Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Cinémajet propose un Focus Italie à Nefta

Le festival Cinémajet, organisé par la Délégation de l’Union européenne en Tunisie en collaboration avec CinémaTdour, un projet innovant et unique de cinéma itinérant, consacre une journée à l’Italie, samedi 11 octobre 2025, afin de mettre en lumière le patrimoine cinématographique et musical italien et ses liens avec la Tunisie.

L’événement, organisé par l’ambassade d’Italie à Tunis, se tiendra à Nefta, dans le sud-ouest du pays, avec un programme alliant rencontres professionnelles, spectacles et grand cinéma d’auteur.

Au programme : une discussion à la maison d’hôtes Dar Nefta, en centre-ville, sur le thème «Cinéma redécouvert. Restauration et préservation des films», qui sera animée par Elena Tammaccaro, directrice exécutive de L’Immagine Ritrovata à la Cinémathèque de Bologne et spécialiste de la restauration et de l’archivage, et par le réalisateur Mohamed Challouf, cofondateur de l’association Ciné-Sud Patrimoine, engagée dans la préservation des mémoires cinématographiques.

À 19h00, le ciné-concert «Aller-retour en Méditerranée» proposera une sélection de courts métrages muets tunisiens et italiens réalisés entre 1910 et 1920, accompagnés d’improvisations live de la pianiste italienne Francesca Badalini et de musiciens de l’Institut supérieur de musique de Sousse.

À 20h10, un hommage à Claudia Cardinale sera rendu avec la projection du chef-d’œuvre de Valerio Zurlini de 1961, ‘‘La jeune fille à la valise’’, considéré comme l’une des œuvres emblématiques du cinéma italien d’après-guerre.

«Focus Italia» propose un voyage alliant protection du patrimoine, création musicale et mémoire cinématographique. L’objectif est de favoriser la circulation des images en Méditerranée et de consolider la coopération culturelle entre l’Italie et la Tunisie, en offrant au public de Nefta une expérience partagée alliant histoire du cinéma et performance contemporaine.

La Cinémathèque de Bologne, institution internationale de premier plan, a également œuvré activement à la restauration et à la préservation du patrimoine cinématographique tunisien.

La journée consacrée à l’Italie à Nefta coïncide également avec la célébration en Tunisie de la 25e Semaine de la langue italienne dans le monde, avec un riche programme d’événements du 13 au 18 octobre, renforçant ainsi la présence culturelle italienne dans le pays.

L’article Cinémajet propose un Focus Italie à Nefta est apparu en premier sur Kapitalis.

L’Institut français de Tunisie rend hommage à Claudia Cardinale

L’Institut français de Tunisie (IFT) rend hommage à Claudia Cardinale et à son parcours exceptionnel, qui a profondément marqué l’histoire du cinéma tunisien, méditerranéen et international.

Son dernier film, « L’Île du pardon » sera projeté à l’IFT le 13 octobre à 18h en guise de témoignage vibrant de son talent, en présence du réalisateur Ridha Behi.

Grand ami de Claudia Cardinale, il partagera avec le public souvenirs marquants, moments sincères et histoires qui garderont vivante la mémoire d’une artiste d’exception.

L’entrée est libre dans la limite des places disponibles

L’article L’Institut français de Tunisie rend hommage à Claudia Cardinale est apparu en premier sur Kapitalis.

Hommage à Claudia Cardinale : projection du film “L’île du Pardon” de Ridha Béhi à l’Institut français de Tunisie

En hommage posthume à la star internationale italo-tunisienne Claudia Cardinale, le film “L’île du Pardon” de Ridha Béhi sera projeté? le lundi 13 octobre à 18h, à la salle de l’Institut français de Tunisie (IFT). Sorti en 2022, ce dernier film de “la plus belle italienne de Tunis » des années 50, sera projeté en présence du réalisateur, grand ami de Claudia Cardinale.

