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Sommet arabo-islamique : appel à l’action collective pour la paix et la justice au Moyen-Orient

Le Sommet arabo-islamique tenu à Doha le 15 septembre 2025 condamne vivement l’agression israélienne contre le Qatar, réaffirme la solidarité avec l’État qatarien, et appelle à une action collective pour défendre la souveraineté et la sécurité des pays arabes et islamiques.

Ce qu’il faut savoir:

Condamnation ferme de l’attaque israélienne du 9 septembre 2025 à Doha, causant morts et blessés, qualifiée d’agression flagrante contre un État arabe et musulman.
Solidarité absolue avec le Qatar et engagement à le soutenir face à cette agression, qui compromet la paix régionale et internationale.

Appel à la communauté internationale pour condamner cette agression et prendre des mesures dissuasives, notamment sanctions et suspension d’armements à Israël.

Réaffirmation du rejet des pratiques israéliennes, dont nettoyage ethnique et colonisation, et soutien total à la cause palestinienne, à la reconstruction de Gaza, et à la solution de deux États basée sur les frontières de 1967.

Soutien aux efforts de médiation menés par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, malgré l’agression contre un lieu neutre diplomatique.

Mise en garde contre les conséquences de l’impunité israélienne et appel à des actions juridiques internationales, y compris via la Cour pénale internationale.

Reconnaissance du rôle humanitaire et diplomatique du Qatar, et appel à l’unité arabe et islamique pour la sécurité collective face à la menace israélienne.

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Workshop international à Bizerte : réfléchir à une ville patrimoniale et intelligente

Bizerte a récemment accueilli un workshop international en architecture intitulé « Bizerte’s Urban Future Lab : A Smart and Resilient City in the Historic Center », organisé par le département d’architecture de l’Université Ibn Khaldoun (UIK).

L’événement, qui s’est tenu au cœur de la médina, a rassemblé des architectes, urbanistes, chercheurs et étudiants de Tunisie, d’Italie, de France, du Portugal, d’Égypte et du Maroc. L’objectif était de réfléchir à l’avenir des villes côtières patrimoniales en conciliant protection du patrimoine, innovation et durabilité.

Sept universités ont participé à ce workshop, parmi lesquelles l’UIK, l’ENSAPLV (France), l’Université de Catane (Italie), l’Université Lusófona (Portugal), la British University in Egypt, l’Université Privée de Fès (Maroc) et l’ESSTED (Tunisie). Les étudiants, encadrés par des enseignants et chercheurs, ont travaillé en équipes interdisciplinaires et internationales, favorisant ainsi des échanges culturels et scientifiques.

Les ateliers ont porté sur trois axes principaux : la résilience climatique pour adapter les villes aux changements environnementaux, l’inclusivité sociale visant à intégrer la diversité des populations urbaines, ainsi que la préservation du patrimoine en conciliant identité historique et technologies numériques propres aux villes intelligentes. Les résultats du workshop devraient contribuer à positionner Bizerte comme un exemple de ville méditerranéenne intelligente et durable.

En outre, cette rencontre a permis de renforcer les collaborations académiques internationales autour de nouveaux partenariats. Une publication scientifique est prévue pour valoriser les travaux réalisés et prolonger leur impact.

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1,5 million USD sur 4 ans : UNESCO et Fondation Besrour boostent la culture durable

L’UNESCO et la Fondation Docteur Sadok Besrour ont officialisé un partenariat stratégique en Tunisie, matérialisé par la signature d’un accord d’une valeur de 1,5 million de dollars.

Ce projet s’étendra sur quatre ans jusqu’en novembre 2029, a pour objectif principal de renforcer la place centrale de la culture dans le développement durable du pays. Il s’inscrit dans une démarche globale soutenue par l’UNESCO visant à intégrer les dimensions culturelles aux politiques publiques de développement.

Le projet se concentre sur plusieurs axes essentiels. D’abord, la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel  en particulier les savoir-faire artisanaux menacés de disparition. Un programme de transmission est prévu pour assurer le passage des compétences de 28 maîtres-artisans à 84 apprentis au fil des années, contribuant ainsi à préserver un héritage inscrit dans la Liste de l’UNESCO. Par ailleurs, la protection du patrimoine mondial est également ciblée, avec un soutien technique apporté aux gestionnaires des neuf sites tunisiens inscrits à cette liste, y compris le plus récent à Djerba. Une attention particulière sera portée à la finalisation de la « Route du patrimoine UNESCO » et à la sauvegarde des systèmes oasiens, typiques de la région.

La formation des jeunes aux métiers du patrimoine constitue une autre priorité. L’objectif est de créer une relève qualifiée capable d’intervenir dans la conservation et la valorisation du patrimoine, garantissant ainsi la pérennité de ces actions. En parallèle, la promotion de l’économie créative se fera via le Réseau des Villes créatives de l’UNESCO, un levier essentiel pour dynamiser les économies locales et encourager les candidatures tunisiennes aux cycles 2027 et 2029.

Enfin, le projet intègre un volet communication pour sensibiliser aux enjeux du rôle de la culture dans la durabilité, en cohérence avec les orientations de la conférence MONDIACULT 2025. Ce partenariat marque une étape forte pour encourager la culture comme moteur de développement durable non seulement en Tunisie, mais aussi dans l’ensemble de la région maghrébine.

