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Amal Khmiri : « Une inflation à 5% ne signifie pas un mieux-vivre pour les Tunisiens »

L’Institut national de la statistique annonce un léger repli de l’inflation à 5% en septembre 2025. Cette accalmie apparente suffit-elle à redonner du souffle au pouvoir d’achat des ménages tunisiens ? Pour Amal Khmiri, membre du Laboratoire de recherche en économie et gestion (LEG), la réponse est bien plus nuancée. Entre les limites de l’Indice des prix à la consommation, une inflation alimentaire toujours virulente à 5,7%, et des fragilités structurelles profondes, l’économiste décrypte les enjeux d’un ralentissement qui relève davantage de l’ajustement conjoncturel que du redressement durable.

 

L’inflation a reculé de 5,2% en août à 5% en septembre 2025. Comment interprétez-vous ce ralentissement ?

Ce recul de 0,2 point mérite une analyse nuancée qui tient compte des limites de la mesure même de l’inflation. L’Indice des prix à la consommation (IPC) utilisé par l’INS repose sur un panier de biens représentatif d’un ménage moyen, ce qui pose un problème majeur de représentativité dans le contexte tunisien. Les habitudes de consommation varient considérablement selon les régions, les classes sociales et les zones géographiques. Les ménages à faibles revenus consacrent une part disproportionnée de leur budget aux produits alimentaires de base et subissent donc une inflation réelle bien supérieure au chiffre officiel de 5%. Cette distorsion statistique masque des réalités socioéconomiques hétérogènes et crée un décalage profond entre le chiffre officiel et l’inflation ressentie par les familles, particulièrement celles dont les dépenses en santé, éducation et transport sont incompressibles.

Le panier de référence, révisé périodiquement mais figé entre deux révisions, ne capture pas les stratégies d’adaptation des ménages qui se reportent vers des produits de substitution. Il sous-estime également l’inflation dans les services et le logement, secteurs en forte expansion urbaine, ainsi que dans les médicaments et services de santé qui affichent des hausses continues, ou encore la restauration et l’hôtellerie qui progressent de plus de 10%. Pour une interprétation plus fine, il faudrait adopter des indices différenciés selon les quintiles de revenus et les zones géographiques, approche que certains pays émergents adoptent progressivement.

Ce léger ralentissement reflète davantage un ajustement conjoncturel qu’un changement profond. Plusieurs facteurs temporaires l’expliquent : la stabilisation relative du dinar face aux principales devises, la détente saisonnière des prix agricoles suite à des récoltes correctes, et l’effet d’une demande intérieure comprimée par la stagnation du pouvoir d’achat. La baisse observée résulte davantage d’une contraction de la demande liée à l’érosion des revenus que d’une amélioration de l’offre ou d’une dynamique économique vertueuse.

Cependant, les fragilités systémiques demeurent intactes. La dépendance aux importations de produits de base, notamment les céréales et l’énergie, expose l’économie aux chocs externes. Le secteur informel représente près de 40% de l’économie et échappe aux mécanismes de régulation. Les circuits de distribution restent inefficients avec des marges excessives qui amplifient les variations de prix, tandis que la faiblesse de la concurrence maintient des rentes. L’économie tunisienne demeure emprisonnée dans un cercle vicieux de stagnation de la productivité, d’absence d’investissement créateur de valeur et de rigidités qui alimentent les tensions inflationnistes indépendamment de la politique monétaire.

En conclusion, si le ralentissement de septembre est bienvenu, il ne peut être considéré comme un signal de stabilisation durable sans une amélioration des fondamentaux économiques : diversification productive, réduction de la dépendance énergétique, formalisation de l’économie et réformes de compétitivité. L’inflation restera volatile tant que ces déséquilibres persisteront.

Quelles sont les implications pour le pouvoir d’achat et la politique monétaire de la BCT dans les prochains mois ?

Ce ralentissement place la Banque centrale de Tunisie face à un dilemme stratégique complexe, car l’outil conventionnel de la politique monétaire restrictive atteint ses limites dans le contexte tunisien. La BCT maintient son taux directeur à 7,50% depuis juillet 2025, après l’avoir réduit de 50 points de base en mars. Cette prudence reflète la reconnaissance implicite que l’inflation tunisienne résulte principalement de facteurs d’offre et de chocs externes plutôt que d’une surchauffe de la demande. Augmenter davantage les taux directeurs serait contre-productif : cela amplifierait le coût du crédit pour les entreprises, réduirait l’investissement productif et pénaliserait une demande intérieure déjà contrainte, sans s’attaquer aux causes fondamentales de l’inflation par les coûts et l’inflation importée.