Ce rendez-vous sera l’occasion pour le réalisateur de partager avec le public des souvenirs avec l’actrice et de revenir sur « son parcours exceptionnel qui a profondément marqué l’histoire du cinéma tunisien, méditerranéen et international”, indique l’IFT.

“L’île du Pardon” est un long métrage de fiction (1h 30min) écrit, réalisé et produit par Ridha Béhi. Il met la lumière sur la question de la cohabitation entre les différentes communautés dans la Tunisie des années 50. Le réalisateur y explore une nouvelle approche du “vivre-ensemble” et de la tolérance dans notre époque.

La célèbre actrice italo-tunisienne naturalisée française s’est éteinte, dans la soirée du mardi à mercredi, le 23 septembre dernier, à l’âge 87 ans à Paris, après une carrière artistique internationale distinguée entamée depuis Tunis.

Claudia Cardinale (15 avril 1938-23 septembre 2025), est l’une des célébrités mondiales natives de Tunis avec un parcours artistique commencé il y a plus de sept décennies. A l’âge de 17 ans, Claudia a été élue « la plus belle italienne de Tunisie », un titre qui lui avait permis de faire ses premiers pas au cinéma en 1956 avec un premier rôle dans « Chaines d’or » de René Vautier, puis dans le long métrage «Goha» de Jean Baratier, première coproduction franco-tunisienne, en couleur.

«Chaines d’or» (18’) lui avait permis d’aller à la Mostra de Venise et de s’installer à Rome. Prix “Un certain regard” au festival de Cannes en 1958, “Goha” (83) est un film autour de la condition de la femme tunisienne avant l’indépendance dans une société conservatrice patriarcale. Claudia cardinale y jouait aux côtés de Omar Charif.

Dans les années 90, un bel hommage avait été rendu par le réalisateur Mahmoud Ben Mahmoud à cette icône du cinéma mondial à travers un documentaire intitulé « Claudia Cardinale, la plus belle italienne de Tunis ». Une interview exclusive de 26 mn réalisée avec son compagnon de route Mohamed Challouf qui conduisait l’entretien.

L’interview est réalisée en 1994 dans les locaux de l’Institut du Monde arabe soit près de sept ans après l’inauguration en 1987 de ce haut lieu de la Civilisation arabe niché sur la Seine au cœur de Paris. Le réalisateur brosse le portrait de la belle adulée de Tunis et livre le parcours inédit de la diva qui se prononçait en Italien et un peu en dialecte tunisien. Il fouille dans les souvenirs lointains de cette icône des années 60 issue d’une famille sicilienne qui s’était installée sur trois générations en Tunisie.

L’Ile du pardon (The Island of Forgineness) est l’histoire d’une famille italienne chrétienne et sa relation avec les autres communautés de l’île. Le tournage avait eu lieu entre le 21 avril 2019 et le 25 mai 2019, à l’île de Djerba, pour sa symbolique comme étant un lieu de cohabitation pacifique entre les différentes communautés.

Ce film a fait sa première Mondiale au 44ème Festival International du Film du Caire (CIFF- 13-22 novembre 2022) en Egypte où il a été sélectionné dans la compétition internationale.

Claudia Cardinale (Agostina) est parmi une pléiade d’acteurs tunisiens et italiens à l’affiche de ce film à l’instar de Feu Hichem Rostom, Mohamed Ali Ben Jemaa, Badis Behi, Chedly Arfaoui, Mohamed Sayari, Kamil Cagniard, Jean Jaque Ciscardi, Sylvain Picard, Francesca et Alessandro Schiavo et autres.

