Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

L’IACE propose une feuille de route pour la diversification du tourisme tunisien

Selon une étude réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), la diversification du secteur touristique tunisien, qui reste encore dominé par le balnéaire, en exploitant de nouveaux segments à fort potentiel, pourrait générer un chiffre d’affaires total d’environ 13,17 milliards de dollars d’ici 2030, soit 24,45 % du chiffre d’affaires total du secteur.

Les résultats de cette étude intitulée «Quantifier le potentiel des segments touristiques» ont été présentés le 18 septembre 2025 au siège de l’IACE à Tunis lors de la 9e édition du Forum économique tunisien.

L’étude montre que la diversification du secteur touristique, grâce à des investissements ciblés et à des politiques publiques proactives, pourrait créer 32 895 emplois nets d’ici 2030, contribuant ainsi à réduire la saisonnalité du secteur.

Le rapport présente trois scénarios pour la période 2025-2030 : un scénario conservateur, basé sur une croissance modeste avec des gains limités en raison de contraintes structurelles (infrastructures, instabilité); un scénario central, basé sur la consolidation des segments existants (tourisme balnéaire, santé); et un scénario ambitieux, qui envisage une croissance accélérée grâce à une diversification efficace de l’offre touristique.

Le rapport appelle à une expansion du produit touristique tunisien conformément aux tendances mondiales et identifie six segments prometteurs dans lesquels la Tunisie dispose d’avantages comparatifs : le tourisme des seniors, qui attire une clientèle de retraités européens, avec un fort potentiel en basse saison (hiver/printemps); le tourisme de santé et de bien-être, dans lequel la Tunisie jouit déjà d’une reconnaissance internationale, notamment auprès de la diaspora et des clientèles maghrébines et européennes; le tourisme rural et l’agritourisme, de plus en plus prisés par la demande croissante d’authenticité, de circuits culturels et d’écotourisme, qui favorisent l’équilibre régional et une plus grande inclusion des zones intérieures; le tourisme de luxe, essentiel pour diversifier l’offre touristique et attirer une clientèle à hauts revenus. Le tourisme locatif, en pleine expansion grâce à des plateformes comme Airbnb et Abritel, notamment dans les grandes villes et les zones côtières.

«Ces segments continuent de se heurter à des obstacles à leur développement. Ces obstacles sont bien connus : un cadre réglementaire trop rigide, souvent inadapté aux nouvelles réalités, une coordination institutionnelle insuffisante et un décalage persistant entre l’offre traditionnelle et l’évolution des attentes des marchés internationaux», a souligné le président de l’IACE, Amine Ben Ayed, ajoutant que «promouvoir ces nouveaux segments n’est pas une option ; c’est un choix stratégique pour l’avenir de notre pays. Mais ce choix ne peut être couronné de succès que grâce à notre capacité collective à agir, à coordonner nos efforts et à innover ensemble.» L’étude trace une feuille de route pour la période 2026-2028 afin de garantir la diversification et le développement réussis de niches prometteuses. Elle recommande des mesures telles que des visas de long séjour et des forfaits hors saison pour les seniors; la création d’une marque nationale, d’une plateforme de prise de rendez-vous en ligne et d’une accréditation pour le tourisme de santé ; la création d’un label de durabilité et de fonds pour la restructuration du tourisme rural et des retraites; un label «Tunisia Luxury» assorti d’incitations fiscales pour les investissements patrimoniaux; ainsi qu’un cadre réglementaire pour l’octroi de licences et la taxation du tourisme locatif.

I. B.

L’article L’IACE propose une feuille de route pour la diversification du tourisme tunisien est apparu en premier sur Kapitalis.

Le casse en col blanc du siècle 

Il fut un temps où la banque protégeait les commerçants contre les bandits. Aujourd’hui, elle fait plus que tous les bandits de la planète réunis : c’est elle qui contrôle, filtre et conditionne les échanges. Entre la disparition de l’or en 1971 et l’essor de la monnaie numérique, s’est joué le plus grand vol silencieux de l’Histoire.

Hakim Tounsi 

Au commencement, il y avait les marchands. Voyager avec des pièces d’or pour payer ses achats, c’était risquer sa vie à chaque détour de route. Alors, on confia l’or à un notable respecté, qui remit en échange une attestation de dépôt. Ce document circulait comme monnaie : ainsi naquirent la banque et les premiers effets bancaires. Le banquier n’était qu’un gardien, un garant de sécurité.

Puis vint la tentation. Pourquoi se contenter de garder l’or, quand les papiers circulaient déjà comme s’ils en étaient ? Peu à peu, le gardien se fit créateur de monnaie. L’or tangible céda la place au papier, et le dépositaire d’hier devint maître du jeu.

L’histoire connut une rupture décisive en 1971. Richard Nixon mit fin à la convertibilité du dollar en or, brisant d’un trait de plume le principe fondateur du système monétaire international. Tout reposait sur cette promesse : qu’un billet représentait une quantité d’or. Du jour au lendemain, cette garantie disparut. Où est parti l’or ? Était-ce le plus grand «casse en col blanc» de tous les temps ? Depuis, le papier n’est plus qu’une promesse sans ancrage, un signe abstrait contrôlé par ceux qui l’émettent.

Une cage invisible

Et voici le glissement : le banquier, hier serviteur, se fit surveillant, policier, censeur. Il ne se contente plus de gérer des dépôts. Il exige désormais de savoir d’où vient l’argent, ce qu’on en fait, et décide parfois avec qui il est permis de commercer. Au nom de la «conformité», il ferme des portes, bloque des transactions, trace chaque geste financier. Celui qui devait libérer les échanges les enferme dans une cage invisible devenue une véritable arme de guerre. 

Aujourd’hui, cette logique atteint son paroxysme. Les sanctions économiques imposées à des pays entiers ne passent plus seulement par les armes mais par les banques : exclusion du système Swift, gel des avoirs, interdiction de transactions. Demain, avec les monnaies numériques de banque centrale, chaque dépense pourra être tracée en temps réel, chaque don enregistré, chaque geste conditionné. Le contrôle sera total, sans échappatoire possible.

Un nouvel asservissement

La banque, née comme refuge contre les bandits de grands chemins, est devenue un poste de contrôle permanent aux mains des maîtres du monde. Elle ne protège plus la liberté : elle la conditionne, la limite, parfois l’étouffe.

La question est simple, brutale : jusqu’où accepterons-nous que l’argent n’appartienne plus vraiment à ceux qui le gagnent, mais qu’il dépende du droit que le banquier leur accorde à l’utiliser ? Ou bien est-ce le signe d’un nouvel asservissement irréversible des peuples par les plus puissants ?

* Dirigeant fondateur du TO Authentique Voyages à Paris.

L’article Le casse en col blanc du siècle  est apparu en premier sur Kapitalis.

Quand le voile entre dans la salle de classe

Dans l’espace académique, le voile n’est pas un vêtement neutre. Il véhicule un message : celui d’une lecture du monde où la transcendance et le dogme occupent une place centrale.

Zouhaïr Ben Amor *

J’ai aujourd’hui 70 ans, dont plus de quarante années passées à enseigner la biologie à la Faculté des Sciences de Tunis. Ce long parcours m’a permis de rencontrer des générations d’étudiants, d’échanger avec d’innombrables collègues, et de mesurer l’impact subtil qu’un professeur exerce, par son savoir mais aussi par son apparence et son attitude. Depuis des années, une question ne cesse de me travailler : comment un jeune étudiant perçoit-il les concepts biologiques — des bases du vivant à l’évolution — quand son enseignante est voilée ?

À mon âge, je pourrais me contenter de transmettre des souvenirs. Mais je ressens toujours ce besoin d’interpeller, de questionner, d’aller au fond des choses. J’invite ici mes collègues encore en exercice, mais aussi mes anciens professeurs, dont certains approchent les 90 ans, à se prononcer sur ce sujet délicat. Car il engage non seulement l’avenir de l’enseignement, mais aussi l’esprit même de la science.

La biologie n’est pas une simple accumulation de connaissances. Elle exige un esprit critique, une capacité à remettre en question des certitudes établies. Enseigner la biologie, c’est inviter l’étudiant à concevoir la vie comme un processus en perpétuelle évolution, où l’homme n’est pas une créature isolée, mais un maillon parmi d’autres.

La liberté intellectuelle

J’ai toujours enseigné à mes étudiants que l’Homme partage son patrimoine génétique avec des organismes aussi éloignés en apparence qu’une mouche ou une plante. Que nous sommes le produit d’une histoire longue, faite de mutations, de hasards et de sélections. Or, pour accéder à cette vision, il faut pouvoir se libérer, ne serait-ce qu’un instant, de lectures préétablies du monde. Et c’est là que se pose ma question : le voile, signe religieux visible, permet-il vraiment à l’étudiant de franchir ce seuil de liberté intellectuelle ?

Je ne juge pas la foi personnelle des individus. Mais en tant que pédagogue, je constate que le voile, dans l’espace académique, n’est pas un vêtement neutre. Il véhicule un message : celui d’une lecture du monde où la transcendance et le dogme occupent une place centrale. L’étudiant, même sans l’analyser consciemment, perçoit ce message. Il peut alors se demander si ses questions — sur Darwin, sur l’ancêtre commun avec les singes, sur l’embryologie comparée — seront accueillies avec ouverture ou filtrées par une grille de conviction religieuse.

Je ne parle pas d’un risque théorique. J’ai vu des étudiants s’autocensurer, éviter certaines interrogations, se réfugier dans le silence. Ce silence, pour un professeur, est une défaite : il indique que l’espace de liberté n’est plus assuré.

Je sais que la question est sensible. Faut-il interdire tout signe religieux à l’université, au nom de la neutralité ? Ou bien faut-il permettre à chacun d’afficher ses convictions, au nom de la liberté individuelle ? Les modèles internationaux varient : en France, la laïcité impose la neutralité; ailleurs, comme aux États-Unis, la liberté prime.

