Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Le rôle des réseaux sociaux dans la croissance des profits sportifs

Les réseaux sociaux ont changé la manière dont les clubs, les sponsors et les joueurs interagissent avec les fans. Ils ne servent plus seulement à partager des nouvelles. Ils créent des opportunités économiques, renforcent la visibilité des marques et génèrent de nouvelles sources de revenus. Cet article montre comment les plateformes transforment la valeur du sport moderne.

Les grandes équipes publient chaque jour du contenu exclusif. Une simple vidéo d’un but ou d’une action spectaculaire peut atteindre des millions de vues en quelques heures, et même susciter des paris en ligne via des plateformes comme 1XBET qui permettent de parier facilement sur ces événements sportifs. Plus l’audience grandit, plus les partenaires commerciaux s’y intéressent. Les sponsors achètent cette visibilité. Un message diffusé devant dix millions de spectateurs rapporte plus qu’une affiche dans un stade.

Des chiffres qui parlent :

– une publication sponsorisée peut rapporter entre 50 000 et 200 000 euros;

– les clubs les plus suivis dépassent les 100 millions d’abonnés;

– une hausse de 10 % de l’audience numérique entraîne souvent une hausse équivalente des revenus publicitaires.

Cette équation simple explique pourquoi les clubs investissent autant dans leurs équipes numériques.

L’engagement des fans comme moteur

Un fan qui partage du contenu devient un ambassadeur gratuit. En utilisant des outils comme télécharger 1xbet pour android chaque partage multiplie la visibilité et permet aux joueurs de rester connectés en temps réel. Les joueurs eux-mêmes jouent un rôle central. Leur popularité dépasse parfois celle de leur propre club.

Un joueur très suivi attire les sponsors, qui profitent de son image. Les clubs, eux, bénéficient indirectement de cette notoriété.

Un cercle vertueux :

1- les fans interagissent avec le contenu ;

2- l’engagement attire les sponsors;

3- les revenus permettent de créer encore plus de contenu ;

4- le cycle recommence et s’amplifie.

Ce mécanisme explique pourquoi l’activité sur les réseaux est devenue aussi importante que les résultats sportifs.

Nouvelles méthodes de monétisation

Les clubs ne se limitent plus à la billetterie et aux droits télévisés. Les réseaux offrent des moyens directs de générer des revenus. Certains lancent des abonnements numériques. Les fans paient pour accéder à des vidéos exclusives ou à des coulisses d’entraînement. D’autres utilisent des plateformes pour vendre des produits dérivés en temps réel.

Exemples concrets :

– vente de maillots annoncée en direct après un match;

– contenu vidéo premium accessible via abonnement;

– collaboration avec des créateurs pour toucher un public plus large.

Ces stratégies diversifient les revenus et réduisent la dépendance aux droits télévisés.

L’importance des données et de la stratégie

Les réseaux ne sont pas seulement un espace d’échange. Ce sont aussi des outils de mesure précis. Les clubs analysent chaque clic, chaque partage, chaque seconde de visionnage.
 Ces données permettent d’ajuster les campagnes publicitaires et d’optimiser la communication. Un sponsor préfère investir là où il sait que l’impact sera mesurable.

Une responsabilité partagée

Cette course à l’engagement comporte un autre aspect : le respect du public. Les clubs doivent éviter de saturer les fans avec trop de messages commerciaux. L’équilibre entre contenu sportif et contenu publicitaire reste essentiel. Les supporters recherchent avant tout des moments d’émotion. Le succès économique dépend donc aussi de la capacité à préserver cette authenticité.

Les réseaux sociaux sont devenus bien plus qu’un canal de communication. Ils structurent désormais l’économie du sport moderne. Grâce à eux, les clubs diversifient leurs revenus, les sponsors atteignent un public plus vaste et les joueurs renforcent leur image.

Cette évolution repose sur une règle simple : plus les fans s’engagent, plus la valeur économique du sport grandit. Les plateformes numériques continueront donc à façonner l’avenir des profits sportifs.

L’article Le rôle des réseaux sociaux dans la croissance des profits sportifs est apparu en premier sur Kapitalis.

