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Algérie 2026 : Équilibre Fragile entre Déficit, Armée et Diversification

Le Parlement algérien va voter le budget 2026. Le pays fait face à un équilibre délicat. Le gouvernement veut relancer l’économie hors hydrocarbures. Il assume aussi un déficit budgétaire historique et des dépenses militaires record. L’Algérie doit manœuvrer entre ambition et contrainte.

Un Déficit Volontaire

Le projet de loi de finances prévoit un déficit de 40 milliards de dollars. Cela représente 12,4 % du PIB. Le gouvernement assume ce déficit. Il le présente comme un investissement nécessaire pour stimuler la croissance.

Les autorités misent sur l’agriculture, l’industrie et la construction. Elles veulent ainsi diversifier les revenus nationaux. Cette stratégie doit réduire la dépendance au pétrole. Cependant, ce déficit pèse lourdement sur les finances publiques. Il pourrait aussi augmenter la dette si la croissance n’est pas au rendez-vous.

Priorité à la Défense

La défense absorbe une part sans précédent du budget. Elle représente 25 milliards de dollars, soit plus de 20 % des dépenses totales. Ce montant dépasse les budgets combinés de plusieurs ministères civils.

Le gouvernement veut moderniser l’armée. Il agit dans un contexte régional instable. Mais cette priorité budgétaire laisse peu de marge pour d’autres secteurs essentiels. La santé, l’éducation ou les infrastructures manquent de fonds. Ce choix nourrit le débat sur les priorités nationales.

Le Dinar sous Pression

Le dinar algérien souffre sur le front monétaire. Officiellement, un dollar s’échange autour de 129 à 130 dinars. Sur le marché parallèle, le taux dépasse parfois le cours officiel de plus de 60 %.

Cette situation montre une défiance persistante envers la monnaie nationale. Cette différence réduit directement le pouvoir d’achat des ménages. Elle rend aussi l’inflation plus difficile à maîtriser.

L’Énergie comme Levier

Le gouvernement mise sur son atout majeur pour rééquilibrer la balance : l’énergie. Le secteur recevra 60 milliards de dollars d’investissement entre 2025 et 2029. 80 % de cette somme ira à l’exploration et à la production.

L’État veut aussi accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Il prévoit 3 200 MW de projets solaires. L’objectif est double. Il vise à renforcer les recettes. Il cherche également à réduire la dépendance au pétrole brut.

Un Équilibre à Trouver

Le budget 2026 reflète les dilemmes de l’économie algérienne. Le pays avance sur une ligne de crête. Il gère un déficit assumé, la pression sur le dinar et de fortes ambitions énergétiques. La diversification offre des perspectives claires. Mais la confiance économique et sociale reste un facteur clé pour réussir ce pari.

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À l’African ESG Summit, Wael Chouchène plaide pour une voie africaine

Le secrétaire d’État chargé de la Transition énergétique auprès du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Wael Chouchène, est intervenu lors de l’African ESG Summit, organisé par nos confrères de Managers et centré cette année sur le thème « AI X ESG : From Insight to Impact ».

Dans son intervention à l’African ESG Summit, M. Chouchène a souligné que le continent africain se trouve à un moment décisif où il doit transformer ses défis en opportunités et faire de la durabilité non pas un simple sauveur, mais un moteur de croissance, d’innovation et de souveraineté.

Le secrétaire d’Etat a insisté sur le fait que l’Afrique doit affirmer sa place dans la dynamique mondiale en tant que simple importateur de modèles, mais plutôt comme un acteur souverain porteur de solutions ancrées dans sa réalité et dans sa jeunesse. Le continent dispose des ressources naturelles, humaines et intellectuelles nécessaires pour tracer sa propre voie, dit-il. Car, l’Afrique représente notamment 60 % du potentiel solaire mondial, détient une quantité considérable de ressources critiques et bénéficie d’une population jeune et créative, fait-il savoir. Ces atouts doivent servir une vision de développement fondée sur la durabilité, la responsabilité et la confiance en ses propres capacités.

La Tunisie, pour sa part, s’inscrit pleinement dans cette dynamique, tient à souligner M. Chouchène. Sa stratégie industrielle et énergétique à l’horizon 2035 démontre un engagement clair pour une économie verte, la croissance inclusive et la préservation de l’environnement; ainsi qu’une participation active aux initiatives africaines et méditerranéennes.

