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France en plein chaos politique : Lecornu sauve Matignon, pour combien de temps ?

France GouvernementQuatre jours après sa démission, Sébastien Lecornu est reconduit à Matignon. L’Élysée mise sur la « continuité » pour arracher un budget 2026 dès lundi 13 octobre. Les oppositions promettent une censure immédiate. Le pays reste en impasse parlementaire.

Vendredi 10 octobre — Re-nomination surprise en soirée

À la suite d’une série d’entretiens à l’Élysée, Emmanuel Macron reconduit Sébastien Lecornu comme Premier ministre. L’annonce tombe en fin de journée ; Lecornu dit accepter «par devoir » et promet de livrer un budget d’ici la fin de l’année. Les premières réactions fusent : le RN parle de « mauvaise plaisanterie », la gauche refuse tout « chèque en blanc».

Samedi 11 octobre — Pression immédiate avant le budget

À l’aube, Lecornu entame son second passage à Matignon « sous un nuage d’incertitudes ». Il doit constituer en urgence une équipe (Finances, Budget, Sécu) et présenter lundi le projet de loi de finances 2026 en Conseil puis au Parlement. Son premier passage n’aura duré que 27 jours, un record de brièveté sous la Ve République.

Conditions et lignes rouges

Pour rallier des voix, la piste d’un débat parlementaire sur la réforme des retraites 2023 est remise à l’agenda ; les socialistes réclament aussi un impôt « milliardaires ». Lecornu promet un cabinet de « renouvellement et diversité » et demande aux entrants de renoncer à toute ambition présidentielle 2027. Rien n’est tranché sur les demandes de la gauche ; la droite demeure sceptique.

Rapport de forces

RN, LFI et alliés annoncent vouloir censurer le prochain gouvernement ; le PS laisse planer son choix tactique. Dans la majorité, des réserves émergent. Le pari de l’Élysée : trouver une majorité de circonstance pour éviter à la fois dissolution et blocage budgétaire.

Chronique d’une bataille parlementaire sous haute tension.

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France : Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il reconduit Sébastien Lecornu à Matignon ?

Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi la reconduction de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre, quelques jours après la démission surprise de ce dernier, a indiqué l’Élysée dans un communiqué officiel.

Lecornu avait été nommé début septembre et avait remis sa démission lundi, estimant que « les conditions n’étaient plus réunies » pour mener sa mission à Matignon. Sa démission avait déclenché une semaine de négociations intenses avec les forces politiques, visant à former un gouvernement capable de faire adopter le budget dans les délais légaux.

Négociations et tensions politiques

Durant cette semaine, Lecornu a tenté de trouver un compromis entre les différentes forces parlementaires. Emmanuel Macron a convoqué dans l’après-midi les dirigeants de partis et les présidents de groupes à l’Assemblée nationale, à l’exception du Rassemblement national (RN) et de La France insoumise (LFI).

Malgré ces efforts, les socialistes et les écologistes n’ont pas été convaincus par le compromis proposé, réclamant un Premier ministre issu de leurs rangs. Ces partis ont même menacé le prochain gouvernement de censure, renforçant la pression sur l’exécutif.

Objectif : adoption du budget

Le choix de Macron de reconduire Lecornu s’inscrit dans la volonté d’assurer la continuité du travail gouvernemental et de sécuriser l’adoption du budget national. L’exécutif cherche à éviter une crise institutionnelle à l’approche de l’examen du texte budgétaire, dont le calendrier est strict.

La reconduction de Lecornu marque un signal clair : Emmanuel Macron privilégie la stabilité et la continuité administrative malgré les tensions politiques. Le Premier ministre devra désormais naviguer entre concessions et fermeté pour convaincre les différentes forces de l’Assemblée et mener à bien sa mission budgétaire.

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PLF 2026 : pourquoi le budget tunisien fait-il débat ?

Présenté par le gouvernement de Sarra Zaafrani Zenzri, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026 a été vivement critiqué pour son manque de clarté et de cohérence. De nombreux analystes y voient un document sans consistance, composé de « promesses vagues sans lendemain », dépourvu de chiffrage précis et de cadre méthodique.

