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Ezzedine Madani : encourager les jeunes auteurs à innover dans l’écriture théâtrale arabe

L’auteur et dramaturge Ezzedine Madani a considéré que l’écriture théâtrale arabe doit retrouver son rôle de lumière (Tanwiri) dans une époque marquée par le silence et l’isolement. Il a appelé les jeunes auteurs à innover dans leur langage et leur style et à faire du théâtre une plateforme de dialogue et de réflexion, et non plus uniquement de divertissement. “Le théâtre arabe s’élève à chaque fois qu’un texte interpelle les consciences et suscite des interrogations” a-t-il ajouté.

Lors d’un séminaire organisé vendredi à l’Académie tunisienne des lettres et des arts Beït al-Hikma sur la “Lecture du texte théâtral”, Ezzedine Madani a passé en revue sa grande expérience dans l’écriture théâtrale, sa vision de la nature de cet art et de ses caractéristiques esthétiques et intellectuelles dans le monde arabe, dans cette rencontre organisée en son hommage en coordination avec Fakher Rouissi, avec la participation des acteurs Raouf Ben Yaghlane, Aziza Boulabiare et Jamila Camara..

A l’ouverture des travaux, docteur Mahmoud Ben Romdhane, Président de Beït al-Hikma a mis en relief le rôle de précurseur de Ezzedine Madani dans le théâtre expérimental au sein du monde arabe, soulignant que cet hommage coïncide avec la publication par Beït al-Hikma de ses œuvres complètes le premier volume des œuvres théâtrales et faisant partie d’une série de quatre volumes regroupant environ 1500 pages.

Il a précisé que ce volume rassemble plusieurs pièces telles que “La Révolution du propriétaire de l’âne”, le recueil ” La Révolution des Zanjs 1 (Noirs) “, ” Le Périple d’Al-Hallaj ” et ” La genèse de l’oubli “, des textes unis par un esprit de rébellion et une réflexion sur la liberté et l’humanité.

Ezeddine Madani a exprimé sa gratitude pour cet hommage qu’il considère comme une célébration du théâtre tunisien moderne, rappelant un long parcours qui a démarré dans les années 1970. Il a souligné qu’au cours de sa carrière, il s’était consacré à la question de la modernisation de la langue arabe sans rompre avec son héritage classique, affirmant que la langue arabe est vivante, qui se renouvelle en étant capable d’exprimer les enjeux contemporains sans perdre son authenticité.

Le programme de l’après-midi comprend des lectures théâtrales d’une sélection de Ezzedine Madani sur “la Tunisie, mère de tous les pays” et “Aziza Othmana” qui ont été adaptées en pièces de théatre et de “Shajarat al-Durr” par Zahira Ben Ammar.

Les lecture seront présentées par les artistes qui ont contribué à ces œuvres choisies à savoir Raouf Ben Yaghlane, Aziza Boulabiare et Jamila Camara.

Ces lectures seront précédées d’un défilé de costume de théâtre d’Amel Sghaïer.

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Galeries tunisiennes : Le Violon Bleu et Selma Feriani aux foires Art Basel internationales

Après la sélection de la galerie Selma Feriani à Art Basel Paris, la galerie Le Violon Bleu de Sidi Bou Saïd représentera la Tunisie à la première édition d’Art Basel Qatar, prévue du 5 au 7 février 2026 à Doha.

Créée en 2003, la galerie Le Violon Bleu figure parmi les 87 galeries internationales retenues pour cette édition inaugurale, la cinquième du réseau Art Basel au niveau mondial. Elle s’est imposée comme l’un des espaces phares de la scène artistique tunisienne et arabe, œuvrant à la promotion des artistes de la région sur la scène internationale.

Dans un communiqué publié jeudi, Art Basel Qatar a souligné que « l’écosystème florissant des galeries arabes sera au cœur de cette première édition ». Placée sous la direction curatoriale de l’artiste égyptien Wael Shawky, la foire s’éloignera du modèle traditionnel des stands pour proposer une exposition ouverte autour d’un thème central, Devenir, explorant la transformation constante de l’humanité et des systèmes culturels.

L’événement se déroulera sur deux sites majeurs de Doha – M7 et le Design District – ainsi que dans plusieurs espaces publics du centre-ville. Le projet mettra en avant le dialogue et la narration, tout en favorisant de nouvelles formes d’échanges entre galeries, artistes et collectionneurs.