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Boubaker Bethabet dévoile un mandat sans complaisance

Plus de 2100 voix ont tranché dès le premier tour en portant Boubaker Bethabet à la tête de l’Ordre national des avocats. Moins de 24 heures après son élection, le nouveau bâtonnier expose sa feuille de route et les principaux axes d’action qu’il entend déployer.Et ce lors de son intervention sur les ondes de Diwan fm ce lundi 15 septembre 2025.

Boubaker Bethabet, connu de ses pairs pour sa longue carrière marquée par quatre candidatures successives, a sillonné le pays pour établir un programme validé par les avocats lors de ces élections. Sa stratégie repose sur quatre grandes priorités : faciliter l’exercice professionnel en supprimant les obstacles, instaurer un nouveau statut pour la profession, réformer les pratiques internes des conseils, et défendre un procès équitable, humain et respectueux des droits.

Refusant toute proximité politique avec le pouvoir en place, Boubaker Bethabet affirme que son mandat se caractérisera par la transparence, la vérité, et la coopération respectueuse avec les autorités, tout en rejetant toute complaisance. Il réaffirme son engagement pour l’indépendance de la profession d’avocat, les droits et libertés fondamentales, ainsi que la nécessité d’une réforme judiciaire qui dépasse le simple cadre juridique pour constituer un enjeu majeur social.

Mettre l’accent sur le partage des responsabilités, il avertit que toute tentative de s’approprier l’exclusivité des réformes mènera à des réactions défavorables. Reprenant ses promesses récurrentes, il dénonce un climat de refus de la réalité dans le secteur, rappelant que des responsables aujourd’hui jugés avaient auparavant couvert certaines pratiques.

Face à la crise affectant plusieurs institutions clés, notamment l’UGTT, Bethabet insiste sur l’importance d’organisations solides et équilibrées pour la stabilité publique. Il insiste particulièrement sur la défense des avocats emprisonnés ainsi que des journalistes, rappelant que toute atteinte à la liberté de la presse impacte profondément l’ensemble des professions juridiques.

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Cynthia Gnassingbé-Essonam : « La ZLECAf, unique chance pour bâtir le marché africain du futur »

La quatrième édition de la Foire Intra-Africaine (IATF) illustre concrètement l’ambition de la ZLECAf de bâtir un marché unique continental. Cynthia Gnassingbé-Essonam, conseillère principale pour l’engagement du secteur privé auprès du secrétaire général de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf), souligne le rôle clé de la Tunisie, pionnière dans la ratification et la mise en œuvre de cet accord historique. Celui-ci ouvre de nouvelles opportunités pour les entreprises africaines, les jeunes entrepreneurs et les femmes, dans un contexte d’intégration accélérée et de transformation digitale. Interview : 

Quels axes stratégiques devraient être priorisés pour améliorer l’intégration économique africaine via ce forum ?

Cynthia Gnassingbé-Essonam : D’abord, la Foire Intra-Africaine, qui en est à sa quatrième édition, est le véritable marché de la ZLECAf. Pour nous, la foire permet concrètement de matérialiser la ZLECAf, car elle réunit plusieurs entreprises qui viennent nouer des relations commerciales et faire du réseautage. Cela offre aussi aux participants la possibilité de tester les produits. Car un problème fréquent est de savoir comment s’assurer que l’on a en face un opérateur économique digne de confiance.

Ainsi, l’organisation de ces foires intra-africaines facilite la rencontre directe entre ces opérateurs économiques, favorisant la conclusion de relations commerciales et, de fait, l’accroissement du commerce intra-africain, puisqu’elles permettent aux entreprises d’aller au-delà des frontières nationales. C’est le premier point. Nous devons renforcer ces espaces d’initiatives et nous assurer que l’environnement créé permette aux entreprises de participer, en particulier les jeunes et les femmes entrepreneurs, souvent limités par leurs moyens.

Un mécanisme complet doit être mis en place pour garantir que ces foires ne soient pas réservées uniquement aux grandes entreprises, mais qu’elles accueillent aussi les petites et moyennes entreprises, afin qu’elles puissent participer pleinement et bénéficier des avantages qu’elles offrent. Le second point concerne la zone de libre-échange continental elle-même, qui est aujourd’hui le principal programme d’intégration africaine.

C’est un projet emblématique de l’Union africaine. Bien qu’on en parle depuis longtemps, la mise en œuvre de la ZLECAf est désormais effective, ce qui revêt une importance d’autant plus grande que nous évoluons dans un contexte peu favorable aux pays africains, avec la fermeture des frontières et l’adoption de politiques protectionnistes.

Cependant, nous disposons d’un grand marché intérieur qu’il faut construire et développer : un marché de 1,4 milliard d’habitants, ce qui n’est pas rien. Il s’agit de pousser nos économies à se diversifier, de transformer les matières premières localement afin d’exporter des produits finis et intermédiaires sur le continent.

Comment la ZLECAf, en tant que cadre juridique déjà ratifié par 49 pays, peut-elle encourager les entreprises africaines à privilégier le marché continental, lever les barrières non tarifaires et renforcer le dialogue public-privé pour favoriser la compétitivité et l’exportation au sein de l’Afrique ?

La ZLECAf vise précisément cet objectif. Il est essentiel de continuer à sensibiliser les entreprises en leur indiquant qu’il n’est plus nécessaire de chercher à exporter hors du continent. Certes, nous faisons face à des défis logistiques, de transport et de connectivité, mais nous travaillons à leur résolution. Le secteur privé doit désormais voir le continent comme un marché prioritaire. Ensemble, nous devrons œuvrer pour lever les barrières, notamment les barrières non tarifaires que nous rencontrons au quotidien dans les activités de commerce et d’investissement.

