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Afrique subsaharienne : croissance revue à la hausse en 2025

La région continue de naviguer entre signes de reprise et défis structurels persistants. Les dernières prévisions macroéconomiques, les initiatives régionales et les grands projets d’infrastructures dominent l’actualité.

Prévisions de croissance revue à la hausse

La Banque mondiale a revu à la hausse ses prévisions pour l’Afrique subsaharienne : 3,8 % de croissance en 2025, soutenue par la baisse de l’inflation et une plus grande stabilité des changes.

Selon le rapport Africa’s Pulse, la croissance attendue atteindrait 3,8 % en 2025, après 3,5 % en 2024, avec une accélération possible à 4,4 % les années suivantes.

Pourtant, la Banque africaine de développement (AfDB) ajuste à la baisse ses propres estimations pour 2025 (3,9 %) en raison de l’incertitude liée aux tarifs commerciaux mondiaux.

Appuis financiers ciblés & projets structurants

L’AfDB prévoit d’octroyer 500 millions USD à la Nigeria en soutien budgétaire, dans le cadre d’un programme de 1 milliard sur deux ans.

Le bloc COMESA (marché commun d’Afrique orientale et australe) a lancé une plateforme de paiements numériques inter-États, favorisant les transactions dans les monnaies locales pour réduire les coûts liés au dollar.

En Mozambique, un projet hydroélectrique de 6 milliards USD – le plus ambitieux de l’ère récente dans la région – vise à renforcer l’accès à l’électricité.

Enjeux structurels : électricité, dette & commerce régional

L’accès à l’électricité demeure un frein majeur : le nombre de personnes sans électricité stagne, en grande partie à cause d’une croissance démographique rapide qui annule les progrès.

De plus, l’accent est désormais mis sur la production industrielle et la viabilité économique des réseaux (et non uniquement sur l’accès rural immédiat).

Sur le plan du financement, l’AfDB prévoit dès 2027 de lever 5 milliards USD tous les trois ans sur les marchés de capitaux pour alimenter ses prêts aux pays à faibles revenus.

Enfin, la dépendance aux flux commerciaux externes et aux marchés étrangers rend la région vulnérable aux chocs tarifaires mondiaux, incitant des ajustements prudents.

Chiffres clés de la semaine

  • Croissance projetée pour l’Afrique subsaharienne en 2025 : 3,8 % selon la Banque mondiale
  • Soutien budgétaire de l’AfDB au Nigeria : 500 millions USD
  • Projet hydroélectrique du Mozambique : 6 milliards USD

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Algérie 2026 : Équilibre Fragile entre Déficit, Armée et Diversification

Le Parlement algérien va voter le budget 2026. Le pays fait face à un équilibre délicat. Le gouvernement veut relancer l’économie hors hydrocarbures. Il assume aussi un déficit budgétaire historique et des dépenses militaires record. L’Algérie doit manœuvrer entre ambition et contrainte.

Un Déficit Volontaire

Le projet de loi de finances prévoit un déficit de 40 milliards de dollars. Cela représente 12,4 % du PIB. Le gouvernement assume ce déficit. Il le présente comme un investissement nécessaire pour stimuler la croissance.

Les autorités misent sur l’agriculture, l’industrie et la construction. Elles veulent ainsi diversifier les revenus nationaux. Cette stratégie doit réduire la dépendance au pétrole. Cependant, ce déficit pèse lourdement sur les finances publiques. Il pourrait aussi augmenter la dette si la croissance n’est pas au rendez-vous.

Priorité à la Défense

La défense absorbe une part sans précédent du budget. Elle représente 25 milliards de dollars, soit plus de 20 % des dépenses totales. Ce montant dépasse les budgets combinés de plusieurs ministères civils.

Le gouvernement veut moderniser l’armée. Il agit dans un contexte régional instable. Mais cette priorité budgétaire laisse peu de marge pour d’autres secteurs essentiels. La santé, l’éducation ou les infrastructures manquent de fonds. Ce choix nourrit le débat sur les priorités nationales.