Le Violon Bleu rejoindra plusieurs galeries arabes invitées, dont Hafez Gallery (Djeddah), Galerie Misr (Le Caire), Saleh Barakat Gallery (Beyrouth) et Tabari Artspace (Dubaï). Des institutions de premier plan telles que Gagosian, Pace Gallery, Hauser & Wirth, David Zwirner ou White Cube seront également présentes.

Plus de la moitié des artistes exposés sont originaires du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et de l’Asie du Sud, parmi lesquels Etel Adnan, Simone Fattal, Ali Cherri et Meriem Bennani.

« Avec Art Basel Qatar, nous poursuivons notre mission d’être un catalyseur d’échanges culturels et de croissance du marché », a déclaré Noah Horowitz, PDG d’Art Basel.

Pour Wael Shawky, « le thème Devenir est une méditation sur le changement, sur la manière dont les traditions orales et les nouvelles technologies se rejoignent pour redéfinir les échanges culturels ».

Paris, autre rendez-vous de prestige

La galerie Selma Feriani, basée entre Tunis et Londres, participera quant à elle à Art Basel Paris, du 24 au 26 octobre 2025 au Grand Palais rénové, après avoir exposé à Bâle en juin dernier.

Créée en 2013, elle soutient activement la scène artistique émergente en Tunisie et en Afrique du Nord.

Avec 206 galeries internationales dont 65 françaises, Art Basel Paris mettra en lumière la vitalité et l’avant-garde de la création contemporaine. Paris, berceau historique de mouvements tels que le cubisme ou le surréalisme, y renouera avec son rôle de capitale de la modernité.

Fondée en 1970, Art Basel demeure la principale plateforme mondiale pour les galeries, collectionneurs et artistes, avec des éditions annuelles à Hong Kong (mars), Bâle (juin), Paris (octobre), Miami (décembre) et, désormais, Doha (février).

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Dialogue artistique tuniso-italien : le Centre Culturel Saint Croix accueille “Nouveaux langages dans les arts”

“Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives” est l’intitulé d’une exposition artistique tuniso-italienne qu’abritera, du 16 octobre au 16 novembre 2025, le Centre Culturel Saint Croix, à la Médina de Tunis.

Une quinzaine d’artistes tunisiens et italiens participent à cette exposition qui aura lieu à Tunis puis à Gibellina, ville qui a été désignée par le ministère italien de la Culture comme première Capitale italienne de l’art contemporain pour l’année 2026.

Cette exposition marque symboliquement cet événement important que les organisateurs souhaitent partager avec toutes celles et ceux qui, au fil des années, ont apporté leur contribution créative.

“Nouveaux langages dans les arts entre les deux rives” est placée sous le commissariat d’Enzo Fiammetta, directeur du Musée des Trames Méditerranéennes (Sicile). L’exposition présente une sélection d’artistes tunisiens et italiens qui explorent, à travers leurs œuvres, les nouveaux langages de l’art contemporain.

Organisée par l’Institut Culturel Italien de Tunis (IIC) et la Fondation Orestiadi de Gibellina, l’exposition bénéficie du parrainage de la municipalité de Tunis, de la Chaire Sicile V. Consolo pour le dialogue entre cultures et civilisations de l’Université de La Manouba à Tunis, et du Département d’architecture et de design de l’Université Méditerranéenne de Reggio de Calabre.

La liste des artistes comprend Lynda Abdellatif, Karmy Lassaad Khaled Ben Slimane Marilù Viviano, Nouvelles Céramiques, Gibellina Emilio Angelini, Leonardo Fisco (céramique), Soufiane Bouali (métal), Saida Dridi, Officine Palmizi (installations textiles), AD 93 – Muhammed Messaoudi & Heier Saidani (tapisseries et céramiques), Sonia Ben Slimane Besada (peinture et céramique), Dalila Belato (résine et plâtre) et Silvio Cattani (peinture sur verre).

Parmi les œuvres exposées, un groupe se distingue particulièrement : il s’agit de pièces réalisées dans les années 1980 par la Coopérative des céramiques de Gibellina, d’après les dessins de grands artistes ayant participé à la reconstruction de la ville détruite par un tremblement de terre : Carla Accardi, Pietro Consagra et Arnaldo Pomodoro.

Tous les artistes présentés ont été témoins du grand projet artistique qui a marqué la reconstruction de la ville de Gibellina. Certains d’entre eux, tels que Khaled Ben Slimane, Mohammed Messaoudi et Saida Dridi, célèbrent leur retour à une collaboration avec les Orestiadi de Gibellina.

