Le militant tunisien Ali Knis, membre de la Flottille Al-Soumoud, a quitté ce dimanche les territoires occupés en direction de la Jordanie, accompagné d’un représentant de la diplomatie tunisienne, selon un communiqué publié par la Flottille du Maghreb. Arrêté par les autorités d’occupation le 8 octobre, Knis a subi des examens médicaux avant de regagner […]
Depuis deux mille cinq cents ans, le mot démocratie incarne l’idéal politique par excellence. Héritée d’Athènes, elle fut pensée comme le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple — une définition que Lincoln a reprise à son compte en 1863. Mais à l’ère du numérique, les jeunes génies de la Silicon Valley, baignés dans la culture des data et des algorithmes prédictifs, remettent en cause cette conception. À leurs yeux, la démocratie représentative est lente, irrationnelle et inefficace face à des crises globales (écologiques, économiques, sanitaires) qui exigent des réponses rapides et fondées sur des données massives.
Zouhaïr Ben Amor *
L’idée d’une gouvernance algorithmique, bien que futuriste, est déjà présente dans les travaux de chercheurs tels que Shoshana Zuboff (The Age of Surveillance Capitalism, 2019) et Yuval Noah Harari (Homo Deus, 2015), qui envisagent un monde où la donnée devient un nouvel instrument de pouvoir. Cette «technocratie numérique» n’est plus une fiction, mais un horizon politique envisagé dans les laboratoires californiens, entre une réunion chez OpenAI et un colloque chez Palantir.
I. Le procès de la démocratie
Pour les jeunes ingénieurs de la Silicon Valley, la démocratie est malade. Les taux d’abstention records, la polarisation idéologique, la lenteur législative et la désinformation sur les réseaux sociaux en sont les symptômes les plus visibles. Le politologue Pierre Rosanvallon (La légitimité démocratique, 2008) avait déjà diagnostiqué cette crise de confiance, montrant comment la démocratie représentative s’érode sous le poids de la défiance et du populisme.
Ces nouveaux techno-réformateurs considèrent que la «voix du peuple» exprimée par le vote est obsolète face à la puissance des algorithmes capables de capter nos comportements en continu. Le philosophe Bernard Manin (Principes du gouvernement représentatif, 1995) rappelait pourtant que l’élection repose sur une confiance symbolique, non sur la pure rationalité. Or les Jeunots Génies veulent substituer à cette confiance une mesure permanente des désirs collectifs, comme s’il suffisait d’observer pour comprendre.
Leur critique n’est pas sans fondement : les scandales de corruption et la manipulation électorale (Cambridge Analytica, 2018) ont montré les limites d’un système vulnérable à la désinformation. Mais en voulant remplacer la délibération par la modélisation, ces ingénieurs risquent de réduire la politique à un problème d’optimisation mathématique, oubliant que, selon Hannah Arendt (La Condition de l’homme moderne, 1958), la politique est avant tout un espace d’action et de parole, non de calcul.
II. Une gouvernance par l’algorithme
Le projet des Jeunots Génies est clair : créer une gouvernance où l’intelligence artificielle (IA) remplace la représentation. Chaque citoyen serait un flux de données – ses achats, ses déplacements, ses interactions – analysé pour produire une image fidèle de la volonté collective. L’IA deviendrait un arbitre omniscient, garantissant la justice et l’efficacité.
Cette vision s’inscrit dans la logique du dataïsme décrite par Harari (Homo Deus, chap. 11) : la croyance selon laquelle les données représentent mieux la réalité que les récits humains. En s’appuyant sur des technologies comme la blockchain et l’apprentissage profond (deep learning), l’IA pourrait proposer des politiques fiscales, écologiques ou sanitaires « optimales », basées sur des indicateurs en temps réel.
Mais cette idée rejoint la cybernétique politique imaginée par Norbert Wiener dès 1948, où le contrôle des flux d’information remplace le débat humain. Evgeny Morozov (To Save Everything, Click Here, 2013) met pourtant en garde contre cette illusion du solutionnisme technologique : croire que la technologie peut résoudre les problèmes politiques en les dépolitisant.
Le danger est que cette IA devienne non plus un outil, mais un souverain algorithmique. Qui programmera ses valeurs ? Qui contrôlera ses priorités ? Comme l’a souligné Nick Bostrom (Superintelligence, 2014), une IA dotée d’un pouvoir de décision pourrait rapidement échapper au contrôle humain, transformant la gouvernance en une forme inédite de despotisme numérique.
III. Utopie ou dystopie ?
Le rêve d’une rationalité parfaite se heurte à la question du libre arbitre. Si la machine devine nos désirs avant nous, que devient la liberté ? L’éthique de l’IA, développée notamment par Luciano Floridi (The Ethics of Information, 2013), rappelle que toute donnée est une interprétation : elle n’est ni neutre ni objective. L’IA reproduit les biais de ses concepteurs (bias-in, bias-out).
L’élimination du débat public, de la contradiction et du conflit risquerait d’abolir ce qui fonde la démocratie : la pluralité. Jacques Rancière (La Mésentente, 1995) montre que la démocratie est précisément l’espace du désaccord, où la parole du peuple surgit contre l’ordre établi. La remplacer par un consensus algorithmique reviendrait à instaurer une police des comportements.
De plus, la gouvernance algorithmique pourrait accentuer les inégalités de pouvoir. Comme l’a démontré Cathy O’Neil (Weapons of Math Destruction, 2016), les algorithmes prétendument neutres renforcent souvent les discriminations qu’ils sont censés éliminer. L’utopie d’une justice automatisée vire ainsi à la dystopie technocratique.