Le Dinar sous Pression

Le dinar algérien souffre sur le front monétaire. Officiellement, un dollar s’échange autour de 129 à 130 dinars. Sur le marché parallèle, le taux dépasse parfois le cours officiel de plus de 60 %.

Cette situation montre une défiance persistante envers la monnaie nationale. Cette différence réduit directement le pouvoir d’achat des ménages. Elle rend aussi l’inflation plus difficile à maîtriser.

L’Énergie comme Levier

Le gouvernement mise sur son atout majeur pour rééquilibrer la balance : l’énergie. Le secteur recevra 60 milliards de dollars d’investissement entre 2025 et 2029. 80 % de cette somme ira à l’exploration et à la production.

L’État veut aussi accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Il prévoit 3 200 MW de projets solaires. L’objectif est double. Il vise à renforcer les recettes. Il cherche également à réduire la dépendance au pétrole brut.

Un Équilibre à Trouver

Le budget 2026 reflète les dilemmes de l’économie algérienne. Le pays avance sur une ligne de crête. Il gère un déficit assumé, la pression sur le dinar et de fortes ambitions énergétiques. La diversification offre des perspectives claires. Mais la confiance économique et sociale reste un facteur clé pour réussir ce pari.

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L’Afrique, champion du commerce mondial

10 % de croissance commerciale sur un an. 8 % de hausse du commerce intra-régional au premier semestre 2025. Ce sont là des chiffres révélés par la CNUCED, qui contrastent bien évidemment avec « la stagnation des économies développées et confirment le rôle moteur des échanges Sud-Sud ».

Pour la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), l’Afrique « démontre ainsi sa capacité à transformer l’intégration régionale en levier de prospérité; malgré les turbulences du commerce international », comme le rapporte afrik.com.

Dans son rapport publié ce mois-ci, la CNUCED place le continent africain parmi les champions du commerce international en 2025. Loin du commerce mondial qui fait face à l’incertitude politique et aux tensions géopolitiques, « l’Afrique émerge comme l’un des pôles de croissance les plus dynamiques », lit-on dans le rapport.

Plus précisément, le continent montre des « performances commerciales exceptionnelles pour les six premiers mois de l’année 2025, avec une croissance trimestrielle d’environ 6 % et une croissance en glissement annuel sur quatre trimestres de près de 10 %. Ce qui fait de l’Afrique « la région la plus performante au monde en termes de dynamique commerciale ».

Le commerce intra-africain n’est pas en reste

Toujours selon la CNUCED, un autre aspect très encourageant de cette performance réside dans la vigueur du commerce intra-africain. En effet, au deuxième trimestre 2025, les échanges intra-régionaux africains ont progressé de 9 % en glissement trimestriel et de 8 % sur une base annuelle. L’organisme onusien attribue ces progressions au fait que les initiatives d’intégration régionale, en particulier la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), commencent à porter leurs fruits.

En revanche, « cette dynamique intra-africaine contraste avec la performance des échanges avec l’extérieur », parce que les importations africaines ont augmenté de 8 % au deuxième trimestre; alors que les exportations sont restées stables à 0%. Mais il faut considérer ce mal pour bien, en ce sens que les zones économiques sont connues pour le développement important de leurs échanges commerciaux.

Pour sa part, « la performance africaine s’inscrit dans une tendance plus large qui voit les économies en développement soutenir la croissance du commerce mondial au deuxième trimestre 2025, appuyées par le commerce Sud-Sud. L’Afrique bénéficie ainsi de liens commerciaux renforcés avec d’autres régions en développement, notamment l’Asie de l’Est qui affiche également une croissance robuste », se félicite la CNUCED.

Quels sont les secteurs qui tirent la croissance africaine ?

L’analyse sectorielle détaillée du rapport de la CNUCED se concentre essentiellement sur les grandes économies. Mais des tendances mondiales peuvent offrir des opportunités pour le continent africain.