Les journalistes d’Al-Jazeera dans le viseur de l’armée israélienne

Depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, la chaîne d’information continue Al-Jazeera est le premier témoin des crimes de l’État hébreu et rapporte 24heures/24 et 7jours/7 tout ce qui se passe dans l’enclave palestinienne. Ce témoin gênant est une cible de premier plan pour Israël qui a tué des journalistes d’Al-Jazeera comme Ismail Al-Ghoul et Anas Al-Sharif ainsi que des cameramen et des chauffeurs de la chaîne. D’autres journalistes ont vu leur famille décimée comme Moamen Al-Sharafi qui a perdu toute sa famille ou Wael Al-Dahdouh qui a été blessé et a perdu plusieurs membres de la sienne. À chaque fois, Israël prétend sans aucune preuve que les journalistes d’Al-Jazeera sont des membres du Hamas. Aujourd’hui, la jeune Nour Khaled a repris le flambeau au péril de sa vie. (Ph. En reprenant le flambeau des mains de ses collègues assassinés par l’armée israélienne, Nour Khaled sait que la mort sera au bout du chemin).

Imed Bahri 

Le Financial Times a publié une enquête sur les journalistes d’Al-Jazeera travaillant à Gaza. Cette enquête, préparée par Mehul Srivastava et Heba Saleh, indique que les journalistes palestiniens qui risquent leur vie pour documenter les guerres israéliennes sont confrontés à de nombreux défis de différentes natures. 

Peu après l’assassinat par Israël d’Anas al-Sharif, l’un des correspondants les plus éminents d’Al Jazeera à Gaza, sa successeure, Nour Khaled, a été contrainte de faire un choix difficile. Elle s’est réunie avec ses neuf collègues survivants dans leur tente de presse improvisée, réparée à la hâte, devant l’hôpital Shifa de Gaza –l’endroit même où al-Sharif, quatre de leurs collègues et deux journalistes indépendants ont été tués le mois dernier– et a discuté de la question. Devraient-ils se déplacer vers le sud ou rester dans la ville de Gaza pour documenter l’invasion israélienne imminente de la plus grande ville de l’enclave assiégée jusqu’au départ de la dernière personne pour enregistrer sa voix et livrer son témoignage ?

«Je préfère rester», a déclaré Nour Khaled, 27 ans, si mal nourrie que sa veste de presse, l’une des rares que la chaîne possède encore à Gaza, est trop grande pour sa silhouette élancée. «Si je reste, cela ne signifie pas que je cherche la mort mais plutôt que je m’engage à couvrir l’actualité», a-t-elle expliqué au Financial Times.

Israël a tué au moins 189 journalistes palestiniens

Cependant, le danger est clair. Israël a tué au moins 189 journalistes et professionnels des médias palestiniens à Gaza depuis le 7 octobre 2023, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York.

Le journal britannique ajoute que des dizaines de personnes ont été tuées dans l’exercice de leurs fonctions, tandis que les autorités de Gaza estiment à 63 000 le nombre de personnes tuées pendant la guerre.

Le rythme des assassinats est sans précédent. Israël a tué presque autant de journalistes en 22 mois de guerre qu’en deux décennies de conflit en Irak, selon les groupes de défense des droits des médias.

La peur se lit dans le regard de la journaliste palestinienne à Gaza

Le danger ne s’est pas atténué face à l’indignation internationale. La semaine dernière, les forces israéliennes ont tiré plusieurs obus sur un emplacement bien connu de l’hôpital Nasser, tuant cinq journalistes, dont des collaborateurs de Reuters, d’Associated Press et d’Al Jazeera et plus d’une douzaine de secouristes. 

Après avoir initialement qualifié l’incident d’accident malheureux, Israël a affirmé avoir tué six combattants du Hamas. Cependant, il n’a fourni aucune preuve et a refusé de répondre à une liste détaillée de questions complémentaires concernant cet incident et d’autres incidents au cours desquels des journalistes ont été tués.

La BBC, l’Agence France-Presse et d’autres médias ont également mis en garde contre les dangers auxquels leurs journalistes sont confrontés à Gaza, notamment la famine.

