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Nabeul | Condamné à mort, Saber Chouchane finalement libéré

Saber Chouchane, condamné à mort en première instance pour des statuts Facebook a finalement été libéré, ce mardi 7 octobre 2025.

C’est ce qu’indique son comité de défense, en se réjouissant de cette décision de justice, qui selon Me Leila Haddad aurait été prise après intervention du chef de l’État Kaïs Saïed, à en croire ses dires.

Rappelons que cette affaire de condamnation à mort sur décision de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul pour des posts jugés offensant pour le président de la république, a suscité l’indignation générale en Tunisie et ailleurs.

Saber Chouchane, travailleur journalier et père de trois enfants, avait été arrêté et traduit devant le pôle anti-terroriste du tribunal de première instance de Tunis, mais le caractère terroriste n’ayant finalement pas été retenu, l’affaire a été renvoyée de nouveau au ministère public du tribunal de première instance de Nabeul.

Après sa condamnation à la peine capitale sur la base de l’article 72 du code pénal tunisien, il a bénéficié du soutien de nombreuses parties, notamment des associations de défense des droits humains et le principal juge ayant rendu ce verdict a été administrativement sanctionné.

Y. N.

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Tunisie : Saber Ben Chouchane relaxé après sa condamnation à mort

L’affaire Saber Ben Chouchane, qui avait suscité une vague d’indignation, connaît un dénouement inattendu et rapide. Le quinquagénaire, âgé de 51 ans, a été relaxé par la justice tunisienne, quelques jours seulement après avoir été condamné à la peine capitale pour des publications sur Facebook jugées offensantes envers le président de la République, Kaïs Saïed. L’annonce a été faite ce matin par son avocat, Me Oussama Bouthalja, sur sa page Facebook, provoquant un immense soulagement parmi les défenseurs des droits de l’homme et de la liberté d’expression.

Le 1er octobre 2025, la Tunisie avait été secouée par l’annonce de la condamnation à mort de Saber Ben Chouchane par le tribunal militaire de première instance de Tunis. Chouchane, âgé de 51 ans, père de famille et sans emploi stable, avait publié sur Facebook des statuts et contenus contenant des critiques jugées offensantes à l’encontre du président Kaïs Saïed. La peine capitale avait été prononcée en vertu du Code de la Justice Militaire, une application qui avait suscité de vives interrogations sur la légitimité de recourir à la justice militaire pour juger un civil sur la base de ses opinions sur les réseaux sociaux. Ben Chouchane était en détention depuis le 24 janvier 2024 et avait déjà été poursuivi pour des motifs similaires.

Cette sentence, d’une sévérité extrême pour un délit d’opinion, avait immédiatement provoqué de vives réactions politiques et associatives. De nombreux partis politiques, organisations de la société civile et associations de défense des droits de l’homme avaient dénoncé une atteinte flagrante à la liberté d’expression, alertant sur la dérive des libertés individuelles et sur l’instrumentalisation de la justice à des fins de répression politique, dans un contexte post-juillet 2021 marqué par le coup de force du président Saïed.

La relaxe de Saber Ben Chouchane constitue un retournement judiciaire inattendu, mettant en lumière les tensions persistantes entre autorité et liberté d’expression en Tunisie, et offrant un répit symbolique à ceux qui s’inquiètent de l’avenir des droits fondamentaux dans le pays.

Lire aussi: Condamnation à mort pour des publications Facebook : Vives réactions politiques et associatives

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Quand un post Facebook devient un crime de parole  

Mercredi 1ᵉʳ octobre 2025, un tribunal à Nabeul a condamné à mort un homme sur la base des articles 67 et 72 du Code pénal et du décret-loi 54, qui criminalise la diffusion de fausses informations. Ses publications Facebook, critiquant le président de la république, ont été interprétées comme une atteinte à la sécurité de l’État. Cette condamnation dépasse le cadre d’un simple verdict judiciaire. Elle marque un tournant inquiétant : un mot transformé en crime capital.  

Manel Albouchi

Malgré que la Tunisie n’ait pas exécuté de peine capitale depuis 1991, le symbole suffit : il installe la peur comme mode de gouvernance. 

Père autoritaire et société fermée 

Une société qui condamne la critique agit comme un père autoritaire : tout désaccord est vécu comme une trahison. L’enfant qui questionne n’est plus reconnu comme sujet, mais perçu comme une menace pour l’ordre familial. Ici, le citoyen devient l’enfant qu’on punit pour avoir osé parler. 

La peine capitale révèle une logique archaïque : faire taire la voix dissidente en la sacrifiant. Mais la psychanalyse rappelle que le refoulé revient toujours. La parole interdite resurgira ailleurs, sous forme de colère, de désespoir ou de révolte.  

Le procès de la société  

Dans “La société ouverte et ses ennemis”, Karl Popper disait que toute démocratie est fragile. Elle ne survit que par sa capacité à accepter la critique et à corriger ses erreurs. Quand un État criminalise la parole, il n’affaiblit pas seulement un citoyen, il détruit son propre mécanisme d’évolution. 

La société fermée gouvernée par le mythe, la peur, le culte du chef, rejette la contestation comme une blessure narcissique. La société ouverte, au contraire, sait que la vérité est toujours provisoire et que seule la critique empêche la répétition tragique de l’histoire. 

Un destin tendu 

Ce procès n’est pas seulement celui d’un homme. Il révèle un pays qui hésite entre deux destins : celui d’une société fermée, dominée par la figure d’un Père autoritaire, ou celui d’une société ouverte, qui accepte la parole critique comme son souffle vital. 