En premier lieu, il y a l’agriculture. Selon les données du rapport, le commerce agricole africain a progressé de 2 % au deuxième trimestre, tiré par les échanges de café (hausse de 15 %), thé et épices, considérés comme des produits dans lesquels plusieurs pays africains sont compétitifs.

Ensuite, les ressources naturelles. En dépit d’un repli de 2% au deuxième trimestre, dû notamment à la chute des prix des combustibles fossiles, ce secteur reste crucial pour de nombreuses économies africaines.

Enfin, le secteur manufacturier, qui a enregistré une croissance de 3% au deuxième trimestre et de 9 % sur l’année.

Nonobstant ces performances, très encourageantes du reste, l’Afrique fait face à plusieurs défis structurels. En effet, le rapport de la CNUCED souligne « des facteurs négatifs qui pèsent sur le commerce mondial et qui touchent également l’Afrique ». Et parmi ces facteurs dits négatifs, on cite l’incertitude persistante de la politique commerciale du président américain Donald Trump. Mais aussi les tensions géopolitiques continues et les conflits en cours, sans oublier la résurgence de politiques restrictives en réponse aux surcapacités mondiales.

Mais le rapport de la CNUCED dresse des perspectives positives pour le continent africain, à savoir : une croissance économique plus forte et un soutien monétaire accru; des retombées négatives limitées des politiques commerciales restrictives; la croissance du commerce des services; la résilience du système commercial multilatéral; et l’augmentation de la coopération commerciale, notamment entre économies en développement.

In fine, la CNUCED souligne que « la forte performance commerciale de l’Afrique au premier semestre 2025 représente une opportunité historique ». Le rapport invite toutefois les pays africains à « poursuivre leurs efforts d’intégration régionale, diversifier leurs économies au-delà des matières premières et renforcer leurs infrastructures commerciales ».

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Tunisie : une embellie de croissance fragile…

La Banque mondiale (BM) entrevoit une légère amélioration de la croissance tunisienne en 2025, estimée à 2,6 %, contre 1,6 % en 2024. Cette progression, portée par une bonne campagne agricole et la relance du secteur de la construction, pourrait donner l’impression d’un regain de vitalité économique. Mais à y regarder de plus près, cette embellie apparaît fragile, conjoncturelle et peu transformative.

Selon le rapport de la Banque mondiale sur la région MENAAP, la croissance tunisienne bénéficiera d’une reprise dans l’agriculture — notamment l’huile d’olive et les céréales — et d’un regain d’activité dans le bâtiment. Ces deux moteurs demeurent cependant hautement volatils : l’agriculture reste tributaire du climat; tandis que la construction dépend d’un financement public limité et d’un investissement privé en repli.

Lire aussi : La BM s’attend à une croissance de 2,6 % pour la Tunisie en 2025

Cette dynamique traduit donc un rebond technique plutôt qu’une relance structurelle. L’économie tunisienne reste à la merci des aléas saisonniers et des contraintes de liquidité; sans qu’une nouvelle base productive ou technologique ne prenne le relais.

Des perspectives déjà en ralentissement

L’institution de Bretton Woods prévoit un ralentissement dès 2026, avec une croissance de 2,5 %, puis 2,2 % en 2027. Le diagnostic reste inchangé : contraintes de financement, déséquilibres macroéconomiques et vulnérabilités structurelles.

Ces signaux confirment l’incapacité du pays à enclencher un cycle de croissance auto-entretenue. L’endettement public, la rigidité de la dépense et la faible productivité du secteur privé continuent d’étouffer l’initiative économique. Autrement dit, la Tunisie avance, mais sans cap clair ni moteur durable.

 

L’institution de Bretton Woods prévoit un ralentissement dès 2026, avec une croissance de 2,5 %, puis 2,2 % en 2027. Le diagnostic reste inchangé : contraintes de financement, déséquilibres macroéconomiques et vulnérabilités structurelles.

L’impact sous-estimé du contexte international

Le rapport évoque aussi les effets indirects des nouvelles taxes commerciales américaines, susceptibles de réduire les exportations tunisiennes de 0,5 %. Cette estimation reste prudente. Car au-delà des échanges directs avec les États-Unis, la Tunisie pourrait subir indirectement les répercussions du ralentissement européen, principal débouché de ses exportations industrielles.

