Lese-Ansicht
Revendications des TAXIMEN : Le prix de départ bientôt à 2 dinars
L’annulation de la grève des taxis individuels à la dernière minute est une mesure sage et conciliante entre les différents protagonistes. L’accalmie a prévalu, à condition que l’autorité de tutelle dans le secteur tienne ses promesses et réponde favorablement aux doléances des taximen qui ont enchaîné les préavis de grève en 2025.
La Presse — Finalement, la grève des taxis prévue au cours de la rentrée scolaire n’a pas eu lieu. Les autorités compétentes ont choisi la médiation avec le syndicat des taxis individuels, pour éviter la confrontation et le bras de fer. Mohsen taximan expérimenté et de longue date, n’en fait pas moins la grise mine et attend cette mesure avec impatience.
Celle qui devrait permettre de faire grimper le prix d’embarquement, soit le tarif minimal, de “passer de 900 millimes à 2 dinars dans un mois”. L’air mélancolique, il se dit tout de même optimiste quant à l’issue de l’annulation de la grève de 3 jours avec une promesse gouvernementale de réviser le tarif de départ, le fameux “rekba”, dans un mois.
S’il est question d’améliorer la qualité du service et de freiner l’essor des applications mobiles, l’initiative est louable, mais autrement cela va encore se répercuter sur le budget des citoyens, largement entamé par les dépenses liées à la rentrée scolaire.
Qualité de vie digne
Mohsen, qui a lui-même des difficultés à s’alimenter dignement, ainsi que sa famille, donne la pleine mesure de la revendication de sa corporation: «Ce sera une simple augmentation de 50 millimes, chaque kilomètre parcouru. Pour faire simple, il s’agit de payer un dinar la course ou le trajet pour le client.
Une course habituellement à 7 D entre Tunis et Le Bardo passerait à 8 D». Il est question pour eux d’avoir une qualité de vie plus digne, tant les temps sont durs… Mais pas sûr que les clients l’entendent de cette oreille. Mais auront-ils le choix en définitive, hormis celui de subir une nouvelle hausse ?
Pour rappel, le syndicat des taxis individuels, dirigé par Nader Kazdaghli, avait annoncé une grève de trois jours les 15, 16 et 17 septembre 2025 en Tunisie, coïncidant volontairement avec la rentrée scolaire. La principale raison de ce mouvement est le refus des autorités d’augmenter les tarifs, une demande qui a été faite depuis 2024.
Malgré des réunions et une grève précédente le 19 mai 2025, où le ministère avait promis une augmentation, aucune mesure concrète n’a été prise. Le syndicat estime que les chauffeurs travaillent à perte, notamment à cause des embouteillages qui ne sont pas pris en compte par le compteur. Nader Kazdaghli a précisé qu’il n’y a pas eu d’augmentation des tarifs depuis 2022 et a insisté sur le fait que le dialogue reste ouvert pour résoudre la crise.
L’étoile subit un 2e revers à l’Olimpico : Dridi remercié
Lassâad Dridi a été officiellement limogé suite à cette défaite de trop. Son ancien adjoint, Mohamed Ali Nafkha, prend les rênes de l’équipe première. Un revers plutôt inattendu face à une valeureuse JSK, de surcroît à domicile.
Et maintenant la parenthèse continentale.
La Presse — Coup de tonnerre à l’Olimpico, avec un second revers des Etoilés face à une JSK aux dents longues, qui les largue à 5 points de la tête du classement. Avec 3 buts encaissés et une défense déjà aux abois bien plus tôt dans le match, tant les signes de la fébrilité défensive des Etoilés étaient criants et vivaces, avant même le déroulé des Kairouannais.
La défense a été grandement sollicitée dans ce match où il a fallu tout le métier de Ghedamsi, pour sauver une balle de but sur sa ligne. Mais à trop reculer… la sentence est venue par 3 fois sanctionner la mauvaise tenue défensive. La formule tactique résolument offensive en 4-1-2-3 n’a pas porté ses fruits.
Le revers est symptomatique des mauvais choix faits par Dridi, avec tant de choses à revoir. Pourtant, la défense a tenu bon au premier half et surtout jusqu’à la 75e avant l’effondrement total. Un homme a sonné la révolte dans le marasme, c’est le capitaine Naouali. Même si son compère en défense Slim Khadhraoui a rempli individuellement son contrat. Mais cela n’a pas été suffisant.
Quand l’attaque est quasiment muette, il y a souvent un défenseur ou un milieu de terrain qui sort du lot, pour guider les siens sur une bonne voie, en débloquant la situation. On est en train de retrouver le Naouali de la saison dernière qui ne lâche jamais rien. Mention pour Chouchane, absent le temps d’un déplacement à Monastir au profit de Ouertani, et qui a encore fait parler de lui, avec une passe décisive qui a cassé toute la ligne défensive aghlabide, sur le but du break.