Foi personnelle et autorité académique

Pour ma part, je ne plaide pas pour une interdiction sèche. Mais je crois à une exigence : celle de séparer la foi personnelle et l’autorité académique. L’université doit rester ce lieu universel où l’étudiant ose tout questionner. Si l’apparence du professeur suggère que certaines réponses sont déjà verrouillées, alors l’exercice scientifique se trouve compromis.

Après quarante années à enseigner, j’ai le devoir de poser ces questions non pas seul, mais avec vous : mes collègues d’aujourd’hui, mes compagnons d’hier, et mes maîtres qui approchent désormais le grand âge. Comment percevez-vous ce dilemme ? Avez-vous observé, comme moi, ce moment où l’étudiant retient sa question ? Pensez-vous que l’autorité du savoir puisse cohabiter avec le signe visible d’une conviction religieuse ?

Je ne cherche pas la polémique. J’appelle à un débat serein, nourri de nos expériences cumulées. Car nous avons consacré nos vies à former des générations. Nous savons combien chaque détail compte : un mot d’encouragement peut libérer une vocation, mais un signe d’interdit peut museler une curiosité.

À 70 ans, je pourrais penser que la vérité des choses m’a déjà été livrée. Il n’en est rien. Je continue à chercher, à douter, à interroger. La science, par nature, est inachevée. Et c’est peut-être la plus grande leçon que nous devons transmettre à nos étudiants : la vérité n’est jamais donnée une fois pour toutes, elle se construit, se déconstruit et se reconstruit sans cesse.

C’est pourquoi je m’interroge encore : comment enseigner l’évolution, l’embryologie, la génétique, lorsque le signe visible du professeur indique déjà une réponse transcendante ? Et surtout, comment garantir que l’étudiant ose poser ses questions, même les plus dérangeantes, sans crainte d’un jugement implicite ?

Ce texte n’apporte pas de réponse définitive. Il se veut une invitation à réfléchir ensemble. Car l’école et l’université ne nous appartiennent pas, elles appartiennent à ceux qui apprennent aujourd’hui et qui apprendront demain.

Je lance donc cet appel : à mes professeurs vénérés, qui approchent les 90 ans, à mes collègues qui poursuivent encore l’enseignement, et à mes étudiants devenus eux-mêmes enseignants. Comment percevez-vous ce problème ? Comment concilier la dignité des convictions personnelles et l’exigence absolue de neutralité intellectuelle ?

Pour ma part, je demeure dans cette quête, humble et obstinée, de la vérité des choses. Car même à 70 ans, après une vie entière passée dans la biologie, je reste convaincu que la première vertu de la science est de ne jamais cesser de douter.

* Dr en biologie marine.

L’article Quand le voile entre dans la salle de classe est apparu en premier sur Kapitalis.

L’Europe pourra-t-elle se passer longtemps du pétrole et du gaz russe ?

Alors que la Russie a prouvé qu’elle pouvait se passer de ses clients européens, peut-on dire que l’Europe pourra se passer longtemps du pétrole et du gaz russes ? Pour répondre cette question , il faut connaître les besoins quotidiens en pétrole brut de l’Union européenne (UE) par rapport à sa production de pétrole et gaz.   

Habib Glenza

Les besoins en pétrole brut de l’UE sont estimés à environ 14,5 millions de barils par jour, tandis que sa production quotidienne ne dépasse guère 2,5 millions de barils. Par conséquent, l’UE doit importer, chaque jour, 12 millions de barils, un peu plus que la production de la Russie ou de l’Arabie Saoudite et moins que celle des États-Unis

Les principaux pays fournisseurs de pétrole brut de l’UE étaient, en 2021, la Russie (25,4%), la Norvège (8,7%), le Kazakhstan (8,7%), la Libye (8,1%), les Etats-Unis (8%) et le reste des pays (41,1%).

En 2024, alors que la guerre russo-ukrainienne battait son plein, les principaux fournisseurs de l’UE, sont devenus les Etats-Unis (17,1%), la Norvège (13,6%), le Kazakhstan (10,9%), le Nigeria (7,9 %), la Libye (7,2%), l’Arabie Saoudite (6,8%) et le reste des pays (36,5%).   

Bien qu’ils soient l’un des rares pays du monde à être indépendants sur le plan énergétique, les États-Unis ont continué, quant à eux, d’importer des quantités importantes de pétrole, du moins jusqu’aux années 2010, lorsque l’essor du gaz de schiste a changé la donne, permettant au pays d’exporter de l’énergie.

A la traine des Etats-Unis

L’American Fuel & Petrochemical Manufacturers (AFPM), l’association professionnelle des fabricants américains de carburants et de produits pétrochimiques, a résumé la situation actuelle aux États-Unis. La première puissance mondiale ne produit pas suffisamment de pétrole brut pour subvenir à ses propres capacités de raffinage. Par conséquent, elle a besoin d’importer une quantité supplémentaire de pétrole brut en dépit de l’excédent commercial d’environ 65 milliards de dollars dans son commerce pétrolier.     

Selon l’AFPM, «les États-Unis produisent une quantité record de pétrole brut (environ 13,4 millions de barils par jour), tandis que les raffineries américaines ont besoin d’environ 16,5 millions de barils par jour pour maintenir leurs niveaux de production actuels (environ 90 % d’utilisation)».

Selon ces données citées par Visual Capitalist, 61,7 % du brut importé par les États-Unis en 2024 provenait du Canada, soit 4 072 000 barils par jour.

Le deuxième pays exportateur de brut, le Mexique a expédié vers les Etats-Unis 465 000 barils par jour, grâce à sa proximité géographique et à son approvisionnement en pétrole brut plus lourd. Aujourd’hui, les raffineries américaines fonctionnent plus efficacement avec un mélange de brut lourd et léger.

L’Arabie saoudite était, en 2024, le troisième plus gros fournisseur de brut des États-Unis, avec 4,1 % du total (263 000 barils par jour), suivie de l’Irak (3 %, 98 000 barils/jour) et des Émirats arabes unis (0,6 %, 38 000 barils/jour).

L’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont fourni 16,3 % des besoins supplémentaires en pétrole brut des États-Unis en 2024, exportant 1 075 000 barils par jour vers ce pays, tandis que l’Afrique du Nord et de l’Ouest en ont fourni 5,2 %, soit 341 000 barils par jour. Enfin, l’Europe a fourni 1,1 %, soit 74 000 barils par jour.

Pourquoi l’UE s’entête-t-elle à agir contre son propre intérêt en cherchant à s’approvisionner en énergie plus loin et plus cher ? 

Avant le commencement du conflit russo-ukrainien, le pétrole russe très bon marché coulait à flots sur les marchés des pays de l’UE, ce qui rendait très compétitif les produits fabriqués en Europe, notamment en Allemagne. Suite à l’embargo imposé par l’Occident contre l’achat du gaz et du pétrole russes, les pays européens, à l’exception de la Norvège bien sûr, ont commencé à importer du pétrole et du gaz de schiste américain coûtant 4-5 fois plus cher, comparé au prix du pétrole et du gaz russe, en plus du fait que le gaz américain est très polluant. 

Étant donné que l’énergie représente à elle seule plus de 25% du coût de production, les produits européens sont devenus plus chers que les produits chinois, qui bénéficient d’un tarif privilégié accordé par Poutine aux industries chinoises dont les produits sont devenus ultra-compétitifs.

Par conséquent des milliers d’usines ont fermé leurs portes en Europe, d’autres ont réduit leurs activités au minimum tel que le groupe Volkswagen qui a dû fermer 3 de ses usines en Allemagne. L’embargo sur le pétrole et le gaz russes ont plongé l’UE dans une très grave crise économique qui finira par se retourner contre tous les pays de l’UE. 

On assiste aujourd’hui à des mouvements sociaux en France et demain peut-être en Allemagne, en Belgique, en Italie ou ailleurs. Tous les politiciens européens soumis aux diktats des Etats-Unis ont détruit ce que leurs prédécesseurs ont bâti au cours du dernier demi-siècle.  

Une crise économique durable

En somme, nous arrivons à la conclusion que le conflit russo-ukrainien a affecté autant la Russie que les pays de l’UE, avec pratiquement un seul bénéficiaire : les Etats-Unis. Autre conclusion que l’on ne peut continuer à éluder longtemps : sans le pétrole et le gaz russe, l’UE n’a aucune chance de se relever de sa crise économique actuelle. 

La Russie – qui n’est pas la seule dictature au monde, faut-il le rappeler ? ; elle n’est pas pire, en tout cas, que les nombreuses autres dictatures avec lesquelles l’Europe entretient des relations privilégiées – est un pays riche en ressources naturelles capable de fournir, à l’Europe de l’énergie bon marché, des métaux rares de toutes sortes, un armement militaire sophistiqué, des céréales et autres produits. De plus, la Russie est un voisin, ce qui réduit les frais de transport alourdissant les prix de revient.

Cependant, les lobbys judéo-américains qui ont soumis à leurs diktats la quasi-totalité du globe, après la chute de l’Union soviétique font tout pour faire durer la guerre en Ukraine et au Proche-Orient pour le seul intérêt des Etats-Unis et d’Israël. Voilà la vérité que les médias occidentaux, qui sont dominés par des oligarques en majorité juifs sionistes, tentent de cacher à leurs opinions publiques.

«Nous n’avons ni alliés éternels, ni ennemis perpétuels. Nos intérêts sont éternels et perpétuels, et nous avons le devoir de les défendre», disait Henry John Temple, Lord Palmerston, dans un discours à la Chambre des communes britannique en 1848. Les pays européens seraient bien inspirés d’appliquer cette règle d’or de la diplomatie, au lieu de rester à la traîne des Etats-Unis qui se sont avérés être, depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, pires que des ennemis.

