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La Global Sumud Flottilla, une odyssée humanitaire pour Gaza

Sous le ciel pâle et indécis de septembre, les ports de Bizerte et de Sidi Bou Saïd vibraient d’une ferveur inhabituelle. Une marée humaine, drapée de keffiehs et de drapeaux palestiniens, déployait ses couleurs rouge, verte, noire et blanche. L’air se chargeait de senteurs mêlées : le poisson grillé, le jasmin enivrant, le sel des embruns, portés par les accents rauques du mezoued et les chants de lutte venus de Palestine comme d’Afrique du Sud. C’était une kermesse révolutionnaire, un carnaval des consciences, où chaque visage reflétait la fierté d’une Palestine debout, dont la voix est portée par une Tunisie solidaire, accueillant les héros anonymes de la Global Sumud Flotilla.

Abdelhamid Largueche *

Jamais, depuis que les hommes naviguent, la mer n’avait vu pareille convergence de consciences. Plus de soixante-dix navires, venus des quatre horizons, s’étaient lancés d’un même mouvement, portés par une conviction commune : secourir un peuple assiégé. Leur destination : Gaza. Leur mission : briser un blocus maritime imposé par l’Etat génocidaire d’Israël et dénoncé par le droit international. Leur mot d’ordre : «Paix».

À bord, ni arme, ni soldat, ni calcul militaire, ni agenda politique. Seulement des vivres, des médicaments, des volontaires — et cette certitude têtue : la solidarité demeure un levier pour desserrer l’étau de la violence.

Des centaines de citoyens engagés

Cette mobilisation inédite, portée par la Freedom Flotilla Coalition, rassemblait d’autres initiatives : le Mouvement Global vers Gaza, la Flottille maghrébine — à laquelle s’était joint le Maroc — ou encore la Flottille Nusantara. Ensemble, elles ont donné naissance à ce projet humanitaire hors norme, avec l’appui de centaines de citoyens engagés.

Parmi eux, des figures émergent. Thiago Avila, militant brésilien au visage buriné par le soleil, rescapé du Madleen, le bateau intercepté en juin par les Israéliens près des côtes palestiniennes, dont le sourire fatigué apparaît comme une victoire sur l’adversité. Non loin, Wael Naouar, porte-parole du comité maghrébin, scrute les tracés rouges d’une carte à la lumière vacillante des radios. À ses côtés, Rima Hassan, député européen, une Franco-palestinienne au regard ardent, qui cisèle ses communiqués comme un orfèvre, tandis que Greta Thunberg, Suédoise aux tempes argentées icone de l’écologie, initie les volontaires aux gestes de la résistance non-violente. Et puis, figure imposante et sereine, Mandla Mandela, petit-fils de Madiba. Il serre les mains, embrasse les militants, sa voix grave portant l’héritage de tout un continent : «La solidarité n’est pas un mot, c’est un acte.» Il rappelle que la liberté de son grand-père demeure inachevée tant que celle des Palestiniens reste niée.

Pour desserrer l’implacable étau

Depuis 2007, en effet, Gaza vit sous blocus terrestre, maritime et aérien. Israël a imposé ce verrouillage après la victoire du Hamas aux élections législatives de 2006, pourtant jugées libres et régulières. Près de deux millions d’habitants survivent dans un isolement quasi total. L’accès à la nourriture, aux soins, à l’électricité et à l’eau y est restreint, conditionné. ONG et institutions décrivent Gaza comme une «prison à ciel ouvert».

Les offensives militaires ont régulièrement ravagé l’enclave depuis 2008, jusqu’au désastre apocalyptique d’octobre 2023 et qui se poursuit depuis, faisant plus de 65 000 morts, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants, et 160 000 blessés.

La mémoire garde encore le drame du bateau Mavi Marmara, en mai 2010 : neuf morts et une cinquantaine de blessés, victimes d’un assaut israélien en pleines eaux internationales. Depuis, chaque volontaire sait qu’il s’expose à la prison, parfois à la mort.

Appareillage dans l’indifférence complice

Le 15 septembre, les navires quittent les ports de Bizerte, Sidi Bou Saïd et Gammarth dans une indifférence glaçante des médias occidentaux, toujours soucieux de ménager l’agresseur israélien. Peu de caméras, peu de titres, peu d’attention, en dehors de celle assurée par quelques militants engagés, comme si la grandeur de ce geste pacifique et courageux ne trouvait pas place dans le récit dominant.

Alors que les moteurs vrombissent, un silence solennel s’abat sur le port. Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’Onu pour la Palestine, apparaît sur le quai. Sa présence donne à l’instant une lumière officielle et grave. Elle serre les mains des équipages, étreint Wael et Thiago, s’incline devant Mandla. Ce geste, simple et fort, rappelle à la communauté internationale ses propres manquements.

Côte à côte, Wael, Rima, Greta, Thiago, Mandla et tant d’autres regardent les navires s’éloigner, silhouettes fragiles découpées dans l’immensité bleue. La fête s’achève. Commence le voyage : la mer immense et, au-delà, les hommes. Escortés par ceux qui refusent que la Méditerranée devienne prison, ils portent avec eux l’héritage de Mandela et la ténacité d’un peuple. Ils partent, incarnant le «Sumud», cette résistance persévérante et opiniâtre qui défie tous les blocus.

Rima Hassan et Greta Thunberg.

A l’avant-garde de l’humanité

Ces bateaux désarmés témoignent d’une force morale comparable aux grandes pages de courage de l’histoire moderne. Certains osent dire que leur audace évoque les débarquements de la Seconde Guerre mondiale : moins d’armes, mais davantage de cœur et d’humanité.