La BCT reconnaît d’ailleurs que l’atténuation récente provient davantage de la stabilisation relative du dinar et de la détente des cours internationaux que de l’impact direct de sa politique monétaire. Dans les prochains mois, elle devra naviguer entre deux écueils : maintenir une orientation suffisamment restrictive pour ancrer les anticipations inflationnistes sans étouffer la croissance économique fragile anticipée autour de 2 à 2,5% pour 2025. Une baisse prématurée des taux risquerait de raviver les pressions sur le dinar et de réimporter l’inflation, tandis qu’un maintien prolongé à 7,50% pénalise l’accès au crédit pour les PME et les ménages, freinant l’investissement et la consommation.

Pour le pouvoir d’achat des ménages tunisiens, le ralentissement à 5% constitue un signal modérément encourageant mais insuffisant pour inverser la tendance à l’érosion des revenus réels. Les augmentations du SMIG et les ajustements salariaux moyens de 3% à 9% selon les catégories restent inférieurs à l’inflation cumulée sur plusieurs années. Les produits alimentaires, qui représentent 26,2% du panier de consommation, affichent encore une inflation de 5,7%, avec des hausses alarmantes sur les produits essentiels comme les légumes frais, la viande d’agneau et les poissons frais. Cette configuration frappe disproportionnellement les ménages à faibles revenus qui consacrent une part majeure de leur budget à l’alimentation, aggravant les inégalités sociales.

À la lumière de la situation actuelle, pensez-vous que cette baisse puisse améliorer le pouvoir d’achat des ménages ?

Le recul de l’inflation de 5,2% à 5% ne peut se traduire par une amélioration significative du pouvoir d’achat des ménages tunisiens. Même une inflation à 5% continue d’éroder les revenus réels tant que les salaires progressent moins vite et que l’économie ne crée pas les conditions d’une prospérité partagée. La soutenabilité du pouvoir d’achat dépendra moins des décisions de la BCT que de réformes visant à améliorer l’offre domestique, réduire les coûts de distribution et diversifier les sources de croissance vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée.

Sans transformation de l’appareil productif, sans diversification économique et sans gains de productivité substantiels, la désinflation observée ne peut être qu’un ajustement temporaire qui ralentit la dégradation du pouvoir d’achat sans l’inverser. La relance économique nécessaire pour générer une croissance vertueuse fait cruellement défaut. L’investissement privé reste atone face à l’incertitude et au coût élevé du crédit, tandis que l’innovation productive demeure marginale dans un tissu économique dominé par le commerce et les services à faible valeur ajoutée.

L’expérience des économies émergentes confirme que la désinflation, lorsqu’elle résulte d’un resserrement monétaire et d’une demande contrainte, tend surtout à modérer la dégradation du revenu réel plutôt qu’à le restaurer. Elle agit comme un frein à la spirale prix-salaires, mais ne recrée pas les conditions d’un accroissement du bien-être matériel. Sans ces transformations profondes, la politique monétaire continuera de jouer un rôle d’accompagnement limité, incapable de résoudre une inflation alimentée par des contraintes d’offre et des vulnérabilités externes.

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Anne-Manuèle Hébert: « Le coût de la transition écologique est moins élevé que celui de l’inaction »

Après une édition 2023 unanimement saluée comme une réussite, le salon Pollutec revient à Lyon du 7 au 10 octobre 2025. Véritable rendez-vous des enjeux environnementaux et climatiques, l’événement revendique plus que jamais son rôle de plateforme multisectorielle. Anne-Manuèle Hébert, directrice du salon nous en parle. Interview:

Quels exemples concrets d’innovation en bioéconomie seront mis en lumière lors de cette édition 2025 ?

La bioéconomie, c’est avant tout l’émancipation vis-à-vis des énergies fossiles. Il s’agit de replacer la nature au centre, de préserver les ressources et d’inscrire l’économie dans une logique plus régénérative.