Il est important de souligner que la ZLECAf dispose déjà de son cadre juridique, adopté et ratifié par 49 pays, ce qui est un progrès considérable.
Il s’agit désormais de mettre en place des mécanismes concrets, en collaboration avec le secteur privé, pour définir ce que nous faisons réellement afin de mettre en œuvre ce projet ou cet accord et qu’il profite véritablement au secteur privé, mais aussi aux femmes, jeunes entrepreneurs, innovateurs et start-ups.

Le deuxième point est donc de confirmer que la ZLECAf est une réalité, pas une utopie. Cela dit, il reste encore des efforts à fournir, notamment pour éliminer les barrières non tarifaires.

Le troisième point concerne le dialogue public-privé. Après tout, la ZLECAf commence aussi avec les États. Il faut continuer à sensibiliser et renforcer les capacités des acteurs étatiques afin qu’ils connaissent parfaitement les dispositions de l’accord et qu’ils créent un climat favorable à l’émergence des entreprises, pour qu’elles soient compétitives d’abord sur leur marché national, puis capables d’exporter vers d’autres pays.
Nous encourageons donc les entreprises à penser continent : lorsque vous créez une entreprise en Égypte, en Tunisie ou en Algérie, pensez immédiatement aux marchés ougandais, sud-africain, etc., car c’est ce que la ZLECAf offre aux opérateurs économiques.
L’industrialisation et le renforcement des capacités industrielles doivent évidemment accompagner cette dynamique, avec le développement de chaînes de valeur dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, l’agrobusiness et la pharmacie. Par exemple, lors de mes visites en Algérie, j’ai constaté l’existence d’industries pharmaceutiques avec des coûts très compétitifs pour certains produits génériques. Je me demande pourquoi ce type de produit n’existe pas au Togo, par exemple. Même si ces produits étaient exportés vers cet État ou vers d’autres, leur coût resterait inférieur à ce que je paie actuellement. C’est également le cas en Tunisie pour les produits pharmaceutiques.

Qu’en est-il pour la Tunisie ?

La Tunisie offre effectivement un bon accès à ces produits. C’est aussi le cas pour le secteur automobile, où le continent accuse un retard important. Aujourd’hui, la production annuelle de véhicules en Afrique est d’environ un million, répartie principalement entre des pays comme le Maroc, l’Afrique du Sud, etc. Pour un continent de 1,4 milliard d’habitants, c’est très faible comparé à l’Inde, qui produit 5 millions d’unités avec une population équivalente. Il existe donc un déficit de 4 millions à combler. Mais ce n’est pas uniquement une question d’assemblage, puisque la fabrication des composants génère une création de valeur ajoutée importante et de nombreux emplois.

En ce qui concerne la transformation digitale, où en est-on réellement aujourd’hui ? Une plateforme a été évoquée précédemment. Quelles pistes peut-on envisager pour accélérer et dynamiser cette transformation numérique sur le continent ?

Dans l’accord de la ZLECAf, un protocole dédié au commerce numérique existe. Ce protocole harmonise les normes et standards pour le développement de l’économie digitale et des infrastructures associées. Il concerne également le transfert des données, ce qui justifie l’importance de créer un produit digital africain, capable de s’exporter à moindre coût, voire gratuitement.
Ce protocole aborde aussi les nouvelles technologies, leur développement, leur déploiement sur le continent, ainsi que la mise en place de systèmes interopérables pour faciliter les paiements transfrontaliers.

La transformation digitale est donc au cœur de la ZLECAf. Une mise en œuvre effective de ce protocole permettra d’investir davantage dans les infrastructures publiques, dans les FinTech connectées à ces infrastructures, notamment pour les paiements transfrontaliers. Le développement du e-commerce est une priorité à promouvoir, accompagné d’un effort soutenu de sensibilisation.
Il est intéressant de noter que trois pays sont considérés comme les leaders du protocole sur le commerce numérique : le Kenya, l’Afrique du Sud et le Nigeria. Ces pays, à travers leurs ministres du commerce et chefs d’État, travaillent à définir un plan d’action continental pour la mise en œuvre de ce protocole.

Un mot de la fin ?

Cette édition de la Foire Intra-Africaine est une réussite. Nous souhaitons vivement encourager les entreprises algériennes, tunisiennes, etc., à se déployer davantage. Il faut renforcer le transfert de technologies et la collaboration sud-sud.

Il est aussi indispensable d’utiliser pleinement la ZLECAf, en la considérant comme un outil opérationnel. N’hésitez pas à solliciter le secrétariat de la ZLECAf, appropriez-vous cet accord, car c’est la seule opportunité que nous avons aujourd’hui, en tant qu’Africains, pour nous développer et créer un marché unique africain. Si nous ratons cette opportunité, je ne sais pas ce que nos enfants et petits-enfants nous diront dans quelques années.
Il faut travailler, et c’est la responsabilité de tous : décideurs, chefs d’entreprise, étudiants, société civile, médias. Nous devons tous être aujourd’hui des ambassadeurs de la ZLECAf, car l’intégration africaine est véritablement la voie vers la prospérité de l’Afrique.