IV. Vers un modèle hybride ?
Face à ces dérives potentielles, certains chercheurs envisagent une voie médiane : une démocratie augmentée par l’IA, mais non remplacée par elle. Ce modèle rejoint les réflexions d’Antoinette Rouvroy et Thomas Berns (Le gouvernement algorithmique et la politique des affects, 2013), selon lesquels l’IA peut contribuer à la décision publique, à condition que la transparence et la responsabilité soient assurées.
L’IA deviendrait alors un auxiliaire : elle simule les scénarios, aide à anticiper les crises, éclaire les citoyens. Les élus deviendraient des médiateurs entre le savoir algorithmique et la volonté populaire. Ce modèle rappelle le concept d’«intelligence collective» cher à Pierre Lévy (L’intelligence collective, 1994), où la technologie amplifie la réflexion humaine sans la remplacer.
Mais un tel projet exige une révolution éducative et éthique. Comme le souligne Timnit Gebru (2020), cofondatrice de Black in AI, sans diversité culturelle et contrôle citoyen, aucune IA ne peut prétendre servir l’humanité. L’éducation au raisonnement critique et à la donnée deviendra alors un pilier de la citoyenneté numérique.
Conclusion
Les Jeunots Génies ont raison sur un point : la démocratie athénienne, dans sa forme actuelle, ne suffit plus à gérer la complexité du monde. Cependant, vouloir substituer la machine à l’homme revient à oublier que la démocratie n’est pas une méthode de calcul, mais un projet moral. Claude Lefort (L’invention démocratique, 1981) rappelait que la démocratie repose sur un vide symbolique : nul ne détient le pouvoir en propre, il se négocie en permanence. Or, l’algorithme, en prétendant incarner la vérité, referme cet espace du vide et du débat.
Ainsi, entre l’idéalisme athénien et le pragmatisme algorithmique, la voie à inventer est celle d’une démocratie éclairée par la technologie, mais guidée par des valeurs humaines : liberté, pluralité, responsabilité. La question n’est pas de savoir si l’IA remplacera la démocratie, mais comment elle peut l’aider à se réinventer sans la trahir.
Bibliographie sélective :
Arendt, H. La Condition de l’homme moderne, Calmann-Lévy, 1958.
Bostrom, N. Superintelligence: Paths, Dangers, Strategies, Oxford University Press, 2014.
Floridi, L. The Ethics of Information, Oxford University Press, 2013.
Harari, Y. N. Homo Deus, Albin Michel, 2017.
Lefort, C. L’invention démocratique, Fayard, 1981.
Manin, B. Principes du gouvernement représentatif, Flammarion, 1995.
Morozov, E. To Save Everything, Click Here, PublicAffairs, 2013.
O’Neil, C. Weapons of Math Destruction, Crown, 2016.
Rancière, J. La Mésentente, Galilée, 1995.
Rosanvallon, P. La légitimité démocratique, Seuil, 2008.
Rouvroy, A. & Berns, T. Le gouvernement algorithmique et la politique des affects, Presses Universitaires de Namur, 2013.
Wiener, N. Cybernetics: Or Control and Communication in the Animal and the Machine, MIT Press, 1948.
Zuboff, S. The Age of Surveillance Capitalism, Profile Books, 2019.
La France a un nouveau Premier ministre, dans l’attente d’un nouveau gouvernement… mais pour combien de temps ? L’instabilité gouvernementale née de l’absence de majorité parlementaire est source de blocage de toute volonté de prise de décision majeure. Une situation non sans risque pour l’économie française, c’est pourquoi les marchés financiers scrutent l’évolution de la situation politique et institutionnelle de la seconde économie de l’Union européenne.
Au-delà de la fragmentation des forces politiques présentes à l’Assemblée nationale, l’instabilité est d’abord liée aux décisions difficilement compréhensibles du président Macron qui continue d’exercer le pouvoir de manière solitaire et déconnectée, alors même qu’il se trouve plus que jamais minoritaire dans le pays. La perspective d’une démission suivie d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Le Pen se précise.
Une vision hyper-présidentialiste du pouvoir
En entrant de plain-pied dans la vie politique, Emmanuel Macron avait fait du « renouveau démocratique » un axe essentiel de son discours. Or, depuis son élection à l’Elysée, il a incarné une conception verticale, pyramidale et brutale de l’exercice du pouvoir sur fond de personnalisation du pouvoir. Il conçoit le pouvoir comme fondamentalement concentré dans les murs du Palais présidentiel.
Mais cette sorte d’hyper-présidentialisme qu’il incarne se trouve plus que jamais déconnectée de la nouvelle donne politique caractérisée par l’affaiblissement de son autorité et de sa légitimité.
La dissolution de l’Assemblée nationale et l’absence de majorité parlementaire en sa faveur ont créé du brouillard et de la défiance citoyenne, sur fond de vide politique et d’absence de cap. Une réalité implacable à laquelle il ne semble pas réussir à s’adapter, comme s’il était lui-même déconnecté du réel, habité d’un sentiment de déni qui l’empêche de faire des compromis. Une déconnexion prolongée qui se vérifie aussi dans sa représentation de l’économie.
Une adhésion à une théorie économique fictive
La crise politique en France s’est cristallisée ces dernières semaines autour de la proposition de l’opposition de gauche autour d’une « taxe Zucman », du nom de l’économiste en faveur d’un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros (moins de 2 000 foyers fiscaux en France). Une proposition rejetée par le clan présidentiel, qui continue à donner l’impression d’être le protecteur zélé d’une minorité oligarchique, dans un pays fracturé par les inégalités sociales et l’injustice fiscale.
Mis sous pression, politiquement affaibli, E. Macron et ses derniers soutiens demeurent malgré tout attachés à la pseudo-« théorie du ruissellement », suivant laquelle il convient de limiter l’imposition et les taxes sur les personnes (physiques et morales) les plus riches pour stimuler un investissement source de croissance économique et donc d’emploi. Une conviction qui s’est traduite en particulier par des mesures fiscales privilégiant les plus riches (suppression de « l’impôt sur la fortune » et mise en place de la « flat tax » afin d’encourager une augmentation des dividendes versés par les entreprises).