Le thème central, quand on parle de bioéconomie, c’est la gestion des ressources : comment mieux les utiliser, comment faire des choix judicieux dans leur exploitation. Vient ensuite la circularité : les entreprises, désormais engagées et contraintes, doivent réutiliser ou recycler les déchets qu’elles produisent.Au-delà de ces obligations, se pose aussi la question de la souveraineté : comment optimiser les ressources, notamment les métaux rares, pour renforcer notre autonomie ? La bioéconomie englobe tous ces enjeux.

En réalité, ce sujet concerne chacun des secteurs présents à Pollutec, tout comme la décarbonation. Lorsqu’on évoque la décarbonation, on pense souvent aux énergies renouvelables ; or certaines mobilisent d’autres thématiques, comme la collecte de biodéchets ou la méthanisation. L’hydrogène, par exemple, nécessite une quantité importante d’eau , une ressource aujourd’hui rare , ce qui ramène à la question cruciale de sa gestion : quelle eau utilisons-nous ? Est-elle traitée, récupérée ? Tout est interconnecté.

La bioéconomie s’inscrit ainsi dans une logique de collaboration intersectorielle, car toutes les industries sont concernées par la raréfaction et la valorisation des ressources. Un enjeu commun se dégage : lutter contre le stress hydrique.Cela fait de nombreuses années que certaines régions subissent une pénurie chronique d’eau, et aujourd’hui, c’est l’Europe dans son ensemble qui y est confrontée.

Peut-on parler de solutions aujourd’hui?

Des solutions existent, comme la réutilisation des eaux usées traitées (REUT), mais elles nécessitent un cadre réglementaire clair, encore absent dans de nombreux territoires.Il est donc essentiel de sensibiliser et de mettre en place des stratégies pour récupérer les eaux de pluie et anticiper les pollutions.

À Pollutec, une table ronde sera d’ailleurs consacrée à la thématique de l’eau en lien avec le secteur agricole : comment prévenir les contaminations, notamment celles dues à l’usage de pesticides, principale cause de pollution durable des sols et des nappes phréatiques.

En somme, il s’agit d’anticiper pour moins avoir à gérer. C’est notamment un chiffre qui est quand même assez marquant. Le coût de la transition écologique est moins élevé aujourd’hui que le coût de l’inaction.

Le coût de l’inaction est estimé à 110 milliards d’euros par an en Europe, alors que le coût de la transition serait estimé à environ 100 milliards. Donc on est avec un peu de rationalité économique, on comprend vite les co-bénéfices de la transition écologique.

Quels sont les nouveaux secteurs traités lors de cette édition, et pourquoi ?

Il n’y a pas vraiment de nouveaux secteurs. Nous accueillons onze grandes familles sur Pollutec : c’est traditionnel. Les trois plus importantes, sur lesquelles on communique beaucoup, sont bien sûr l’eau, l’énergie et les déchets. Mais nous avons aussi la Ville durable, les risques, l’air, les sols et, évidemment, la biodiversité.

Nous couvrons ainsi un large spectre de thématiques.Cette année, nous proposons une approche complémentaire à celle de Pollutec. Ce salon présente des solutions concrètes et s’adresse notamment aux entreprises et aux collectivités qui viennent y chercher des réponses à leurs problématiques.Nous avons développé un nouveau cycle de conférences :une journée dédiée au textile,une journée à l’agriculture,et une journée à la mobilité.

L’objectif est d’aborder des filières et des marchés spécifiques, de sensibiliser et de recruter des acteurs de la transformation écologique parmi des profils qui ne sont pas forcément experts du domaine, mais qui sont confrontés à des enjeux de gestion des déchets, de circularité ou de décarbonation. Notre ambition est de décrypter l’offre de Pollutec pour aider les professionnels à comprendre comment transformer leur modèle.

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Amina Annabi, entre chant et yoga du son, célèbre la puissance des femmes dans Matrimama

Amina Annabi, interprète de la chanson engagée « C’est le dernier qui a parlé qui a raison », qui a marqué des générations, revient sur le devant de la scène trente ans après sa participation à l’Eurovision en 1991. Elle vient de sortir une nouvelle chanson, Matrimama, qui rend hommage à sa mère ainsi qu’à toutes les femmes militantes engagées pour un monde meilleur. Interviewée pour L’Économiste Maghrébin et Managers, jointe par téléphone, elle nous livre ses confidences, son parcours, et sa passion pour le yoga, discipline qu’elle enseigne. Le récit d’une artiste exceptionnelle. Interview.