La démocratie, comme le psychisme, vit de la parole. Condamner un homme pour ses mots, c’est condamner le pays à l’étouffement. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Peine capitale pour un statut Facebook | Les dessous d’un verdict surréaliste

L’affaire de la condamnation à mort d’un citoyen pour avoir publié un statut sur Facebook jugé offensant pour le président de la république continue de susciter des indignations et de faire des gorges chaudes dans les médias du monde entier. Car on a du mal à saisir les motivations des juges de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul qui ont rendu ce verdict pour le moins surréaliste et qui ne saurait être justifié de quelque manière que ce soit.

Le verdict dans cette affaire criminelle n° 5415/2025 a bien été rendu mercredi 1er octobre 2025 et Saber Chouchane, travailleur journalier père de trois enfants, a été poursuivi pour avoir écrit un statut sur le réseau social Facebook critiquant le président Kais Saïed. Il a été arrêté et traduit devant le pôle anti-terroriste du tribunal de première instance de Tunis qui a la compétence exclusive en matière de terrorisme.

Le caractère terroriste n’étant pas avéré, l’affaire a été renvoyée de nouveau au ministère public du tribunal de première instance de Nabeul, qui a décidé de traduire l’intéressé devant la chambre criminelle de Nabeul pour offense contre le chef d’Etat (article 67 code pénal), diffusion de fausses informations (article 24 décret -loi 54-2022) et, encore plus grave, l’attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement (article 72 du code pénal).

Ladite chambre criminelle, formée par 5 magistrats, a décidé de condamner l’accusé à la peine capitale. C’est presque incroyable. Mais c’est ce qui s’est passé et qui suscite des interrogations sur le fonctionnement de la justice en Tunisie, et pas seulement dans cette affaire.

Le principal juge ayant rendu ce verdict a certes été sanctionné administrativement par la tutelle, mais l’affaire ne serait pas close pour autant, car il s’agit d’enquêter, de comprendre et d’expliquer comment la justice a-t-elle pu en arriver à de tels excès, et œuvrer à corriger les dysfonctionnements constatés. Car il y va de la crédibilité, non pas seulement de la justice en tant que telle dans notre pays, mais de l’Etat tunisien dans son ensemble.

En attendant, le citoyen condamné à mort pour un simple statut Facebook doit être libéré, car il a déjà assez lourdement payé pour ce qui est considéré comme un délit de communication.

Il faut aussi amender d’urgence le fameux décret-loi 54 de 2022 et son fameux article 24 en vertu duquel de nombreux citoyens continuent d’être condamnés à de lourdes peines de prison pour des délits d’opinion. Car c’est là où le problème (ou le mal) réside et non dans la décision intempestive d’un juge dans un moment d’égarement ou de manque de discernement.

I. B.

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Nabeul : condamnation à mort d’un citoyen pour publications Facebook

Nabeul : condamnation à mort d’un citoyen pour publications Facebook

La section régionale des avocats de Nabeul a révélé, ce vendredi, qu’un citoyen a été condamné à la peine capitale par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul. Selon son président, Me Abdelkader Ben Souissi, ce verdict, prononcé mercredi soir, repose sur des accusations liées à la publication de fausses nouvelles visant […]

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En Chine, la corruption peut mener des ministres à la peine capitale…

En Chine, être ministre corrompu peut littéralement coûter la vie. L’ancien ministre de l’Agriculture, Tang Renjian, a été condamné à la peine capitale avec sursis le 28 septembre 2025 pour avoir détourné des dizaines de millions de yuans. Cette condamnation n’est pas une première : depuis 2012, la campagne anti-corruption menée par Xi Jinping a frappé de nombreux hauts responsables, certains écopant de la peine de mort avec sursis, d’autres de la prison à vie. Chaque procès médiatisé devient un avertissement clair : personne n’est au-dessus de la loi… ou du Parti. Ici, la morale publique n’est pas une option, c’est un instrument de pouvoir.

En Tunisie, le contraste est saisissant. La campagne anti-corruption touche des spéculateurs, des grossistes et quelques anciens ministres, mais les peines se limitent à la prison, aux amendes et à la confiscation d’avoirs. Pas de peine de mort, pas de procès spectaculaires sur grand écran. Ici, la justice frappe, mais sans spectacle ni excès. Et franchement, on peut s’en estimer heureux : nos ministres dorment encore tranquilles.

Et pourtant, la comparaison ne se limite pas aux tribunaux. La Chine investit en Tunisie à grande échelle : entreprises, projets d’infrastructure, technologies. Leur présence économique influence les décisions politiques, inspire des partenariats publics-privés et même des méthodes de gouvernance. Une pression subtile, mais bien réelle, qui transforme le paysage économique et politique du pays, sans que la population n’ait toujours conscience de l’ampleur de l’influence chinoise. C’est un peu comme importer un modèle économique et diplomatique, mais pas ses tribunaux… heureusement pour nos ministres.

Le contraste entre Pékin et Tunis est donc double : l’un frappe à coups de peine capitale avec sursis et de tribunaux spectaculaires, l’autre avance à pas mesurés, jonglant entre justice, droits humains et pragmatisme économique. La Tunisie pourrait-elle apprendre quelque chose de la Chine ? Certainement. Mais il ne s’agit pas d’adopter la peine de mort ni de transformer les ministres en exemples publics. Il s’agit de renforcer la crédibilité judiciaire, assurer la transparence, et construire un système où la corruption ne peut prospérer… même sous l’œil discret du géant chinois.

Ici, la corruption n’est pas une affaire de vie ou de mort, mais une affaire de justice. Et dans ce choix réfléchi, mesuré, mais déterminé, la Tunisie trace sa route. Avec ses forces, ses limites, et un soupçon de chance que nos ministres continuent à dormir tranquilles.

Lire aussi: Faut-il craindre la ruée chinoise en Tunisie ?

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