Un faux barrage à l’extrême-droite
Enfin, depuis 2017, E. Macron s’était présenté comme le barrage ultime à l’extrême-droite. Il s’avère aujourd’hui comme l’une des sources d’accélération de sa montée en puissance. Non seulement le Rassemblement national de Marine Le Pen est le premier groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, mais il est plus que jamais favori pour la prochaine élection présidentielle. Celle-ci symboliserait l’échec absolu de l’aventure politique d’E. Macron qui aura été guidée par son propre aveuglement…
Le président Kaïs Saïed a ordonné le déploiement d’une équipe à l’usine d’acide phosphorique du Groupe chimique Tunisien (GCT) à Gabès «afin de remédier au plus vite aux problèmes», par allusion aux rejets toxiques de cette usine dont se plaignent depuis plusieurs années les habitants de la région, plaintes qui ont pris récemment la forme de sit-in et marches de protestation.
Latif Belhedi
Cette décision a été annoncée lors de la rencontre du chef de l’Etat avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, samedi 11 octobre 2025, au palais de Carthage.
On ne sait pas ce que les deux responsables vont pouvoir décider ou annoncer, puisqu’on ne les a pas entendus jusque-là parler du drame qui se déroule à Gabès, mais ce qu’on a compris, c’est que l’équipe conjointe des deux ministères qui va être dépêchée à Gabès doit «remédier au plus vite aux problèmes», selon l’expression du président.
Ils devront mettre en œuvre d’urgence un plan stratégique qui mette un terme définitif aux catastrophes environnementales, inspiré du plan élaboré par les jeunes de Gabès il y a plus de dix ans, a ajouté le président de la république.
Une baguette magique
Comment ces responsables vont-ils parvenir à mettre un terme définitif à la catastrophe environnementale à Gabès sans ordonner l’arrêt des machines de l’usine pollueuse ? Par quelle baguette magique vont-ils pouvoir changer une situation qu’on a laissé pourrir pendant deux ou trois décennies et qui s’est transformée, au fil des ans, en un drame sanitaire et humain qui nous explose aujourd’hui à la figure ?
On n’aimerait pas être à la place de ces responsables, car leur tâche ne sera pas de tout repos, mais on aimerait savoir de quels moyens et de quelle marge de manœuvre ils disposent pour pouvoir répondre aux attentes des habitants de Chatt Essalem et Ghannouch. Car entre les espérances des uns et les capacités de réponse des autres, il y a un énorme fossé que seul l’argent peut combler. Or, c’est l’argent qui manque le plus aujourd’hui dans les caisses de l’Etat, et il va falloir faire preuve d’une grande ingéniosité pour espérer débloquer les fonds nécessaires à l’opération de sauvetage de l’environnement à Gabès, qui plus est, dans un délai raisonnable et acceptable par la population.
Kaïs Saïed, qui dit suivre de près la situation, a noté, selon un communiqué de la présidence, que «de nombreuses irrégularités ont été détectées dans le fonctionnement de l’usine, notamment dans les procédures de maintenance et d’entretien des équipements par des spécialistes accrédités, entraînant les fuites de gaz» qui ont causé l’asphyxie de nombreux enfants transportés en urgence à l’hôpital.
Le président a également souligné qu’il n’y aura aucune tolérance pour quiconque a failli à ses devoirs, en avertissant contre toute tentative d’exploitation du mécontentement de la population de Gabès, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, en agitant, comme à son habitude, le spectre de vagues comploteurs qui chercheraient à attiser les tensions à Gabès pour s’attaquer à son régime, au risque de politiser une poussée de fièvre sociale amplement justifiée.
Entre espoir et incrédulité
«Notre peuple à Gabès, comme partout ailleurs dans la République, aura tous ses droits, car il est la véritable richesse, celui qui construira la Tunisie nouvelle comme il l’entend, une Tunisie verte, débarrassée de toute forme de pollution et de tous les pollueurs pollués», a déclaré le chef de l’Etat en recevant les deux ministres, sauf que les mots ne suffisent pas pour calmer les maux d’une population qui se sent abandonnée depuis très longtemps et qui est animée par un lancinant sentiment d’injustice.
C’est pourquoi, les habitants de Gabès, et tous les Tunisiens qui sont solidaires avec eux, attendent avec un mélange d’espoir et d’incrédulité l’annonce des remèdes miracles qui seront trouvés par la fameuse équipe dépêchée à leur chevet au cours des prochains jours.
Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a participé, dans la soirée du 10 octobre 2025, à la réception organisée à la résidence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne à Tunis, à l’occasion de la célébration de la fête nationale espagnole.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, M. le Ministre a salué la profondeur des liens historiques qui unissent la Tunisie et l’Espagne, soulignant l’importance de ces relations, ancrées dans une histoire riche et ancienne, qui ne se limitent pas à la proximité géographique entre les deux pays, mais s’étendent également à des affinités culturelles et humaines.
Il a également insisté sur l’importance de renforcer la dynamique de coopération et de poursuivre les efforts conjoints afin de hisser davantage les relations bilatérales dans les divers domaines au niveau des aspirations des deux parties, d’autant plus que cette année coïncide avec la célébration du 30ᵉ anniversaire du Traité d’Amitié, de Coopération et de Bon Voisinage entre les deux pays, ainsi qu’avec deux étapes historiques majeures : le 30ᵉ anniversaire de l’Accord de Partenariat avec l’Union Européenne et le lancement du Processus de Barcelone, ce qui illustre la solidité de nos relations bilatérales et la profondeur de la coopération euro-méditerranéenne entre la Tunisie et l’Espagne.