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Rentrée scolaire placée sous le signe du bon déroulement

Le ministre de l’Éducation, Noureddine Ennouri, a inauguré la rentrée scolaire. Témoignant ainsi de l’engagement du ministère à assurer un démarrage serein de l’année académique. Sa présence sur le terrain a permis de vérifier le bon déroulement des préparatifs dans plusieurs établissements. Tout en mettant en lumière les efforts déployés pour garantir des conditions optimales d’apprentissage aux élèves et au corps enseignant.

L’objectif était clair : veiller au respect des normes, à la gestion efficace des ressources et à la continuité des services scolaires. Et ce, dans un contexte où la réussite de la rentrée est essentielle pour le progrès du système éducatif.

Bonne rentrée scolaire à tous les élèves !

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Rapport Deloitte – Le marché du travail, un défi majeur pour l’attractivité économique

Le rapport mondial de Deloitte de la semaine du 8 septembre 2025 met en avant que le marché du travail représente un défi important pour la stabilité sociale et l’attractivité économique. Il analyse notamment la création d’emplois aux États-Unis; mais aussi l’impact des tarifs américains sur le marché chinois; ainsi qu’un focus sur la situation macro-financière de la Tunisie via d’autres sources économiques récentes. 

États-Unis : ralentissement de la croissance de l’emploi

La création d’emplois aux États-Unis ralentit fortement en 2025 avec seulement 107 000 nouveaux emplois générés sur les quatre derniers mois; contre 868 000 sur les quatre derniers mois de 2024. Le rapport d’emploi montre un marché du travail en décélération, avec une croissance de l’emploi faible voire négative en août dans plusieurs secteurs (construction, fabrication, services financiers). Cependant, les secteurs de la santé et de l’hôtellerie affichent une croissance positive. Les salaires horaires augmentent modérément (+3,7 % sur un an), la pression salariale s’atténuant compte tenu de la demande plus faible. L’inflation reste une préoccupation, et la Réserve fédérale (Fed) est pressentie pour réduire ses taux d’intérêt plusieurs fois d’ici la fin de l’année, reflétant des attentes de politique monétaire plus accommodante.

Chine : impact des tarifs américains et dynamique du marché

Les tarifs américains pénalisent les exportateurs chinois, qui n’absorberaient qu’environ 9 % des tarifs imposés. La majeure partie du coût étant supportée par les importateurs américains. Cette situation impacte les ventes chinoises aux États-Unis, générant des inquiétudes sur l’activité des usines d’exportation. La Chine réajuste ses alliances stratégiques, notamment avec l’Inde et la Russie, malgré les tensions tarifaires. Par ailleurs, la croissance monétaire rapide et une politique monétaire souple stimulent les marchés boursiers, avec une préférence croissante des investisseurs, y compris les épargnants chinois, pour les actions plutôt que les produits à revenu fixe.

Zone euro : accélération de l’inflation

L’inflation dans la zone euro a légèrement augmenté en août, atteignant 2,1 % sur un an, la plus forte hausse depuis avril. L’inflation sous-jacente reste stable à 2,3 %. Le ralentissement de l’inflation dans les services est un signe positif pour la Banque centrale européenne (BCE). Mais l’inflation globale restant au-dessus de la cible de 2 %, la BCE pourrait ne pas réduire ses taux d’intérêt cette année. Les tensions inflationnistes mondiales liées aux tarifs américains constituent un risque à la hausse.

Focus sur la Tunisie

Le rapport Deloitte ne détaille pas directement la Tunisie, mais d’autres sources économiques récentes indiquent que la Tunisie traverse une période de difficulté économique significative. La croissance du PIB reste faible à modérée, avec un taux d’environ 1,4 % en 2024 et un ralentissement à 1,6 % au premier trimestre 2025. Le chômage demeure élevé, avec un taux particulièrement élevé chez les jeunes. Divers secteurs clés sont marqués par des baisses ou une croissance lente, notamment l’agriculture qui a souffert de la sécheresse. Et une détérioration du déficit commercial persistant, freinant la confiance des investisseurs. L’inflation annuelle approcherait les 7,8 %, une des plus élevées dans la région, amplifiant les pressions économiques. La situation macro-financière reste fragile, surtout en l’absence d’un accord  avec le FMI.

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Ridha Chkoundali: Un signal positif pour l’investisseur étranger, mais les attentes des Tunisiens sur le pouvoir d’achat et emploi n’entrent pas dans les considérations de Fitch

Fitch relève la note de crédit de la Tunisie de « +CCC » à « B- ». Tout en soulignant une amélioration de la stabilité financière et des réserves de change. Un signal positif pour les investisseurs étrangers. Mais les défis économiques domestiques persistent, limitant l’impact réel sur le quotidien des Tunisiens.

Selon une analyse de l’économiste Ridha Chkoundali, Fitch Ratings a relevé la note de crédit à long terme de la Tunisie en monnaie étrangère et locale (IDR) de « +CCC » à « B- », avec une perspective stable.  Il estime que cette progression place la Tunisie au 16ème niveau de risque sur une échelle de 23. T, traduisant un moindre risque de défaut et une capacité améliorée à honorer ses engagements financiers.

Il part du constat que cette amélioration repose sur plusieurs facteurs clés. A savoir que le déficit du compte courant a diminué à 1,5 % du PIB en 2024, bien en dessous de la moyenne 2010-2022 (7,9 %). Et ce, grâce à une forte progression du solde des services et des transferts des Tunisiens à l’étranger.