La Fondation Orestiadi, basée en Sicile, s’est depuis sa création engagée activement dans la valorisation des expressions artistiques des peuples du Méditerranée, en tissant un vaste réseau de relations. La Tunisie, proche de la Sicile non seulement par la géographie, a toujours été au cœur de ces relations, d’autant plus qu’au début des années 1990, la Fondation Orestiadi, grâce à la volonté déterminée de son fondateur Ludovico Corrao, a établi un siège à Tunis, en pleine Médina.

Le Dar Bach Hamba, situé à quelques pas du Palais de Santa Croce où sera présenté cette exposition, a abrité pendant plus d’une décennie le siège tunisien de la Fondation Orestiadi. Ce lieu a été un point de rencontre pour artistes, intellectuels, enseignants et étudiants des deux rives. Un projet qui, au fil du temps, a renforcé les relations culturelles et humaines entre deux peuples aux nombreuses affinités. A travers cette exposition, la Fondation souhaite renouer le fil de ce réseau dense, interrompu seulement temporairement, et fondé sur les valeurs de l’échange et du dialogue.

Des artistes tunisiens et italiens ont continué à se rencontrer, à maintenir des contacts, à faire germer dans leurs deux pays la graine de la paix et du respect mutuel. Cette exposition est un hommage aux fruits de cette politique culturelle poursuivie dans le temps. Plusieurs des artistes présentés ont déjà collaboré avec les Orestiadi et partagent pleinement la vision de la Fondation.

L’exposition sera présentée au cours d’une conférence de presse prévue le jour du vernissage dans la matinée, soit le jeudi 16 octobre à 11h00 au siège de l’IIC.

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Exposition artistique à Dar Sébastian : Hanen Ben Amara mêle peinture, IA et réalité virtuelle

Le Centre Culturel International de Hammamet, Dar Al-Bahr pour la Culture et les Arts, organise l’exposition de l’artiste-plasticienne Hanen Ben Amara à la Galerie d’Art de Dar Sébastian du 11 au 24 octobre 2025, dans le cadre de sa nouvelle programmation pour la saison culturelle 2025/2026.

Cet événement constitue un rendez-vous artistique majeur, ouvert aux expériences plastiques tunisiennes contemporaines. Ben Amara y propose un parcours visuel qui allie l’authenticité de la formation académique à la modernité de la recherche artistique, transformant l’abstraction en un espace de découverte de l’invisible, indiquent les organisateurs.

Titulaire d’un Master en histoire et théorie de l’art et d’une formation en beaux-arts, Hanen Ben Amara a développé une approche esthétique qui repose sur la transformation de la couleur, de la matière et du geste en un langage visuel immersif. S’inspirant de l’expressionnisme abstrait et de l’abstraction lyrique, ses œuvres deviennent une forme d’« écriture visuelle » qui transmet les émotions, la mémoire et la spiritualité. Elle y trouve un équilibre subtil entre maîtrise et libération, entre l’élan émotionnel et la quête intellectuelle.

Cette exposition marque une nouvelle étape dans le parcours de l’artiste, ouvrant des horizons sur un dialogue entre l’art traditionnel et les techniques numériques. Elle intègre notamment l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle dans sa pratique picturale. L’objectif n’est pas de dévaloriser la peinture, mais de l’étendre et de l’enrichir, d’amplifier la dynamique du mouvement dans la toile et d’élargir l’horizon de l’abstraction pour qu’elle devienne un pont reliant le tangible à l’immatériel.

À travers cette orientation, l’exposition offre au public une expérience à la fois sensorielle et intellectuelle. L’abstraction se métamorphose en un espace contemporain de réflexion sur la place de l’artiste face aux mutations technologiques actuelles, et en une invitation à reconsidérer notre rapport à l’image et au monde.

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« Les Saisons de la Création » : colloques, spectacles et Agora des saisons au festival TNT 2025

La troisième édition du Festival National du Théâtre Tunisien (TNT) “Les Saisons de la Création’’ démarre à Tozeur le 25 octobre et se poursuivra jusqu’au 7 novembre 2025, une initiative du Théâtre National Tunisien (TNT) en partenariat avec la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed (FABA) pour la création théâtrale, la direction du festival souhaitant désormais ancrer la voie de la décentralisation culturelle.