L’article L’Europe pourra-t-elle se passer longtemps du pétrole et du gaz russe ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Dr Succès Masra | Symbole de l’arbitraire politique au Tchad

L’opposant tchadien Dr Succès Masra, ancien Premier ministre et leader du parti Les Transformateurs, demeure derrière les barreaux, victime selon ses soutiens d’un régime autoritaire qui tente d’éteindre toute contestation politique. Sa détention est perçue comme un symbole de la répression qui sévit dans de nombreux pays africains, même soixante ans après les indépendances.

Pour tenter de renverser la situation, Me Saïd Larifou, avocat et homme politique franco-comorien, est parti pour New York. Sa mission : mobiliser parlementaires, diplomates, ONG de défense des droits humains et diaspora africaine afin de faire pression pour la libération de Dr Masra. «Nous appelons toutes les organisations afro-américaines à se mobiliser pour un leader africain pris en otage par l’arbitraire», a déclaré l’avocat.

Mais cette mission dépasse largement le cas d’un seul homme. Selon Me Larifou, les régimes africains connaissent une dérive autoritaire inquiétante : restrictions des libertés, instrumentalisation de la justice et répression politique compromettent le développement économique et social du continent. Défendre Dr Masra devient ainsi un acte symbolique, un message adressé aux régimes autoritaires et un appel à la solidarité des forces progressistes africaines et internationales.

Économiste et ancien cadre à la Banque africaine de développement, Dr Masra a incarné l’espoir d’une alternance démocratique dans un Tchad enfermé depuis des décennies dans l’autoritarisme. Son parti, Les Transformateurs, séduit une jeunesse avide de changement, mais sa popularité a fait de lui une cible. Les autorités l’accusent de «menaces à l’ordre public», une justification souvent utilisée pour neutraliser l’opposition politique.

Me Saïd Larifou, juriste de formation et fondateur du parti comorien Ridja, est un habitué des combats pour la démocratie et les droits humains. Polyglotte et fin connaisseur des dynamiques internationales, il met son expertise au service de leaders africains en danger. Sa mission américaine combine lobbying, plaidoyer et visibilité médiatique, pour transformer la détention de Dr Masra en un enjeu international.

Le cas de Dr Masra illustre plus largement le combat pour la démocratie en Afrique. Sa détention est un test pour l’avenir politique du Tchad et un signal fort pour la communauté internationale : la défense des droits humains ne connaît pas de frontières. L’action de Me Larifou envoie un message clair : la solidarité, la vigilance et la mobilisation peuvent peser face à l’arbitraire.

Dans ce contexte, Dr Masra reste un symbole. Son combat n’est pas seulement personnel : il incarne la lutte d’une jeunesse, l’espoir d’un renouveau politique et la nécessité d’un engagement international pour protéger la démocratie sur le continent africain.

D. G. 

L’article Dr Succès Masra | Symbole de l’arbitraire politique au Tchad est apparu en premier sur Kapitalis.

Alfred Nakache | Enquête historique sur le nageur d’Auschwitz

Alfred Nakache, né à Constantine Algérie en 1915 et mort en 1983 à Cerbère, reste l’une des figures emblématiques de la natation française. Surnommé «Artem» – le poisson –, il est entré dans la mémoire collective comme le «nageur d’Auschwitz», rescapé de la barbarie nazie et symbole de courage face à l’inhumanité. Sa vie, marquée par l’excellence sportive et la tragédie, continue d’inspirer et de questionner.

En décembre 1943, Nakache est arrêté à Toulouse. Avec lui, sa femme Paule et leur fille Annie, toutes deux exterminées à Auschwitz. Lui survivra, mais à jamais marqué. Depuis, une question hante son histoire : qui a permis sa déportation ?

C’est à cette énigme qu’Yves Pourcher consacre son livre, ‘‘Qui a dénoncé Nakache ? Enquêtes (1943-1962)’’, publié le 11 septembre 2025 aux éditions Gaussen. Romancier, historien reconnu de la Collaboration française avec les Nazis et professeur émérite à Sciences Po Toulouse, Pourcher comble un vide majeur de l’historiographie. Si la carrière et la survie du champion ont déjà été racontées, jamais une enquête n’avait exploré avec autant de précision les conditions de son arrestation et les acteurs de cette tragédie.

L’auteur s’appuie sur des archives inédites de la police, du Conseil d’État et de la justice militaire. Il restitue des témoignages rares : ceux de Nakache lui-même, de ses arrestataires et des figures susceptibles de l’avoir dénoncé. Ces documents permettent de mieux comprendre le contexte de l’Occupation allemande de la France et le rôle des différentes institutions dans la déportation d’un citoyen français juif.

Le livre plonge le lecteur dans le Toulouse des années noires. Les archives et les procès reconstituent un climat de surveillance et de répression où chaque arrestation pouvait être le fruit de multiples procédures et interactions administratives. Pourcher documente avec rigueur chaque étape : de l’arrestation de Nakache à sa déportation, en passant par les enquêtes postérieures et les archives judiciaires qui ont permis de retracer ces faits.

Hors du livre, la mémoire familiale rappelle également la dimension humaine de cette tragédie. Yvette Benayoun Nakache, nièce du champion, raconte : «Alfred Nakache a été déporté depuis Toulouse avec sa femme et sa fille, qui furent gazées à Auschwitz. Il revint ensuite à Toulouse, auprès de son frère Prosper et de sa famille, et reprit l’entraînement dans son club, les Dauphins du Toec. Il battit à nouveau des records. Depuis le film de 1998 et les archives familiales, je m’applique à son devoir de mémoire. La grande piscine municipale de Toulouse porte son nom.»

Nakache apparaît dans ce récit comme un exemple de dignité et de courage. Sa survie, tragiquement opposée au sort de sa famille, illustre la résilience d’un homme capable de se relever dans les conditions les plus extrêmes.

«Ce livre relance le mystère et rend hommage à la grandeur de Nakache», souligne le journaliste Yves Gabay de La Dépêche du Midi. À travers archives, témoignages et enquêtes, ‘‘Qui a dénoncé Nakache ?’’ restitue le courage d’un champion trahi et rappelle que la mémoire se construit à la croisée de la rigueur historique et de l’expérience humaine.

Djamal Guettala 

L’article Alfred Nakache | Enquête historique sur le nageur d’Auschwitz est apparu en premier sur Kapitalis.

Meriem Laribi | Informer sur Gaza, un combat au quotidien

Journaliste indépendante, Meriem Laribi s’est imposée depuis octobre 2023 comme une voix majeure sur la Palestine en France. Son engagement mêle reportages de terrain, analyses géopolitiques et critique du traitement médiatique occidental.

Elle est l’auteure de ‘‘Ci-gît l’humanité – Gaza, le génocide et les médias’’ (Éditions Critiques, 2025), qui retrace la première année du conflit et dénonce le biais des médias. Au-delà de l’écriture, elle agit directement : elle s’est rendue régulièrement à l’Élysée et au Quai d’Orsay pour interroger le gouvernement français sur son inaction. Elle a aussi co-réalisé le documentaire ‘‘Gaza, fuir le génocide’’ (Le Média, 2024) et publié dans des médias tels que Le Monde diplomatique et Orient XXI.

Sa présence quotidienne sur X et Instagram permet d’informer sur les événements à Gaza et en Cisjordanie. Depuis la sortie de son livre, elle multiplie les interventions dans les librairies et les espaces militants, ainsi que les entretiens vidéo avec médias et YouTubeurs engagés.

Pour continuer son travail, Laribi a ouvert un Tipeee. Elle explique : «Mes prises de position sur la Palestine compliquent ma vie professionnelle […] Être amenée aujourd’hui à demander votre soutien est symptomatique de l’état du journalisme en France. Les voix comme la mienne sont poussées vers la marge, ce qui a des conséquences matérielles.» Elle invite ses soutiens à participer, quel que soit le montant, pour maintenir son indépendance et continuer à produire un journalisme engagé.

Ses projets incluent un nouveau livre, ‘‘Palestine, le droit à l’existence’’ (février 2026), un documentaire et des enquêtes continues au Quai d’Orsay et à l’Élysée. Les dons permettent également d’accéder en priorité à ses publications et de soutenir le développement de nouveaux formats d’information.

Meriem Laribi incarne un journalisme indépendant et engagé, capable de combiner terrain, analyse et militantisme humanitaire. Son initiative sur Tipeee montre que la liberté d’expression et le journalisme critique dépendent désormais aussi du soutien citoyen.

Djamal Guettala 

L’article Meriem Laribi | Informer sur Gaza, un combat au quotidien est apparu en premier sur Kapitalis.

Maghreb | Il est encore temps pour se ressaisir !

Les relations intermaghrébines sont aujourd’hui à leur plus bas niveau. La récente décision de l’Etat marocain d’exiger des visas d’entrée au Maroc à toute personne voulant assister à la CAN 2025 et à la Coupe du Monde de football 2030, coorganisé avec l’Espagne et le Portugal, y compris les ressortissants tunisiens, est un indicateur que le Maroc est soucieux de sa sécurité nationale au-delà de toute autre considération, y compris dans ses relations mutuelles avec ses voisins maghrébins, arabes et africains. 

Raouf Chatty *

Cela confirme, si besoin est, que le Maroc n’accorde aujourd’hui aucune importance au projet d’Union du Maghreb arabe (Uma), d’ailleurs complètement délaissé par les autres protagonistes depuis des décennies et progressivement tombé en désuétude, en raison des désaccords profonds entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara occidental. 

Les tentatives déployées par l’Algérie depuis deux ans pour ressusciter autour d’Alger le projet de construction maghrébine, en excluant le Maroc, restent inopérantes. 

Pour certains analystes, ces efforts ne sont guère dépourvus de visées politiques servant strictement les intérêts de l’Algérie, ce qui est de bonne guerre, mais ne fait nullement avancer le projet d’intégration régionale, car cela ne semble pas une urgence pour l’Algérie. 