Tunisie, pôle africain et euro-méditerranéen dans des secteurs stratégiques

Sur le plan industriel, la Tunisie s’est imposée comme un pôle africain et euro-méditerranéen dans plusieurs secteurs stratégiques. En effet, le pays compte plus de 6 000 entreprises industrielles, dont 2 000 sont totalement exportatrices et intégrées aux chaînes de valeur africaines et européennes.

La Tunisie bénéficie d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, avec plus de 10 000 ingénieurs diplômés chaque année, dont environ 300 sont spécialisés dans la digitalisation.

Grâce à ses partenariats historiques avec l’Union européenne et son ancrage africain, la Tunisie est considérée comme un pont naturel entre l’Afrique et l’Europe, offrant une plateforme stratégique pour les investissements technologiques et la coopération industrielle. Ces réalisations traduisent une volonté claire d’être non seulement un acteur national engagé, mais aussi un partenaire africain de confiance et un centre continental de compétence.

Le thème du sommet, consacré à l’intelligence artificielle (IA) responsable, notamment dans le contexte de l’Industrie 4.0, résonne particulièrement avec les priorités nationales et régionales.

L’IA, si elle est bien encadrée, peut devenir un levier exceptionnel pour accélérer la transition énergétique, moderniser les industries et renforcer la transparence. Elle peut optimiser la gestion des réseaux électriques, améliorer la maintenance prédictive des infrastructures et renforcer l’efficacité énergétique.

Cependant, cette transformation numérique doit être responsable : elle doit respecter les principes éthiques, garantir la protection des données et, surtout, servir l’humain et le bien commun.

L’Industrie 4.0 ouvre la voie à une nouvelle ère de compétitivité en combinant numérisation, automatisation et énergie propre. L’objectif est de bâtir des modèles industriels sobres, résilients et inclusifs, capables de créer de la valeur localement tout en renforçant la souveraineté énergétique et technologique des pays africains.

Le secrétaire d’État a rappelé lors de l’African ESG Summit qu’aucune stratégie ESG ni aucun modèle de croissance durable ne peut réussir sans énergie. L’énergie étant la condition de toute transformation, la transition énergétique constitue la colonne vertébrale de la politique nationale tunisienne.

En Tunisie, une transformation structurelle a été engagée pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables, moderniser les infrastructures électriques et mobiliser l’investissement, qu’il soit public ou privé.

M. Chouchène a affirmé que l’énergie verte est un choix de souveraineté, de compétitivité et d’avenir. Elle crée de l’emploi, soutient l’innovation industrielle et offre aux jeunes ingénieurs des perspectives concrètes dans leur propre pays. Dans ce contexte, des cadres réglementaires sont développés pour favoriser l’investissement durable, la transparence et la responsabilité totale. Alignant ainsi les politiques économiques nationales sur les objectifs de durabilité.

En outre, il exhorte l’Afrique à écrire sa propre transition, fondée sur la solidarité régionale, l’innovation partagée et l’exploitation de ses ressources. Il a insisté sur le fait que l’Afrique doit être un espace d’investissement durable, de technologie et de compétence, conditions essentielles pour s’imposer comme un acteur stratégique dans la construction de l’ordre mondial.

La responsabilité collective est de bâtir une Afrique qui produit son énergie, valorise ses données et forme ses talents. Tout en conjuguant intelligence artificielle, industrie innovante et énergie verte pour une croissance souveraine et responsable.

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La Tunisie et les pays nordiques unissent leurs ambitions vertes

La Table ronde tuniso-nordique sur les entreprises durables 2025, organisée ce 8 octobre par la Conect, a confirmé la volonté commune de la Tunisie et des pays nordiques de renforcer leur coopération autour de trois piliers : la durabilité, l’innovation et la confiance. L’événement a réuni à Tunis les ambassadeurs et représentants d’entreprises du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de la Suède, tous engagés à conjuguer croissance économique et transition écologique.