La question qu’ils posent, par leur seule navigation, transcende Gaza : «Que diront de nous nos enfants, et les enfants de nos enfants, face au génocide en cours ?»

Peut-être retiendront-ils que, malgré la guerre, l’indifférence et la complicité dans le génocide perpétré sous nos yeux, des centaines de femmes et d’hommes venus de quarante-quatre pays ont choisi de naviguer pour la dignité.

Ils diront que, dans la nuit de l’Histoire, ils ont refusé le confort de l’oubli. Qu’ils ont choisi la mer comme chemin d’espérance. Et qu’ils ont écrit, avec leurs voiles fragiles et leurs coques modestes, une page de résistance pacifique défiant le temps.

Ces femmes et ces hommes sont l’avant-garde de l’humanité.

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Ooredoo | Espoir et sourires pour les enfants de Kafel Elyatim

Ooredoo Tunisie réaffirme son engagement en faveur des enfants de l’Association Kafel Elyatim à travers une initiative solidaire marquant la rentrée scolaire et reflétant sa volonté d’accompagner les jeunes générations vers un avenir meilleur. Vidéo.

Depuis deux ans, ce partenariat s’est construit autour de moments clés, tels que le Ramadan, l’Aïd, les activités estivales et la rentrée scolaire, offrant un accompagnement durable aux enfants de l’association.

Cette année, Ooredoo a pris en charge la rentrée scolaire de 400 enfants, en leur offrant des cartables complets avec fournitures et manuels, afin de leur permettre d’entamer l’année académique dans les meilleures conditions.

Une cérémonie chaleureuse a eu lieu au siège d’Ooredoo, au cours de laquelle les enfants ont eu l’opportunité de rencontrer le directeur général, Mansoor Rashid Al-Khater, qui leur a adressé un message inspirant : «Chez Ooredoo, nous croyons que chaque enfant mérite de rêver et de réussir. L’éducation est la clé d’un avenir meilleur et c’est un honneur pour nous d’accompagner les enfants de Kafel Elyatim dans leur parcours de réussite.»

La cérémonie a également été l’occasion de célébrer les élèves de l’association ayant obtenu leur baccalauréat. Ooredoo les a honorés afin de les encourager à poursuivre leur parcours universitaire avec ambition et confiance.

Aymen Toukabri, responsable de terrain de l’Association Kafel Elyatim, a souligné : «Notre partenariat avec Ooredoo est une véritable source d’espoir pour nos enfants. Au-delà du soutien matériel, c’est l’encouragement et la reconnaissance qui leur donnent confiance et les poussent à avancer.»

À l’aube de cette nouvelle année scolaire, Ooredoo adresse ses meilleurs vœux de réussite et d’épanouissement à tous les enfants de Tunisie, et particulièrement à ceux de l’Association Kafel Elyatim.

Vidéo.

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Navires ciblés à Sidi Bou Saïd : Erdogan accuse explicitement Israël

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi Israël d’avoir visé des navires civils au large de la Tunisie, lors du sommet arabe et islamique extraordinaire de Doha. Il a dénoncé une « arrogance sans précédent » et une escalade qui étend désormais le conflit à des zones jusque-là épargnées, après que deux navires de la flottille internationale pour Gaza ont été touchés à Sidi Bou Saïd.

Dans son discours, Erdogan a affirmé que l’agression israélienne « constitue une menace directe pour la région et doit cesser immédiatement ». Selon lui, Israël a franchi un cap en élargissant son offensive : après Gaza, le Liban, le Yémen, l’Iran et la Syrie, ce sont désormais « des navires civils au large de la Tunisie et même le Qatar » qui ont été touchés.

Le chef de l’État turc a qualifié cet élargissement de « niveau inédit d’arrogance ».

Erdogan est le premier Chef d’Etat à désigner officiellement Israël comme instigateur des frappes qui ont ciblé les deux navires appartenant à la flottille internationale pour Gaza au port de Sidi Bou Said.

Rappelons que le Family Boat, pavillon portugais et navire principal de la branche espagnole du « Global Sumud Flotilla », a été visé par un drone le 8 septembre, provoquant un incendie partiel sans faire de victimes. L’Alma, pavillon britannique, a subi un incident similaire le lendemain.

Les organisateurs ont accusé Israël d’intimider les participants, alors que le ministère de l’Intérieur tunisien a affirmé que l’attaque a constitué un « acte prémédité ». Selon le communiqué officiel, les autorités tunisiennes mènent toutes les enquêtes nécessaires pour identifier les responsables, qu’il s’agisse des planificateurs, des complices ou des exécutants, et rendre les conclusions publiques « en Tunisie comme dans le monde entier ».

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La Flottille de la résilience de Tunis à Gaza

Des personnalités tunisiennes participant à la Flottille maghrébine de la Résilience pour briser le blocus de Gaza qui fait partie de la Flottille Globale Sumud (GSF)ont souligné que cette initiative illustre le rôle «éminent» de la Tunisie dans les mouvements civils, politiques et de défense des droits humains dans le monde. Dans des déclarations à l’agence Tap, elles ont salué l’accueil réservé aux bâtiments de la flottille dans les ports de la Tunisie, ainsi que les facilités mises à leur disposition pour poursuivre leur traversée maritime visant à mettre fin à la guerre contre le peuple palestinien et à faire valoir ses droits humains et légitimes.