Dans un contexte de tensions commerciales globales et de durcissement monétaire, la marge de manœuvre extérieure du pays demeure extrêmement étroite.

Femmes et emploi : un potentiel inexploité

Intitulé « Emploi et Femmes : Talents inexploités, croissance non réalisée », le rapport met en lumière un autre frein majeur : la faible participation féminine au marché du travail, la plus basse au monde, avec seulement une femme active sur cinq.

Pour la Tunisie, cette donnée est particulièrement alarmante. Alors que le niveau d’éducation des femmes dépasse désormais celui des hommes dans plusieurs disciplines, leur marginalisation économique prive le pays d’un levier de croissance inclusive. Une meilleure intégration des femmes dans les circuits productifs pourrait accroître la richesse nationale de manière significative, selon plusieurs études de la Banque mondiale et du FMI.

 

Le rapport met en lumière un autre frein majeur : la faible participation féminine au marché du travail, la plus basse au monde, avec seulement une femme active sur cinq.

Une embellie sous perfusion

En définitive, la prévision de croissance de 2,6 % constitue une bouffée d’air, mais non un signal de redressement. Elle repose sur des ressorts temporaires et s’inscrit dans un environnement économique toujours contraint.

 

Pour consolider la trajectoire de croissance, le pays devra surtout miser sur la diversification de ses moteurs économiques, la mobilisation du capital humain féminin, et la restauration de la confiance des investisseurs. C’est à ce prix que l’embellie de 2025 pourrait devenir le point de départ d’une véritable relance.

 

In fine, au risque de se répéter, sans réformes profondes — modernisation des entreprises publiques, révision du système de subventions, réforme fiscale, et amélioration du climat des affaires — la Tunisie continuera d’enchaîner des cycles de reprise sans transformation.

Pour consolider la trajectoire de croissance, le pays devra surtout miser sur la diversification de ses moteurs économiques, la mobilisation du capital humain féminin et la restauration de la confiance des investisseurs. C’est à ce prix que l’embellie de 2025 pourrait devenir le point de départ d’une véritable relance.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Un vent de reprise souffle sur l’économie tunisienne

Après plusieurs années de croissance atone, la Tunisie semble amorcer une phase de stabilisation et de redressement économique. Selon la Banque mondiale, le pays devrait enregistrer une croissance de 1,9 % en 2025, contre 1,4 % en 2024, portée par le tourisme, l’agriculture et les industries exportatrices. Le Fonds monétaire arabe anticipe même une hausse jusqu’à 3,2 %, à condition de poursuivre les réformes structurelles et d’améliorer le climat des affaires. (Ph. Port de Radès : la connectivité portuaire et logistique demeurent le talon d’Achille de l’économie tunisienne).

Sabrine Bouzeriata *

La Tunisie a lancé sa stratégie nationale d’industrialisation et d’innovation 2035, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD). Les objectifs : créer 840 000 emplois industriels et porter la valeur des exportations à 36 milliards de dinars d’ici 2035. Et les axes clés : innovation, durabilité, internationalisation et intégration régionale.

Un potentiel industriel solide

Selon la BAD, «la Tunisie dispose d’un potentiel industriel solide, à condition de soutenir les PME et de renforcer les chaînes de valeur locales».

En plus de l’Union européenne (UE), son partenaire historique stratégique qui représente encore entre 70 à 80% de ses échanges, la Tunisie développe des alliances économiques régionales et internationales avec l’Afrique par l’intégration au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) et à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour accéder à de nouveaux marchés.

Au Moyen-Orient, elle relance ses anciens partenariats avec les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite pour l’investissement et l’innovation technologique, notamment dans l’intelligence artificielle.

Ces initiatives renforcent la diversification économique et positionnent le pays comme un hub régional pour les PME et les jeunes talents.