“Andrea Licari la soixantaine, devenu aujourd’hui un écrivain accompli est de retour à Djerba son île natale, pour satisfaire les dernières volontés de sa maman Rosa : disperser ses cendres en pleine mer. La mémoire s’agite, enchaînant des épisodes tendres et paisibles, d’autres belliqueux et pénibles… Andrea se remémore alors l’effondrement d’une coexistence harmonieuse entre différentes cultures : Espagnols, grecs, italiens, juifs et musulmans avaient déjà appris à “vivre ensemble” des siècles durant. Devant nos yeux, et comme dans un livre d’Histoire s’étale un drame tumultueux et déchirant à travers le regard d’un enfant, pendant les années cinquante à la veille de l’indépendance de la Tunisie.” (Synospis).

Le titre “L’île du Pardon” (titre en arabe: Jazirat alghofran) fait référence à l’ouvrage philosophique “L’Épître du pardon” (Resalat Al-Ghufran) d’Abou Ala al-Maari. Cette fiction aborde la question de la religion en adoptant l’approche d’al-Maari et la contradiction entre l’essence de la religion et la pratique des religieux.

L’article Hommage à Claudia Cardinale : projection du film “L’île du Pardon” de Ridha Béhi à l’Institut français de Tunisie est apparu en premier sur WMC.

La Cinémathèque Tunisienne rend hommage à Claudia Cardinale

Le ministère des Affaires culturelles, en collaboration avec la Cinémathèque tunisienne et le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), rend hommage à l’actrice Claudia Cardinale, née à Tunis, récemment décédée.

Au programme, à la Cité de la Culture de Tunis, ce mercredi 8 octobre 2025, à partir de 18h30 (heure locale), seront projetés deux films de ses débuts : ‘‘Chaîne d’or’’ de René Vautier et Mustapha Farsi (1956), ‘‘Goha’’ de Jacques Baratier (1958), avec Omar Sharif, lui aussi à ses débuts, tous deux tournés à Tunis, et qui ont ouvert les portes de la célébrité internationale à la jeune Italienne native de La Goulette, à Tunis.

Sera également projeté le documentaire qui a été consacré à Claudia Cardinale par Mahmoud Ben Mahmoud, ‘‘La plus belle italienne de Tunis’’, qui a été tourné en 1994).

I. B.

L’article La Cinémathèque Tunisienne rend hommage à Claudia Cardinale est apparu en premier sur Kapitalis.

Hommage à Claudia Cardinale | Une messe à l’Église de la Goulette

Une messe en mémoire de Claudia Cardinale se tiendra mardi 30 septembre 2025 à l’Église de la Goulette en Tunisie, son pays natal qu’elle chérissait tant.

La cérémonie religieuse aura lieu le mardi 30 septembre à 18h au sein de la symbolique Église de la Goulette. L’office sera célébré par le Père Narcisse Djerambete.

« Ce geste spontané et sincère me touche au-delà des mots », a commenté sa fille Dlaudia Squitieri sur les réseau sociaux, tout en remerciant toutes celles et ceux qui ont souhaité cette messe ainsi que le père Narcisse Djerambete qui officiera.

« Cet hommage, organisé avec tant de cœur à la Goulette, promet d’être un moment de mémoire et de lumière, réunissant par la pensée tous ceux qui ont connu et aimé Claudia », a commenté sa fille Claudia Squitieri.

Et d’ajouter : «Je serais de tout cœur avec vous», en publiant une photo de sa maman pris lors de son dernier et récent voyage en Tunisie « qu’elle a aimé tant ».

Y. N.

L’article Hommage à Claudia Cardinale | Une messe à l’Église de la Goulette est apparu en premier sur Kapitalis.

La Goulette : Une messe à la mémoire de Claudia Cardinale

L’église Saint-Fidèle et Saint-Augustin de la Goulette accueillera mardi 30 septembre à 18h une messe solennelle à la mémoire de Claudia Cardinale.

Le père Narcisse Djerambete officiera à cette occasion qui devrait rassembler toutes les communautés goulettoises.

Originaire de Sicile en Italie, la famille de la comédienne internationale s’est installée à la Goulette, lors de son arrivée en Tunisie.

Notons que les obsèques de Claudia Cardinale auront lieu en l’église Saint Roch à Paris, mardi 30 septembre à 14h30.