Présent au port de Sidi Bou Saïd au moment du départ de la flottille, le député Mohamed Ali, mouvement Echaâb, a qualifié le rassemblement des «voix libres du monde» en Tunisie de «moment historique et exceptionnel, en parfaite harmonie avec la position du peuple tunisien envers la Palestine». Il a ajouté que sa participation, ainsi que celle de députés venus saluer les navires, visait à «dénoncer et mettre fin aux crimes sionistes».

En sa qualité de président de la commission parlementaire des droits et libertés, Mohamed Ali a lancé un appel aux parlementaires du monde entier afin de soutenir la flottille internationale et de la protéger des menaces israéliennes. «La flottille vient pour la liberté de la Palestine. Mon message au peuple palestinien est que vous avez montré l’exemple au monde entier dans la lutte contre le colonialisme, l’occupation et le racisme. Tous les peuples colonisés se sont libérés et toutes les idéologies racistes ont été vaincues. Nous venons pour mettre fin à la mascarade sioniste. Vous n’êtes pas seuls, nous ne vous abandonnerons pas», a-t-il lancé.

De son côté, l’activiste politique et économiste, Lotfi Ben Aissa, a rappelé, depuis le Port de Sidi Bou Saïd, que «la flottille maghrébine est une nouvelle tentative de briser le blocus de Gaza après la caravane terrestre maghrébine», qui avait été arrêté au niveau de Syrte, en Libye. «Elle témoigne du rôle central de la société civile tunisienne au sein des mouvements civils à l’échelle mondial et de sa capacité à perturber l’entité sioniste et à dévoiler ses plans criminels», a-t-il soutenu.

S’agissant du nombre des participants, Ben Aissa a précisé que la flottille mondiale rassemblera des dizaines de navires et plus d’un millier de participants. «Une partie est déjà arrivée en Tunisie depuis l’Espagne, rejointe par des navires tunisiens, italiens, grecs et d’autres pays, formant ainsi une véritable force de pression contre l’entité sioniste», a-t-il détaillé.

Le coordinateur général de la Coalition Soumoud a indiqué que la participation de représentants de 44 pays et de plus d’une centaine de nationalités – militants des droits de l’Homme, personnalités politiques et influenceurs – «vise à accompagner le changement en cours dans l’opinion publique mondial sur l’entité sioniste qui commet des crimes de génocide dans les territoires palestiniens occupés».

Au milieu des centaines d’inscrits sur les listes des participants, il a déclaré : «Le monde occidental est en train de passer de l’image d’Israël comme unique puissance au Moyen-Orient à celle d’un État coupable de crimes contre l’humanité». Et d’ajouter : «À travers cette participation et cette campagne mondiale, nous voulons renforcer ce changement dans la conscience des peuples».

Pour sa part, Yassine Gaïdi, membre du bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a expliqué, que sa participation «traduit la solidarité des journalistes tunisiens avec le peuple palestinien en général, et avec les journalistes palestiniens en particulier, dont 247 sont tombés en martyrs jusqu’à présent dans la guerre sioniste contre Gaza». Il a ajouté que cette action va au-delà des simples déclarations de condamnation, vers «une mobilisation concrète pour ouvrir une voie humanitaire vers Gaza».

Tap.

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Navire « Alaa Eddine » : première embarcation de la flottille Al-Soumoud en route depuis Sidi Bou Saïd

Navire « Alaa Eddine » : première embarcation de la flottille Al-Soumoud en route depuis Sidi Bou Saïd

L’autorité de la flottille Al-Soumoud Maghreb pour briser le blocus de Gaza a annoncé, dans la soirée, le départ du premier navire, baptisé « Alaa Eddine », depuis le port de Sidi Bou Saïd en direction de la bande de Gaza. Plusieurs Tunisiens se trouvent à son bord pour cette mission humanitaire. Ce départ coïncide avec la […]

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Sidi Bou Saïd : un jeune arrêté pour avoir brandi une arme en plastique contre la police

Sidi Bou Saïd : un jeune arrêté pour avoir brandi une arme en plastique contre la police

Un jeune homme a été arrêté après avoir exhibé une arme factice en direction d’une voiture de police au port de Sidi Bou Saïd mardi dernier. La justice a ordonné l’ouverture d’une enquête à son encontre, et il a été placé en détention en attendant d’être présenté à la magistrature pour la poursuite des investigations, […]

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Sidi Bou Saïd : Un jeune placé en garde à vue pour avoir brandi une arme factice contre la police

Un jeune homme a été arrêté à Tunis après avoir été filmé brandissant une arme factice contre une patrouille sécuritaire lors du passage de la flottille Soumoud à Sidi Bou Saïd. Le ministère public a ordonné son placement en garde à vue en attendant sa comparution devant la justice.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre le suspect, le visage cagoulé, sortant du toit ouvrant d’un 4×4 et pointant une arme factice vers un véhicule de police. D’autres enregistrements révèlent le même individu bousculant un agent de sécurité sur place. L’incident s’est produit en marge de l’accueil de la flottille Soumoud dans la banlieue nord de Tunis.

Le ministère public près le Tribunal de première instance de Tunis a immédiatement ordonné le placement en garde à vue du jeune homme. Il sera poursuivi pour ses actes et traduit devant la justice dans les prochains jours.

La flottille Soumoud, arrivée récemment au port de plaisance de Bizerte puis accueillie à Sidi Bou Saïd, a suscité une forte présence sécuritaire et attiré de nombreux citoyens. C’est dans ce cadre que l’incident s’est produit, alors que les forces de l’ordre assuraient le contrôle de la circulation et la sécurité des lieux.