En ouvrant la rencontre, le secrétaire d’État tunisien Wael Chouchane, représentant du gouvernement, a salué la coopération exemplaire entre la Conect et les ambassades nordiques. Il a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la tournée diplomatique effectuée plus tôt cette année par le ministre tunisien des Affaires étrangères dans les capitales nordiques. Selon lui, cette démarche a permis de « raviver des liens d’amitié historique » et d’établir une base solide pour un partenariat économique et technologique tourné vers l’avenir.

Une transition énergétique ambitieuse

La Tunisie entend désormais jouer un rôle clé dans la transition énergétique régionale. M. Chouchane a souligné que la stratégie nationale vise à tripler la part des énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2030, pour atteindre 4 850 MW de capacité installée. À plus long terme, le pays ambitionne d’assurer 50 % de sa production électrique à partir de sources renouvelables d’ici 2035, avant de viser la neutralité énergétique en 2050.

Plusieurs centaines de mégawatts devraient entrer en service avant fin 2025, alors qu’un pipeline de plus de 2 GW est actuellement en développement. Ces projets, soutenus par des investisseurs locaux et étrangers, s’inscrivent dans une dynamique industrielle porteuse d’emplois, d’innovation et d’autonomie énergétique. À terme, la Tunisie pourrait même passer du statut d’importatrice de gaz à celui d’exportatrice d’énergie verte, grâce à son potentiel solaire et éolien considérable.

S’inspirer du modèle nordique

Les pays nordiques constituent une source d’inspiration majeure. En une décennie, ils ont porté la part des énergies renouvelables dans leur consommation finale de 50 % à 62 %, démontrant que durabilité et compétitivité peuvent aller de pair.

S’inspirant de cette réussite, la Tunisie souhaite bâtir son propre modèle de croissance verte. Wael Chouchane a ainsi appelé les entreprises nordiques, les institutions financières et les partenaires multilatéraux à renforcer leur présence sur le marché tunisien à travers des projets adaptés aux besoins locaux.

« Nous encourageons nos partenaires du Nord à s’ancrer davantage dans la réalité économique tunisienne, en misant sur des projets conjoints à fort impact », a-t-il déclaré.

Les opportunités de coopération dépassent le seul champ énergétique et s’étendent à l’agriculture durable, l’industrie pharmaceutique, l’aquaculture et la formation professionnelle.

Pour donner suite à ces échanges, les ambassades des pays nordiques ont déjà annoncé la tenue du Nordic Tunisian Sustainable Business Forum à l’automne 2026, un rendez-vous qui devrait consolider davantage les partenariats économiques et écologiques entre les deux rives.

Par Amani Mejri

 

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L’OPEP+ décide d’augmenter sa production de pétrole

Les pays de membres de l’OPEP+, à savoir l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, Oman et l’Algérie, ont annoncé une augmentation de leur production pour novembre. Et ce, lors d’une vidéoconférence dimanche 5 octobre.

« Les huit pays participants ont décidé de mettre en œuvre un ajustement de la production de 137 000 barils par jour » pour novembre par rapport au niveau de production d’octobre, indique l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dans un communiqué.

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Elyes Ben Ammar met en garde contre les « risques économiques » du projet Elmed

Le projet de liaison électrique sous-marine entre la Tunisie et l’Italie, baptisé Elmed, continue d’alimenter le débat sur son impact économique et stratégique. Soutenu par la Banque mondiale et la Commission européenne, ce projet de câble haute tension vise à relier les deux rives de la Méditerranée pour faciliter les échanges d’électricité.
Mais pour une partie du secteur syndical tunisien, il s’agit d’un projet « imposé » qui pourrait fragiliser la souveraineté énergétique nationale.

L’idée d’une interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie remonte aux années 1990. La société Elmed, créée entre 2007 et 2008 sous le gouvernement de Zine El-Abidine Ben Ali, avait été chargée des études de faisabilité.
« À l’origine, le projet reposait sur la construction d’une centrale électrique en Tunisie, alimentée au gaz ou au charbon, dont les deux tiers de la production devaient être exportés vers l’Italie », rappelle Elyes Ben Ammar, membre de la fédération générale de l’électricité et du gaz relevant de l’UGTT, lors de son intervention sur les ondes de Diwan FM.

