Le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné que « la Tunisie a été visée dans son existence et dans son unité, assurant qu’elle demeurera à l’abri des traîtres ».
Présidant, jeudi, la réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a affirmé que « plusieurs crises sont orchestrées depuis l’étranger à travers certaines parties qui ne cherchent qu’à fragiliser l’État tunisien et à s’accaparer de ses ressources », selon une vidéo publiée, vendredi, sur la page de la Présidence.
« Le pays a, aujourd’hui, besoin d’une nouvelle vision relative à la gestion de l’État », a-t-il fait noter, réaffirmant « qu’il n’y a qu’un seul Etat tunisien où le pouvoir appartient au peuple ».
Pour le président Saïed, la Tunisie vit « une lutte acharnée entre l’État et ses institutions, d’une part, et un système qui tente, par tous les moyens, de renaître de ces cendres d’autre part ».
« Ce système, sauvé le 14 janvier 2011, ne cesse depuis de provoquer les crises dans divers secteurs tels que la santé, l’éducation et le transport, et ce malgré les réformes et législations adoptées, parfois au-delà même des revendications initiales », a-t-il soutenu.
« Ce même système corrompu, a-t-il ajouté, qui tente de semer le désordre au sein des rouages de l’État, n’a aucune référence idéologique, se limitant à des alliances entre lobbies réunis par des intérêts matériels ».
Le président a fait remarquer, dans ce sens, que les protestations quotidiennes sont « téléguidées par des parties qui se croient agir dans l’ombre alors qu’elles sont, désormais, démasquées devant le peuple tunisien, conscient de ces crimes commis à son encontre ».
Évoquant des exemples concrets, il a cité des responsables accusés d’avoir volontairement décidé des coupures d’électricité et de distribution de l’eau, notamment durant l’été, sans motif ni information préalable des citoyens.
Par ailleurs, le président de la République a rappelé que la Tunisie est, désormais, gouvernée par une nouvelle Constitution adoptée par référendum, et que des élections législatives et régionales ont été organisées conformément aux échéanciers fixés.
Saïed a affirmé « qu’il n’est plus acceptable de gérer l’État par des réactions ou d’attendre que les crises éclatent, appelant à passer à l’action et à ouvrir une nouvelle étape face aux abus et dysfonctionnements administratifs ».
Il a souligné l’impératif d’appliquer la loi à tous, sans distinction aucune, réaffirmant « qu’aucune ingérence dans la justice n’a eu lieu ».
« Il n y a pas de procès de règlement de comptes », a-t-il insisté en plaidant pour une justice équitable basée sur la loi.
Dans un autre contexte, le chef de l’Etat a annoncé l’examen prochain de plusieurs projets de décrets visant à répondre aux attentes du peuple tunisien.
Le président Saïed a, enfin, déclaré que la Tunisie fait face à de grands défis dans un contexte mondial en rapide mutation, réaffirmant que l’État tunisien est libre et que son peuple a choisi la liberté et la justice sociale, qui doivent se concrétiser incessamment.
La réunion du Conseil des ministres a porté sur l’examen de plusieurs projets de décrets et de lois.