Cette controverse met en lumière l’enjeu majeur pour l’exécutif : doter enfin la politique budgétaire d’une vision claire, cohérente et durable, au service de la redistribution des richesses.

Des orientations générales sans base chiffrée

Le PLF 2026, censé déterminer avec précision les recettes et les dépenses de l’État, se limite à des intentions générales. Il évoque le renforcement de l’État social, la lutte contre l’économie informelle, la relance de l’investissement public et privé, le développement régional et la réforme des secteurs de la santé, de l’éducation et des transports.

Parmi les mesures mises en avant figurent la simplification des procédures d’intégration du secteur informel, la consolidation des ressources non fiscales, l’allègement des charges pesant sur certaines entreprises publiques et la promotion des énergies renouvelables. Mais ces objectifs, formulés sans indicateurs concrets, peinent à convaincre.

Les critiques décrivent le PLF 2026 comme un ensemble de promesses non chiffrées, sans cadre d’exécution clair.

Une nouvelle approche de la loi de finances

Dans les déclarations officielles, la cheffe du gouvernement défend une conception renouvelée de la loi de finances. Selon elle, « la loi de finances ne doit pas se réduire à des chiffres et des pourcentages, mais refléter la volonté du peuple ». Cette approche entend rompre avec une tradition technocratique jugée stérile, mais son efficacité dépendra de la capacité de l’administration à traduire cette volonté en mesures tangibles.

La Tunisie, qui souffre depuis des décennies d’une gestion budgétaire concentrée entre la présidence du gouvernement, le ministère des Finances et celui de l’Économie, peine encore à sortir de ce modèle.

Une responsabilité politique affirmée

La responsabilité du président Kaïs Saïed est directement engagée dans la ligne budgétaire du pays. Depuis le 25 juillet 2021, il a apposé sa marque sur toutes les lois de finances adoptées. Trois faiblesses majeures sont relevées : l’absence d’une vision économique globale, la contrainte financière liée au refus du FMI d’accorder les facilités de paiement de 1,9 milliard USD, et la succession rapide de cinq gouvernements en quatre ans, qui a fragilisé la stabilité des décisions et la cohérence des réformes.

Cinq gouvernements se sont succédé en quatre ans, illustrant une instabilité chronique qui fragilise la décision économique.

Une loi de finances, reflet d’une politique

L’élaboration d’une loi de finances reste une affaire sérieuse pour le fonctionnement de l’État. Elle ne peut devenir un instrument symbolique ou idéologique. Sa réussite repose sur la clarté des orientations politiques et sur la compétence des cadres chargés de son exécution.

Comme le rappelait déjà le baron Louis, ministre des Finances sous Louis-Philippe : « Faites-moi de bonnes politiques, je vous ferai de bonnes finances. »

EN BREF

  • Le PLF 2026 est critiqué pour l’absence de données chiffrées et de stratégie claire.
  • Le gouvernement prône une approche sociale et participative de la loi de finances.
  • L’instabilité politique et la contrainte financière du FMI pèsent sur les choix budgétaires.
  • Le texte conclut sur un principe simple : sans bonne politique, aucune bonne finance.

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Kasbah : un conseil ministériel trace les orientations de la politique économique et sociale tunisienne

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zanzri, a présidé, mercredi, au palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel consacré à l’examen de la politique économique et sociale de l’État appréhendée dans le cadre d’une approche nationale et globale.

Citée dans un communiqué, la cheffe du gouvernement a souligné que la politique économique et sociale de l’État vise en premier et dernier ressort à instaurer une économie nationale qui réalise l’équilibre entre la justice sociale et le développement équitable et global.

Tout en rappelant que le citoyen doit être placé au centre de cette politique, la cheffe du gouvernement a appelé à la nécessité d’engager des réformes économiques structurelles permettant de booster le processus de développement global et de réaliser l’équilibre entre la justice sociale et les acquis de la croissance économique.