Le modèle initial prévoyait une ligne unidirectionnelle, destinée principalement à l’exportation. Mais après 2011, la configuration du projet a changé. Selon Ben Ammar, « la Banque mondiale et d’autres institutions financières ont imposé une modification du schéma pour le rendre bidirectionnel », officiellement afin de permettre des échanges dans les deux sens.

Des inquiétudes sur la dépendance énergétique

Ce changement de conception inquiète les représentants syndicaux. « Dans les faits, cela ouvre la voie à ce que la Tunisie importe du courant européen, notamment en cas de pénurie », alerte Ben Ammar.  Ben Ammar conteste cette approche : « Ce n’est pas un projet d’intégration, c’est un projet de dépendance. L’Europe dispose d’un marché unifié de l’électricité, pas la Tunisie. Et pourtant, c’est l’État tunisien qui supporte la plus grande part du coût. »

Le syndicaliste rappelle qu’en vertu de la loi tunisienne de 2015, les centrales destinées à l’exportation ne sont pas tenues d’approvisionner le marché local, même en cas de crise énergétique. « Un investisseur privé qui produit pour l’exportation ne fournira pas un kilowatt à la Tunisie, même si le pays manque d’électricité », affirme-t-il, soulignant le risque d’un déséquilibre structurel entre besoins nationaux et logiques d’exportation.

Les syndicats déplorent également le manque de visibilité sur la rentabilité du projet. « Nous avons demandé, au sein de la Steg, une étude de rentabilité. Il n’y en a aucune », indique Ben Ammar. Selon lui, l’absence d’évaluation économique claire compromet la capacité des décideurs à juger de la pertinence du projet.

Entre opportunité régionale et risque stratégique

Pour ses partisans, le projet Elmed constitue une étape vers une meilleure intégration énergétique euro-méditerranéenne, susceptible d’attirer les investissements et de renforcer la place de la Tunisie comme futur hub de transit électrique.
Ses opposants estiment au contraire qu’il pourrait placer le pays dans une situation de dépendance durable vis-à-vis de l’Europe. « Ce ne sont pas les Tunisiens qui exporteront de l’électricité, mais des investisseurs étrangers installés chez nous, qui profiteront de notre soleil et de notre vent pour vendre à l’Europe », conclut Ben Ammar.

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Gazoduc TransMed – Entre opportunité budgétaire et incertitude…

Le gazoduc TransMed, qui relie l’Algérie à l’Italie à travers la Tunisie, a vu son importance augmenter ces dernières années. Sur les trois premiers mois de l’année, 51,5 MDT ont été encaissés contre 80,7 MDT sur la même période en 2024.

Néanmoins, et sauf surprise et des éléments qui nous échappent, il y aura du rattrapage dans les chiffres d’ici la fin de l’année. Dans la loi de finances 2025, les recettes attendues pour l’ensemble de l’exercice sont de 1 250 MDT.

Une aubaine pour la Tunisie

Les estimations statistiques du ministère italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique ont révélé une hausse des livraisons de gaz naturel algérien par gazoduc. Durant la période allant de janvier à fin juillet 2025, elles ont atteint un niveau de 12,519 milliards de mètres cubes, contre 12,469 milliards de mètres cubes en 2024, soit un taux de croissance estimé à environ 0,4 %.

En contrepartie des 400 kilomètres de pipeline qui traversent son territoire, la Tunisie perçoit une redevance de 5,25 % sur le gaz transporté, sous forme de dollars ou de gaz.

 

Algérie

 

La Tunisie a bien profité de l’accord qui a été signé entre l’Italie et l’Algérie, et qui a consisté en un accroissement des volumes de gaz transporté via TransMed de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires par an en 2023-2024. Les deux pays ont profité de la capacité de transport additionnelle offerte par le gazoduc dont la capacité annuelle peut aller jusqu’à 32 milliards de mètres cubes. Ainsi, sur la période 2022-2024, la Tunisie a pu percevoir un total de 5 589,5 MDT, dont 1 930,2 MDT sous la forme de flux financiers et 3 659,3 MDT en nature.

Flux en nature plutôt que financiers

Pour 2025, les estimations tunisiennes sont basées sur des attentes à ce que 21 milliards de mètres cubes transitent par le gazoduc l’année prochaine. Ces chiffres sont réalistes surtout que les marchés internationaux tablent sur une baisse du prix du GNL, avec des réserves européennes pleines pour l’hiver. Nous pourrons, toutefois, bénéficier d’un effet volume, surtout avec les bonnes relations entre Alger et Rome.

