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Tunisie | Le parc d’Ichkeul affecté par le changement climatique

Sur les pentes du mont Mateur, surplombant le majestueux mont Ichkeul, le parc national de l’Ichkeul, dans le gouvernorat de Bizerte, est l’une des zones humides les plus rares au monde. Ce sanctuaire pour des milliers d’oiseaux aquatiques, véritable joyau naturel abritant une biodiversité unique dans le nord de la Tunisie, est confronté à la sécheresse et autres défis du changement climatique.

Les collines verdoyantes, les lacs paisibles, les forêts et les plaines entourant le lac, fascinent visiteurs et chercheurs.

Une visite au parc est non seulement un voyage au cœur de la nature, mais aussi l’occasion de découvrir le délicat équilibre écologique qui unit l’humanité et l’environnement dans une harmonie rare, note Oumaima Arfaoui pour l’initiative «Spotlight on Regions», citéepar l’agence de presse Tap.

Zone protégée depuis 1980

La zone protégée couvre environ 12 600 hectares : 8 500 hectares de lac, 1 360 hectares de montagnes et le reste de marais, déclare Borni Rajeb, directeur du parc national d’Ichkeul. Il ajoute que le parc a été créé par le décret présidentiel n° 1608-80 du 18 décembre 1980. Il est reconnu comme réserve de biosphère de l’Unesco depuis 1977, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1979 et inclus dans la Convention de Ramsar relative aux zones humides d’importance internationale depuis 1980. Avant la pandémie de Covid-19, le parc accueillait en moyenne 50 000 visiteurs par an, dont environ 5 000 touristes étrangers, précise encore M. Rajeb. Ce nombre a diminué depuis, les visites étant désormais réglementées par des permis délivrés par le Commissaire régional au développement agricole. Parmi les visiteurs actuels figurent des étudiants, des familles, des touristes étrangers et des groupes organisés, le parc faisant toujours partie du circuit touristique officiel de la région.

Baisse du niveau des eaux

Malgré sa riche biodiversité, le lac Ichkeul est confronté à des défis croissants, principalement le changement climatique et la baisse du niveau des eaux causée par la surexploitation des ressources en eau environnantes. Les autorités locales poursuivent leurs efforts pour protéger le site et sensibiliser le public.

Selon M. Rajeb, les précipitations ont considérablement diminué depuis 2015, atteignant seulement 350 mm par an en moyenne, contre 625 mm habituellement, ce qui a entraîné une augmentation de la salinité du lac, supérieure aux niveaux normaux en été comme en hiver.

Cela a également réduit la végétation aquatique, environ 3 000 hectares, dont se nourrissent les oiseaux migrateurs, entraînant une forte baisse de leur nombre.

Les populations d’oiseaux migrateurs sont passées de 250 000 à 130 000 par an, des espèces comme l’oie cendrée modifiant leurs itinéraires de migration en raison de conditions défavorables.

Le parc abrite 24 espèces de mammifères, allant de la petite musaraigne commune au grand buffle d’eau, ainsi que 186 espèces d’oiseaux aquatiques sur un total de 406 espèces d’oiseaux recensées en Tunisie.

Impacts du changement climatique

Pour faire face aux impacts du changement climatique, M. Rajeb propose un ensemble de mesures, notamment la canalisation des eaux du barrage de Sidi El-Barrak (un réservoir stratégique relié au barrage de Sejnane), bien que cela nécessite un financement important. D’autres options incluent l’utilisation respectueuse de l’environnement de barrages plus petits, tels que Douimis et Oued el Tine, pour alimenter l’Ichkeul en eau si nécessaire.

D’après Tap.

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Kairouan inaugure un jardin public durable et inclusif

Le jardin municipal de Kairouan, un nouvel espace public conçu pour la détente, la convivialité et la durabilité, vient d’être ouvert dans la capitale des Aghlabides. Ce projet a été mis en œuvre par la municipalité de Kairouan en partenariat avec Cities Alliance.

Transformé en véritable îlot de verdure, ce jardin offre un environnement accessible à toutes et à tous, intégrant des solutions innovantes de gestion de l’eau, tel que la récupération et l’irrigation par les eaux pluviales. Il valorise également la participation active des femmes et des jeunes dans sa conception et son aménagement, faisant de cet espace un modèle de gouvernance inclusive.

Cette réalisation s’inscrit dans le cadre du projet régional «Femmes et Villes Durables : améliorer l’accès à l’eau et la gestion des ressources», financé par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères de France. Et qui vise à promouvoir une gestion urbaine inclusive et durable des ressources hydriques, tout en renforçant l’autonomisation des femmes et l’engagement des communautés locales.

