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L’Égypte accuse l’Éthiopie d’être « imprudente » avec le barrage sur le Nil

L’Égypte a accusé l’Éthiopie de « gestion imprudente » du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil, alléguant que ses opérations aggravent les inondations et mettent en danger des vies au Soudan et en Égypte.

Le ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation indique, dans un communiqué, que les actions d’Addis-Abeba violaient le droit international et reflétaient un « manque de transparence et de responsabilité ».

Le ministère a lié les récentes inondations au Soudan et les risques potentiels pour le territoire égyptien à des opérations de barrage « illégales » menées sans coordination. Les assurances répétées de l’Éthiopie selon lesquelles elle ne causerait aucun dommage étaient fausses et constituaient « une exploitation politique de l’eau au détriment de la vie ».

Rejet des accusations égyptiennes

Pour sa part, le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Énergie a rejeté ces accusations comme étant « malveillantes et sans fondement », affirmant que les affirmations du Caire étaient « truffées de mensonges et de fausses déclarations ».

Pour étayer leurs dires, des responsables éthiopiens ont cité, samedi 4 octobre, des données datant de plusieurs décennies. Lesquelles montrent que les débits de pointe d’août et de septembre, avant la construction du barrage de la GERD, dépassaient souvent les 800 millions de mètres cubes par jour. À titre de comparaison, les débits sortants du barrage de la GERD cette année ont atteint en moyenne 155 millions de mètres cubes en août et 472 millions en septembre, preuve, selon eux, que le barrage avait réduit les inondations.

Ce nouveau conflit fait suite à la récente inauguration par l’Éthiopie du GERD, désormais le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique, d’une capacité de 5,15 gigawatts. Addis-Abeba considère ce barrage comme essentiel pour élargir l’accès à l’électricité du deuxième pays africain le plus peuplé, où près de la moitié de la population reste privée d’électricité. L’Égypte et le Soudan craignent qu’il ne perturbe les flux d’eau, notamment en période de sécheresse.

L’Égypte a averti qu’une réduction de seulement 2 % de ses réserves en eau du Nil pourrait entraîner la perte d’environ 80 000 hectares de terres agricoles. Ce qui constituerait une grave menace pour la sécurité alimentaire du pays. Le Soudan a exprimé des craintes similaires.

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