Mais la rupture mentale avec un 2e penalty concédé, un peu naïvement, par Omija a bouleversé la donne.
Le fantôme de Dhaoui
On a l’impression de ne pas reconnaître Mohamed Dhaoui sur le terrain, vu sa maladresse. Un joueur doué techniquement qui apporte de l’allant offensivement, mais qui reste méconnaissable. Il a peiné à convertir des balles en buts en seconde période. Moins de reproches sont faits pour l’autre attaquant Raki Aouani qui a certes raté un penalty, mais qui a joué de malchance avec un joli tir brossé qui a fini sur la barre transversale de l’insaisissable keeper kairouanais Mohamed Aziz Bejaoui.
Officiels et joueurs se sont abstenus de prendre la parole, ou faire une déclaration à l’issue du match, signe d’une grande amertume au sein de la maison rouge. Rien qu’à voir Moussa Senghor en sanglots, après avoir manqué par 2 fois sur penalty à la 102e, le but qui aurait pu permettre d’arracher le point du match nul in extremis. Nefkha assure désormais l’intérim après le départ de Lassaad Dridi.
Ce sera au tour préliminaire de la coupe de la CAF face aux Soudanais d’Al Wad Madani, ce samedi à l’extérieur. La saison risque d’être longue, très longue du côté des Etoilés.
L’étoile ramène un point précieux de Monastir : Du caractère à revendre
Le point positif, c’est le fort caractère des joueurs, notamment les recrues étrangères, qui ont donné un point inespéré aux Etoilés. Hormis cela, le jeu, particulièrement en défense ou au milieu, est à revoir.
La Presse — Dans un match largement dominé par les Monastiriens, les Etoilés ont eu le mérite de rester concernés et de ne pas abandonner. Quasiment inespéré à la mi-temps, l’Etoile a ramené un résultat positif de Monastir, avec les tripes. La surprise de la formation rentrante est la nouvelle recrue kényane Alphonse Omija, aligné d’entrée.
Omija a démontré de belles dispositions physiques et une aisance derrière. La qualité s’améliore au fil des matchs puisque l’ESS reste sur une série de trois matchs sans défaite, après deux revers initiaux. Signe d’un léger mieux, même si l’équipe ne prend pas le jeu à son compte et ne donne pas l’impression de maîtriser ses matches. En témoigne la possession de balle à 38% contre 62% ou encore le seul corner contre 8 pour l’USM. Ceci dit, le turnover a l’avantage de fonctionner pour Lassaâd Dridi.
27 joueurs utilisés
En cinq journées de championnat, l’entraîneur Lassaâd Dridi a utilisé un total de 27 joueurs. Ceci avec l’incorporation en fin de match de l’Algérien Maâzouz pour sa première sortie officielle, en plus de celle de Omija. Le passeur décisif sur le but de l’inévitable Aouani, Noureddine Al Qalib, avec cette superbe passe de l’extérieur, devrait avoir plus de temps de jeu prochainement. Sa place n’est pas vraiment sur le banc de touche.
Pour revenir au match, l’Etoile a trop subi le jeu, notamment lors de la 1ère demi-heure. En effet, l’entrée de Dhaoui, malgré sa maladresse, a eu le mérite de dynamiser l’attaque et porter le jeu vers l’avant. D’ailleurs, Dridi a admis la forte opposition de l’US Monastir, après le match : « On avait beaucoup d’absences.
A l’instar de Dhaoui absent toute la semaine, car blessé. On a opéré un changement tactique pour retrouver de l’équilibre au milieu du terrain. Un secteur encore défaillant et qui nécessite des ajustements. On a perdu beaucoup de duels. On a perdu la 2e balle offensive, la 2e balle défensive.
Tous nos changements ont été quasiment de nature offensive, avec l’incorporation de quatre éléments offensifs. Al Qalib ne peut pas jouer plus de 20 minutes, car il manque de compétition. Chose quasiment valable pour Maâzouz. On est en train de faire le nécessaire avec l’existant». Dridi est réaliste et sait pertinemment que le groupe a du pain sur la planche, notamment à l’orée de l’entrée en lice de l’ESS, en fin de semaine, en coupe de la CAF.
Résistance payante
«L’USM a mis ce but au moment le plus inattendu, juste avant la pause, ce qui a désarçonné les Etoilés au retour des vestiaires ». C’est ce qu’a souligné l’entraîneur adjoint Mohamed Ali Nafkha à la fin du match. Il a estimé que ses joueurs ont fait le match qu’il fallait, malgré le désavantage au score. Nafkha n’a pas caché, cependant, sa déception : «On aurait voulu obtenir un meilleur résultat. On a essayé de revenir dans le match, en jouant le tout pour le tout. Un seul point engrangé, on aurait aimé gagner, mais… »
Les Etoilés devront se ressaisir demain face à la Jeunesse Sportive de Kairouan.