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Cameroun : Brenda Biya appelle à ne pas voter pour son père Paul Biya

Cameroun ElectionsBrenda Biya, fille unique du président camerounais Paul Biya, a diffusé le 18 septembre une vidéo de quatre minutes sur TikTok. Elle y demande aux Camerounais de ne pas voter pour son père, candidat à un huitième mandat lors de la présidentielle du 12 octobre 2025. Filmée depuis une chambre d’hôtel en Suisse, la jeune femme de 27 ans dit avoir souffert toute sa vie de sa famille et affirme craindre pour sa sécurité. La séquence a été supprimée de son compte, mais elle circule encore largement en ligne.

Accusations directes

Brenda Biya raconte avoir été maltraitée depuis l’enfance. Elle accuse ses proches de vouloir la pousser à une overdose. Elle annonce rompre avec ses parents et dit espérer qu’un autre dirigeant prenne la tête du pays. Ses mots, très personnels, prolongent une série de déclarations déjà polémiques.

Une influenceuse suivie

Brenda Biya compte plus de 430 000 abonnés sur TikTok. Elle y montre souvent un mode de vie luxueux, ce qui provoque l’indignation dans un pays où un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté. En juillet 2024, elle avait déjà marqué les esprits en révélant son homosexualité, un fait passible de prison au Cameroun. Son père, 92 ans, au pouvoir depuis plus de 42 ans, est resté silencieux face à ces prises de position.

Réactions politiques

Cette sortie, à moins d’un mois du scrutin, a suscité un fort émoi. L’opposition salue le courage de Brenda Biya et considère sa vidéo comme une dénonciation directe du régime. Le parti présidentiel, le RDPC, dénonce une exploitation politique de la détresse d’une jeune femme. Pour l’instant, le palais d’Etoudi n’a publié aucune réaction officielle.

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Cyberviolence | Regards croisés entre la Tunisie et la Belgique

À la suite de son événement parallèle organisé le 10 mars 2025 au siège des Nations Unies à New York (CSW69), le Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (ONG dotée du statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC) et le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège organisent un cycle de conférences consacré aux enjeux cruciaux de la cyberviolence.

Ce samedi 20 septembre 2025, plusieurs thèmes seront abordés et discutés, notamment lors d’un espace de réflexion, d’échange et d’action pour construire des stratégies efficaces de protection des femmes et des filles dans le monde numérique :

  • Les mécanismes juridiques comparés entre la Tunisie et la Belgique
  • Le rôle des réseaux sociaux dans la lutte contre la cyberviolence
  • L’autonomisation numérique des femmes : éducation aux médias & self-défense digitale

La même source a cité les intervenantes attendues à cet évènement : Monia Lachheb (Université de Tunis El Manar) – Droits des femmes et cyberviolence dans le contexte tunisien; Nevruz Unal – Échevine de la Prévention, Droits humains & Égalité des chances et Salma Triki – Docteure en sociologie, spécialiste des questions de genre (modératrice).

Communiqué

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Un parti politique réagit au projet de loi américain sur la démocratie tunisienne

Le Parti républicain a vivement critiqué le projet de loi présenté au Congrès américain sous l’intitulé « Restaurer la démocratie en Tunisie », le qualifiant d’« atteinte flagrante à la souveraineté nationale et d’ingérence inacceptable dans nos affaires intérieures ».

Dans un communiqué, le parti a affirmé que ce texte « révèle une nouvelle fois le double discours américain, qui prétend défendre la démocratie et les droits de l’Homme, alors que son histoire est jalonnée de soutien à la tyrannie et de répression des peuples ».

Le Parti républicain a par ailleurs souligné que « la seule voie pour protéger la Tunisie des ingérences étrangères réside dans l’unité nationale à travers le lancement d’un dialogue inclusif réunissant l’ensemble des forces politiques, sociales et civiles, ainsi qu’une véritable réconciliation nationale ».

Pour rappel, le député républicain Joe Wilson a annoncé, le 5 septembre courant, via la plateforme X, avoir présenté au Congrès, conjointement avec le démocrate Jason Crow, un projet de loi visant à « restaurer la démocratie en Tunisie ».

Selon ses initiateurs, ce texte ambitionne de « soutenir la démocratie en Tunisie et d’imposer des sanctions aux responsables tunisiens impliqués dans des violations des droits humains ».

Une chronologie des initiatives au Congrès

  • 15 juin 2023 : dépôt du projet S.2006 par les sénateurs Jim Risch et Bob Menendez.
  • 25 juillet 2023 : adoption en commission sénatoriale et inscription au calendrier législatif.
  • Juillet 2023 : la Chambre des représentants adopte une résolution (H.Res.613) exprimant un soutien symbolique aux valeurs démocratiques en Tunisie, tout en soulignant les inquiétudes liées à l’arrestation d’opposants et à la restriction des libertés.
  • 26 juin 2025 : une nouvelle résolution (S.Res.310) est introduite au Sénat, confirmant la vigilance américaine vis-à-vis de la situation en Tunisie.

Lire aussi : Tout savoir sur le projet sur la démocratie tunisienne au Congrès américain

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Iran : Une démocratie brisée, un régime islamique instrumentalisé ?

Comment les États-Unis et leurs alliés ont sacrifié la voie démocratique iranienne et facilité l’émergence d’un ordre islamique durablement exploité pour leurs intérêts.