Pour Al Jazeera, les menaces étaient nombreuses et spécifiques, en particulier contre sa chaîne en langue arabe, regardée par des centaines de millions de personnes dans la région. Le média financé par le Qatar est devenu la principale source d’information concernant la guerre israélienne contre Gaza, transformant ses correspondants en symboles palestiniens. L’armée israélienne a accusé six employés de la chaîne dont Al-Sharif d’être des «terroristes», c’est à croire que pour Israël, tout Palestinien est par définition un terroriste. Dix journalistes et professionnels des médias d’Al Jazeera ont été tués.

Où qu’ils vont, les journalistes sont pris pour cibles

Israël décrit la chaîne comme «un canal de propagande du Hamas», affirmant qu’elle possède des «preuves de l’infiltration de terroristes du Hamas au sein du réseau médiatique qatari Al Jazeera».

Cependant, aucun média indépendant ni aucune grande organisation de défense des droits humains n’a jugé crédibles «les preuves» publiées par Israël telles que les captures d’écran de prétendus bulletins de salaire.

Le CIJ a déclaré que l’armée israélienne n’avait pas répondu à ses demandes d’informations complémentaires. «Près d’une douzaine de journalistes figurent sur des listes diffamatoires. Ces journalistes craignent désormais pour leur vie», a déclaré Sara Qudah, directrice régionale du CPJ.

Nour Khaled se dit hantée par la peur. Au cours de 22 mois de guerre, l’aviation israélienne a tué trois de ses frères, détruit sa maison et déplacé sa famille. La semaine dernière, une bombe israélienne est tombée près de l’endroit où sa famille s’était réfugiée. «J’étais hystérique», a-t-elle confié.

En acceptant ce poste chez Al Jazeera, Nour Khaled réalise qu’elle se retrouve sous les feux des projecteurs. «Je ne cache pas la peur de ma mère pour moi car les journalistes sont devenus des cibles. Où que nous allions, nous pourrions être pris pour cible», a-t-elle déclaré. 

L’équipe d’Al Jazeera à Gaza est passée d’une vingtaine d’employés avant la guerre à environ 130 aujourd’hui.

Selon Tamer Al-Mishal, qui a débuté sa carrière à Gaza avant de s’installer à Doha et qui supervise désormais la couverture de la guerre, ce nombre comprend des chauffeurs, des techniciens, des équipes de tournage et de nouveaux correspondants. Cette expansion est en grande partie due aux ordres d’évacuation israéliens et aux opérations de combat qui ont empêché les petites équipes de reportage de se déplacer librement dans la bande de Gaza.

Israël a refusé aux journalistes étrangers un accès indépendant à Gaza et n’a pas autorisé l’entrée de matériel de diffusion dans la bande de Gaza. Même Al Jazeera, pourtant bien dotée financièrement, a du mal à surmonter les obstacles pratiques qui l’empêchent de couvrir les événements dans une zone de guerre assiégée. Deux correspondants dans le sud de la bande de Gaza partagent un même micro, les caméras sont délabrées et les camions satellite manquent de pièces détachées. Al-Mishal estime que 90% de ses employés ont vu leurs maisons détruites et que la quasi-totalité d’entre eux souffrent de malnutrition, tout en s’efforçant de subvenir aux besoins de familles nombreuses.

Moamen Al-Sharafi, l’un des huit correspondants arabophones de la chaîne, a perdu 22 membres de sa famille dont ses parents et ses frères et sœurs, dans un bombardement en décembre 2023. Il est resté à Gaza mais lorsqu’il a tenté de louer un appartement pour sa femme et ses enfants, sa demande a été refusée car les habitants craignaient que vivre à proximité d’un journaliste d’Al Jazeera ne les expose aux bombardements israéliens. Il a déclaré : «À la dernière minute, alors que j’étais sur le point de lui remettre l’argent, le propriétaire m’a appelé et m’a dit: Je suis désolé, je ne savais pas que vous étiez journaliste pour Al Jazeera»

La chaîne a indiqué que son correspondant, Ismail Al-Ghoul, avait été arrêté par les forces israéliennes début 2024 et interrogé pour ses liens présumés avec des militants du Hamas. Libéré quelques heures plus tard, il a été assassiné quatre mois plus tard lors d’une frappe aérienne et Israël a réitéré les mêmes accusations.