Le jardin est à la fois un lieu de rencontre et de loisirs pour les habitants, et un exemple de gestion responsable des ressources et un urbanisme durable.

Les visiteurs pourront découvrir des zones de détente, des espaces éducatifs et des aménagements favorisant la biodiversité et la résilience de la ville face aux changements climatiques.

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture, prévue le 10 septembre 2025, les participants découvriront les nouveaux aménagements et célébreront le rôle central de la communauté dans la création de ce lieu.

Pendant la cérémonie, le programme d’activation du jardin sera présenté. Développé en partenariat avec les parties prenantes, il favorise un usage régulier et collectif de l’espace, grâce à la participation citoyenne et la co-animation du jardin par la communauté.

Le secrétaire général de la Municipalité de Kairouan Hamadi Abdallah a déclaré : «Le Jardin Municipal illustre l’engagement de notre ville pour des espaces publics qui conjuguent durabilité, inclusion et qualité de vie. C’est un projet qui place les habitants, et en particulier les femmes et les jeunes, au cœur de la transformation urbaine.»

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Trésors humides en péril : les tourbières de Jendouba retrouvent espoir

Un projet de restauration de la réserve naturelle « Les tourbières de Dar Fatma » située à Jendouba (nord-ouest de la Tunisie), dans la région montagneuse de Kroumirie (forêt de chêne-liège et de chêne zéen), sera mis en œuvre par le Fonds Mondial pour la Nature, WWF-Afrique du nord.

Ce projet sera réalisé en collaboration avec les acteurs locaux, avec le soutien de l’Alliance Méditerranéenne pour les Zones Humides et un appui financier de la Fondation suisse Audemars-Watkins, estimé à 282 105 francs suisses (1 CHF = 3,6 TND), selon le WWF-Tunisie-Afrique du Nord.

Les tourbières de Dar Fatma font partie d’une zone de biodiversité clé de la région Kroumirie-Mogods. Classées réserve naturelle en 1993 et site Ramsar en 2007, ces tourbières abritent des espèces endémiques et rares et sont uniques pour leur écosystème de tourbière. Elles fournissent des informations scientifiques essentielles sur la dynamique et le fonctionnement des écosystèmes qui existent depuis près de 33 000 ans, servant d’archive climatique et paléobotanique. Cependant, la dégradation de cet écosystème, notamment due à des pratiques telles que le surpâturage, la pollution et une mauvaise gestion de l’eau, menace ces fonctions écologiques vitales et contribue à la perte de biodiversité et à l’émission de carbone.

Ces tourbières sont malheureusement en voie de disparition et nécessitent une action immédiate. À l’échelle mondiale, la dégradation des tourbières contribue à hauteur de 5 à 10 % aux émissions anthropiques annuelles de CO2. Ce qui rend leur restauration une priorité pour l’atténuation du changement climatique.

Le projet de restauration des tourbières de Dar Fatma constitue une solution basée sur la nature pour la gestion de l’eau et du carbone, l’atténuation du changement climatique, la préservation de la biodiversité et la protection des communautés locales. Il vise à restaurer 13 hectares des tourbières et de leur biodiversité unique, contribuant au stockage du carbone et à la sécurité de l’eau. Et ce, tout en créant des opportunités économiques durables pour la communauté locale.

Sur le plan pratique, ce projet permettra de développer des études approfondies et des méthodes de collecte de données afin d’améliorer la compréhension des tourbières de Dar Fatma. Permettant ainsi d’améliorer la gouvernance et la gestion de la réserve naturelle.

De même, il favorisera la mise en œuvre d’un programme de sensibilisation qui éduque la communauté sur l’importance des zones humides, de la biodiversité, de la gestion de l’eau et de la valorisation des déchets, afin de favoriser une plus grande responsabilité environnementale et un engagement accru.

Il a, par ailleurs, pour objectifs d’améliorer les moyens de subsistance des communautés locales en offrant des opportunités économiques durables et en promouvant des pratiques liées à la restauration et à la gestion des tourbières. Ainsi que d’atteindre une restauration mesurable de la biodiversité des tourbières de Dar Fatma en mettant en œuvre des activités ciblées de conservation et de restauration pour renforcer l’équilibre écologique et la qualité des habitats.

« Les tourbières de Dar Fatma « , font partie de 41 sites naturels tunisiens d’importance internationales, dits sites Ramsar, en référence à la Convention sur les zones humides « Ramsar », qui est un traité intergouvernemental servant de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.

Avec TAP

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