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Sidi Bou Saïd | Poursuivi en justice pour avoir brandi une arme factice

Un jeune homme a été placé en garde à vue, sur ordre du ministère public auprès du Tribunal de première instance de Tunis, pour être apparu sur les réseaux sociaux pointant une «arme à feu factice» en direction d’une patrouille sécuritaire, lors du rassemblement de la « Flottille Soumoud » au port de Sidi Bou Saïd, dans la banlieue de Tunis.

Selon Mosaïque FM, la vidéo montre un jeune homme cagoulé, sortant par le toit d’un véhicule 4×4 et pointant une «arme à feu factice» en direction d’un véhicule des forces de l’ordre, circulant à Sidi Bou Saïd. D’autres enregistrements vidéo montrent la même personne en train de bousculer un agent de sécurité. Il ne fallait pas plus pour que le jeune homme soit traduit devant la justice.  Il avait joint l’acte à l’intention, dirait l’accusation. Encore heureux que l’armée était «factice» !

I. B.

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Sidi Bou Saïd : vers une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 2026

L’état d’avancement du dossier de la candidature de Sidi Bou Saïd en vue de son inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), était au centre d’une séance de travail élargie au siège du ministère des Affaires Culturelles.

Le dossier de ce village et lieux emblématique de Tunis et sa banlieue nord, sera déposé auprès de l’Unesco à Paris “en juillet 2026”, a rappelé le ministère

La séance a été présidée par la ministre des Affaires Culturelles, Amina Srarfi, en présence du gouverneur de Tunis, Imed Boukhris et de la représentante du Conseil International des monuments et des sites (ICOMOS), Samia Chargui.

Elle a réuni les Directeurs Généraux des institutions culturelle en charge du patrimoine l’Institut National du Patrimoine, l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC), le Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM), Ennejma Ezzahra, ainsi que le responsable de la gestion des affaires de la municipalité de Sidi Bou Said, et des membres de l’équipe scientifique chargée du dossier technique de la candidature de Sidi Bou Saïd.

Des représentants des différents ministères concernés, à savoir le Tourisme, l’Equipement, l’Environnement et l’Agriculture, ont également pris part à cette réunion.

A cette occasion, la ministre a souligné “l’importance d’inscrire Sidi Bou Saïd sur la liste du patrimoine mondial compte tenu de l’authenticité de ses composantes et de sa valeur universelle exceptionnelle”.

Srarfi a parlé du Centre de Musique Arabe et Méditerranéenne à Sidi Bou Said et son important patrimoine musical, exhortant toutes les parties à hâter les préparatifs du dossier selon les exigences scientifiques de l’organisationonusienne.

Pour sa part, le gouverneur de Tunis a souligné l’importance d’inscrire le village de Sidi Bou Saïd qui reflète la Culture tunisienne dans sa diversité et constitue une destination privilégiée qui suscite l’admiration des visiteurs étrangers notamment les artistes. L’inscription future de ce bien sur la liste du patrimoine mondial devra lui offrir “une plus value”, a-t-il estimé

La représentante de l’écologie à l’ICOMOS a évoqué l’importance et l’efficacité de la coordination avec l’équipe scientifique lors de l’étude du dossier et l’inspection des sites du patrimoine. Elle a loué le niveau de la coordination exemplaire et “l’engagement des différentes structures impliquées qui veillent au respect des exigences scientifiques, conformément aux procédures et aux orientations établies”.

Les participants ont discuté de nombreuses questions en lien avec ce village largement prisé pour son architecture, sa civilisation et son cadre environnemental. Son inscription sur la Liste du patrimoine mondial devrait lui permettre de promouvoir davantage le tourisme.

Début fevrier 2025, la Délégation Permanente de la République tunisienne auprès de l’UNESCO a déposé la proposition du paysage culturel “Le village de Sidi Bou Saïd : Hub d’inspiration Culturelle et Spirituelle en Méditerranée”, auprès du Centre du Patrimoine mondial, en vue de son inscription sur la Liste du Patrimoine mondial.

Signé le 28 janvier 2025 par la ministre des Affaires culturelles, le dossier d’inscription sera soumis, en 2026, pour examen par le Comité du Patrimoine mondial, organe internationalement habilité à inscrire les sites, monuments et paysages culturels et naturels sur la Liste du Patrimoine mondial.

Sidi Bou Saïd, village côtier de la rive sud de la Méditerranée, développé à partir du 18ème siècle, est perché sur un promontoire surplombant Carthage et le golfe de Tunis, avec des vues panoramiques sur le Cap Bon (Promontoire de Mercure) et les îles Zembra et Zembretta (les Aegimures) au Nord-Est, ainsi que sur le Cap de Sidi Ali Mekki (Promontoire d’Apollon) au nord.

Source d’inspiration pour les artistes, penseurs, écrivains…attirés par l’aura mystique du lieu, sa luminosité, son charme architectural et son panorama exceptionnel, Sidi Bou Said est l’un des premiers sites patrimoniaux de la région, à bénéficier dès 1915 d’un texte juridique reconnaissant son importance historique et culturelle.

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Navires ciblés à Sidi Bou Saïd : les scénarios à retenir

Le 8 septembre 2025, le navire Family, de la flottille Global Sumud, est touché par un incendie alors qu’il est amarré au port de Sidi Bou Saïd. Les autorités tunisiennes évoquent d’abord un accident lié à un gilet de sauvetage ou un mégot de cigarette. Le lendemain, un second navire, l’Alma, subit un incident similaire. Les organisateurs dénoncent immédiatement l’utilisation d’un drone.

Face à ces accusations, le ministère de l’Intérieur change radicalement de position et qualifie l’incident de « prémédité », annonçant l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables. Ce revirement, après des premières déclarations minimisant l’affaire, laisse entendre que l’enjeu dépasse le cadre d’un simple incident portuaire.