Dans ce contexte, M. le Ministre a exprimé sa satisfaction quant au développement notable qu’a connu l’investissement espagnol en Tunisie au cours des dernières années, rappelant que l’Espagne est le quatrième partenaire de notre pays en matière d’investissement. Il a également souligné l’importance de travailler ensemble pour développer plusieurs secteurs, notamment dans les domaines technologique et de la transition énergétique.
Par ailleurs, M. Mohamed Ali Nafti a insisté sur la nécessité de poursuivre et de renforcer la coopération culturelle et académique, saluant le succès du programme de coopération culturelle Tuniso-Espagnol “Foco País Túnez”, organisé à Madrid durant le premier semestre de cette année, et qui a comporté de nombreuses activités culturelles telles que des conférences, des projections de films, ainsi que des expositions d’artistes plasticiens tunisiens.
En conclusion, M. le Ministre a exprimé sa satisfaction quant à la convergence des points de vue tunisien et espagnol concernant le génocide dont est victime le peuple palestinien, réaffirmant le soutien inconditionnel de la Tunisie à la lutte du peuple palestinien pour la récupération de ses droits historiques imprescriptibles et pour l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain, sur l’ensemble du territoire de la Palestine, avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.
Le ministre des Affaires Etrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger, Mohamed Ali Nafti s’est entretenu avec des membres de la communauté tunisienne résidant au Kenya, en marge de sa participation à la clôture des travaux de la 20ème Réunion des Ministres des Affaires Etrangères du COMESA et du 24ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement du COMESA tenus à Nairobi, les 8 et 9 octobre 2025.
À cette occasion, il a exprimé sa fierté de rencontrer les membres de la communauté tunisienne qui occupent des postes importants dans ce pays, que ce soit au sein d’Organisations Internationales, de grandes entreprises, ou encore dans d’autres domaines tels que la santé et le journalisme.
Le ministre a souligné, dans ce contexte, le rôle important de la communauté dans le renforcement des relations Tuniso-Kényanes, à travers la promotion de la Tunisie, le soutien aux exportations tunisiennes, ainsi que l’exploration d’opportunités de partenariat et d’investissement, selon un communiqué publié vendredi par le ministère des Affaires étrangères.
Il a précisé que sa participation au Sommet du COMESA et sa rencontre avec le Premier ministre, ministre des Affaires Etrangères et des Kényans de l’étranger, Musalia Mudavadi, ont permis d’examiner les importantes opportunités de développement des relations économiques avec les pays membres de ce regroupement, notamment le Kenya, avec lequel la coopération connaît une croissance continue. Cela confère, a-t-il ajouté, une grande importance au rôle de la communauté tunisienne dans le soutien de cette dynamique.
Le ministre a également affirmé que les services de la Mission diplomatique restent continuellement ouverts aux membres de la communauté tunisienne afin de leur fournir les services consulaires, l’assistance et l’accompagnement nécessaires, soulignant la volonté constante d’améliorer davantage ces services et de défendre leurs intérêts.
La défense civile de Gaza a affirmé vendredi 10 octobre 2025 que près de 200 000 personnes étaient revenues dans le norddu territoire palestinien depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Fabuleux peuple palestinien, magnifique Gaza, qui plie mais ne rompt pas. Détruite, rasée, assassinée mais restée debout, digne et fière pour avoir tenu en échec l’ignoble machine de guerre du raciste et corrompu Benjamin Netanyahu, maître d’œuvre du génocide des Palestiniens.
Abdelaziz Dahmani
Heureux jour, le vendredi 10 octobre 2025, cessez-le-feu ou paix «provisoire» (car rien n’est durable ou définitif avec l’Etat d’Israël), le peuple palestinien, et notamment celui de Gaza, respire de bonheur, après 730 jours au cours desquels il a connu toutes les horribles facettes de l’enfer sur terre…
Admirables Palestiniens, exceptionnels, réduits à toutes les misères, exposés à tout instant à la faim, à la soif et à la mort, ils sont restés debout, réduits à la mendicité, sans toit, ni travail, ni de quoi manger, ni médecin pour se soigner, ni école pour les enfants…, mais debout et fiers. Même si les seuls chemins permis aux survivants sont ceux des cimetières collectifs, avec juste des numéros plantés dans le sable, pour désigner leurs morts.
Israël, devenu, encore plus raciste, plus sanguinaire, voulait réduire Gaza à rien, à la disparition même de l’Histoire, de son passé, de sa culture et de son identité. Cette ville millénaire, Israël voulait la réduire en poussière. Ce dessein, qui a germé dans la tête pourrie de Itamar Ben G’vir et autres monstres sionistes, n’a pu être réalisé… Car le peuple palestinien reste grand et admirable de courage, de dignité, d’honneur.
Ce peuple de Palestine et, surtout, de Gaza, réduit à presque à rien, n’a pas mis en échec seulement Israël. Il a mis en échec aussi les soutiens occidentaux de cet Etat factice et belliqueux qui sème la haine et la mort au Moyen-Orient depuis 1948. Ces soi-disant puissances occidentales qui croient avoir droit de vie et de mort sur le reste de l’humanité. Et à leur tête un Donald Trump plus déconcertant que jamais, qui, après avoir armé Israël et attisé la violence dans la bande de Gaza, se veut, aujourd’hui, maître de cérémonie d’une improbable paix.
La déportation des Palestiniens est une «ligne rouge»
En réalité, c’est Trump que le peuple de Gaza a mis en échec. Rappelez-vous, les débiles déclarations du président américain, lors de son intronisation à la tête des États Unis, en janvier de cette année, lorsqu’il a formé le vœu de déporter les deux millions de Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie, de vider Gaza de sa population et d’y construire une Riviera sur la côte orientale de la Méditerranée, une sorte de club de riches, son jardin privé, son parcours de golf… Mais les Gazaouis lui ont résisté et n’ont pas abandonné leur terre, et là, il faudrait aussi rendre hommage à l’Egypte, qui a fait de la déportation des Palestiniens une «ligne rouge»…
On ne le dira jamais assez, mais dans cette affaire de Gaza, c’est le fasciste Netanyahu qui a subi son plus grand échec politique en n’atteignant aucun de ses objectifs, malgré l’ampleur inégalée des massacres et des destructions infligés aux Palestiniens et à son propre peuple.