Cette édition marque un premier pas dans une démarche visant à élargir le rayonnement de l’action théâtrale à l’ensemble du territoire tunisien, soutenir la création théâtrale nationale et à s’ouvrir davantage aux régions la direction du festival souhaitant désormais ancrer sur la voie de la décentralisation culturelle, expliquent les organisateurs.

Les activités prévues dans la région se dérouleront du 25 au 30 octobre 2025, avec des représentations théâtrales dans six délégations du gouvernorat, en collaboration avec le Centre des arts dramatiques et scéniques de Tozeur, ainsi qu’un colloque et un spectacle d’ouverture musical et chorégraphique réunissant différentes expressions artistiques.

Le programme prévu comporte un colloque organisé en partenariat avec l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts -Beit al-Hikma-, les 25 et 26 octobre 2025 qui abordera les enjeux du théâtre tunisien et sa place dans le paysage culturel, avec la participation d’une vingtaine de chercheurs et penseurs tunisiens. A l’issue de cette rencontre, Beit al-Hikma publiera un numéro spécial rassemblant les actes et interventions présentées lors du colloque.

Une nouveauté dans cette édition est la création d’un espace de dialogue intitulé “Agora des saisons”, ouvert aux échanges entre professionnels du théâtre autour des principales questions liées à la pratique théâtrale en Tunisie : législation, organisation, conditions professionnelles et créativité, en vue d’élaborer une feuille de route regroupant les propositions et recommandations issues de ces discussions, dans une perspective de développement et d’adaptation du secteur théâtral national aux mutations actuelles.

Le programme comporte également une exposition d’arts plastiques, organisée en partenariat avec le Musée national d’art moderne et contemporain de Tunis (MACAM), et dédiée à la mémoire de l’artiste plasticien disparu Adel Megdiche, figure emblématique de la scène artistique tunisienne.

Le programme officiel et les spectacles en compétition seront dévoilés lors de la conférence de presse prévue le 21 octobre 2025 à la salle Le 4ème Art à Tunis.

Les spectacles en compétition officielle seront présentés dans deux espaces : la salle Le 4ème Art et l’auditorium du Palais du Théâtre-Halfaouine. Le lieu de représentation sera fixé par le comité d’organisation, en fonction des besoins techniques et artistiques de chaque production.

Le Festival décerne, sur décision d’un Jury-composé d’artistes et de professionnels de théâtre reconnus, les Prix suivants :

Prix individuels :
– Prix de la Mise en scène (10 000 DT),
– Prix du texte dramatique (10 000 DT),
– Prix de la scénographie (10 000 DT),
– Prix de la meilleure interprétation féminine (10 000 DT),
– Prix de la meilleure interprétation masculine (10 000 DT).

Prix collectif:

Le Grand Prix de la création théâtrale tunisienne : (30 000 DT)

Prix d’encouragement :

– Prix de la meilleure photo pour le théâtre (1 500 DT),
– Prix de la meilleure vidéo pour le théâtre (1 500 DT),
– Prix du meilleur article de critique théâtrale (1 500 DT).

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Tunisie : l’exposition « Valeurs et Couleurs » célèbre 39 ans de galerie à Salammbô

L’exposition collective “Valeurs et Couleurs” se tient du 11 au 31 octobre 2025 à la galerie Aïn les jardins de Salammbô au Kram, à l’occasion du 39ème anniversaire de la galerie, avec la participation du sculpteur Hechmi Marzoug et des artistes Zohra Largueche, Rénata Dlimi, Bady Chouchene, Ali Fakhet, Rached Chtioui, Mohamed Ayeb et Mokhtar Hnene, pour un vernissage prévu le samedi 11 octobre à 18h.

Cette exposition présentera au public une mosaïque d’aquarelles, de peintures à l’huile, de dessins, de sculptures, de photographies et de tapisseries d’art et elle doit son titre aux dégradés de couleurs que ces œuvres combinent, déclarent à l’agence TAP, le galeriste et photographe Mohamed Ayeb.

L’invitée de cette exposition est l’artiste italienne Rénata Dlimi, dont les œuvres sont des tapisseries artistique qui tournent autour l’environnement et de l’océan ainsi que des signes et des symboles.

L’exposition réunit des œuvres d’artistes de diverses générations afin de mettre en lumière leurs œuvres, à commencer par la première génération après l’indépendance des artistes de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis (ISBAT) .

Le sculpteur Hechmi Marzoug, de la première génération de l’ISBAT des années 60, exposera des sculptures en marbre, notamment celui de Chemtou, ainsi que des œuvres en bronze. Ses sculptures abordent l’esthétique du corps féminin et le mouvement de la danse.