Dans ce cadre, il faut rappeler que les idées sincères de construction d’une confédération maghrébine, voire d’une entité maghrébine unifiée, avancées par le nationalistes maghrébins dans les années 1940/ 1955 précédant l’indépendance des États maghrébins et ressuscitées en 1988 avec l’institution de l’Union Maghreb Arabe (UMA) sont tout simplement restés en l’état face à des réalités géopolitiques complexes favorisant le sentiment d’appartenance nationale aux dépens de toute velléité unificatrice régionale.

Un projet abandonné à mi-chemin

Les crises politiques nées des divisions, divergences et oppositions d’intérêts entre pays maghrébins ainsi que de leurs alliances stratégiques se sont conjuguées ces dernières décennies avec des ingérences extérieures pour défavoriser tout projet d’unification du Grand Maghreb.

Pis, depuis des années, une ambiance de tensions, de ressentiments et de compétition avait envahi les peuples de la région contribuant à créer chez eux une profonde désaffection pour ce grand projet Maghrébin.

Cette ambiance malsaine est alimentée par des campagnes médiatiques conjoncturelles opposant de part et d’autre deux importants protagonistes à savoir l’Algérie et le Maroc, chacun des deux se renvoyant la responsabilité de l’escalade et de l’échec du projet d’intégration régional et impactant ainsi négativement les relations inter maghrébines.

Pis, des courants de haine sans précédent envahissent de plus en plus les réseaux sociaux, vantant le nationalisme dans les pays maghrébins et empêchant tout rapprochement constructif entre eux.

Quant aux détracteurs étrangers du projet maghrébin, ils sont aujourd’hui rassurés pour les prochaines décennies. Ils savent maintenant que les motifs de division entre les pays de la région sont tellement forts que tout projet d’unification maghrébine sous quelque forme que ce soit, juridique ou politique ne pourrait voir le jour du moins à moyen terme.

Le nœud du problème demeure bien entendu, des années 1970 jusqu’à ce jour le conflit crucial opposant l’Algérie au Maroc sur le statut du territoire du Sahara occidental, depuis sa décolonisation par l’Espagne en 1975. 

L’Algérie soutient avec force l’indépendance du Sahara occidental alors que le Maroc proclame haut et fort sa souveraineté totale sur ce territoire, considérant qu’il fait partie intégrante du Royaume Chérifien. 

Cette affaire a été déclenchée par le président algérien Houari Boumediene et portée par sa propre volonté au sommet des priorités politiques et stratégiques de l’Algérie et ce pour des motifs historiques induits par le combat héroïque de l’Algérie pour son indépendance, également pour des motifs de puissance et de politique étrangère.     

En effet, forte de son histoire anticoloniale et de l’abondance de ses richesses naturelles, l’Algérie nourrissait depuis l’époque Boumediene l’ambition d’être la locomotive politique et économique exclusive au Maghreb. Elle mettait à profit sa lutte pour la libération nationale, avec près d’un million de martyrs, pour s’auto-proclamer porte-voix des mouvements de libération nationale à travers le continent africain et de par le monde. 

Pour plusieurs analystes politiques, cette politique était chère au président Boumediene. Mais, sous couvert du droit inaliénable des peuples à l’autodétermination, elle trahissait des velléités hégémoniques de l’Algérie sur ses voisins.

Pour ces derniers, cette politique de Boumediene, voulant que l’Algérie soit le pivot et le cœur  battant au Maghreb, a été poursuivie par tous ses successeurs, a coûtant cher à l’Algérie  et à toute la région dans tous les domaines. 

Sur le plan politique, force est de relever que ce choix a contribué, depuis l’ère Boumediene jusqu’à ce jour à l’instabilité politique dans la région maghrébine. Il a aussi contribué à l’émergence des questions sécuritaires, éveillant des ingérences extérieures, faisant monter en flèche les dépenses militaires, réduisant d’autant les budgets consacrés au développement durable et induisant des changements des alliances politiques extérieures.  

C’est également cette politique qui semble avoir poussé le Maroc à établir des relations diplomatiques avec Israël par souci de réunir le maximum de soutien des puissances occidentales amies d’Israël, du puissant lobby juif aux États-Unis d’Amérique et autres pays à la question de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental…

Le loup israélien dans la bergerie maghrébine

Résultat : Israël est désormais présent avec force au Maroc dans les domaines économiques et militaires. Cette position est difficile à faire accepter longtemps par les Marocains qui, comme la plupart des Arabes, sont attachés à la cause palestinienne.

L’Algérie est consciente de la gravité de cette situation. Elle l’avait dénoncée franchement en raison de son impact grave sur ses frontières et sa sécurité globale. Elle y pare comme elle peut, en consacrant un budget conséquent aux dépenses militaires, ce qui la prive de fonds devant être alloués au développement économique et social. 

Sur le plan économique, le non Maghreb coûte à l’économie maghrébine, selon la plupart des experts, deux points de croissance chaque année.

Sur le plan diplomatique, la politique de l’Algérie n’a pas manqué de créer des tensions vives avec la France. L’appui officiel manifesté par le gouvernement français à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a contribué à la dégradation des relations entre Alger et Paris, qui n’ont d’ailleurs jamais été bonnes.

Sur le plan militaire, c’est cette politique qui a favorisé la course aux armements en Algérie et Maroc, les deux pays dépensant ainsi des milliards de dollars pour l’achat d’armes sophistiquées… dont ils n’auront probablement pas à se servir.

Sur le plan humain, on assiste malheureusement à la prolifération de ressentiments, de méfiance, voire de la haine entre les peuples maghrébins.

Ce phénomène qui s’accentue de plus en plus sape tout désir de rapprochement et de construction du Maghreb. 

Bref, aussi longtemps que le Maghreb n’arrête pas de cultiver cet état d’esprit isolationniste qui le ronge et s’entête à poursuivre dans cette voie, fuyant ses responsabilités historiques, notre région sera davantage un butin facile pour les grandes puissances alors qu’elle dispose de ressources immenses, intellectuelles comme matérielles, pour changer de logiciel de réflexion et se consacrer au développement durable. 

* Ancien ambassadeur.  

.

L’article Maghreb | Il est encore temps pour se ressaisir ! est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche | ‘‘J’ai décidé d’arriver’’ de Khaled Al-Maaly

Né en 1956 près de Samawa, en Irak, Khaled Al-Maaly est poète, éditeur, journaliste et traducteur résidant en Allemagne.

Il publie son premier recueil, en 1978. Date à laquelle il quitte l’Irak pour le Liban, la France et l’Allemagne où il s’établit, en 1983. Il fonde à Cologne la maison d’édition al-Kamel Verlag, منشورات الجمل qui publie la littérature arabe d’avant-garde et contribue à un travail important de traduction de la littérature mondiale vers l’arabe.

Co-fondateur en France avec l’écrivain irakien, Abdelkader al-Janabi de la revue, Faradis فراديس qui cesse de paraître en 1993. Son œuvre est couronnée de succès et de différentes distinctions.

Tahar Bekri

Sans éveil. Dans l’obscurité noire

J’ai décidé d’arriver

Le parfum dans ma main

Et dans ma bouche un nuage de souvenirs

Une nuit dans laquelle je me suis perdu

J’avais égaré son matin très tôt

Fuyant un destin qui m’était apparu

Encore fixe comme un pilier qui attend

Là le pari fut exécuté

Mais pas mes préparatifs

Je suis resté la vie comme un spectacle

Un oiseau sur un arbre

Fête après le dîner

A qui est ce souffle qui passe

A travers la fin

Et les oiseaux diurnes courent après

Sauf qu’il a évité le signal

Et s’est caché dans l’espace

L’idée du matin ici

L’ont rapproché un livre un fleuve bouillonnant de mots

Qui ont laissé leur nuit derrière une colline

où mon âme m’a rencontré pliée

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

‘‘Le livre des questions’’, 1996

L’article Le poème du dimanche | ‘‘J’ai décidé d’arriver’’ de Khaled Al-Maaly est apparu en premier sur Kapitalis.

Des drones violent l’espace aérien de la Pologne | Attaque de Poutine ou provocation de l’Ukraine ? 

Si les débris de 16 drones retrouvés sur le territoire polonais sont en cours d’analyse, les experts militaires, notamment du côté de l’Otan, sont encore loin d’être unanimes sur la question. Et si ce n’était qu’un accident ou une provocation ? 

Habib Glenza

Varsovie et ses alliés accusent la Russie d’être responsable de ces attaques délibérées survenues le  vendredi 19 septembre 2025. L’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel de l’Ukraine et de la Biélorussie a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement des capacités militaires de l’Union Européenne  et de l’Otan sur son territoire.

Du côté des experts militaires, l’enquête se poursuit. Or, ces derniers, notamment du côté de l’Otan, sont encore loin d’être unanimes sur la question, contrairement aux politiciens occidentaux, et leurs médias qui assurent, en chœur, que cette vague de drones a bel et bien été intentionnellement lancée sur la Pologne. En clair : il s’agit d’une attaque de la Russie.

Mercredi, le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé une «action agressive» de la Russie, et le président français Emmanuel Macron a mis en garde Moscou contre une «fuite en avant».

S’agit-il d’un brouillage ?

Atterrissage forcé faute de carburant

La plupart des experts militaires affirment sans le moindre doute qu’il ne s’agit pas d’une erreur de vol. La course des 19 drones de type Gerbera est en effet en partie préprogrammée et il est difficile d’imaginer une vingtaine d’erreurs de plans de vol simultanées, surtout allant toutes dans le même sens, jusqu’en Pologne.