Zenzri a par ailleurs indiqué que cette politique s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des principes constitutionnels et vient également consacrer les principes inhérents à la politique du compter-sur-soi adoptée par la Tunisie.

La cheffe du gouvernement a en outre souligné que l’année 2026 revêt un caractère particulier, dès lors qu’elle est la 1e année dans la mise e œuvre du plan quinquennal de développement 2026-2030 qui projette mettre sur pied un schéma de développement fondé sur une planification ascendante faisant impliquer le local, le régional et national.

Prenant la parole, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a donné un aperçu des axes-clés de la politique économique et sociale de l’État.

Selon le ministre, cette politique repose sur une série de priorités, tels que le maintien du pouvoir d’achat des familles pauvres et à faible revenu afin de conforter la justice sociale et améliorer les indicateurs de production dans nombre de secteurs vitaux.

Cette politique projette en outre rétablir de manière progressive les équilibres financiers sur la base de l’amélioration enregistrée dans la plupart des indicateurs économiques de l’année 2025, tout en veillant à accélérer le rythme de mise en œuvre des projets de développement, catalyseur essentiel de la relance économique et de l’incitation à l’investissement.

Toujours dans le cadre de son exposé, le ministre a indiqué que la politique économique et sociale de l’État prévoit consacrer l’intégration économique et sociale et le principe de l’égalité des chances à travers l’instauration de la justice sociale.

Pour ce faire, a-t-il expliqué, les efforts de l’Etat seront tournés vers le renforcement du système de sécurité sociale, la promotion des services de santé et l’élargissement de la couverture sanitaire.

Des mesures seront en outre décrétées en faveur des catégories vulnérables, du soutien à l’emploi, de la création des opportunités d’emploi décent, de la réduction du chômage et de l’emploi précaire, la fourniture de logements sociaux et de l’appui de la création entreprises communautaires.

Toujours dans le cadre de la même politique, cite le ministre, l’Etat envisage renforcer le capital humain et les capacités nationales, notamment, dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation professionnelle en plus de la promotion des activités culturelles et sportives destinées aux jeunes.

La compétitivité de l’économie nationale sera également placée au centre des efforts de l’Etat dans le cadre sa politique économique et sociale. A ce titre, le gouvernement œuvrera à soutenir l’investissement à travers l’amélioration du climat des affaires, la réforme et la modernisation de l’administration, la promotion du développement local et régional et la consécration de la complémentarité entre les régions.

Dans le cadre de la consécration de l’approche du développement intégral et juste, le gouvernement prévoit aussi s’attaquer au dossier de l’agriculture à travers la promotion des systèmes de production agricole, le développement du système hydraulique et le traitement des eaux usées et le recours aux énergies renouvelables.

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Kaïs Saïed : “Toutes les dettes de la Tunisie ont été remboursées à temps”

Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé que la Tunisie a remboursé l’intégralité de ses dettes dans les délais impartis, et ce, malgré une conjoncture difficile et des retombées limitées pour la population. Il a réitéré la volonté de l’État de s’appuyer sur ses propres ressources et de rejeter toute ingérence étrangère, en …

Source

Concurrence inégale : PME et sociétés communautaires, un duel économique injuste ?

Sociétés communautairesLe décret-loi n° 2025-3 du 2 octobre 2025, amendant le décret-loi n° 2022-15 du 20 mars 2022 relatif aux sociétés communautaires (JORT n° 121), confirme la volonté de l’État de soutenir les dynamiques locales et corriger certaines failles du texte initial, en prime en matière d’exonération fiscale pour les associés des sociétés communautaires. Désormais, les revenus issus de l’entreprise communautaire bénéficient d’un traitement fiscal favorable, là où le texte précédent introduisait une inégalité entre les associés selon la nature de leurs revenus. Cette rectification était nécessaire.

Mais en parallèle, ce même décret consolide un ensemble d’avantages déjà considérables accordés aux sociétés communautaires : exonérations fiscales étendues, accès au foncier public en gré à gré, suspension de TVA à l’achat comme à la vente, crédits à taux préférentiels garantis par l’État, et même un registre national dédié. Ces mesures, bien qu’animées par une volonté de soutien territorial, créent un déséquilibre structurel préoccupant.