Souvenez-vous, après le drame du 7 octobre 2023, Netanyahu s’est donné pour mission de briser le Hamas en peu de temps et libérer aussi rapidement les otages israéliens. Que s’est passé ? Deux ans après, le Hamas est certes fortement secoué, affaibli, muselé, mais il n’a pas été battu et n’a pas rendu les armes. Et la résistance palestinienne, avec ou sans le Hamas, restera toujours debout.
La leçon d’abnégation et de résilience du peuple palestinien
Avec les inhumaines destructions qu’il a provoquées, Israël s’est vengé d’une façon ignoble sur les Palestiniens, simples citoyens, assassinant plus de 20 000 bébés et enfants. Et par un retour de manivelle, il a rendu la cause de la libération de la Palestine visible dans le monde entier. Et a fait d’Israël un pays hors-la-loi, banni, haï et stigmatisé lors des innombrables et immenses manifestations propalestiniennes dans le monde entier et, surtout, dans les pays occidentaux, principaux alliés de l’Etat hébreu, où le drapeau palestinien n’a jamais été aussi visible dans les rues.
Certes, Gaza est détruite par la force brutale et la haine destructrice d’un Etat voyou, aujourd’hui mis au ban de l’humanité. Mais Gaza est toujours debout et son peuple, admirable de courage, donne une leçon d’abnégation et de résilience au reste du monde, y compris à nos régimes arabes, riches et moins riches, soumis à leurs maîtres occidentaux, repliés sur leurs médiocres problèmes internes et empêchant leurs peuples de respirer…
Un dernier mot : avant le 7 octobre 2023, la cause palestinienne était presque morte et enterrée… La voilà aujourd’hui plus vivante que jamais, malgré les malheurs et les destructions… Et c’est l’ignoble Netanyahu, aveuglément soutenu par les extrémistes juifs, qui met aujourd’hui l’existence d’Israël en danger, en tout cas dans la conscience des hommes justes !
A peine reconduit par Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu retrouve le fauteuil de Premier ministre dans un climat explosif. Les principales forces d’opposition, de la gauche au Rassemblement national, brandissent déjà la menace d’une motion de censure, laissant planer le spectre d’un nouveau bras de fer parlementaire.
Moins d’une semaine après sa démission, le chef du gouvernement a été rappelé à Matignon pour tenter de remettre en marche une majorité introuvable. Emmanuel Macron, confronté à l’urgence budgétaire et à l’absence d’alternative crédible, a fait le choix de la continuité – au risque de relancer la crise plutôt que de la résoudre.
Mais ce retour express ne convainc pas. À l’Assemblée nationale, la défiance demeure intacte : les oppositions dénoncent un “recyclage politique” et un exécutif qui refuse de tirer les leçons de son échec.
La censure plane déjà
Le Parti socialiste a confirmé qu’il déposerait une motion si le gouvernement ne changeait pas de cap sur les priorités sociales et économiques. Du côté du Rassemblement national, le ton est tout aussi ferme : le parti de Marine Le Pen estime qu’“aucune confiance n’est possible” envers un exécutif qui “persiste à ignorer le vote des Français”.
Dans ce contexte, la présentation de la déclaration de politique générale s’annonce périlleuse. Lecornu pourrait devoir défendre son programme sous la menace immédiate d’un vote de défiance, avant même d’avoir eu le temps d’agir.
Un pari à haut risque pour l’exécutif
En maintenant Lecornu, Emmanuel Macron mise sur la stabilité et l’expérience. Mais ce choix traduit aussi l’impasse politique dans laquelle se trouve l’Élysée : un Premier ministre reconduit faute de mieux, une majorité introuvable, et un Parlement prêt à en découdre.
À Matignon, le second mandat de Lecornu commence donc sous tension maximale. La moindre erreur pourrait précipiter un nouveau choc politique — et rouvrir la voie à une dissolution anticipée.
Le Prix Nobel de la Paix 2025 n’a pas été attribué au président américain Donald Trump, qui en a exprimé publiquement le vœu et pas qu’une seule fois (le lui attribuer aurait été porter un coup fatal à un prix qui a une forte valeur morale). C’est une activiste politique pro-américaine voire trumpiste, pro-israélienne et islamophobe notoire, María Corina Machado, figure de l’opposition vénézuélienne au président Nicolás Maduro, qui a finalement été distinguée.
Le comité Nobel a justifié sa décision en soulignant «ses efforts pour une transition pacifique et démocratique» dans un pays confronté à des tensions politiques et sociales profondes.
On rappellera au comité Nobel, qui semble l’avoir oublié, que Mme Machado est une fervente partisane du Likoud, le parti raciste israélien. Plus tôt cette année, elle a prononcé un discours lors d’une conférence de fascistes européens, dont Geert Wilders et Marie Le Pen, appelant ouvertement à une nouvelle Reconquista, faisant référence au nettoyage ethnique des musulmans et des juifs espagnols au XVIe siècle. Une militante de la paix ne soutiendrait pas un Etat génocidaire et n’appellerait pas à une guerre de religions!
Ingénieure et ancienne députée, María Corina Machado s’était imposée comme l’une des principales voix de l’opposition. Après avoir remporté les primaires de l’opposition en 2023, sa candidature à la présidentielle de juillet 2024 a été invalidée par la Cour suprême pour des motifs controversés. Depuis, elle vit dans la clandestinité et fait l’objet de poursuites pour «conspiration» et «incitation à la haine», des accusations qu’elle rejette.