En revanche, il n’est pas impossible que ces drones aient été brouillés ou leur autodirecteur usurpé par des moyens de guerre électronique en passant au-dessus de l’Ukraine. Les Ukrainiens ont développé en effet des techniques très sophistiquées, 20% de leurs interceptions de drones sont réalisées par ces moyens de guerre électronique qui consistent à neutraliser les drones de l’ennemi. Quand un engin se retrouve sans son plan de vol ou que celui-ci a été usurpé, il poursuit sa route tout droit, jusqu’à épuisement de son carburant. Et c’est bien ce qu’on a retrouvé en Pologne : 16 drones Gerbera quasi intacts, la plupart en pleine nature, manifestement contraints à l’atterrissage forcé, sans doute faute de carburant. 

A qui profite cette attaque ?

Stanislav Krapivnik, ancien officier de l’armée américaine et expert militaire et politique, a affirmé dans un entretien avec Pascal Lottaz sur la chaîne Etude de la vie le l2 septembre 2025, qu’il serait hasardeux de tirer des conclusions hâtives avant d’avoir des preuves concrètes qui confirment ou infirment que l’attaque en question est due à un acte délibéré de violation de l’espace polonais. Il faut attendre les résultats de l’enquête des experts, notamment ceux de l’Otan. 

Toutefois, les Russes ne peuvent pas commettre une attaque de 19 drones sans atteindre le moindre objectif militaire. En effet, ces drones sont tombés intacts sur des terrains vagues et agricoles.

L’ex-président polonais Andrzej Duda a dernièrement avoué que le missile tombé en Pologne durant son mandat et qui a tué deux civils polonais, était bien un missile ukrainien et d’ajouter : «Nous savons très bien que l’Ukraine souhaite nous entraîner dans une guerre contre la Russie. L’Ukraine veut impliquer l’armée polonaise et non pas deux ou trois bataillons dans un conflit qui va à l’encontre de nos intérêts.

Pour l’ex-officier américain Stanislav Krapivnik, les seuls bénéficiaires du conflit russo-ukrainien sont les Américains et leurs vassaux ukrainiens, à leurs têtes le président marionnette Volodymyr Zelenski. Plus la guerre dure, plus ces corrompus s’enrichissent.  Comme dans toute les guerres, celui qui paye la facture c’est bien le peuple ukrainien; qui a perdu 20% de ses terres agricoles, vendues aux multinationales américaines et la totalité des terres rares sont entre les mains de Trump, jusqu’au paiement intégral des 350 milliards de dollars, à titre de remboursement de l’aide américaine depuis le déclenchement du conflit le 24février 2022. 

Génial ! L’Ukraine doit rembourser les frais d’une guerre qui n’est pas la sienne !    

L’article Des drones violent l’espace aérien de la Pologne | Attaque de Poutine ou provocation de l’Ukraine ?  est apparu en premier sur Kapitalis.

Santé Internationale de Comar Assurances

Santé Internationale de Comar Assurances est le contrat qui protège votre santé et celle de votre famille en Tunisie et à l’étranger.

Et si vos frais médicaux n’étaient plus jamais un problème ? Avec le contrat Santé Internationale de Comar Assurances, vous bénéficiez d’une couverture en Tunisie comme à l’étranger, avec un plafond atteignant 2 500 000 dinars et un remboursement garanti en 7 jours maximum.

Dès aujourd’hui, vos soins deviennent simples : présentez simplement votre carte dans l’un des nombreux laboratoires, cliniques, pharmacies et médecins partenaires de Santé Internationale by Comar Assurances. La prise en charge est immédiate, et vous ne payez que la différence éventuelle.

Comar Assurances met à votre disposition trois formules prédéfinies (Fondamental, Confort et Optimal), avec la possibilité de les personnaliser selon vos besoins.

Avec Santé Internationale de Comar Assurances, vous choisissez la protection qui correspond le mieux à votre mode de vie.

Et pour vos soins à l’étranger ? Vous gardez toute votre liberté : vous choisissez le pays suivant la zone de couverture de votre contrat, l’établissement et le médecin. Vous réglez vos frais sur place et vous êtes remboursés en Tunisie sous 7 jours maximum.

Souscrire à Santé Internationale est rapide et accessible : aucune analyse médicale requise. Il suffit de remplir un formulaire de demande d’adhésion (FDR). L’âge limite pour souscrire est fixé à 65 ans, pour bénéficier d’une couverture jusqu’à l’âge de 79 ans.

Deux zones de couverture sont proposées :

Zone 1 : Tunisie + Europe (hors Royaume-Uni et Suisse);

Zone 2 : Monde entier (hors USA).

Avec Santé Internationale de Comar Assurances, la majorité de vos interventions médicales sont remboursées à 100 %

Santé internationale de Comar assurances, ce n’est pas seulement une assurance : c’est la certitude de protéger ce qui compte le plus- votre santé, vos proches et votre avenir-partout dans le monde. 

Communiqué.

L’article Santé Internationale de Comar Assurances est apparu en premier sur Kapitalis.

Bizerte | La Méditerranée au cœur du 8ᵉ Forum Mondial de la Mer

La ville de Bizerte a abrité, les 12 et 13 septembre 2025, la 8ᵉ édition du Forum Mondial de la Mer. Organisé par l’association La Saison Bleue en partenariat avec l’initiative européenne Blue Mission Med, l’événement a réuni experts, chercheurs, décideurs politiques et acteurs économiques autour d’un thème central : «De Nice à Bizerte : comment va la Méditerranée ?».

Lotfi Sahli

Cette édition s’inscrit dans la continuité de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan tenue en juin à Nice. Elle visait à dresser un état des lieux de la Méditerranée, une mer menacée par la pollution plastique, le changement climatique, la perte de biodiversité et la surexploitation des ressources. Au-delà du diagnostic, le forum s’est voulu un espace de réflexion et d’action en faveur d’une gouvernance renforcée et d’une économie bleue durable c’est ce qu’a souligné Fathi Belkahia, président fondateur à Alliance Française de Bizerte lors de notre entretien.

Des conférenciers tunisiens et étrangers se sont relayés pour enrichir les débats au sein de divers panels, apportant des contributions substantielles. Parmi les thématiques abordées — sans que cette liste soit exhaustive — figuraient :

– la présentation de la coalition des régions et des villes côtières;

– le programme européen et projets Méditérranéens;

– la présentation de la stratégie de la Méditerrannée;

– l’économie bleue régénérative;

– l’innovation bleue et entrepreneuriat des jeunes;

– la stratégie pour la préservation des herbiers marins.

De nombreuses questions ont été soulevées : quels impacts les engagements de Nice pour l’Océan et les négociations du traité plastique en août à Genève auront-ils sur un bassin maritime unique au monde, tant en termes d’alertes que d’opportunités ? Qu’en est-il de la gouvernance, de la prescription scientifique, de l’économie et de la finance bleues, de la lutte contre la pêche INN (pêche illicite, non déclarée et non réglementée), des pollutions — notamment plastiques — ou encore des effets du changement climatique ? Quels sont les pays méditerranéens les plus engagés dans la protection de la biodiversité, et qui en sont les bons et les mauvais élèves ? Comment l’Europe, notamment à travers la mission Blue Mission Med, accompagne-t-elle ces efforts ? Alors que la Convention de Barcelone fête son 50ᵉ anniversaire avec l’adoption par ses 22 parties d’une déclaration politique ambitieuse, quelles répercussions ce sursaut collectif aura-t-il sur les populations littorales ainsi que sur les acteurs de la société civile et du monde économique ? Et, surtout, comment s’assurer que les engagements pris seront effectivement tenus ?

Les participants ont souligné la nécessité d’une coopération accrue entre les deux rives de la Méditerranée, notamment en matière de recherche scientifique et de partage des données. Ils ont insisté sur l’importance d’intégrer les enjeux environnementaux dans les politiques publiques et dans les activités économiques liées à la mer.

Parmi les annonces phares, la signature d’un partenariat entre la France et la Tunisie, avec l’appui du WWF Afrique du Nord et de l’Agence Française de Développement, pour protéger les herbiers marins de posidonie, véritables « poumons bleus » de la Méditerranée. Le forum a également mis en avant la présentation du Baromètre Starfish, premier bulletin annuel sur l’état de santé de l’Océan.

Au-delà des déclarations, ce rendez-vous a marqué une étape de mobilisation pour que les engagements internationaux se traduisent en actions concrètes. Symbole d’ouverture maritime et de vulnérabilité écologique, Bizerte s’est ainsi affirmée comme une plate-forme méditerranéenne incontournable pour la réflexion et l’action en faveur des mers et océans.

L’article Bizerte | La Méditerranée au cœur du 8ᵉ Forum Mondial de la Mer est apparu en premier sur Kapitalis.

Les orientations stratégiques de la filière automobile en Tunisie

La Tunisian Automotive Association (TAA) tiendra sa 9ᵉ assemblée générale ordinaire, un rendez-vous clé pour les acteurs majeurs du secteur automobile tunisien, le jeudi 25 septembre 2025, à TunisCette AGO permettra de faire le point sur les réalisations 2024 et de présenter les orientations stratégiques qui accompagneront le développement du secteur.

Au cœur de cette édition, les membres et partenaires de la TAA partageront les réalisations marquantes de l’association et de ses adhérents, ainsi que les activités et les perspectives d’évolution en cours et à venir.

La journée se poursuivra avec un side-event intitulé «Driving Responsibility: The Future of Tunisian Automotive Supply Chains», organisé en collaboration avec The Responsible Supply Chain Initiative (RSCI), qui mettra en avant les défis et opportunités liés aux chaînes d’approvisionnement responsables, un sujet clé pour la compétitivité durable de la filière automobile tunisienne.

Hub automobile durable et compétitif

Aujourd’hui, la filière automobile tunisienne représente près de 80% des exportations industrielles du pays, avec un volume d’affaires estimé à 4 milliards de dinars d’ici fin 2025, contribuant ainsi à hauteur de 4% au PIB national. Elle regroupe environ 300 entreprises et emploie plus de 100 000 personnes, dont entre 12 000 et 15 000 ingénieurs spécialisés. Cette évolution est portée par des initiatives ciblées de Recherche & Développement, notamment sur des projets axés sur les systèmes d’aide à la conduite, la maintenance prédictive et les plateformes de mobilité intelligente, favorisant l’implantation de nouvelles filiales internationales en Tunisie.