Dans le cas d’Anas Al-Sharif, l’armée israélienne ne l’a jamais arrêté. Il a affirmé que des documents interceptés précédemment démontraient son appartenance au Hamas mais n’a fourni aucune preuve de son implication dans des activités armées pendant le conflit actuel.

Nour Khaled : «Je devais aller au bout du voyage»

Les juges du CPJ ont affirmé que les lois de la guerre n’autorisent le meurtre de journalistes que s’ils sont directement impliqués dans les hostilités en cours. L’armée israélienne n’a inculpé les six journalistes tués d’aucun crime, ce qui, selon le CPJ, constitue un crime de guerre.

Après leur mort, Nour Khaled a déclaré: «J’ai senti quelque chose en moi me dire que je devais aller au bout du voyage pour lequel ils ont sacrifié leur vie ». Elle a expliqué que c’était la raison pour laquelle elle avait accepté de travailler malgré le danger. C’est la même raison qui l’avait finalement poussée, elle et l’équipe d’Al Jazeera, à rester à Gaza ville malgré l’approche des chars israéliens. Avant de choisir de rester, Nour a dit à Al-Mishal : «Si je garde le silence en tant que journaliste, cela garantirait-il ma sécurité? Non, le silence ne garantira pas ma sécurité».

L’article Les journalistes d’Al-Jazeera dans le viseur de l’armée israélienne est apparu en premier sur Kapitalis.

Quand l’IA devient le front-end du iGaming

Le secteur du iGaming change vite, et l’interface devient un facteur essentiel pour retenir les joueurs. L’intelligence artificielle (IA) y prend une place croissante, modifiant la manière dont les sites conçoivent leur présentation et leurs interactions. Les joueurs profitent ainsi d’environnements plus fluides et mieux organisés.

Ces évolutions reposent sur des outils capables d’observer le comportement en temps réel et d’adapter l’affichage. Les opérateurs veulent rendre l’accès aux jeux plus rapide et plus intuitif. La possibilité de Afropari télécharger permet d’améliorer l’interaction entre l’utilisateur et la plateforme.

Les améliorations portent autant sur l’aspect visuel que sur la logique de navigation. L’IA peut réorganiser les menus, optimiser le temps de chargement ou proposer des contenus en fonction de l’activité passée.

Interfaces réactives et adaptées

Les interfaces gérées par IA peuvent analyser de nombreux paramètres pour ajuster l’affichage. L’appareil, la vitesse de connexion et les préférences du joueur influencent la disposition et les éléments mis en avant. Cela rend la navigation plus simple et plus ciblée.

Parmi les usages déjà présents :

  • Menus ajustés selon les jeux favoris
  • Réduction des animations lourdes
  • Suggestions de contenus en lien avec les habitudes
  • Guides interactifs intégrés
  • Optimisation selon mobile ou ordinateur

Prévision des besoins et adaptation

Les modèles prédictifs permettent d’anticiper les actions du joueur et de lui proposer des raccourcis vers ses jeux ou options préférés. Cette logique réduit le nombre d’étapes pour atteindre un objectif.

Interaction et assistance immédiate

Les systèmes automatisés gérés par IA traitent désormais une grande part des demandes fréquentes. Ils peuvent guider un nouvel utilisateur, expliquer une règle ou proposer un tutoriel rapide. Cela allège la charge du service client et accélère les réponses.

L’IA peut aussi repérer les signaux d’un départ imminent. Dans ce cas, elle propose un jeu, une offre ou un contenu susceptible de retenir le joueur.

Performance visuelle et technique

Un affichage rapide et stable reste indispensable. Les algorithmes surveillent les performances et modifient en continu les éléments qui ralentissent le chargement. Cette optimisation est cruciale sur mobile, où la moindre latence peut nuire à l’expérience.

Exemples de mesures appliquées :

  • Compression des images ;
  • Ajustement automatique du contraste ;
  • Chargement progressif des visuels ;
  • Suppression du code inutile ;
  • Mise en avant prioritaire des zones interactives.