En outre, il poursuit : “Les investissements directs étrangers sont restés solides à 1,4 % du PIB malgré les chocs politiques et externes, avec une nette reprise au premier semestre 2025. Les flux négatifs nets devraient diminuer grâce à un apurement partiel de la dette extérieure. Tandis que les réserves de change resteront suffisantes malgré une légère baisse.” Toujours selon l’analyse de Ridha Chkoundali, les besoins de financement de l’État diminuent mais restent élevés (16 % du PIB en 2025 contre 18 % en 2024).

Ce qui fait que le déficit budgétaire devrait se réduire à 5,3 % du PIB en 2025, avec un contrôle des salaires et un recul progressif des subventions. Néanmoins, Ridha Chkoundali relève que Fitch connaît des fragilités persistantes, notamment les difficultés d’accès aux marchés financiers internationaux. Il en va de même de la vulnérabilité élevée du budget et des comptes extérieurs face aux fluctuations des prix des matières premières. Il en va de même de la dette publique élevée (83 % du PIB en 2025) et du budget fragile face aux chocs externes. Ainsi que de l’absence d’une réforme profonde du système de soutien social, qui absorbe 93 % des recettes fiscales (salaires, intérêts, subventions) de la sensibilité du déficit aux variations des prix du pétrole.

A lire aussi: Bonne nouvelle : Fitch Ratings relève la note de défaut émetteur de la Tunisie à « B- »

L’analyse de Ridha Chkoundali souligne plusieurs points clés sur la situation économique tunisienne et les implications des notations internationales.

La stabilité du service de la dette intérieure est assurée en grande partie par les prêts sans intérêt de la Banque centrale, représentant 4,4 % du PIB en 2024, 4,1 % en 2025. Avec une anticipation d’un nouvel emprunt de 3,8 % du PIB en 2026 pour rembourser une partie de la dette extérieure. Le secteur bancaire local contribue au financement de l’État via la croissance des dépôts et une faible demande de crédits. Mais cette situation fragilise les banques publiques, qui pourraient nécessiter un nouveau soutien de la Banque centrale.

Cependant, la notation reste limitée par un accès difficile aux marchés internationaux. De même que par la vulnérabilité élevée des finances publiques face aux fluctuations des prix des matières premières, du fait de l’absence de réformes du système de subventions. La dette publique reste élevée, à 83 % du PIB en 2025, malgré une légère baisse due à la dépréciation du dollar vis-à-vis du dinar. Le budget public demeure fragile, avec environ 93 % des recettes absorbées par les salaires, intérêts et subventions. Lesquelles sont particulièrement sensibles à la hausse des prix de l’énergie.

Ces notations internationales intéressent surtout les investisseurs étrangers et les institutions financières mondiales comme le FMI. Car elles évaluent la capacité de l’État à rembourser et les équilibres financiers, en particulier en devises fortes. Elles ne tiennent pas compte des impacts sur le citoyen tunisien ni sur les entreprises nationales confrontées à des difficultés d’approvisionnement en biens essentiels et en matières premières.

La progression positive de la notation est un signal encourageant pour les investisseurs et le FMI. Ce que le gouvernement peut légitimement présenter comme un succès. Cela ouvre la voie à un financement à coût réduit auprès du FMI. Ce qui contredirait cependant le discours officiel prônant le rejet des financements du Fonds. Ridha Chkoundali déclare encore : « Ces notations concernent principalement les investisseurs étrangers et les institutions internationales (FMI, marchés mondiaux). Elles ne traduisent pas directement les préoccupations quotidiennes des citoyens tunisiens en matière de pouvoir d’achat, emploi ou services publics. Ainsi, si ce progrès est une réussite pour la Tunisie sur la scène financière internationale, il doit s’accompagner d’une clarté dans le discours économique du gouvernement. Ce qui importe aux Tunisiens, ce sont les améliorations concrètes dans leur vie, plus que les équilibres financiers extérieurs. » 

En conclusion, Ridha Chkoundali insiste sur la nécessité d’une communication claire du gouvernement : si le message est destiné à l’international, les progrès de notation justifient la fierté et la valorisation. En revanche, pour les Tunisiens, ce qui compte avant tout est l’amélioration concrète de leur pouvoir d’achat, la création d’emplois et la qualité des services sociaux. Le décalage entre les attentes internationales et les besoins réels de la population doit être pris en compte dans le discours et les politiques économiques.

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Nafaâ Laribi: « Un plébiscite pour le changement »

Tout juste après l’annonce des résultats de l’élection de l’Ordre national des avocats, avec l’élection de Boubaker Bethabet comme nouveau bâtonnier, un taux de participation historique a été enregistré, témoignant d’une forte mobilisation du corps des avocats. Cette élection marque un tournant politique majeur après six années de continuité dominée par les mandats précédents.

C’est dans ce contexte que Nafaâ Laribi, avocat et membre du comité de défense d’Abir Moussi, a livré son analyse dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Il précise dans ce contexte: “ Selon moi, ce résultat est un message très fort envoyé par le corps des avocats. Le taux de participation, le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire du barreau tunisien, indique une volonté claire et profonde de changement parmi la majorité des avocats. Pendant les six dernières années, sous les bâtonnats de maître Bouderbala et maître Meziou, la politique du barreau est restée stable, avec une continuité face aux questions nationales et aux préoccupations brûlantes du corps des avocats.”