Pendant que les sociétés communautaires bénéficient de ce régime d’exception, les PME tunisiennes — qui représentent la majorité du tissu économique national — continuent d’opérer dans un cadre contraignant : fiscalité pleine, TVA sur tous les achats et ventes, loyers commerciaux sans exonération, crédits bancaires à taux élevés, et accès limité aux marchés publics.

Les PME tunisiennes ne revendiquent pas d’avantages particuliers : elles exigent simplement d’être traitées à égalité, dans l’esprit de justice économique.

 

Comment garantir une concurrence loyale dans ces conditions ?

Comment justifier que deux entreprises, créées par des citoyens du même pays, soient soumises à des régimes aussi divergents ?

Ce n’est pas la légitimité des sociétés communautaires qui est en cause, mais bien l’absence d’équité dans le traitement des autres formes entrepreneuriales. À force de privilégier un modèle au détriment des autres, on risque de fragiliser l’écosystème économique dans son ensemble.

Les entreprises communautaires bénéficient aujourd’hui d’un arsenal d’incitations :

  • exonération de l’impôt sur les sociétés ;
  • exonération de la TFP ;
  • un régime suspensif de TVA à l’achat et à la vente ;
  • un accès au crédit à taux préférentiel, garanti par la SOTUGAR ;
  • un accès prioritaire aux terrains et immeubles publics, en gré à gré, pour des durées allant au-delà des 25 ans, avec exonération de loyer pendant 5 ans ;
  • création d’un registre national spécifique, distinct du registre des entreprises classiques. Ces mesures puissantes traduisent une volonté politique forte mais posent une question de fond : comment une PME classique pourrait survivre face à un acteur bénéficiant d’un traitement aussi préférentiel ?
« Ce n’est pas la légitimité des sociétés communautaires qui est en cause, mais l’absence d’équité dans le traitement des autres formes entrepreneuriales. »

 

Un déséquilibre flagrant !

Prenons l’exemple d’une PME de transport : elle achète ses véhicules avec TVA, loue ses locaux avec TVA, paie ses impôts, et contracte un crédit bancaire à taux élevé. Face à elle, une entreprise communautaire bénéficie d’exonérations, de suspension de TVA, de loyers différés et d’un accès facilité au foncier public.

Comment parler de concurrence loyale dans ces conditions ?

Comment justifier que des entreprises créées par des citoyens du même pays soient traitées de manière aussi inégalitaire ?

 PME et sociétés communautaires : deux visages d’un même tissu économique

Les PME tunisiennes ne sont pas des entités abstraites. Elles sont locales, enracinées, créatrices d’emplois, souvent familiales. Elles ne demandent pas de privilèges, mais un traitement équitable. Si l’objectif est de créer 10.000 emplois via les entreprises communautaires, ne risquons-nous pas d’en détruire 50.000 en fragilisant les PME existantes ?

« Loin d’opposer les modèles, harmoniser les avantages entre sociétés communautaires et PME, c’est reconnaître leur contribution commune au développement du pays. »

 

Appel à la Présidence : pour une justice économique inclusive

Le Président de la République a fait de l’équité territoriale et sociale un pilier de sa vision. Il paraît évident dans cette optique d’élargir cette équité au tissu entrepreneurial dans son ensemble. Les PME tunisiennes méritent les mêmes facilités que les sociétés communautaires : accès au foncier, exonérations et crédits préférentiels.

Et si les PME s’engageaient aussi pour leur territoire ?

Parmi les arguments avancés pour justifier les avantages accordés aux sociétés communautaires figure leur obligation de consacrer une part de leurs bénéfices au développement local. C’est une belle intention. Mais cette exigence, loin d’être exclusive, pourrait tout à fait être adoptée par les PME — à condition qu’elles bénéficient, elles aussi, des mêmes facilités.