L’artiste Zohra Largeche, de la même génération que Hechmi Marzoug, présentera des aquarelles illustrant la vie dans la médina.

Également de la même génération, l’artiste Mokhtar Hnene, spécialiste de la peinture à l’huile, qui présentera des œuvres abordant le même thème, à savoir la vie quotidienne et des scènes de la vie urbaine des médinas de Tunis et de Bizerte.

Dans une continuité entre différentes générations d’artistes visuels, l’exposition présente des œuvres de la génération des années 80 du diplômé de l’ISBAT, représenté par Bady Chouchene qui traite la vie quotidienne dans la Médina et qui rajoute une touche dynamique et gestuelle avec une approche semi-abstraite à son œuvre.

L’artiste Ali Fakhet, spécialiste de dessin et de l’aquarelle, avec des sujets qui touchent autour du cheval et des cavaliers arabes dans une chevauchée inspirée de la miniature.

L’artiste Rached Chtioui mise également sur l’aspect dynamique de l’art par le biais de l’abstrait. Ses peintures à l’huile dans l’abstraction s’appuient sur des formes géométriques, telles que les carrés, les lignes et leur interaction, ainsi que sur les valeurs et les dégradés de couleurs qui reflètent la profondeur et la dimensions de ses œuvres pour une peinture abstraite lyrique.

Mohamed Ayeb présentera des œuvres où la photographie plastique interagit avec les technologies contemporaines où les sujets tournent entre le patrimoine et l’actualité.

Le vernissage de l’exposition sera marqué par une présentation du livre d’art du sculpteur Hechmi Marzoug, figure emblématique des arts visuels en Tunisie, pour, notamment, sa sculpture de la statue équestre de l’ancien président Habib Bourguiba.

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Tokyo met à l’honneur la Tunisie à travers une exposition culturelle inédite

Le Musée d’art de Tokyo Fuji abrite depuis vendredi l’exposition « Tunis : voies d’échanges culturels avec le monde », un événement marquant les 70 ans de relations diplomatiques entre la Tunisie et le Japon. L’initiative met en avant la culture tunisienne dans une perspective de coopération économique et touristique.

Organisée par la mission diplomatique tunisienne à Tokyo, l’exposition s’inscrit dans une démarche de diplomatie culturelle visant à renforcer la visibilité de la Tunisie sur la scène asiatique. En valorisant l’artisanat, les arts plastiques et le patrimoine immatériel du pays, l’événement entend consolider les échanges culturels et encourager un dialogue durable entre les deux nations.

Le parcours proposé au public japonais combine approche artistique et immersion sensorielle. Les visiteurs découvrent des œuvres d’art contemporain, des objets artisanaux, un espace consacré à la promotion touristique ainsi qu’un stand de produits du terroir. Cette organisation cherche à illustrer la diversité du patrimoine tunisien et à stimuler l’intérêt pour ses filières créatives et touristiques.

La présence d’ambassadeurs, de diplomates et de figures influentes du secteur culturel japonais à la cérémonie d’ouverture traduit la portée institutionnelle de l’événement. Au-delà de la promotion culturelle, cette exposition constitue un instrument de valorisation économique : elle soutient les exportations artisanales, renforce l’image de marque du pays et ouvre des perspectives de partenariats dans les industries culturelles et touristiques.

En se poursuivant jusqu’à la fin janvier 2026, « Tunis : voies d’échanges culturels avec le monde » offre un cadre durable pour développer les échanges entre les acteurs culturels des deux rives. Les retombées escomptées concernent autant la diversification de l’offre touristique tunisienne que le positionnement de la Tunisie comme passerelle culturelle entre l’Afrique, le monde arabe et l’Asie.

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Amina Annabi, entre chant et yoga du son, célèbre la puissance des femmes dans Matrimama

Amina Annabi, interprète de la chanson engagée « C’est le dernier qui a parlé qui a raison », qui a marqué des générations, revient sur le devant de la scène trente ans après sa participation à l’Eurovision en 1991. Elle vient de sortir une nouvelle chanson, Matrimama, qui rend hommage à sa mère ainsi qu’à toutes les femmes militantes engagées pour un monde meilleur. Interviewée pour L’Économiste Maghrébin et Managers, jointe par téléphone, elle nous livre ses confidences, son parcours, et sa passion pour le yoga, discipline qu’elle enseigne. Le récit d’une artiste exceptionnelle. Interview.

