe.

Que doit faire la société pour avancer ?

Les femmes doivent proposer autre chose, notamment en travaillant sur leurs blessures intérieures. La sororité ne peut exister que si chacune a réglé ses blessures et ne cherche pas sa valeur dans le regard des hommes.

Vous enseignez aussi le yoga du son, pourquoi ?

Le yoga du son aide à se reconnecter, à dissoudre les nœuds énergétiques, à mieux ressentir pour faire des choix en accord avec soi, dans un monde saturé d’images et d’informations.

Quels projets musicaux préparez-vous après Matrimama ?

Matrimama est devenu l’hymne de Montreuil, notamment pour un festival dédié aux femmes.
Je prépare d’autres morceaux, j’ai sorti un EP avec Blue Pearl Records, distribué par Distrokid, qui contient une musique par chakras, zen et thérapeutique, avec des musiciens suédois, hindous, tunisiens et vietnamiens. Je travaille sur de nouveaux titres en plusieurs langues.

Est-ce plus facile aujourd’hui de faire un disque ou un tube ?

C’est à la fois plus facile et plus difficile. Avant, la maison de disques aidait beaucoup pour la promotion. Aujourd’hui, souvent, l’artiste doit tout faire lui-même.

Quel est votre avis sur l’IA dans la musique ?

L’IA est incroyable mais très dangereuse. Je crains que cela ne mette fin aux droits d’auteur, que les créateurs soient remplacés, et que cela est un impact sur le chômage.

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Mise en garde aux femmes:  Une substance toxique dans les vernis à ongles!!!

Mise en garde aux femmes:  Une substance toxique dans les vernis à ongles!!! | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (Femme) – L’oxyde de diphényl triméthylbenzoyl phosphine (TPO), une substance toxique présente dans les vernis à ongles semi-permanents, sera interdite en France et en Europe, dès le 1er septembre 2025, annonce le ministère français de l’Économie et des Finance, dans un communiqué.

Cette substance utilisée dans les produits pour ongles artificiels et pourtant autorisée, uniquement pour un usage professionnel dans les préparations pour ongles artificiels à une concentration maximale de 5 %, est toxique pour la reproduction, selon la même source.

 « Cette interdiction entre dans le cadre du règlement européen dit Omnibus VII, en ce qui concerne l’utilisation, dans les produits cosmétiques, de certaines substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction », indiquent les autorités. Plus précisément, à compter de la rentrée, il sera proscrit de mettre sur le marché des produits cosmétiques contenant du TPO, de mettre à disposition ces produits, y compris à des professionnels, et d’utiliser ces produits, notamment par les professionnels dans le cadre de leurs prestations (pose de vernis, manucure, etc.).

Cette interdiction entre dans le cadre du règlement européen dit Omnibus VII, en ce qui concerne l’utilisation, dans les produits cosmétiques, de certaines substances classées comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction. Aucun délai d’écoulement des stocks n’est prévu pour les professionnels concernés.

Selon des médecins et des activistes de la société civile en Tunisie, les ministères tunisiens du Commerce et de la Santé devraient engager des démarches pareilles pour interdire toute substance toxique présente dans les produits cosmétiques dans l’objectif de protéger la santé humaine, sachant que l’UE, demeure le premier partenaire économique et commercial de la Tunisie.

En Tunisie, le secteur des Industries chimiques compte environ 513 entreprises employant 10 personnes et plus. Parmi elles, 71 entreprises opèrent dans les activités liées à l’hygiène et la cosmétique (Savons, détergents, produits d’entretien, parfum et produits cosmétiques).

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