Pourquoi ne pas imaginer un modèle où les PME, si elles sont exonérées d’impôt sur cinq ou dix ans, s’engagent à reverser un tiers de leurs bénéfices à des projets d’intérêt collectif ?

« Face à des exonérations fiscales, à un accès facilité au foncier et à des crédits garantis par l’État, les PME tunisiennes se retrouvent dans une position intenable. »

 

Pourquoi ne pas élargir cette logique vertueuse à l’ensemble du tissu entrepreneurial tunisien ?

Ce n’est donc pas un argument recevable pour exclure les PME des dispositifs d’appui.
Ce qui est possible pour une entreprise communautaire peut l’être pour une PME, dès lors que les obligations et les avantages sont équilibrés. L’équité ne consiste pas à réserver les privilèges à une forme juridique, mais à encourager toutes les entreprises à contribuer au bien commun, selon leurs moyens.

Pourquoi ne pas harmoniser les régimes ?

Pourquoi ne pas permettre aux PME de bénéficier, elles aussi, d’un traitement juste ?
pour une réforme qui rassemble. Loin d’opposer les modèles, il s’agit ici d’appeler à une cohérence. Les entreprises communautaires sont une belle idée. Mais elles ne doivent pas devenir un instrument de déséquilibre.

Harmoniser les avantages, ouvrir les dispositifs aux PME, c’est reconnaître que toutes les entreprises tunisiennes, qu’elles soient communautaires ou classiques, participent à la même ambition nationale.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Le décret-loi n°2025-3 accorde de nouveaux avantages fiscaux et fonciers aux sociétés communautaires.
  • Les PME tunisiennes dénoncent une concurrence déloyale et un déséquilibre économique croissant.
  • L’auteure plaide pour une harmonisation des régimes et une justice économique inclusive.
  • Objectif : élargir les dispositifs d’appui aux PME et promouvoir un modèle équitable.
  • L’enjeu : préserver l’unité du tissu entrepreneurial tunisien.

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Tunisie : remboursement record de 125 % de sa dette extérieure avant fin 2025

La Tunisie est parvenue à rembourser ses dettes extérieures à hauteur de 125% jusqu’à fin septembre 2025, dépassant l’objectif prévu  dans le cadre de la loi de finances, lequel (objectif) est estimé à 8 469 millions de dinars (MD).

De ce fait la Tunisie a réglé la totalité de ses dettes extérieures au titre de l’année 2025, trois mois  avant la fin d’année, enregistrant, ainsi, un niveau d’épargne satisfaisant et une baisse de l’endettement extérieur de manière générale.

Grâce à la politique d’autonomie, l’économie nationale est parvenue au cours des dernières années à couvrir ses besoins en financement extérieur avec succès, sans  recourir aux bailleurs de fonds  internationaux.

Le pays a, généralement, pu  rembourser l’intégralité de ses dettes extérieures, grâce aux réserves en devises issues du secteur du tourisme et des transferts des Tunisiens à l’étranger, ainsi que des exportations de l’huile d’olive.

Selon le budget de l’Etat de l’année 2025, la Tunisie devrait  rembourser 18,2 milliards de dinars au titre du  principal de la dette publique, dont 8,5 milliards de dinars des dettes extérieures et 9,7 milliards de dinars pour  la dette intérieure.

En outre, les tranches des intérêts de la dette publique pour l’année prochaine sont estimées à près de 6,5 milliards de dinars, répartis entre 4,6 milliards de dinars  (intérêts de la dette intérieure) et 1,9 milliard de dinars  (intérêts de la dette publique extérieure)..

Les échéances de la dette extérieure dues au titre de l’exercice en cours  sont estimées à 8 469 MD, répartis entre le Fonds monétaire international (FMI)  ( 1 126 MD), Afreximbank ( 815 MD), et l’Arabie saoudite ( 159 MD).

Selon un rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), sur les perspectives économiques régionales, la part de la dette extérieure de la Tunisie dans la dette publique totale a régressé, passant de 70% en 2019 à 50% en 2025.