Les pistes à explorer

. Israël : un acteur probable
Les organisateurs de la flottille ont rapidement pointé Israël comme responsable. Plusieurs éléments alimentent cette hypothèse : seule l’armée israélienne dispose de drones capables d’atteindre les navires en haute mer et de frapper avec précision, et l’État hébreu a historiquement cherché à empêcher les initiatives internationales visant à briser le blocus de Gaza. L’attaque pourrait donc s’inscrire dans une logique de dissuasion et de contrôle du narratif international sur la question palestinienne. Sauf que la mobilisation de drone depuis Israel ou depuis une autre base régionale sans que les autorités tunisiennes ne parviennent à les detecter reste peu plausible.

. Acteurs régionaux ou locaux
Une autre hypothèse très probable et non négligeables, certains groupes locaux ou régionaux pourraient avoir un intérêt à semer le trouble en Tunisie. Une attaque contre une flottille humanitaire génère de la médiatisation et peut servir des agendas politiques ou économiques, notamment en alimentant les tensions entre la Tunisie et ses partenaires internationaux. N’oublions pas que la dernière guerre entre l’Iran et Israel a commencé lorsque ce dernier a ciblé son ennemi de l’intérieur du territoire iranien. En effet, des acteurs internes à la Tunisie pourraient également être impliqués, travaillant de manière indirecte pour servir des intérêts étrangers, notamment israéliens. Dans ce contexte, l’assassinat de Mohamed Zouari en 2016, ingénieur droniste tunisien lié au Hamas et tué à Sfax, rappelle que des réseaux locaux ont déjà été ciblés ou manipulés pour affaiblir des initiatives palestiniennes, soulignant la vulnérabilité des acteurs tunisiens face à des pressions géopolitiques et des opérations clandestines orchestrées depuis l’étranger.

. Les signes d’une opération planifiée
Le fait que deux navires aient été touchés à quelques heures d’intervalle et que le ministère parle désormais de préméditation suggère un niveau d’organisation élevé. L’incident ne ressemble pas à un simple accident, et les contradictions initiales entre démenti et qualification de préméditation soulignent les pressions politiques et diplomatiques qui entourent cette affaire.

L’incident de Sidi Bou Saïd dépasse largement la simple sécurité maritime. Il est devenu un révélateur des tensions géopolitiques qui entourent la question palestinienne, et un test pour la capacité des autorités tunisiennes à gérer des crises aux ramifications internationales. Les incohérences initiales dans les versions officielles montrent que derrière le feu d’un port tunisien se cachent des enjeux beaucoup plus complexes que ce que laissent apparaître les premières images.

Lire aussi: Flottille : après « Family » hier… aujourd’hui « Alma »

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Flottille pour Gaza : Tunis confirme un « acte prémédité » contre les navires

Le ministère de l’Intérieur a affirmé, mercredi, que l’attaque survenue la veille contre l’un des navires de la Global Sumud Flotilla, amarré au port de Sidi Bou Saïd, constitue un « acte prémédité ». Selon le communiqué officiel, les autorités tunisiennes mènent toutes les enquêtes nécessaires pour identifier les responsables, qu’il s’agisse des planificateurs, des complices ou des exécutants, et rendre les conclusions publiques « en Tunisie comme dans le monde entier ».

Deux navires visés en 48 heures

Cet incident survient alors que deux bateaux de la flottille ont été successivement pris pour cibles en l’espace de 48 heures. Mardi soir, le navire Alma, stationné à quai, a été visé par un drone présumé, selon les activistes. Aucun blessé n’a été signalé et l’équipage a confirmé l’absence de dégâts structurels majeurs. Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, a dénoncé « une deuxième attaque sur la flottille, encore dans les eaux tunisiennes », évoquant le largage d’un dispositif incendiaire par un drone sans lumière. L’activiste tunisien Wael Naouar a, de son côté, estimé que ces événements « renforcent la mobilisation et la détermination des équipages à poursuivre la route vers Gaza ».

La veille, lundi 8 septembre, le plus grand bâtiment de la flottille, le Family, avait déjà été touché par un incendie à l’avant. Des témoins affirment avoir vu un drone survoler le navire avant de larguer un engin incendiaire. Des vidéos de surveillance circulant sur les réseaux sociaux semblent conforter cette version. Le ministère de l’Intérieur avait toutefois évoqué, dans un premier temps, la piste d’un départ de feu accidentel « probablement causé par une cigarette », avant de qualifier officiellement l’attaque de préméditée dans son dernier communiqué.

Détermination face aux pressions

Pour les organisateurs de la flottille, ces agressions répétées ne sauraient entraver la mission humanitaire de la Global Sumud Flotilla. Forte de vingt navires venus de 44 pays, cette initiative internationale vise à briser le blocus imposé à Gaza et à livrer une aide symbolique aux Palestiniens. Les activistes, comme l’a rappelé le Tunisien Wael Naouar, considèrent que ces attaques ne font que renforcer leur détermination à atteindre Gaza, coûte que coûte.

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Tunisie : le ministère de l’Intérieur qualifie l’attaque au port de Sidi Bou Saïd d’acte prémédité

Tunisie : le ministère de l’Intérieur qualifie l’attaque au port de Sidi Bou Saïd d’acte prémédité

Le ministère de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, que l’agression survenue hier à bord d’un navire amarré au port de Sidi Bou Saïd est considérée comme un acte prémédité. Les services compétents mènent actuellement toutes les enquêtes et investigations nécessaires afin de dévoiler l’ensemble des faits. L’objectif est de mettre en lumière non seulement […]

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Flottille Soumoud | Communiqué du ministère de l’Intérieur sur l’attaque contre le navire Alma

Le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué sur l’attaque ayant touché, hier soir, le navire Alma de Flottille Soumoud au port de Sidi Bou Saïd (banlieue nord de Tunis).

