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Etat de Palestine | Patrick Champagnac répond à Paul Amar

Dans ce poste Facebook, l’auteur, journaliste de son état, ancien rédacteur en chef à France Télévisions, répond à son ancien collègue Paul Amar, qui a déversé sa haine sur Emmanuel Macron qui s’apprête à reconnaître l’Etat de Palestine au nom de la France.  

Patrick Champagnac *

Ma réponse à Paul Amar, ancien journaliste présentateur de France 2, qui vient de déverser un discours de haine fielleuse sur Emmanuel Macron en lui disant qu’il sera acclamé par des États voyous lundi 22 septembre quand il dira au nom de la France sa reconnaissance de l’État palestinien devant l’assemblée générale des Nations Unies à New-York.

Je rappelle à Paul Amar, que plusieurs dizaines de milliers de juifs dans le monde, intellectuels, artistes, acteurs, actrices, musiciens, chanteurs, chanteuses, sportifs, hommes et femmes politiques, plusieurs centaines de rabbins, plusieurs milliers d’anciens soldats israéliens ou réservistes de l’armée israélienne, des anciens responsables des services secrets israéliens du Mossad et du Shin Beth, ont témoigné et signé des pétitions depuis plusieurs années (parce que ce conflit n’a pas commencé le 7 octobre [2023] comme vous voulez nous le faire croire, répétant ainsi le narratif mensonger de Netanyahu et de ses ministres d’extrême-droite messianique) pour condamner le système d’apartheid d’Israël et les nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par l’armée israélienne ainsi que les exactions permanentes des colons juifs contre les populations palestiniennes en Cisjordanie, que plus de 9000 Israéliens parmi lesquels des familles de victimes du 7 octobre ont déjà signé une pétition pour reconnaître l’État palestinien avant le sommet de l’Onu qui se tiendra ce lundi 22 septembre au cours duquel Emmanuel Macron reconnaîtra l’État palestinien aux côtés d’autres pays, comme l’ont déjà fait 146 États dont dernièrement l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.

On est bien loin des États voyous de votre discours dégoulinant de haine qui m’a rappelé les mêmes éclats de voix apologétiques de légitimation de la ségrégation raciale portés par des Sud-africains blancs que j’entendais adolescent en Afrique du Sud du temps de l’apartheid, en Zambie et au Zimbabwe (à l’époque Rhodésie du nord et du sud).

Monsieur Amar vous venez de montrer une facette sombre et indigne de votre personnage bien cachée jusque-là des téléspectateurs lorsque vous étiez aux manettes du JT de France 2.

Effroyable et mortifère exemple d’un terrible communautarisme qui dessert l’information et la profession de journalisme, et qui ne sert pas la Paix.

Quand François Mitterrand prenait fait et cause pour un État Palestinien

C’était un 4 mars 1982, dans un discours magistral, pesé à la syllabe près, un discours capital, dont les mots vont peser plus fort encore que les mots du général de Gaulle en 1967 parce que ce discours, François Mitterrand le prononce en Israël, devant la Knesset, le parlement israélien, en l’adressant aux Israéliens et en même temps au reste du monde.

Son discours est le fruit d’une longue maturation après avoir tissé des liens étroits avec des israéliens et notamment avec les travaillistes israéliens, mais aussi après avoir rencontré plusieurs fois des Arabes et des Palestiniens et leur représentant Yasser Arafat.

Extrait de son discours : «Pourquoi ai-je souhaité que les habitants arabes de Cisjordanie et de Gaza disposent d’une patrie ? Parce que on ne peut demander à quiconque de renoncer à son identité, ni répondre à sa place à la question posée. Il appartient je le redis, aux Palestiniens comme aux autres de quelque origine qu’ils soient de décider eux-mêmes de leur sort.»

1982, c’est aussi l’année du massacre de Sabra et Chatila, au Liban, un pays alors déchiré par la guerre civile. Au mois de septembre, l’armée israélienne laissent passer des milices chrétiennes phalangistes pénétrer dans un camp de réfugiés palestiniens et tuent des milliers de civils palestiniens dont des femmes et des enfants. Quelques jours après le massacre, le dramaturge Jean Genet se rend dans le camp. Son témoignage, publié dans la Revue d’études palestiniennes – une revue francophone dans laquelle signent Mahmoud Darwich, Elias Sanbar, Edward Saïd… – va bouleverser l’opinion française, qui prend conscience de la souffrance des Palestiniens.

* Ancien rédacteur en chef à France Télévisions.

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