Et de conclure: “Aujourd’hui, il est clair que les avocats en ont assez et souhaitent un vrai tournant. Ces élections peuvent être qualifiées de plébiscite, un véritable plébiscite en faveur de Boubaker Bethabet, qui incarne pour eux cette aspiration au renouvellement.”

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Naoufel Bouden : « Une élection clé pour l’indépendance de la justice »

Le coup d’envoi de l’élection du bâtonnier de l’Ordre national des avocats a été donné ce samedi 13 septembre à la Cité de la Culture à Tunis, avec une forte mobilisation du corps des avocats. Trois mille huit cent soixante-dix-huit avocats sur les 9 230 inscrits ont participé au vote, dont 280 avocats stagiaires, marquant un taux de participation exceptionnel pour ce scrutin. L’enjeu principal était l’élection d’un nouveau bâtonnier en remplacement de Hatem Meziou, dont le mandat s’achève, ainsi que la désignation des membres du Conseil de l’Ordre national des avocats.

Naoufel Bouden, membre du comité de défense d’Abir Moussi, a insisté sur l’importance de cette élection, qui dépasse le cadre corporatiste pour toucher au rôle fondamental de la profession dans la société et le système judiciaire. Il a rappelé que la profession d’avocat, traditionnellement reconnue dans la Constitution de 2014, a vu cette reconnaissance explicitement supprimée dans la Constitution adoptée en 2022. Malgré cela, les avocats restent les piliers de la défense des droits et libertés et partenaires incontournables dans le maintien d’une justice indépendante.

Le débat porte notamment sur l’indépendance des avocats, indissociable de celle de la justice, un principe fragilisé selon Bouden par des pratiques récentes de mobilité judiciaire non conformes aux décrets. Les futurs dirigeants, selon lui, doivent s’engager fermement à préserver cette indépendance, notamment dans la nomination des magistrats et la défense de l’immunité des avocats garantissant leur liberté d’action.

Parmi les enjeux essentiels figure aussi la protection du champ d’intervention des avocats face aux tentatives d’appropriation par d’autres professions. Les conditions sociales des avocats, souvent négligées, ont également été soulignées comme cruciales pour assurer la qualité de leur mission de défense.

Il conclut: “Cette élection est donc un moment clé pour l’avenir du barreau  attendu avec une vigilance accrue de la profession, qui comptabilise sur ses nouveaux élus pour un réel renouvellement et un renforcement de l’indépendance de la justice. Ce scrutin, marqué par une forte mobilisation et des enjeux fondamentaux, illustre les aspirations profondes du corps des avocats à un tournant historique de leur institution.”

Naoufel Bouden

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Bâtonnier de l’Ordre des avocats : Boubaker Bethabet rassemble plus de 2100 voix

La liste des avocats en lice avec leurs voix respectives, organisée de la plus élevée à la plus faible :
Me Boubaker Bethabet : 2100 voix
Me Mohamed Mahjoub : 498 voix
Me Mohamed Hedfi : 422 voix
Me Hassen Toukabri : 309 voix
Me Najla Triki : 184 voix
Me Abderraouf Ayadi : 150 voix
Me Badreddine Mhiri : 33 voix
Me Nidhal Kraiem : 5 voix

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Boubaker Bethabet, le nouveau bâtonnier de l’Ordre national des avocats

Boubaker Bethabet vient d’être élu bâtonnier de l’Ordre national des avocats. Au delà de son statut d’avocat, il occupait le poste de l’ancien secrétaire général du conseil national de l’Ordre des avocats, actif depuis plusieurs années dans la profession. Il s’est présenté à plusieurs reprises pour devenir bâtonnier de l’Ordre, notamment en 2019 où il avait été l’un des principaux candidats, mais battu au deuxième tour par Ibrahim Bouderbala.

En 2011, il a présidé l’Instance régionale indépendante chargée des élections pour l’Assemblée nationale constituante. Boubaker Bethabet a toujours souligné que seuls les avocats peuvent assurer l’indépendance de la justice dans leur secteur et il a été un défenseur clé de la réforme de l’Institut Supérieur de la Profession d’Avocat en Tunisie.

Lors des dernières élections à l’Ordre des avocats en 2022, il faisait partie des cinq candidats pour succéder à Ibrahim Bouderbala, mais c’est finalement Hatem Meziou qui a été élu bâtonnier.

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Élection du bâtonnier : plus de 3 800 votants pour départager les candidats

Le coup d’envoi de l’élection du bâtonnier de l’Ordre national des avocats a été donné ce samedi 13 septembre à la Cité de la Culture, en présence de plusieurs avocats. L’objectif est d’élire un nouveau bâtonnier en remplacement de Hatem Meziou.

Au moment où nous rédigeons ces lignes, il nous a été indiqué que le nombre de participants s’élève à 3 878 sur un total de 9 230. Parmi eux, 280 avocats stagiaires ont voté sur un total de 820 inscrits.

Il convient de noter que pour être élu dès le premier tour, il faut obtenir au moins 1 940 voix.

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Hatem Meziou: « Le barreau, gardien des droits et libertés »

Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Hatem Meziou, a évoqué dans une déclaration à leconomistemaghrébin.com le déroulement de la journée électorale pour la nouvelle composition de l’Ordre national des avocats.