Fiabilité et sécurité

L’IA contribue aussi à protéger l’accès en détectant des comportements inhabituels. Elle peut bloquer une action douteuse ou afficher un avertissement. Cette vigilance rassure le joueur et maintient un environnement stable.

Les alertes discrètes ou les rappels intégrés donnent à l’utilisateur le sentiment de garder le contrôle.

Alliance entre design et intelligence artificielle

Les équipes créatives et les développeurs IA travaillent ensemble pour concevoir des espaces où le visuel et la fonction avancée s’harmonisent. Le but est d’offrir une expérience qui réagit aux choix de l’utilisateur en temps réel.

Prochaines étapes

Les futures innovations pourraient inclure la navigation par commande vocale ou des thèmes visuels générés à la demande. Avec plus de puissance de calcul disponible côté utilisateur, les ajustements seront encore plus rapides.

Ces avancées laissent envisager un iGaming capable de créer, pour chaque joueur, une interface unique qui évolue au rythme de ses actions.

Bilan

Les plateformes qui investissent dans ces technologies renforcent leur compétitivité. Elles offrent un environnement qui répond instantanément aux choix de l’utilisateur, tout en garantissant stabilité et sécurité. Cette combinaison améliore l’engagement et réduit le risque d’abandon.

À mesure que ces solutions se perfectionnent, elles devraient devenir la norme. Le front-end du iGaming s’oriente vers un modèle où l’IA n’est plus un ajout technique, mais une composante centrale de la conception et de la relation avec l’utilisateur. Les opérateurs qui sauront exploiter ce potentiel prendront une avance durable sur le marché.

L’article Quand l’IA devient le front-end du iGaming est apparu en premier sur Kapitalis.

Le décret-loi 2022-54 et la culture de la censure en Tunisie

Le décret-loi n° 2022-54, adopté en septembre 2022, prétend encadrer la diffusion de fausses informations sur Internet. Mais dans la pratique, il est perçu comme un outil de contrôle qui restreint la liberté d’expression. Cette tribune analyse ses implications sur la culture de la censure et sur la confiance des citoyens dans les institutions tunisiennes, et plaide pour une inflation de liberté plutôt qu’une répression mal appliquée.

Ilyes Bellagha *

Le décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, prétend encadrer la diffusion de fausses informations sur Internet. Mais dans la pratique, il est devenu un instrument paradoxal : au lieu de protéger, il restreint et intimide. Dans un pays qui se cherche encore après les bouleversements de décembre 2010 et janvier 2011, ce décret-loi est souvent interprété de manière large et utilisé comme un bâillon contre les voix critiques.

Menaces réelles pour la liberté d’expression

Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que des responsables de diverses institutions menacent avec ce décret-loi, en inventant de toutes pièces des atteintes supposées. Et nous savons tous qu’ici, comme ailleurs, il est plus difficile de prouver son innocence que de nier sa culpabilité.

Mais le problème dépasse la loi elle-même. Toute loi tombe naturellement sous la houlette de l’interprétation, et notre société est culturellement formatée pour accepter la soumission – si ce n’est vis-à-vis du gouvernant, du moins vis-à-vis des juges. Le peuple, n’ayant pas encore acquis pleinement sa dimension de citoyen d’une république, confond le président avec le pouvoir : par conséquent, toute entorse aux règles est perçue comme sa responsabilité, et la liberté d’expression se retrouve encore plus bridée.

Héritage historique et culture de la peur

Le réflexe de peur que l’on observe aujourd’hui s’explique historiquement. Avant ce décret-loi, le cadre juridique existant contre la diffamation – principalement le Code pénal – servait déjà souvent à réprimer la parole publique. Ceux qui dénoncent aujourd’hui cette loi ou alimentent la polémique ont raison de craindre une régression du droit à l’expression, car cette peur est héritée des pratiques anciennes.