Lire aussi :

L’article La Goulette : Une messe à la mémoire de Claudia Cardinale est apparu en premier sur webdo.

Le Festival International du Film du Caire fait ses adieux à Claudia Cardinale

C’est avec une profonde tristesse que le Festival international du film du Caire (CIFF) fait ses adieux à Claudia Cardinale, légende intemporelle dont la carrière, étendue sur plus de six décennies, a marqué de manière indélébile l’histoire du cinéma mondial. Elle incarnait à la fois la beauté, la liberté et l’éclat artistique, inspirant des générations entières et captivant les spectateurs aux quatre coins du monde.

Claudia Cardinale s’est éteinte le 24 septembre 2025, à l’âge de 87 ans. Née à Tunis en 1938, elle avait fait ses premiers pas au cinéma dans Goha (1958), un film tourné en Tunisie aux côtés d’Omar Sharif, alors jeune acteur qui débutait également sa carrière. Cette rencontre marqua les premiers pas de deux artistes appelés à devenir des icônes du cinéma mondial. Des décennies plus tard, ils se retrouveront à l’écran dans Mayrig (1991) et 588 rue Paradis (1992), deux films réalisés par Henri Verneuil, ainsi que dans la série télévisée adaptée de Mayrig.

De ces débuts marqués par la Tunisie et l’Égypte jusqu’aux grandes scènes internationales, Claudia Cardinale n’a jamais cessé de tisser des liens profonds avec le monde arabe et son cinéma.

Claudia Cardinale entretenait un lien privilégié avec le festival. En 2015, lors de la 37ᵉ édition du CIFF, elle avait été distinguée par le Prix honorifique Faten Hamama, en reconnaissance de son apport exceptionnel au cinéma. Sa présence au Caire cette année-là demeure inoubliable: elle avait exprimé une joie sincère d’être célébrée en Égypte et avait salué avec chaleur le rôle du festival dans la promotion du dialogue culturel à travers le cinéma.

Le président du festival, Hussein Fahmy, a tenu à lui rendre hommage :

« Le monde a perdu une force artistique unique, et j’ai perdu un souvenir personnel qui m’est très cher. Je n’oublierai jamais ce moment en 2015, lorsque nous nous sommes tenus côte à côte pour partager cet hommage. Son élégance était envoûtante, et son amour pour l’Égypte, authentique et émouvant. Sa disparition laisse un vide immense dans nos cœurs. »

Le Festival international du film du Caire adresse ses condoléances les plus sincères à la famille de Claudia Cardinale, à ses admirateurs et à son public à travers le monde. Son héritage artistique et son humanité demeureront vivants, et son souvenir restera à jamais associé à l’histoire du Caire et au monde du cinéma qui a chéri sa présence lumineuse.

Neïla Driss

L’article Le Festival International du Film du Caire fait ses adieux à Claudia Cardinale est apparu en premier sur webdo.

A Tunis, dans les pas de Claudia Cardinale : Entre Foyer du Combattant et École Cambon

Marcher dans l’ombre vive de Claudia Cardinale. À la recherche de ses traces dans Tunis, la ville où elle est née en 1938 et a grandi jusqu’à sa découverte du cinéma italien et français.

Je me trouve sur le seuil du Foyer du Combattant, devant l’immeuble où la belle Claudia a vu le jour. Je prends des photos et me demande dans lequel des trois immeubles de cette cité d’habitations à loyers modérés est née la star éteinte à l’âge vénérable de 87 ans.

Un habitant actuel de la cité surprend mon manège et me demande pourquoi je prends des photos. Habitué de ce genre de situations, j’ai appris à les désamorcer en douceur, en valorisant mon interlocuteur à qui je demande son prénom après lui avoir affirmé qu’il tombait du ciel.