Le Nobel souligne son engagement pacifique et sa persévérance dans la défense des droits politiques au Venezuela. La distinction intervient alors que ce pays pétrolier connaît une crise économique durable, des pénuries, une forte inflation et un climat politique tendu, avec des contestations électorales et une répression de l’opposition.
Les réactions sont partagées : ses soutiens y voient une reconnaissance internationale de la lutte pour la démocratie, tandis que le gouvernement de Caracas parle d’«ingérence». Plusieurs capitales occidentales, dont Washington et Bruxelles, ont salué la décision et appelé au respect des libertés.
Pour les observateurs, ce Nobel met en lumière la situation politique au Venezuela, mais n’implique pas de changement immédiat dans le fonctionnement du régime de Nicolás Maduro.
Le président français, Emmanuel Macron a décidé, ce vendredi 10 octobre, de reconduire le Premier ministre sortant Sébastien Lecornu, et ce, quatre jours après sa démission.
« Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement », a indiqué l’Élysée ce soir.
De son côté, Sébastien Lecornu dit « accepter par devoir » sa reconduction à Matignon
Un mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Lassâad Yaâcoubi, ancien secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement secondaire, pour des faits de spéculation et de stockage illégal de pommes de terre, selon une source judiciaire citée par Diwan FM. Cette décision fait suite à la découverte d’environ 13 tonnes de pommes […]
L’Algérie et la Tunisie ont signé, le 7 octobre 2025, un accord conjoint dans le secteur de la défense, à l’issue d’une visite de travail du ministre de la Défense Khaled Sehili à Alger, qui était accompagné de hauts gradés de la marine et des forces terrestres tunisiennes. Cet accord, on n’en connaît pas encore les détails mais qui suscite des réactions prudentes et mitigées, notamment du côté tunisien où certains se méfient de ce qu’ils considèrent comme une «volonté de domination algérienne.»
Latif Belhedi
Cet accord, annoncé par le ministère algérien de la Défense, constitue une étape importante dans les relations bilatérales et un pas important vers le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, lit-on dans le communiqué officiel algérien.
Au cours de cette visite, précise encore le communiqué, le responsable tunisien a été reçu par le général Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministère de la Défense nationale et chef d’état-major de l’armée algérienne.
Les deux parties ont examiné les possibilités de coopération et discuté des moyens de renforcer la coordination sur les questions d’intérêt commun, notamment les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée, ajoute le communiqué.
Par la suite, le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre Sehili, réaffirmant la solidité des relations historiques et stratégiques entre les deux pays.
«Les entretiens préparatoires à cette signature ont porté, selon le ministère algérien de la Défense, sur un renforcement de la coopération militaire et sécuritaire, ainsi que sur l’élargissement du contrôle transfrontalier», rapporte Jeune Afrique.
Précarité de la sécurité régionale
Le journal parisien rappelle le contexte international et régional dans lequel la signature de ce traité est intervenue et évoque les deux attaques de drones ayant visé, début septembre, des bateaux de la flottille pour Gaza ancrés en rade du port tunisien de Sidi Bou Saïd. Attaques qui, selon une enquête de la chaîne américaine CBS News, auraient été approuvées en personne par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Selon Jeune Afrique, «ces frappes sur le petit port ont montré toute la précarité de la sécurité tunisienne, d’autant que tout s’est déroulé à quelques centaines de mètres du palais de Carthage et sous les fenêtres de la résidence de l’ambassadeur des États-Unis, qui surplombe le rivage.»
Pour l’Algérie qui, selon les termes de Jeune Afrique, «considère [La Tunisie] souvent comme un poste avancé de son propre territoire», l’accord avec la Tunisie s’inscrit dans une volonté de mieux protéger ses propres frontières.
On ne connaît pas encore les détails de l’accord en question, mais on peut estimer qu’il n’a pu être signé sans l’aval ou sous la dictée du président de la république Kaïs Saïed, chef suprême des forces armées et de l’Etat tunisien, comme l’a fait remarquer le général à la retraite Kamel Akrout dans un poste Facebook, hier soir, jeudi 9 septembre. Lequel a souvent souligné dans ses déclarations ce qu’il appelle «l’unité de destin» entre les deux pays voisins.
La Tunisie a salué la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza qui intervient après deux ans de crimes génocidaires provoquant une crise humanitaire sans précédent.
Dans une déclaration publiée, jeudi soir, par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie réaffirme son soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien sur la voie de l’établissement de son Etat indépendant avec pour capitale la ville sainte d’Al- Qods.
Elle a également rendu hommage au peuple palestinien pour ses généreux et incommensurables sacrifices consentis face à la machine de guerre sioniste et sa politique systématique de d’extermination, se félicitant des efforts diplomatiques arabes et internationaux ayant abouti à cet accord.
Tout en mettant en garde contre le manquement de l’entité sioniste à ses obligations, la Tunisie presse la communauté internationale d’œuvrer à garantir la pérennité du cessez-le-feu, à la levée définitive du blocus imposé à l’enclave palestinienne, à permettre l’accès immédiat des palestiniens à l’aide humanitaire et à la reconstruction de leur territoire.
Par ailleurs, la Tunisie tient à souligner que cet accord ne doit pas délier les dirigeants de l’entité sioniste de leur responsabilité en raison des crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien, réitérant à ce titre son rejet catégorique des tentatives d’expulsion et de déplacement des Palestiniens de Gaza.
Présenté par le gouvernement de Sarra Zaafrani Zenzri, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026 a été vivement critiqué pour son manque de clarté et de cohérence. De nombreux analystes y voient un document sans consistance, composé de « promesses vagues sans lendemain », dépourvu de chiffrage précis et de cadre méthodique.