Reste à préciser que les autorités tunisiennes pourraient préférer obtenir des quantités de gaz plutôt que des devises, au vu du grand besoin de GNL. Une pression maîtrisée sur la balance des paiements renforce l’hypothèse de flux en nature.

Il faut rappeler enfin que s’il y a des études pour évaluer l’augmentation de la capacité de TransMed à 40 milliards de mètres cubes par an, une autre est également en cours. Elle concerne la réalisation d’un gazoduc direct entre l’Algérie et la Sicile, sans passer par la Tunisie, avec des infrastructures prêtes à accueillir l’hydrogène vert. Il faudra bien tenir compte de ce second scénario.

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A son tour, le Kenya relance son projet de barrage sur la rivière Tana

Avec le soutien de la compagnie d’électricité publique du Kenya, Kenjin, et de potentiels partenaires chinois, le Kenya relance son ambitieux projet hydroélectrique de 700 mégawatts sur le barrage de High Grand Falls sur la rivière Tana. Ce qui en fera le troisième plus grand projet d’Afrique de l’Est, après le barrage de la Renaissance (Ethiopie) et le projet Nyerere en Tanzanie.

Bien que sa taille ne représente qu’un cinquième de celle du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne; le projet représente une étape stratégique vers le renforcement de la sécurité énergétique du pays.

Alors que la concurrence régionale s’intensifie, le Kenya cherche à réduire sa dépendance aux importations d’électricité, notamment d’Éthiopie. Et ce, grâce à ce projet de barrage qui pourrait avoir une capacité de 1 000 mégawatts, selon la presse locale.

Le projet, qui comprend également un volet d’irrigation, devrait être achevé d’ici cinq ans et son coût est estimé à environ 2,75 milliards de dollars.

Suite à l’annulation du contrat de la société britannique GBM Limited en juillet 2025 en raison de son incapacité à financer, Kingin travaille à la création d’une entité de financement privée pour reprendre le projet, au milieu de spéculations sur une collaboration avec des entreprises chinoises qui dominent le financement des infrastructures dans la région.

Les partenaires chinois en première ligne

Alex Wachira, sous-secrétaire à l’Energie du Kenya, a déclaré que son pays cherchait à s’associer à des entreprises chinoises qui ont la « capacité financière », citant leur rôle dans la construction de barrages en Éthiopie et en Tanzanie.

Il a ajouté : « Nous ne voulons pas de l’entreprise britannique, car elle n’a pas réussi à mettre en œuvre ses plans et n’a pas eu suffisamment de financement. »

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Les exportations de pétrole saoudien atteignent leur plus haut niveau en 18 mois

Les exportations de pétrole brut de l’Arabie saoudite ont atteint leur plus haut niveau en 18 mois en septembre, a rapporté Bloomberg. Signe que la part du royaume dans l’augmentation de la production de l’OPEP+ commence à avoir un impact sur les marchés mondiaux.

Les exportations totales ont atteint 6,42 millions de barils par jour le mois dernier. C’est ce qu’il résulte des données de suivi des pétroliers compilées par Bloomberg. Soit une hausse d’un peu plus de 600 000 barils de pétrole par jour par rapport à août. Les chiffres de Kpler et de Vortexa ont également montré une hausse des flux.

L’Arabie saoudite consomme généralement davantage de pétrole national pendant l’été. Car elle doit produire de l’électricité sur son territoire pendant les mois les plus chauds. Par conséquent, ses exportations de pétrole brut n’ont pas augmenté en juillet et août; malgré l’augmentation de la production de l’OPEP et de ses alliés.

En outre, Riyad a augmenté ses exportations en juin, lorsque l’offre a été impactée par le conflit entre l’Iran et Israël. Mais elles ont diminué au cours des mois qui ont suivi. L’OPEP+ décidera de ses prochaines étapes de production en fin de semaine. Tandis que les prix du pétrole au Moyen-Orient ont chuté ces derniers jours.