En fait, comment votre parcours musical entre différentes cultures et influences a-t-il façonné votre vision de l’identité artistique et humaine d’aujourd’hui ?

J’ai eu la chance de naître dans une famille où, chaque week-end, nous nous réunissions : ma grand-mère jouait du luth, tandis que ma mère et ses sœurs chantaient. Ainsi, j’ai grandi bercée par la musique du Malouf tounsi.
J’ai passé mes premières années chez ma grand-mère en Tunisie, jusqu’à l’âge de 5 ans. Puis ma mère a pu me faire venir en Algérie, où j’ai vécu jusqu’à mes 12 ans et demi. Passionnée par Tina Turner, la musique brésilienne et algérienne, elle m’a fait découvrir les musiques du monde entier. Parmi tant de chance, j’ai grandi dans cette diversité musicale.
Ma mère a été journaliste et correspondante pour un journal tunisien. Lorsqu’elle s’est mariée à un Normand, un Français rencontré en Algérie, elle est devenue l’une des premières femmes à divorcer en Tunisie dans les années 60, un acte audacieux pour l’époque. Elle a dû partir de Tunisie, me laissant chez ma grand-mère, qui aimait profondément la musique.
Nous vivions entourées de musique : on dansait, on chantait. Très jeune, j’aimais déjà le blues et le jazz, tout en étant fascinée par la musique brésilienne et, naturellement, la musique arabe.
Plus tard, je suis arrivée en Normandie, à Vire, où j’ai passé une partie de mon enfance, avant de déménager à Paris. La musique est toujours restée ma toile de fond. À 15 ans, je sortais la nuit avec mes copines pour assister à des concerts. Mon premier concert en salle fut celui d’Earth, Wind & Fire. J’étais nourrie de toutes les musiques, et le monde de la nuit, la danse, le chant, étaient ma vraie passion, ma drogue.

Je suis ensuite partie à New York où je rappais dans les rues, sur des morceaux de Master Flash, avec des rappeurs locaux. J’essayais de rapper en arabe, reprenant des paroles de chansons connues malgré une maîtrise limitée de la langue. Je chantais ainsi en plusieurs langues.

Vers 23-24 ans, après ce séjour, j’ai sorti un album intitulé Sherazade. J’y chantais en italien, arabe, tunisien, français et anglais. Très tôt, j’ai mélangé les langues et les genres, notamment le rap. La pochette de l’album fut réalisée par Jean-Baptiste Mondino, célèbre pour ses collaborations avec Madonna. C’était un véritable honneur : il a adoré ma modernité.

Par la suite, j’ai eu une fille. J’ai toujours été passionnée par Billie Holiday, dont j’ai repris certains morceaux avec des instrumentations arabes, mêlant ainsi les influences musicales. Mon album Yalil est sorti au Japon et en France, après que le Japon m’a découverte

Comment s’est passé votre participation à l’Eurovision ?

Oui, on m’a demandé de représenter la France pendant la guerre du Golfe en 91. J’avais coécrit une chanson, « C’est le dernier qui a parlé qui a raison », avec un musicien sénégalais et Zohair Gouja qui a fait les arrangements.
La chanson était très politique, avec un refrain en arabe, ce qui n’est pas courant.

La chanson et votre rôle ont-ils suscité des réactions ?

Oui, il y a eu polémique. Les paroles disaient notamment :
« Dis-moi au nom de quelle nation tu lèves le ton dans ma maison. La vérité se cache le front comme un silence qui en dit long. » Certains Français m’insultaient, mais aussi certains Arabes. C’était difficile.

Comment voyez-vous les réseaux sociaux aujourd’hui ?

Je suis technophobe, je fais comme je peux, mais je n’ai pas envie de me filmer tous les jours pour parler dans le vide. Il faut que je sois inspirée. Beaucoup de personnes sur les réseaux sont inspirées chaque jour, mais moi, c’est différent.
Les réseaux sociaux ont développé beaucoup de jalousie et de frustrations. C’est un espace où il est facile de se cacher derrière un écran.

Que pensez-vous des cours de chant ou de danse en ligne ?

Pour moi, il n’y a rien de mieux que la chaleur humaine, voir son professeur, sentir l’adrénaline et l’endorphine. On a besoin de contact humain. Les cours à distance peuvent être utiles mais ne remplacent pas la vraie interaction.