Imed connaît bien sûr la relation de Claudia Cardinale avec ces immeubles des années trente. Habitant ici depuis 1964, il a même vu la comédienne visiter les lieux à plusieurs reprises et aussi un appartement en particulier, au rez-de-chaussée de l’édifice central de la cité.

Je suis Imed jusqu’à une porte à la couleur claire et l’écoute me raconter les belles heures d’un édifice où ne vivaient que des anciens combattants de la Première guerre mondiale dont les veuves ont ensuite hanté la cité. Selon lui, tout a changé ces dernières décennies : il me montre le balcon fleuri de son appartement à l’étage et me montre aussi une autre porte, désormais condamnée, dont on a longtemps cru qu’elle ouvrait sur l’appartement de la famille Cardinale.

Comme il doit promener son chien, Imed me laisse à mes fantômes et s’en va tenant en laisse son toutou qui lui obéit au doigt et à l’œil. Je ne tarde pas à partir à mon tour non sans avoir humé le génie des lieux et traversé l’enfilade de couloirs qui font communiquer les immeubles entre eux.

Rue de Marseille. Les Cardinale ont aussi vécu dans cette rue où ils avaient de la famille et s’étaient réfugiés durant les bombardements de novembre 1942. Ils iront ensuite s’installer au quartier banlieusard d’Aéroport où ils avaient de la famille et y resteront jusqu’à la fin de la guerre et la libération de Tunis par les Alliés.

Je photographie l’immeuble où la diva a vécu et je continue à arpenter la rue jusqu’à l’école Paul Cambon où Claudia Cardinale a étudié. Aujourd’hui, l’édifice aux touches arabisantes accueille le lycée de la rue de Marseille mais j’y retrouve l’écho lointain de la jeune adolescente sicilienne qui rêvait déjà au cinéma.

Quelques clichés de la façade et je repars, mes pas dans ceux de Claudia et mon esprit entre les films de Sergio Leone et ceux de Werner Herzog. Irais-je jusqu’à la Goulette pour y retrouver les mânes du grand-père de Claudia et le souvenir des barques qu’il construisait dans son atelier d’armateur ? Je ne crois pas même s’il le faudrait ne serait-ce que pour sacrifier aux légendes urbaines qui fusent de toutes parts.

Foyer du Combattant (Crédit : Hatem Bourial)
(Crédit : Hatem Bourial)
École Paul Cambon (Crédit photo : Hatem Bourial)
Rue de Marseille (Crédit photo : Hatem Bourial)

L’article A Tunis, dans les pas de Claudia Cardinale : Entre Foyer du Combattant et École Cambon est apparu en premier sur webdo.

Pourquoi tous les Siciliens de Tunisie se disent-ils cousins de Claudia Cardinale ?

Dans la communauté des Siciliens de Tunis, les racines s’étendent à tout le pays. Ainsi plusieurs familles ont leurs origines en Sicile mais leur ancrage tunisien peut être à Ghardimaou, Grombalia, Le Kef ou Zaghouan.

Toutefois aujourd’hui, c’est Tunis, la capitale qui les rassemble dans leur diversité et dans cette ville, quand vous approchez un Sicilien, il affirmera avoir un lien avec Claudia Cardinale, la star franco-italienne décédée hier, mardi 23 septembre 2025.

C’est que la famille de la belle Claudia était modeste et avait des relations avec de nombreuses autres familles laborieuses.

Le père de Claudia était cheminot et sa maisonnée habitait l’immeuble du Foyer du Combattant près du terminus du TGM. Ses filles sont allées à l’école Cambon de la rue de Marseille et là aussi elles étaient au contact des nombreux Siciliens des environs.

Et puis n’oublions pas que la notoriété de Claudia Cardinale ne remonte pas à hier. Depuis la fin des années cinquante, elle est devenue aussi bien une star qu’un mythe vivant chez les Siciliens de Tunisie et tous les autres éléments du creuset de notre diversité.

