Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Formation paramédicale : Une niche à forte employabilité en Tunisie et à l’étranger

Suspendues en 2013 par le gouvernement islamiste (Troïka) en raison du surnombre des promus et des difficultés rencontrées pour leur insertion dans le marché du travail, les autorisations pour l’ouverture d’établissements privés pour la formation paramédicale viennent d’être relancées, voire réhabilitées.

Un conseil ministériel, tenu le 27 août 2025, a décidé l’annulation des décisions portant suspension de l’octroi des agréments aux fins de création de nouveaux établissements privés d’enseignement supérieur dans le domaine paramédical.

L’ouverture de nouveaux établissements est assortie de nouvelles conditions visant à faire l’économie des erreurs du passé. Il s’agit, notamment, de réviser le cahier des charges relatif à la création de ces établissements.

Nouvelles conditions pour l’obtention de l’agrément

Cette révision prévoit la délimitation de la capacité maximale d’accueil des étudiants, toutes spécialités paramédicales confondues, en fonction de la disponibilité des stages, du corps enseignant et des besoins du pays en matière de formation. Une  carte nationale des filières paramédicales  sera mise à la disposition des institutions de formation.

« Les autorisations pour l’ouverture d’établissements privés pour la formation paramédicale viennent d’être relancées. »

 

A  la faveur de cette révision, l’accent sera mis sur la formation de haute qualité, en termes de niveau minimum requis des étudiants, de qualité et de modernité des programmes : obligation d’intégrer les technologies modernes et de dispenser les langues étrangères.

Par delà ces mesures, nous pensons que la restauration des autorisations pour l’ouverture de nouveaux établissements privés d’enseignement supérieur dans le domaine paramédical est, à priori,  une excellente décision. Elle est fort pertinente, et ce, pour trois raisons majeures.

La formation paramédicale pour répondre à trois besoins

La première raison s’explique par le souci de de réglementer davantage cette activité et de doter son exercice de la légalité et de la transparence requise. Il n’est pas inutile de rappeler que l’annulation des autorisations depuis 2013, et son corollaire, l’absence d’accréditation, a donné l’occasion à certains intrus, voire des personnes malveillantes, d’assurer en dehors des cadres légaux, des sessions de formation paramédicale, dans ce qui est appelé médecine alternative, acupuncture, hijama (cupping therapy), massages thérapeutiques et autres spécialités paramédicales.

La deuxième raison répond à un besoin urgent, celui de remédier à la pénurie de ressources humaines dans le domaine des métiers d’infirmières et autres spécialités paramédicales, tant sur le marché national qu’international, où la demande reste élevée.

« La révision prévoit la délimitation de la capacité maximale d’accueil des étudiants. »

 

A l’échelle nationale, abstraction faite de la reprise de l’octroi de licences pour l’ouverture de nouvelles institutions, le gouvernement tunisien, convaincu de la forte employabilité et rentabilité de la formation paramédicale a décidé de renforcer l’offre publique de formations pour répondre aux besoins du secteur de la santé.

A cette fin, il a programmé plusieurs projets dans le secteur public. Rien que pour l’année 2025, Il prévoit l’ouverture de l’École supérieure des sciences et techniques de la santé à Gafsa, ainsi que la programmation d’établissements similaires à Kairouan, Kasserine et Jendouba.

En Tunisie, la formation paramédicale est assurée, actuellement, par des institutions publiques et privées offrant des licences pour le métier d’infirmières, physiothérapie, nutrition, et d’autres spécialités. Au nombre de ces institutions figurent , la Faculté privée des Sciences de la Santé de l’Université Centrale , l’ Université Mahmoud el Materi et l’ École Supérieure des Sciences et Techniques de la Santé (ESSTST publique) de Tunis .

Forte demande des cadres paramédicaux en Europe

La troisième raison a trait à l’intérêt qu’il y a pour la Tunisie de  former le plus grand nombre de cadres paramédicaux dans la mesure où l’excédent de promus pourrait être, facilement, recruté à l’étranger. Les cadres paramédicaux sont, de nos jours, très demandés, particulièrement, dans plusieurs pays européens (Grande Bretagne, Allemagne, Italie, France…).

L’Union européenne (UE) fait face à une pénurie de personnel paramédical, notamment d’infirmiers et de personnel soignant.

« Les cadres paramédicaux sont très demandés, particulièrement en Europe. »

 

Cette pénurie est due à deux facteurs :

  • Le vieillissement croissant des citoyens européens augmente les besoins en soins de longue durée et en soins pour les maladies chroniques.
  • Départs à la retraite et démissions dans le secteur paramédical qui ne serait plus attrayant. L’intérêt pour les carrières dans le domaine des soins infirmiers et paramédicaux a diminué, contribuant à la pénurie.

Cette pénurie est du reste une opportunité pour le gouvernement tunisien pour placer un important pan de jeunes qualifiés à la recherche d’emplois bien rémunérés en Europe, avec à l’horizon de précieux  transferts de devises en Tunisie.

Abou SARRA

EN BREF

  • Relance des autorisations d’ouverture d’écoles paramédicales privées, suspendues depuis 2013.
  • Nouvelles conditions fixées : capacités limitées, carte nationale des filières, programmes modernisés.
  • Objectifs : réglementer les formations, répondre à la pénurie nationale et favoriser l’employabilité.
  • Le gouvernement prévoit aussi de nouvelles écoles publiques en 2025.
  • En Europe, la forte demande de soignants représente une opportunité pour les diplômés tunisiens.

L’article Formation paramédicale : Une niche à forte employabilité en Tunisie et à l’étranger est apparu en premier sur WMC.

❌