Dans Matrimama, vous rendez hommage à la force des femmes. Quel rôle pensez-vous que la musique peut jouer aujourd’hui dans la sororité et la transmission intra-générationnelle ?

Matrimama est un hommage à ma mère et à toutes les mères, réunissant des femmes de différentes cultures. La puissance des femmes qui chantent ensemble célèbre la vie, en dépit des mauvaises nouvelles.
Ces femmes venaient souvent à mes cours de yoga du son, que j’enseigne.

Vous avez un lien personnel avec des figures militantes ?

Oui, ma mère était amie avec Miriam Makeba, et j’ai rencontré Gisèle Halimi enfant, des femmes qui ont œuvré pour la décolonisation et la liberté des femmes. À travers cette chanson, je rends hommage à leur combat.

Quel est votre point de vue sur le féminisme ?

Je ne suis pas pour un féminisme anti-masculin. Quand une femme va bien, toute la société va bien.

Comment voyez-vous le métissage culturel dans la musique et les arts aujourd’hui ?

Dans les années 80, il y avait un engouement pour rencontrer l’autre dans sa différence. Aujourd’hui, les communautés restent souvent enfermées, par peur, notamment à cause de la montée de l’extrême droite en Europe.

Que doit faire la société pour avancer ?

Les femmes doivent proposer autre chose, notamment en travaillant sur leurs blessures intérieures. La sororité ne peut exister que si chacune a réglé ses blessures et ne cherche pas sa valeur dans le regard des hommes.

Vous enseignez aussi le yoga du son, pourquoi ?

Le yoga du son aide à se reconnecter, à dissoudre les nœuds énergétiques, à mieux ressentir pour faire des choix en accord avec soi, dans un monde saturé d’images et d’informations.

Quels projets musicaux préparez-vous après Matrimama ?

Matrimama est devenu l’hymne de Montreuil, notamment pour un festival dédié aux femmes.
Je prépare d’autres morceaux, j’ai sorti un EP avec Blue Pearl Records, distribué par Distrokid, qui contient une musique par chakras, zen et thérapeutique, avec des musiciens suédois, hindous, tunisiens et vietnamiens. Je travaille sur de nouveaux titres en plusieurs langues.

Est-ce plus facile aujourd’hui de faire un disque ou un tube ?

C’est à la fois plus facile et plus difficile. Avant, la maison de disques aidait beaucoup pour la promotion. Aujourd’hui, souvent, l’artiste doit tout faire lui-même.

Quel est votre avis sur l’IA dans la musique ?

L’IA est incroyable mais très dangereuse. Je crains que cela ne mette fin aux droits d’auteur, que les créateurs soient remplacés, et que cela est un impact sur le chômage.

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« Jad » remporte le cœur du public au festival d’Annaba, la Tunisie rayonne

Le film tunisien « Jad », réalisé par Jamil Najjar, a remporté le Prix du Public lors de la cinquième édition du Festival du film méditerranéen d’Annaba, qui s’est tenu fin septembre 2025 en Algérie. Ce prix souligne l’adhésion enthousiaste des spectateurs à cette œuvre, confirmant l’impact fort du cinéma tunisien dans la région. Cette reconnaissance vient s’ajouter à une dynamique positive pour le cinéma tunisien, qui brille sur plusieurs scènes internationales cette année.

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La Voix de Hind Rajab : l’histoire d’une Gazaouie dont l’écho a retenti dans le monde entier

En janvier 2024, à Gaza, Hind Rajab, âgée de seulement six ans, s’est retrouvée coincée dans la voiture de son oncle, entourée des corps sans vie des membres de sa famille, victimes des bombardements. Cinématographiquement, la réalisatrice tunisienne, Kaouther Ben Hania, a saisi ce drame réel pour lui insuffler une force artistique capable d’interpeller les cinéphiles. Elle a eu tous les ingrédients pour réussir son film : une vision cinématographique lucide, un événement réel tragique et un public très sensible à la cause et à la tragédie palestiniennes, en particulier depuis le 7 octobre.

Par Eya Kharrat 

Ce qui est nouveau dans le parcours de Kaouther Ben Hania, c’est que, pour la première fois, elle porte un regard engagé sur un sujet politique, après Le Challat de Tunis (2012) où elle suit une histoire avant la révolution — en ville, une rumeur court : un homme à moto, armé d’un rasoir, balafre les fesses des femmes qui ont la malchance de croiser sa route, jetant ainsi un regard sur le rapport de la société au corps féminin —, La Belle et la Meute (2017) où elle focalise les projecteurs sur l’histoire d’une femme violée par deux policiers, et L’Homme qui a vendu sa peau (2020) où elle revient sur le sujet de l’immigration pour rejoindre l’autre rive, s’interrogeant jusqu’où on peut aller pour échapper à la guerre civile et quelles concessions la victime peut faire.