Le rapport prévoit également  que l’encours de la dette publique de la Tunisie baissera  à 80,5% du produit intérieur brut (PIB), d’ici fin 2025, ce qui reflète les efforts pour maîtriser les équilibres financiers publics à plusieurs niveaux.

Les données de la Banque mondiale (BM),  dans le rapport sur “les dettes internationales”,  montrent également que la Tunisie maîtrise sa dette extérieure, et la part du service de la dette dans le total du produit national, même avec une part importante des dettes à court terme au niveau de l’encours de la dette extérieure. De même, la Tunisie maitrise, clairement, la charge des dettes, par rapport aux ressources du secteur extérieur, notamment les exportations.

Ainsi, au cours des dernières années, l’économie nationale a réussi à surmonter les défis majeurs liés à la couverture de ses besoins de financement extérieur, sans avoir recours aux instances financières  internationales.

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Réformes financières : la Tunisie mise sur la justice sociale et la croissance

La Cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, a présidé mardi au Palais du gouvernement à la Kasbah un conseil ministériel consacré aux réformes financières structurelles. Ces réformes visent à instaurer la justice sociale et un développement équitable, conformément aux orientations du Président de la République, Kaïs Saïed.

Ces réformes, présentées par la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, s’inscrivent dans une vision nationale globale et visent à renforcer les piliers de l’État social et à soutenir la croissance économique. Elles s’appuient sur les principes constitutionnels garantissant un développement juste entre les régions et les citoyens, ainsi que l’accès universel à la santé, à l’éducation, aux transports et aux services publics.

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, les politiques de dépenses publiques prévoient notamment la création d’emplois, la réduction du chômage et de la précarité, le soutien aux entreprises communautaires (conformément au décret-loi n°3-2025 du 3 octobre 2025), la protection du pouvoir d’achat via le maintien des subventions, et le financement de projets locaux issus des conseils régionaux, locaux et des districts. Elles visent à restructurer les établissements publics et à renforcer les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, les transports, ainsi qu’à accélérer la transition énergétique et écologique, et à appuyer les produits et l’industrie nationale.

Par ailleurs, le gouvernement entend renforcer l’autonomie nationale en mobilisant les ressources, à travers la lutte contre l’évasion fiscale, l’intégration de l’économie parallèle, l’élargissement de l’assiette fiscale et l’allègement de la charge fiscale des particuliers. La stratégie comprend également la promotion de l’investissement des Tunisiens à l’étranger, la digitalisation des services et le développement des paiements électroniques.

Ces réformes reposent sur une approche participative ascendante et visent à concilier justice fiscale, croissance inclusive et respect des engagements nationaux et internationaux de la Tunisie.

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Base imposable, pourvoir d’achat… les orientations budgétaires de la Kasbah

La cheffe du gouvernement, Sara Zaafrani Zenzri, a présidé ce mardi 7 octobre 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un Conseil ministériel consacré aux réformes financières structurelles visant à instaurer la justice sociale et à promouvoir un développement équitable dans l’ensemble du pays.

En ouvrant les travaux du conseil, la cheffe du gouvernement a souligné l’importance stratégique de ces réformes Kaïs Saïed, en matière de justice sociale et de développement équilibré entre les régions.

Ces réformes prennent en compte les mutations économiques nationales et internationales et s’articulent autour de plusieurs axes :

  • La concrétisation des principes constitutionnels garantissant le droit à une croissance équitable et à des services publics de qualité (santé, éducation, transport, etc.) ;
  • L’adoption d’une nouvelle approche participative, basée sur les propositions des conseils locaux, régionaux et des conseils des régions pour les projets de développement ;
  • Le renforcement du rôle social de l’État, notamment à travers la création d’emplois et l’inclusion économique ;
  • La mise en place d’un système fiscal équitable, limitant l’évasion fiscale et intégrant l’économie informelle dans le circuit organisé ;
  • L’affirmation du principe de l’autonomie nationale, en mobilisant efficacement les ressources internes et en assurant le respect des engagements de l’État, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

La ministre des Finances, Méchkat Salama El Khaldi, a présenté un exposé détaillant les politiques envisagées dans le cadre des réformes structurelles financières, notamment celles liées à la gestion des dépenses publiques et à la mobilisation des ressources de l’État.