Rappelons-le, l’industrie automobile mondiale traverse une phase de mutation accélérée, portée par l’électrification des véhicules, la mobilité connectée et l’intégration croissante des technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle et le software. La Tunisie, grâce à ses compétences en ingénierie logicielle et ses initiatives en matière d’innovation, affirme sa place dans cette évolution globale.

Avec cette assemblée, la TAA réitère ainsi sa vision de positionner la Tunisie comme un hub automobile durable et compétitif, moteur d’innovation technologique, d’emplois hautement qualifiés, et de standards élevés en matière de responsabilité à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement.

L’événement sera aussi l’occasion officielle de signer des accords de partenariat structurants avec le RSCI, ainsi qu’avec la Chambre tuniso-allemande de l’Industrie et du Commerce (AHK), visant à renforcer une coopération économique tournée vers l’impact technologique et environnemental pour le secteur automobile tunisien.

Faire rayonner l’ensemble des maillons de la chaîne

La TAA poursuit ses efforts pour faire rayonner l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur automobile en Tunisie. Forte de sa présence récente à des événements internationaux majeurs tels que le salon IAA Mobility de Munich, l’E-Mobility Show en Ouganda, et l’IATF à Alger, l’association consolide la position géostratégique de la Tunisie sur les scènes africaine et européenne. Ces participations soutiennent la dynamique d’attraction des investissements, le développement des partenariats technologiques, et contribuent à l’accélération de la montée en puissance des sites industriels tunisiens, reconnus comme des acteurs innovants et précurseurs dans la région.

La TAA est une association professionnelle à but non lucratif créée en février 2016 à l’initiative des acteurs de l’industrie des composants automobiles en Tunisie afin de favoriser les échanges, la collaboration et la synergie entre les entreprises du secteur de l’industrie automobile et d’accompagner les autorités tunisiennes pour développer et promouvoir le secteur en Tunisie.

L’article Les orientations stratégiques de la filière automobile en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Widu.africa | La diaspora tunisienne soutient les entrepreneurs depuis l’Europe

De Paris à Rome, en passant par Madrid et Varsovie, les Tunisien.ne.s de la diaspora peuvent désormais financer et accompagner directement des micros et petites entreprises dans leur pays d’origine grâce au projet WIDU.africa. Cette ouverture à tous les pays de l’Union européenne, ainsi qu’à la Norvège et la Suisse, marque une nouvelle étape pour ce programme qui a déjà permis de créer ou maintenir près de 1970 emplois en Tunisie.

Widu.africa est un projet qui vise à optimiser le potentiel de la diaspora au profit du développement des micros et petites entreprises, financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.

Depuis son lancement en 2019, Widu a soutenu les MPME dans six pays africains : le Cameroun, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Togo et la Tunisie grâce à un appui financier et un accompagnement technique adapté.

L’approche de Widu.africa stimule la croissance économique en renforçant l’esprit d’entreprise, en soutenant la création d’emplois et en augmentant les revenus. Widu constitue un pont qui lie les communautés de la diaspora et les entrepreneur·e·s locaux·les, et interconnecte les ressources, les apprentissages et les opportunités.  

Renforcer l’engagement de la diaspora

Initialement accessible aux membres de la diaspora africaine résidant dans neuf pays européens, Widu est désormais ouvert aux communautés de la diaspora dans l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne ainsi qu’en Norvège et en Suisse.

Cette expansion offre un accès plus large aux mécanismes de soutien aux entrepreneur·e·s en Afrique et crée de nouvelles opportunités à la diaspora pour contribuer directement au développement économique de leurs pays d’origine.

Les communautés de la diaspora dans les pays inéligibles à la participation au projet Widu dans le passé, tels que l’Italie ou l’Espagne, ont dorénavant la possibilité de soutenir leurs amis et leurs proches dans leurs ambitions entrepreneuriales. Cette portée plus large permettra une croissance importante des activités de Widu.africa à travers une mobilisation de la diaspora africaine en Europe plus élargie.

Widu.africa est désormais disponible à la diaspora africaine résidant dans les pays européens suivants : Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse. 

Un soutien financier renforcé aux entreprises locales 

Parallèlement à cette ouverture géographique, Widu.africa a également renforcé son instrument de financement principal, l’Original Widu Grant, afin de mieux répondre aux besoins des entrepreneur·e·s en constante évolution.

Le principe du projet est simple :

  • Un membre de la diaspora et un.e entrepreneur.e local.e investissent chacun un montant équivalentdans un projet.
  • Widu double cette somme sous forme de subvention.

Ce mois-ci, le seuil maximal de cette subvention a été augmenté jusqu’à 3000€ (soit plus de 10 000 DT). Cela signifie que les donateurs·rices de la diaspora et les entrepreneur·e·s tunisienn·e·s peuvent dès à présent investir conjointement entre 150€ et 1500€ chacun. 

Afin d’apporter un soutien plus substantiel, Widu.africa a également réévalué à la hausse les montants maximaux de la subvention Original Widu Grant pour les deuxièmes et troisièmes cycles de participation. En effet, les entrepreneur·e·s qui décident de participer à nouveau au programme Widu peuvent obtenir jusqu’à 5 000€ sous forme de subvention Widu (soit près de 16 800 DT).

Ces améliorations garantissent un impact plus significatif à chaque participation, soutiennent les entrepreneur·e·s dans le développement d’entreprises durables, et contribuent à la croissance économique à long terme.

Plus de 7 500 MPME soutenus en Afrique

Depuis son lancement en 2022 en Tunisie, Widu a financé 685 projets grâce à plus de 1,4 million d’euros versé sous forme de subventions. Les entreprises soutenues ont créé et maintenu plus de 1970 emplois, dont 61 % sont occupés par des femmes.  

Au niveau régional, Widu est présent dans cinq autres pays : le Cameroun, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya et le Togo. Dans les six pays participants, le projet a soutenu plus de 7 500 projets, ce qui a permis de créer et de maintenir plus de 16 550 emplois (dont 52 % occupés par des femmes) et de verser un total de plus de 12 millions d’euros en subventions. 

En améliorant ses outils de financement et en élargissant sa portée géographique, Widu.africa ouvre de nouveaux horizons et crée des opportunités inédites pour les entrepreneur·e·s en Tunisie et au-delà. 

L’article Widu.africa | La diaspora tunisienne soutient les entrepreneurs depuis l’Europe est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Les pharmacies privées affectées par la crise des caisses sociales  

La vice-présidente du Syndicat des pharmacies d’officine de Tunisie (Spot) Molka Al Moudir a demandé au gouvernement d’intervenir en urgence pour trouver des solutions à la crise des caisses sociales, et notamment la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).

Les pharmacies privées ne pourront pas continuer à fonctionner dans les conditions actuelles marquées par l’aggravation des impayés.

Molka Al-Moudir a déploré l’absence totale de réaction de la part de l’autorité de tutelle aux revendications des pharmaciens d’officine alors qu’il a été décidé de mettre fin au régime du tiers payant pour les maladies ordinaires à partir du 1er octobre prochain.

Le ministère de la Santé doit accepter le dialogue pour trouver des solutions durables au système d’assurance maladie.   

Ce régime du tiers payant est mis en œuvre dans le cadre de la convention sectorielle entre les pharmacies privées et la Cnam. Il s’agit de trouver des solutions pour préserver la pérennité des officines, tout en garantissant la vente des médicaments aux patients souffrant de maladies chroniques et lourdes.

Les pharmaciens ont fourni depuis fin 2024 des médicaments à plus de 3 millions de Tunisiens grâce à leurs efforts personnels ou à travers des crédits bancaires, sans aide ni soutien de la part des structures officielles, affirment les pharmaciens, estimant que le non-respect par la Cnam de ses engagements contractuels menace le système national des médicaments.

Des mesures pratiques et des réformes structurelles doivent être prises en vue de protéger ce secteur.

Le syndicat des pharmaciens d’officine a appelé ses adhérents à une assemblée nationale extraordinaire qui se tiendra le 25 octobre prochain, en vue de prendre les décisions appropriées, protéger les officines privées et garantir le droit des citoyens à l’accès aux soins.

L’article Tunisie | Les pharmacies privées affectées par la crise des caisses sociales   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Kaïs Saïed et «les monstres»

En présidant, jeudi 18 septembre 2025, au palais de Carthage, une réunion du conseil des ministres consacrée à l’examen d’une série de projets de décret-loi et de loi, Kaïs Saïed s’est insurgé, une nouvelle fois, contre les lobbys tapis au cœur de l’Etat pour défendre leurs propres intérêts. Vidéo.

Ces lobbys, a-t-il expliqué, ne cessent de provoquer crise sur crise dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du transport, de l’eau et de l’électricité, sans désigner nommément ces personnes qui, selon lui, coupent sciemment l’eau et l’électricité en plein été et cherchent à préserver le système de corruption en place dans l’administration publique.

Selon Saïed, il y aurait aujourd’hui en Tunisie un conflit entre les institutions de l’État qu’il dirige lui-même en tant que président de la république et un Etat profond ou un système de corruption qui tente de se rétablir dans le pays.

Dans la vidéo de l’allocution qu’il a prononcée à l’ouverture du conseil des ministres, diffusée par la page Facebook de la présidence de la république, Kaïs Saïed se présente comme un opposant à un régime hérité du passé et qui semble échapper encore à son contrôle, six ans après son accession à la présidence de la république en 2019.

Il ferait sienne cette célèbre citation du philosophe italien Antonio Gramsci qui écrivait dans ses ‘‘Cahiers de Prison’’ : «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres».

I. B.

L’article Tunisie | Kaïs Saïed et «les monstres» est apparu en premier sur Kapitalis.

