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Flottille « Global Sumud » : Départ prévu aujourd’hui depuis Sidi Bou Saïd

L’annonce est finalement tombée peu après 19h, sous une pluie fine et après plusieurs heures d’attente : les navires de la « Global Sumud Flotilla » quitteront le port de Sidi Bou Saïd ce jeudi matin. Le départ, initialement prévu hier soir, a dû être reporté en raison de contraintes logistiques et de conditions météorologiques défavorables.

La Presse — Selon les organisateurs, les autorités portuaires ont exigé un certain nombre de formalités administratives, notamment pour les membres d’équipage ayant séjourné dans le port ces derniers jours. Une alerte orage est également venue compliquer l’organisation, entraînant un nouveau report du départ.

En prévision de l’appareillage, les participants ont été répartis par groupes, et certains ont déjà pu embarquer à bord de leurs navires. Un contrôle technique final des embarcations est par ailleurs prévu avant le largage des amarres.

Lors d’un point de presse tenu hier soir sur place, les organisateurs ont présenté leurs excuses pour ce contretemps indépendant de leur volonté, soulignant un retard cumulé de trois jours. Ils ont assuré que toutes les conditions seront réunies pour garantir un départ sécurisé.

Malgré ces contretemps, les membres de la flottille ont affiché une détermination sans faille. « Nous sommes prêts à affronter tous les scénarios. Nous n’avons pas peur », a déclaré le militant tunisien Wael Naouar, membre du comité de coordination de la flottille, affirmant au passage que leur action reste pacifique, avec pour objectif principal de briser le blocus imposé à Gaza et d’acheminer des aides humanitaires aux habitants de l’enclave palestinienne.

« L’État sioniste fera tout pour nous décourager, mais le seul scénario que nous refusons, c’est de rester passifs devant nos écrans à regarder un génocide se dérouler sans réagir », a-t-il ajouté.

Selon Naouar, cette initiative s’inscrit dans la continuité des résolutions de l’ONU appelant à l’aide humanitaire à Gaza. « Si les États restent impuissants, alors il revient aux peuples de se mobiliser concrètement », a-t-il poursuivi.

Les membres de la flottille ont appelé la communauté internationale à garantir la sécurité des navires et exhorté la société civile mondiale à leur apporter un soutien actif à chaque étape de ce périple maritime.

À quelques mètres du quai, l’ambiance était électrique. Des milliers de jeunes tunisiens, algériens, marocains, libyens, mauritaniens et étrangers s’étaient rassemblés sur la plage de Sidi Bou Saïd, entonnant des chants de soutien à la Palestine. Ni la canicule en début de journée d’hier, ni la pluie en soirée, ni même l’obscurité tombante n’ont entamé leur détermination à manifester leur solidarité.

Propreté urbaine : Un devoir partagé entre élus et citoyens

La réforme du Code des collectivités locales est inéluctable. Elle est en mesure de retirer la confiance aux conseils municipaux défaillants.

La Presse — En mars dernier, la question environnementale s’est de nouveau invitée au palais de Carthage. À cette occasion, le Président Kaïs Saïed a rappelé au ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et au ministre de l’Environnement, Habib Abid, la nécessité de « redoubler d’efforts » pour protéger le littoral et sanctionner toute défaillance dans la gestion des affaires locales.

« La situation ne cesse de s’aggraver jour après jour, et de nombreuses parties ne jouent pas leur rôle comme il se doit », a-t-il averti, visant particulièrement les municipalités, chargées d’assurer la propreté urbaine et la collecte des déchets.

Pourtant, malgré ces mises en garde présidentielles, le constat demeure inchangé ou presque en ce qui concerne notamment la propreté urbaine et la collecte des déchets. Les municipalités semblent dépassées, dépourvues de moyens techniques et humains (et de volonté) pour contenir les montagnes de déchets qui s’accumulent quotidiennement dans les rues. À cette incapacité structurelle, s’ajoute l’incivilité persistante des citoyens laquelle incivilité ne fait qu’aggraver un état des lieux déjà alarmant, cédant la place parfois à de graves dépassements des agents municipaux sur le terrain.  

Des municipalités sous pression, mais peu de résultats

Les visites présidentielles dans différentes régions, ces derniers mois, ont mis en lumière des manquements criants. Mais en dépit de ces opérations ponctuelles, la pollution persiste, alimentée par une mauvaise organisation et un manque flagrant de suivi de la part des responsables municipaux.