À cela s’ajoute le poids de la culture sociale : dès l’école, parfois dès la famille, nous apprenons ce que nous pouvons ou ne pouvons pas dire, sous peine de réprimande ou de honte. Tous ces codes et tabous façonnent nos comportements bien avant que la justice n’intervienne. Le décret-loi 2022-54, en criminalisant certaines publications en ligne, institutionnalise un mécanisme de contrôle déjà profondément enraciné.

Le problème qui se pose aujourd’hui est essentiellement un problème de confiance. Seule l’instauration de toutes les instances constitutionnelles et, en attendant, la création d’un vrai ordre professionnel des journalistes, distinct du syndicat, avec son conseil de discipline indépendant, pourra restaurer cette confiance et protéger la liberté d’expression.

Inflation de liberté plutôt que répression

Au lieu de nourrir le débat, ce décret-loi installe la peur et l’autocensure. Pourtant, ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une répression excessive, mais d’une inflation de liberté : plus d’espace pour dire, critiquer, proposer et expérimenter. Chaque opinion exprimée librement participe à la maturation de notre démocratie naissante, bien plus que des sanctions qui étouffent la parole.

Il est temps de reconnaître que la véritable protection d’une société ne se mesure pas par le contrôle des mots, mais par sa capacité à accueillir la diversité des voix, même discordantes. Le décret-loi 2022-54, tel qu’il est appliqué aujourd’hui, reste un obstacle à cette ambition. Il est temps de le repenser ou de le dépasser pour que la liberté d’expression devienne enfin un moteur de progrès et non un frein à notre renaissance collective.

* Architecte.

L’article Le décret-loi 2022-54 et la culture de la censure en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Jean-Michel Aphatie dissèque l’univers médiatique de Cyril Hanouna

Le journaliste politique Jean-Michel Aphatie s’intéresse à l’une des figures les plus influentes et controversées de la télévision française : Cyril Hanouna. Son nouvel ouvrage, ‘‘T’es une merde frère, Signé Hanouna’’, qui paraîtra le 18 septembre 2025 aux éditions Robert Laffont à Paris, se présente comme une enquête approfondie sur l’animateur de ‘‘Tout beau tout neuf’’.

Cyril Hanouna, né le 23 septembre 1974 à Paris, est un animateur de radio et télévision, producteur de télé et homme d’affaires français d’origine tunisienne, principalement connu comme animateur et producteur de l’émission « Touche pas à mon poste ! »

Le titre provocateur du livre qui lui est consacré reprend mot pour mot un SMS envoyé par Hanouna à l’auteur, en réaction à des questions posées lors de son investigation.

Aphatie y retrace l’ascension rapide de Hanouna et son impact sur le paysage audiovisuel français. L’ouvrage explore comment l’animateur a su transformer la provocation et l’humour en véritables outils de popularité, mais également les stratégies médiatiques et économiques qui ont favorisé son succès.

L’auteur s’interroge sur le rôle des grandes chaînes et groupes financiers, notamment celui de Vincent Bolloré et M6, dans la construction de cette influence et sur les implications pour le débat public et la culture populaire.

À travers analyses, témoignages et anecdotes, Jean-Michel Aphatie propose un portrait nuancé d’un personnage à la fois clivant et fascinant. L’ouvrage interroge la frontière entre divertissement et information, et questionne la responsabilité des médias dans la diffusion d’icônes médiatiques à forte visibilité, mais dont la crédibilité est sujette à caution.

Ce livre s’inscrit dans la continuité de l’œuvre d’Aphatie, qui a déjà exploré les coulisses du quinquennat d’Emmanuel Macron dans ‘‘Les Amateurs’’ et la figure de Charles de Gaulle dans ‘‘Le dernier cadeau du Général’’. Avec ce nouveau projet, le journaliste met son sens de l’enquête au service d’une lecture critique du rôle des médias, de leurs acteurs et de leurs dérives dans la société contemporaine.0

“T’es une merde frère, Signé Hanouna” se présente ainsi comme un ouvrage à la fois révélateur et éclairant, offrant aux lecteurs les clés pour comprendre l’un des phénomènes médiatiques les plus puissants et les plus controversés de la télévision française.

D. G.

L’article Jean-Michel Aphatie dissèque l’univers médiatique de Cyril Hanouna est apparu en premier sur Kapitalis.

❌