Dans son communiqué diffusé dans la soirée de ce mercredi 10 septembre 2025 , le ministère évoque un «acte prémédité» et affirme qu’une enquête est en cours et que ses services poursuivent les investigations afin que « l’opinion publique, en Tunisie et dans le monde entier, sache qui a planifié, collaboré et exécuté cette agression ».

Notons que pour la première attaque ayant visé le navire Family avant-hier, selon les organisateurs de la flottille Soumoud, le ministère avait plitôt parlé d’un «accident».

Y. N.

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Flotille pour Gaza : départ reporté à cause du mauvais temps et de la logistique

La Global Sumud Flotilla, initiative internationale visant à briser le blocus israélien de Gaza, a annoncé que son départ, initialement prévu mercredi, est reporté à jeudi ou vendredi en raison de conditions météorologiques défavorables et de préparatifs logistiques incomplets. Le volet maghrébin, qui devait partir dimanche, avait déjà été retardé pour des raisons techniques.

Ces derniers jours ont été marqués par des incidents sur les navires de la flottille. Le navire « Alma », amarré au port de Sidi Bou Saïd, a été visé mardi soir par un drone présumé, sans faire de blessés ni de dégâts majeurs. L’incident suit l’incendie survenu lundi à bord du « Family », déjà suspecté d’une attaque par drone mais contesté par les autorités tunisiennes.

Malgré ces événements, l’équipage confirme l’absence de dégâts structurels importants et reste déterminé à poursuivre la route vers Gaza. La flottille, composée d’une vingtaine de navires venus de 44 pays, transporte une aide humanitaire symbolique pour la population palestinienne.

Lire aussi :Flottille : après « Family » hier… aujourd’hui « Alma »

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Rassemblement à Sidi Bou Saïd pour le départ de la flottille Soumoud (Photos & vidéo)

A l’occasion du départ de la flottille internationale Soumoud en direction de Gaza, des milliers de Tunisiens se sont rassemblés, ce mercredi 10 septembre 2025, à la plage et au port de Sidi Bou Saïd à la banlieue nord de Tunis.

Muni de keffiehs, de drapeaux tunisiens et palestiniens, des citoyens de différentes régions du pays se sont rassemblés ce jour pour exprimer leur soutien aux participants de cette flottille internationale composée de près de 40 bateaux et embarcations avec près de 400 personnes de différentes nationalités, visant à briser le blocus sioniste sur Gaza et fournir l’aide humanitaire aux gazaouis.

Il s’agit aussi d’une démarche symbolique et humaine afin d’attirer l’attention internationale sur l’injustice visant le peuple palestinien et le génocide perpétré par Israël sous le regard complice de la communauté internationale.

Vidéo

Y. N.

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Sidi Bou Saïd : des milliers de Tunisiens soutiennent la Flottille pour Gaza

Sidi Bou Saïd : des milliers de Tunisiens soutiennent la Flottille pour Gaza

Des milliers de Tunisiens se sont rassemblés ce mercredi au port et sur la plage de Sidi Bou Saïd pour exprimer leur soutien à la Flottille internationale visant à briser le blocus imposé à Gaza. Dans une ambiance empreinte d’enthousiasme et de solidarité, les participants ont brandi drapeaux palestiniens et pancartes appelant à la fin […]

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Sidi Bou Saïd : La Flottille Soumoud déterminée à briser le blocus de Gaza

A quelques heures du départ de la flottille de Sidi Bou Saïd vers Gaza, un membre de son comité organisateur, Nabil Chennoufi, assure que rien ne viendra entamer la détermination des volontaires mobilisés pour briser le blocus.

La Flottille Soumoud a confirmé le lancement officiel de ses activités ce mercredi 10 septembre 2025 depuis la Tunisie. Invité ce mercredi à Mosaique fm, Nabil Chennoufi, membre de l’instance de pilotage de la flottille baptisée « Soumoud », a affirmé que « les préparatifs se déroulent dans une ambiance d’enthousiasme » et que « les événements récents n’ont ébranlé ni la volonté ni la détermination des participants à se rendre à Gaza ».

Soutiens et enjeux

Selon lui, tous les volontaires sont « pleinement engagés et psychologiquement prêts » à entreprendre cette traversée solidaire. Il a même précisé que « des personnes figurent sur une liste d’attente pour rejoindre l’expédition », insistant sur le fait qu’« aucun participant n’a exprimé le souhait de se retirer par crainte de ce qui s’est passé ».

Chennoufi a rappelé que la gravité de la situation vécue par le peuple palestinien « appelle à une mobilisation générale en faveur d’une cause juste ». Il a également souligné que certains pays ont exprimé leur soutien à l’initiative, citant l’Italie qui s’est engagée à protéger ses ressortissants prenant part au voyage.

Événements tragiques récents renforçant la détermination

La flottille doit lever l’ancre ce mercredi 10 septembre à 16h depuis le port de Sidi Bou Saïd, en direction de Gaza après deux incidents marquants, qui ont eu lieu dans les eaux tunisiennes.

Dans la nuit du mardi 9 septembre, le bateau Alma, amarré au port de Sidi Bou Saïd, a été visé par un drone non identifié. Selon des activistes de la Global Sumud Flotilla, un engin incendiaire aurait été largué sur le pont du navire. Aucun blessé n’a été signalé, et aucun dégât structurel majeur n’a été constaté.