Etat de Palestine | Une approche décoloniale  

Ouvrage collectif édité en anglais aux Etats-Unis en 2021 par des universitaires d’origine palestinienne et dirigé par la politologue Leila Farsakh, ‘‘Repenser l’État en Palestine : entre reconnaissance onusienne et réalité coloniale’’ propose des analyses économiques, juridiques, politiques et culturelles. Il dépasse le simple débat un État / deux États et propose une vision plurielle, dé-coloniale et profondément humaine de l’avenir de la région.

Abdelhamid Larguèche *

Le 22 septembre 2025, une majorité écrasante de l’Assemblée générale des Nations Unies sera invitée à voter en faveur de la reconnaissance de la Palestine comme État membre à part entière de l’organisation. Ce vote historique, porté par une vague de reconnaissances nationales et soutenu par une opinion internationale horrifiée par les images de destruction à Gaza, sera certainement célébré comme une victoire diplomatique majeure pour la cause palestinienne.

Pourtant, ce triomphe onusien attendu contraste violemment avec une réalité quotidienne implacable.

À Gaza, une population survit sous les bombes et un blocus total, dans des conditions qualifiées de «crise humanitaire au-delà de l’imaginable» par l’Onu même.

En Cisjordanie, la colonisation israélienne s’étend inexorablement, fragmentant le territoire en une mosaïque d’enclaves isolées, tandis que Jérusalem-Est fait l’objet d’une annexion rampante.

Le contraste est saisissant : une reconnaissance symbolique au plus haut niveau international d’un côté, et de l’autre, une négation persistante sur le terrain des droits les plus élémentaires et de toute souveraineté réelle.

C’est dans ce gouffre entre le droit et la réalité, entre la diplomatie et la colonisation, que s’inscrit l’ouvrage collectif dirigé par la politologue Leïla H. Farsakh ‘‘Repenser l’État en Palestine : Autodétermination et décolonisation au-delà de la partition.’’ Il pose une question radicale : et si la quête d’un siège à l’Onu, aussi légitime soit-elle, masquait un piège plus profond ? Celui de croire que la forme État, dans le contexte d’un colonialisme de peuplement toujours actif, puisse suffire à garantir la liberté.

Echec d’Oslo et souveraineté fantôme

L’introduction de Leïla Farsakh rappelle combien le projet d’État fut central pour affirmer l’existence politique du peuple palestinien. La déclaration d’indépendance de 1988, la reconnaissance par 137 États, l’admission de la Palestine à l’Onu comme État observateur : autant d’étapes qui semblaient valider ce droit. Mais les accords d’Oslo ont transformé l’utopie en piège.

En acceptant de limiter l’autodétermination aux fragments de la Cisjordanie et de Gaza, l’OLP a permis à Israël de reformuler, plutôt que de mettre fin, à son régime colonial. L’Autorité nationale palestinienne (ANP), censée incarner l’embryon de l’État, s’est muée en appareil de gestion néolibérale, dépendant de l’aide internationale et chargé de maintenir l’ordre plus que de libérer un peuple.

Cette analyse rejoint la critique cinglante formulée dès les années 1990 par le grand intellectuel palestinien Edward Saïd. Pour lui, Oslo était une «reddition de velours», une «forme de packaging israélo-américain pour l’occupation» qui créait une «autorité palliative» sans pouvoir réel. Il dénonçait avec une clairvoyance prophétique l’émergence d’une bourgeoisie palestinienne corrompue, plus intéressée par les privilèges que par la libération. L’alternative qu’il défendait farouchement était celle d’un État unique, laïc et démocratique sur toute la Palestine historique, fondé sur l’égalité absolue des droits pour tous ses citoyens, sur le modèle de la lutte sud-africaine contre l’apartheid.

Après Oslo, Edward Saïd rejette catégoriquement cette option, voyant en elle une illusion dangereuse. L’alternative qu’il défend est l’idée d’un État unique, laïc et démocratique, sur toute la Palestine historique, inspiré de l’expérience sud-africaine contre l’apartheid.

Gaza, Jérusalem, et la crise d’un projet national

La première partie du livre donne à voir les fractures internes du projet étatique, plus criantes que jamais.

À Gaza, explique Tareq Baconi, la division entre Fatah et Hamas a transformé le territoire en champ de ruines humanitaire, symbole d’un nationalisme fragmenté et de l’échec cuisant de l’autorité souveraine. Le territoire, théoriquement «libéré» en 2005, est en réalité la plus grande prison à ciel ouvert du monde, démontrant l’absurdité d’une souveraineté sans frontières ni contrôle.

À Jérusalem-Est, Hania Assali montre comment la politique israélienne d’annexion et d’exclusion démographique a marginalisé les Palestiniens, malgré leur résistance acharnée — comme lors de «l’intifada des prières» en 2017 et 2021. La ville, cœur symbolique de toute souveraineté palestinienne, est méthodiquement vidée de sa substance arabe.

Plus surprenant, Hanane Toukan analyse le Musée palestinien de Birzeit, inauguré en 2016. Conçu comme un symbole de modernité et d’identité nationale, il reflète les ambitions des élites proches de l’ANP et du Golfe, mais suscite aussi des critiques cinglantes : à quoi sert un musée national quand le peuple manque d’électricité, de logements, de liberté et de patrie ?

L’économie de l’État, ou quand la libération devient gestion

Dans un chapitre décisif, Adam Hanieh démonte l’économie politique de la construction de l’État. L’ANP, loin d’incarner un projet émancipateur, a intégré les logiques néolibérales dictées par la Banque mondiale et le FMI. Une nouvelle élite économique palestinienne s’est formée, plus soucieuse de profits que de souveraineté.

Ainsi, la formation de l’État ne s’est pas traduite par la fin de la domination coloniale, mais par une nouvelle dépendance : financière vis-à-vis des bailleurs, politique et sécuritaire vis-à-vis d’Israël. Cette analyse fait écho aux avertissements de Leila Shahid, ancienne déléguée générale de la Palestine auprès de l’Union européenne (UE), qui alertait dès les années 2000 sur les dangers de la «dépendance à l’aide internationale», créant une «économie de rente» qui étouffe toute velléité de résistance et de développement autonome.

Des droits plutôt qu’un État

Face à cet échec, certains chercheurs proposent un renversement stratégique. Yousef Munayyer plaide pour l’abandon de la quête d’un État et le recentrement de la lutte sur les droits inaliénables : égalité, dignité, retour des réfugiés. Cette approche, relayée par le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), a trouvé un écho croissant, notamment aux États-Unis où l’opinion publique évolue.

Dans le même esprit, Nadim Khoury rappelle l’importance de la justice transitionnelle. Comment parler de paix sans reconnaître la Nakba, sans réparer les injustices historiques, sans garantir le droit au retour ?

Imaginer l’après-partition : un État pour tous ?

Le cœur du livre explore les alternatives au paradigme de la partition, dans la droite ligne de la vision d’Edward Saïd.

Leïla Farsakh retrace les projets historiques d’un État unique, démocratique et inclusif, proposés par l’OLP dans les années 1970 comme par certains intellectuels sionistes critiques.

Susan Akram insiste sur la validité juridique de la nationalité palestinienne, malgré les tentatives israéliennes de l’effacer. Elle argue que le droit international, qui a permis la reconnaissance à l’Onu, doit aussi servir de fondement à la revendication d’égalité dans un seul État.

Mazen Masri propose d’examiner les différents modèles constitutionnels — fédéralisme, binationalisme, démocratie libérale — pour concilier droits individuels et droits collectifs.

Au-delà de la théorie, ces contributions posent une question centrale : quelle forme politique pourrait garantir à la fois la fin de la colonisation et l’égalité de tous les habitants de la Palestine historique ?

Les Palestiniens d’Israël entre citoyenneté et «indigénéité»

Les chapitres consacrés aux Palestiniens citoyens d’Israël soulignent leur rôle crucial. Maha Nassar analyse leur position ambiguë : citoyens d’un État qui les discrimine, ils demeurent partie intégrante de la lutte nationale palestinienne. Ilan Pappé, de son côté, propose de penser leur avenir à travers la notion de «souveraineté autochtone» : une manière de replacer la lutte palestinienne dans le cadre plus large de la décolonisation.

Un horizon à reconstruire

En conclusion, l’ouvrage affirme une idée forte : le projet d’État a rempli son rôle historique, mais il est désormais épuisé. L’avenir de la lutte palestinienne passe par un changement de paradigme.

Plutôt que la quête d’une souveraineté territoriale illusoire — même si elle est désormais reconnue par l’Onu —, il s’agit d’articuler une politique fondée sur la justice, l’égalité et la dignité. Décoloniser la Palestine ne signifie pas seulement libérer une terre, mais transformer les relations entre colonisateurs et colonisés, reconnaître les mémoires croisées, et inventer une communauté politique partagée.

Un livre pour sortir de l’impasse

Avec ses analyses économiques, juridiques, politiques et culturelles, ‘‘Repenser l’État en Palestine’’ dépasse le simple débat un État / deux États. Il propose une vision plurielle, dé-coloniale et profondément humaine de l’avenir.

En ce sens, ce livre est plus qu’une critique de l’échec d’Oslo : c’est un appel urgent à imaginer un autre futur, au-delà des reconnaissances symboliques et des structures de domination, où Palestiniens et Israéliens pourraient enfin vivre ensemble dans la dignité et l’égalité.

* Historien.

L’article Etat de Palestine | Une approche décoloniale   est apparu en premier sur Kapitalis.

Ces armes qui façonneront les guerres de demain

Dans un monde où les conflits armés ne se comptent plus, les avancées technologiques qui suivent une vitesse vertigineuse sont mises au service des pulsions bellicistes des hommes qui restent intactes depuis la nuit des temps. Toujours tuer et dominer et tant pis pour le désastre et les souffrances causées ! The Independent rapporte dans une enquête que les lasers, les chiens robotisés et les micro-ondes à haute puissance pour neutraliser les drones, dont certains existent déjà, pourraient être les armes déployées sur les champs de bataille dans un avenir proche. 