La protection de l’environnement ne repose pas uniquement sur les institutions. En effet, les citoyens, par leurs comportements quotidiens, jouent un rôle direct dans la dégradation du cadre de vie. L’incivilité, même dans des gestes apparemment anodins, a des conséquences concrètes et durables. Le simple fait de jeter une bouteille en plastique, un emballage ou un papier dans la rue, contribue à l’accumulation des déchets, obstrue les canalisations et favorise la prolifération de moult nuisances.

Avec la multiplication des fast-foods et commerces à emporter, ces pratiques se sont intensifiées, aggravant la pression sur les services de nettoyage. Par ailleurs, le comportement des adultes influence directement les jeunes. Lorsque les parents eux-mêmes négligent la propreté publique, ils transmettent de mauvaises habitudes à leurs enfants, renforçant un cercle vicieux d’incivisme qui fragilise durablement la qualité de vie et l’image des villes.

Réforme du Code des collectivités locales

Dans cette optique, Kaïs Saïed a souligné en avril dernier, en marge de la commémoration du 25e anniversaire du décès du président Habib Bourguiba, la nécessité de réformer le Code des collectivités locales et de repenser le système électoral pour les futures élections municipales. Il a critiqué, à cet effet, certains textes de 2015 et 2017, qu’il juge responsables de divisions et de fragilisation de l’État, et a insisté sur l’importance de renforcer la cohésion nationale et l’efficacité administrative. 

Le Chef de l’État a annoncé par la même occasion une réforme du code des collectivités locales, permettant de retirer la confiance aux Conseils municipaux défaillants. En point de mire, la redéfinition du lien entre élus et électeurs sur la base d’un contrat moral, où l’engagement se mesure aux résultats concrets et non aux calculs partisans.

Au demeurant, la responsabilité reste partagée et le constat est sans appel. Ni l’État ni les municipalités, encore moins les citoyens ne peuvent agir seuls. La lutte contre la pollution nécessite à la fois des mécanismes de contrôle et de sanction efficaces, et une véritable appropriation citoyenne de l’espace public. Car protéger l’environnement n’est pas seulement une mission institutionnelle, c’est un devoir collectif, indispensable à l’amélioration durable du cadre de vie.

La flottille mondiale Soumoud arrive à Sidi Bou Saïd : La Tunisie, carrefour de la solidarité maghrébine et internationale

La plage et le port de Sidi Bou Saïd se sont transformés en scène de fraternité internationale. Des milliers de personnes, venues de Tunisie et d’ailleurs, ont accueilli les navires de la flottille «Al-Soumoud», symbole d’une solidarité civile face au blocus armé de Gaza. À quelques jours du départ pour l’enclave palestinienne, Tunis devient le centre d’une mobilisation mondiale pour la justice et la dignité.

La Presse —  La plage de la coquette ville de Sidi Bou Saïd a résonné, hier, au rythme des chants et des slogans en soutien à la cause palestinienne. À proximité du port de plaisance, une grande foule s’est rassemblée par milliers pour accueillir, dans une ambiance festive et militante, l’arrivée des embarcations de la flottille «Al-Soumoud». L’affluence était exceptionnelle, à la hauteur de l’émotion collective. Tunisiens venus des quatre coins du pays, mais aussi des militants de nationalités étrangères ont convergé vers ce lieu symbolique, unis par une même cause. Jeunes et moins jeunes, drapés de keffiehs, de drapeaux palestiniens et tunisiens, formaient un tableau humain vibrant et inédit. La cause palestinienne continue de couler dans les veines du peuple tunisien.

Départ prévu le mercredi 10 septembre

Après plusieurs reports causés par des conditions climatiques et logistiques, la flottille internationale «Al-Soumoud» appareillera finalement ce mercredi depuis le port de Sidi Bou Saïd, en Tunisie. Cette mission humanitaire à forte portée symbolique rassemble des centaines de militants venus de plusieurs pays, déterminés à briser pacifiquement le blocus imposé à la bande de Gaza depuis plus de 18 ans. Durant ces quelques jours, la Tunisie devient le nouveau centre de gravité de la solidarité avec les habitants de l’enclave palestinienne de Gaza.