La veille, le lundi 8 septembre, le bateau Family, le plus imposant de la flottille, avait déjà subi un incendie à sa proue. Des témoins ont évoqué l’intervention d’un drone précédant l’incident, tandis que le ministère de l’Intérieur a attribué le début du feu à un départ accidentel, probablement causé par une cigarette.

La rapporteure spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a dénoncé cette série d’attaques en mer comme « la deuxième attaque contre la flottille, encore dans les eaux tunisiennes, en deux jours ».

L’activiste tunisien Wael Naouar a affirmé que ces attaques, loin de décourager les équipages, « renforcent la mobilisation et la détermination des équipages à poursuivre la route vers Gaza ».

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La Flottille mondiale Al-Soumoud «ne craint aucune menace»

«La Tunisie est un pays souverain et nous rejetons toute agression sur son territoire. Nos yeux sont rivés sur Gaza», a déclaré le militant brésilien Thiago Avila, suite à ce qu’il a dénoncé comme une attaque contre un navire de la Global Sumud Flotilla (ou Flottille mondiale Al-Soumoud) pour Gaza, amarrée au port de Sidi Bou Saïd au nord de Tunis.

L’attaque de drone attribuée à Israël, officiellement démentie par les autorités tunisiennes, serait survenue dans la nuit du lundi 8 septembre 2025, selon les chaînes officielles de la Flottille.

Le militant brésilien qui s’exprimait, mardi 9 septembre, devant une foule de sympathisants, a indiqué que le convoi naval doit partir aujourd’hui pour tenter de briser le blocus israélien de Gaza.

Les responsables de la Flottille mondiale Al-Soumoud se sont réunis mardi à Tunis pour évaluer la situation et les dommages subis par le navire Family suite à l’attaque présumée du drone survenue la veille. Ils se disent «déterminés à prendre la mer», même si un nouveau report n’est pas totalement exclu, eu égard la situation météorologique.

I. B.

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Anis Ben Said : « La loi de finances 2026 doit abandonner les mesures obsolètes et la narration »

L’absence d’évaluation officielle de la loi de finances 2025 et la complexité croissante du système fiscal tunisien appellent à une refonte méthodologique pour le projet 2026. C’est ce qu’estime l’enseignant universitaire et conseiller fiscal, Anis Ben Said.

Dans une interview accordée à L’Economiste Maghrébin, Anis Ben Said, enseignant universitaire et conseiller fiscal, dresse un bilan critique de la loi de finances 2025 et appelle à une révolution méthodologique pour l’élaboration du projet 2026. L’expert estime que le manque d’évaluation des lois de finances précédentes et la persistance de mesures fiscales obsolètes constituent les principales faiblesses du système actuel.

Le spécialiste souligne qu’avant de procéder à l’élaboration du projet de loi de finances, il conviendrait d’évaluer les lois de finances 2025, 2024, 2023 et 2021, toutes adoptées après le 25 juillet 2021, marquant la transition vers un régime présidentiel. Cependant, aucune évaluation n’a été publiée par le ministère des Finances, pourtant chargé de la préparation des projets de lois de finances et de l’interprétation des textes fiscaux.

 

L’expert dénonce une divergence persistante entre la réalité, les textes fiscaux et les capacités technologiques de l’administration fiscale. Il cite l’exemple de la plateforme TEJ, qui a révélé ses défaillances techniques, l’infrastructure n’étant pas à la hauteur des attentes des contribuables.

 

Cette situation place le ministère des Finances en situation de monopole dans l’élaboration des textes fiscaux, observe Anis Ben Said. Il critique également le caractère répétitif des conseils ministériels récents, qualifiant leurs annonces de « narration » avec des titres similaires d’une année à l’autre, sans changement radical dans les modes de réflexion et d’élaboration.

L’expert dénonce une divergence persistante entre la réalité, les textes fiscaux et les capacités technologiques de l’administration fiscale. Il cite l’exemple de la plateforme TEJ, qui a révélé ses défaillances techniques, l’infrastructure n’étant pas à la hauteur des attentes des contribuables. Le tout accompagné d’un « silence complet » du ministère des Finances concernant l’information des contribuables sur les problèmes et les solutions.

Un système fiscal surchargé et inefficace

En tant qu’opérateur économique et praticien spécialisé, Anis Ben Said déplore l’absence de publications sur les réalisations concernant les impôts instaurés ces dernières années et les hausses de taux appliquées. Il souligne qu’aucune donnée n’est disponible sur l’atteinte des objectifs souhaités, alors que c’est sur cette base qu’un système fiscal devrait être évalué.

L’expert critique particulièrement « l’habitude tunisienne » d’introduire 70 à 80 mesures fiscales par année, représentant une charge d’assimilation lourde pour les professionnels, l’administration fiscale et les simples contribuables. Cette inflation de textes crée des problèmes récurrents en raison des modifications constantes et de la complexité réglementaire. Il constate que le gouvernement n’a pas modifié sa méthode de préparation des lois de finances, se contentant de titres et de sous-titres sans estimations quantifiées. Il insiste donc sur la nécessité d’avoir des estimations initiales pour pouvoir évaluer le système fiscal. Tout en rappelant qu’un budget repose sur des estimations qui doivent ensuite être comparées aux réalisations.