Par ailleurs, dans le cadre de la hausse globale des exportations, les expéditions vers l’oléoduc égyptien SUMED ont atteint leur plus haut niveau depuis mars 2020, lorsque la production mondiale était à l’arrêt au début de la pandémie. Ce bond pourrait refléter le réapprovisionnement des réservoirs de stockage à Sidi Kerir, à l’extrémité méditerranéenne de l’oléoduc.

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Production énergétique : le pétrole et le gaz tunisien en repli, importations en croissance

La Tunisie connaît un repli marqué de sa production énergétique nationale, selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines le 12 septembre 2025. La production de pétrole brut et de gaz naturel accuse une baisse respective de 10% et 9% par rapport à la même période de l’an dernier.

Pétrole : la production nationale en recul

La production nationale de pétrole brut s’est établie à 724 kilotonnes (kt) à fin juillet 2025, soit 10% de moins que fin juillet 2024. La moyenne journalière est passée de 29,6 mille barils/jour à 26,3 mille barils/jour.

La baisse touche majoritairement les principaux champs :

  • Nawara : -48%
  • Ashtart : -14%
  • Barka : -85%
  • El Hajeb/Guebiba : -21%
  • Gherib : -22%
  • Halk el Manzel : -13%
  • Hasdrubal : -9%
  • Sidi Marzoug : -2%

À l’inverse, certains champs ont vu leur production augmenter :

  • Ezzaouia : +69%
  • Gremda/El Ain : +223%
  • D.S.T : +65%
  • M.L.D : +10%
  • Bir Ben Tartar : +9%

Ces variations reflètent des performances hétérogènes selon les gisements et les opérations de maintenance ou d’exploitation.

Gaz naturel : repli des ressources et dépendance accrue

Les ressources en gaz naturel (production nationale + forfait fiscal) ont diminué de 9%, s’établissant à 1175 ktep-pci.

La production nationale de gaz commercial sec recule de 6%, avec des baisses dans les principaux champs :

  • Hasdrubal : -13%
  • Nawara : -28%
  • Miskar : -4%

À l’inverse, le gaz commercial du sud enregistre une hausse de 6%.

Redevances et approvisionnement

  • La redevance sur le passage du gaz algérien a diminué de 13%, s’établissant à 502 ktep-pci, avec une répartition entièrement cédée à la STEG en juillet 2025.
  • Un dépassement de prélèvements STEG de 234 millions de m³ est en cours de régularisation.
  • Les achats de gaz algérien ont augmenté de 21%, passant à 1608 ktep-pci.

L’approvisionnement national total en gaz naturel atteint 2879 ktep, avec une évolution notable de la répartition par source :

  • Part du gaz national : baisse de 27% à 23%
  • Part de la redevance cédée à la STEG : baisse de 22% à 21%
  • Part des achats de gaz algérien : hausse de 51% à 56%

Ces chiffres mettent en lumière une dépendance croissante aux importations, en particulier au gaz algérien, une performance énergétique nationale hétérogène, avec certains champs en forte progression mais d’autres en net recul et des enjeux de régularisation et de gestion des redevances, notamment pour la STEG et l’État.

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Tunisie : Les investissements étrangers bondissent de 20,8 % au premier semestre 2025

La Tunisie a enregistré une nette progression de ses investissements directs étrangers (IDE) au premier semestre 2025. Selon les données publiées par l’Agence de Promotion des Investissements Extérieurs (FIPA-Tunisie), les flux ont atteint 1650,3 millions de dinars, soit une hausse de 20,8% par rapport à la même période de 2024. Cette dynamique a permis la création de près de 4700 emplois et confirme l’attrait du pays, notamment dans l’industrie et l’énergie.

Entre janvier et juin 2025, les investissements étrangers se sont élevés à 1650,3 millions de dinars, contre 1366 millions un an auparavant. Exprimés en devises, ces flux représentent 537,2 millions de dollars et 492,7 millions d’euros, avec une progression respective de 22% et 21,7%.

En dehors du secteur énergétique, les IDE ont contribué directement à la création de 4677 nouveaux postes. Au total, 623 opérations d’investissement ont été recensées sur cette période, pour une valeur globale de 1242,5 millions de dinars.

L’industrie et l’énergie en tête

L’industrie manufacturière reste la locomotive des IDE, attirant 1031,3 millions de dinars, soit une hausse de 22,9% et représentant 62,9% du total.

