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ECLAIRAGE – Revue économique et financière : un contexte international toujours fragile

Les marchés internationaux évoluent dans un climat de forte incertitude.

Sur le plan politique, la proximité des élections partielles américaines accentue la volatilité, notamment autour des anticipations de politique commerciale et monétaire.

En Europe, la zone euro demeure sous pression avec une croissance atone et des politiques budgétaires contraintes. Tandis que l’Asie tente de résister au ralentissement chinois, dont la demande intérieure peine à se redresser malgré des mesures de relance ciblées.

Sur le plan financier, les grandes banques centrales adoptent une posture prudente. La Réserve fédérale, avec une inflation encore au-dessus de sa cible, a donc décidé de baisser de 25 points de base et maintient une pause monétaire afin d’éviter d’étouffer davantage l’activité. La Banque centrale européenne (BCE), de son côté, se retrouve face au dilemme entre persistance des tensions inflationnistes et affaiblissement économique.

 

Les prix du pétrole, soutenus par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, demeurent élevés, ajoutant un facteur de risque supplémentaire sur les équilibres externes des pays importateurs d’énergie.

 

Ces hésitations alimentent la volatilité des marchés obligataires et pèsent sur les devises des pays émergents, déjà fragilisés par des sorties de capitaux.

Les prix du pétrole, soutenus par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, demeurent élevés, ajoutant un facteur de risque supplémentaire sur les équilibres externes des pays importateurs d’énergie.

 

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La conjoncture tunisienne reste marquée par la recherche d’équilibre

Dans ce contexte incertain, la Tunisie tente de maintenir une relative stabilité monétaire et financière. Les derniers indicateurs montrent toutefois des pressions persistantes (*). 

Le solde du compte courant du Trésor s’est contracté à 1 284,9 MDT le 18 septembre, en forte baisse par rapport aux 1 891,6 MDT enregistrés un an plus tôt. Ce qui traduit une tension sur la liquidité publique. Le solde du compte courant des banques ressort également en repli à 358,9 MDT, signalant des conditions monétaires moins favorables.

La circulation fiduciaire reste élevée à 25 715 MDT, en hausse de plus de 3,4 milliards de DT sur un an. Ce qui traduit une préférence marquée pour la liquidité en dehors du système bancaire. Sur le marché monétaire, le volume global du refinancement de la BCT s’élève à 11 674,3 MDT, en baisse par rapport à l’année précédente (12 869,9 MDT), signe d’une moindre demande de liquidité, mais toujours à des niveaux élevés. Le taux directeur est maintenu à 7,5 %. Tandis que le taux du marché monétaire reflète une détente progressive à 7,49 % contre près de 8 % un an plus tôt, traduisant une volonté d’assouplissement relatif.

 

Du côté des finances publiques, la structure des Bons du Trésor montre une réallocation significative : les encours de court terme chutent à 2 995,9 MDT (contre plus de 10 529 MDT un an plus tôt). Alors que les Bons du Trésor Assimilables à moyen et long terme augmentent fortement à 28 403,5 MDT.

 

Du côté des finances publiques, la structure des Bons du Trésor montre une réallocation significative : les encours de court terme chutent à 2 995,9 MDT (contre plus de 10 529 MDT un an plus tôt); alors que les Bons du Trésor Assimilables à moyen et long terme augmentent fortement à 28 403,5 MDT. Cela confirme une stratégie de l’État visant à allonger la maturité de sa dette afin de réduire les tensions immédiates sur la trésorerie.

Les fondamentaux externes, eux, envoient des signaux contrastés. Les recettes touristiques progressent à 5 752,5 MDT (+8,5 % sur un an), tout comme les revenus du travail cumulés à 6 035 MDT. Ce qui soutient les entrées en devises. En revanche, le service de la dette extérieure demeure lourd, atteignant 9 843,4 MDT. Les avoirs nets en devises de la BCT reculent à 25 119,7 MDT, couvrant 108 jours d’importation, contre 115 jours un an plus tôt.

Sur le marché des changes, le dinar reste relativement stable face au dollar (2,897 TND/USD), mais s’affaiblit légèrement face à l’euro (3,421 TND/EUR). Cette évolution traduit un ajustement technique, mais aussi la dépendance structurelle de la Tunisie à ses partenaires européens.

 

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Sur le marché des changes, le dinar reste relativement stable face au dollar (2,897 TND/USD), mais s’affaiblit légèrement face à l’euro (3,421 TND/EUR). Cette évolution traduit un ajustement technique, mais aussi la dépendance structurelle de la Tunisie à ses partenaires européens.

Marché boursier et perception des investisseurs

La Bourse de Tunis, bien que résiliente par rapport à d’autres places émergentes, demeure sensible au climat de confiance général. Le maintien de taux élevés et la contraction de la liquidité pèsent sur les perspectives de financement des entreprises. Tandis que la hausse de la dette publique continue d’alimenter les incertitudes. Les investisseurs restent sélectifs, privilégiant les valeurs défensives et celles bénéficiant directement des flux extérieurs (banques, tourisme, industries exportatrices).

Perspectives à court et moyen terme

À court terme, la Tunisie devrait continuer à naviguer entre la nécessité de préserver la stabilité financière et la pression sociale liée au ralentissement de la croissance et au pouvoir d’achat. L’inflation, même contenue autour de 5,2 % (**), demeure une contrainte forte sur la consommation et sur la marge de manœuvre de la BCT.

À moyen terme, les équilibres externes resteront la variable clé

Si les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens à l’étranger se maintiennent, ils permettront d’atténuer la pression sur les réserves en devises. Mais la lourdeur du service de la dette et la dépendance énergétique constituent des vulnérabilités structurelles.

La politique monétaire, déjà restrictive, ne peut à elle seule absorber ces déséquilibres sans une coordination plus forte avec la politique budgétaire et des réformes structurelles.

 

La fenêtre d’opportunité pour consolider la stabilité financière existe, mais elle est étroite. Elle exige une stratégie intégrée qui combine discipline budgétaire, stimulation de l’investissement productif et renforcement des secteurs exportateurs, dans un environnement international où la marge de manœuvre reste limitée.

 

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Références :

(*) https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/indicateurs.jsp

(**) https://www.ins.tn/

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&url=https://www.bvmt.com.tn/market-place&ved=2ahUKEwiO4syZmeqPAxVGAPsDHfSOBsAQFnoECA4QAQ&sqi=2&usg=AOvVaw0oHKyp4hSIkiaxVdxeGQ9z

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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