PME et innovation, moteurs du renouveau

Les PME, représentant plus de 90 % du tissu économique tunisien, bénéficient désormais d’une attention particulière.

La stratégie nationale vise à simplifier les procédures administratives ; faciliter l’accès au financement ; et encourager l’innovation et l’internationalisation.

Ces mesures sont essentielles pour stimuler l’emploi et renforcer la résilience économique face aux défis internationaux.

Malgré des défis persistants (surendettement, infrastructures vétustes, instabilité politique…), plusieurs indicateurs sont encourageants : une inflation en baisse à 5,6 % en avril 2025, son plus bas niveau depuis 2021 ; un déficit du compte courant réduit à 1,7 % du PIB ; une possibilité d’augmenter le PIB de 4 à 5 % grâce à l’amélioration de la connectivité portuaire et logistique, qui demeure le talon d’Achille de l’économie tunisienne et tarde à être améliorée comme le préconise les experts et les partenaires internationaux.

Une économie qui se relève

Ces chiffres traduisent sinon une reprise économique après une des années de croissance atone, du moins de redressement progressif et de consolidation d’un modèle économique plus résilient et qui demeure attractif pour les investisseurs dans certains secteurs, comme les énergies renouvelables et l’innovation technologique.

Les initiatives récentes montrent que la Tunisie se redresse avec détermination, avec un modèle économique qui allie industrialisation, innovation et ouverture internationale. Les alliances africaines et arabes, la promotion des PME et l’accent mis sur les startups innovantes constituent autant de leviers pour transformer cette reprise fragile en croissance durable et inclusive.

La Tunisie avance avec prudence mais détermination. Un nouveau souffle économique traverse le pays, porté par la jeunesse, les entrepreneurs et la volonté de créer un avenir stable et prospère.

* Journaliste et écrivaine.

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Banque mondiale : La Tunisie attendue à 2,6% de croissance en 2025

L’économie tunisienne devrait enregistrer une croissance de 2,6% en 2025, soutenue par la reprise de la production agricole – notamment de l’huile d’olive et des céréales – et par une relance du secteur de la construction, selon le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la région MENAAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan).

La Banque mondiale prévoit un léger rebond de l’activité économique tunisienne après une année 2024 marquée par des tensions budgétaires et une sécheresse persistante.

L’agriculture devrait constituer le principal moteur de cette croissance, grâce à une meilleure campagne oléicole et à des récoltes céréalières plus abondantes. Le secteur de la construction, dopé par quelques projets d’infrastructure, contribuerait également à ce regain.

À moyen terme (2026–2027), la croissance se stabiliserait autour de 2,4%, freinée par des conditions de financement limitées et des barrières structurelles à l’entrée sur les marchés.

Finances publiques : un déficit en légère amélioration

Le déficit budgétaire devrait s’établir à 5,7% du PIB en 2025, avant de se réduire à 4,4% en 2027, sous l’effet d’une meilleure maîtrise de la masse salariale et des subventions.

La dette publique, actuellement proche de 84,5% du PIB, baisserait légèrement pour atteindre 83,6% en 2027, traduisant une amélioration marginale de la trajectoire d’endettement.

Le déficit du compte courant devrait s’élargir à 2,7% du PIB en 2025, en raison d’un déséquilibre commercial accru, malgré la progression modérée des recettes touristiques et la baisse du prix du pétrole.

La Banque mondiale anticipe une détérioration graduelle jusqu’à 3,1% du PIB en 2027, en lien avec la stagnation des investissements étrangers et les contraintes persistantes sur le financement extérieur.

Face à ce contexte, les autorités tunisiennes pourraient être amenées à recourir à de nouveaux emprunts en devises auprès de la Banque centrale pour combler les besoins de financement.

Réformes nécessaires pour consolider la croissance

Le rapport souligne que les perspectives économiques demeurent vulnérables à plusieurs risques : la rareté du financement extérieur, la poursuite de la sécheresse et les incertitudes du commerce international.