C’est probablement ce qui explique en partie le fait que tous les Siciliens de Tunisie se disent aujourd’hui encore voisins ou cousins de la belle Claudia.

Pour avoir assisté à une de ses rencontres à Tunis, avec la communauté italienne, je peux témoigner que la grande majorité des présents avaient un parent ou un voisin à rappeler à la star tunisoise qui se prêtait à ce jeu des familles par alliance.

Aujourd’hui que nous pleurons Claudia Cardinale, cette dimension de Sicilienne iconiques méritait d’être rappelée.

L’article Pourquoi tous les Siciliens de Tunisie se disent-ils cousins de Claudia Cardinale ? est apparu en premier sur webdo.

Claudia Cardinale : Une légende du cinéma née sous le ciel de Tunis s’éteint à 86 ans

Claudia Cardinale, née le 15 avril 1938 à Tunis, s’est éteinte à l’âge de 86 ans, laissant derrière elle un héritage cinématographique inégalé et une empreinte durable dans le cœur de ses admirateurs à travers le monde. Fille d’immigrés siciliens, elle grandit dans le quartier cosmopolite de La Goulette, un lieu où se mêlaient cultures arabe, juive et européenne, forgeant son identité méditerranéenne unique. Ses premiers souvenirs sont marqués par les ruelles colorées, les marchés animés et la mer Méditerranée qui baignait sa ville natale, autant d’éléments qui nourriront plus tard son sens de l’esthétique et sa sensibilité artistique.

Son premier contact avec le septième art survient en 1956, lorsqu’elle participe avec ses camarades de classe au court-métrage du réalisateur français René Vautier, Les Anneaux d’or, sur le thème de l’indépendance économique et sociale de la Tunisie. Le film est présenté à la Berlinale 1958, où il remporte l’Ours d’argent. Son unique gros plan dans le rôle d’une petite Arabe suffit à la faire connaître localement et attire l’attention de Jacques Baratier, qui lui offre un rôle aux côtés d’Omar Sharif dans Goha, une coproduction franco-tunisienne. Goha est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 1958, où il reçoit le prix « Le Premier Regard – Un Certain Regard » ex-æquo avec Visages de bronze de Bernard Taisant. Claudia retournera à Cannes en 2013 avec ce même film restauré, présenté dans la section Cannes Classics, témoignant du caractère intemporel de ses débuts.

Claudia cardinale
Tunisie
Hassiba Rochdi et Claudia Cardinale dans le film « Goha »

En 1957, un an après l’indépendance de la Tunisie, Claudia est élue « la plus belle Italienne de Tunisie ». Ce titre lui vaut un voyage à la Mostra de Venise, où elle découvre l’effervescence du cinéma international. Ce déplacement marque un tournant décisif dans sa vie : elle rencontre Franco Cristaldi, futur mentor et époux, qui reconnaît immédiatement son potentiel et l’aide à obtenir ses premiers contrats en Italie. Ces premières opportunités ouvrent la voie à une carrière internationale exceptionnelle, propulsant Claudia vers les plateaux de Rome, Paris, Los Angeles et au-delà.

Dans les années 1960 et 1970, Claudia Cardinale devient l’une des actrices européennes les plus emblématiques. Sa collaboration avec Luchino Visconti dans Le Guépard (1963), où elle incarne Concetta, lui vaut une reconnaissance immédiate pour sa capacité à incarner la noblesse italienne en pleine mutation. Federico Fellini l’intègre dans (1963), et elle y contribue par son élégance naturelle à l’univers surréaliste du réalisateur. Son rôle de Jill McBain dans le western spaghetti Il était une fois dans l’Ouest (1968) de Sergio Leone devient mythique, oscillant entre fragilité et force intérieure, tandis que sa collaboration avec Jean-Luc Godard (Une femme est une femme, 1961) et Michelangelo Antonioni (Le désert rouge, 1964) montre sa capacité à porter des rôles profondément introspectifs et psychologiquement complexes. Elle travaille également avec Pier Paolo Pasolini dans Théorème (1968), où sa présence magnétique bouleverse le récit et laisse une empreinte durable sur le cinéma européen. Ces films lui apportent de multiples distinctions et l’installation comme une figure incontournable du cinéma mondial.