Bien avant les turbans noirs de Khomeini, l’Iran a tenté de devenir une démocratie parlementaire souveraine. Dans les années 1950, sous l’impulsion de Mohammad Mossadegh, le pays esquissait une voie inédite au Moyen-Orient : un État laïque, démocratique, fondé sur la souveraineté populaire et le contrôle des ressources nationales. Mais cette tentative fut écrasée par un coup d’État orchestré par la CIA et les services secrets britanniques. Pire encore : selon de nombreux historiens, l’Occident a laissé émerger — sinon favorisé — le régime islamique de 1979, espérant qu’il serve mieux ses intérêts géostratégiques.
Plus de 40 ans plus tard, alors que la jeunesse iranienne se soulève contre l’ordre islamique, que les frappes israélo-américaines ont ciblé l’Iran, ce passé refait surface comme une cicatrice jamais refermée.

Mossadegh : la démocratie sacrifiée

Élu démocratiquement en 1951, Mohammad Mossadegh, nationaliste modéré, incarne une promesse inédite : rendre le pouvoir au peuple et reprendre le contrôle du pétrole iranien monopolisé par l’Anglo-Iranian Oil Company (future BP). Soutenu massivement par la population, il nationalise l’or noir. Londres riposte par un embargo, puis convainc Washington — en pleine guerre froide — qu’il faut renverser Mossadegh pour éviter une dérive « communiste ».

Août 1953 : l’opération Ajax, menée par la CIA et le MI6, provoque la chute du gouvernement. Le Shah Mohammad Reza Pahlavi, jusque-là en retrait, est réinstallé avec le soutien occidental. La première expérience démocratique du monde musulman est ainsi brisée — non par ses ennemis internes, mais par les gardiens autoproclamés de la démocratie libérale occidentale.

La dictature du Shah : autoritarisme occidental-compatible

De 1953 à 1979, le Shah règne avec une main de fer, soutenu par les États-Unis, qui lui fournissent armes, services de renseignement (la sinistre SAVAK) et un modèle de modernisation autoritaire. L’Iran devient un rempart stratégique contre le communisme soviétique et un partenaire énergétique fiable pour l’Occident.

Mais la répression, la corruption, le mépris des libertés et l’arrogance du régime creusent un gouffre entre l’élite moderniste et le peuple. Dans l’ombre, un homme s’organise : Ruhollah Khomeini, exilé, chiite radical, structurant une opposition islamique autour de la mosquée, des martyrs et du rejet de l’impérialisme.

1979 : le paradoxe américain

Contrairement aux idées reçues, les États-Unis n’ont pas tenté de sauver jusqu’au bout leur protégé. En 1978–1979, l’administration Carter entretient même des canaux de communication discrets avec Khomeini et ses proches. Pourquoi ? Parce que l’alternative — un soulèvement populaire de gauche ou un effondrement total — leur paraît pire. Khomeini rassure alors sur sa volonté de maintenir la stabilité et les accords pétroliers.

Le pouvoir change de mains. Le régime islamique s’installe. Et Washington — surpris par la radicalisation post-révolutionnaire — se retrouve prisonnier de sa stratégie du « moindre mal ».

Une République islamique utile pour les équilibres instables

Durant les années 1980, les États-Unis n’affrontent pas frontalement le nouveau régime. Ils soutiennent même indirectement l’Irak de Saddam Hussein dans la guerre contre l’Iran (1980-88), sans souhaiter une victoire nette. Objectif : affaiblir les deux puissances régionales, maintenir un équilibre instable, et continuer à jouer un rôle d’arbitre et de fournisseur d’armes dans le Golfe.

Certaines sources indiquent que des informations sensibles sur les opposants laïques et communistes ont été transmises aux nouveaux maîtres islamistes pour faciliter leur élimination.

La révolte de 2022 : l’héritage contesté de la République islamique

Le 16 septembre 2022, la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde arrêtée pour un voile « mal porté », provoque un soulèvement sans précédent. Femmes, étudiants, minorités ethniques, tous réclament la fin de la République islamique. Les slogans renversent la rhétorique officielle : « Femme, vie, liberté » remplace « Mort à l’Amérique ».

Cette révolte, sévèrement réprimée, révèle la faillite morale et politique du régime de Khomeini, devenu un pouvoir brutal, patriarcal, et idéologiquement essoufflé.

2024–2025 : le retour du feu occidental

Depuis 2024, les tensions régionales ont basculé dans l’affrontement militaire direct : attaques israéliennes contre des infrastructures nucléaires iraniennes, frappes américaines ciblées, cyberattaques, assassinats d’officiers du Corps des Gardiens.
Mais ces interventions, au nom de la sécurité ou de la lutte antiterroriste, ravivent les rancœurs anciennes : celles d’un peuple pris en étau entre un régime imposé et une tutelle étrangère persistante.

un peuple trahi deux fois

La trajectoire de l’Iran moderne est marquée par un double sabotage : celui d’une démocratie nationale émergente par les puissances occidentales, puis celui d’une révolution populaire confisquée par une théocratie.
En sacrifiant Mossadegh, puis en s’accommodant du régime de Khomeini, l’Occident a contribué à enfermer l’Iran dans un piège historique. Ce piège sert encore aujourd’hui les intérêts stratégiques : maintenir la tension dans le Golfe, justifier les bases militaires, peser sur les marchés de l’énergie.

En 2025, l’Histoire ne pèse pas seulement sur la mémoire : elle continue de façonner les alliances, les haines, et les soulèvements à venir.

Pour approfondir : Vidéo de l’intervention du professeur de sciences politiques à l’Austin Community College Dr Roy Casgranda

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