Toutefois, une amélioration notable serait envisageable si la Tunisie accélérait les réformes structurelles, notamment la modernisation des entreprises publiques, la discipline budgétaire et la stimulation de la concurrence.

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La BM s’attend à une croissance de 2,6 % pour la Tunisie en 2025

La Banque mondiale a relevé ses prévisions de croissance pour les économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à 2,8 % en 2025. Soit une légère augmentation par rapport à ses estimations publiées en juin dernier.

Cette révision est soutenue par la suppression progressive des réductions de l’offre de pétrole décidées par l’alliance OPEP+, ainsi que par une forte expansion des activités non pétrolières dans les pays du Golfe, offrant ainsi une double impulsion aux économies de la région.

La BM prévoit que l’activité économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord continuera de s’améliorer en 2026 pour atteindre une croissance d’environ 3,3 %. Toutefois, cela représente une baisse de 40 points de base par rapport à ses prévisions de la mi-année, qui avaient également fait l’objet d’une révision à la baisse du même ordre.

Les pays du Golfe accélèrent

Les pays du Golfe sont les principaux moteurs de la croissance régionale, en tête desquels l’Arabie saoudite, qui devrait enregistrer une croissance de 3,2 % en 2025, portée par une augmentation de la production pétrolière et une forte activité dans les secteurs non pétroliers, en particulier les services. Ces prévisions représentent une révision à la hausse de 0,4 % par rapport aux estimations de juin pour la plus grande économie arabe.

La croissance devrait s’accélérer au cours des deux années suivantes pour atteindre 4,3 % en 2026 et 4,4 % en 2027. Ce qui constitue toutefois une légère baisse par rapport aux prévisions précédentes.

Quant aux Émirats arabes unis, ils maintiendront un rythme de croissance stable à moyen terme, avec une expansion de leur économie de 4,8 % en 2025. Soit une révision à la hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions précédentes, grâce à des contributions notables des secteurs des services financiers, de la construction, du transport et de l’immobilier.

S’agissant de l’ensemble de la région du Golfe, la Banque mondiale a rehaussé ses prévisions de croissance économique de 20 points de base, pour atteindre 3,5 % en 2025, notant que la croissance devrait s’accélérer dans l’ensemble des pays de la région.

L’Egypte commence à voir le bout du tunnel

Pour l’Afrique, l’Egypte a bénéficié d’une vision optimiste. Le pays suit depuis l’année dernière un programme de réformes en accord avec le Fonds monétaire international.

La Banque prévoit une croissance de 4,5 % de l’économie égyptienne pour l’exercice budgétaire 2024-2025, qui s’est terminé en juin dernier — soit une hausse de 0,7 % par rapport aux prévisions précédentes.

Ces perspectives positives s’expliquent par le fait que l’Égypte commence à récolter les premiers bénéfices des réformes convenues avec le FMI. Lesquelles incluent la libéralisation du taux de change, le renforcement de la discipline budgétaire par l’instauration de plafonds aux investissements publics et la rationalisation des subventions. Sur cette lancée, la croissance moyenne devrait atteindre 4,6 % jusqu’en 2026-2027.

2,6 % de croissance pour la Tunisie en 2025

En ce qui nous concerne, la Tunisie devrait enregistrer une croissance de 2,6 % en 2025, tirée par une reprise de la production agricole, notamment de l’huile d’olive et des céréales, ainsi que par une augmentation de l’activité dans le secteur de la construction. Toutefois, sur la période 2026–2027, la croissance devrait se modérer à une moyenne de 2,4 %, en raison d’un environnement de financement restreint. Elle serait de 2,5 % en 2026 et 2,2 % en 2027.

Le rapport a également estimé l’impact des droits de douanes américains sur nos exportations. Dans le scénario qui suppose l’application de droits de douane à la fois spécifiques aux pays et aux produits, la Tunisie pourrait voir ses exportations reculer de 0,5 %. Dans un scénario alternatif où les droits de douane spécifiques aux pays sont suspendus, mais où les tarifs sur certains produits, l’effet est négligeable.