Elle a choisi de porter à l’écran ce terrible drame, afin d’immortaliser ces instants tragiques et de témoigner de la cruauté du génocide. Tout au long du film, les événements se déroulent au local administratif du Croissant-Rouge à Gaza où l’équipe a reçu l’appel téléphonique de Hind Rajab et a essayé, en vain, de la sauver.

Pendant 90 minutes, le spectateur est plongé dans un flot d’émotions, partagé entre la douleur et la rage face à cette injustice. Il s’agit de faire vivre au spectateur la tourmente et l’ambiance cauchemardesque d’une tragédie des temps modernes qui n’épargne ni les femmes sans défense, ni les vieux et encore moins les enfants innocents. Les yeux des cinéphiles vivront à travers 90 minutes l’histoire d’une fillette innocente qui a subi les atrocités de la machine de guerre israélienne.

Les récompenses accordées au film en témoignent : il a été couronné du Prix du public dans la section Perlak lors de la 73ᵉ édition du Festival international du film de Saint-Sébastien, ainsi que du Lion d’argent lors de la 82ᵉ Mostra de Venise. Il est à noter que le film a eu l’honneur de recevoir 23 minutes d’applaudissements ininterrompus, un record qui traduit l’émotion profonde suscitée auprès du public.

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Faut-il encore rappeler que le film a été choisi pour représenter la Tunisie aux Oscars 2026 dans la catégorie du Meilleur film international, illustrant ainsi son impact artistique et humain.

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L’Arabie saoudite s’offre EA pour 55 milliards de dollars

Electronic Arts (EA), l’une des plus grandes sociétés de jeux vidéo au monde, est passée sous le giron d’un consortium mené par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite, Silver Lake et Affinity Partners. La valeur de la transaction s’élève à 55 milliards de dollars. Une bonne partie de ce montant (19 milliards de dollars) est financée par des emprunts, faisant de la transaction le plus grand rachat par endettement de l’histoire. EA ne sera plus cotée en Bourse. Le prix d’achat représente une prime significative de 25% par rapport à la valeur marchande de l’entreprise.

Il s’agit du deuxième rachat le plus important de l’histoire dans le secteur des jeux vidéo, après celui d’Activision Blizzard, l’éditeur de Call of Duty, par Microsoft pour 69 milliards de dollars.

L’acquisition d’EA n’est pas une surprise en elle-même, mais la nature de l’acheteur l’est. Un fonds d’investissement privé est une surprise et certains craignaient déjà que la transaction n’entraîne une dette colossale que l’entreprise devra rembourser. Les revenus générés par les grands jeux tels que EA Sports FC, Madden et Battlefield 6 serviront à honorer ce lourd engagement, ce qui pourrait avoir un impact sur la capacité d’EA à investir dans de nouveaux jeux. EA a été à l’origine de certaines des plus grandes séries de jeux vidéo de l’histoire. Ses titres de football, désormais connus sous le nom d’EA FC, se sont vendus à 325 millions d’exemplaires depuis leur première sortie en 1993. Les Sims se sont vendus à plus de 200 millions d’exemplaires, et Need For Speed à plus de 150 millions.

L’achat d’EA sera un atout majeur pour l’Arabie saoudite, qui renforce sa présence dans le secteur depuis quelques années. En mars dernier, le PIF a déboursé 3,5 milliards de dollars pour racheter la division jeux vidéo de Niantic, prenant ainsi le contrôle du célèbre jeu mobile Pokémon Go. Cette acquisition a été intégrée à ScopelyInc, le créateur de Monopoly Go, qui a lui-même été racheté par Savvy Games Group, une filiale du PIF, pour 4,9 milliards de dollars en 2023. Le Royaume a fait des vagues dans le secteur des sports électroniques en accueillant des tournois majeurs, notamment la Coupe du monde des sports électroniques, et accueillera également les Jeux olympiques des sports électroniques prévus en 2027. Il détient aussi des participations dans d’autres grandes sociétés de jeux vidéo telles que Nintendo et Take-Two Interactive, mais l’acquisition d’EA marque une extension significative de son influence dans cette industrie.

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