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L’espionnage industriel coûte 289 milliards d’euros à l’Allemagne

L’économie allemande n’a jamais été autant touchée par l’espionnage industriel, le sabotage ou le vol de données, souvent avec la participation de services de renseignement étrangers. L’intelligence artificielle est utilisée dans 50 % des attaques.

Telles sont les principales conclusions d’une enquête publiée vendredi 19 septembre et menée par l’Association allemande des entreprises du numérique (Bitkom), auprès de plus de 1 000 entreprises de divers secteurs, employant au moins dix personnes et réalisant un chiffre d’affaires d’au moins un million d’euros.

87 % des dirigeants interrogés sont convaincus que leur entreprise a subi au moins une attaque au cours des douze derniers mois. 10 % estiment avoir probablement été la cible d’un vol de données, d’un sabotage ou d’un espionnage au cours de la même période. Le préjudice financier total causé par les attaques numériques et analogiques est estimé à environ 289 milliards d’euros.

Des services de renseignement étrangers en cause

Plus d’une entreprise concernée sur quatre (28 %) attribue des actes illégaux à une agence de renseignement secrète en 2025. Dans la même enquête de l’année précédente, une entreprise sur cinq (20 %) le soupçonnait, contre seulement 7 % en 2023. Les personnes interrogées citent la Chine et la Russie comme point de départ géographique des cyber)attaques (46 %), l’Europe de l’Est (31 %), l’Allemagne (21 %), d’autres pays hors UE (22 %) et les États-Unis (24 %).

Le président de Bitkom, Ralf Wintergerst, estime que la dépendance des entreprises allemandes vis-à-vis des services et produits informatiques provenant de pays tiers est extrêmement problématique. Une enquête récente avait montré qu’en raison du contexte géopolitique, les entreprises allemandes sont particulièrement préoccupées par leur dépendance à l’égard de la Chine et des États-Unis…

« Nous ne serons pas autosuffisants, même dans une décennie »

Selon Ralf Wintergerst, la question de la « souveraineté numérique » prend une importance croissante pour les entreprises numériques allemandes, notamment la question de savoir si elles peuvent encore choisir en toute autonomie leurs partenaires. Compte tenu des investissements nombreux, divers et dispersés dans les technologies numériques clés en Allemagne, en Europe et dans d’autres régions du monde au cours des dernières décennies, « nous ne serons ni autosuffisants ni largement dominants au cours de la prochaine décennie », a-t-il affirmé.

Il a appelé les entreprises, mais aussi les autorités allemandes, à « utiliser des produits allemands, même s’ils ne sont pas à la hauteur de la concurrence, sinon elles n’auront jamais la possibilité d’atteindre leurs objectifs ». Cet appel s’adresse aussi bien aux entreprises privées qu’au public allemand.

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