Des mesures obsolètes à réviser

Anis Ben Said plaide pour une unification des impôts et taxes, citant la tendance des pays développés à simplifier leurs systèmes fiscaux pour obtenir un meilleur rendement. Il critique plusieurs mesures qu’il juge absurdes, notamment la taxe sur les voyages, instaurée dans les années 1980 sous prétexte de caractère provisoire et destinée à alimenter le fonds de l’emploi. Alors qu’aucune relation de causalité n’existe entre ce fonds et les voyages des Tunisiens à l’étranger.

Il mentionne également la taxe sur la circulation automobile, un texte datant de la période Beylicale et amendé à plusieurs reprises, alors que d’autres pays ont abandonné ce type de taxation. L’expert estime qu’il devrait y avoir une adéquation entre les services rendus par l’État et les prélèvements imposés aux contribuables, compte tenu notamment de la qualité des routes fournies par l’État.

Loi de finances 2025 : peu d’incitations à l’investissement

Concernant les mesures d’incitation fiscale à l’investissement prévues par la loi de finances 2025, Anis Ben Said se montre critique. Il note l’absence de mesures claires et significatives, soulignant que quelques lignes de crédit destinées aux petits entrepreneurs et artisans ne représentent pas des fonds suffisamment conséquents pour satisfaire une bonne partie de la population ciblée.

L’expert évoque les problèmes de bureaucratie auxquels font face les investisseurs et contribuables, contraints de se déplacer à l’administration avec des documents papier en 2025. Il prône une révolution législative abandonnant la bureaucratie au profit de la digitalisation et de la numérisation, avec davantage de services à distance.

Il critique également les délais de réalisation des services des grandes structures étatiques liées à l’investissement, citant l’APII et la FIPA qui « doivent améliorer leur efficacité pour aider les investisseurs locaux et étrangers à s’installer en Tunisie ».

 

« L’APII et la FIPA doivent améliorer leur efficacité pour aider les investisseurs locaux et étrangers à s’installer en Tunisie ».

 

Projet de loi de finances 2026 : entre annonces sociales et défis procéduraux

Pour le projet de loi de finances 2026, Anis Ben Said identifie des mesures sociales comme la reprise des recrutements dans la fonction publique, annoncée par le gouvernement. Il mentionne d’autres mesures sociales dont les détails n’ont pas encore été révélés, mais qui constituent la ligne directrice, le président de la République ayant demandé une révolution des textes fiscaux et la concrétisation des souhaits des contribuables en matière d’amélioration des services.

Le conseiller fiscal note l’absence annoncée de nouveaux impôts ou d’augmentations fiscales, tout en précisant que les débats parlementaires pourraient modifier cette orientation. Il rappelle que la commission des finances du Parlement a dénoncé une infraction à la loi budgétaire, le « gouvernement ayant manqué à son obligation de déposer les hypothèses de la loi de finances au 31 juillet 2025 », et menace de boycotter les débats si cette obligation n’est pas respectée.

Priorités pour 2026 : simplification et participation

Par conséquent, Anis Ben Said estime qu’il est temps de mettre en place un système plus simple, moins complexe que l’existant, avec la généralisation des prestations en ligne. Notre invité déplore les retards répétés du projet de compte fiscal du ministère des Finances et insiste sur la nécessité de simplifier et filtrer les textes existants avant d’ajouter de nouvelles mesures.

L’expert suggère que la préparation des lois de finances devrait relever de la présidence de la République ou du gouvernement plutôt que du seul ministère des Finances, considéré comme un « ministère technique dépourvu de vision économique globale ». Il prône une vision sectorielle et un benchmarking avec les pays développés et les voisins arabes, qui ont évolué positivement en matière de digitalisation et de simplification.

Il insiste sur l’importance d’impliquer les professionnels, praticiens et agents de terrain de l’administration fiscale dans l’élaboration de ces projets, estimant qu’ils représentent la réalité du marché et de l’économie.

Revendications sectorielles : vers une vision économique intégrée

Concernant les revendications de différents secteurs, notamment la révision à la baisse de la TVA immobilière ou des droits de douane réclamée par les concessionnaires, Anis Ben Said considère que la fiscalité est devenue un fardeau pour les opérateurs économiques et contribue à l’inflation, le consommateur final supportant ultimement ces charges.

Il cite l’exemple des véhicules, dont les prix subissent trois sources d’augmentation : la fiscalité à l’importation, la dévaluation du dinar et les marges des concessionnaires. L’expert évoque la stratégie des voitures populaires des années 1990, caractérisées par une fiscalité réduite et des marges maîtrisées, et suggère que l’État devrait impliquer les concessionnaires pour compenser l’insuffisance du transport public.

 

Pour le secteur immobilier, il mentionne les solutions proposées par le syndicat des promoteurs immobiliers, comme l’utilisation du Foprolos  pour bonifier les crédits au logement, face aux difficultés d’accès au logement causées par le coût élevé du financement, des matériaux de construction importés et de la fiscalité.

 

Pour le secteur immobilier, il mentionne les solutions proposées par le syndicat des promoteurs immobiliers, comme l’utilisation du Foprolos  pour bonifier les crédits au logement, face aux difficultés d’accès au logement causées par le coût élevé du financement, des matériaux de construction importés et de la fiscalité.

Anis Ben Said conclut en espérant que le projet de loi de finances 2026 ne sera pas narratif comme les précédents, avec des titres sans contenu consistant. Il appelle à des planifications claires et des visions pluriannuelles, dépassant les mesures annuelles sans vision ni estimation d’impact. L’expert souhaite une réflexion axée sur la création de richesses et l’incitation à l’investissement, tout en améliorant les services de l’État et en respectant les textes de loi, pour encourager la civilité des contribuables et citoyens.

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