Imed Bahri

Avec l’utilisation croissante de drones pilotés à des kilomètres de distance dans les conflits armés, Taz Ali a passé en revue une gamme d’armes qui façonneront les conflits futurs et qui auront des conséquences redoutables. 

Selon le journal britannique, la guerre en Ukraine a révolutionné les conflits militaires avec l’émergence d’armes futuristes telles que les drones à fibre optique immunisés contre le brouillage et la détection par radiofréquence, les réseaux de protection des drones et les robots terrestres utilisés aussi bien par les Russes que par les Ukrainiens. 

L’enquête a abordé l’aspect éthique de ces armes. Patrick Wilcken, chercheur aux affaires militaires d’Amnesty International, a mis en garde contre les risques éthiques et juridiques posés par ces armes en déclarant: «Ceux-ci vont des questions pratiques liées aux risques de partialité, de discrimination et de profilage trop strict des individus, à des questions plus fondamentales liées à la déshumanisation et à l’atteinte à la dignité humaine».

The Independent a classé cinq gammes d’armes qui font leur apparition sur le champ de bataille aujourd’hui.

Hausse de la production de drones

L’utilisation de drones par l’Ukraine et la Russie a transformé la guerre conventionnelle. Ces appareils ont renforcé les capacités défensives et offensives des deux pays et ont par conséquent accru leur production, que ce soit pour l’attaque, la reconnaissance ou comme drones kamikazes bon marché.

Le coût d’un drone varie de quelques milliers de dollars à plus de 100 000 dollars et le ministère ukrainien de la Défense affirme qu’environ 95% des drones utilisés sur le front sont de fabrication nationale.

La Russie a considérablement augmenté sa production nationale de drones, lui permettant d’en lancer des dizaines de milliers en Ukraine. Avec leur utilisation croissante, un nombre record de 823 a été enregistré la semaine dernière.

Des robots animaux armés

Plus tôt ce mois-ci, la Chine a présenté une gamme de ses dernières armes lors d’un grand défilé militaire à Pékin. Parmi les avions de chasse et les troupes avançant à la vitesse d’une oie, se trouvaient des «loups robots».

Selon les médias d’État chinois, ces robots peuvent tirer des obus précis et opérer sur des terrains accidentés. Ils sont conçus pour intervenir sur des champs de bataille complexes et dangereux et visent à remplacer les soldats humains afin de réduire les pertes au combat.

Les loups robots peuvent frapper des cibles jusqu’à 100 mètres. «Ils conviennent à la reconnaissance et à la pénétration en milieu urbain mais sont limités par l’autonomie des batteries, la mauvaise qualité des communications et la petite taille de leurs charges utiles», a déclaré le lieutenant-colonel Jahara Frankie Matisek, pilote et directeur du centre de commandement du Commandement Nord des États-Unis.

Taz Ali souligne que les chiens robotisés ne sont pas un concept nouveau. Les États-Unis ont testé leurs propres versions et Israël a mené des expériences avec des systèmes de combat automatisés pour protéger les soldats et les chiens militaires à Gaza.

Le «Tchernobyl volant» 

Des dizaines de pays possèdent des missiles de croisière perfectionnés mais la Russie affirme développer un type de missile «invincible» à propulsion nucléaire et à armement nucléaire, capable de tourner en orbite autour de la Terre pendant une durée indéterminée. 

Le 9M730 Burevestnik, un missile de croisière subsonique d’une portée potentielle de 23 000 kilomètres ou plus serait peu connu quant à ses capacités, son coût et son utilité. Il a été tourné en dérision par les responsables occidentaux.

Armes à micro-ondes de haute puissance

Plusieurs pays testent de nouvelles armes à micro-ondes de haute puissance capables d’abattre des essaims de drones. Ces armes émettent des salves d’énergie électromagnétique dirigées pour neutraliser l’électronique des drones en vol.

Les États-Unis testent plusieurs types de ces armes et le Royaume-Uni développe sa propre version.

«Bien que ces technologies soient encore au stade expérimental, elles présentent des inconvénients, notamment en termes de consommation d’énergie, de portée limitée et de risque d’interférence électromagnétique avec les systèmes alliés», explique le lieutenant-colonel Matisek. Il ajoute: «Ces technologies seront cruciales pour la défense des bases aériennes et des convois contre les essaims de drones. Par conséquent, les micro-ondes sont des tueurs d’essaims car une seule impulsion peut incinérer plusieurs drones».

Les armes laser

L’auteur souligne que les armes laser sont des systèmes à énergie dirigée qui utilisent des faisceaux lumineux pour détruire ou endommager des cibles, offrant ainsi une alternative économique aux munitions conventionnelles. Le Royaume-Uni prévoit d’ailleurs d’équiper quatre navires de guerre de l’arme laser avancée Dragonfire à partir de 2027.

Le lieutenant-colonel Matisek précise: «Cette arme offre une grande précision et des magasins de munitions profonds mais elle est difficile à utiliser dans le brouillard, la pluie et la fumée et nécessite une puissance et un refroidissement importants».

L’article Ces armes qui façonneront les guerres de demain est apparu en premier sur Kapitalis.

Ons Jabeur ou l’avenir d’un rêve tunisien 

À Dubaï, Ons Jabeur, l’enfant de Ksar Hellal devenue numéro 2 mondiale, a choisi de bâtir une académie de tennis. Loin des courts tunisiens, mais dans un espace qui garantit sérieux, moyens et continuité, l’icône mondiale du tennis féminin et première femme arabe finaliste de tournois de Grand Chelem inscrit ainsi son nom dans une logique de transmission. Comme l’avait fait Nadia Comaneci, la première gymnaste à 10/10 en 1976, en créant une académie pour prolonger son héritage, Ons sait qu’un palmarès ne suffit pas : il faut construire pour durer. 

Manel Albouchi

Été 2025, Ons Jabeur décide de s’accorder une pause. Une respiration volontaire après des années où son corps a payé le prix de l’excellence, où chaque victoire réclamait son tribut de douleur et de blessures. 

Beaucoup l’ont vue comme une retraite déguisée, d’autres comme une stratégie. Mais il faut entendre autrement ce silence : il n’est pas vide, il est plein. 

Dans un monde obsédé par la performance, s’arrêter est un acte de résistance. C’est dire au Surmoi collectif : «Je ne suis pas qu’un palmarès. J’existe aussi dans le silence et le repos»

Résistance au rythme effréné. Résistance aux attentes extérieures. Résistance à l’idée que la valeur d’une femme, d’une athlète, se mesure uniquement en titres. 

Elle choisit de ralentir, de redevenir simplement femme, sœur, amie, citoyenne. 

D’un point de vue psychanalytique, cette pause est un temps de régénération du moi, une opportunité de réintégrer ses expériences passées et de se reconnecter à son corps, à ses émotions et à son désir profond. 

C’est aussi une mise à distance du Surmoi collectif : ce commandement incessant «Performes, ou tu n’existes pas». Ons répond : «J’existe aussi dans le silence, dans le repos, dans la respiration»

La pause devient alors un retour à l’espace du soi authentique, où elle redevient femme, citoyenne, mentor et héritière. 

Une présence plus forte que le trophée 

À l’ouverture du festival de Hammamet, cet été, elle est apparue, simple spectatrice du spectacle ‘‘Ragouj’’ de Abdelhamid Bouchnak. Ma fille, fascinée, observait à ses côtés. Aucun trophée ne brillait dans ses mains, et pourtant, tout brillait. 

Approcher Ons révèle un équilibre subtil entre vulnérabilité et maîtrise. Chaque geste illustre une sublimation : transformer la pression, l’anxiété et la fatigue en puissance créatrice et rayonnement contrôlé. 

Sa posture et son aura incarnent la fonction symbolique de l’étoile : une lumière intérieure qui guide sans s’épuiser. 

«Briller, c’est se révéler à soi-même avant de se montrer au monde», disait  Marilyn Monroe. 

Cette phrase résonne comme une clé de lecture d’Ons Jabeur. Ce qu’elle incarne dépasse la performance sportive : une manière d’habiter sa propre lumière. 

À travers ce rayonnement silencieux, ma fille a compris une leçon essentielle : la grandeur ne réside pas seulement dans la victoire, mais dans la façon d’être. 

Construire au-delà de soi 

Derrière ce silence, il y a une lucidité : celui qui brille seul, tôt ou tard, se consume. Le palmarès, aussi grand soit-il, ne suffit pas à bâtir un avenir. Les blessures, l’usure et la temporalité de la carrière imposent de penser au-delà de la performance immédiate. 

D’autres avant elle ont compris cette loi. Nadia Comaneci, première gymnaste à décrocher le 10/10 olympique, a fondé une académie qui, encore aujourd’hui, forme et inspire. Elle a transformé son exploit en héritage, son triomphe en institution. 

Ons Jabeur aussi doit construire une assise durable, financière et symbolique. Son académie à Dubaï en est le signe. Mais le rêve serait qu’un jour, un tel lieu existe en Tunisie, pour que son parcours ne soit pas une exception, mais un modèle. 

Les promesses avortées 

Pourquoi pas en Tunisie ? La question brûle les lèvres. 

La réponse, triste mais évidente, tient aux promesses non tenues, aux illusions répétées d’un pays qui fait fuir ses étoiles. Là où l’on promet sans bâtir, l’avenir se cherche ailleurs. 

En décembre 2023, Ons Jabeur avait présenté son projet d’académie de tennis à la Kasbah, en présence du Premier ministre Ahmed Hachani et du ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Deguiche. Ce centre devait devenir un lieu de formation pour les jeunes talents tunisiens et un symbole de rayonnement national. Le projet a tourné court

L’article Ons Jabeur ou l’avenir d’un rêve tunisien  est apparu en premier sur Kapitalis.

❌