Cette controverse met en lumière l’enjeu majeur pour l’exécutif : doter enfin la politique budgétaire d’une vision claire, cohérente et durable, au service de la redistribution des richesses.
Des orientations générales sans base chiffrée
Le PLF 2026, censé déterminer avec précision les recettes et les dépenses de l’État, se limite à des intentions générales. Il évoque le renforcement de l’État social, la lutte contre l’économie informelle, la relance de l’investissement public et privé, le développement régional et la réforme des secteurs de la santé, de l’éducation et des transports.
Parmi les mesures mises en avant figurent la simplification des procédures d’intégration du secteur informel, la consolidation des ressources non fiscales, l’allègement des charges pesant sur certaines entreprises publiques et la promotion des énergies renouvelables. Mais ces objectifs, formulés sans indicateurs concrets, peinent à convaincre.
Les critiques décrivent le PLF 2026 comme un ensemble de promesses non chiffrées, sans cadre d’exécution clair.
Une nouvelle approche de la loi de finances
Dans les déclarations officielles, la cheffe du gouvernement défend une conception renouvelée de la loi de finances. Selon elle, « la loi de finances ne doit pas se réduire à des chiffres et des pourcentages, mais refléter la volonté du peuple ». Cette approche entend rompre avec une tradition technocratique jugée stérile, mais son efficacité dépendra de la capacité de l’administration à traduire cette volonté en mesures tangibles.
La Tunisie, qui souffre depuis des décennies d’une gestion budgétaire concentrée entre la présidence du gouvernement, le ministère des Finances et celui de l’Économie, peine encore à sortir de ce modèle.
Une responsabilité politique affirmée
La responsabilité du président Kaïs Saïed est directement engagée dans la ligne budgétaire du pays. Depuis le 25 juillet 2021, il a apposé sa marque sur toutes les lois de finances adoptées. Trois faiblesses majeures sont relevées : l’absence d’une vision économique globale, la contrainte financière liée au refus du FMI d’accorder les facilités de paiement de 1,9 milliard USD, et la succession rapide de cinq gouvernements en quatre ans, qui a fragilisé la stabilité des décisions et la cohérence des réformes.
Cinq gouvernements se sont succédé en quatre ans, illustrant une instabilité chronique qui fragilise la décision économique.
Une loi de finances, reflet d’une politique
L’élaboration d’une loi de finances reste une affaire sérieuse pour le fonctionnement de l’État. Elle ne peut devenir un instrument symbolique ou idéologique. Sa réussite repose sur la clarté des orientations politiques et sur la compétence des cadres chargés de son exécution.
Comme le rappelait déjà le baron Louis, ministre des Finances sous Louis-Philippe : « Faites-moi de bonnes politiques, je vous ferai de bonnes finances. »
EN BREF
Le PLF 2026 est critiqué pour l’absence de données chiffrées et de stratégie claire.
Le gouvernement prône une approche sociale et participative de la loi de finances.
L’instabilité politique et la contrainte financière du FMI pèsent sur les choix budgétaires.
Le texte conclut sur un principe simple : sans bonne politique, aucune bonne finance.
La Tunisie a salué la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza qui intervient après deux ans de crimes génocidaires provoquant une crise humanitaire sans précédent. Dans une déclaration publiée, jeudi soir, par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie réaffirme son soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien sur la voie de l’établissement de son […]
Dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre 2025, le président américain Donald Trump a annoncé l’accord sur la fin de la guerre de Gaza. Après deux ans d’un effroyable et interminable génocide, c’est un soulagement mais la prudence est de mise. D’autant que les forces d’occupation israéliennes ont bombardé, à l’aube de ce vendredi 10 octobre, les villes de Khan Younis et de Gaza, malgré l’annonce de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu.
Imed Bahri
Avec un Benjamin Netanyahu fourbe, malhonnête, mythomane et sans foi ni loi qui ne se soucie que de ses calculs personnels, rien n’est sûr surtout que de réelles inquiétudes existent qu’il reprenne la guerre aussitôt les détenus israéliens récupérés. Les observateurs n’oublient pas comment il a battu en brèche en mars dernier la précédente trêve qui avait débuté au mois de janvier. De plus, le diable est dans le détail et beaucoup de questions cruciales restent en suspens.
Pour Andrew Roth, correspondant du journal britannique The Guardian à Washington, un accord de paix voire un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas, constituerait la plus grande réussite diplomatique de la présidence de Donald Trump.
Cependant, les détails et le calendrier d’un accord visant à mettre fin à la guerre israélienne à Gaza restent flous, bien que l’objectif affiché d’Israël et du Hamas soit significatif. Conclure un accord avec le soutien politique des États arabes et d’autres puissances régionales représenterait la meilleure chance de mettre fin à la guerre depuis l’échec du cessez-le-feu en mars, ramenant Gaza à un conflit dévastateur qui a fait près de 68 000 morts, principalement des civils.
La première phase du plan de paix, telle que Trump l’a décrite dans texte publié sur Truth Social, est simple : la libération des détenus israéliens en échange d’un retrait militaire israélien limité. Sauf que libérer tous les détenus et gérer le retrait israélien pourrait s’avérer complexe.
Conformément au ton auquel on a été habitué durant la présidence Trump, les espoirs sont exagérés. Le président a déclaré : «Tous les otages seront libérés très prochainement et Israël retirera ses forces sur une ligne convenue, première étape vers une paix solide et durable. Toutes les parties seront traitées équitablement».
Trop de questions restent à résoudre
Il reste encore beaucoup à discuter. Le plan de paix en 20 points de l’administration tente de concilier la création des conditions d’un cessez-le-feu avec la négociation d’une fin définitive de la guerre, l’avenir du Hamas et le désarmement éventuel du groupe palestinien ainsi que la vision d’Israël pour l’avenir de Gaza. Toutes des questions qui restent à résoudre.