Le secteur énergétique a également connu un bond remarquable de 60%, passant de 248,3 à 398 millions de dinars, grâce notamment aux projets liés aux énergies renouvelables et à la reprise de l’exploration pétrolière, avec onze puits forés depuis le début de l’année.

En revanche, les services ont reculé de 24,6%, à 191 millions de dinars, et les investissements de portefeuille ont chuté de 28,3%, à seulement 9,7 millions de dinars.

Le secteur agricole, à l’inverse, a progressé, doublant presque ses entrées pour atteindre 20,1 millions de dinars.

Qui investit en Tunisie ?

Sur le plan géographique, la France demeure le premier partenaire, avec 421 millions de dinars injectés. Elle est suivie par l’Italie (159,4 MD), l’Allemagne (124,2 MD), les Pays-Bas (91 MD) et les États-Unis (88,4 MD).

Du côté arabe, le Qatar s’impose en tête, avec 66,5 millions de dinars d’investissements au premier semestre. Cette diversification des sources reflète l’intérêt persistant de plusieurs régions du monde pour l’économie tunisienne.

Objectifs et perspectives

Ces résultats s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à relancer l’attractivité de la Tunisie. Le pays ambitionne d’atteindre 3400 millions de dinars d’investissements étrangers d’ici la fin de 2025 et 4 milliards de dinars en 2026, première année du plan de développement 2023-2026.

Le gouvernement mise sur le renforcement des secteurs stratégiques et sur une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales, en particulier dans l’industrie manufacturière et les énergies renouvelables.

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La Tunisie face à son plus grand défi : l’énergie de demain

Selon les dernières données du Bulletin de la conjoncture énergétique de l’Observatoire National de l’Énergie et des Mines pour le mois de juin 2025, la Tunisie se trouve à un tournant critique. Le taux d’indépendance énergétique du pays a chuté de 44 % à 38 % entre 2024 et 2025, signalant une vulnérabilité croissante. La production d’électricité augmente, mais le pays reste dangereusement dépendant du gaz naturel. Si cette situation a permis de répondre à une demande nationale croissante, elle expose la nation à des risques économiques et géopolitiques majeurs.

Le coût de la dépendance : un fardeau économique allégé, mais fragile

Le document officiel révèle une réalité complexe : malgré une dépendance persistante, le déficit de la balance commerciale énergétique s’est amélioré de 7 %, passant de 5 577 MDT à 5 188 MDT à fin juin 2025. Cette amélioration n’est cependant pas le fruit d’une autonomie accrue, mais plutôt le résultat de facteurs externes. La baisse du cours moyen du pétrole Brent (passant de 84 $/bbl à 72 $/bbl) et l’appréciation du dinar tunisien de 2 % face au dollar américain ont considérablement réduit la facture des importations énergétiques.

Cette situation illustre parfaitement la vulnérabilité de l’économie tunisienne : ses finances sont à la merci de la volatilité des marchés internationaux et non d’une maîtrise stratégique de son approvisionnement. En plus de ces fluctuations, la Tunisie subventionne massivement l’énergie pour maintenir des prix bas pour ses citoyens, ce qui représente une lourde charge pour le budget de l’État.

Une production nationale en déclin : l’urgence de la diversification

Le problème est double : non seulement la demande augmente, mais la production nationale est en déclin. Selon le bulletin, les ressources en énergie primaire ont baissé de 8 % au cours des six premiers mois de 2025. Cette chute est due à la diminution de la production nationale de pétrole brut, qui a baissé de 9 % pour atteindre 629 kt, et de celle du gaz naturel, qui a diminué de 5 %.

Face à cette contraction de l’offre locale, la demande d’énergie primaire a, au contraire, augmenté de 6 % au cours de la même période, en particulier pour le gaz (+10 %) et les produits pétroliers (+1 %). Cette divergence entre l’offre et la demande rend la Tunisie encore plus dépendante des importations. Les échanges commerciaux le confirment, avec une diminution des exportations de produits énergétiques de 38 % en valeur, contre une baisse de 15 % des importations.