En fait, comment votre parcours musical entre différentes cultures et influences a-t-il façonné votre vision de l’identité artistique et humaine d’aujourd’hui ?

J’ai eu la chance de naître dans une famille où, chaque week-end, nous nous réunissions : ma grand-mère jouait du luth, tandis que ma mère et ses sœurs chantaient. Ainsi, j’ai grandi bercée par la musique du Malouf tounsi.
J’ai passé mes premières années chez ma grand-mère en Tunisie, jusqu’à l’âge de 5 ans. Puis ma mère a pu me faire venir en Algérie, où j’ai vécu jusqu’à mes 12 ans et demi. Passionnée par Tina Turner, la musique brésilienne et algérienne, elle m’a fait découvrir les musiques du monde entier. Parmi tant de chance, j’ai grandi dans cette diversité musicale.
Ma mère a été journaliste et correspondante pour un journal tunisien. Lorsqu’elle s’est mariée à un Normand, un Français rencontré en Algérie, elle est devenue l’une des premières femmes à divorcer en Tunisie dans les années 60, un acte audacieux pour l’époque. Elle a dû partir de Tunisie, me laissant chez ma grand-mère, qui aimait profondément la musique.
Nous vivions entourées de musique : on dansait, on chantait. Très jeune, j’aimais déjà le blues et le jazz, tout en étant fascinée par la musique brésilienne et, naturellement, la musique arabe.
Plus tard, je suis arrivée en Normandie, à Vire, où j’ai passé une partie de mon enfance, avant de déménager à Paris. La musique est toujours restée ma toile de fond. À 15 ans, je sortais la nuit avec mes copines pour assister à des concerts. Mon premier concert en salle fut celui d’Earth, Wind & Fire. J’étais nourrie de toutes les musiques, et le monde de la nuit, la danse, le chant, étaient ma vraie passion, ma drogue.

Je suis ensuite partie à New York où je rappais dans les rues, sur des morceaux de Master Flash, avec des rappeurs locaux. J’essayais de rapper en arabe, reprenant des paroles de chansons connues malgré une maîtrise limitée de la langue. Je chantais ainsi en plusieurs langues.

Vers 23-24 ans, après ce séjour, j’ai sorti un album intitulé Sherazade. J’y chantais en italien, arabe, tunisien, français et anglais. Très tôt, j’ai mélangé les langues et les genres, notamment le rap. La pochette de l’album fut réalisée par Jean-Baptiste Mondino, célèbre pour ses collaborations avec Madonna. C’était un véritable honneur : il a adoré ma modernité.

Par la suite, j’ai eu une fille. J’ai toujours été passionnée par Billie Holiday, dont j’ai repris certains morceaux avec des instrumentations arabes, mêlant ainsi les influences musicales. Mon album Yalil est sorti au Japon et en France, après que le Japon m’a découverte

Comment s’est passé votre participation à l’Eurovision ?

Oui, on m’a demandé de représenter la France pendant la guerre du Golfe en 91. J’avais coécrit une chanson, « C’est le dernier qui a parlé qui a raison », avec un musicien sénégalais et Zohair Gouja qui a fait les arrangements.
La chanson était très politique, avec un refrain en arabe, ce qui n’est pas courant.

La chanson et votre rôle ont-ils suscité des réactions ?

Oui, il y a eu polémique. Les paroles disaient notamment :
« Dis-moi au nom de quelle nation tu lèves le ton dans ma maison. La vérité se cache le front comme un silence qui en dit long. » Certains Français m’insultaient, mais aussi certains Arabes. C’était difficile.

Comment voyez-vous les réseaux sociaux aujourd’hui ?

Je suis technophobe, je fais comme je peux, mais je n’ai pas envie de me filmer tous les jours pour parler dans le vide. Il faut que je sois inspirée. Beaucoup de personnes sur les réseaux sont inspirées chaque jour, mais moi, c’est différent.
Les réseaux sociaux ont développé beaucoup de jalousie et de frustrations. C’est un espace où il est facile de se cacher derrière un écran.