Roth rappelle à juste titre : «Nous avons déjà vécu cette situation. L’administration Trump était pressée de négocier la fin de la guerre de Gaza avant même son investiture et un cessez-le-feu planifié à la hâte a échoué en janvier en raison du calendrier de libération des otages dont certains sont toujours détenus à Gaza».
Il s’agit pourtant d’un moment crucial. Alors que le président américain s’exprimait lors d’une table ronde antifa mercredi après-midi, il a reçu une note du secrétaire d’État Marco Rubio indiquant : «Très bientôt. Nous avons besoin que vous approuviez une publication sur Truth Social prochainement afin que nous puissions annoncer l’accord en premier».
Personne ne prétend que la guerre israélienne à Gaza doive prendre fin par des accords de paix de type Oslo ou des délibérations politiques. Toutefois, la situation est différente. C’est un président américain ouvertement partial et instable qui a néanmoins utilisé son instabilité pour déstabiliser ses alliés et ses ennemis. Trump serait également animé par le désir de devenir le premier président américain à recevoir le prix Nobel de la paix depuis Barack Obama.
La remise du prix est prévue ce vendredi et le désir de le décerner au président américain a alimenté les débats politiques à Washington et dans tout le Moyen-Orient.
Les tensions persistent. Le Hamas a appelé Trump et d’autres parties à «garantir le plein respect des termes de l’accord par le gouvernement d’occupation israélien». Il existe une crainte qu’Israël ne reprenne son offensive une fois les détenus libérés.
«Nous n’abandonnerons jamais les droits nationaux de notre peuple jusqu’à ce que nous obtenions la liberté, l’indépendance et l’autodétermination», a déclaré le mouvement, dans une référence indirecte au désir d’établir un État palestinien que Netanyahu a rejeté et que la Maison Blanche a largement abandonné.
Netanyahu doit également composer avec des considérations politiques. Il a annoncé qu’il convoquerait un conseil des ministres jeudi pour approuver l’accord et rapatrier les détenus. Et c’est déjà fait. Il doit aussi gérer la réaction des membres de droite de son cabinet, notamment le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, qui ont menacé de renverser le gouvernement en cas de cessez-le-feu.
Le président américain sur un piédestal
Trump a tenté de contourner ces considérations par la force, menaçant de déclencher une «guerre totale» à Gaza contre le Hamas si son souhait de paix n’était pas satisfait.
Lorsque Netanyahu a exprimé son scepticisme quant à l’accord, Axios rapporte qu’il a répondu au dirigeant israélien : «Je ne comprends pas pourquoi vous êtes toujours aussi pessimiste… C’est une victoire. Saisissez-la !».
Le président américain aurait l’intention de se rendre dans la région ce week-end pour signer l’accord. C’est son heure et il pourrait user de toute son influence et de son charisme pour empêcher un nouvel échec des négociations et une reprise des combats, ce qui constituerait une défaite diplomatique pour son administration. Croisons les doigts, sans trop y croire tout de même. Car tout cela ressemble à une mise en scène savamment orchestrée dont l’unique objectif, au final, est de mettre le président américain sur un piédestal.
La Tunisie réaffirme une fois de plus sa position ferme et de principe en soutien aux luttes du peuple palestinien et à son droit à l’autodétermination. Elle exprime sa satisfaction quant à l’accord obtenu pour un cessez-le-feu à Gaza, après deux années de crimes de génocide systématique ayant provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.
La Tunisie salue la résistance héroïque du peuple palestinien courageux et rend hommage à ses nobles sacrifices ainsi qu’au sang pur versé face à la machine de mort et de destruction sioniste, pour défendre son droit à la liberté et à l’émancipation totale.
Tout en saluant les efforts arabes et internationaux qui ont conduit à cet accord, la Tunisie met en garde contre les dangers d’un nouvel manquement du régime sioniste à ses engagements, et appelle la communauté internationale à assumer sa responsabilité pour garantir la pérennité du cessez-le-feu à Gaza, lever complètement le blocus, et permettre sans délai au peuple palestinien de recevoir l’aide humanitaire ainsi que de reconstruire sa terre, afin d’assurer des conditions de vie humaine dignes, fondées sur la sécurité et la dignité.
La Tunisie souligne également que la conclusion d’un accord de cessez-le-feu ne doit pas occulter la responsabilité de la communauté internationale de poursuivre les responsables de l’entité occupante afin de les traduire en justice pour les crimes de génocide et les actes de répression collective qu’ils ont commis. Elle réaffirme son rejet catégorique de toutes les tentatives visant à déplacer le peuple palestinien frère de sa terre et à liquider sa juste cause.
La Tunisie réitère son soutien inconditionnel aux luttes légitimes du peuple palestinien pour la récupération de ses droits historiques inaliénables et imprescriptibles, et pour l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Sharif pour capitale.
Ce jeudi, un convoi composé de 153 camions d’aide humanitaire a franchi la frontière égyptienne à destination de la bande de Gaza, selon des sources du Croissant-Rouge égyptien citées par l’AFP. Cette opération intervient peu après l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, marquant un nouvel espoir d’allègement de la crise humanitaire dans l’enclave […]
Le procès de l’homme d’affaires et activiste politique Khayem Turki, en détention depuis février 2023, a été reporté au mois de novembre prochain.
Cette décision a été prise ce jeudi 9 octobre 2025 par la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au Tribunal de première instance de Tunis.
Elle fait suite à la décision de la chambre d’accusation près la cour d’appel de Tunis, relative au renvoi de l’affaire devant la chambre criminelle du Tribunal de première instance.
Rappelons que l’homme d’affaires et activiste politique est poursuivi dans une affaire de soupçons d’infractions financières et de blanchiment d’argent.