Il a expliqué que les avocats, majoritairement réunis à Tunis, doivent élire un bâtonnier ainsi que 14 membres du conseil. Il a précisé qu”avec huit candidats en lice pour le poste de bâtonnier, la victoire requiert la majorité absolue au premier tour, soit 50% des voix plus une, ce qui est un défi mais pas impossible”.

Par ailleurs, il a ajouté qu’en cas d’absence de majorité claire, “un deuxième tour sera organisé entre les deux candidats arrivés en tête”.

En ce qui concerne les enjeux du barreau, Hatem Meziou a souligné que la profession fait face à de nombreux défis, notamment « à cause d’un excès de diplômés en droit ». Il a ainsi insisté sur « la nécessité de réformes profondes et d’une meilleure organisation », en mettant particulièrement l’accent sur « la caisse de prévoyance et la retraite des avocats », des dossiers « cruciaux pour la jeune génération ». Selon lui,  le barreau « compte plus de 9 000 avocats et environ 25 000 membres dans leur famille ».

De plus, il a appelé à « une coopération étroite entre tous les pouvoirs et le nouveau bureau pour défendre les intérêts du barreau ainsi que ceux du pays », tout en soulignant que la profession « traverse une période difficile depuis une décennie ».

Concernant le décret 54, il a rappelé que « le barreau a été pionnier dans la demande de sa réforme ou son abolition », car certains articles sont « jugés contraires aux droits, libertés, à la Constitution et aux engagements internationaux de la Tunisie ». Il a assuré que « le barreau restera fermement engagé dans la défense des droits et libertés au niveau national ». 

Pour conclure, Hatem Meziou a souhaité “le succès de cette journée électorale et un avenir meilleur pour la profession, exprimant son espoir que « l’avenir sera plus favorable que le présent ».

Hatem Meziou: "Le barreau, gardien des droits et libertés"

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Ordre national des avocats : huit candidats en lice

Le coup d’envoi de la session ordinaire de l’Ordre national des avocats a été donné dans l’après-midi du vendredi 12 septembre à la Cité de la culture, avec la participation de plusieurs avocats. L’objectif étant d’élire un nouveau bâtonnier à la place de Hatem Meziou.

Au cours de l’après-midi, les rapports moral et financier ont été présentés, discutés, puis approuvés à l’unanimité. Le professeur Adel Balhajala a été élu président du bureau chargé de superviser le scrutin électoral prévu ce samedi 13 septembre 2025.

En tout, huit candidats, dont une femme, briguent le poste de bâtonnier. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue, soit 50% des voix plus une. Si cette majorité n’est pas atteinte, un second tour sera organisé.

Par ailleurs, de nombreux défis se dressent devant le prochain président de l’Ordre des avocats, entre autres la saturation liée à un trop grand nombre de diplômés, la concurrence déloyale provenant de certains secteurs, ainsi que les dysfonctionnements dans l’organisation des tribunaux.

Dans ce cadre, tous les intervenants ont appelé à une réforme globale et urgente du système judiciaire, en mettant l’accent sur le rôle fondamental d’une justice indépendante et intègre comme base de toute réforme d’État et d’instauration effective de la justice.

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Témoignage d’Elyes Kasri : la diplomatie tunisienne sous Habib Bourguiba, entre courage et légitimité internationale

Dans ce témoignage d’Elyes Kasri, diplomate ayant passé quarante ans au service de la diplomatie tunisienne, se dessine l’image d’une diplomatie conduite avec fermeté et clarté par le le leader Habib Bourguiba. Fidèle à une approche respectueuse du droit international, Bourguiba a su incarner la ligne tunisienne face aux enjeux difficiles, notamment lors de l’agression israélienne sur le sol tunisien en 1985. Ce récit rappelle comment, par des choix stratégiques et un engagement inébranlable, Habib Bourguiba a placé la Tunisie au premier rang des défenseurs de la cause palestinienne sur la scène internationale.

Le témoignage d’Elyes Kasri est traduit de l’arabe au français:

« Quarante années de service en diplomatie et à des postes élevés me poussent à m’interroger sur les repères historiques de la diplomatie tunisienne qui ont conduit Golda Meir à placer le défunt leader Habib Bourguiba au premier rang des ennemis d’Israël, en raison de son attachement au droit international, à une méthodologie de négociation et à une approche graduelle des acquisitions.
Je me souviens du bombardement israélien du centre de commandement palestinien à Hammam-Chatt, le 1er octobre 1985. J’avais rejoint notre ambassade à Washington depuis environ deux semaines, et à ce moment-là, le président Habib Bourguiba avait menacé de rompre les relations diplomatiques avec les États-Unis si, comme à leur habitude, ils s’opposaient à la résolution du Conseil de sécurité condamnant l’agression israélienne.
À cette époque, l’ambassadeur Habib Ben Yahia m’avait appelé et m’avait ordonné de ne pas me précipiter pour louer un logement, car l’ensemble de l’équipe diplomatique pourrait bientôt retourner au pays.
Après des consultations et des interventions complexes, dont j’espère que Habib Ben Yahia témoignera dans ses mémoires, la question s’est réglée par l’abstention exceptionnelle de la délégation américaine d’utiliser son droit de veto, ce qui a permis au Conseil de sécurité d’enregistrer une condamnation claire de l’agression israélienne sur le sol tunisien.
Je rends grâce à Dieu pour la diplomatie de la nouvelle ère et sa ferme volonté de défendre la dignité et la souveraineté du pays, l’intégrité de son territoire et de ses citoyens, ainsi que son soutien inébranlable à la cause palestinienne ».