Après les années 1970, Claudia Cardinale continue d’enrichir sa filmographie, explorant de nouveaux genres et collaborant avec des réalisateurs émergents. Elle participe à des productions italiennes, françaises et américaines, où elle interprète des personnages de femmes indépendantes, complexes et nuancées. Sa participation à Once Upon a Time in America (1984) de Sergio Leone témoigne de son engagement à rester au cœur de projets ambitieux, tout en portant toujours une attention particulière à la profondeur psychologique de ses rôles. Chaque nouveau film est pour elle l’occasion de montrer une facette différente de son talent, allant de la comédie légère au drame intense, sans jamais perdre sa singularité et son élégance naturelle.

Son lien avec la Tunisie reste central tout au long de sa vie. Elle retourne régulièrement sur les lieux de son enfance et participe à des films emblématiques du cinéma tunisien, notamment Un été à La Goulette de Ferid Boughdir, qui rend hommage à la vie multiculturelle de sa ville natale et aux traditions de la communauté locale. Elle joue également dans Le Fil de Mehdi Ben Attia en 2009, un film contemporain qui traite des tensions sociales et affectives en Tunisie, et dans L’Île du pardon de Ridha Béhi en 2022, confirmant son attachement indéfectible à son pays natal et à la valorisation du cinéma tunisien sur la scène internationale. Par un curieux destin, son premier film tourné en Tunisie, Les Anneaux d’or, et son dernier, L’Île du pardon, encadrent sa carrière et témoignent de son lien indéfectible avec son pays natal et le cinéma tunisien.

Claudia Cardinale partage également son amour pour la Tunisie à travers son livre Ma Tunisie, dans lequel elle évoque ses souvenirs d’enfance à La Goulette et à Tunis, ses promenades sur les plages de Carthage, ses visites dans les ruelles pittoresques de Sidi Bou Saïd et ses découvertes dans les marchés animés. Ce récit intime révèle une artiste profondément attachée à ses racines, consciente de la richesse culturelle et historique de son pays. En mai 2022, la municipalité de La Goulette inaugure une rue à son nom, un hommage symbolique célébrant sa carrière et son attachement à sa ville natale. Son portrait géant figure également sur un mur de sa ville, un témoignage visuel de son influence et de l’admiration que lui portent les habitants.

Claudia cardinale Tunisie
Rue Claudia Cardinale

Claudia cardinale Tunisie
Portrait de Claudia Cardinale à La Goulette

Au-delà du cinéma, Claudia Cardinale s’est illustrée par son engagement social et humanitaire. Défenseuse des droits des femmes et attentive aux causes humanitaires, elle a su utiliser sa notoriété pour soutenir des initiatives de solidarité et encourager l’égalité et la justice sociale. Son charisme, son élégance et sa générosité ont marqué ses contemporains et continuent d’inspirer les nouvelles générations.

Claudia Cardinale laisse derrière elle une filmographie impressionnante et diversifiée, un parcours unique qui traverse continents et décennies, et un attachement sincère à ses origines méditerranéennes. Son talent, son humanité et son amour pour la Tunisie resteront gravés dans la mémoire collective, faisant d’elle non seulement une légende du cinéma, mais également une véritable ambassadrice de sa terre natale. Chaque film, chaque rôle, chaque souvenir qu’elle partageait témoignait de sa passion pour l’art et de son attachement à ses racines, et c’est cette continuité entre ses expériences personnelles et artistiques qui définit son héritage exceptionnel.

Neïla Driss

L’article Claudia Cardinale : Une légende du cinéma née sous le ciel de Tunis s’éteint à 86 ans est apparu en premier sur webdo.

❌