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Tunisie : le marché automobile dépasse les 42 000 ventes au premier semestre 2025

Le marché automobile tunisien affiche une nette progression depuis le début de l’année. Selon les chiffres de la Chambre nationale des agents et fabricants de voitures, 42 367 véhicules ont été vendus entre janvier et juin 2025. En comparaison, 35 181 voitures avaient trouvé preneur sur la même période en 2024.

Le secteur officiel progresse, le marché parallèle explose

Les concessionnaires agréés ont vendu 30 089 voitures, soit une hausse de 13 % par rapport à l’an dernier. Cette amélioration confirme la reprise d’un marché qui reste sensible aux conditions économiques.
De son côté, le secteur parallèle enregistre une croissance impressionnante. Il a écoulé 12 278 véhicules en six mois, contre 8 692 un an plus tôt. Cela représente une progression de 41 %.
Ce segment inclut notamment les voitures importées dans le cadre du régime douanier « FCR », réservé aux Tunisiens résidant à l’étranger, ainsi que celles vendues dans des points de vente non agréés.

Les marques asiatiques en tête des ventes

Parallèlement à cette progression générale, certaines marques se distinguent nettement. Les constructeurs asiatiques occupent les quatre premières places du classement des ventes. Leur succès s’explique par des prix compétitifs, une fiabilité reconnue et un bon maillage du service après-vente.
Cette domination s’étend également aux voitures dites « populaires », qui continuent d’attirer les ménages modestes.

Les voitures populaires gagnent du terrain

La demande pour les voitures populaires a fortement augmenté au cours du premier semestre. Au total, 5 056 unités ont été vendues, contre 3 191 en 2024 sur la même période. Ce segment reste partagé entre sept marques, majoritairement asiatiques.
Les modèles les plus accessibles coûtent autour de 28 900 dinars, tandis que les plus chers atteignent 35 400 dinars. Ce positionnement tarifaire en fait une solution privilégiée pour de nombreux Tunisiens.


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Tunisie : La BAD table sur une croissance de 1,9% en 2025

La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une croissance économique de 1,9% pour la Tunisie en 2025, et de 2,3% en 2026, portée principalement par une reprise attendue dans l’agriculture et l’industrie manufacturière.

Ces prévisions ont été publiées jeudi dans un rapport intitulé « Tirer le meilleur parti du capital de la Tunisie pour favoriser son développement ».

L’inflation devrait, quant à elle, poursuivre sa décrue, atteignant 6,4% en 2025, puis 6,1% en 2026, sous l’effet d’une politique monétaire restrictive et de la diminution des pressions inflationnistes mondiales.

Réduction du déficit budgétaire, mais alerte sur le compte courant

La BAD anticipe également une réduction progressive du déficit budgétaire, qui passerait de 5,3% du PIB en 2025 à 4,9% en 2026, grâce à une meilleure mobilisation des ressources domestiques et aux efforts de consolidation budgétaire.

En revanche, le déficit du compte courant devrait se creuser, atteignant 2,2% du PIB en 2025 puis 3,3% en 2026, principalement en raison d’une hausse prévue des importations.

Une trajectoire fragile et semée de risques

Malgré ces signaux positifs, la BAD estime que les perspectives économiques tunisiennes restent fragiles, en raison d’un contexte international incertain. Les tensions commerciales, les conflits géopolitiques régionaux et la volatilité des chaînes d’approvisionnement pourraient affecter la demande extérieure, renchérir les coûts d’importation et affaiblir la compétitivité de l’économie tunisienne.

À cela s’ajoutent d’autres risques majeurs : la volatilité des prix des matières premières, susceptible de raviver les tensions inflationnistes, l’accès limité aux financements extérieurs, des tensions budgétaires internes, une hausse prolongée des taux d’intérêt à l’échelle mondiale, qui alourdirait le service de la dette et accentuerait la pression sur le dinar.

Enfin, la BAD met en garde contre le profil actuel de la dette publique, jugé risqué en termes de refinancement, ainsi que contre la vulnérabilité du compte courant aux fluctuations des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.

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