Les nouvelles orientations budgétaires visent à :

  • Consolider le modèle social de l’État par la création d’emplois, la réduction du chômage et la simplification des procédures au profit des entreprises locales, conformément au décret n°3 du 3 octobre 2025 ;
  • Protéger le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir les ménages à revenu limité ;
  • Encourager l’investissement et la décentralisation, à travers des projets issus des propositions locales et régionales ;
  • Réformer et restructurer les entreprises publiques ;
  • Renforcer les secteurs vitaux tels que l’agriculture, la santé, le transport et l’éducation ;
  • Accélérer la transition énergétique et écologique ;
  • Soutenir la production nationale et l’industrie locale.

Lire aussi : Tunisie : Tensions entre le Parlement et le gouvernement

Concernant la mobilisation des ressources, le gouvernement mise sur une stratégie orientée vers :

  • La stimulation de la croissance et de l’investissement ;
  • La lutte contre l’évasion fiscale et l’intégration du secteur informel ;
  • L’élargissement de la base imposable et la réduction du poids fiscal sur les particuliers ;
  • L’incitation des Tunisiens à l’étranger à investir dans leur pays ;
  • Le développement de l’habitat social ;
  • Et la promotion de la numérisation des services publics et des paiements électroniques.

En clôturant la réunion, Sara Zaafrani Zenzri a insisté sur la nécessité de concilier la mission sociale de l’État et la relance économique, dans une vision globale visant à établir une croissance équitable et une véritable justice sociale à travers l’ensemble du territoire tunisien.

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Tunisie : Tensions entre le Parlement et le gouvernement

Une nouvelle tension s’installe entre le gouvernement et le Parlement. Le président de la commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple, Abdeljelil Heni, a vivement critiqué ce mardi 7 octobre le comportement du gouvernement, le qualifiant de « non éthique » vis-à-vis du pouvoir législatif.

Intervenant sur les ondes de Jawhara FM à l’occasion de l’ouverture de la quatrième année parlementaire, Heni a reproché à l’exécutif de retarder le dépôt du projet de loi de finances 2026, alors que la Constitution impose un délai au plus tard le 15 octobre. Selon lui, ce retard s’ajoute à un autre problème : le retard d’exécution du budget des six premiers mois de 2025, en violation de l’article 62.

Le député a également déploré le refus de la ministre des Finances de se présenter devant la commission durant la pause parlementaire, estimant que cette attitude constitue une entrave au travail du Parlement.

Sur le fond, Heni a critiqué le caractère « trop général et peu chiffré » des grandes orientations budgétaires présentées jusqu’ici. Les députés, dit-il, souhaitent obtenir des données détaillées sur les ressources et capacités de l’État, afin de pouvoir formuler des propositions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat, réduire la pression fiscale, lutter contre la vie chère, lutter contre la spéculation et réviser les sanctions liées aux vols agricoles, un phénomène qu’il estime être à l’origine de la flambée des prix alimentaires.

Il a par ailleurs appelé la Banque centrale de Tunisie à réviser à la baisse le taux d’intérêt directeur, estimant que la baisse du taux d’inflation devrait permettre une plus grande libération du marché financier et un soutien à l’investissement.

Enfin, le député a dénoncé ce qu’il appelle une « harcèlement fiscal » subi par les citoyens et les entreprises légales, contrairement au secteur parallèle qui continue à échapper au contrôle de l’État. Les députés, a-t-il ajouté, exigent également une évaluation claire des effets de la loi de finances précédente et des causes de l’excédent budgétaire constaté récemment.

Lire aussi : Tunisie – ARP : Vers une loi contre l’économie de rente

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France : Le gouvernement Bayrou renversé par un vote de défiance à l’Assemblée

Après neuf mois seulement à la tête du gouvernement, François Bayrou a été contraint de quitter Matignon. L’Assemblée nationale a adopté lundi une motion de défiance par 364 voix contre 194, mettant un terme à l’expérience fragile de son gouvernement minoritaire.