Que pensez-vous des cours de chant ou de danse en ligne ?

Pour moi, il n’y a rien de mieux que la chaleur humaine, voir son professeur, sentir l’adrénaline et l’endorphine. On a besoin de contact humain. Les cours à distance peuvent être utiles mais ne remplacent pas la vraie interaction.

Dans Matrimama, vous rendez hommage à la force des femmes. Quel rôle pensez-vous que la musique peut jouer aujourd’hui dans la sororité et la transmission intra-générationnelle ?

Matrimama est un hommage à ma mère et à toutes les mères, réunissant des femmes de différentes cultures. La puissance des femmes qui chantent ensemble célèbre la vie, en dépit des mauvaises nouvelles.
Ces femmes venaient souvent à mes cours de yoga du son, que j’enseigne.

Vous avez un lien personnel avec des figures militantes ?

Oui, ma mère était amie avec Miriam Makeba, et j’ai rencontré Gisèle Halimi enfant, des femmes qui ont œuvré pour la décolonisation et la liberté des femmes. À travers cette chanson, je rends hommage à leur combat.

Quel est votre point de vue sur le féminisme ?

Je ne suis pas pour un féminisme anti-masculin. Quand une femme va bien, toute la société va bien.

Comment voyez-vous le métissage culturel dans la musique et les arts aujourd’hui ?

Dans les années 80, il y avait un engouement pour rencontrer l’autre dans sa différence. Aujourd’hui, les communautés restent souvent enfermées, par peur, notamment à cause de la montée de l’extrême droite en Europe.

Que doit faire la société pour avancer ?

Les femmes doivent proposer autre chose, notamment en travaillant sur leurs blessures intérieures. La sororité ne peut exister que si chacune a réglé ses blessures et ne cherche pas sa valeur dans le regard des hommes.

Vous enseignez aussi le yoga du son, pourquoi ?

Le yoga du son aide à se reconnecter, à dissoudre les nœuds énergétiques, à mieux ressentir pour faire des choix en accord avec soi, dans un monde saturé d’images et d’informations.

Quels projets musicaux préparez-vous après Matrimama ?

Matrimama est devenu l’hymne de Montreuil, notamment pour un festival dédié aux femmes.
Je prépare d’autres morceaux, j’ai sorti un EP avec Blue Pearl Records, distribué par Distrokid, qui contient une musique par chakras, zen et thérapeutique, avec des musiciens suédois, hindous, tunisiens et vietnamiens. Je travaille sur de nouveaux titres en plusieurs langues.

Est-ce plus facile aujourd’hui de faire un disque ou un tube ?

C’est à la fois plus facile et plus difficile. Avant, la maison de disques aidait beaucoup pour la promotion. Aujourd’hui, souvent, l’artiste doit tout faire lui-même.

Quel est votre avis sur l’IA dans la musique ?

L’IA est incroyable mais très dangereuse. Je crains que cela ne mette fin aux droits d’auteur, que les créateurs soient remplacés, et que cela est un impact sur le chômage.

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Mahjoub Guerfali n’est plus : le tourisme tunisien perd l’une de ses figures emblématiques

Le secteur du tourisme tunisien est en deuil suite à la disparition, ce jour, de Mahjoub Guerfali, l’une des figures emblématiques de l’administration.

Ancien directeur général de l’ONTT de 1988 à 1991, puis à la tête de l’Office national de l’artisanat (ONA), Mahjoub Guerfali a marqué de son empreinte des décennies d’action publique au service de la promotion touristique de la Tunisie.

Mais son engagement ne s’arrêtait pas à l’administration. Il fut aussi une figure sportive reconnue, notamment au Club sportif de Hammam Lif, avec lequel il remporta le championnat de Tunisie de handball lors de la saison 1962/63.

L’histoire retiendra également son rôle précoce dans le militantisme étudiant : il fut l’un des pères fondateurs de l’UGET (Union Générale des Étudiants de Tunisie) au début des années 1950. Jusqu’à récemment encore, il restait actif au sein de l’ATDT, l’Association des anciens du tourisme, témoignant d’un attachement indéfectible à la profession.

En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos condoléances les plus sincères à sa famille.

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