La dépendance stratégique vis-à-vis de l’Algérie

C’est sur le plan de la sécurité énergétique que cette dépendance se manifeste le plus clairement. La Tunisie est encore fortement liée à l’Algérie pour son approvisionnement en électricité. Selon les données officielles du bulletin, les achats directs d’électricité en provenance d’Algérie ont reculé de 19 % à la fin du mois de juin 2025. Malgré cette baisse, ces importations couvraient encore environ 10 % des besoins du marché national, soulignant une vulnérabilité stratégique qui ne peut être résolue que par une plus grande autonomie.

Le solaire, le futur qui s’éclaire déjà

Heureusement, une lueur d’espoir brille pour l’avenir énergétique de la Tunisie. Le potentiel des énergies renouvelables est immense et leur développement a un effet direct sur l’indépendance du pays. Le bulletin souligne d’ailleurs que la mise en service de la centrale photovoltaïque de Tozeur 2 de 10 MW en juin 2022 est un pas dans la bonne direction.

Pour sécuriser son avenir, la Tunisie doit impérativement accélérer sa transition énergétique. Le soleil tunisien est l’actif le plus précieux du pays. Investir massivement dans le solaire, faciliter les projets privés et encourager l’innovation sont les clés pour construire un avenir énergétique plus sûr, moins coûteux et qui garantira une vraie souveraineté pour tous.

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Tunisie – Transition énergétique : 25 experts formés à la norme ISO 50001

Ce lundi 11 août, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a remis des certificats aux experts formés à la gestion de l’énergie. Cette formation suit la norme internationale ISO 50001.

La cérémonie s’est tenue au ministère, en présence du secrétaire d’État Wael Chouchane, de la cheffe de cabinet Afaf Chachi Tayari et des représentants de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ).

Ce programme fait partie du projet « Croissance Qualitative pour l’Emploi » (CQE). Lancé en février 2022, il vise à moderniser l’industrie tunisienne. Le projet aide les entreprises à devenir plus compétitives et à mieux gérer leur consommation d’énergie.

Au total, 45 personnes du secteur public et privé ont suivi cette formation. Parmi elles, 25 ont obtenu une certification officielle. De plus, 22 entreprises industrielles ont reçu un soutien pour mettre en place un système de gestion de l’énergie conforme à la norme ISO 50001.

La ministre a souligné l’importance de former des experts nationaux. Ces experts aideront les entreprises à améliorer leur efficacité énergétique. Elle a aussi salué l’effort de tous pour construire un avenir industriel durable et respectueux de l’environnement.

La norme internationale ISO 50001 est un cadre volontaire de management de l’énergie qui aide les organisations à améliorer leur performance énergétique, réduire leurs coûts et leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).

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Tunisie : Vers une gouvernance renforcée du secteur énergétique

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a dirigé une réunion élargie vendredi 18 juillet. Elle y a rencontré les principaux responsables des entreprises actives dans le domaine de l’énergie : production, transport, stockage, raffinage et distribution.

Le secrétaire d’État à la transition énergétique, Wael Chouchane, et la cheffe de cabinet, Afef Chachi Tayari, étaient également présents.

L’objectif de cette rencontre était clair : faire le point sur la situation financière et technique des entreprises du secteur. Leurs programmes d’action pour les mois à venir ont aussi été examinés.

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Ce suivi régulier permet d’identifier les défis actuels et de mieux préparer l’avenir. Plusieurs pistes de réforme ont été évoquées. Elles visent notamment à encourager l’investissement, à améliorer la gestion des ressources énergétiques et à mettre en place des changements structurels.

La ministre a insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les acteurs du secteur. Selon elle, cela permettra de garantir la sécurité énergétique du pays tout en répondant aux enjeux environnementaux.

Elle a également appelé à accélérer la mise en œuvre des projets en cours. Pour elle, les énergies renouvelables doivent devenir une priorité, car elles sont essentielles à un développement durable et à la relance de l’économie nationale.

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Kumulus Water erhält 3,1 Mio. Euro Startkapital für die Ausweitung nachhaltiger Trinkwasserlösungen

Kumulus Water, das WaterTech-Startup, das Luft in sauberes Trinkwasser verwandelt, hat erfolgreich eine Startfinanzierung in Höhe von 3,1 Millionen Euro erhalten. Die Runde wurde von Mehr

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