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Anne Guéguen: 150 M€ investis par l’AFD pour la formation professionnelle des jeunes

La stratégie pour le développement durable met l’accent sur des secteurs clés tels que l’accès à l’eau potable, la formation professionnelle des jeunes et le renforcement du tissu social.

Lors de récentes rencontres entre les ministres de l’Économie, de l’Énergie et de l’Industrie et Philippe Orliange, directeur exécutif en charge des géographies de l’AFD en visite officielle en Tunisie ont permis d’identifier des projets communs visant à stimuler la croissance économique tunisienne, à renforcer la base industrielle nationale et à accroître la capacité du pays à exporter vers l’Europe et les marchés locaux. L’objectif principal reste de dynamiser l’économie et d’attirer des investissements solides pour soutenir le progrès social et économique.

Interrogée sur la visite de Philippe Orliange directeur exécutif en charge des géographies de l’AFD en Tunisie,  l’ambassadrice de France en Tunisie,  Anne Guéguen a souligné dans une déclaration aux médias l’importance de ce déplacement dans le contexte des liens bilatéraux entre la Tunisie et la France. Elle estime que « cette visite témoigne d’un partenariat fiable et durable entre les deux pays ».

D’où la signature de plusieurs accords, c’est ce qu’à soulevé Anne Guéguen. A savoir, les domaines de l’eau potable, qui concerne plus de six millions de Tunisiens, la formation professionnelle des jeunes à Tunis et Sousse, ainsi que le soutien à un programme social majeur pour la cohésion sociale.

Et de poursuivre: « Cette visite, fruit d’un long travail préparatoire et d’un dialogue constant, confirme l’engagement mutuel en faveur du développement durable ».

Concernant les axes stratégiques qui devraient être priorisée pour mieux renforcer l’intégration économique dont la création d’emplois, l’ambassadrice a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com l’importance du développement social et de la création d’emplois pour les jeunes, soutenus par un budget conséquent de 150 millions d’euros Selon elle, ce volet social présente un potentiel prometteur pour l’avenir du pays.

Elle conclut: « L’agence française de développement est très investie depuis longtemps dans la formation professionnelle pour les jeunes. Elle a consacré plus de 150 millions de son portefeuille à ce sujet et je me félicite particulièrement de la signature de cette subvention de 5 millions d’euros qui en fait est complété par 2 millions d’euros du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères français pour  développer les centres de formation professionnelle ».

Anne Guéguen ambassadrice de France en Tunisie

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Maïs mondial en baisse, soja fragilisé : marchés sous tension, blé en hausse

La production mondiale de maïs pour 2025/26 est revue à la baisse, principalement à cause des conditions sèches en Europe, tandis que les États-Unis visent une récolte record. C’est ce qu’a fait savoir le site zonebourse.com.

Cette situation provoque une diminution des stocks mondiaux, soutenant l’augmentation des prix du maïs. Le soja voit ses stocks et exportations américains revus à la baisse, affectés par les tensions avec la Chine qui se tourne vers le Brésil, tandis que l’Europe importe davantage de soja américain. Le blé, en revanche, connaît une hausse de production globale, maintenant une pression à la baisse sur les marchés.

Maïs et soja : la facture tunisienne va-t-elle grimper?

La question qui se pose: Quel est son impact. Selon certaines analyses, la baisse des réserves mondiales de maïs et de soja, avec la hausse des prix, pourrait rendre les importations plus chères pour la Tunisie, qui utilise beaucoup ces céréales.

En revanche, l’augmentation de la production mondiale de blé pourrait atténuer la pression sur le prix de cette céréale essentielle pour le pays.

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500 millions de dollars pour développer le gaz au Nigeria

Dans le cadre de la quatrième édition du commerce intra-africain (IATF2025), Afreximbank et le Fonds pour les infrastructures gazières midstream et downstream (MDGIF) ont scellé un partenariat stratégique visant à moderniser et développer les infrastructures gazières du Nigeria. Avec une enveloppe financière pouvant atteindre 500 millions de dollars sur quatre ans, cette coopération ambitieuse ambitionne de renforcer la croissance industrielle, la création d’emplois et l’accès à une énergie durable.

Le protocole d’accord signé entre Afreximbank et MDGIF vise à promouvoir un cadre de collaboration centré sur l’investissement privé pour accélérer la modernisation du secteur gazier nigérian. Ce partenariat prévoit une mobilisation de fonds sous forme d’un mix de dettes senior et de financements en fonds propres, avec un focus particulier sur les infrastructures midstream et downstream.

Plusieurs actions concrètes seront mises en œuvre, notamment l’identification et la priorisation des projets, le soutien à la préparation technique et juridique, ainsi que des mécanismes pour faciliter le financement en coopération avec les institutions financières locales. La promotion des initiatives via des plateformes comme le Salon du commerce intra-africain renforcera la visibilité et l’engagement des parties prenantes.

Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie nationale du Nigeria, sous la conduite du MDGIF, d’exploiter pleinement les ressources gazières du pays au service de l’industrialisation et de la croissance économique durable. En parallèle, il répond aux objectifs d’Afreximbank en matière de développement industriel et d’export.

L’événement IATF2025, avec son record de participants et de transactions, a servi de cadre idéal pour renforcer cette collaboration, plaçant ainsi le développement des infrastructures gazières comme un levier clé de la transformation économique en Afrique de l’Ouest.

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