Une vingtaine de navires en provenance d’Espagne, faisant partie de la flottille mondiale «Al-Soumoud», ont commencé à arriver depuis hier sur les côtes tunisiennes. Ces bateaux acheminent des militants et de l’aide humanitaire à destination de Gaza, dans le but de briser le blocus israélien. Selon Wael Naouar, membre du comité de coordination de la Flottille maghrébine «Al-Soumoud», le départ vers Gaza est prévu mercredi prochains 10 septembre à partir du port de Sidi Bou Saïd, avec l’intégration de navires tunisiens, puis d’autres en mer à proximité de l’Italie. «On ne s’arrêtera jamais tant que perdure le blocus sur Gaza», souligne-t-il à cette occasion.

Les deux militants Thiago Ávila, et  Greta Thunberg débarquent au port de Sidi Bou Saïd

Prévue initialement le 4 septembre, puis repoussée au 7 septembre, la date de départ a été donc fixée définitivement au 10 septembre. Ce décalage, selon un communiqué des organisateurs, s’explique par des «raisons techniques et logistiques indépendantes de leur volonté», notamment le retard de la flottille espagnole dû à des conditions météo défavorables en Méditerranée occidentale.

En dépit de ces contretemps, l’engagement des participants est demeuré solide et inébranlable. La flotte tunisienne embarque plus d’une centaine de militants, dont des figures internationales notoires telles que Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela. Hier, c’était au tour des deux célèbres militants, le Brésilien Thiago Ávila et la Suédoise Greta Thunberg de débarquer au port de Sidi Bou Saïd. Ils sont tous unis par un objectif commun. Il s’agit de livrer une aide humanitaire essentielle à Gaza et de dénoncer un blocus inhumain et illégal.

Le message à l’endroit de la communauté internationale est bien clair. La flottille ne cherche pas à «forcer le blocus», mais à faire pression par la mobilisation pacifique et la visibilité médiatique. Les membres de la flottille appellent à la création d’un corridor humanitaire permanent pour Gaza, à l’image de ce que réclament depuis des années les ONG et agences de l’ONU. Cette flottille s’inscrit donc dans une vaste coordination internationale, incluant des départs depuis Barcelone, Gênes, Athènes, et désormais Tunis. L’initiative est portée par l’Union de la Flottille de la Liberté, en collaboration avec la Caravane «Soumoud» et l’ONG malaisienne «Nusantara Soumoud».

De nouvelles générations porteuses de l’étendard de la libération de la Palestine

Le professeur universitaire Hassen Kassar, qui a récemment participé à plusieurs actions de solidarité avec le peuple palestinien, se dit profondément ému par l’élan populaire observé en Tunisie, notamment chez les jeunes. Dans une déclaration à La Presse il explique que «Le peuple tunisien ne cesse de nous surprendre par son haut niveau de conscience militante et son attachement indéfectible aux justes causes».

Il ajoute que «La position de la Tunisie à l’égard de la cause palestinienne est sans équivoque, malgré les menaces et les tentations. Elle reste fidèle à ses principes, et cela fait d’elle l’un des pays les plus progressistes sur la scène internationale».

Le professeur souligne que cette mobilisation massive reflète une forme de résistance face au sionisme et à ceux qu’il qualifie d’«ennemis des peuples et de l’humanité», qui sont les responsables de l’humiliation du peuple palestinien en particulier. «Ce qui me rend encore plus heureux aujourd’hui, c’est de voir au cœur des manifestations ces nouvelles générations, porteuses de l’étendard de la libération de la Palestine».

L’Algérien Salim Bidi, membre de la Caravane «Al-Soumoud», salue la mobilisation exceptionnelle de la Tunisie et son engagement indéfectible envers la cause palestinienne. «On assiste à un véritable carnaval populaire et humanitaire. L’ambiance est incroyable ! J’espère sincèrement que cette caravane internationale parviendra à briser le blocus imposé à Gaza. C’est notre objectif principal, car ce qui se joue là-bas concerne nos frères, notre peuple à Gaza», Déclare-t-il à La Presse.

La participation tunisienne à cette initiative mondiale ne relève pas uniquement d’un élan humanitaire, mais elle incarne plutôt une prise de position claire contre le double standard qui entoure l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Tandis que certains combats pour l’autodétermination reçoivent un soutien immédiat et massif, d’autres, comme celui du peuple palestinien, sont relégués à l’oubli.

Face au silence des grandes puissances et à l’inertie des institutions internationales, cette initiative tente d’imposer un contre-récit fondé sur la justice, la dignité et le droit, là où les discours officiels échouent à reconnaître une oppression prolongée.

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