Ce revers, attendu mais retentissant, reflète l’ampleur de la crise politique que traverse la France. Nommé en décembre 2024 par Emmanuel Macron, Bayrou incarnait la tentative du président de trouver une figure de consensus au milieu d’un paysage parlementaire éclaté. Mais son passage à Matignon aura été marqué par une impopulaire politique d’austérité et une opposition persistante venue de tous les camps.

François Bayrou devient le troisième Premier ministre renversé en moins d’un an, après Élisabeth Borne et Gabriel Attal. Cette succession de crises gouvernementales traduit les difficultés d’Emmanuel Macron à stabiliser une majorité et à imposer son agenda dans une Assemblée où aucun camp ne détient seul le pouvoir.

Le président se retrouve désormais face à un dilemme : tenter une nouvelle nomination – ce serait la quatrième en moins de deux ans – ou convoquer des élections anticipées, au risque d’ouvrir encore davantage l’incertitude politique.

Un paysage politique fragmenté

Les oppositions, de la gauche à l’extrême droite, ont toutes salué la chute du gouvernement Bayrou comme une victoire contre ce qu’elles dénoncent comme une gestion technocratique et déconnectée. Mais elles ne parviennent pas pour autant à dessiner une alternative claire et unifiée.

Dans ce climat de division et d’instabilité, la France entre dans une nouvelle phase d’incertitude politique, où chaque décision présidentielle pourrait reconfigurer en profondeur le paysage institutionnel.

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Tunisie – budget économique 2026 : Feuille de route tracée

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé mardi 2 septembre 2025, au palais de la Kasbah, un conseil ministériel consacré au projet du budget économique pour l’année 2026. Présenté comme une feuille de route stratégique, ce document vise à traduire la politique économique et sociale de l’État. L’accent est mis sur la justice sociale, le développement régional et la durabilité, selon la Présidence du gouvernement.

Au cours de la réunion, la cheffe du gouvernement a rappelé que le budget économique est avant tout un outil fonctionnel et prospectif, destiné à fournir une vision globale des équilibres économiques et sociaux.

Un rôle central aux conseils

Le projet 2026 s’inscrit dans le cadre de la préparation du plan de développement 2026-2030, selon une logique de planification ascendante qui accorde un rôle central aux conseils locaux, régionaux et aux conseils des régions.

Le document met en avant plusieurs objectifs stratégiques : garantir des conditions de vie dignes et une meilleure justice sociale ; encourager l’investissement et diversifier les sources de création de richesse ; renforcer la résilience économique face aux crises ; engager des réformes structurelles pour améliorer les politiques publiques ; accélérer la réalisation des projets publics et privés, notamment ceux proposés par les conseils locaux dès 2026.

Les fondements de l’État social

La cheffe du gouvernement a insisté sur la nécessité de faire du budget économique un instrument de traduction des grandes orientations nationales, en cohérence avec la vision présidentielle. Le conseil a recommandé notamment de consolider les fondements de l’État social à travers de nouvelles embauches dans la fonction publique et la régularisation des contrats précaires ; de lutter contre le travail précaire et de garantir un revenu décent avec protection sociale ; de soutenir les familles à faibles revenus et de faciliter leur inclusion économique ; d’améliorer la qualité et la proximité des services publics, en particulier dans la santé, l’éducation et le transport.

Reprise économique et défis

Le projet de budget économique 2026 intervient dans un contexte de reprise économique fragile, marqué par les défis climatiques, énergétiques et sociaux. Il se veut un prolongement du plan quinquennal 2026-2030 et un instrument d’opérationnalisation de la « nouvelle vision de développement » fondée sur l’équilibre entre efficacité économique et justice sociale.

Le conseil a également passé en revue les perspectives économiques mondiales et nationales pour 2026, en fixant des estimations relatives à la croissance du PIB, à l’évolution des secteurs productifs (agriculture, industrie, services) ainsi qu’au développement du commerce extérieur, de l’investissement et du secteur des phosphates.

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